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30 décembre 2023

Trouver et revoir des séries

 


J’ai de plus en plus de mal à trouver des séries à regarder (et je ne suis pas le seul, visiblement : on me demande toujours des conseils) chez Netflix (et j’apprécie les conseils). Il y a beaucoup de fictions chiantes comme la lune et le wokisme de cette boite est exaspérant. Lors de mes précédents séjours en Bretagne, par exemple, j’avais constaté que la plupart avait comme héroïnes des femmes (je n’ai rien contre mais l’absence totale de parité « dans ce sens » rend le tout pénible et suspects).

J’ai commencé, ce matin, « Toré » (ce n’est pas mal, pas chiant et, comme il y a peu d’épisodes, je vais la finir aujourd’hui). Vous cherchez une description dans Google et vous tombez sur ceci : « Lorsque la personne la plus importante de la vie de Tore, 27 ans, se fait écraser par un camion poubelle, il fait tout ce qu'il peut pour occulter son chagrin. Il commence à sortir la nuit et un nouveau monde, séduisant et dangereux, s'ouvre à lui. »

Pourquoi n’ont-ils pas dit que « la personne la plus importante » est son père, veuf, chez qui il vit ? Pourquoi n’ont-ils pas dit qu’ils (le père et le fils) bossaient dans une boite de pompes funèbres, ce qui fournit une part de l’humour noir de la série ? Pourquoi n’ont-ils pas qu’il était homosexuel sans doute honteux et vierge ? Si j’avais à rédiger la présentation, j’écrirais carrément autre chose que « AlloCiné ». Cela m’énerve de plus en plus d’autant que, quand je faisais des billets à propos de toutes les séries, je préférais utiliser un résumé trouvé ailleurs, généralement chez Wikipédia… Le manque de correspondance entre la description et la réalité est généralement criante.

 

Par ailleurs, je trouve tout de même de bonnes séries mais j’ai une fâcheuse tendance à les oublier. Il y en a deux ou trois que j’ai vues depuis la fin de l’été que j’avais déjà vu moins de six mois avant et seuls quelques scènes me sont revenues en mémoire au cours de la nouvelle visualisation.

En outre, beaucoup de série ont comme défaut de « baisser » au fil des saisons ce qui fait qu’on a garde un souvenir assez suspect.

 

Récemment, dans TikTok, j’ai vu des extraits de « Designated Survivor » que j’avais déjà vue en août 2021. J’ai eu l’idée de la revoir pour vérifier certaines de mes pensées actuelles au sujet des séries mises à disposition dans ce grand bazar.

Tout d’abord, contrairement aux deux ou trois séries dont je parlais, je me rappelais très bien de celle-ci, peut-être parce que le sujet me passionne ou parce que le principal personnage est joué par un acteur assez connu. Par contre, j’avais oublié absolument tout sauf le thème (et un événement tragique de la deuxième saison).

La fiction est assurément « woke » : des homos, un trans, des femmes avec des responsabilités, la lutte contre les armes à feu, les lobbies pharmaceutiques, des noirs, des arabes, des latinos… sans compter une vision assez centriste de la politique.

 

Je n’ai rien à redire à ce que j’écrivais à l’époque. Je suis d’accord avec les commentateurs, Elodie et Didier. Ce dernier termine par : « une série que, pour ma part, je ne recommanderai pas ». Je l’ai recommandée à l’époque mais il me semble évident que, six mois ou un an après, je ne l’aurais pas fait (à cause du wokisme en question). Néanmoins, je le recommande de nouveau tant je me rends compte que cette série est bien moins mauvaise que d’autres que j’ai pu voir.

 

(n’interpelez pas mal mon utilisation des termes « woke » et « wokisme », je ne suis pas dans mon blog politique ; je veux simplement dire que toute cette bienpensance n’est pas crédible et m’énerve au plus haut point)

18 décembre 2023

The Crown [deuxième partie de la sixième saison chez Netflix]

 


On ne résume pas « The Crown », la série emblématique de Netflix au moment où j’ai pris mon abonnement. Les premières saisons étaient très bien mais la qualité a largement baissé par la suite. Je ne sais même pas pourquoi j’ai continué à regarder.

La première moitié de la dernière saison, sortie il y a quelques mois, était vraiment au-dessous de tout avec, en plus, une grossière erreur : elle était centrée sur les histoires de cul de Lady Di et la mort tragique de la petite dame. Or ce n’est qu’un épiphénomène dans l’histoire de la royauté. Elle n’était plus mariée au prince et pouvait donc bien faire ce qu’elle voulait de son cul. A la limite, les histoires de son mec sont plus intéressantes, d’un point de vue de l’histoire, car le lascar était tout de même héritier de la couronne. Et c’est bien lui qui a commencé à « aller voir ailleurs ».

