28 février 2022

C'est aujourd'hui, le jour d'après, dans les bistros ?

 


Ce matin, j’arrive à la Comète pour prendre un café et je ne reconnais pas la serveuse. « Tiens, une nouvelle » me dis-je. Par contre, elle, elle m’a reconnu : « un grand « noisette » avec deux croissants, comme d’habitude ? » qu’elle me demande. Je me dis que j’avais un trou de mémoire et c’est le patron qui m’a rassuré, ce matin : « Ouf ! Notre première journée sans masque ! ». Je n’avais jamais vu la tronche de la serveuse…

La crise sanitaire est donc bien finie ? Deux ans (moins de deux semaines, si on veut négocier) après son début…

 

Dans les bistros, on sera passés par un tas de phase ! Déjà, on n’oubliera pas « la soirée de lancement ». C’était le samedi deux jours après le discours de Macron qui disait, en substance : « ça va chier ! » Déjà, pour ma part, je l’avais appris part le serveur du bistro quelques minutes avant l’annonce officielle par le premier ministre de l’époque, Doudou. Les bistros allaient fermer ce soir, à minuit ! Ca fut peut-être la première connerie gouvernementale visible de la période : les troquets allaient se retrouver avec un stock qui allait être perdu. J’y ai gagné du boudin noir mais je l’ai oublié dans mon sac à doc…

Après, on a eu la fin du confinement. Les bistros étaient toujours fermés mais on allait acheté des bières chez l’Arabe du coin et on les buvait devant, avec les copains. Avec Patrice, en particulier, on a commencé à se faire une réputation et nous ne fûmes bientôt plus les seuls.

J’ai oublié des étapes et c’est aussi bien mais je crois me rappeler que les bistros ont commencé à rouvrir avec l’autorisation uniquement de consommer en terrasse, avec une « jauge » pour ne pas dépasser un quota de client. C’était le début du ridicule (dans deux des plus gros établissements que je fréquente, il y a toujours plus de client en terrasse qu’au comptoir !). Ensuite, on a eu le droit de consommer au comptoir mais il n’y avait pas le droit de rester debout sans avoir un verre à boire et, je ne sais plus trop, les tabourets sont devenus obligatoires mais l’interprétation des règlements était un peu au bon vouloir des patrons.

Tout a fini par rentrer à peu près dans l’ordre sauf que les masques sont restés obligatoires pendant les déplacements et, surtout, il y a eu ce fameux passe-sanitaire puis vaccinal. Je vous passe en partie les volets politiques : ce truc est inique, obligeant pour la première fois dans l’histoire de notre démocratie des propriétaires de lieux publics à faire des contrôles sur les clients, contrôles autres que ceux nécessaires à la prévention de la jeunesse (interdiction de boire de l’alcool, de jouer de l’argent). Toujours est-il qu’un certain nombre de citoyens ont refusé ce passe et donc la possibilité de fréquenter certains lieux publics dont les débits de boisson. Pour ma part, j’aurais été du genre à faire les vaccins à cause de ma santé et du fait que je sois « population à risque » mais à refuser le passe-vaccinal ! Après tout, on avait tenu avec les troquets carrément fermés, alors…  Surtout que je connaissais, dans mes « deux villes » des établissements qui n’allaient pas contrôler ce machin (entre nous, il suffisait d’avoir une sortie sur l’arrière pour éviter les risques sauf qu’on n’ose jamais faire les guignols devant les casques bleus de la gendarmerie nationale). A la Comète, par exemple (mais trop gros bistro pour oser faire le con), la salle du fond a une sortie vers les parties communes de l’immeuble et n’est pas visible de l’entrée. Il suffisait d’y masser les crétins et, en cas, d’alerte, trouver un système pour les alerter : « cassez-vous par là. » Mais j’ai fini par prendre un passe. Outre que je n’ai pas le tempérament rebelle, je passe une partie de ma vie dans le train ou à l’hôpital…

Je m’égare un peu mais ce passe a été marquant avec les employés contrôlant les types qui rentraient tout en tentant de ne pas énerver les clients habitués. On a vu des phrases idiotes sortir : « je vais vous scanner votre passe, s’il vous plait » (le fait de scanner n’est qu’annexe, il s’agit de le contrôler) ou « je vais fous faire un petit passe, s’il vous plait ». Il y a des trucs qu’on n’apprend pas à l’école d’hôtellerie.

