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13 mai 2024

Considérations parmentières

 


Comme Didier Goux parle de séries Netflix, je peux me concentrer à une autre vocation de ce blog avec trois recettes de pommes de terre. Il me reste dix-sept minutes avant d’aller au bistro.

Je vais quand même commencer par deux considérations culinaires générales.

La première me vient d’une considération lue dans Threads, de la part d’une gonzesse végane, qui nous disait que l’on ne pouvait qu’être d’accord sur le fait que l’huile végétale était meilleure que le beurre. Je comprends tout à fait qu’une végane ne veuille pas manger de machin qui vienne de bestioles mais de là à affirmer péremptoirement que l’huile est meilleure que le beurre... Je vais supposer qu’elle met de l’huile sur ses tartines. Je ne sais pas si, dans le quatre-quarts, elle met un quart d’huile de colza ou un quart d’huile de tournesol… Pour ce qui est de la cuisson, il faut reconnaitre que ça dépend. Je ne fais pas mes frites dans du beurre mais, étant breton, je cuisine beaucoup au beurre.

La deuxième est plus proche du thème de ce billet : faut-il épluche les pommes de terre avant la cuisson ou après ? Tout d’abord, on évitera de présenter aux convives des patates non épluchées sauf les pommes de terre nouvelles (à ne pas confondre avec les pommes grenailles, bordel !) et de prendre exemple sur Mc Do qui économise des frais d’épluchages en imposant des patatoes aux heureux consommateurs. Il y a très peu de cas où l’on tolèrera des pommes de terre non épluchées, à table, et ils se limitent, globalement, aux cas où l’on présente les pommes de terre nécessairement entières, comme quand elles sont en papillote ou farcies. Dans un cadre familial, on tolèrera les pommes de terre « vapeur » non épluchées (mais on ne peut pas forcer des convives à se salir les mains pour retirer une peau).

Conserver la peau est préférable quand on cuit les pommes de terre à l’eau car cela évite aux vitamines de se faire la belle. En revanche, c’est trop chiant à éplucher quand elles sont cuites, surtout si elles sont chaudes. Alors arrêtez de vous poser des questions et épluchez vos patates avant de les cuire et systématiquement. Bordel. Qu’est-ce qu’on en a à foutre des vitamines dans les pommes de terre ?

 

Pommes de terre au beurre de maman

Depuis que ma mère n’est plus aux fourneaux à la maison, j’ai toujours tenté d’égaler sa recette de pommes de terre au beurre. J’ai enfin réussi. Il suffit de ne plus les couper (sauf les très grosses) et donc de cuire des patates assez grosses (genre cinq à sept centimètres.

Dans du beurre, évidemment. Et sans épices ou herbes (la photo n'est pas contractuelle), seulement un peu de sel, sinon cela cacherait le goût brut de la cuisson au beurre. Salé. Mettez un peu de poivre si vous aimez mettre des machins.

On n’oubliera pas de réduire « le gaz » dès le début de la cuisson sinon cela crame mais on ne remuera pas trop souvent. Le but est aussi que ça crame. Démerdez-vous avec les paradoxes.

 

Pommes de terre au cervelas

C’est simple : vous coupez les patates en morceaux (trois centimètres) et vous les faites cuire dans l’huile d’olive (vous avez vu que je ne suis pas sectaire !), bien sûr en baissant « le gaz » après le début de la cuisson.

Dès qu’elles commencent à colorer, vous ajoutez un oignon émincé (disons un oignon pour trois personnes, ce n’est pas que pour le goût mais aussi pour la texture de l’espèce de sauce). Quand elles commencent à être cuite (c’est-à-dire que la pointe d’un couteau peut rentrer un peu dedans), vous ajoutez des morceaux de cervelas et vous attentez la cuisson complète en mélangeant régulièrement.

C’est un nectar.

Mais c’est un peu gras vu que l’oignon finit par confire.

 

Pommes de terre à la plancha

Mon premier essai fut un désastre. J’ai découpé les patates comme des frites, les ai fait mariner dans un peu d’huile (encore…), du sel, du poivre, du paprika et des herbes puis j’ai cuit sur la plancha, en prenant bien soin qu’elles soient toutes en contact avec la plaque, tout en les retournant de temps en temps.

Aucun intérêt. Et c’est bien chiant de retourner des frites une à une…

 

Le lendemain (aujourd’hui), j’ai varié parce qu’il me faut bien amortir ma plancha toute neuve. J’ai coupé les pommes de terre en rondelles et les ai fait cuire à l’eau un petit quart d’heure. J’ai égoutté et fait mariner dans un tout petit d’huile et terminé la cuisson sur la plancha.

C’est une excellente recette de pomme sautées.

05 mai 2024

Vie et mort de bandes de potes de bistro

 


Patrice, le deuxième en partant de la gauche, a retrouvé cette photo et l’a diffusée dans Facebook, hier. Ce matin, je tombe à nouveau dessus au moment où j’allais faire un billet dans ce blog (sur le thème : les gros cons au comptoir) pour faire oublier les derniers qui trainent encore dans des bloguerolles.

Elle date probablement de 2006, peut-être un peu avant. Comme je ne me vois pas vieillir et que j’ai l’air tout gamin, j’ai l’impression que j’avais 20 ans… alors que j’en avais probablement 40. A part ça, j’ai un peu grossi. Disons 50 kg, une paille.

De gauche à droite, nous avons Brahim, le copatron (avec Mouloud) des Monts d’Aubrac, qui a fermé à la fin de la cette année-là si ma mémoire est bonne. Ensuite, c’est Patrice, puis moi suivi de Tonnégrande, Hassan (de mémoire seulement, car on ne l’appelait pas comme ça mais du Prénom qui servait de nom à la boîte où il travaillait, une chaîne de boulangerie, vous avez 20 secondes) et, enfin, Djibril.

Je n’arrive plus à me rappeler des circonstances. Si on avait réussi à faire descendre Hassan, nous avions sûrement un bon prétexte (pour une fois) pour prendre l’apéro et la Comète était logiquement fermée. C’était donc a priori soit un samedi, soit un jour férié (où il n’y a pas de marché à Bicêtre), soit en août. Comme Tonnégrande n’a pas la veste et que, moi-même, je n’ai qu’un blouson, je suppose que c’était aux beaux jours. Ce n’était pas pour mes 40 ans (qu’on avait d’ailleurs fêté à la Comète). Si Djibril et moi buvions du Ricard (et, visiblement, Patrice de la Suze ou de la Salers), c’était à l’apéro du midi. On pourrait même s’amuser à trouver l’heure : pour que Djibril soit arrivé, c’est qu’il avait terminé ses vadrouilles en voiture (c’est resté une énigme). Disons 13h.

