09 décembre 2024

Twitter (X) enterrera Threads et Bluesky

 


La semaine dernière (mercredi ou vendredi, je n’étais pas au bistro le jeudi), en regardant Twitter, j’ai « compris » qu’Assad allait tomber voire que c’était déjà fait et je l’ai dit aux copains de comptoir. Ils m’ont répondu « non, ce n’est qu’Alep qui va y passer. » J’ai dit « si, même qu’Assad est réfugié à Moscou ». Ils m’ont demandé où j’avais vu ça. J’ai répondu « dans Twitter (X) ». Ils ont rigolé et m’ont traité de branquignole.

Hier, j’ai bien rigolé. J’avais eu raison (au moins partiellement, l’asile du tyran par Moscou n’était pas formellement confirmé).

Deux questions se posent. La première est de savoir pourquoi j’ai eu confiance dans l’information que j’ai vue ? La seconde est pourquoi j’ai raconté cela au comptoir. La réponse à la première est que j’avais confiance en la personne qui a tweeté cela. D’une part, je n’avais pas vu « par hasard » une dépêche. D’autre part, la personne en question n’a pas l’habitude de parler à la légère. Je n’ai pas de réponse à la seconde sauf le fait que ma confiance était suffisante.

Les gens ont pris l’habitude de dire qu’on trouve n’importe quoi dans X mais ils se contentent de lire des dépêches. Eventuellement, ils vérifient que ce n’est pas émis par une « agence » à mauvaise réputation. Pour ma part, je savais que mon « informateur » avait étudié les sources, recouper les informations. Ce n’est pas un « twittos influent » qui cherche à faire le malin, à développer ses followers… mais quelqu’un de sérieux, que je connais personnellement.

 


Depuis quelques semaines, ils annoncent en masse quitter Twitter et nous informer sérieusement que l’on pourra les retrouver dans Bluesky par ce Twitter est un bouge plein de fascistes et d’autres affreux en oubliant qu’ils ont contribuer pendant des années (la crise sanitaire a été emblématique) des informations pourries. Pour ma part, j’ai toujours regardé d’un œil plus ou moins discret tous ces machins (d’autant plus facilement que je ne m’intéresse pas tellement à l’actualité – au fond, Assad n’est pas le premier dictateur qui tombe et, si on peut se réjouir de son « départ », on n’oublie pas qu’il risque fort d’être remplacé par des islamistes et cela ne me fait pas rire au point que je n’ai pas envie de manifester la moindre allégresse. En fait, c’est l’information qui arrive aux oreilles du grand public que je lis en priorité, parce qu’elle est susceptible d’exercer une influence sur l’opinion. Et je me fous des courses à la notoriété de diffuseur).

 

Alors, depuis quelques semaines, on trouve beaucoup de choses dans Bluesky mais surtout des gens qui publient des dépêches d’informations qu’ils jugent intéressantes sans penser qu’on peut peut-être les trouver en une de Google News… Voire, comme maintenant, des vieux trucs comme des vidéos de Mélenchon ou Le Pen appelant au soutien d’Assad et changeant d’avis aujourd’hui (surtout Mélenchon : depuis quelques années, il se met à sucer les imams, d’ailleurs : adieu Bachar…).

Beaucoup diffusent des informations en anglais, ce qui me gonflent prodigieusement (je passe une partie de mes journées de travail à décrypter des spécifications techniques ou des textes réglementaires de Visa et Mastercard…) et je zappe. Certains font des publications plus gentillettes. D’autres diffusent leurs analyses politiques en 140 caractères, ce qui, en tant que blogueur qui se fatigue à aligner les mots me gonfle : j’aime bien voir des avis argumentés.

En fait, ce que je dis depuis des années à propos de Twitter est identique dans Bluesky : les militants politiques tournent entre eux. A la limite, s’ils donnent des arguments, c’est uniquement à destination de gens avec qui ils sont d’accord a priori.

 

En fait, ils reproduisent dans Bluesky le fonctionnement qu’ils avaient avec Twitter qu’ils ont quitté parce qu’ils le jugeaient toxiques. Ils parlent d’un réseau fachiste ou que sais-je mais, en fait, c’est un machin où, si on a eu utilisation un peu passive, on ne retrouve que des tonnes d’information qu’il est impossible d’ingurgiter.

Par exemple, quand je lis mon fil Twitter, c’est plus pour y trouver des âneries à lier ou à écrire que de trouver des informations sur Assad. Et savoir dès aujourd’hui que Palmade est a été foutu en prison ne changera rien par rapport au fait que j’aurais pu l’apprendre en feuilletant Le Parisien au bistro demain soir…

Encore quelques mois et les terribles agences russes de désinformations seront dans Bluesky et nos amis gueuleront après le manque de modération tout en criant à la liberté d’information. En fait, ils souhaiteraient la liberté d’expression mais seulement pour ceux qui sont d’accord avec eux…

 


Dans ce type de réseau sociaux, d’autre ne m’intéressent pas, comme Mastodon, mais il y a Threads, venus d’Instagram et Facebook, et qui a pas mal d’utilisateurs. J’avoue que j’y vais surtout pour rigoler avec une vision de la bêtise de certains militants en herbe ! L’autre, jour, j’ai vu une publication d’une personne qui disait, en gros : « je ne vois pas pourquoi vous avez peur du nouveau pronom « iel » ? » J’ai « évidemment » répondu qu’on n’avait pas peur mais que c’était profondément ridicule. Là, plusieurs lascars me sont tombés dessus, se demandant pourquoi j’insultais les gens (je ne crois pas que j’insultais, je faisais un simple constat, à la limite pour leur rendre service). J’ai fini par bloquer tout le monde pour avoir la paix…

Sinon, on a des dizaines et des dizaines de lascars qui recopient les publications des autres. Depuis quelques jours, par exemple, on voit des tonnes d’imbéciles qui demandent « Qui a le même numéro de portable depuis plus de cinq ? » Je dis bien « des tonnes ». Je pense que j’en ai vu plus de trente ou quarante. Et c’est toujours ça. Vous venez pour chercher des trucs rigolos et vous tombez sur ça… Ou alors ils disent « le Coca citron est bien supérieur au Coca normal » et des dizaines d’abrutis varient en changeant le parfum du Coca. Des centaines demandent « pour vous au restaurant c’est à l’homme ou à la femme de payer? » J’en passe.

 

Threads finira par mourir de sa belle mort, envahi par des imbéciles qui critiquent le comportement des autres et continuent à polluer un machin qui pourrait être intéressant. Bluesky finira comme Twitter.

Twitter restera le premier. Peut-être qu'il sera nécessaire que les gens apprennent à l'utiliser, à évaluer la source des informations, à ne pas trop diffuser ou "RT"... 

Les utilisateurs continueront de se foutre de la gueule de Musk parce qu’il a perdu un maximum de pognon avec ce machin. Alors que depuis son achat de la boite, il est devenu l’homme le plus riche du monde.

Et de loin…


P.S. : Merde ! Je me suis trompé de blog...

07 décembre 2024

Santé et électricité

 


Plusieurs sujets ce matin. Rassurez-vous : aucun n'a la moindre importance... Vous aurez toutefois une explication à cette première photo d'illustration.

 

Cette nuit, entre 5 heures et 6h30, on a eu trois pannes de courant. Pas très grave sauf que cela crée toujours une angoisse (la première, seulement…) : est-ce que c’est un problème chez moi (on est obligé d’aller sur le pallier pour vérifier l’éclairage) et est-ce qu’ils vont réparer rapidement ?  Sans compter : comment je vais charger mon iPhone si ça dire et aller au bistro si l’ascenseur est éteint ?

