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31 mai 2015

Le petit Nicolas mène l'enquête

En arrivant à Saint Brieuc, j'ai compris ce qui était arrivé à ma carte bancaire vendredi. Quand je suis assis dans un transport en commun, j'ai l'iPhone dans la main. Au moment de me lever, je ne peux pas le mettre dans la poche de mon jean car je suis assis, je le mets donc dans la poche de ma veste. Dès la sortie, je le change de poche. 

C'est ce que j'ai fait en sortant du car à Saint Brieuc. 

Vendredi, ma mère était garée très près de la porte du car. Je n'ai pas eu le temps de ranger le téléphone parce qu'il a fallu que je me contorsionne pour rentrer dans la voiture à cause d'une andouille mal garée. 

Arrivé à la maison, je pose ma veste à sa place puis prend le téléphone pour le mettre en charge. La carte est probablement tombée à ce moment car je n'ai pas fait attention comme quand la veste est sur moi. 

Quelle vie trépidante !

30 mai 2015

Soirée "exceptionnelle"

Planton le décor. À la Comète, hier soir, j'ai payé par carte comme très souvent. Ce matin, à Montparnasse, j'ai utilisé ma carte pour retirer mon billet de train que j'avais payé avec elle hier soir grâce à l'excellente application iPhone de la SNCF vu que je me suis décidé sur le tard à venir en Bretagne. Ce soir, au 1880, je voulais payer avec. 

Ce soir, il y avait la dernière soirée de la patronne à la Comète. Néanmoins, je l'avais prévenue il y a une semaine que je ne pourrai pas être présent. Je n'avais pas pu venir à Loudéac le week-end précédent contrairement à mes plans. Néanmoins, j'ai eu une semaine très chargée. Hier, je n'ai pas trouvé une minute pour réserver mon billet de train et j'avais des complexes à prendre une journée de congés alors que la semaine était déjà courte (lundi férié). Surtout, à 18h30, j'étais trop "à l'ouest" et fatigué pour réserver mon billet de train. J'annule mon retour. Cela étant, après, outre la fin de journée de travail, une pause au Tourbillon, et cinquante minutes de métro, j'étais à nouveau en forme. Les copains étaient là. Tout allait bien. Quelques minutes après mon arrivée, l'un d'eux me demande quand je pars. Je dis que je ne pars plus. Un autre me dit : mais c'est la fête des mères. C'est alors que j'ai réalisé que les raisons qui ont fait que je ne voulais plus rentrer ne tenaient plus. Les collègues se débrouilleraient bien sans moi aujourd'hui (enfin, hier, mais jeudi c'était demain) et je n'étais plus HS. C'est ainsi que j'ai réservé mon train avec l'application hier. 

Ce matin, enfin hier, bref, j'arrive à la gare, fier d'avoir un billet électronique pour la première fois. Je pourrais présenter mon iPhone au contrôleur comme les autres branleurs pour qu'il puisse vérifier que j'ai bien réserve. Je consulte le machin pour connaître ma place et il me dit "retrait à la borne" (après mon burne out de la veille). D'où l'utilisation de la carte. 

Toujours est-il que toute cette soirée, j'ai pensé aux copains qui faisaient la fête à la Comète...

J'arrive au 1880 vers 17h. J'envoie un SMS à mon pote Gilles. Il arrive 20 minutes après. Je ne le vois pas plongé dans mon iPhone. Il s'installe à côté de moi, fais semblant de se plonger dans son smartphone et me dit bonjour ! Je lève les yeux, le salue, et constate son appareil meme si je ne sais pas trop si le verbe "constater" est le plus approprié. 

Il n'en avait jamais eu. Il n'avait d'ailleurs jamais d'accès internet eu à lui. Il était venu pour que je l'aide à le mettre en route (généralement, c'est le samedi qu'on se voit). C'est chiant, en fait. Je ferai un billet pour détailler la complexité (rien que pour trouver comment mettre le code de la Wifi, j'ai passé 20 minutes). La première étape fut de lui ouvrir un compte de messagerie ! Son premier à 48 ans. Dans la foulée, après avoir fait quelques réglages, je lui ai ouvert un compte Facebook. Pour le fun. Nous nous sommes quittés vers 19h15, je suis revenu vers 20h30 et il est arrivé vers 22 heures. Je lui ai bien montré comment utiliser quelques trucs. J'ai même fini par lui ouvrir un compte Twitter !

Il avait déjà utilisé internet au boulot mais, pour la première fois, avait une messagerie à lui, un compte Facebook et un compte Twitter. Je ne sais pas si c'est déjà arrivé dans l'histoire d'Internet, le tout en 5h30. 

La fermeture arrive. C'est la première fois que je passais plus de temps dans le smartphone et les réseaux sociaux d'un autre que dans les miens. 

Il faut payer. Ma carte bancaire n'était pas où elle aurait du être. Je vide mes poches : rien. J'enlève la veste pour tâter la doublure. Rien. Je ne vois qu'une solution : je l'ai laissée tomber quand j'ai voulu la ramasser après avoir pris mon billet de train. En effet, si elle avait été volée par un pickpocket ou si elle était tomber après, je ne voyais pas pourquoi la mésaventure ne serait pas arrivée à mes autres cartes, rangées avec (celles utilisées au quotidien, pour le métro, le bureau,...).  Je me prépare à faire opposition puis me rappelle qu'il n'y a plus urgence. Je l'avais vraisemblablement perdue 13h30 auparavant. Je vais donc prendre le temps de rentrer à la maison. 