Il y a un indice qui devait me donner une indication sur la nature de l’événement : nous n’étions que nous cinq, en plus du patron. Il n’y avait pas les autres loustics de la bande. Il manque ainsi les fidèles de la Comète, comme le vieux Joël et le vieux Jacques mais je pense plus aux andouilles que je croisais surtout aux Monts d’Aubrac, les matins, que les soirs à la Comète.

 

Mes 40 ans, le 23 avril 2006.

La bar a été démoli. Ils ont construit un Auchan, à la place. C’est malin… Brahim et Mouloud ont pris une affaire à Choisy-le-Roi. Je n’ai revu le premier que deux ou trois fois. Je continue à voir souvent Patrice. Je ne sais pas si j’ai revu Hassan depuis le changement de propriétaire de la Comète (fin 2007). Je suis resté très proche de Djibril et Tonnégrande pendant longtemps, jusqu’à la fin de la décennie suivante. Mais ils ont pris leurs retraites… ce qui rend compliqué le fait de s’arrêter au bistro après le boulot. Puis il y a eu le Covid et ses confinements, prolongés par ma maladie et ma « convalescence » en Bretagne. Deux ou trois fois par an (et encore…), ils débarquent à l’Amandine ou à la Comète.

Patrice va prendre sa retraite cette année et j’attends un peu la mienne… et surtout mes séjours en Bretagne  

 

Je pense ainsi à tous ceux de la bande qui ont disparu des écrans. Le dernier est Antoine. Il a pris sa retraite, aussi, et a déménagé à Rennes où sa fille habite. Je l’ai connu lors de ma première arrivée à la Comète, fin octobre 1996, donc dix ans avant. Sa fille est née le 14 octobre et ils ont aménagé dans leur appartement un peu après. Il m’avait invité alors qu’on n’avait bu que quelques tournées,

Néanmoins, il picolait trop et il m’a fatigué au bout de quelques années. Je me suis mis à aller à l’Aéro, en face, en attendant qu’il parte, vers 19h20. C’est là-bas que j’ai connu Tonnégrande.

Il y avait Bruno qui était mécanicien chez Ada. Un peu vers cette époque, il a quitté la région Parisienne, ayant trouvé un travail près de chez lui. Je n’ai aucune nouvelle. De toute manière, il avait fini par m’énerver. A la fin, je me demandais s’il ne venait pas à la Comète surtout pour que je lui offre des verres.

Il y avait Jeannine et François. Elle a pris sa retraite et, moins âgé, il a été licencié. Ils sont allés vivre chez sa mère, dans le sud-ouest (ou du moins, dans la maison dont il avait hérité), toujours à la même époque. Il est mort peu après. Je n’ai aucune nouvelle d’elle. Heureusement. Ils m’avaient pris à la bonne, le gars célibataire. Ils m’invitaient à déjeuner, parfois, je suis même allé en week-end prolongé avec eux, dans le patelin Bruno.  Mais elle était chiante car elle picolait trop et lui la suivait pas mal et devenait aigri.

C’est mon grand problème : comme je tiens assez bien l’alcool, les gens sont saouls avant moi et ils me font chier.

Il y avait Régine et Michel. On s’est beaucoup moins vus après la fermeture des Monts d’Aubrac, où je les ai connus car j’avais fini par y suivre les copains de la Comète comme Jeannine, Patrice, François et Bruno les jours où je ne travaillais pas, finissant par plus y a aller qu’à la Comète, les week-ends. Après, ce sont Tonnégrande et Djibril qui m’ont suivis…

Je suis parti plusieurs fois en vacances avec Michel et Régine, dans un grand camping à la Croix-Valmer. Je m’offrais quelques jours de repos. Mais la grosse Régine passait son temps à crier et mes siestes en étaient perturbées. Nos rencontres se sont espacées, Michel me manquait un peu. Finalement, ils sont quitté la région alors que, pourtant, elle était née à Bicêtre.

 

Il y avait le vieux Jacques et le vieux Joël, dont j’ai parlé plus haut, mais aussi Marcel Le Fiacre. Seul le premier allait souvent aux Monts d’Aubrac. Ils sont morts, tous les trois, en quelques années (j’ai revu la femme du fiacre, Miranda, le premier mai : elle semble bien guérie de son mauvais crabe). Il y avait Henri, aussi, mais pas vraiment dans la même bande, mort aussi dans ces années… (je vois toujours Odette, avec qui je passe à peu près toutes mes soirées quand je suis encore à Bicêtre).

J’en passe, comme Jean-Michel, qui vient de vendre son appart et de prendre sa retraite : il n’aura plus de point d’attache dans le coin. Je passe aussi ceux avec qui j’étais très proche comme Pascal et Jeff (tant de fermetures de la Comète… Les deux ont quitté la région, je n’ai plus eu, du jour au lendemain, de nouvelles du second ; je suppose qu’il est mort). Il y a eu Laurent, le premier type avec qui je suis devenu proche et que j’avais intégré à ma récente bande. J’avais été son témoin de mariage, peu après son déménagement en Normandie. Aucune nouvelle depuis, c’est le premier à avoir disparu de mes radars.

Je passe aussi Ramdane avec qui j’étais très proche mais qui est devenu fou et s’est fâché, progressivement, avec tout le monde. On continue à le voir au Kremlin-Bicêtre.

 

Je passe également le gros Loïc. Il est parti vivre avec son ex, à Châtellerault Je lui envoie un SMS à chaque fois qu’un type de Bicêtre qu’on a connu « ensemble » passe l’arme à gauche. Il me rappelle toujours, quelques temps après et nous évoquons le bon vieux temps, quand lui et moi faisions le tour des bistros de la commune.

Je passe, enfin, les patrons de bistro et les serveurs. Au fond, je ne crois pas avoir plus proche de quelqu’un connu à Bicêtre, que Martine, Josiane, Jean et Jim. Connus à la Comète entre 1996 et 2007. Trois ont pris leurs retraites et le dernier a rejoint sa famille.

Et je n'ai pas parlé de mes copains blogueurs que j'ai beaucoup vus à la Comète. C'est une autre bande. Ou d'autres bandes...


De la bande de l’époque, il reste Odette, Patrice et moi. Et encore, les deux premiers ne fréquentent pas les mêmes bistros… On voit encore un peu Jean-Michel mais il n’aura bientôt plus de pied à terre et dans quelques années, je suppose que je vais moi-même les laisser.

 

N.B. : je cite un tas de copains, ici, mais je suis incapable de me rappeler s’ils se connaissaient et surtout s’ils étaient potes, entre eux. 

28 avril 2024

Le blogueur et sa maison : le résumé


 

Depuis mercredi, j’ai récapitulé ce que j’envisageais pour la maison pour les prochains mois. Il me faut maintenant résumer tout ça. Le chantier aura lieu en trois phases, elles-mêmes scientifiquement organisées. Je vais essayer de respecter la chronologie (au fond, pour les travaux les plus lourds, la disponibilité des artisans sera plus structurante, comme on dit).