Pendant la première, vers 5h15, j’étais réveillé. Après avoir licebroqué à n’en plus finir, j’étais occupé à retaper mon pansement (sur le « trou » pour la coronarographie et le stent). Ca fait bizarre, surtout que j’avais des bouts de sparadrap collé sur les doigts et que je n’avais pas l’iPhone à coté pour l’éclairage de secours. Pour les deux suivantes (une très courte vers 6h30 et une plus longue un peu après), je dormais… Comme je porte un masque pour la VMI (ventilation assistée contre l’apnée du sommeil), je n’avais plus d’air. Quand le jus se coupe, on ne peut plus respirer normalement jusqu’à ce qu’on enlève le masque. Ca surprend.

Cela n’a aucune importance et je le raconte parce que l’on a reçu deux mails d’Enedis : le premier à 5h27 pour indiquer que la panne était réparée et le deuxième après la seconde panne pour dire que les équipes travaillaient au rétablissement et qu’on l’espérait avant 7h30.

Si ça me fait marrer c’est parce que j’ai aussi à gérer des « communications de crise » au bureau, en cas de panne des serveurs, quand les collègues ne sont pas disponibles. On raconte évidement à peu près n’importe quoi vu qu’on n’a pas beaucoup d’explications (une fois que la panne est identifiée, le rétablissement prend quelques minutes). La preuve par ENEDIS : ils nous ont envoyé un mail pour dire que la panne était terminée, comme si on ne pouvait pas constater par nous-mêmes que l’éclairage était revenu. Ils ont envoyé le second mail pour dire qu’il y avait une panne (on savait, merci…) mais sans en envoyer pour le retour de l’électricité. Et rien pour la dernière panne.

J’imagine qu’il y a des raisons valables à tout cela mais je pensais au lascar d’astreinte chez Enedis, qui doit prendre la responsabilité d’envoyer des mails à des millions de clients, mais par ailleurs assez peu utile, il n’y a pas beaucoup d’abrutis comme moi qui ont le réflexe de consulter leur boite de réception en pleine nuit…

 

Avant-hier, à l’hôpital, ils ont refait mon ordonnance semestrielle (en utilisant par ailleurs le nom des molécules, pas des médicaments, on n’y comprend donc rien). Je suis allé les chercher hier matin car j’avais un truc à prendre (suite à la pose du stent, pour éviter qu’il recueille des dépôts de coagulation je crois, pendant une semaine seulement).

Ce matin, avant de déjeuner, j’ai étudié l’ordonnance et les emplettes. J’ai pris un coup de vieux… Je vais finir par devoir utiliser un pilulier (ou un semainier) pour m’y retrouver avec mes trois cachets le matin et celui du soir plus les trucs qui ne sont pas des cachets comme les piqûres d’anticoagulants, le sachet d’aspirine à diluer ou le truc à inhaler pour les poumons, sans compter le pansement à refaire après la douche pendant quelques jours.

 

Depuis trois ans que je prends des médicaments régulièrement, je ne m’étais jamais intéressé à tout ça à part l’anticoagulant et le machin pour la tension (Almodipine) que j’ai d’ailleurs arrêté. Cependant, ayant eu deux opérations avec ouverture du thorax en trois ans, j’ai commencé à y regarder de plus près et à suivre méticuleusement les prescriptions.

Il est d’ailleurs inscrit dans mon dossier médical (et repris d’un passage à l’hôpital à l’autre) que mon deuxième thrombus était dû au fait que je ne prenais pas sérieusement mes anticoagulants. Il va falloir que je commence à protester : d’une part, c’est mon toubib qui n’a pas prolongé une ordonnance vu qu’il avait souhaité me revoir rapidement mais qu’il a été en congés pendant un mois (autrement dit, ce n’est pas que de ma faute mais aussi celle des médecins) et, d’autre part, je m’en suis rendu compte rapidement et j’ai étalé mon stock d’un mois et demi pour tenir deux mois ce qui n’aurait tout de même pas dû être catastrophique, dotant que le dosage, fait en fonction du poids, avait été établi avant que je ne perde plus de 20 kilos…

Et je tiens tout de même une preuve : ils m’ont changé d’anticoagulants et internet explique que les deux sont différents (je ne lis pas le détail, je ne suis pas un médecin du dimanche et ne me fais pas croire que je peux tout comprendre : si un praticien a un problème de connexion au serveur, je peux l’aider à réparer – ou à analyser la communication de crise ! – mais je ne peux pas « m’aider » à analyser l’action des médicaments).

Si je suis un peu fautif, c’est plutôt de ne pas avoir pris l’aspirine tous les jours et d’avoir été un peu léger sur les machins contre le cholestérol (les « statines »).

Depuis la dernière opération, je suis très scrupuleux, par contre !

 

C’est lors d’un de mes récents séjour en Bretagne, en discutant avec deux potes, que j’ai appris ce qu’étaient ces statines, médicaments pris par beaucoup de gens contre le cholestérol et dont je n’avais jamais entendu parler, tant le sujet ne m’intéresse – ne m’intéressait – pas ; comme les médecins ont supprimé l’Almodipine (contre l’hypertension) après ma précédente opération et que ma tension n’est pas remontée, je me suis dit que c’était lié à d’autres médicaments, l’aspirine et les statines, donc, et qu’ils étaient plus importants qu’ils en avaient l’air !

Alors, je me suis dit, hier soir, qu’il fallait que je vérifie à quoi servait chacun des médicaments de l’ordonnance (ce qui m’a poussé à la vérification de ce matin, dont je parlais plus haut), ce que j’ai fait au bistro en cherchant chaque médicament sur internet avec mon iPhone. Mon intérêt était émoustillé parce que certains étaient mentionné en gras, sur l’ordonnance (l’aspirine, l’anticoagulant et le truc pour le stent), comme si les autres n’avaient aucune espèce d’importance.

Restons scrupuleux. Heureusement que l’apéro approche et que je vais pouvoir m’enfiler des Ricard pour digérer les trucs ingurgités.


A la pharmacie, la "préparatrice" était très sympa. D'ailleurs on a déjeuner tous les deux à l'Amandine. On a discuté un peu (généralement, j'évite de causer à cause des gens qui attendent derrière - les pharmacies, c'est l'enfer ! - mais il n'y avait personne). 

Visiblement, son ordinateur avait l'historique des ordonnances et des emplettes effectuées (mais pas tout vu que je vais souvent à une autre pharmacie, quand je suis en Bretagne). Elle s'est mélangé les pinceaux dans les anticoagulants, elle avait commandé ceux que je prenais avant l'hospitalisation. Je lui ai demandé de bien vérifier et j'avais évidemment raison (ce n'était pas facile vu que, comme je le disais, ce n'était pas le nom commercial qui était indiqué sur l'ordonnance).

Je me demande le nombre d'erreurs médicales qui sont dues à ce genre de bêtise des médecins...

En arrivant dans le restaurant en question, j'ai commencé par poser mon sac sur l'armoire réfrigérée des desserts. Je l'ai oublié en partant, un peu après ma pharmacienne. Je l'ai récupéré le soir, c'est pour cela qu'il s'est retrouvé sur le comptoir de la Comète.

A noter que, depuis trois ans que je vais tous les mois ou presque à la pharmacie, cette démarche reste un calvaire pour moi. C'est psychologique, je suppose, je n'ai jamais aimé les contacts avec ces braves gens. Sauf ma nouvelle copine pharmacienne.  


A propos de mon pansement, les propos de l’infirmière ou de l’interne m’ont interloqué : « en le refaisant, surtout vous nettoyez bien avec de l’eau et du savon mais vous ne désinfectez pas ! ». Comme si l’alcool (à 90 !) allait perforer ma cicatrice. Toujours est-il que j’ai annulé mon voyage en Bretagne à cause d’elle et des médicaments à acheter (il va bientôt me falloir un transpalette !).

