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30 novembre 2021

[Hopital] On remet le couvert

Lors des examens de routine suite à mon hospitalisation d’octobre, un radiologue a trouvé un truc louche dans la courbe de l’aorte après le cœur. Les médecins se sont concertés : il s’agissait d’une espèce de gros caillot qui rnenacait d’exploser ce qui aurait provoqué un affreux AVC. La décision fut prise d’opérer en urgence (la nuit de mardi à mercredi la semaine dernière). C’était une opération lourde nécessitant la dérivation de l’aorte (si j’ai bien compris) et donc l’arrêt du cœur. 

Ça s’est bien passé mais j’ai toujours de grosses douleurs suite à l’intubation avec l’impression de ne faire aucun progrès. Par exemple, le surlendemain de l’opération, les infirmiers m’ont mis dans un fauteuil mais n’ont pas pu recommencer depuis. 

Ce rapide message parce que j’ai une potesse qui s’est inquiétée. Je n’ai pas prévenu les copains de la bande car je ne veux pas les inquiéter. Si vous avez une demi heure (mais pas plus) à perdre vers Pompidou, vous pouvez passer. Ça fait du bien. Mais ça m’épuise. J’ai eu trois visites hier, je dormais à 21h. 

Ne posez pas de questions en commentaire, un smiley Solidarnosc ira très bien. A bientôt, pour de nouvelles aventures médicales !

20 novembre 2021

[Hôpital] Mon pet scan chie dans la colle



Qui est passé pour un gros con en disant à l’accueil du service de médecine nucléaire : « bonjour, je suis Monsieur Jégou, j’ai rendez-vous pour une IRM ? » Normalement, ce blog est consacré aux séries télévisées me faisait remarquer un vieux commentateur. Comme je ne regarde plus que des séries hospitalières (je n’ai pas la télé, donc je regarde sur l’iPhone, j’évite les trucs compliqués), je peux bien raconter mes propres aventures à l’hôpital.

« Non Monsieur » qu’elle me répond « vous avez rendez-vous pour un Pet Scan ». J’ai joué à l’imbécile ce qui n’est pas un rôle de composition et je n’en menais pas large vu que j’ignorais ce que c’était. Je ne voyais pas l’intérêt de scanner mes pets alors que j’ai un problème dans les poumons. D’un autre côté, mon apnée du sommeil générait peut-être la nécessité de virer les gaz par l’autre bout. Il n’en est rien et dans la salle d’attente j’ai pu en apprendre plus. En gros, ils vous collent un produit radioactif dans le sang et regarde avec une machine où il s’est entassé au bout de quelques temps ce qui peut montrer des pets de travers. D’où le nom ?

 

Mais, reprenons. Je me suis pointé au pavillon Copernic de l’hôpital de Port Royal qui est accolé à Cochin mais de l’autre côté de la rue. Je dis ça pour Olympe qui se demandait dans Facebook ce que je faisais à la maternité vu que Port Royal sauf Copernic est dédié à l’obstétriques et toutes ces conneries de gonzesses qui pourraient quand même accoucher à la maison. Il était 7h15 et j’avais rendez-vous à 8h, c’est tout moi.

Il y avait une salle d’attente qui était vide avant que j’arrive et je décide d’attendre là. En face des sièges, il y avait quatre guichets dont trois fermés et un avec un chauve qui semblait attendre les gens. Un jeune type arrive, je ne le regarde pas mais j’ai su après qu’il avait pris un ticket avec le numéro 1. Un écran indique que le 1 est attendu au premier guichet. Il y va. Il dit au chauve où il doit aller. L’autre lui répond de prendre par là et de suivre les flèches.

Une petite dame se pointe, sans ticket, et dit « on m’a dit de venir ce matin en dermato » (entre nous, la discrétion n’est pas de rigueur dans cet hosto, j’étais bien à 10 mètres). Le chauve demande « vous avez rendez-vous ? » Elle répond que non mais on lui a dit de venir. L’autre « oui mais vous n’avez pas rendez-vous ». La petite dame explique que c’est pareil vu qu’elle avait téléphoné et qu’on lui avait dit de passer à 8 heures. Le chauve s’énerve mais pas après la dame : « donc vous n’avez pas rendez-vous mais on vous a dit de venir à telle heure et je commence à en avoir marre de ces soi-disant docteurs qui disent n’importent quoi et ne respectent pas les procédures, vous n’avez qu’à prendre l’ascenseur et aller en dermato au moins 1 ».