Première phase : le rangement de l’étage (en début d’été).

Deuxième phase : le vidage des dépendances (à la fin de l’été).

Troisième phase : les gros travaux (j’aimerai bien que ce qui sera relatif au chauffage soit terminé avant l’hiver même si je n’y crois pas vraiment).

 


Première phase : le rangement de l’étage

L’objectif est de vider ce qui ne m’intéresse pas et ce dont les héritiers ne feront rien. Cela permettra de supprimer l’armoire de gauche de la chambre maternelle et l’armoire de la chambre bleue, sans oublier le secrétaire du bureau. Ce dernier sera probablement remplacé par de toutes simples étagères genre « Ikéa » pour stocker des beaux livres et surtout les bandes dessinées (et une petite télé). L’armoire de la bleue sera remplacée par la commode de la chambre des garçons.

En complément, les meubles de la salle de bains seront préparés pour une suppression (lorsque le placard du couloir aura eu un compartiment aménagé pour recevoir « les trucs »). Le meuble télé du séjour sera remplacé. L’opération de rangement dite de l’étage devra donc comprendre ce meuble et le petit placard derrière la porte de la cuisine et ceux du haut de la cuisine et celui avec le matériel de couture. Il y a aussi la commode de l’entrée.

 

Lot 1 : la réserve de draps

Elle occupe l’armoire de la chambre bleue. Tout devrait disparaitre dans le mois : c’est organisé. Toutes les couvertures seront stockées dans le placard au-dessus du lit de droite de la chambre des garçons.

Tous les draps utilisables seront stockés dans le placard du haut à gauche de cette pièce (ils seront ultérieurement remis dans les pièces où ils pourront être utilisés).

 

Lot 2 : le bureau et les livres

J’en ai fait un billet détaillé que je ne peux pas résumer en trois lignes. On n’oubliera pas les livres dans d’autres pièces, un peu le séjour et surtout la chambre des garçons (sur la commode, dans ma table de nuit et dans l’étagère du bas du placard central.

 

Lot 3 : le textile (hors literie)

Il en restera peut-être un peu dans l’armoire avec les draps blancs. Il y a en a aussi sans doute dans l’armoire maternelle (le tri ayant déjà été fait, ça devrait être très vite réglé). Il y a en a surtout dans les chambres « des enfants ».

Tout, ou presque, doit disparaitre sauf mes propres fringues dans lesquelles je rentre encore et d’éventuelles laissées là en secours par la famille.

Pour celles du placard du couloir, je suis partagé.

 


Lot 4 : les babioles

J’entends par là tout ce qui n’est pas du papier ou des trucs comme ça. Il s’agit de faire une première passe pour trouver de la place pour mettre ce qui devra être conservé.

Essentiellement dans les deuxième et troisième placard de la chambre des garçons, dans la commode, dans l’armoire de la grand-mère, il y en a aussi très certainement ailleurs comme dans la chambre de le fille (pièce dont je parle peu mais l’ancienne taulière saura quoi faire de ses trucs). Le principe est que tout doit disparaitre sauf : les bijoux et les petits souvenirs de famille. Il est probable que tout tienne dans un tiroir de la commode.

 

Lot 5 : les éléments à conserver

Les papiers sont dans l’armoire maternelle. Ils n’en bougeront pas. Elle contient aussi des photos (et des choses en lien) qui y resteront et seront rejointes par des choses du même genre. Tout doit tenir dans cette armoire. Débrouillez-vous.

A part ça, il y a la collection de « Le Hulotte » traitée dans le billet lié aux livres. Il y a la collection de Sciences et Avenir dans la partie droite de l’armoire de gauche de la chambre maternelle. Il y a les affaires liées à la généalogie. Je pense que ces deux paquets devraient tenir dans les deuxième et troisième placards de la chambre des garçons.

 

Lot 6 : les meubles de bureau

Je pense au long bureau des garçons, à celui « paternel » et au bas du secrétaire. Je vais mettre dans cette catégorie les rangements du séjour dont j’ai déjà parlé. Le principe est le même : tout doit disparaitre ou presque. On trouvera tout de même quelques pépites comme une cafetière dans mon bureau. Je suppose que rien n’est à jeter dans le placard du séjour et la commode de l’entrée (cette dernière pourra rester intacte mais ce qu’il y a dans le placard pourraient être répartis ailleurs, notamment, je crois, avec ce qui concerne les archives « photographique » donc dans la chambre maternelle).

 

Lot 7 : le garage

Ceci est un peu à part mais j’aimerais bien qu’on fasse un chantier en famille… Contrairement aux autres dépendances, une partie des affaires doit être conservée.

 


Deuxième phase : le vidage des dépendances

Il s’agit de la buanderie, de son annexe, de la grande cave et du dessous de l’escalier dans la petite cave. Les travaux seront confiés à un tiers qui devra être suffisamment avisé pour faire un vague tri. Il ne s’agit pas de garder des choses de valeurs qui pourraient être perdues dans le bordel (de toute manière, on ne sait pas qu’elles existent). Mais il serait ballot, par exemple, de foutre à la décharge le stock de pots de confiture vide qui pourrait toujours servir tout comme les restes de tapisseries qui pourraient être utilisés pour des « réparations ».

Le mobilier est inclus dans le lot du bastringue à virer. Pas le lave linge…

 

Troisième phase : les gros travaux

Peu importe leur taille d’ailleurs, il s’agit de ce que l’on ne peut pas faire nous-mêmes.

 

Lot 1 : les châssis de toit (les lucarnes de la partie arrière).

Ils fuient et en cas de forte pluie, les pièces d’eau desservies par les puits de lumière sont inondées.

C’est con.

 


Lot 2 : la toiture et l’évacuation des eaux de pluie

La première a dépassé l’âge limite et « on » me conseille de la refaire. Je devrais recevoir prochainement une injonction pour la mise aux normes du traitement des eaux de pluie. Il n’y aucune espèce d’urgence, à ce stade.

 

Lot 3 : l’escalier du garage à la cave

Je sais, c’est nouveau… Et une de mes fantaisies. Il n’empêche que si cela doit être fait, il faut commencer par ça…

 

Lot 4 : le chauffage

Tout cela devra être précisé avec les artisans.

Lot 4.1 : j’ai décidé de remplacer la chaudière et les deux ballons d’eau chaude. Les nouveaux machins seront installés dans le recoin des garages. Ils seront avec des technologies « modernes » (géothermie et thermodynamie, si possible secourables par l’électricité).

Lot 4.2 : pour se faire, il faudra refaire les circuits d’eau, notamment sanitaire (il y a actuellement deux circuits distincts) mais aussi pour le chauffage vu le changement d’emplacement de la chaudière.