Évidemment, pendant le temps de trajet, un tas d'idée noire tournent dans le crâne. Comment faire sans moyens de paiement ? A chaque fois que j'ai eu un problème, les patrons de la Comète m'ont dépanné mais la patronne quittait le job. Comment taxer des copains pendant la période nécessaire au renouvellement ? Comment serais-je venu chercher une nouvelle carte à Loudéac si je n'ai pas les moyens de payer le train ? Si les types ayant trouvé ma carte l'avaient utilisée pour faire des achats sur internet, serai-je remboursé, faudra-t-il que passe porter plainte ? Comment le faire un samedi avant la fermeture de mon agence ?

Arrivé à la maison (après avoir rapidement fouillé la voiture, que j'avais utilisée en début de soirée), je rentre dans ma chambre, sors l'iPhone pour appeler. Je prends le temps d'enlever ma veste et de la poser sur la chaise où je mets ma veste, mon blouson, depuis 35 ans, la chaise qui ne me sert qu'à çà depuis que j'ai fini mes études. 

Et je vois ma carte dessous. 

Pourquoi elle et pas les autres ?

28 mai 2015

Page football

« Beaucoup de gens me tiennent pour responsable. Je ne peux pas surveiller tout le monde tout le temps » a déclaré Joseph Blatter président de la FIFA, organisme englué dans différentes affaires louches. 

Ben, pépère, le rôle d'un dirigeant est aussi de nommer des adjoints compétents. En quatre mandats, vous avez montré votre incompétence. A 79 balais, vous pouvez prendre votre retraite sans compter que des imbéciles comme moi qui aiment pas le foot se rendent compte assez facilement que votre sport, celui dont vous êtes le patron, est devenu une machine à pognon, bien éloignée de ce que devrait être un sport populaire : des millions de gamins y jouant. 

Alors, foutez le camp ! Vous n'êtes pas propriétaire du foot mondial. 

27 mai 2015

Putain de routine

Tonnégrande au vieux Joël : "Dis donc tu perds tes cheveux !"  Je lui fais signe de fermer sa gueule et il comprend sa bourde. La chimio facilite rarement l'abondance capillaire. Joël n'en parle jamais. Même à moi. Mais en fin de soirée, j'arrive à comprendre des trucs. C'est tabou. Soit. 

Jim arrive avec sa nouvelle grosse. Il avait pas vu mes deux compères. "Alors, Tonnégrande, le boulot, çà va ? Bientôt la retraite". "Encore 11 mois, je crois". "Et toi, Joël, la santé, çà va ?"  Blanc. "Hé Jo, je te parle."  Heu. "Bah, on va dire que ca va."  

Ensuite, on parle des copains de l'époque où Jim était loufiat à la Comète. Moi : "tu as des nouvelles de Franck, le beauf à Antoine ? Moi aucune depuis quatre ou cinq ans."  Lui : "ben il est mort il y a quatre ans. Il avait 37 ans". Arg. Trop tard pour porter le deuil. 

Moi à Tonnégrande : "hé ! Tu te rappelles du beauf ? Jim me dit qu'il est mort"  Heu non... Alors je prends Google : "partageons agapes Franck". Et je trouve la photo. Lui : "ha. Oui." 

24 mai 2015

Revoila la branlette !

Une semaine avant le changement de patrons à la Comète, revoilà Jim, dit La Branlette, de retour à Paris pour quelques jours. Espérons qu'il ne se fasse pas casser la gueule (notre illustration) par Ramdane, comme la dernière fois.

Il ne m'a rien dit mais je suppose qu'il va se faire héberger chez moi. On va bien rigoler... La dernière fois, je l'avais tellement allumé qu'il avait fini à poil dans mon lit et j'ai regretté d'être hétéro, on aurait pu s'amuser encore plus.

Faudrait pas boire ou boire encore plus.

21 mai 2015

On ne fait plus de café après 19 heures !

J'entends cette phrase souvent à la Comète, le soir. Ce soir un groupe de jeunes arrivent. Ils voulaient des cafés. La phrase est sortie. On ne sert pas de café après 19 heures. 

C'est Odette qui me dit : mais pourquoi ? Pourquoi ils refusent des clients ? 

Alors je lui ai expliqué. Les tables occupées par des types qui boivent des cafés dissuadent les potentiels clients qui pourraient venir dîner.  D'autant que les types qui boivent du café n'en boivent qu'un ou deux, contrairement à nous autres buveurs de bière. Et ils s'étalent et restent longtemps. 

Donc les patrons de bistro sont obligés d'arrêter de servir des boissons chaudes quand il est l'heure de recevoir des gens à dîner.  

Mais je l'ai exprimé autrement à Odette : qui boit des cafés après 19 heures. Des gens qui ne boivent pas d'alcool au bistro. Il y a Ménilmuche. Et les musulmans.  

J'arrête immédiatement de fréquenter les bistros, ces horribles racistes. 