Plus récemment, les conditions ont encore évolué dans les bistros et il est devenu « officiel » qu’on ne pouvait plus consommer qu’assis au comptoir mais que le reste était libre (à part les règles sur le passe et les masques). C’était très dur pour certains établissements comme l’Amandine qui n’avait pas la place pour mettre des tabourets. Du coup, on a vu fleurir les changements d’aménagements avec des petites tables posées le long du comptoir (quand il y avait de l’espace), par exemple. A l’Amandine, on se tassait avec des inconnus sur les quelques chaises à proximité du bar.

 

Encore plus récemment, le passe sanitaire est devenu le passe vaccinal. Cela n’a rien changé pour les bistros sauf que les non vaccinés ne pouvaient plus faire des PCR pour boire un demi. Le changement a été, pour moi, plutôt psychologique (mais je ne suis pas dans mon blog politique : le vaccin n’empêche ni la maladie ni la contagion, l’obligation du passe ne correspondait plus à des règles d’hygiène liées à la présence dans le bistro mais, semble-t-il, à la garantie de maintenir un taux de vaccinés important, le temps que la vague en cours ne bifurque ou un truc comme ça). Cela s’est accompagné, ou presque, d’un changement de durée du « deux doses » qui a été assez perturbant (mais toujours hors bistro).

Peu après, les contraintes sur les comptoirs ont été levés : on a pu reprendre une partie de la vie d’avant dans les bistros sans tabouret ! Un vrai soulagement, pour certains…

Et il y a ce matin, avec la fin du masque. Mais le maintien du passe ce qui rend le tout toujours ridicule (cela étant, avoir le droit de consommer sans masque mais être obligés de mettre le masque pour circuler dans l’établissement était cocasse).

 

La mémoire me joue des tours. Je crois réellement que j’ai oublié des étapes importantes (je me demande, par exemple, s’il n’y a pas eu une deuxième phase de fermeture des bistros).

Au moins, bientôt, tout cela sera derrière nous jusqu’à la prochaine alerte. Mais pas totalement. Le fossé entre les « pour » et les « contre » se s’est tellement creusé qu’on n’arrivera pas à calmer totalement le jeu. En particulier, je ne me vois pas organiser de nouvelles rencontres de blogueurs politiques…

Et il y a tous les ahuris qui traitent les « bistros » de collabos et qui jurent de ne jamais aller dans ceux qui ont rendu les contrôles obligatoires… vu qu’ils étaient obligatoires. Vous savez, toutes ces andouilles qui traitent ceux qui respectent la loi de « collabos » vu qu’au  tant de la guerre la loi était faite par les nazis avec du poil dans les oreilles.

La crise sanitaire aura bien réussi à éloigner les cons des comptoirs…

14 février 2022

[Séries] La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre


 

« Anna s'est fait récemment larguer et vit désormais seule. Pour s'occuper, elle observe ses voisins par la fenêtre, un verre de vin à la main, surtout quand un charmant voisin emménage en face. Alors qu'elle refait peu à peu surface, elle voit un soir un terrible meurtre depuis sa fenêtre. Enfin c'est ce qu'elle pense avoir vu. » Nous dit Wikipedia.

Disons le franchement : cette série a deux intérêts, le running gag sur le gratin de poulet et son format, 8 épisodes de 30 minutes, ce qui permet de la regarder facilement. Pour le reste, l’histoire est plaisante mais la fiction n’a rien d’extraordinaire dans le jeu des acteurs, le scénario et tout ces trucs qu’on aime bien, même si elle est un peu originale et si on ne s’attend jamais à la suite des événements.