Quand je me suis pointé un peu plus tard, vers 7h45, il ronchonnait toujours dans sa barbe. Je dis bonjour. Il me répond « vous avez le numéro trois ? »  Je réponds que je voulais juste un renseignement et que j’étais tout seul : prendre un numéro n’était pas utile. Il me dit que si et n’ayant pas envie de perdre du temps, je vais en chercher un. Je reviens. Il me demande « vous avez le numéro trois ? ». Pas de bol, j’avais le quatre. Il se précipite pour afficher « 4 » sur l’écran. Sans doute a-t-il compris qu’il était au bord de dépasser les bornes (sans compter qu’il avait travaillé au maximum cinq minutes pendant la demi-heure que j’ai passé là). Je lui explique que j’avais rendez vous en médecine nucléaire et que je voulais la confirmation que je devais descendre au sous-sol par l’ascenseur en face. Il confirme. Ca valait le coup de prendre un numéro.

Je descends. C’était indiqué sur la porte : « ouverture automatique à 8h, ne forcez pas ». Peu importe mais il y a évidement un crétin qui m’a bousculé pour essayer d’ouvrir la porte. Me voila donc obliger de patienter 10 minutes debout vu que la salle d’attente était de l’autre côté de la porte, là où on n’avait pas à attendre.

Accélérons le reportage. 1. Une préposée vous pose trois questions. 2. Une infirmière vous dit de la suivre et vous met dans un box. 3. Elle vérifie les réponses aux questions et vous pose un cathéter après avoir chercher des veines. 4. Elle vous envoie dans un autre box et vous met sous perfusion. 5. Vous devez attendre 40 minutes que le produit se diffuse. 6. Elle vous envoie aux toilettes sans dire pourquoi. Dans le doute, j’ai pissé. 7. Elle vous met dans une cabine ou vous devez vous mettre en teeshirt avec une espèce de pantalon en papier (j’ai eu beaucoup de mal à le mettre compte tenu de ma carrure). 8. Vous vous allongez sur un truc. 9. Pendant une dizaine de minutes le truc bouge dans une espèce de machine ronde comme on voit à la télé. 10. C’est fini, vous vous rhabillez et attendez qu’un toubib valide le truc.

Type petscanné


J’étais donc arrivé un peu après 7h pour commencer l’examen à 8h et j’étais sorti à 9h15 et au boulot à 10h alors qu’on m’avait dit que l’examen durait jusqu’à 13h30 ce qui m’a forcé à négocier avec ma boite et à bouger des réunions.

En conclusion : l’administration d’APHP chie dans la colle.

 

Ca me rappelle à l’entrée, quand je suis arrivé. Le gardien avait une tablette fixée à un socle, il fallait donc que les passants glissent le passe sanitaire dessous et se débrouillent à l’aveugle pour faire tomber le QR code sous l’objectif ! Le gardien se fâchait après les gens qui n’y arrivaient pas. Quand je suis parti, un camion était garé devant l’entrée « piétons », ceux-ci passaient donc par le passage pour les voitures, sans être contrôlés… 

18 novembre 2021

Mon poumon d'acier


 

Si mon respirateur artificiel est sur la table de mon séjour (notre illustration), c’est parce qu’un technicien est passé me le régler, aujourd’hui, et pas parce que je dors dans mon salon. C’est un appareil à VNI (ventilation non invasive) et peu de blogs évoquent le sujet. Je me dévoue. Voila le lien vers Resmed, le producteur de l’AirSence 10 avec lequel je passe dorénavant mes nuits et qui va m’emmerder prodigieusement car il faudra que je le trimbale en Bretagne, en plus de mon ordinateur professionnel…

Un de ces jours, il va falloir que j’achète une voiture pour mieux respirer. C’est un comble.

Si j’en parle, c’est non seulement parce que le technicien est venu mais surtout parce qu’il était au courant de mon utilisation de cette machine avant d’arriver ce qui m’a fait en tirer la conclusion que il y avait un dispositif GSM dans la machine pour transmettre les informations. Ils auraient pu me prévenir avant…

 

Wikipedia donne plein d’explication sur la VNI mais on s’y perd un peu car il y a différents dispositifs dont certains utilisés pour des types à moitié mort ce qui n’est pas encore mon cas.  Alors le site de l’AirSence 10 dit : « Le mode AutoRamp™ avec le principe de détection de sommeil est activé automatiquement fournit une basse pression au cours de l'étape de pré-sommeil pour plus de confort, en augmentant progressivement la pression jusqu'à atteindre la thérapie prescrite à partir du moment où le patient se endort. » Je suppose que ça a été traduit par Google…

En gros, la machine détecte l’endormissement (je ne sais pas comment) et augmente la pression de l’air pour obliger à respirer mieux, le tout progressivement, ce qui permet de donner un coup de pied au cul pendant les phases d’apnée du sommeil. Figurez-vous que j’en fais neuf par heure (quand j’ai commencé à utiliser la machine, une quinzaine de jours après mon arrivée à l’hôpital si je me rappelle bien, j’en étais à 22).