 

La deuxième moitié de cette dernière saison vient de sortir et je dois admettre que c’est une belle surprise, à part l’acteur choisi pour jouer le prince Harry qui est maigrichon et laid mais peu importe. On se retrouve à nouveau au cœur de la royauté avec Elisabeth II vraiment au centre de l’affaire et des choix qu’elle a à faire pour l’avenir de la couronne : autoriser le remariage de son aîné, ne pas abdiquer…

Ce n’est pas génial mais ça remonte un peu le niveau…

08 décembre 2023

Des recettes de pommes de terre

 


Je dois avouer que j’ai été élevé à la pomme de terre ce qui est tout à fait normal en Centre Bretagne. Ma mère en faisait au moins une fois par jour, souvent deux, en hiver. Depuis que je suis en télétravail, je m’en fais souvent. Parfois, j’essaie d’imiter ce qu’elle faisait mais je n’ai jamais reproduit ses saveurs, peut-être bien issues de mon imagination (sauf celle des patates qu’elle faisait à la cocote avec le rôti de veau). D’autres fois, j’improvise en essayant d’imiter ce que j’ai goûté ailleurs ou vu sur internet (sans copier exactement la recette : les chefs me les gonflent…), surtout que me mère ne faisait jamais certaines préparations, de mémoire (je n’étais pas toujours en cuisine pour surveiller), telles que les « purées maison » (elle préférait celles toutes faites, en flocons…), les cuissons au four, les pommes de terre froide et, je crois bien, les frites (c’est ma grand-mère qui les faisait).

Par ailleurs, j’adapte mes préparations à mes disponibilités vu que j’ai horreur de passer du temps en cuisine et de réfléchir à tout, sans compte que je ne peux pas interrompre le télétravail pour faire, par exemple, des frites. Il faudrait que je prenne une pause pour couper les pommes de terre, les laver, les sécher, faire chauffer l’huile pour la première cuisson, puis revienne quand elle est chaude, puis repasse les sortir au bout de six minutes et augmenter la température.

Enfin, dans « ma culture », il est impensable de servir des pommes de terre cuite ailleurs que dans de l’eau avec leurs pluches, sauf les pommes de terre nouvelles. Fuck les potatoes et les pommes grenailles, quoi !

 

Frites au four

Le matin, après le café, j’épluche les patates et les coupes (j’aime bien les frites assez grosses), les laves abondamment et les essuie bien avec un torchon propre (je n’ai pas essayé avec un sale, d’ailleurs…). Je les mets dans un plat assez grand pour qu’elles puissent tenir sur une seule couche. Je mets un peu d’huile dessus et des trucs comme du sel, du poivre, du paprika… Je mélange pour qu’elles soient bien imbibées puis les place correctement sur le plat (sans qu’elles se chevauchent, donc).

Je mets le plat dans le four.

Une heure (un peu moins, tout de même) avant de passer à table, j’allume ce dernier à 180 degrés (ou plus selon les cas). Et hop ! C’est tout. Moins d’une minute d’interruption du boulot.

Parfois, je pose un rôti dessus au moment opportun pour que tout soit cuit en même temps. Hop aussi.

 

Purée

Tout le monde connaît la recette de la purée (vous faites cuire des patates épluchées ou vous les épluchez après), vous égouttez, vous broyez, vous remettez au feu avec un peu de lait (surtout pas trop mais tout de même). Et pas mal de beurre, c’est bien. Surtout avec un peu de noix de muscade. Ou un peu de crème. C’est vous qui voyez.

L’astuce est de cuire les pommes de terre au four plutôt qu’à l’eau.

Vous prenez les patates. Vous les foutez dans un plat qui va au four sinon vous aurez l’air con, après les avoir lavées. Vous les foutez dans le four, badigeonnées avec un peu d’huile et de gros sel et allumez ce dernier pour 180 degrés. Vous repassez une heure après. Vous les foutez sous l’eau froide. Quand la température est supportable, vous les épluchez. C’est bien plus facile à éplucher que des pommes de terre crues ou des cuites à la vapeur (comme elles sont sèches, la peau ne colle pas). Et vous poursuivez comme d’habitude…

Le fait d’avoir des pommes de terre « rôties » rend la purée bien meilleure. Je vous donne la recette gratuitement : Slate faisait un article sur les meilleures purées, il y a quelques jours, mais a oublié ce détail : il faut faire la cuisson des patates au four.

A noter que ce n’est pas utile de passer du temps à faire une purée bien lisse comme à la télé : c’est encore mieux avec des morceaux.

 

Pommes de terre froide « à l’huile »

Voila un truc que ma mère ne faisait absolument jamais sauf dans des salades composées et que j’ai découvert sur le tard, notamment avec les « harengs pommes à l’huile » et, surtout, encore après, avec celles faites par Jean, le patron de la Comète, qu’il servait avec de la viande froide. Je n’ai jamais réussi à approcher ce qu’il faisait mais je suis tout de même satisfait de mon résultat.

Vous épluchez les pommes de terre (c’est trop chiant de le faire quand elles sont cuites si on est pressés), vous les coupez en dés d’un centimètre (en gros…) et vous les faites cuire, mais pas trop, à l’eau (salée), bien avant l’heure du repas (voire des repas vu que je m’en fais parfois pour plusieurs jours). J’ai dit : pas trop (mais vous le faites la veille au soir et n’avez pas besoin d’interrompre le télétravail pour surveiller la cuisson.