En fait, on se dit qu’elle ressemble à une parodie d’un film d’Hitchock et on a l’air moins con quand Google nous dit, pour résumer, que c’est une parodie d’un film d’Hitchock. A la limite, pour bien comprendre cette série, je vous conseille google plutôt que mon blog ce qui est lamentable de ma part mais il faut bien comprendre que je n'ai pas la culture suffisante dans le domaine. Et comme c'est uniquement pour décrypter ce qui aurait été franchement un navet si les producteurs avaient picolé un peu plus, je vais vous laisser chercher.

Dans la mesure où elle est divertissante (et pas trop chiante, un peu drôle avec un peu de cul et la gonzesse charmante), vous pouvez regarder. Anna est ombrophobe (là, vais t’aider : elle a peur de la pluie) et boit des verres de vin grand comme une chope de bière.

12 février 2022

Les Défaites de la musique

 


Rentrant à la maison vers 21h30 après avoir peu pitanché, j’ai commencé à préparé ma pitance puis à zapper « la télé » n’ayant pas le courage d’entamer une nouvelle série Netflix (j’ai terminé ce qui est disponible pour Ozark) quand je suis tombé sur « Les Victoires de la musique », sur France 2, au moment où ils commençaient un hommage à Jacques Dutronc, chanteur que j’adore (sans tomber dans le fanatisme : je n’irai le voir en concert que si les brasseurs sont en grève et que les fûts sont vides).

J’ai décidé de regarder (coup de bol, c’était la deuxième chaîne ! Imaginez si je m’en étais fadé une vingtaine auparavant) et, à la fin de cette séquence, de voir la suite de cette émission histoire de savoir ce qui se fait dans la chanson française.

Hé bien, Mesdames, Messieurs, j’ai le regret de vous annoncer que tout est à chier. Je veux bien reconnaître qu’il est devenu difficile d’avoir des chansons originales après des décennies voire des siècles de création mais, parmi toutes les andouilles appelées « artistes », très peu ont une voix, notamment chez les femmes et on a l’impression qu’ils (ou ielles) chuchotent (rappelle-toi Barbara…) sans compter que le sens du rythme chez les compositeurs est dérisoire (on a rarement de « taper du pied »).

Heureusement qu’il y avait des rétrospectives avec des gens morts en 2021 (année très féconde en mortalité, avec la Covid) et des présentations des concerts à venir (avec le retour de vieux crabes, comme le Dutronc en question) pour qu’on puisse ne désespérer que sur le futur de la chanson française…

 

J’ai récemment critiqué Stromae dans Facebook (ce qui m’a valu des engueulades) mais, au moins, il a de la voix. C’est aussi le cas d’andouilles comme OrelSan mais ce sont ses chansons qui sont nulles, pas lui.

Je rappelle d’ailleurs que dire le contraire ne sert à rien, même pas à pourver qu’on est branchouillé et au fait de la mode. Ce qui est à chier à chier.

Je parlais de Dutronc. Il a de la voix, du rythme… Et ses tubes que l’on fredonne toujours ont environ 60 ans…Essayez d’imaginer ce que l’on dira de Clara Luciani, de Terrenoire, de Barbara Pravi, d’Hoshi (dans la colle), de SCH, de Feu!Chatterton (je n’invente rien), de Juliette Armanet, et j’en passe, en 2080 !

 

Comment ça, je suis réactionnaire ? Où est le bon vieux rock'n roll de ma jeunesse ?

10 février 2022

Ces séries dont la qualité baisse au fil des saisons !

 


Depuis un an, environ, je parle dans ce fucking blog des séries que je regarde. Et qui me transforment, je deviens grossier comme Ruth dans Ozark, feuilleton hautement recommandable même si j’ai fait la connerie de commencer à regarder la quatrième saison alors que tous les épisodes ne sont pas disponibles mais cette erreur de ma part me permet de faire ce billet dont au sujet duquel, comme disait Béru, il est temps que je précise l’objet.

Pour la plupart des séries, qu’elles soient sérieuses, presque cinématographique, ou légère, par exemple comme les séries hospitalières ou les sitcoms que je peux regarder : la première saison ou les deux premières sont emballantes mais l’intérêt baisse, souvent à la troisième. Je l’ai constaté, mes copains de bistro aussi, tout comme les sympathiques commentateurs de ce blog.