J’ai oublié de préciser, hier, qu’un truc m’a fait enrager en annulant mes trajets : à chaque fois que je pars quelques jours, je m’arrange pour qu’il n’y ait plus de linge sale (je fais donc une lessive puis je l’étends) et pour que les toilettes soient propres.

J’ai l’impression d’avoir javélisé mes chiottes pour rien, en décidant cette annulation…

 

En voyant « santé » sur mon sac de médocs posé sur le comptoir, le serveur du café était plié de rire. Il a bien raison.

06 décembre 2024

Santé et désynchronisation

 


Rassuré pour ma santé et dépositaire d’un stent de première catégorie (sûrement) et ayant réservé mon billet de train pour un séjour de près de trois semaines en Bretagne, me voilà prêt à vous raconter tout cela, vous qui êtes toujours autant curieux alors que, au fond, vous n’en avez pas grand-chose à cirer, je suppose. Du moins, à votre place, je m’en foutrais…

Que je le fasse un 6 décembre est un peu normal vu que ça a été ma fête au niveau de la santé de l’organisation de mes journées et de mes séjours en Bretagne ! Sans compter le portefeuille !

Je ne vais pas remonter jusqu’à fin août sauf pour résumer : j’étais revenu en région parisienne à l’issue de deux mois en Bretagne (à cause du blocage de Paris pour les JO puis mes congés payés) le dernier jeudi du mois pour un scanner le vendredi et une visite chez le pneumologue le lundi. Je me suis retrouvé à l’hôpital pour deux mois à cause, d’abord d’une vague pneumopathie puis d’un affreux thrombus (caillot) dans l’aorte ce qui m’a valu une opération avec ouverture du thorax (la deuxième en trois ans). J’ai pu, ensuite, reprendre le boulot mais, au moment de partir…

C’est là que je vais commencer.

 

C’était vers le 15 novembre. Je finissais mon premier séjour au bled depuis fin août et j’étais si bien que j’ai décidé de jouer les prolongations jusqu’au mercredi 20, vu que j’avais rendez-vous en hôpital de jour en cardiologie le jeudi 21. L’échange de billet SNCF m’avait coûté un peu mais, au diable les varices…

Notons tout de même que si j’avais prévu de rentrer le week-end précédent c’est parce que j’avais rendez-vous, le lundi 18, avec mon pneumologue mais j’ai confondu mes deux visites à l’hôpital.

Nous voilà au 20 novembre. A l’heure de partir de la maison, je vérifie mes billets… J’avais loupé mon car. Je plaide un peu non coupable (la ligne TGV Saint-Brieuc Rennes était en travaux et était remplacée par un car qui mettait une heure de plus et partait donc une heure plus tôt… Il aurait fallu que je prenne celui de Loudéac à Saint-Brieuc plus tôt que d’habitude). Le changement de trajet m’a coûté 70 euros (dans le détail, il était plus raisonnable, pour moi, d’aller à Rennes en car plutôt que de prendre le TGV à Saint Brieuc, je n’avais donc pas pu faire d’échange de billet).

 

Je vous avais raconté cette visite du 21. Il était prévu que je fasse une coronarographie mais le cardiologue a préféré que je fasse une IRM et un scanner. C’est son boulot, pas le mien, au fond. Mais la conclusion de la journée avait été, outre le constat que ma coronaire droite était miséreuse, qu’il fallait que je fasse une coronographie pour vérifier les raisons. Elle avait été planifiée pour le 5 décembre (hier) puis immédiatement annulée à cause d’une panne des ordinateurs et je devais attendre une nouvelle convocation.

Le 28, j’avais ma visite médicale de reprise pour le travail (après mon arrêt de travail en septembre et octobre) ce que j’avais aussi raconté. J’avais donc choisi de revenir en Bretagne le mercredi 3 décembre. Ce choix était assez ancien. Selon mon rythme habituel, j’aurais dû repartir à Loudéac le 23 novembre mais j’avais la visite du 28… J’avais tout décalé d’une semaine pour, enfin, retrouver ce rythme.

Faut suivre… Mais ce n’est pas fini.

 

Mardi dernier, le 2, veille de mon départ prévu, j’ai essayé toute la journée de joindre l’hôpital, au moins, pour avoir confirmation de l’annulation. Impossible ! Le 3, mercredi, je décide de repousser mon départ au 6, aujourd’hui, mais j’étais persuadé que ma réservation était pour le 5. Je reporte le changement au lendemain, dans l’espoir de la confirmation de l’annulation.

Bilan des courses, le matin du 4, je reçois une notification de la SNCF m’indiquant la voix de départ de mon train. Je m’étais planté d’une journée. Trop tard pour foncer à Montparnasse, je décide de changer le billet pour vendredi. Ca me coûte 60 euros mais je n’ai pas trop compris pourquoi, cette fois ! Ils sont fous, à la SNCF… C’est sans doute parce que mon changement a été fait dans la dernière demi-heure.

Le 4, toujours, je reçois un appel de l’hôpital pour me demander de confirmer ma venue le 5 ! J’ai bien fait d’avoir eu un doute. Ma convocation annulée ne l’avait pas été…

 


Au niveau de l’organisation, cette journée à l’hôpital de jour de cardiologie à Cochin s’est très bien passée, contrairement à la dernière (le 21), conformément à ce qui était prévu (ou presque). L’intervention pour la coronagraphie dure une grosse demi-heure mais il faut, après, garder le pansement trois heures. Je devais passer une échographie après puis revoir le médecin. J’ai fini le tout vers 15h30, ce qui relève du miracle. Pour différentes raisons, dont les manifestations dans Paris, je n’étais de retour à la maison que vers 16h45 mais c’est déjà très bien !

Au début de la coronarographie, le cardiologue consulte mon dossier et me dit que mon IRM avait révélé des traces d’un infarctus, cicatrisé, ce que j’ignorais totalement et qui n’était pas mentionné en clair dans le compte-rendu qu’ils m’avaient donné. Rappelons qu’un infarctus est la conséquence de l'obstruction d'une artère coronaire. Je dis « rappelons » car je viens de me rendre compte que j’avais eu un problème au cœur mais que je ne l’avais jamais su…

Il fait son intervention. Pendant, on ne voit pas grand-chose à cause des machins à rayons X qui se promènent devant l’écran au bout de grand bras articulés. Néanmoins, c’est sympa. Il était avec une « stagiaire » et lui expliquait tout au fur et à mesure. J’avais le tout en « direct live ».

Au bout d’un temps, il me dit : « votre coronaire droite est aplatie, je vais vous poser un stent si vous êtes d’accord. » J’ai évidemment approuvé. J’étais presque soulagé (mes problèmes d’artère pouvaient être dus à un rétrécissement, à un thrombus à cause de ma maladie du sang, le fameux SAPL, ou au cholestérol : j’avais donc le seul truc qui se « soigne » facilement). 20 minutes après, c’était réglé ! J’étais de retour à l’hôpital de jour à 10h20, je crois, pour un début « d’opération » vers 9h30.

 

C’est d’ailleurs amusant et je ne sais pas si c’est psychologique ou réel mais quelques heures après la pause du stent (vers 16h, quand j’étais dans le taxi ?), je n’avais plus cette difficulté à respirer qui me prenait de temps en temps (bien moins souvent, évidemment, qu’avant mon séjour à l’hôpital de septembre-octobre : j’étais alors à l’agonie, ahanant comme un âne tuberculeux).

 

Avant de partir de la salle d’intervention, l’interne m’avait dit je devrais prendre soin de mon poignet (là où avait été inséré la « caméra » puis le stent pour les pousser jusqu’à l’entrée du palpitant), en évitant de m’appuyer et de porter des charges lourdes.

