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19 août 2022

[Séries] Au service de la France [et considérations diverses sur la critique audiovisuelle]

 


« En 1960, André Merlaux, 23 ans, intègre les services de renseignement français, comme stagiaire. Beau garçon, bien élevé, malin mais influençable, Merlaux aura beaucoup à apprendre pour servir et défendre les intérêts de la France. Trois fonctionnaires suffisants sont chargés de le former pour effectuer des opérations délicates et parfois saugrenues : Moulinier (responsable de la zone Afrique), Jacquard (Algérie française) et Calot (bloc de l'Est). André découvre les méandres de l'administration et navigue à vue au milieu des incidents diplomatiques à répétition ». Voila la description de « Au service de la France », gracieusement fournie par Wikipedia.

Disons, pour être poli, que l’aspect parodique des services secrets français et, d’une manière plus globale, de notre administration, est assez plaisant, de même que certains dialogues truculents et ironiques mais il faut quand même que j’avoue que je dois me plonger dans Wikipedia et le résumé des critiques pour trouver du bien à dire.

La série est chiante comme la lune, on ne comprend pas forcément tout à moins d’être concentré mais, comme je le dis souvent, vous pouvez la regarder, ça ne mande pas de pain. De toute manière, les séries vraiment nulles, je ne tiens pas plus de quelques épisodes et je n’en fais de billet ici.

 

Au service de la France ne nécessiterait aucun billet si je n’avais pas envie, résolument, de donner des baffes aux critiques vaguement intellectuelles que l’on peut lire à droite ou à gauche, mais surtout à gauche, des productions audiovisuelles. Tenez ! Il y a peu, je parlais de Better Call Saul. Pour résumer mes propos : c’est une des meilleures séries qu’il m’a été donné de voir mais la fin est complètement ratée.

Peu importe le ratage de la fin, les producteurs de TOUTES les séries tirent sur la corde et la plupart des séries ont une fin qui devrait finir dans les égouts grâce à un heureux dispositif appelé « chasse d’eau » mais cette manière qu’ont les journalistes spécialisés ou les internautes sans imagination de dire du bien de la fin ratée des séries réussies est très lassante. Il y a une espèce de bienpensance des médias gauchisants qui ne va pas sans nous rappeler les bonnes années d’un ministère de la culture dirigé par Jack Lang uniquement critiqué par Cabu qui n’arrêtait pas de se foutre de sa gueule, même que c’est une partie non négligeable, probablement, du terrorisme islamiste.

Notons que tout petit, j’étais déjà un con. Je me rappelle d’une époque où je travaillais comme consultant dans les services informatiques du Crédit Lyonnais, à la Défense, vers 1990. A l’époque, il n’y avait que Télérama dans la presse non seulement culturelle et relativement grand public puisque réservée à des types qui se prenaient pour des intellectuels mais aussi de gauche. Un collègue, d’origine étrangère, genre Iranienne mais j’imagine que ses vioques avaient débarqué en France après la révolution dans ce patelin. Il était toujours en jean avec une cravate et se promenait avec Télérama sous le bras. Il était évidemment nul en informatique et avec mes trois ans d’expérience contre une quinzaine pour lui, j’étais aimablement payé pour corriger les conneries des ancêtres. Je m’égare. C’était un parfait ringard et à un moment où il m’avait énervé, je m’étais foutu de sa gueule à cause du Télérama qu’il promenait sous son bras et ça avait fait rigoler la plupart des autres collègues, non pas par méchanceté, mais par haine de l’intellectualisme forcé.

 

Si une andouille vous dit que « Au service de la France », la dernière saison de « Peaky Blinders » et les derniers épisodes de « Better Call Saul » sont réussis, moquez-vous de lui et retournez au bistro en clamant haut et effort que vous refusez le terrorisme intellectuel ce qui ne veut pas dire grand-chose mais est toujours valable.

A mon avis, il avait choisi Télérama après la disparition du Matin de Paris. Si Télérama bouge encore, à ma connaissance, c’est grâce à la nullité de la concurrence, littéralement bouffée par Internet.

2 commentaires:

  1. Je crois bien en avoir regardé un demi-épisode, un soir de profond désespoir…

    Sinon, il y a tout de même des séries remarquables jusqu'à la dernière minute du dernier épisode. Malheureusement, des quatre ou cinq exemples qui me viennent, aucun n'est sur Netflisque !

    DG

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    1. Oui il y en a des bonnes. Il y en a même qui deviennent mauvaises au bout de deux ou trois saisons et deviennent bonne à la dernière.

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