Lot 4.3 : je suppose qu’il faudra une grosse rénovation des radiateurs en fonte avec, en particulier, le changement des robinets.

Lot 4.4 : j’en visage de mettre deux thermostats (contrairement à un global comme actuellement ou un part pièce comme on me le conseille). Un sera dans la cuisine ou le séjour, l’autre dans le bureau (ou le couloir).

 


Lot 5 : la buanderie

La chambre « de la fille » sera transformée en buanderie. Tout doit être refait, du sol au plafond. La pièce doit être carrelée, il faut de la place pour le sèche-linge et la machine à laver, un peu d’espace pour un étendoir et un tancarville et des plans de travail.

Je ne vous cache pas l’envie débordante que j’ai d’y mettre une baignoire…

 

Lot 6 : la « suite d’invités »

 Il s’agit de la réaffectation de l’actuelle buanderie qui aura été vidée au fil des précédents travaux.

L’annexe sera séparée en deux. La plus petite partie, à gauche, sera carrelée et préparée pour recevoir une cuisinette. La partie droite sera transformée en toilettes (douches, WC, lavabo, emplacement pour une machine à laver au cas où).

La grande fenêtre sera… agrandie. Pourquoi pas une porte-fenêtre ? Les petites seront remplacées mais on s’en fout. La pièce principale sera réhabilitée (parquet, tapisserie, plafond…). Du mobilier sera installé : un grand lit, un espace bureau, un petit salon.

 

Lot 7 : la grande cave

Elle aura reçu un nouvel accès à partir du garage. On fera une isolation du plafond (ou du moins des pièces au-dessus). La pièce sera réhabilitée (placo, carrelage…). Un espace de travail (établi) sera mis et les murs qui restent recevront des placards un peu surélevés (en cas d’inondation) sauf un destiné aux fourches et autres pioches et râteaux (que je jure, par ailleurs, ne pas user).

On ne touchera pas à la petite cave (de laquelle un ballon d’eau-chaude et un tas de charbon auront été virés : elle est parfaite pour la conservation du vin même si, avec moi, le vin ne se conserve pas).

 


Lot 8 : l’arrière-cuisine

Tout d’abord « laverie » lors de la construction de la maison puis transformée en salle d’eau, tout y sera refait… pour faire ce qu’on appelle des toilettes d’invités et un espace de rangements pour balais, seaux, aspirateurs, produits d’entretien…

N.B. : je ne sais plus si j’ai dit pourquoi je veux casser autre chose que la douche. Je vais faire un aparté : les chiottes sont merdiques, peu adaptés au gros, trop tassés avec le reste ce qui rend difficile l’entretien. Et il manque des pissotières, bordel ! On se fait engueuler quand on pisse à côté mais il faut étudier nos conditions de mictions en urgence pendant les publicités à la télé.

 

Lot 9 : la salle de bain du haut

La baignoire sera remplacée par une douche et le lavabo sera changé (ce à quoi je n’ai pensé qu’hier et qui explique la baignoire dans la buanderie). Le reste du mobilier connaît ses derniers jours. Il y a aura donc de la place pour mettre un nouveau WC. Le placard « dans le grenier » sera refait. Proprement. Entièrement. Sachant que la porte sera nécessairement au moins en partie derrière la douche.

 

Lot 10 : les WC du haut

Vous allez me dire que je vais avoir plein de WC (4 je crois) dans cette barraque mais peu importe. Au point où j’en suis. Le seul travail à faire est la réhabilitation du placard (comme pour la salle de bain) mais je suppose que changer les toilettes et le lavabo ne serait pas du luxe.

 

Lot 11 : l’escalier arrière

Il s’agit de ceux qui descendent de la cuisine à la porte du jardin puis de ceux qui vont à la cave. Ils seront « réorganisés » pour qu’on n’ait pas peur de se casser la gueule, que l’escalier de la cave soit moins moche, que la porte à l’entrée de cet escalier moins stupide.

 

Lot 12 : les huisseries diverses

La porte en verre du porche sera remplacée. Les portes donnant sur l’entrée aussi ou, du moins mises dans un état correct avec des serrures dignes de ce nom, tout comme celle de l’arrière-cuisine vers le jardin. La porte d’entrée principale sera « réparée » (ce qui veut dire probablement changée).

Les volets de la chambre maternelle et surtout du bureau seront électrifiés. J’aimerais bien que certaines serrures soient remplacées par un dispositif électronique automatique, potentiellement biométrique comme dans les films d’espionnage. Non, je ne suis pas fou mais quitte à refaire des choses autant plonger dans la modernité (et avoir un bouton central pour tout fermer).

Une cloison isolante sera ajoutée entre l’entrée et le reste de la maison mais j’ai du mal à me faire un plan.

 

Lot 13 : la cuisine

Les trois placards seront repensés avec des grands tiroirs en bas des plus grands. Ils auront des portes (ou des bouts de tiroir) en bois ou formica blanc (je m’en fous un peu mais c’est pour noter que je vais bien les refaire).  

La hotte aussi, nananère, sera étudiée je sens que je vais me faire engueuler si je n’y ajoute pas un éclairage.  

Je pourrais me décider à refaire toute la cuisine.

 


Lot 14 : la véranda

Le toit est à refaire vu qu’il y a des fuites et qu’il laisse passer le soleil. Les ouvertures sont insuffisantes l’été et les mécanismes pourris. Tout refaire me semble l’issue souhaitable. La partie du fond sera transformée en cuisine d’été (évier, plaques, barbecue ou plancha, frigo et assez grand – par rapport à la taille de la pièce – congélateur.

Le toit se poursuivra jusqu’au bout de la terrasse (sur lequel une table et des chaises seront mises, la véranda elle-même contenant un salon).

 

Il n’y a plus qu’à faire. Je rappelle tout de même que cela est une vision de ma part : compte tenu de l'ampleur, je suppose que des architectes devront avoir le dernier mot, en plus des artisans.

Le blogueur et sa maison : réflexions terminées

 


Le blogueur empêtré dans sa maison a enfin vu la lumière et trouvé où il va. Il va donc pouvoir arrêter ses billets de blogs à sujet et d’ennuyer ses lecteurs. Il ne reste donc a priori que de billets de blogs, le présent pour raconter la fin et le dernier contiendra un résumé car il a bien noirci une vingtaine de pages en trois ou quatre jours. C’est trop pour les personnages qui prendront le relai pour mettre tout cela en musique.

Rappelons que le blogueur a commencé à décrire ce qu’il imaginait pour transformer la maison puis ce qu’il voyait pour le rangement avant de commencer les travaux mais il n’arrivait à dessiner le nœud final même s’il faudrait qu’il arrête d’inventer des expressions à la con.