J’avais en outre trois heures à attendre avant qu’on ne m’enlève le pansement. L’infirmière du service, l’interne et l’infirmière qui m’a enlevé le pansement m’ont rappelé ces consignes : elles devaient donc être importantes.

Ensuite, j’ai fait une échographie du cœur. Le cardiologue n’a eu aucun mal à la faire et cela a été très rapide (et je ne suis pas à ma première échographie). Il m’a dit que tout allait bien. L’interne que j’ai vu au moment de partir m’a dit la même chose et que ce n’était pas la peine qu’il me voit avant six mois, pour une visite de contrôle.

Ouf !

Mes problèmes de santé étaient en fin diagnostiqués voire soignés (mon SAPL est incurable, il me faut des antibiotiques à vie).  Ils m’ont tant fait chier il y a trois ans (sans compter l’ablation d’un lobe de poumon à cause d’un crabe anodin) et au cours des six derniers mois, sans compter que, entre les deux périodes, je n’avais jamais retrouvé la grande forme et devait faire une pause en allant au bistro à pied.

 


Revenons néanmoins à ce début d’après-midi où j’attendais qu’on m’enlève ce foutu pansement. J’ai reçu un mail de Trublyonne qui me proposait de venir pour une soirée de blogueur (un fameux KDB) le 14 décembre. Je croyais que c’était un mardi et j’accepte puis me rend compte que c’est un week-end et préfère annuler car je pensais être en Bretagne, avant de me rendre compte de ma bévue. Le mardi auquel je pensais, je devrai être à Paris (pour des raisons diplomatiques avec la boîte : ce sont les festivités de Noël mais j’ai horreur de ça).

Parallèlement, le fait de ne pas pouvoir porter de charges lourdes avec ma main droite m’a fait réfléchir : il n’aurait pas été sérieux de prendre le train dès le 6 puis d’arriver en Bretagne la veille d’un week-end et devoir porter les sacs de courses. En outre, il fallait que je passe à la pharmacie ce matin (pour un médicament lié au stent) mais que les anticoagulants n’auraient été disponibles que le lendemain. Je me disais donc que j’allais repousser mon voyage en Bretagne de quelques jours, à nouveau, mais je me suis rendu compte que devant être à Paris le 17 puis de retour à Loudéac pour les vacances, en fin de semaine, ça m’aurait fait beaucoup de trajet pour pas grand-chose. J’ai donc décidé de rentrer le 18 (voir la copie d’écran) pour presque trois semaines.

 

Ce matin, j’ai reçu une notification de la SNCF pour me dire que mon train partait de telle ou telle voie. J’avais complètement oublié que j’avais une réservation en cours (et qu’elle m’avait coût la peau des fesses).

Tant pis.

 

Notons que pendant l’après-midi en question, la SNCF m’a envoyé un mail avec le bilan de l’année. Voir les copies d’écran.

Et je ne sais plus s'il y a un KDB le 17 ou pas.

01 décembre 2024

Apte chez les inaptes !

 


« Je suis contre le télétravail, d’ailleurs, j’ai choisi de ne pas en faire ! » C’est ce que ma répondu la médecin du travail quand nous évoquions le sujet, jeudi. Je souhaitais qu’elle me déclare apte (ce qu’elle a fini par faire) donc je ne lui ai pas signalé que tous les métiers ne se prêtaient pas au télétravail… Elle m’a alors expliqué que des études scientifiques avaient prouvé que le télétravail provoquait un amoindrissement du cerveau, une baisse des fonctions cognitives et que sais-je ? J’ai commencé à craindre qu’elle recommande la suppression du travail à domicile, pour moi…

Plus de peur que de mal. Quelques minutes plus tard, en apprenant qu’il me fallait une heure pour aller au travail (du Kremlin-Bicêtre à Nanterre, forcément…), elle s’est félicitée (étrange expression) que j’ai autant de télétravail ce qui me permet d’éviter les galères de transport. Je lui ai alors dit que je passais souvent une semaine complète en Bretagne (en lui expliquant le contexte, tout d’abord la nécessité, avec ma sœur et mon frère, de passer un maximum de temps près de ma mère puis la mort de cette dernière et l’héritage). De suite, elle m’a demandé pourquoi j’allais à l’hôtel au Kremlin-Bicêtre ou si je louais une chambre meublée au mois. Elle ne me croyait pas quand je lui ai dit que j’étais propriétaire de mon appartement en banlieue, en plus de la maison en Bretagne. C’est vrai, quoi ! Comment peut-on choisir d’habiter dans ce patelin… ?

 

Un peu plus tard, lors de la conversation, elle consultait mon ordonnance et lisait les médicaments en faisant un petit commentaire (plusieurs fois, d’ailleurs : « je m’en fous, de ça »). A un moment, il y a un nom que je ne connais pas. Je lui dis que je ne prends pas ça. Elle m’a dit « mais si, vous m’avez dit prendre des anticoagulants, voyons ! » Je lui réponds que ce n’est pas ça mais de l’Innohep (de mémoire). Elle m’a dit que ce n’était pas possible, l’Innohep est ce qu’on donne la veille et le lendemain des opérations (comme si on donnait des anticoagulants pour les opérations…). Elle ajoute : « et ce n’est certainement pas de l’Innohep que vous donnent les pharmaciens mais ce dont je parlais, à la place ».

Comme si je n’étais pas sûr de ce avec quoi je me faisais deux piqûres par jour…

 

A la fin, il fallait prendre ma tension et m’ausculter. Elle m’a passé le stéthoscope moins de cinq secondes sur la poitrine (par-dessus le tee-shirt) et n’a pas « écouté dans le dos en me faisant respirer fort », comme il convient pour toute personne ayant des problèmes de poumons. Quant au machin pour la tension, elle ne savait pas comment il fonctionnait. C’était un truc tout neuf avec un grand écran (genre tablette). Elle a bien réussi à me passer le machin autour du bras, tout en gueulant parce qu’il était trop long mais elle ne pouvait pas démarrer le machin… Je lui ai suggéré d’appuyer sur le bouton on/off. Cela fonctionnait mieux…

En écrivant cela, je me suis souvenu de son arrivée (j’étais le premier « client » et j’avais une quinzaine de minutes d’avance). Elle est entrée dans son bureau (qui donnait sur la salle d’attente) et a ronchonné contre la « numérisation » des dossiers des salariés ce qui fait qu’elle n’avait aucun papier ou classeur et d’ailleurs elle n’avait pas d’armoire.

 

Au début de l’espèce de consultation, j’avais dû lui raconter pourquoi j’étais là. J’ai commencé à lui expliquer mais il fallait bien que je remonte à octobre 2021 avec ma première hospitalisation puis la découverte de ma maladie.  Elle ne comprenait absolument rien. J’essayais pourtant d’être assez « pédagogique ». Elle a alors laissé tomber et a pris les papiers que j’avais apportés en commençant par le compte rendu de ma dernière journée à l’hôpital pour des examens, qui avait eu lieu trois semaines après ma reprise et était sans rapport direct avec mon hospitalisation (mais il reprenait un peu l’historique). Elle s’est limitée à ce papier. Elle a commencé à prendre des notes sur son ordinateur, en tapant avec deux doigts et en disant à haute voix ce qu’elle saisissait ce qui fait que je sais à peu près ce qui est écrit. Comme la conversation était interrompue par nos propos sur le télétravail et mon ordonnance, je serais assez curieux de ce que donne le résultat final de sa littérature qui ne pouvait néanmoins pas mentionner absolument pas que ma reprise, objet de la visite, faisait suite à une opération de l’aorte avec sternotomie suivie de cinq ou six semaines de rééducation, tout simplement parce que nous n’avons pas évoqué le sujet…

 

En quarante ans de carrière, je me serais toujours demandé à quoi servait la médecine du travail si elle ne m’avait pas été un peu utile deux fois… La deuxième était quand ils m’ont envoyé aux urgences à la demande de ma responsable des ressources humaines, en octobre 2021. La première, c’était il y a une petite vingtaine d’année. La doctoresse avait de vraies compétences et de l’expérience et avait trouvé la cause de mes crises de goutte ! Il fallait le faire : elle avait vu que j’avais essayé de réduire mon poids et en avait déduit que j’avais remplacé les pommes de terre par des légumes plus recommandables mais avait compris que le vert ne passerait pas par moi. Elle m’avait regardé puis dit : « vous, vous mangez beaucoup de champignons. » Elle avait raison ! Je prenais des champignons en entrée à chaque repas pour éviter la charcuterie et j’en faisais, chez moi, en accompagnement de tous mes plats de viande !

