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27 décembre 2014

Soirée normale au 1880 ?

Ah un moment, Cécile me dit « Viens, Nicolas, il y a une place à l'autre bout du bar, tu seras mieux. » Tu parles ! Je me suis trouvé coincé entre le bout du bar, deux pouffes inutiles et une bande d'imbéciles entassés autour d'une table.

Notons bien que si je les appelle des pouffes et des imbéciles, c'est affectueusement et relatif à mon grand âge qui pourrait me faire passer pour le pépé ronchonnant.

Cécile, la serveuse, et Christophe, le patron, me connaissent : ils savent que je ne vais pas nécessairement au bistro pour faire la java mais aussi pour m'installer au comptoir afin d'observer minutieusement le temps qui passe. Il m'arrive d'ailleurs d'envoyer franchement chier les types qui m'adressent la parole parce qu'ils ont pitié de moi qui ne suis accompagné que de ma solitude. Du genre : « viens t'asseoir avec nous plutôt que de rester avec ton iPhone. » Avant-hier, j'ai répondu : « non, je préfère la compagnie de gens intelligents. » Quand je parlais de pépé ronchonnant.

Je précise tout de suite que ce soir, je serai effectivement au bistro pour faire la java avec Philippe, Gilles et probablement d'autres types d'un âge normal pour un bistro : la cinquantaine approchante.

Hier, c'était vendredi. Il y avait donc les jeunes clients habituels du vendredi, entre 18 et 25 ans.

Tiens ! A l'apéro (donc vers 18 heures), deux jeunes arrivent avec leurs parents. J'ai dit à Gilles : « Ah les cons, obligés d'amener leurs parents au bistro... » Ce à quoi, il m'a répondu : « tu ferais mieux de la fermer, regarde les parents, ils ont probablement plus de dix ans de moins que nous ». Ah merde... Je ne fais pas un complexe. Nous sommes tous égaux. A la fermeture, on est virés par Cécile et Christophe. La seule différence, c'est qu'ils m'apportent mon déambulateur.

Je suis arrivé relativement tard, hier soir, vers 22 heures alors que « mon heure » est plutôt 20h30. Le retard n'était pas préjudiciable à ma cuite vu qu'il y avait un repas de famille, avant. Il y avait donc déjà la foule. C'était vendredi crois-je avoir déjà dit mais, en plus, il y avait probablement des bistros fermés poussant les clients vers le 1880 et des jeunes ayant quitté la commune mais passant les vacances chez leurs parents. J'ai cru reconnaître quelques types que je n'avais pas vus depuis plusieurs années.

Il y avait aussi une équipe de clients du Vincennes, le nom du bistro du temps où c'était le père qui tenait la boutique. Des joueurs et joueuses de l'équipe de hand, de quelques années de moins que nous, disons 40-45 ans. Peut-être moins. On dirait que les joueuses ont épousé les joueurs et vice versa. A l'apéro, ils étaient avec leurs gamins. Après l'apéro, ils étaient avec leur cuite, faisant la fête comme au bon vieux temps.

Du coup, je crois bien que je n'avais jamais vu autant de monde dans ce bistro.

J'étais coincé dans mon coin.

A un moment, j'ai failli pisser sur le comptoir.




8 commentaires:

  1. Bon j'ai compris, la prochaine fois je ne t'adresserai pas la parole sauf pour te demander si tu en bois une autre

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  2. Une pouffe utile picole et ne prend pas un coin de comptoir pour rien. Je me comprends.

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  3. Je me suis longtemps demandé pourquoi le patron du bistrot avait eut l'idée saugrenue de mettre des poufs au comptoir alors que d'habitude on met des tabourets, c'est beaucoup plus pratique.
    Faudrait que je réapprenne à lire toutes les lettres des mots et tous les mots d'une phrase.

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  4. Pisser SUR le comptoir ? Prétentieux, va…

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  5. Merci Nico pour ce partage ! :o)


    Biz

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