 

Ma sieste, dans le train me ramenant à Paris, hier, a été plusieurs fois interrompues par des SMS et des notifications de Facebook relatives à mon dernier billet me poussant à quelques réflexions. Je vais les reprendre dans le désordre.

Tout d’abord, j’ai écrit quelque chose de vachement intelligent, hier. Je m’étonne toujours. J’ai dit, en gros, que seuls les locdus qui avaient des objets « souvenirs de famille » et de l’espace de stockage pouvaient se poser ce genre de question, à savoir que doit-on conserver et que peut-on jeter ? En français : comme certains n’ont pas le choix, je ne vois pas pourquoi que je me triturerai les méninges outre mesure.

Une copine me disait qu’elle avait retrouvé, après la mort de sa mère, les trousseaux préparées pour certaines jeunes filles de la famille par leurs mères et grands-mères. Comme dit Mme Larousse : « Linge, lingerie, vêtements qu'on donne à une fille qui se marie ou qui entre en religion. » Je ne sais pas quelles sont les traditions dans les familles ou les régions mais j’ai toujours ce que les gonzesses m’ont acheté pour mes 18 et mes 20 ans. Il y a la chevalière offerte par ma grand-mère paternelle (je l’ai cassée quand j’avais environ 35 ans et ne l’ai jamais réparée… Elle est maintenant dans le tiroir de ma table de nuit. On est loin du trousseau mais c’était une tradition. Il y a un service d’assiettes et de plats divers offertes par mon autre grand-mère en même temps qu’une ménagère de couverts (cela n’a presque jamais servi, je n’invite personne depuis plus de 15 ans et je ne mange jamais chez moi). Il y a enfin un ensemble de serviettes de toilette offertes par mes tantes (les sœurs de mon père) à je ne sais plus quelle occasion lointaine (elles n’ont strictement jamais servi : j’avais déjà ce qu’il me fallait, acheté par les parents lors que je suis allé faire mes études et, quand je suis à Loudéac, j’utilise le linge de la maison).  

Je suis un peu attaché à tout ça, par respect, mais pas plus que ça et je ne vois pas pourquoi je m’intéresserais à toutes les cochonneries que ma mère a conservé de ses aïeules…

 

Il y a, ensuite, la collection de draps (certains en lin) que je pensais garder avant de renoncer, par sagesse. Les copines, dans Facebook, hier, ont insisté sur le fait que je ne pouvais pas m’en débarrasser « à la benne », car elles ont de la valeur, elles sont recherchées… sans sortir plus d’arguments que ça. Objectivement, je ne vois pas pourquoi ces machins m’intéresseraient parce qu’ils en intéressaient d’autres sauf peut-être pour en tirer quelques dizaines d’euros pour me payer des bières (mais je dois avouer que j’ai d’autres choses à penser vu que je vais en dépenser des dizaines de milliers uniquement pour remettre la maison en état).

J’ai quand même dit « bon d’accord, je vais en parler sur la page Facebook de Loudéac et on verra bien si quelqu’un peut venir les prendre ». Et mon problème s’est résolu tout seul puisqu’une copine à proposer d’en prendre une partie. J’ai dit « ça sera tout ou rien et paf ! ». L’aspect financier ne se pose pas compte tenu du nombre de services qu’elle m’a rendus… En plus, ma sœur s’est finalement décidée à prendre une partie de la literie (mais des choses précises comme des taies de traversin).

Le sujet étant réglé, je n’avais plus à me préoccuper de leur stockage et de l’armoire que ce bazar occupe actuellement : je vais pouvoir m’en débarrasser.

 

En y pensant, une anecdote m’est revenue en mémoire. Il y a près de quarante ans, ma grand-mère maternelle s’était fâchée quand mon père ou mon frère avait donné une vieille armoire à quelqu’un de la famille mais d’une autre branche, qui en avait un besoin immédiat. Je n’avais jamais vu mémé comme ça, elle en pleurait. Ma mère avait pris sa défense. Je ne sais plus comment ça a été résolue mais je crois que le meuble en question est maintenant démonté et stocké dans la cave.

En fait, je crois que ma mère vénérait les armoires, tenant cela de la sienne (de mère, par d’armoire…). Ce sont bien six (en plus de celle en morceaux dans la cave) que je vais devoir jeter (les deux de la buanderie et le placard à côté, celle de la chambre de la grand-mère, celle de gauche de la chambre de ma mère et le secrétaire qui sert de bibliothèque). Comme je l’ai dit, « elle gardait tout », mais il lui fallait des coins pour cela. Les armoires sont pleines.

Elle avait acheté des très beaux meubles pour la maison, avec mon père, mais elle gardait des armoires en plus, rendant très moches certaines pièces et, surtout, très encombrées… J’ai d’ailleurs héritée d’une partie de ses vices vu que j’ai, chez moi, des meubles qui seraient bien mieux ailleurs.

Par contre, je n’ai plus de chaises en état : ces machins n’aiment pas les gros.

Ce traumatisme familial relatif aux armoires à certainement une origine, sans doute le fait qu’à l’époque le mobilier coûtait cher. Je viens d’aller faire un tour chez Amazon : on en trouve de très belles entre 100 et 400 euros.

N.B. : l'armoire de la photo ci-dessus vient de Google et pas de la maison (et elle est en bon état). Je l'ai choisies pour vous montrer la taille de trois ou quatre des six que je vais évacuer (et qui sont pleines de foutoir).

 

Enfin, les réactions à mon billet sur la bibliothèque ont suscité, aussi, une réaction chez moi, même si je disais, à raison, que j’allais jeter plein de livres… Il ressort que je vais surtout garder des livres pour remplir les étagères de la bibliothèque.

C’est complètement con, non ?

 

Alors j’ai pris la décision de quasiment tout envoyer à la déchèterie ou chez des gens dont c’est le métier de valoriser le merdier. Je ferai bientôt la liste de ce que je vais quand même garder.

J’ai, enfin, eu une bonne nouvelle : ma nièce accepte de passer quelques jours ou semaines à faire le ménage avec moi (quand je suis tout seul, j’ai du mal à mettre les mains dans le cambouis, à cause du poil qui pousse au centre).

 

Dont acte.

27 avril 2024

Le blogueur empêtré dans sa maison



En début de semaine, j’ai bien réfléchi à ce que je voulais faire de la maison. J’ai commencé un billet mercredi mais sa longueur était à peine croyable. Je l’ai restructuré en plusieurs textes jeudi. Vendredi j’ai travaillé sur les tâches les moins lourdes mais à accomplir en priorité, traitant tout d’abord des livres puis j’ai voulu m’attaquer au reste mais j’ai été happé par le boulot… De toute manière, j’étais tombé sur un os. Il va que je remue les méninges sérieusement. Je vous expliquerai sans doute dans le détail. Pour résumer, il s’agit de ranger les dernières affaires de ma mère mais aussi tout ce qui traine dans la maison en dehors des « dépendance ». Il s’agit de celles de mon père, de ma grand-mère mais aussi des derniers survivants, ma sœur, mon frère et moi.