La raison est simple : les producteurs trouvent une bonne idée, ils travaillent bien les sujets, puis, puisque la fiction a bien « fonctionné », ils décident de faire une suite mais la « boîte à idées » se tarit. C’est logique. J’ai vu plusieurs séries où le niveau revient à la dernière saison car les producteurs en question cherchent les moyens de finir en beauté et je pense que c’est le cas d’Ozark, sans vouloir spoiler.

 

Je vais illustrer avec cette dernière série (voir plus de détails dans mon précédent billet). La famille Byrde blanchit du pognon pour un cartel de la drogue Mexicain et s’installe près du lac Ozark. Les deux premières saisons racontent tout cela et ressemble à « une mise en place ». La quatrième semble vouloir terminer l’aventure et faire en sorte que la famille reprenne une vie normale (du moins, c’est que je suppose). Je me demande bien à quoi sert la troisième ! Elle décrit le quotidien de ces « blanchisseurs » mais on se fait chier, surtout avec la très haute qualité des deux précédentes.

Cette baisse de qualité a différentes conséquences, avec, notamment pour moi, j’ai tendance à m’endormir et à arrêter de regarder avant la fin d’un épisode, ce qui fait que j’ai du mal à suivre. L’autre difficulté, pour moi, est de parler des séries alors que je finis par m’emmerder (ave Ozark, j’ai fait mon billet avant la fin…).

 

Cela m’amène plusieurs questions :

La première : cette baisse est-elle réelle ou est-elle créée par la lassitude ? La réponse me semble sûre mais le doute doit être permis…

La deuxième : pourquoi je continue à regarder alors que je sais détecter le moment où cela devient chiant ? Et vous ? D’une manière générale, j’ai regardé entièrement toutes les séries que j’ai commencée sauf deux, une où le premier épisode était très chiant (ce qui est d’ailleurs assez le cas d’Ozark) et une autre, plaisante et divertissante, mais pas au point de perdre du temps (Chicago Fire, ou un truc comme ça).

La troisième : on comprend que les producteurs continuent quand une série fonctionne, il faut bien gagner du pognon. Mais ils savent nécessairement que cela va partir en couilles. Pourquoi prennent-ils toujours le risque de transformer un chef d’œuvre en infame bouse ?

06 février 2022

[Séries] Ozark [citoyens]

Like a byrde

 

Ozark est un massif aux USA avec un lac. Les Bretons pourront imaginer Guerlédan en infiniment plus grand (le lac est mince, long et sinueux…). Nos héros sont la famille Byrde, installée à Chicago pour le premier épisode. Le père, Marty, est associé à un lascar et ils pratiquent le blanchiment d’un cartel de trafiquant de drogue mais tout va mal et ils sont obligés de déménager pour les bords du lac Ozark, dans le Missouri.

Disons le franchement : comprendre ce qu’ils foutent là-bas est à peu près le seul intérêt du premier épisode mais les autres (quatre saisons d’une dizaine) sont captivant et hautement recommandables par un blogueur de ma qualité.

Que je cherche toujours, d’ailleurs, parce qu’il n’est pas facile de faire des billets de blog pour parler des séries en sachant qu’une requête google idiote donnera beaucoup d’informations aux lecteurs que la consultation d’un blog… Il s’agit bien, pour moi, au cours de cette série de » billets débutée il y a bientôt un an, de donner mon avis et pas de décrire trop formellement la série ni d’en faire une critique alors que des professionnels sont payés et formés pour le faire. Regardez Ozark et fermez là !

Alors, il me faut innover. Tenez-vous bien. Ou pas. C’est la première fois que je fais mon billet au sujet d’une série sans avoir vu l’intégralité des épisodes disponibles (quitte à y revenir plus tard mais les critiques que j’ai lues semblent correctes).

Tant qu’à faire des confidences, je dois avouer que j’aime bien trouver dans Wikipedia un bon résumé de chaque épisode (quand j’étais malade, j’avais tendance à m’endormir un peu facilement… et j’ai conservé cette habitude : après les épisodes, je lis le résumé pour voir si j’ai tout suivi, résumé que je relis si j’ai un trou de mémoire lors du passage à la suite). Hé bien, pour Ozark, le « résumé » est très bien fait. Il ne relate pas séquentiellement chaque épisode mais cite les faits, plus ou moins dans le désordre, personnage par personnage.