Je me demande combien cela coûte à nos employeurs, sans même parler du fait qu’il m’avait fallu aller à Issy-les-Moulineaux et que l’aller-retour avait pris deux heures et demie.

 

Sans compter qu’arrivant à Bicêtre à 11h, je n’étais pas rentré à la maison mais avais bifurqué directement vers le bistro où j’avais prévu de déjeuner.

24 novembre 2024

Coronaire de rien

 


Me voila avec une coronaire qui ne débite pas assez et je vais finir par me retrouver avec un stent comme la première andouille normande venue. Enfin, je n’en sais rien. J’extrapole les résultats d’une journée à l’hôpital de jour au service cardiologie de Cochin qui a débouché sur le fait que je serai bientôt convoqué pour une coronarographie.

On va voir le bon côté des choses : si le tuyau qui apporte du sang avec de l’oxygène au palpitant chie dans la colle, cela explique mes problèmes d’essoufflements avec les éponges qui partent en vrille.

L’inefficacité de ma coronaire peut avoir plusieurs sources : un écrasement plus ou moins naturel, l’entassement d’un mesquin cholestérol et, plus probablement à mon sens, des thrombus sournois liés à mon SAPL, mon syndrome des anticorps antiphospholipides ou mon syndrome antiphospholipide, qui, selon wikipédia est : « un état de thrombophilie (tendance accrue du sang à former des caillots) acquise à la suite de l’action d’anticorps auto-immuns qui circulent dans le plasma sanguin et se lient aux phospholipides de la membrane cellulaire des plaquettes ou des vaisseaux sanguins provoquant des caillots, responsables des symptômes en perturbant la circulation sanguine. »

Bref, c’est le bazar qui a fait que des caillots s’étaient formés dans mon aorte montante à deux occasions ce qui m’a valu deux opérations à trois ans d’intervalle avec ouverture de la cage et arrêt du palpitant. Il aurait ainsi un impact, aussi, sur mes coronaires.

Si j’en crois internet, le principal risque est que je fasse une fausse couche.

 

C’est jeudi que les toubibs ont vu ça vu que j’étais convoqué à l’hosto pour des examens, convocation qui ne fait pas suite à ma récente hospitalisation ni même à la découverte du thrombus qui l’a provoquée. Ca s’était passé en juillet. Mon pneumologue cherchant l’origine de mes problèmes de poumon (à l’époque, une infection à droite), m’avait envoyé en urgence faire une échographie par un copain à lui, cardiologue, vu qu’il soupçonnait mon cœur d’être à l’origine de mes maux.

Le lascar avait trouvé mon cœur en étonnamment bonne santé pour un gugusse de mon gabarit. Il avait alors suggéré que je fasse des examens poussés sur les artères et autres durits qui jonchent mon corps délicat. D’où ma convocation pour jeudi…

 


Je me pointe donc à l’heure indiquée et la préposée m’annonce le programme du jour : électrocardiogramme, IRM, échographie, bilan avec le cardiologue puis scanner. Je lui fais remarquer que c’était étrange d’avoir le bilan avant le dernier examen…

L’aimable infirmière me fait donc l’électrocardiogramme puis m’envoie à l’IRM à 10h. Je ne sais pas si vous avez déjà fait des IRM mais c’est assez pénible de se retrouver dans un tube pour une période de 15 à 30 minutes. Vous perdez vos repères et ne savez pas du tout combien de temps il reste. Pour ma part, je compte les secondes mais, avec les IRM cardiaques, c’est très difficile : la machine vous demande sans cesse d’arrêter de respirer (forcément, il faut que les images soient prises avec un cœur qui ne remue pas trop) de trois à dix ou douze secondes et nous ne savez plus ou vous en êtes. D’un autre côté, ça occupe.

J’étais de retour à 11h10 dans « ma » chambre de l’hôpital de jour, que je partageais avec trois autres imbéciles piégés et j’apprends que mon échographie serait à 15h40, finalement. L’interne passe et me pose un tas de question (devant mes colocataires du jour, j’ai trouvé ça très limite). A 12h30, ils finissent par nous apporter le repas (une espèce de paëlla : le riz était assez bon mais le poulet franchement immonde, comme s’il avait été bouilli). A 14h, ils m’envoient au scanner dans un bâtiment à 300 mètres : il a fallu que j’affronte la tempête de neige. J’étais de retour dans la chambre une bonne demi-heure plus tard.

A 15h40, heure prévue pour l’échographie, l’interne se pointe avec ma pochette de sortie et me présente un bilan des résultats, ma nouvelle ordonnance et la nécessité que je revienne pour une coronarographie (le tout toujours devant mes voisins de chambrée alors que c’est confidentiel. Pourquoi pas en faire un billet de blog, non plus ?). Je lui fais remarquer que je n’ai pas passer l’échographie prévue. Elle va vérifier les plannings et confirme que j’aurais dû le faire. Une infirmière vient et m’envoie à l’examen. A l’accueil du service, on m’engueule parce que je suis en retard (comme si j’y étais pour quelque chose) et on refuse de me prendre sous prétexte que les médecins sont partis.

Je reviens dans le service. Et j’attends. J’attends. J’attends.

 

L’interne finit par se pointer à 18h50 (elle ne doit pas savoir que ça perturbait mes horaires de bistro) pour me remettre la pochette de sortie qu’elle m’avait déjà présentée à 15h40.

J’étais furieux.


La bonne nouvelle de la journée est qu'on a sans doute trouvé l'origine de mes problèmes de poumons, que l'on soupçonnait d'ailleurs déjà. Mon foutu SAPL. Quand je pense que mon cancer n'avait servi à rien...

15 novembre 2024

Le commercial du cabinet de conseil

 


En fin de matinée, j’ai rendez-vous (professionnellement et téléphoniquement) avec le commercial (je suppose) d’un cabinet de conseil ou d’une société informatique. Ces braves gens sont très doués pour obtenir des rendez-vous, bien plus que les pue-la-sueur qui nous harcèlent au téléphone pour vendre des changements de robinets de radiateurs, des abonnements téléphoniques et j’en passe.

La technique est simple : ils vous envoient un mail pour solliciter une conversation. Généralement, vous ne répondez pas (avec l’âge, vous considérez cela comme du spam, à juste titre, mais « vous » avez été consultant et vous comprenez les difficultés des commerciaux ce qui fait que, les premières fois, vous restez aimables, d’autant que, pour ma part, je suis resté très pote avec celui qui m’a eu « en responsabilité » de 1996 à 2006).

La personne finit par vous relancer avec quelque chose, dans le mail, qui vous fait comprendre qu’il ne mérite pas votre mépris (ce qui est bien vrai) et vous finissez par bredouiller une réponse, par exemple : « vous savez, nous avons un vivier de cabinets agréés et, en outre, à mon niveau, je ne suis pas du tout décideur. » Vous êtes persuadé que le type va se rendre compte que ses propos n’auront aucun succès commercial.