20 mai 2015

Le téléphone des morts

J'étais benoîtement en train de jouer avec mon iPhone à Tasty Tale quand il se met à vibrer. Un nom s'affiche : Marcel. Comme on a enterré lundi dernier, je décroche et réponds "allo delà ?". Non. Je déconne. Passé la demi-seconde de surprise, je comprends que c'est son épouse et qu'elle me téléphone pour me remercier pour les fleurs. 

Elle prend le téléphone de feu son époux parce que mon numéro y est enregistré. Elle n'a pas pensé à le copier dans le sien. 

Ca me rappelle Jim qui a gardé le téléphone d'Emilie parce qu'il était mieux que le sien et n'a pas pensé à y mettre sa puce. Je ne sais pas comment il a fait passer le forfait à son nom. 

Toujours est-il que c'est "Emilie" qui s'affiche sur mon écran d'iPhone. Ca me choque plus. Elle n'était pas en âge de mourrir. 

Au moins, avec Marcel, j'ai sa photo. 

Ces veuf et veuves devraient penser aux numéros enregistrés dans les smartphone des autres. 

A part çà quand le conjoint d'un pote vous appelle, évitez de raconter des conneries comme moi, uniquement pour faire la discussion. 

"Allo ? Miranda, tu te remets ?"  "Non". 

Réflexe idiot. Tentez peut-être le "Allo ? Miranda ? Je te remercie de m'appeler, il ne se passe pas une heure sans que je pense à lui". 

19 mai 2015

Vidage de cave

Quoi ? Je ne vous l'avais pas dit ? La Comète change de patrons à la fin du mois. Après Martine et Jean, Patricia et Patrick, Bruno et Jérôme, Nellie et Mathieu puis Nellie tout seule, on va avoir de nouveaux tauliers. A ma connaissance, le personnel reste, notamment les serveurs, par ordre d'ancienneté : Christian, Roger, Fred et Pascal. 

Encore une page qui se tourne. Je suis dans une séquence mélancolique, avec la mort de Marcel. Çà me rappelle 2008, quand j'ai changé d'employeur et qu'on m'a changé mon bistro, patrons compris. J'étais comme sur un nuage, sans trop savoir où... Cette fois, je suis blindé. Je suppose que les nouveaux patrons sont du métier et gèreront correctement la clientèle du soir. J'ai néanmoins un peu le sentiment que pourrait avoir un orphelin auquel on change de famille d'accueil. 

Toujours est-il que, demain, il y a "les encombrants", je suppose. Le personnel dégage toutes les conneries qu'il y a dans la cave, une vieille friteuse, des pieds de table,... 

J'espère que les nouveaux patrons ne rachètent pas le stock de boissons pour qu'on soit obligés de le finir, le 31 au soir. 

18 mai 2015

Le curé n'était plus étanche

L’important, pour un enterrement, c’est de bien rigoler. Le coup du curé qui bégaie, on ne me l’avait jamais fait. Et le lapsus du vieux Jacques, pendant son discours m’a bien fait rigoler d’autant que je connaissais le texte à l’avance, l’ayant rédigé pour lui, un truc très court, genre une ou deux minutes.

Il me fallait donc décrire les traits de Marcel en quelques mots, évoquer les copains, le personnaliser (pour un autre) et parler de la principale qualité de Marcel : les multiples services qu’il rendait. Alors, à un moment, j’ai glissé une phrase du genre : « les copains avaient bien rigolé quand il [dans la bouche de Jacques] m’avait amené de force à l’hôpital, je crois bien que, sans lui, je serai  mort ».

Et cette andouille de Jacques a dit : les copains avaient bien rigolé quand il m’avait amené de force au commissariat.


Ca ne s’invente pas. Et j’ai évidemment explosé de rire. Mais je crois bien que toute la salle rigolait du bégaiement du curé. En fait, c'est une dame qui a animé la cérémonie, le curé n'a parlé qu'une dizaine de minutes sur les 55.

Le son était dégueulasse. Ils nous ont passé avec Avé Maria de Gounod qui était quasiment inaudible. Il n'empêche que pour un athée, un enterrement à l'église est toujours quelque chose de spécial qui, pour moi, se traduit par une certaine bonne humeur. Néanmoins, il se trouve toujours des crétins, athées, qui expliquent qu'ils ne savaient plus faire le signe de croix, ce qui était gênant avec le goupillon. C'est sur ce abruti de Philippe que c'est tombé et je lui ai rappelé qu'il ne faut pas faire de signe de croix si on n'est pas croyant mais faire un geste symbolique comme toucher le cercueil.

C'est justement la fin de la cérémonie qui était la plus émouvante, quand le croque mort est revenu pour expliquer qu'on allait se lever par rangée pour "goupillonner". Je ne sais pas pourquoi, j'avais la larme à l'oeil. Le fait d'aller saluer Marcel pour la dernière fois....

17 mai 2015

Et j'ai pleuré sur cette plage.

Je me demandais ce que je foutais au bistro un dimanche soir. 19 ans que j'appelle Marcel quand je sors du train ou de la sieste. Cet imbécile est mort et je suis seul. 