 

Il me faut quand même en dire un peu plus sur la série. Au sein de la famille, l’harmonie n’est pas de mise. Si elle n’éclate pas, c’est parce que les membres sont assez solidaires devant leurs malheurs, notamment leur poursuite par le cartel et le FBI, sans compter le flic corrompu et les personnages qu’ils rencontrent, au cœur de l’histoire.

Parmi eux, il y a la famille Langmore, des espèces de ploucs délinquants, voleurs, assassins, du cœur de l’Amérique, celles que j’aime bien au fil de ces séries. La fille et le fils (ils sont cousins…), surtout elle, s’avèrent d’excellent acteurs qu’on ne peut pas blairer au départ tant ils sont ploucs voire laids, grossiers ou vulgaires… mais que l’on finit par bien apprécier et que les auteurs arrivent à mettre au cœur de la série.

Il y a aussi les Snell, un couple de vieux paysans qui produisent surtout de l’héroïne. Ils sont propriétaires de grandes terres, vite convoitées par le cartel et les Byrde.

Je passe le personnel politique, la mafia locale…

 

Tout cela est captivant.

26 janvier 2022

[Séries] Cobra Kaï

 


Cobra Kai est typiquement le genre de film que je n’aurais pas dû regarder tant ces histoires d’arts martiaux et de sports de combat en général me tapent sur les nerfs, notamment les aspects cinématographiques. Pour vous dire, je n’ai jamais pu regarder Rocky en entier ! Alors pourquoi ai-je perdu du temps devant ce truc ?

Tout d’abord, notons qu’il est tout à fait plaisant. Les personnages sont attachants, adultes comme gamins (le principe est la rivalité entre bandes d’adolescents inscrits dans différents « dojo » ; c’est la suite de Karaté Kid, pour ceux qui ont vu – pas moi ! – et se déroule 35 ans plus tard : les gamins de l’époque sont devenus entraineurs – senseïs). Ils passent de sympathiques à affreux puis reviennent dans le rang. On ne s’emmerde pas une minute et il y a un peu de suspens.

Ensuite, ce qui m’a décidé quand Netflix me l’a proposé, c’est qu’il a une excellente critique (ça ne veut pourtant pas dire grand-chose mais j’étais resté sur un échec avec Squid Game pour lequel je n’ai pas tenu le premier épisode) et a fait d’excellents scores d’audience.

Surtout, quelques jours avant, j’étais tombé sur cet article : « « Cobra Kai », la série qui se moque des wokes et des boomers », néanmoins réservé aux abonnés donc illisible. J’ai voulu me rendre compte par moi-même.

Et je dois reconnaitre ! C’est un bonheur de voir les mômes et les adultes « s’insulter » à partir de critères physiques : le balafré, le rouquin, gras du bide… Et d’entendre des expressions qui ne devraient plus exister comme « on n’est pas des tafioles » sorti par l’entraineur pour motiver les trucs…

 

Ne restait plus qu’à me motiver pour faire un billet de blog. Ce fut fait hier soir, au bistro, alors que le patron derrière le bar discutait avec des clients en salle (donc assez fort) de cette série et des derniers rebondissements ! Je me suis alors rendu compte que j’étais le seul, dans l’assistance, à avoir eu le temps de voir la quatrième saison en entier…

Le télétravail a du bon : on a un tas de loisir pour regarder des conneries.

Promis, dès mon retour en Bretagne, je me lance dans plus sérieux que les trois dernières séries dont j'ai parlé ici !

21 janvier 2022

[Séries] The ranch [et] Virgin River


Une fois n'est pas coutume, je vais parler de deux séries dans le même billet de blog. En plus, elles n'ont pas grand chose en commun à part qu'elles se passent chez des ploucs américains, qu'elles n'ont pas spécialement d'intérêt cinématographique mais qu'elles sont plaisantes, agréables à regarder, sans trop de temps morts... 