Néanmoins, il insiste : « ça n’empêche pas que nous pourrions envisager un rendez-vous d’une demi-heure, je pourrai vous présenter la société et vous pourrez me parler de vos activités. » Il vous donne donc de l’importance et, au fond, vous n’avez pas vraiment de raison de refuser cette conversation sauf si vous êtes vraiment débordés…

 

Mais vous n’êtes pas débordé et il le sait ! D’ailleurs, s’il vous contacte (on se demande bien comment il a eu vos coordonnées), c’est parce qu’il n’a pas réussi à obtenir gain de cause auprès d’un collègue mieux placé dans la hiérarchie qui, lui, serait réellement dans le jus, ayant plusieurs projets à gérer alors que, pour vous, c’est tout de même une distraction de papoter avec un lascar. Et il vous a mis en avant. Il vous fait croire qu’il vous prend pour un décideur, voire qu’il ne vous croit pas quand vous démentez !

En fait, on sait comment il a eu vos coordonnées : il les a obtenus d’un type qui, comme vous, ne sait pas comment se dépatouiller avec ces andouilles. Il aura dit quelque chose comme : « Mais contactez donc M. Jégou, il est lui-même l’adjoint de Madame Machin et est au cœur de la gestion des projets ». Notre commercial n’a pas d’autre choix que de faire semblant d’être dupe. Ou alors, c’est un lapin de six semaines et il le croit réellement, il ne voit pas le jeu du petit management qui renvoie les patates. De toute manière, il tient un nouveau point d’entrée et un prétexte pour vous faire mousser. Il vous fait croire, insidieusement, qu’il « sait » que vous êtes plus important que vous ne semblez le dire…

 

Mon lascar de ce midi n’aura rien de ma part. Le seul bénéfice que je vais en tirer est que je vais faire ma toilette avant de lui parler, au cas où nous activerions la caméra, ce qui serait la moindre des choses, et que j’en profiterai pour me raser, ce que je n’ai pas fait depuis mi-août ! Généralement, je prends une douche vite-fait avant d’aller au bistro le soir…

Il n’aura rien de ma part parce que je suis trop vieux, voire trop proche de la retraite, pour avoir la moindre complicité nouvelle avec un inconnu dont l’entreprise n’est pas référencée comme un de nos sous-traitants. En outre, je lui ai dit, dans un mail, que je n’avais aucune information à lui communiquer et que je ne suis pas décideur. Oralement, je pourrai préciser mes propos, sans avoir à mentir : depuis le Covid, je suis beaucoup en télétravail et j’ai été longtemps malades (trois ou quatre périodes d’un ou deux mois) et je suis déconnecté de la vie du bureau.

Je vais quand même le faire parler. Je suis un garçon poli et compréhensif. Ainsi, alors qu’il s’imagine me manipuler, il ne se doutera pas que je lui renvoie bien la balle… Je vais même lui raconter que j’ai été « consultant manager », à une époque, et que j’ai eu, aussi, beaucoup de mal à avoir des contacts commerciaux qu’un hiérarchie abrutie m’obligeait à avoir (vraiment abrutie, je rapportais du pognon à la boîte par mon boulot de consultant facturé entre 750 et 120à euros par jour selon les clients qui, à peu près tous, en redemandaient et, pas du tout, en me recrutant de nouveaux contrats… Mais mon salaire était indexé en fonction du nombre de jours que je pouvais vendre : j’ai fini par démissionner pour prendre un poste chez un client, en faisant le même boulot, avec le même salaire, mais sans emmerdements).

 

De toute manière, ça va lui permettre de roder son discours. Ces braves aiment bien présenter leurs entreprises, leurs secteurs d’activité, certaines prestations faites. Il ressortira donc un peu déçu mais avec le sentiment, tout de même, avoir un peu progressé. J’ai bon fond. Et il aura l’impression d’avoir un allié car il saura que j’ai eu des responsabilités dans un cabinet de conseil (sans savoir que j’ai fui, ne gagnant pas assez d’oseille).

 

Ce qu’il ne sait pas, c’est que j’aurai l’œil rivé à mon horloge pour être sûr que le plat que je vais mijoter (des pommes de terre au chorizo) ne soit pas trop cuit alors que je le laisserai sans surveillance.

14 novembre 2024

Vive les pompes à chaleur (air - eau pour ce qui me concerne) !


 

Après mes deux mois d’hospitalisation, je suis revenu en Bretagne et j’ai « évidemment » commencé par mettre en route ma pompe à chaleur (PAC). J’en avais beaucoup parlé dans ce blog et dans un autre. Notamment, dans ce billet, j’avais expliqué le fonctionnement de ces machins qui ont été très à la mode mais dont la production, après avoir explosé il y a deux ou trois ans, est en chute libre.

Je vais résumer mes propos d’aujourd’hui, pour commencer, contrairement à mes habitudes. J’ai mis le machin en mode « hiver » jeudi dernier alors que la température dans la maison était de l’ordre de douze degrés. Le soir, c’était remonté à dix-sept et, le surlendemain, nous étions à vingt !

Autant dire que le résultat est très satisfaisant ! Il faut évidemment reconnaitre que la température extérieure n’est pas descendue en dessous de cinq. J’ai néanmoins différents indices qui me poussent à l’optimisme et, en fin de compte, s’il faut que je mette en route des chauffages d’appoint 10 jours par an, en Centre Bretagne où ça ne caille jamais vraiment, ce n’est pas dramatique !

 

Pour l’anecdote, parmi ces indices, il y en a deux notables. Le premier est que les fenêtres d’une chambre sont restées ouvertes pendant vingt-quatre heures ce qui n’a pas empêché la température de remonter (j’ai essayé de mener l’enquête pour savoir pourquoi elles n’étaient pas fermées et les personnes susceptibles d’être « responsables » nient en bloc… Je suppose tout simplement que je suis le seul fautif. Au fond, ouvrir une fenêtre en été n’est pas exceptionnel surtout dans une pièce où dormait un chat ! Les volets de la pièce sont hors service et restent fermés, il a fallu une série de hasard pour que je découvre l’abomination).

Le deuxième est quand je règle le chauffage sur vingt, il fait vingt dans toutes les pièces. Quand je le baisse à dix-neuf, cela descend à dix-sept dans les pièces au nord. C’est anecdotique, aussi (c’est sans doute lié à la forme de la maison et à une sorte de point d’équilibre par rapport à l’endroit où est le thermostat). En revanche, j’ai essayé de chauffer plus : rien à faire. Tant pis ! C’était uniquement pour un test…

 

Pour ce qui concerne le coût de la PAC, l’article que je cite évoque un coût entre quatorze et dix-huit mille euros, soit, en gros, quatre fois plus qu’une chaudière à fuel. Pour ma part, j’ai payé dix-huit mille, à peu près, mais avec les travaux qui n’étaient pas négligeables vu que la PAC remplaçait une chaudière au fuel et deux ballons d’eau chaude : il a donc fallu faire des travaux de tuyauterie. Ce prix important est en partie expliqué par le fait que la maison est assez grande (environ cent-cinquante mètres carrés à chauffer).

Côté bénéfices, il y a d’abord un coût de fonctionnement à peu près du tiers des autres systèmes. Je ne suis pas sûr que cela permette d’amortir le machin avant une dizaine d’années… Le prix de maintenance est assez faible dans la mesure où il n’a pas de « système de combustion » ce qui me permet, d’ailleurs, de le laisser en route en permanence, y compris pendant mes longues absences.