Vous pouvez cliquer.

 

Pour l’instant, je ne peux dire que du bien de ce machin. Il était un peu difficile à régler (quand vous vous mettez le masque sur la tronche, il ne faut pas de fuite, sinon la machine ne peut pas réguler la pression et analyser votre respiration ce qui est dommage, donc le masque doit être très bien positionné ce qui n’est pas évident quand vous êtes allongé penché sur un coté).

Je vous le conseille.


Mon titre est là pour rappeler que ces petits appareils légers remplacent les poumons d'acier de nos grands-pères et vive le progrès... 


A noter que la perspective de la venue d'un technicien à la maison m'a mis en panique car il a fallu que je fasse le ménage (fasse faire serait plus précis) en urgence... Déjà, à l'hôpital, je stressais à la pensée de ma sortie au cas où je dusse avoir des piqûres par une infirmière, à domicile.

08 novembre 2021

[Séries] New Amsterdam et Chicago Med (et autres séries hospitalières, je suis un spécialiste...)


Je crois que je l’ai déjà dit mais un rappel n’est pas inutile alors je résume : je viens de passer près de 4 semaines à l’hôpital pour une maladie aucunement honteuse et, avant, au cours de l’été, j’avais bouclé plusieurs séries hospitalière, Grey’s Anatomy (j’ai commencé il y a longtemps mais il y a beaucoup d’épisodes) et l’excellent Docteur House, notamment. Auparavant, en début d’année, j’avais pu voir « Le Doc », série Italienne qui avait été diffusée sur TF1 et quelques épisodes de The Resident et de Good Doctor.

 


Figurez-vous que, débile comme je suis, j’ai consacré une partie de mon séjour à Cochin pour finir « New Amsterdam » et pour continuer « Chicago Med ». « L'hôpital New Amsterdam a la particularité de traiter, sous le même toit, des patients souffrant d'Ebola, des prisonniers d'un pénitencier de haute sécurité et le Président des États-Unis. Cet établissement public sous-financé est bouleversé par l'arrivée à sa tête d'un nouveau directeur. » « Le quotidien mouvementé du personnel d'un des plus importants hôpitaux de Chicago. Leur mission : sauver des vies, en se confrontant aux cas médicaux les plus critiques. Seuls leur courage et leur compassion leur permet au quotidien de faire face aux challenges parfois insurmontables de la médecine, ainsi qu'aux dilemmes éthiques propres à leur noble discipline. »

Au fond, toutes ces séries sont assez proches, comme le sont les séries policières, avec certaines qui surnagent naturellement. Disons qu’il y a trois aspects : la vie de l’hôpital, la vie du personnel (et, disons-le, ses histoires de cul) et, bien évidemment, les patients avec, souvent, la nécessité de faire une « enquête » pour en savoir plus sur l’origine de la maladie (les relations, les voyages faits, les conditions de vie)… le tout avec des héros récurrents éminemment sympathiques.

Les deux séries que j’évoque ici ont un autre point commun : les personnages qui jouent les psychiatres (le professeur Frome dans New Amsterdam et le Docteur Charles, aidé par la Docteur Reese, stagiaire, dans Chicago Med) qui ont, en outre, la particularité d’avoir « de bonnes bouilles » (voir Charges en illustration). Chicago Med est surprenant par le nombre de personnes à la fois principaux et récurrents alors que New Amsterdam est plus centré sur la personnalité du patron de l’hôpital (jeune toubib, veuf avec un enfant, et atteint d’un cancer : le gars qui cumule mais sans que ça n’en devienne lourd ou caricatural).

 

Je suis allé voir quelques classements de séries hospitalières dans Google, Dr House et Grey’s Anatomy, si différents, arrivent largement en tête mais toutes celles dont je parle ici sont généralement classées (sauf « Le Doc » mais il n’y a qu’une saison de 8 épisodes… et elle n’est pas Américaine). New Amsterdam, qui n’a que quatre saisons (dont trois sorties en France) semble promis à un bel avenir.

Et il y en a évidemment d’autres, comme le célébrissime Urgences, que je n’ai pas vues.