Dans The ranch est racontée l'histoire... de ranchs dont le principal est tenu par un type de plus de 70 ans aidés de ses fils d'une bonne trentaine d'années. C'est une "sitcom" dans laquelle la plupart des personnages sont alcooliques et obsédés sexuels ce qui la rend assez drôle (avec néanmoins des passages plus "durs"). L'ancienne femme du type tient le café du coin. Le plus jeune des fils est un ancien sportif professionnel qui finira en couple avec un prof. 

Leur capacité à enquiller des bières me les rend sympathique, notamment un vieux barbu qui traine dans le bistro... 


Virgin River n'a rien à voir, disais-je, sauf qu'elle se passe également dans un petit patelin aux Etats-Unis. Le personnage principal est un patron de bar-restaurant et, surtout, la personnage principale (on devine rapidement qu'ils finiront en couple) est une ancienne infirmière de Los Angeles qui fuit sa vie passée pour une raison qui sera assez rapidement dévoilée (les flash back, y compris pour connaître la vie du gars, ponctuent essentiellement la première saison). Elle se fait embaucher comme "infirmière praticienne" chez le vieux toubib du coin, personnage très important de la série. Les autres personnages sont tous particuliers, les femmes sont des commères abominables...

Wikipedia reprend un qualificatif sorti par un critique : la série est très fleur bleue... Il s'y passe un tas de chose, des crimes, des histoires d'amours, des moments plus intimes, des drames...

L'acteur tenant le rôle du patron de bistro (notre illustration) a joué dans Grey's Anatomy. Ca fait plusieurs fois que je croise des acteurs de cette série "fleuve" (18 saisons, tout de même) dans d'autres fictions et, étrangement, ça les rend plus sympathiques.

Je dirais qu'il s'agit de bonnes séries à mémoriser dans votre Netflix et à regarder, épisode par épisode, quand vous avez une heure à tuer sans avoir envie de vous prendre la tête. Les personnages entrent vite dans votre famille... (malheureusement, il manque une saison à Virgin River, au moins, pour la rendre totalement... complète. Je l'attends avec impatience. En gros, on se demande ce que devient un type qui fait un malaise dans la foret et comment terminera le couple après les annonces finales...). 

17 janvier 2022

Il était une fois l'isolement

 


36,9 me dit mon joli thermomètre depuis samedi soir et je n’ai aucun symptôme d’Omicron à part un écoulement nasal mais qui n’en aurait pas en janvier dans une maison au chauffage aléatoire. Soyons précis, j’ai plusieurs vagues symptômes mais ils sont liés au fait que le film d’hier soir, Il était une fois dans l’Ouest, a duré environ trois heures et que j’avais un cubi de rouge sur la table du salon.

D’ailleurs, en le regardant, je me suis dit que c’était sans doute un des plus grands films de tous les temps et j’ai eu envie de faire un billet avec la liste de ces grands films. M’en rappelant, ce matin, avant même d’appuyer sur la gâchette du thermomètre (qui ressemble à un pistolet), j’ai interrogé Mme Google et suis tombé sur deux classements. « Mon » film y figure bien mais je ne suis pas du tout d’accord avec ces espèces de tri. Les classements sont sans doute faits par des intellos ou des types qui se la pètent, croyant connaître le peuple et ses goûts. Il faudrait préciser les critères. J’ai choisi de regarder Il était une fois dans l’Ouest dès que j’a vu qu’il passait à la télé tout en fouillant dans mon cerveau pour vérifier que je ne le connais pas par cœur (a posteriori, j’ai constaté que certaines scènes étaient bien ancrées entre mes oreilles mais ne représentant pas plus de 10% du film)…

J’invite tout un chacun à exprimer la liste de ce qu’il considère comme les plus grands films : à savoir, ce que l’on fait le choix de regarder sauf si on les connait par cœur.

Pour ma part, il y a évidemment celui dont je parle, Le bon, la brute et le truand, Les tontons flingueurs, Mon nom est Personne, On l’appelle Trinita et La grande vadrouille. Je pense qu’on pourrait ajouter Pour une poignée de dollars et Pour quelques dollars de plus mais ça fait tellement de temps que je ne les ai pas vus que je les ai un peu oubliés. Il y en a surement d’autres mais par rapport « aux tops » disponibles sur Internet, j’ai assez peu de « films culte » (ou « films cultes » ?) en tête.