16 mai 2015

Des mots pour un mort

Suite à la mort de Marcel, le SMS qui m’a fait le plus rigoler est celui que j’ai envoyé à Mathieu, ancien patron de la Comète et patron de l’Icir : « Marcel est mort. Est-ce que vous êtes ouverts jeudi soir ? Peut-on venir dîner avec les copains blogueurs ? » Sa réponse n’était pas mal, non plus : « Ah merde, ça fera un électeur de moins pour le FN. On est ouverts tous les jours. » N’allez pas y voir la moindre bêtise ou la moindre méchanceté : ce dialogue est plein de tendresse et c’est comme ça que Marcel aurait voulu qu’on parle. Ce qu’avait dit Mathieu, je l’avais dit sur mon blog, avant. Je l’ai dit à Mathieu et il m’a répondu qu’il aurait du s’en douter.

Le SMS le plus triste est celui que j’ai envoyé à Corinne : « Désolé de vous l’apprendre par SMS mais Marcel est mort. »

On parle beaucoup de Marcel, dans les bistros. C’était une figure sans l’être, un peu comme si le rôle était tenu par Bourvil voulant imiter de Funès. Un peu colérique mais toujours prêt à déconner et le cœur sur la main. Ou presque, comme tous les riches qui ont peur qu’on abuse de lui. Quand je lui rappelais que c’est à lui de payer un coup (tiens ! dans ma nécro, vous pourrez mettre cela à mon propos : toujours à rappeler aux autres que c’est à eux de mettre une tournée), il avait toujours peur que je l’arnaque. Par contre, il passait une partie de sa vie (6 ou 8 heures par jour ?) à rendre service aux autres. C’était incroyable, parfois presque gênant quand il se mêlait de choses privées. Ce n’était pas de l’altruisme, il était comme ça : il demandait lui-même beaucoup de services aux autres, notamment à moi, d’ailleurs, pour tout ce qui concerne les nouvelles technologies à un point qu’il avait fallu que je l’envoie chier. Il avait gagné une espèce de radio qui faisait thermomètre d’extérieur. Gagné ou acheté ? Je ne sais plus. Il achetait aussi un tas de conneries. J’avais passé des heures à lui expliquer comment fonctionnait ce machin totalement inutile…

Il accumulait tellement de trucs qu’il en faisait des brocantes. Pour ne pas se faire chier, il amenait avec lui le vieux Jacques. Il l’amenait partout. Par exemple, sa sœur habitait La Loupe (à côté de Chartres). S’il allait la voir, il fallait que Jacques soit avec lui. Pour le retour, il lui filait le volant, ce qui foutait Jacques en rogne : il aurait préféré conduire à l’aller vu qu’à midi, ils se tapaient un bon restaurant. C’était aussi un des traits de caractère de Marcel : il invitait Jacques au restaurant et il passait son temps à expliquer que le restaurant qu’il avait choisi avait un bon rapport qualité prix… Jacques, toujours content, allait toujours dans son sens.

Je l’ai connu vers 1996 ou 1997, à la Comète, bien sûr. Un peu comme Odette et Henri. On en parlait, hier, avec Odette. Le dernier qu’on a enterré était Henri. C’est Marcel qui s’était occupé de tout et je crois bien que c’était le seul de la bande à l’enterrement. Par la suite, j’ai connu le vieux Jacques et je l’ai présenté à Marcel. Pas une cérémonie officielle, hein ! Au comptoir. J’étais entouré par mes petits vieux.

Un peu après, disons en 2002 ou 2003, j’avais essayé de me fâcher avec Marcel et Miranda, son épouse. C’était au cours d’un repas, un dimanche midi et Miranda avait sorti un truc franchement antisémite, je n’avais pas supporté. Je sortais souvent des blagues racistes à Marcel, parce qu’il était raciste et que je me foutais de sa gueule mais, avec elle, j’ai toujours eu du mal et l’antisémitisme ne passe pas, chez moi. Je m’étais dit : je ne peux pas fréquenter ces gens-là.

Mais on ne se fâche pas, avec eux. Tant de gentillesse et de simplicité. Tiens ! Une espèce de simplicité rurale au cœur de la ville. Je parlais de Bourvil, plus haut, mais Marcel me faisait parfois penser à Carmet, dans ses rôles d’emmerdeur, de plouc,… de gentil.

Et il était drôle. J’ai raconté dans ce blog la fois où il s’était coincé la bite dans la braguette en se faisant éponger au bois. Sa femme l’avait emmené aux urgences. Il nous l’a raconté plusieurs fois et on était pliés de rire. Je vais en raconter une autre. On avait fait croire que le gros Loïc avait couché avec la femme d’un type du quartier. Le gros n’avait démenti… Marcel croisant le type chez Leclerc lui avait dit, par gentillesse, pour lui rendre service, quoi ! Du coup, le type ne s’était pas fâché avec Loïc mais avec Marcel. Marcel nous racontait cela en étant à la fois plié de rire (mouarf, l’autre il est cocu et il se fâche quand on le lui dit, si on peut plus se foutre de la gueule des cocus) et en colère (mais pourquoi il se fâche avec moi, c’est pas moi qui ai couché avec sa grosse).