Ma mère s’était déjà occupée des fringues de sa propre mère et de son époux. Ma sœur et mon frère n’ont plus trop de vêtements ici et j’ai ma propre armoire avec ce que je porte parfois. Il y a « tout le reste ». Par exemple, mon frère, ma sœur et moi avons quitté la maison, en tant que résidence principale, il y a trente ou quarante ans mais les tiroirs de nos bureaux, nos armoires à bordel… sont restées en l’état. J’espère que je ne vais pas trouver des vieux kleenex…

Je n’aurai aucun scrupule à jeter tout ce qui est totalement inutile et je n’éprouve pas spécialement de cette espèce de nostalgie qui me tétaniserait et dont je parle souvent avec des copains dans Facebook, beaucoup « d’orphelins récents » ayant plus de difficultés que moi du moins ceux ayant encore la demeure dans laquelle les darons ont vécu (beaucoup « d’anciens » finissent par vendre pour prendre un appartement plus petit et proche des héritiers, le gros du ménage a donc été fait au cours des années, comme ma grand-mère paternelle qui, assez jeune – elle avait encore sa mère, a déménagé à Saint Brieuc où habitaient ses filles).

Parmi le reste, il y a ce que je veux conserver. Il y a des choses logiques. Par exemple, mon père avait fait de gros travaux de généalogie et les résultats de ses travaux (des « arbres »n, bien sûr, mais aussi des copies de pièces d’état civil et je ne sais trop quoi) sont toujours là et il serait dommage de les jeter au cas où quelqu’un veuille reprendre le flambeau ou se plonger dans l’histoire de ses ancêtres.

 

J’en étais donc là, hier, pensant à ce que je voulais garder, à ce qu’on pourrait jeter directement à la poubelle et ce qu’il faudrait trier. La difficulté est de faire un jeu de chaises musicales pour dégager de la place pour stocker les affaires à garder, le tout avec une certaine logique. Par exemple, le tiroir du haut de mon ancien bureau est plein de compas, de règles, de vieux stylos : tout ira à la poubelle mais que ferai-je donc de la place libérée ? Je ne vais tout de même y foutre des affaires de généalogie parfaitement rangées dans des classeurs… La question est évidemment débile : je peux aussi laisser le tiroir vide (mais il faut le vider, sinon les cochonneries resteront jusqu’à la nuit des temps).

Et, au fond, si je vide des rangements, c’est aussi pour y stocker ce que je ne veux pas jeter afin de pouvoir me débarrasser de quelques meubles qui surchargent la maison. D’où la chaise musicale. C’est assez complexe. L’armoire de ma grand-mère, qui vivait avec nous, contient des piles de draps entre lesquels on trouve des bricoles qu’on foutait là, faute de place… Il faut donc que je range ces piles de draps (mais je n’ai pas encore dégagé de place) pour récupérer et trier les babioles éparses.

Je sais où je veux les stocker mais les placards concernés doivent être vidés auparavant.

 


Vous me direz : « hé, ducon, t’as qu’à benner ses draps ! » Vous auriez raison mais j’avais plusieurs raisons pour les conserver. Elles ne sont pas vraiment rationnelles d’autant que depuis l’invention des couettes et des draps housses, la probabilité qu’on utilise des gros draps blancs est à peu près nulle.

J’en étais là de mes réflexions et le cerveau est une chose complexe. Je suis à peu près décidé, maintenant, à jeter les draps, mais comment vais-je occuper les emplacements que je leur avais dédiés ?

Rien de bien grave, me direz-vous… Mais dois encore et encore revoir mes plans…  Et repousser la décision de commencer le travail.

 

Par ailleurs, en ouvrant des tiroirs au hasard, j’ai trouvé des babioles qui me font replonger dans une certaine nostalgie, comme le stock de disquettes de mon père. Il est probable qu’elles soient démagnétisées et il n’y a plus de lecteurs de disquettes. Je n’aurai aucun mal à les mettre dans container ad hoc. Par contre, je me rappelle des heures qu’il avait passées à les remplir, essentiellement avec ses travaux de généalogies mais aussi d’autres choses. A la fin des années 70, il programmait des logiciels pour les collèges, à ses heures perdues, par exemple. C’est comme ça que j’ai moi-même appris la programmation quand je n’avais pas encore 14 ans, développant des jeux vidéos et d’autres applications tout aussi inutiles. C’était presque compulsif, chez moi…

A lors que le contenu des tiroirs de mon bureau me laisse de marbre…

Il y a d’autres choses, comme des souvenirs de voyage de la grand-mère. Alors je la revois encore patati patata… Il y a un grand tiroir plein de radiographies de ma mère. Je ne sais pas pourquoi elle les conservait ? On ne va l’exhumer pour authentifier son cadavre. Alors je la revois encore rangeant méthodiquement des choses, prenant des décisions comme « c’est là que je rangerai les radios ». Mais, maman, pourquoi dans le tiroir de la commode de la grand-mère qui est maintenant dans ma chambre pour une raison que j’ai oubliée ?

 

Jeter les radios, les disquettes, l’éventail qui vient de Malaga et la poupée de Finlande, en même temps que les vieux draps de lin (mais dans des poubelles séparées, hein), je le ferai sans remords.

Ce ne sont pas des souvenirs que je vais jeter mais l’occasion de se les remettre en tête. 

26 avril 2024

Le blogueur et l'autodafé dans sa maison


 

Au cours d’une demi-douzaine de billets, le blogueur a décrit les grandes orientations pour la transformation de sa maison et il est temps d’arriver au but ultime : détailler les travaux qui seront effectués avant d’entamer les grands chantiers. Il me fallait donc être persuadés de mon objectif avant. Il y a plusieurs volets à aborder, dans la journée, et nous allons commencer par le bureau (celui qui servait aux parents et que j’ai récupéré, cette semaine, pour le télétravail).

Plus précisément, après une joyeuse introduction décrivant la pièce dans sa globalité, ce billet décrira ce qu’il conviendra de faire des livres et la méthode à mettre en place à moins qu’on me propose mieux.

 


Le but de la manœuvre

Il s’agit de trouver un espace de stockage pour tous les livres de la maison et ceux qui arriveront (en provenance de chez moi et les bandes dessinées actuellement hébergées par un tiers qui représente, en fait, deux tiers de la fratrie, mais aussi celles qui sont dans d’autres pièces notamment mon ancienne chambre mais aussi, peut-être de celle du tiers ci-dessus).