Cela étant, me température reste constante à 36,9 degrés. Je mesure souvent : compte tenu de la forme de la maison, on a parfois l’impression d’avoir très chaud ou très froid…

C’est jeudi soir qu’il y avait un « KdB ». Nous étions trois dont un testé négatif le jour même mais qui a rapidement développé les symptômes du Covid, confirmé dimanche matin par un test. Du coup, je me suis mis à l’isolement mais je n’ai sans doute absolument rien. Je suis quand même un peu inquiet vu que j’ai vu du monde depuis, notamment ma mère et des copains de bistro. J’ai gagné un test, ce matin (probablement dans les minutes qui viennent). Résultat ce soir.

Dans l’attente, je ne fais rien. A part bosser, c’est ballot.

14 janvier 2022

Renaissance (de l'appartement 144 de ma copropriété)

 

Pendant les deux semaines entre mes hospitalisations, avec
Odette, j’ai remis en état mon séjour et ma cuisine. Il y avait du boulot avec tout le bordel entassé pendant le confinement et les mois précédents. Disons qu’elle y a passé six heures et moi quatre.

Mais pendant cette première opération, mon chauffe-eau est tombé en panne (en fait, ce n’était qu’un fusible mais comme il a presque trente ans, je trouvais la panne normale).

Juste après, alors que je venais d’être opéré, j’ai eu un dégât des eaux sur la chasse d’eau. La gardienne m’avait appelé mais j’avais complètement zappé. Du coup, quand je suis arrivé chez moi, en début de semaine, je n’avais plus d’eau. Tout m’est revenu en mémoire et je suis allé la voir pour avoir des précisions. Elle m’a alors informé qu’un plombier allait arriver pour faire quelques travaux chez elles et m’a promis de me l’envoyer ensuite.

En papotant avec elle, j’ai eu l’idée de faire appel à son époux (à la pipelette, pas au plombier, andouille), jeune retraité, pour faire quelques travaux bien mineurs que j’avais en tête comme changer des ampoules des plafonniers (avec mon poids, je ne peux pas monter sur un tabouret et, avec l’opération, je ne peux pas travailler les bras en l’air !).

Il s’est donc pointé et a changé cinq ampoules (elles sont toutes tombées en panne en environ deux semaines juste avant le premier confinement mais comme je n’osais pas sortir, j’avais survécu avec les autres). Je lui ai alors dit que mes deux halogènes ne fonctionnaient plus (ce qui ne me dérangeait pas plus que ça, j’étais bien décidé à les remplacer par des machins consommant moins). Il a démonté le premier et n’a pas réussi à le réparer… Il a fini par constater qu’il n’était plus branché (j’ignore pourquoi, le machin est à la même place depuis 28 ans…). Quant au deuxième, il lui a suffi de changer l’ampoule (ce que j’avais déjà fait, pourtant…).

Voyant mon état de déliquescence, il a décidé de regarder le reste : l’origine du dégât des eaux, se disant qu’il pouvait m’éviter quelques centaines d’euros de frais de plombier, et le chauffe-eau car il avait un doute sur la panne.

Pour ce dernier, il a mis un peu de temps. C’est en fait le machin qui commande le passage « heures creuses heures pleines » qui était hors service (il « affichait » un bon fonctionnement mais était en fait bloqué sur « heures pleines » donc sans fonctionnement du chauffe-eau). A ma décharge, je ne pouvais pas le deviner. J’ai cru comprendre qu’il avait eu le même problème chez lui et que ça serait dû à l’installation du compteur Linky, pendant la période.

Pour le dégât des eaux, il provenait du robinet d’alimentation de la chasse d’eau. En fait, le mécanisme avait une fuite : j’avais donc pris l’habitude de couper le robinet après chaque utilisation… A force de jouer avec lui, il a commencé à fuir (finissant par perdre une dizaine de litres par jour). Tant que j’étais sur place, je ne me rendais pas compte de la quantité, je ne sais pas pourquoi mais mon absence a été dévastatrice. L’époux a donc changé le robinet et en a profité pour réparer ou remplacer le mécanisme complet (il en a chié).