 

La production de PAC est en chute libre. L’article que je citais évoque différentes raisons. Je pense qu’il y en a d’autres, comme la baisse du prix du fuel et du gaz et l’arrêt des craintes quant à celui de l’électricité. En outre, les maisons neuves sont particulièrement bien isolées : les dépenses mensuelles importent peu aux potentiels clients. Par ailleurs, j’ai l’impression que les petits chauffagistes ne sont pas vraiment moteurs, d’autant qu’ils ne sont pas formés et sont perdu devant l’offre pléthorique. Peut-être ont-ils peur quant à leur capacité à assurer la maintenance ? Enfin, politiquement, je suis opposé aux aides d’Etat (nos impôts ne sont pas là pour aider les propriétaires !) mais, surtout, je pense qu’elles ne sont pas du tout efficaces.

Concrètement, je ne me suis pas posé de questions compliquées au moment de mon choix (je n’ai pas « le gaz de ville », le bois est trop chiant compte tenu de mes absences, le fioul est clairement obsolète et j’en ai assez chié avec mes précédentes chaudières ; il ne me restait plus que deux options, en plus de la PAC, des radiateurs électriques ou un chauffage central électrique).

 

Une des difficultés des pompes à chaleur est la complexité de la chose… Je le disais dans le billet que je citais. On utilise des mots compliqués, comme « thermodynamisme » ou « aérothermie ». En fait, on a du mal à conceptualiser la chose. Avec un système à fioul ou à gaz, on imagine bien une flemme qui chauffe de l’eau. Avec un truc électrique, on imagine la résistance entrer en action. Mais la PAC ? L’engin va pomper des calories à trois degrés (ou dans le sol ou dans de l’eau), condenser cette énergie et fournir de l’eau (ou de l’air) à une température élevée. Comment avoir confiance dans ces trucs ?

Franchement, si mon voisin d’en face n’avait pas choisi un tel système, je crois que je ne me serai jamais intéressé à la question. J’étais surtout persuadé que les pompes à chaleur étaient toutes « géothermiques », à savoir qu’il fallait creuser dans le jardin et mettre des tuyaux assez profonds pour capter la chaleur de « couches » plus ou moins profondes dans le sol (ce qui était une belle connerie, d’ailleurs, les tuyaux ne sont pas « profonds »).

 

Je vais donner quelques conseils… Tout d’abord, faites appel à un spécialiste, pas au chauffagiste du coin. Vous devez choisir le représentant d’une grande marque, avec des employés qui travaillent sur des modèles similaires. Je sais qu’il y a des inconvénients, qu’on aime bien un type de la commune avec lequel on bosse tout le temps, qui est disponible pour les réparations et tout ça. Ensuite, ne vous embêtez pas avec des devis, des comparaisons… Les prix sont similaires et les devis ne permettent pas d’évaluer la compétence des lascars.

Le conseil suivant sera d’avoir confiance dans les systèmes modernes. Par exemple, j’ai tenté de chauffer la maison à vingt-quatre degrés (uniquement pour tester). Cela ne fonctionne pas. Du temps de ma jeunesse, avec les vieilles chaudières au fuel, on arrivait à avoir des radiateurs si chauds qu’on ne pouvait pas y toucher et la température, dans la maison, montait parfois à des niveaux incroyables. Ma mère était un peu restée sur ce principe et passait une partie de son temps à régler les radiateurs et la chaudière, qu’elle coupait quand elle n’était pas là ou quand elle avait réussi à avoir la température idéale. Ce monde est révolu, en partie grâce aux progrès de l’isolation mais aussi de l’électronique et de tous ces machins.

Mon thermostat est réglé sur vingt. Il fait vingt dans toutes les pièces (sauf le bureau, avec sa baie vitrée plein sud, où l’on monte à vingt-trois). J’ai pu couper les radiateurs dans toutes les chambres sauf une.

 

Ayez confiance.

01 novembre 2024

Billet à relents nauséabonds (et honteux)

 


Mon ancien coloc parlait souvent des diurétiques que lui faisaient prendre les toubibs et s’excusait du fait d’aller aux toilettes plusieurs fois par nuit. Je comprenais son problème car je me lève plusieurs fois « pendant mon sommeil » pour vider le trop plein. C’est à cause de la bière. Je peux enfiler sept ou huit pintes sans pisser mais, à partir du moment où je commence, je n’arrête plus.

Cela étant, j’ignore totalement ce qu’il pouvait prendre comme médicament mais, pour ma part, ma fréquentation de l’hôpital n’a rien changé à ma fréquence d’urinationnage… Ce con n’a jamais réussi à comprendre que nous n’avions pas la même maladie (et surtout que mon cœur allait très bien) et donc, par exemple, que je n’avais pas besoin d’un régime sans sel…

 

Toujours est-il que j’ai repris le travail lundi, en télétravail. Ma première visite au bureau était mardi. Par miracle, et je l’ai raconté dans Facebook, j’ai pensé à prendre mes bretelles. C’est indispensable pour aller à la cantine : quand je porte le plateau, je n’ai aucune main disponible pour tenir mon pantalon. En fait, ça fait quatre mois que je me promenais sans dispositif particulier pour empêcher mon futal de choir (mes bretelles ont rendu l’âme peu de temps avant mon dernier départ pour la Bretagne et j’avais toujours eu la flemme de déballer les neuves).

Toujours est-il que, ainsi sécurisé, j’ai pu affronter de nouveau la vraie vie.

 

En revanche, pendant tout l’été, j’ai pris une mauvaise habitude : celle de ne plus ouvrir ma braguette pour aller aux toilettes mais de faire passer le machin par-dessus le pantalon, tant il était facile de baisser un petit peu ce dernier.

Vous me suivez ? Je ne vais pas vous montrer une photo, non plus !

 

Ma journée de mardi s’est bien passée. Mais il a fallu que je tire fort pour permettre au truc de passer sur la « ceinture » vu que j’avais oublié la technique ancestrale du baissage de fermeture éclair.

Hier après-midi, par contre, ça a été plus compliqué… J’avais une réunion et je me suis retenu. Par contre, j’étais pressé (nous étions la veille d’un week-end prolongé et je tenais à prendre mon taxi de bonne heure pour ne pas arriver à 19 heures à la maison). A la fin de celle-ci, j’avais deux ou trois bricoles à faire mais mon envie est devenue de plus en plus pressante. Les toilettes sont proches de la sortie mais assez loin de mon bureau. J’ai remballé rapidement mon PC et j’ai couru.

Pour arriver trop tard. J’ai commencé la vidange avant de commencer le déshabillage de rigueur. Pas beaucoup. Quelques secondes. Mais ça suffit à tacher le falsard.

En attendant le taxi, j’ai réussi à cacher l’endroit souillé en positionnant devant ma pochette d’ordinateur. Les passants m’ont probablement pris pour une espèce de taré. Finalement, j’ai pu partir et oublier l’incident.

 

Hé ho ! Je sais que c’est dégueulasse de raconter ça dans un blog mais ne me dites pas que ce genre de bricole ne vous ai jamais arrivée ! Genre la dernière goute mal essuyée alors que vous avez un pantalon beige ? Ou le pet foireux qui vous oblige à prendre des mesures d’urgence ? Ou l’éternuement idiot qui déclenche des sécrétions nasales et votre mouchoir qui reste introuvable ?

 

Le soir, à la fermeture du bistro, nous discutions avec le jeune serveur et Odette. Nous étions les derniers clients à part un petit groupe, en salle, qui avait « réservé jusqu’à 22h30 ». On parlait de choses et d’autres. A un moment, je me suis foutu de la gueule de sa coiffure et lui ai demandé si c’était pour simplifier les shampoings qu’il s’était rasé la nuque. Il m’a alors dit, pour rigoler, que je ne me lavais jamais et nous avons continué à nous chambrer pendant quelques minutes.