Il était soupe-au-lait, aussi. Après Jean, quand il y a eu de nouveaux patrons, à la Comète, ils ont arrêté de servir des petits verres de vin au comptoir, une manière de faire le tri parmi la clientèle. Terminé les verres de 7 cl à 1€30, voilà les verres de 14 cl à 2€50… J’avais essayé d’expliquer à Marcel que c’était moins cher et que le vin était de meilleure qualité mais il avait fait un blocage. Il avait donc changé de bistro et fini, pour des raisons que j’ignore, au Jean-Bart. Un jour, il m’a engueulé parce que je n’allais plus boire un coup avec lui. Il m’appelait quand j’étais à la Comète : je te paye un coup au Jean-Bart. Je lui répondais qu’il n’avait qu’à passer à la Comète. Puis il est revenu. Patrice, Tonnégrande, Joël, Djibril et moi, on était quand même plus rigolo.

Puis il a eu cette espèce d’AVC en juillet qui l’a laissé bien diminué. La suite a montré que ce n’était pas un AVC mais une tumeur au cerveau, qui, après une première guérison, est revenue et s’est généralisée.

Je n’ai pas revu Marcel depuis juillet et, pourtant, j’ai l’impression qu’il me téléphonait encore, la semaine dernière, pour lui réserver un billet d’avion ou lui mettre en service un nouveau téléphone, que nous étions là, tous les deux, à raconter des bêtises, les plus drôles : celles où l’on médit sur les autres.

J’ai revu Miranda quelques fois. On a échangé quelques mots mais on n’a jamais été potes. J’étais le copain un peu intello, voire de catégorie sociale supérieure, pote avec son mari et elle était la femme de mon pote. Pourtant, je pense beaucoup à elle, son désarroi et au fait que nous soyons ses derniers proches, surtout Jacques, peut-être Pierrot et d’autres habitant du quartier. Elle a un plus que l’âge de ma mère quand elle est devenue veuve, mais ma mère avait trois enfants, des beaux-frères, des belles-sœurs, des cousins, des neveux… Miranda a un frère, en Suisse, et une belle-sœur handicapée à la Loupe. Pas d’enfant, pas de neveux, pas de cousins…

Odette l’a rencontrée, hier, avant de venir à la Comète où j’étais avec le vieux Joël. Elle était choquée parce que Miranda n’était pas habillée en noir. On lui a alors dit que porter le deuil ne se faisait plus, que c’était interne. Elle nous a répondu qu’elle s’était habillée en noir, après la mort d’Henri, pendant au moins deux ans. Je lui ai dit que c’était dans sa tradition, parce qu’elle était Portugaise. Elle s’est mise en colère : « Ben et alors ! Miranda est italienne, ils sont au moins aussi catholique que nous, ces cons-là ».

Jeudi (l’Ascension) midi, je suis allé à l’Amandine. Il y avait le vieux Roger, Corinne, Pierrot et le patron. Ils m’ont appris la date des obsèques (lundi, huit jours après la mort, c’est étrange, j’avais eu peur de les avoir loupées, que personne n’ait pensé à m’avertir tant il serait évident que je serais un des premiers au courant… D’un autre côté, Marcel n’était jamais pressé). Dans la discussion, j’ai compris que personne n’avait organisé un truc pour les fleurs alors je me suis lancé. C’est toujours moi qui m’y colle. C’était pareil pour l’enterrement du père de Corinne, tiens ! On en rigole souvent, avec elle, parce que j’avais réussi à faire livrer des fleurs où il fallait alors que je ne connaissais pas la commune de l’enterrement, la date, l’heure… et surtout le nom de famille de ces braves gens.

J’ai pris un papier, j’ai noté les noms des copains qu’il fallait que je contacte pour les solliciter. Pierrot voulait filer 20 euros. J’ai refusé. J’ai dit : cinq euros. C’est une crémation, on ne va pas dépenser du pognon pour des fleurs. Oui mais c’était un bon pote qu’il me dit. Ben bois les quinze euros à sa mémoire.

En notant les noms, j’ai pensé aux vieux Jacques. Tu ne l’as pas appelé, m’a demandé un des lascars. Je n’y avais pas pensé. Alors je l’ai fait et nous avons convenu de nous voir après déjeuner, vers 13h30, à la Comète. Il avait rendez-vous à 14 heures avec Miranda.

Je suis passé à l’Aéro pour taxer le patron puis j'ai traversé l’avenue. Il y avait Djibril, Jean-Michel et un autre type au comptoir, Christian, je crois, mais j’ai un doute. Et Odette. Nous avons parlé de Marcel, évidemment. Ils ont cotisé (c’est bien la première fois que je sors du bistro avec plus de pognon qu’en y entrant… depuis la dernière collecte). Jacques est arrivé. Nous avons papoté de choses et d’autres. Ah ! Non, pas d’autres… Il m’a raconté la semaine, l’organisation des obsèques et tout ce qui va avec.

Son téléphone a sonné. C’était Philippe, l’élégant, qui voulait me parler. On a convenu qu’il passerait immédiatement à la Comète. Il avait appelé Miranda pour savoir « quoi faire » pour l’enterrement. Elle lui a dit d’appeler Jacques qui allait lui filer mon numéro de téléphone car elle savait que c’était moi qui allait organiser la collecte. J’en étais sur le cul. J’avais pris la décision à peu près une heure avant mais elle avait deviné. Séquence émotion.