Enfin, à l’occasion d’un de mes rapides retours à Paris pendant les premiers mois de la crise sanitaire, c’est mon robinet de douche qui a explosé mais comme je ne passais pas à la maison, je m’en foutais, puis… je n’avais plus d’eau chaude. Il a remplacé le robinet.

Avant son intervention de plomberination, néanmoins, il me fallait que je rendre praticable les toilettes et la salle de bain et le rétablissement de l’éclairage m’a permis de voir que certains coins étaient vraiment dégueulasses. J’ai donc passé une bonne paire d’heures à briquer tout ça (me contentant, pour l’instant, du minimum dans la salle de bain), allant jusqu’à asperger certains coins d’acide chloridrique (ça pue mais qu’est-ce que c’est efficace !).

Tout cela va me coûter quelques bouteilles de whisky vu qu’il y aura passé deux heures, au moins.

Il me reste donc la chambre et une moitié de salle de bain et l’appartement sera comme neuf. Je verrai ça avec Odette (au moins, c’est elle qui me doit du pognon et ça m’arrange : elle picole plus que le concierge) lors de ma prochaine visite à Paris.

 

Cette après-midi, j’ai une réunion pour étudier les évolutions de la réglementation de Visa et de Mastercard (on a de ces conneries à faire pendant les heures de travail) puis je suis en week-end (mon premier depuis mi-novembre, au fond) : je vais commencer par laver les carreaux du séjour et de la cuisine.

05 janvier 2022

[Séries] Damnation

 

Paire de frères

Damnation se passant dans le far West au début du siècle dernier, il a beaucoup de points communs avec un western d’autant que les bonhommes jouent des armes à feu comme moi de la bière à la fin du siècle en question mais ça n’en est pas un ! Il décrit une des facettes de la « grande dépression » dans cette Amérique pauvre, où les paysans se battent contre les banques et les riches pour garantir des prix de vente valable et que les citadins sont plutôt du côté des riches en question, un peu par commodité.

C’est un comme en France, quoi ! Sauf que, chez nous, les paysans sont à droite et que ce sont des cadres bourrés de pognon qui jouent à l’opposition au monde du capital en se faisant appeler « insoumis » mais je m’égare.

Notre héros, Seth Davenport, est un pasteur qui s’installe avec son épouse dans cette petite ville de l’Iowa. On se doute assez rapidement, notamment grâce à sa facilité à dégommer ses congénères à coup de révolver, qu’il n’a pas toujours été « curé de campagne ». Il prend rapidement parti pour les ploucs et les aide dans leur combat. Les riches font appel à un « casseur de grève » qui n’est autre que le frère de Seth (qui n’est pas Osiris). D’où un certain bordel. Le schérif et le ku klux kan locaux jouent des rôles importants dans cette belle histoire.

Malheureusement, et je ne sais pas trop si ça ne vient pas de moi et de ma boulimie de séries depuis une semaine (mais j’ai lu deux articles dans Google qui allaient un peu dans mon sens), j’ai eu du mal à suivre les cinq premiers épisodes (c’est une minisérie de 10 épisodes de trois quarts d’heure) et, si j’ai tenu, c’est grâce à la qualité des images, du jeu des acteurs, de certaines scènes… Au sixième, tout redevient normal, les rôles de chacun deviennent clairs, on sait qui sont les mauvais et les méchants et on suit avec beaucoup plus de plaisir d’autant qu’il y a beaucoup de scènes d’actions, que des seconds rôles, notamment des femmes, prennent de l’importance et que les deux frangins commencent à se rendre compte qu’ils ne peuvent pas se tirer dessus. Des flashbacks (légers, je précise, car j’ai déjà dit que j’en avais horreur) finissent par nous aider à comprendre le positionnement de tout un chacun.

Vous pouvez regarder mais préférez le bistro si vous avez l’occasion.


(7 billets en une semaine sur ce blog, ça va se calmer !)