Pendant ce temps, vous ciselez un oignon ou de l’échalotte (je vous laisse estimer la quantité selon votre goût) et vous préparer le fond de l’assaisonnement avec de la mayonnaise (pas maison, ça serait du gaspillage), un peu d’huile d’olive et de la crème liquide. Et du poivre, du piment léger, de la ciboulette et tous les machins que vous trouverez…

Vous mettez le tout, patate et sauce, dans un saladier et vous mélangez bien et vous foutez ça au bas du frigo (si possible la veille de la première dégustation mais, le lendemain, ça n’aurait aucun sens).

C’est un régal.

 

La photo est mon repas de ce midi (ne faites pas gaffe à la tronche de la bidoche, j’ai oublié de mettre du poivre sur la seconde face). La photo est trompeuse, l'assiette est petite (la viande fait 170 grammes, je surveille).

C'est l'article de Slate qui m'a donné envie, non seulement de faire de la purée ce midi, mais, en plus, d'écrire ce billet : ras-le-bol des avis des bobos sur la bouffe dont ils vont mesurer la qualité au prix payé dans un restaurant... 

Pour des patates, heu...

Marre aussi des types qui critiquent les frites surgelées alors qu'ils achètent des produits de merde. C'est dit.

04 décembre 2023

Parle à mon cul !

 


Heureusement qu’il faisait froid, hier ! J’ai eu un prétexte pour mettre fin à une conversation. Je fumais une des mes clopes restantes en terrasse de l’Amandine quand une petite dame de ma connaissance passant devant l’honorable brasserie, ce jour de marché, m’a reconnu et venait me raconter qu’elle revenait de la banque où elle avait retiré quelque menue monnaie en coupures moyennes pour procéder à l’acquisition d’un vêtement plus adapté à la température compte tenu qu’elle n’entrait plus dans son manteau suite à une impromptue prise de poids.

Je suis, certes, un spécialiste, non seulement du retrait d’espèces mais aussi de la prise subite de surcharge ventrale mais je n’avais rien à cirer de ce qu’elle me racontait. J’ai été poli comme une pierre et j’ai donc répondu que « oui, tu as raison, il fait froid, je vais rentrer ».

 

Ce midi, pendant notre repas partagé au Restaurant Inter Entreprise de notre immeuble de bureau, un collège bavard, du genre à trouver en permanence des sujets de conversation alors que le silence est bien pu seyant, a commencé à nous parler de la crise monétaire qui secouait le Liban et de l’opportunité d’y faire des investissements. Evidemment, nous travaillons dans la filiale de quelques établissements de la place, comme on dit, il n’empêche que ce sujet de conversation ne m’intéressait nullement et j’ai trouvé surréaliste que les autres convives en viennent à argumenter comme s’ils avaient les connaissances nécessaires pour nous enrichir intellectuellement à défaut de financièrement. « Oh merde » ai-je dit « vous m’excuserez mais je viens de me rappeler que j’avais des courses à faire. » Et je me suis levé, emportant mon plateau repas que, par chance, j’avais fini de délester des choses comestibles qui y siégeaient.

 

Hier soir, bien forcé de boire afin d’éviter la déshydratation putative, j’étais accoudé au comptoir quand les lascars qui m’entouraient fustigeaient la crise sanitaire qui avait empêché je ne sais plus quel pousseur de ballon d’obtenir le précieux ballon d’or, trophée mis en place par le périodique France Football ce qui explique que la cérémonie était retransmise sur TF1 à l’époque.

Ne connaissant pas le gentil sportif qu’ils évoquaient et ne me suspendant qu’assez rarement aux choses du ballon rond, j’ai appris immédiatement beaucoup de choses que j’ai assez rapidement oubliée. Malheureusement, c’était le seul bistro ouvert dans le quartier et je n’ai pas eu l’envie de trouver un prétexte pour décarrer dans les plus brefs délais : il me fallait être foutu dehors par la méchante mais traditionnelle heure de fermeture.

 

Dans les commentaires de mon blog politique, un précieux suiveurs s’est étonne du fait que je prétende être assez peu bavard dans la vraie vie alors que je pondais couramment des tartines dans mon blog. Il se trouve que je n’arrive pas à prendre part à certaines conversations notamment celles au sujet… de beaucoup de sujets et, plutôt que de ramener ma fraise, je préfère fuir, pas nécessairement physiquement mais au moins par l’esprit (qui n’est pas là, d’ailleurs).

Je préfère disserter dans mon blog à propos d’éléments qui m’intéressent comme, par exemple, les discussions qui ne m’intéressent pas ce qui ne manque pas d’intéresser les lecteurs qui me suivent jusqu’au bout.

 

Ce qui me fait penser que la dernière conversation que j’ai eue était avec une collègue qui m’indiquait qu’il était temps de monter le sapin de Noël du service mais qu’elle n’avait pas envie de le faire. Elle essayait de me faire comprendre qu’étant voisin du bureau de nos chefs, je pourrais leur faire passer le message.

J’ai oublié ses arguments.