Les locdus qui, comme moi, recherchent souvent des séries,
un peu au hasard sur Netflix en cliquant désespérément sur une télécommande
savent ce que c’est de tomber sur une « comédie familiale », de
tenter de la regarder, de se faire chier comme un rat mort et de préférer
regarder d’affreux réactionnaires sur Cnews pour rigoler.
Des comédies familiales ? Pour moi, ça regroupe tout ce
qui est basé sur une famille, des parents, des enfants… Ca comprend, par
exemple, les histoires de lycéens qui ont leurs premières relations, les
groupes de copains… bref, tout ce qui fait que l’intrigue n’est que secondaire,
au fond !
Souvent, on n’est pas très fier d’avoir regardé ça, surtout
quand les copains parlent des grandes séries à la mode… ou quand on est fan de
celles des frères Coen ou de celles bâties sur des romans de Michaël Connelly
ou Harlan Coben…
Pourtant, on tombe régulièrement sur des petites, notamment
des fictions très drôles devant lesquelles on passe du bon temps ou des choses
qui ont plus de fond. C’est de deux de ces dernières que je veux parler ici
(qui ont par yailleurs les mêmes défauts : les acteurs ne sont pas très
bons et les décors sont assez moyens).
Il s’agit de « Ginny & Georgia » et de « les
morceaux de notre vie ». Elles sont typiquement familiale voire d’une
structure proche, dans chacune les personnages principaux sont une mère et ses deux
enfants ! Mais…
Ginny & Georgia
Ginny a environ 15 ans et sa mère, Georgia, le double. Si
vous êtes assez forts, vous trouverez à quel âge Georgia est « tombée
enceinte ». Au début de la série, elles débarquent dans une commune des
Etats-Unis avec le petit frère, Austin. Ils semblent avoir souvent déménagé au
cours de leur vie. Georgia cherche du travail et fini par se faire embaucher par
la mairie. Ginny sympathise avec les jumeaux de leurs voisins et va mener sa scolarité
avec eux. Georgia commence à se faire des amis, dont les parents de copains de classe
d’Austin.
Voila pour la comédie familiale, avec les amours des
adolescents, les difficultés d’un boulot, les querelles des gamins avec leurs potes…
Georgia semble avoir eu beaucoup d’hommes dans sa vie, dont
un mari, mort récemment, et les pères des deux enfants. Elle a ainsi eu un
passé un peu tortueux, voire louche, sombre… La première saison est axée sur la
compréhension, par Ginny, de la personnalité de sa mère, des évènements de ce
passé, ce qui a fait sa personnalité particulière… et bien entendu ce que nous
en apprenons, via les réflexions des deux, des flashbacks. J’ai été assez
conquis.
La deuxième saison m’a semblé nulle à chier (mais on s’est
attaché aux différents personnages, les trois du départ et ceux qui
apparaissent au fur et à mesure). On retrouve alors une comédie familiale
typique, ni drôle, ni passionnante. La troisième, sans atteindre le niveau de
la première, remonte largement. Disons qu’elle est consacrée aux conséquences
du passé sur la vie actuelle de Georgia et de ses enfants.
Les morceaux de notre vie
Liana est mariée à Tomas. Ils essaient d’avoir un enfant mais
c’est difficile. Liana prend des médicaments spéciaux dont j’ai oublié le nom
(pour faciliter ou fiabiliser l’ovulation et la fécondation). Ils baisent…
Un jour, elle découvre que Tomas est infidèle. Ils s’engueulent.
Elle sort pour « prendre une cuite » et finie droguée par Oscar qui
abuse d’elle (on appelle ça un viol ou une violence sexuelle) sans mettre de
préservatif.
Au bout de quelques jours, elle découvre qu’elle est
enceinte, de jumeaux qui plus est. Son couple a enfin atteint un de ses
objectifs et « tout va bien ». Mais Liana n’est pas sûre que Tomas
est le père. Elle fait donc procéder à un test de paternité, sur les fœtus et
là : stupeur et stupéfaction ! Chacun des deux jumeaux a un père
différent. C’est un phénomène rarissime. Les deux ovules n’ont pas été fécondés
« en même temps » et par la même personne.
Les jumeaux naissent mais Liana a été obligé d’avouer le problème
a son époux… Ce dernier n’arrivera pas à aimer celui qui n’est pas son fils.
La série se poursuit jusqu’à la majorité des gamins avec
trois grandes phases : autour de la naissance, autour des 10 ans et les 17
ans avec les problèmes créés par l’étrangeté de la situation et quelques
événements que je ne vais pas révéler. La situation est cachée à tous les
proches mais tout finit par se savoir, n’est-ce pas ! Liana, néanmoins, a
beaucoup de mal à avouer qu’elle ne trompait pas Tomas avec Oscar et que ce dernier
a commis un horrible abus sexuel.
C’est aussi une comédie familiale évidemment. Les
personnages tournent dans un petit cercle. L’associée de Liana est la sœur d’Oscar
et les deux femmes travaillent ensemble. La gynéco de Liana (la seule au
courant de la situation) est la sœur de Tomas. Il y a des focus sur la vie de
ces gens, sur les amours des jumeaux quand ils approchent de la majorité mais
le fond de la série est bien la spécificité des jumeaux, les relations avec le
père et les « conséquences » de l’abus sexuel.
Bref…
Deux séries à regarder, avec des hauts et des bas, et bien
éloignées de ce que je peux conseiller habituellement (même si je le fais de
moins en moins).