Je dis à Philippe de me filer 5 euros pour les fleurs. Il m’a dit qu’il fallait donner plus, pour aider Miranda qui allait se retrouver dans la merde financièrement. Ben non, Philippe, ce petit père avec une casquette qui boit des rouges au comptoir n’était pas un miséreux. C’est même probablement un des types les plus riches de la commune. Tu mérites des baffes pour tes a priori.

La cérémonie aura lieu à l’église de Bicêtre, lundi matin. J’ai envoyé un mail à mes chefs pour leur dire que je serai en congés le matin sauf s’ils m’appellent avant 10 heures pour une urgence. Marcel aura réussi cela, aussi, m’entraîner dans une église pour une messe.

Le vieux Jacques m’a alors dit que Miranda lui a demandé de prononcer quelques mots à l’église. Je le sentais bien embarrassé mais il n’osait pas le dire. Alors je lui ai proposé de l’aider à rédiger un discours. C’est ma mission du week end.


Qu’est-ce que je vais bien pouvoir raconter ?

13 mai 2015

Van haleine

Oscar, le barman, a environ 20 ans. 21 je crois. Toujours est-il que c'est son dernier jour. On l'aimait bien notamment pour la musique qu'il passait, genre Ouï FM, un truc de vieux. Pour sa dernière soirée, elle était un peu spéciale (le patron était parti et l'a laissé, pour la première fois gérer les serveurs et la fermeture tout seul : respect) et il avait préparé une playlist (horrible mot). Parfois, il demandait aux clients s'ils reconnaissent ce qui passe. 

J'étais dans mes pensées et ne faisais pas attention. A un moment, personne ne trouvait. Les cons. Oscar se foutait de leur gueule. 

Je suis intervenu : Van Halen. 
Respect. 

Je me demande si je ne suis pas réellement vieux. 

Super dadbod !

« Qu'est-ce qu'un dadbod précisément ?

Une question toute simple dont la réponse est multiple. Pour certains, c'est un homme au physique caractérisé par "des muscles que l'on voit plus ou moins apparaître sous une légère couche de graisse" appelée aussi "ventre à bière".

Pour d'autres, c'est la zone indéfinie entre les hommes en forme et les hommes mous. Pour GQ, c'est simple : "Si vous ne pouvez pas voir votre pénis quand vous êtes torse-nu, vous êtes certainement éligible au rang de dadbod.

Mais globalement, tous les chroniqueuses et chroniqueurs qui ont abordé le sujet s'accordent sur certaines caractéristiques : le dadbod est donc un homme qui fait du sport mais seulement de temps en temps et se surveille seulement occasionnellement mais qui n'est pas contre, loin de là, une pizza, un bon verre, quelques bières... En gros, il préfère prendre du bon temps que de penser à son physique. »


Les femmes adorent les dadbods : ils sont plus confortables pour un calin, bon vivants, voire épicuriens.

C'est très à la mode (notamment depuis quelques jours, un tas d'articles portent sur le sujet).

Avec JJU, Disp, Melclalex, El Camino, … nous sommes des « super dadbods ». Ca s’arrose.


12 mai 2015

Mes vieux

Marcel Le Fiacre est mort. Hier soir, je décide de rentrer de bonne heure à la Comète pour voir les potes. Mais de bonne heure, quand on embauche à 10 heures et qu'on a soif puis une heure de métro, ca nous fait un bon 20h30. 

J'envoie un SMS au vieux Joël vers 19h30 et lui dis qu'il peut m'attendre, j'arrive dans une heure. 

Ce que je fais. 

Il y avait Tonnégrande qui avait arrosé la mort de Marcel dignement et deux ou trois locdus partageant sa peine. Pas de vieux Joël. 

Il est finalement arrivé à 22h30, quand je voulais me barrer. Cet imbécile était tombé de vélo en partant de chez lui vers 20 heures pour nous rejoindre. Il a passé deux heures aux urgences de l'hôpital de Bicêtre... Deux points de suture. 

11 mai 2015

Salut Marcel !

Vélo orphelin
Marcel Le Fiacre, un plus vieil héro de ce blog, est mort, ce matin, je crois. Il n'avait pas encore 80 ans. Je perds un ami et le Front National perd un électeur. Comme quoi...

Vous pouvez cliquer sur le "libellé" "Marcel" en dessous ce billet pour voir une partie de ses aventures. 

Putain de crabe. C'est bien la peine de se faire soigner à Gustave Roussy.

10 mai 2015

1880 et des facettes de vie

Vous connaissez sans doute le 1880 dans les réseaux sociaux par les cuites que prennent les membres d'une équipe de jeunes, dite « la bande à Jo », essentiellement le vendredi soir pendant qu'un gros frisé joue au comptoir avec son iPhone, les regardant d'un œil bonhomme presque affectif, en se rappelant ses propres jeunes années quand il n'était pas encore le dernier survivant de sa propre bande.

Souvent, il y a un tas d'autres types, encore plus jeunes mais, le 8 mai, ils étaient probablement en train de célébrer la fin de la guerre. Seul le gros frisé et la bande à Jo était là à laquelle il manquait un individu coincé en région parisienne et un autre en Touraine, le fou, aux mains des sauvages locaux (il a même été une fois de ma part à l'Epée Royale, même le serveur se rappelait de moi alors que je n'y avais passé que deux soirées, deux avant avant).

