On peut être blogueur zinfluent et avoir des problèmes ménagers. Car je suis aussi blogueur célibataire et blogueur tête en l’air. Le week-end d’avant, j’étais en Bretagne mais en rentrant, le soir, je me suis dit : « Tiens ! Mon garçon, tu devrais lancer une machine ». Je dois préciser que je suis aussi blogueur fainéant. Je fais des lessives quand j’ai peur de ne plus en avoir de propres prochainement. Mais je suis toujours en retard. A ma décharge : pour faire une machine, il faut être à la maison mais quand on vit en appartement, il faut que le lavage soit terminé avant 22h pour éviter d’emmerder les voisins avec l’essorage.
Ainsi, certains week-ends, j’ai jusqu’à quatre machine en retard. Vous imaginez le bordel dans l’appartement de 48m2 pendant le séchage ! (l’illustration n’est pas de moi : je l’ai prise au hasard sur le web).
Donc, dimanche, en rentrant de week-end en Bretagne, je me suis dit : « Tiens ! Mon garçon, tu devrais lancer une machine, ça t’évitera d’être en retard ». La machine finie, je l’arrête et je m’en vais boire un gorgeon dans un troquet du coin au hasard : La Comète. En rentrant, j’oublie de vider la machine.
Le week-end dernier, le dimanche soir, je me dis « Bordel ! Tu as oublié de faire une lessive ». Lundi soir, je rentre de bonne heure pour en faire une. J’ouvre la machine et je découvre du linge à l’intérieur. Sans compter une odeur absolument pas sympathique. Je me dis « Merde ». Je sors un tee-shirt pour le sentir et je constate qu’il est trempé. Il n’avait pas été essoré. Je devine alors qu’il faudra que je refasse une lessive mais j’ai décidé d’attendre le week-end suivant pour éviter de nouvelles emmerdes. Je sors néanmoins les tee-shirts de la machine pour les faire sécher en les pendant sur des cintres à la barre de douche.
Vous me suivez ? C’est un billet ménager par un célibataire fainéant, n’oubliez pas.
Une bonne mère de famille aurait probablement agit autrement : pas moi.
Une fois les tee-shirts étendus, il restait dans la machine quelques caleçons et des chaussettes. Par réflexe, à ce stade de l’étendage, je mets la machine en position séchage pour qu’elle termine le petit linge : ce n’est pas une question de fainéantise mais de nombre de cintres. Un réflexe idiot, je fais ça à chaque fois.
J’oublie complètement jusqu’au lendemain matin. Il fallait bien que j’enlève les cintres pour pouvoir prendre une douche. Je pends donc les tee-shirts (qui, au moins, ne puaient plus) à la poignée de la porte des chiottes, le temps de prendre cette douche.
Si vous connaissiez un peu mieux mon appartement, vous seriez que la porte des chiottes est en face de l’endroit du lit où je m’assois pour mettre mes chaussettes en écoutant la radio pour préparer mon billet politique du matin. Dans la position où j’étais, j’ai vu ce que je n’avais pas vu la veille : mon joli tee-shirt bleu avait une grosse auréole marron. En observant mieux, j’ai vu que le linge était plein de poudre blanche (il s’agit de la lessive, précision qui sera utile aux incompétents de mon espèces, mais j’ai eu peur, pendant 3 secondes qu’il s’agisse d’autre chose. Non. Pas du
vomi).
Non seulement l’essorage n’avait pas été fait mais la lessive non plus. Je pense alors à mes chaussettes dans la machine en position « sèche linge ». Et je réactive : le tambour ne tourne plus.
La machine est cassée. Elle aurait eu 16 ans en mars. Paix à son âme.
Non seulement, ce week-end, j’ai deux lessives à faire, mais.
- Il a fallu que je fasse une lessive à la main. Oui, Moi.
- Il faudra que j’aille avec le vieux Joël, qui a une camionnette, faire un achat conséquent.
J’aime bien faire les courses avec le Vieux Joël. Comme il ne boit plus, je n’ai qu’un verre à lui offrir.