Les armoires actuelles débordent. Il faudra bien jeter des livres ce qui est bien dommage et fera pleurer les intellectuels qui se présentent comme amoureux des livres alors qu’il n’y a que le contenu qui compte. Garder l’encyclopédie Bordas de mon enfance ne sert à rien. Nous avons maintenant Wikipédia. A la poubelle, bordel ! Dans cette phase de récupération de la maison, j’ai appris à m’asseoir sur la nostalgie.

Un des buts annexes de l’opération et de jeter le meuble qu’on appelle « secrétaire » (entre la porte et la cheminée) vu qu’il me sort par les trous de nez : il est moche, défoncé, incomplet, passé… Ma mère ne jetait rien, surtout les meubles, donc ce truc qui a servi surtout quand elle bossait pour qu’elle puisse y préparer des cours et corriger des copies. Il a fait un assez long séjour dans la chambre dites « des garçons » dont moi ce qui fait aussi deux tiers mais pas les mêmes.

Il sera remplacé par un meuble télé avec des étagères destinées à contenir les livres en provenance. Elles seront du genre de celles de la photo sauf que j’ai la flemme de chercher un truc qui ressemble vraiment à ce que je veux (du simple et du bois clair pour ne pas créer un « faux assortiment » avec le reste du mobilier). Au fond, si vous avez de meilleures idées…

 

La pièce

Je vais être un peu précis mais c’est parce que la personne qui fera le job devra comprendre ce qu’elle a à faire et pourquoi.

Le lecteur attentif aura noté que je veux mettre un meuble télé ce qui sous-entend que je vais mette une télé dans cette pièce. Il sera donc en droit de se demander pourquoi… Tout d’abord, un petit téléviseur coûte moins de cent balles. Je risque bien d’en ajouter dans les futures « suite d’amis » et « buanderie ». Mais c’est dans le bureau qu’arrivent internet et le câble de l’antenne. La mise en route sera une formalité. Ensuite, la pièce est agréable l’été, autant en faire quelque chose. Enfin, je regarde peu la télé (à part Netflix) mais les émissions qui m’intéressent le plus ne me captivent pas en permanence. Il y a par exemple les retransmissions du tour de France. Je peux très bien bosser en même temps, je ne vais pas passer trois heures à regarder des crétins se fatiguer au soleil.

La pièce comporte un canapé (et deux petits fauteuils) convertible. Elle est donc transformable en chambre d’amis et en dernière roue du carrosse réunies. Et je pourrais y faire la sieste pendant les jours de présence de la femme de ménage vu qu’elle ne peut pas rentrer dans cette pièce quand je suis présent, notamment pour le télétravail.

Elle a également un bureau qui servira de bureau vu que je manque un peu d’imagination mais exclusivement pour le télétravail dans un premier temps. A côté, il y a des étagères moches qui ne servent pas à grand-chose mais me vont très bien maintenant qu’elles sont envahies par les plantes.

Il y a le secrétaire, celui que je vais remplacer. Et il y a enfin, le meuble appelé « bibliothèque » pour une raison qui semblé évidente, situé entre la cheminée et la porte fenêtre.

 

A noter que le secrétaire, tout comme la bibliothèque mais dans une moindre mesure et le bureau, ont des espaces de rangement avec des trucs qui n’ont rien à avoir avec les livres. On traitera cela dans un autre billet.

 

Jeter des livres ?

Je vais utiliser certaines expression pour dire que je vais jeter des livres : les foutre à la poubelle, à la benne, au pilori… Soyons précis : il s’agit de les mettre dans des caisses (ou des sacs) correctement rangés afin de préparer leur recyclage avec, en priorité, l’alimentation de « boites à livres » (il faut bien que les sans-dent puissent se cultiver), la transmission à des espèces d’antiquaires ou brocanteurs pour toucher un peu de sous, les proposer à des collectionneurs ou que sais-je (un don  à la bibliothèque) ?

Les boites ne devront pas être trop lourdes. C’est la base. Elles seront entreposées quelque part. Je ne sais pas où mais nous trouverons grâce à nos imaginations débordantes.

 


Quels livres jeter ?

On verra dans le détail par la suite mais veuillez trouver ci-joint une photo de la bibliothèque. Il y a trois points rouges. Ils sont au milieu de « collections ». Je me fous de leurs valeurs (des commerciaux s’en s’ont foutu plein les poches à une époque), elles n’en ont aucune « sentimentale » et les bouquins n’ont sans doute jamais été ouverts. En revanche, si un antiquaire nous propose trois francs six sous en échange (je suppose qu’elles ont été achetées pour une fortune), on ne va pas cracher dessus.

De même, la collection d’encyclopédie Bordas, dans l’autre meuble, ira à la benne (je pense qu’elle n’a plus aucune valeur marchande), elle a été achetée quand on était au lycée mais Wikipédia est moins lourd et plus à jour. On ne la voit pas franchement dans la photo ci-dessous avec le secrétaire car il y a d’autres bouquins devant. En gros, ils sont sous le point vert de droite.

Il y a donc quatre collections à foutre en l’air en priorité (en priorité parce que cela laissera de la place pour ranger d’autres trucs).

 

Les collections à garder

Si je compte bien, il y a trois collections à conserver, marquées de points verts. Dans la bibliothèque, il s’agit essentiellement d’une encyclopédie qui date de l’année de naissance de ma mère (je ne suis même pas sûr que ce n’est pas le hasard ; j’ose espérer que c’est un aïeul quelconque qui a pensé que c’était une bonne idée). Je vais la conserver. Je ne sais pas trop pourquoi. Il y a à côté quelques gros livres qui les complètent. A garder pour l’instant.

Dans le secrétaire, un point vert est sur une pile de « livres d’art ». Les plus anciens sont à garder et pourront être mis immédiatement dans une des étagères du bas (celles qui sont plus hautes).

L’autre point vert est sur une collection de livres marron. On la gardera même si je ne sais pas non plus pourquoi (certains sont anciens et les livres sont numérotés mais surtout les parents y étaient attachés, du moins dans mon souvenir). Ils seront déplacés plus tard.

Et la poubelle pourra être abondée ultérieurement.

 


Les vieux livres, maintenant

Je parle des très vieux, ceux qui sont dans les compartiments de la bibliothèque. On ne gardera que ceux qui ont une dédicace ou qui datent d’avant 1950 ou qui ont un auteur plus ou moins connu. L’aimable connaissance qui aura en charge le tri n’aura pas à se faire du souci : je ne risque pas de l’engueuler ou d’être déçu vu que j’ignore ce qui est susceptible d’être conservé.

Les vieux à garder seront entassés dans un des compartiments (sur les six) du bas de la bibliothèque.

 

Les beaux livres

J’entends par là les espèces de livre qui sont offerts, avec des belles photos ou des putains de saloperies de contes et légendes de bretagne. Il y a des machins de Cousteau, aussi, et une partie des livres qui sont dans la chambre des garçons (entre les lits) voire en bas, dans la vitrine, si elle déborde.