Seul le gros frisé n'était pas ostensiblement bourré, les autres chantaient, dansaient et tapaient sur le gros frisé avec sa dégaine de punching ball. A un moment, l'un deux dix : « hé ! Jégoun ! Tu vas faire un selfie – hips – et nous mettre sur Twitter ». J'ai fait le selfie et l'ai mis sur Facebook (Twitter est vide la nuit).

A la fermeture, le patron a essayé de virer tout le monde. Il faut s'y prendre un quart d'heure à l'avance. Un lascar a déclaré : « hips, je passe payé demain dès l'ouverture, ah non, dix minutes après, ça m'évitera d'aider ta mère à sortir la terrasse ». Ils sont tous partis, progressivement, renversant leurs boissons en cours dans des gobelets en plastiques.

Tout était plus ou moins calme. Il restait deux ou trois ivrognes. Clem dit au gros frisé : « Heu, hips, faut que j'aille prendre une cuite dans ton bistro, la Comète, à Paris, on rigole bien avec les conneries que tu mets dans Facebook. » « Ben heu, c'est un bistro comme un autre mais il ferme tôt, mais si tu veux lire mes conneries va voir mon blog. » « J'ai pas l'adresse ».T'inquiète pas. « Et puis, ça fait loin pour prendre une cuite. » « Mais non, Quentin, le frère à Florent habite là-bas, tu connais Florent ? » « Oui, je connais Florent, je connais Quentin, je vous connaît tous. »

D'ailleurs, Florent est arrivé après : « heu, hips aussi, Nicolas, ça fait longtemps qu'on se connaît mais on n'a jamais trop discuté. » « bah non ».

Alors le gros frisé a payé est parti. Le reste de la bande était égaillé. Certains vidaient leurs gobelets. Les gendarmes sont passés devant en camionnettes. Le visage du conducteur était visible. Il a jeté un œil, souri, l'air de penser « tout va bien, le calme règne, le bistro ferme à l'heure ». Ils ont poursuivi leur chemin et le gros frisé est rentré. Il restait 2% de batterie à son iPhone.

Le samedi soir, le gros frisé est moins souvent seul au comptoir. Il est avec un autre gros plus saoul que lui car il a commencé plus tôt, très bavard, et un autre, moins gros, et sourd, ce qui expliquent probablement qu'ils se supportent. Parfois, les survivants de la bande à Jo sont là. Et il y a Moy au comptoir qui commence la soirée en essayant d'emballer des blondes et finit par parler politique avec des inconnus. Il y a Jean-Marie aussi, presque systématiquement, et souvent quelques gugusses, certains encore plus vieux que le gros frisés.

Samedi 9 mai, c'était assez calme. Moy avait trouvé des anglais et le gros frisé avait un peu plus soif qu'en moyenne. La chaleur probablement.

Le dimanche matin, c'est différent. Le gros frisé est arrivé, ce matin. Il a pris une photo du parking. Il y a toujours la voiture de Moy, à se demander s'il la bouge, parfois. Ce matin, il y avait une mobylette à côté, occupant une place de voiture. Probablement un type qui avait perdu son permis après avoir « soufflé dedans » mais qui estime qu'il a toujours droit à une place de parking.

Le bistro aura récupéré sa vocation première : le PMU. Des gens font la queue pour dépenser leur argent. Ils se regroupent autour des journaux, échanger des pronostics, comme si c'était le truc le plus important du monde. Le gros frisé se met au comptoir et prend un café. Il plonge dans son iPhone mais n'a pas la tête à ça. Il regarde autour de lui et a une réflexion étrange : il fuit les PMU, le dimanche matin, en région Parisienne, pour les mêmes raisons qu'il y va le dimanche matin, à Loudéac. Va comprendre.

Le dimanche soir, c'est autre chose.

Les survivants du week-end passent, les jeunes, les joueurs,... Certains ont assisté aux courses organisées dans la commune plusieurs fois par an, d'autres à d'autres événements, notamment des matchs de foot de l'équipe locale.

Ils ont passé plus de temps à la buvette qu'à regarder ce qu'il y avait à regarder, généralement.

Alors le gros frisé s'amuse. Il se dit qu'il les connaissait déjà quand les loustics de la bande à Jo n'étaient pas encore nés.


08 mai 2015

TER

Ayant réservé mon billet en retard, je n'ai pas eu mon TGV habituel. Alors, j'ai fait le trajet Rennes Saint Brieuc en TER. Ceci n'a rien d'original sauf que c'est presque la première fois que je prends autre chose qu'un TGV depuis que le TGV est arrivé en Bretagne, il y a plus de 25 ans. 

Le train est moderne, rapide,... Je ne mets qu'une vingtaine de minutes de plus que d'habitude du fait du changement à Rennes). Il y a même des prises de courants pour recharger les smartphones. 

Toujours est-il que, bien que roulant probablement à plus de 120 (50 minutes de trajet), comme le TGV sur cette portion, j'ai redécouvert une ambiance, une sensation, celle de musarder au travers de la campagne ou en RER en lointaine banlieue...

Étrange. 