A un moment, il me dit « tu pues ».

C’est alors que je me suis rendu compte qu’il n’avait pas entièrement tort. Mon pantalon avait séché mais je ne l’avais pas encore changé, pris dans ma routine à boire des pintes en descendant du taxi.

24 octobre 2024

Maigrichonne fin de séjour

 


Il y a tout de même deux ou trois choses à noter avant que je ne quitte définitivement (j’espère) cet hôpital (ce qui semble bien parti). Tout d’abord, je suis officiellement à classer, depuis hier, dans la catégorie des maigrichons puisque je fais officiellement dorénavant moins de 130 kg (j’étais monté à 151 en 2021 et j’avais approché les 150 il y a deux mois).

Pourvu que ça dure… Et que je perde encore un peu… Je ne sais pas comment je vais faire. Il est évident que la perte de poids est liée au sport et à l’alimentation. Pour le sport, j’ai pris la résolution de faire des efforts. Peut-être pas grand-chose mais au moins aller au bistro à pied, à Loudéac, et, à Bicêtre, aller en marchant jusqu'à un métro plus loin (place d’Italie est à 40 minutes de chez moi, au fond).

Côté alimentation, j’ai vu un reportage (sur TikTok…) qui disait que les deux aliments qui font le plus grossir sont, dans l’ordre, la bière et les pommes de terre. Je suis mal. Pour la bière, on savait que cela faisait grossir. Pour les patates, je pensais que c’était plutôt le mode de préparation qui était en cause. En fait, non ! Quand je bouffe des pommes de terre au beurre, ce n’est pas le beurre qui me descend dans la bedaine mais les valeureux tubercules. En fait, si j’ai bien compris, il y a un machin dans ces trucs qui fait que les glucides et les lipides qu’ils contiennent, voire d’autres trucs, s’accumulent sous forme de gras dans le bide.

Certes, j’ai toujours conchié la diététique vu que c’est probablement une science exacte… mais les principes changent fréquemment. Par exemple, vous savez ce que serait le meilleur petit déjeuner ? Rien (à part du café)… Tout le reste va provoquer un néfaste pic de glycémie quelques heures après. Or ça fait près de 30 ans que je déjeune très peu le matin (sauf quand je suis en Bretagne). Il ne faut manger que si vous avez une activité physique.

A force de regarder des conneries avec l’iPhone, je vais devenir un spécialiste. Et passer au Ricard et ne mettre que quelques trucs verts pour accompagner mes steaks qui devraient remonter à 200 grammes. Quand je pense que je m’étais limité et que je composais en patates (ou presque)…

 

Également à noter que j’ai eu la confirmation, hier, que mon nouveau (et bientôt ex) colocataire est Malgache et non Chinois ou assimilé comme je le croyais, malgré une suspicion à cause de son nom de famille. Une de ses aïeules a dû fauter… Et il n’a pas hérité que des traits mais aussi du caractère (il parle très peu alors que les Malgaches que je connais, notamment au bureau, sont très loquaces). On dirait un patron de bistro chinois qui fait la conversation uniquement quand on lui adresse la parole ou presque.

Le bonheur.

 

A propos de coloc, il a vraiment plein de différences avec le précédent. Par exemple, sa « moitié » de chambre est toujours parfaitement rangée (je ne suis pas un fan de l’ordre mais il y a tout de même quelques limites que l’autre abruti franchissait tout le temps, entassant des sacs de supermarchés avec un tas de conneries dedans, réservant son armoire aux fringues). Il tolère que j’ouvre le paravent entre nos lits pendant la journée (c’était ballot d’avoir une chambre plein sud et jamais le soleil). Il ne ferme pas les stores. Il ouvre la fenêtre dès qu’il est levé et pas dès que ça pue trop et que ça dérange les femmes de service.

Et il a un iPhone.

 

J’ai commencé à saluer le personnel (les « soignants » et les « rééducateurs ») avec qui j’ai commencé à sympathiser. La plupart m’aiment bien, je crois. Je dois être moins chiant que les autres et surtout beaucoup plus drôle.

J’ai bien fait rire une « animatrice » en la saluant. Elle me disait « et surtout, marchez beaucoup ». J’ai répondu, évidemment : « oui, j’irai à pied au bistro ».


Je me disais aussi que mon Chinois était bien bronzé...

22 octobre 2024

Perception du nouveau coloc !



Je dois avouer que, tout le week-end, j’ai été hanté par le coloc ! Je ne faisais pas des cauchemars mais un tas de détails me faisaient penser à lui. C’est amusant comment j’ai pu m’en foutre ou, du moins, être amusé par ce taré pendant plus de deux semaines et et craquer un ou deux jours avant la fin ! Peut-être une conséquence de son comportement suite au cambriolage ?

Toujours est-il que, malgré les promesses des soignants, j’avais un peu des nœuds dans le ventre en arrivant lundi, pour la dernière semaine, mais un nouveau est arrivé et l’infirmière nous a présenté. Un jeune asiatique à première vue, sans doute mauvaise, d’ailleurs, vu que son nom (et il est assez « foncé », sans avoir le noir de ceux que je connais) de famille est d’origine malgache et qu’il a quarante-quatre ans.
Son origine ethnique a peu d’intérêt et il hors de question que je lui pose des questions d’autant qu’il habite possiblement depuis plus longtemps que moi dans le 94. Et je vais pouvoir faire des jeux de mots avec coloc et chinetoque, lui demander s’il est arrivé à pied et espérer qu’il tienne un bar tabac.
Le fait qu’il soit jeune est plus intéressant. Au moins visuellement : il a des sous-vêtements normaux ce qui me change de l’autre crevure et j’avais un peur de devoir me coltiner un vieux crabe tel qu’on voit ici…
En outre, sa jeunesse relative et son origine potentielle fait qu’il n’est pas bavard. En deux jours, nous avons eu deux ou trois conversations et ça suffit largement.
Un ours, moi ?

Ce matin, j’étais en forme pendant le vélo ! Je n’avais jamais eu une telle puissance, pedale aussi vite et eu un rythme cardiaque raisonnable ! Par contre, en sortant, j’ai chopé un gros rhume. J’espère que je ne vais pas avoir une fièvre qui pourrait pousser le médecin à me garder. Pendant la gymnastique, j’étais en forme et pendant la musculation, je petais le feu au point où j’ai fait un exercice de plus que d’habitude. J’avais une bonne fatigue, comme on dit, amplifiée par le rhume. À l’issue, je n’avais qu’une seule envie : faire la sieste. En rentrant dans la chambre, j’ai vu le colchinetoc assis torse nul dans son fauteuil avec une jeune femme, son épouse, je suppose, qui lui massait le crâne !
J’ai manqué d’état d’esprit. J’aurais dû aller en salle de repos et les laisser seuls mais je me suis affalé sur mon pieu. Dix minutes après, il est sorti de la chambre, rhabillé, avec une serviette de bain, comme s’il allait prendre une douche. Il était suivi par la dame.
Qu’ont-ils fait ?

À part ça, le toubib a confirmé qu’il allait organiser ma sortie pour la fin de semaine. Et autre type de mon groupe de sport part demain et je serai le plus ancien.
Mais pas le plus vieux.

 

Après ma sieste… et leur retour de la douche, je suis allé faire mon petit tour (le distributeur de boissons est HS : tant pis pour mon Orangina), j’ai rédigé ce texte puis suis revenu dans la chambre pour les médicaments du soir et la mise et en place et la publication de ce billet.

La jeune femme était partie et mon lascar dormait, comme un bienheureux, bien emmitouflé dans sa literie.