 

Les livres « pas de poche » assez modernes

J’entends par là les livres d’un format « normal » mais avec une couverture en couleur, pour résumer. Je ne sais pas comment appeler cela. Beaucoup sont des « sélection France Loisir » : ils iront à la poubelle. D’autres, dont ceux rangés sur mon ancienne table de nuit et la commode de la chambre des deux tiers, sont des romans que je suis susceptibles de relire.

L’aimable collaborateur qui animera l’atelier de tri ne pourra pas savoir quels fantômes traversent mon cerveau sera amené à mettre tous ces trucs sur un lit dans une chambre avec deux lits que je puisse être en position de mettre sur un lit les machins que je veux garder.

Ils intégreront ensuite les vitrines du haut de la bibliothèque où ils rejoindront ceux du point vert de droite de la photo du secrétaire (les livres marron).

 


Les livres de poche

Le principe général est de conserver mes propres livres (dans mon ancienne table de nuit et sur la commode) et ceux qui pourraient lus parce que l’auteur est connu (il doit y avoir des Jules Verne, des Bazin, des Pagnol…). Ceci est une liste exhaustive (dans le sens où ces livres seront gardés : les miens et ceux des auteurs cités).

Parmi les autres livres de poche, qui seront triés avec le principe des deux lits, il ne faut pas oublier ceux qui sont dans le placard central de la chambre des deux tiers, au-dessus de la colonne entre les deux lits.

 Tous les livres de poche seront conservés dans les étagères du bas de la bibliothèque, celle qui auront été vidées de d’autres livres au fil des travaux présentés ici.

 

Je n’ai pas fini ! Mais il faut bien faire un premier tri pour y voir plus clair. On verra pour la suite après.

Le blogueur parle du pognon pour sa maison

 


Le blogueur a déjà fait cinq billets au sujet des travaux dans sa maison mais a oublié de parler de pognon et à force d’ajouter des couches, il pourrait bien friser les cent mille balles avant de friser la soixantaine.  Ce prix est expliqué essentiellement par la nécessité de refaire la toiture et quelques travaux obligatoires, sans compter que le changement de chauffage parait impératif… Les fantaisies diverses comme la « suite d’invité », la véranda, la buanderie et l’escalier pour la cave ne seront pas le plus cher.

Il n’empêche qu’il a réfléchi ce qui pourrait surprendre beaucoup.

 

Certes, il n’est pas pauvre mais ne le dites pas à ses copains gauchistes. Il est dans le dixième docile et même dans la deuxième moitié. Il n’empêche que dans ce « vingtième » (comment on appelle ça ?), il est le seul à dépenser cent balles par jour dans les restaurants et autres bistros, trains et taxis, ce qui fait qu’il dépense plus que ce qu’il gagne (je ne parle évidemment pas des 1 ou 2% les plus riches qui ont d’autres besoins comme partir en vacances). D’ailleurs, il se demande comment il fait pour s’en sortir. Sans compter que je me retrouve avec deux logements à entretenir (même si je suis l’heureux propriétaire, les impôts me tombent sur la tronche, de même que les charges diverses comme l’électricité pour le chauffage).

Il a un matelas confortable, accumulé au fil des années de dur labeur (et d’un juteux placement en bourse, lorsqu’il a acheté des actions de sa boite à cinq euros, vendues à quarante, avec donc une plus-value complètement immorale mais tout à fait légale d’autant que le pognon était dans un PEA ce qui permet d’éviter les impôts ; son fond de gauche oublie le mal que représente cette opération car il a été obligé de le faire pour conserver son emploi pénard et juteux ; je ne vais pas dire combien ça fait, non plus, d’autant que cela ne vous regarde pas, non mais sans blague). Le blogueur tient à garder ce pécule au cas où son train de vie pourrait baisser (sans lui, donc) après le départ en retraite. Il a par ailleurs des assurances vie dont vont bénéficier ses neveux et nièces. Il continue à abonder même s’il tape dedans à l’occasion pour renflouer ses caisses. Mes chéris, je vous appauvris. Ca vous apprendra.

 


Il a surtout un appartement de cinquante mètres carrés à 500 mètres de Paris, près du métro, sur une place piétonne mais avec un garage et une cave, près de la Comète, de l’Amandine, du Leclerc et même du Auchan… C’est de notoriété publique vu que j’en parle dans mon blog. Une recherche Google vous montrera qu’il vaut 300 000 euros (internet est généreux, les affichages dans les agences du coin donnent une moyenne plus proche de 250 000 mais on ne va tout de même pas discuter d’une différence aussi dérisoire vu qu’elle ne représente que trois ans de SMIC). Il faut bien qu’il habite quelque part et ne peut donc pas le vendre maintenant.

Il serait fort surprenant qu’il n’en reste pas 200 000 à l’issue des travaux de Loudéac et lors de mon passage en retraite (en plus du pécule annoncé par ailleurs). Mes héritiers n’ont pas trop de mouron à se faire d’autant que mon style de vie en réduit fortement l’espérance. Et qu’il y a en plus l’épargne salariale accumulée depuis 15 ans ce qui doit bien représenter un ou deux ans de SMIC.

 

Le blogueur en question a l’air à moitié neuneu mais il sait compter. Un détail le travaille (les couillons diraient « le soucie »). La réfection de la toiture, pour 30 000 euros, ajoutera 30 000 euros à la valeur de la maison. Le remplacement et la modernisation du chauffage moins de 10 000. La transformation d’une dépendance en zone de vie (la fameuse buanderie transformée en « suite pour invités ») augmentera la surface habitable d’une trentaine de mètres carrés et donc la valeur de la maison de 40 000 balles, soit un total de 80 000. Il est probable que les frais dépassent allègrement cette plus-value (par ailleurs imaginaire, c’est-à-dire d’un strict montant qui sera estimé par le notaire lors de mon trépas).

 

Il faut quand même que je montre que je pense à tout…

 


Toujours est-il qu’il est fort probable que je fasse un emprunt si j’effectue les travaux avant la retraite (et donc la vente de la maison). Le prêt devrait être accordé sans problème par la banque vu qu’il pourrait bien être inférieur de 30 ou 50% au pognon placé chez eux, dans le PEA et l’assurance vie en question.

Nous n’y reviendrons pas.

 

Ce qui me désole quand je fais ce genre de calcul, c’est de constater que je ne suis même pas millionnaire. Vous pourrez vous carrer mon décile dans le cul.

A part ça, en tant que blogueur politique, je peux vous expliquer comment certains gagnent de l'argent facilement : il faut acheter des actions avant qu'elles ne soient cotées en bourse. Prenez-en de la graine et arrêter de raconter des choses fausses.