06 mai 2015

Routine

Samedi, je n'arrivais pas à charger mon iPad. J'avais un autre câble. C'est reparti. Hier soir, ma batterie de secours de l'iPhone ne marchait plus. Cette après-midi, je n'arrivais plus à charger mon iPhone avec une "prise murale". Panique à bord parce ce que j'avais peur que l'iPhone soit HS. Sur 7 collègues avec un tel appareil, seul un avait un chargeur. Le dernier que j'ai consulté. Verdict : iPhone est ok, le câble est HS.  Je fonce à la Fnac et en achète un nouveau. 18 euros.

Ce soir, j'arrive à La Comète. Il y avait deux policiers qui négociaient avec un client saoul. Comme si nos forces de l'ordre n'avaient pas mieux à faire. Ils n'arrivent pas à le virer. L'imbécile explique qu'il est militaire. Les flics ont apoelé le Fort de Bicêtre et la hiérarchie s'est pointée. Ils sont toujours là, d'ailleurs, de peur qu'il revienne. 

Nous voilà avec le gouvernement qui fait relâche sur Vigipirate à cause des CRS épuisés et des militaires en treillis devant la Comète à cause d'un pochetron. 

Cabinet professionnel !

Hier, en fin d’après-midi, je suis allé faire la grosse commission au bureau. Chose faite, je vais pour m’essuyer le doux fessiers et me rend compte qu’il reste très peu de papier. Moment de panique mais le peu a suffit à mes besoins.

Les histoires de chiottes de bureau, on pourrait en sortir des tonnes !

Ce soir, j’y vais, mais pour la petite commission, celle où le papier est moins utile. J’entre et j’entends la chasse d’eau tirée dans l’isoloir d’hier. Une personne, un collègue y était donc.  Il avait fini ce qu’il avait à faire mais avait entendu qu’une présence ennemie occupait la pièce avec les lavabos et les pissotières. Bien qu'ayant tiré la chasse d’eau, il n’est pas sorti. J’en ai donc conclus qu’il attendait…

Je suis allé vérifier, ce soir. Le papier n’avait pas été rechargé. Le petit personnel mérite un licenciement immédiat pour faute lourde mais le fait d’imaginer mon collègue attendant que personne ne passe pour passer dans le « box » d’à côté pour finir ce qu’il a à faire sans remettre son caleçon et son pantalon m’abuse beaucoup.


Je n’ai pas poussé le vice à faire semblant d’être parti, ça aurait pu être moi, hier soir…

03 mai 2015

Dimanche érectile

À 12h45, après mon café à la Comète, je suis allé boire un verre à Amandine. Il y avait Patrice et ce vieux con de Roger. Hop ! Trois tournées. José est arrivé et je suis parti pour l'Aéro. 

En descendant, le trottoir fait moins de deux mètres à un endroit. J'étais plongé dans mon iPhone et j'ai bousculé une petite dame avec un parapluie. Plus exactement, mon épaule gauche est entré en contact avec son appareil qui a effectué une rotation et elle s'est trouvé scotchée au Crédit Agricole. Pour vous dire à quel point elle était petite et en tort. 

Elle commence à m'insulter. Je manque un peu de répondant et me contente de la traiter de connasse, approuvé par les passants. Je bois un coup à l'Aéro (n'allez pas croire que je bois par vice, c'est la soif) puis vais déjeuner à la Comète. Où je m'arrête au comptoir, bientôt rejoint par Patrice. Quatre tournées. 

Entre temps, une dame est arrivée. Une cinquantaine d'années, toute mignonne, l'air fragile, le genre de femme que vous avez envie de prendre dans vos bras pour la protéger (et la retourner, bien sûr). 
Elle avait garé sa voiture dans le parking de Leclerc qui est fermé depuis la fermeture... du magasin, à 13 heures. On lui explique qu'elle est coincée et ne pourra pas récupérer sa voiture avant le lendemain. 

C'est un truc qui arrive souvent, plusieurs fois par an. Les gens se garent chez Leclerc, y font leurs courses puis vont faire un tour sur le marché. Leur voiture est bloquée et ils viennent nous engueuler à la Comète. 

C'est ce qu'elle a fait mais contrairement à beaucoup de connards a vite compris que nous n'étions pour pour rien à cette histoire. Alors, elle a commencé à s'inquiéter pour ses achats rangés dans sa voiture. Passeraient-ils la journée sans être à jeter ? Mais qu'avez vous acheté ? Des yaourts. Ah non. Vous ne risquez rien. Avec le temps qui fait...

Et nous étions là comme des imbéciles à vouloir protéger cette petite chose, la rassurer,... 

L'érection nous guettait. 

02 mai 2015

La photo du bébé royal



Partageons nos agapes est heureux de vous offrir une photo de bébé prise au hasard dans Google. Cette photo pourrait être celui du Royal Baby vu que la future reine a vêlé aujourd'hui. Il fallait que j'en fasse un billet avant d'être saoul ce qui ne saurait tarder mais ce n'est pas de ma faute. 

01 mai 2015

Halte aux jours fériés dans les bistros !


On est obligés de manger n'importe quoi. Vive les Arabes qui font des grecs, tiens ! Le grand remplacement : on bouffe des conneries. Mais on bouffe.