31 mai 2009

Elimination de Nadal

La défaite de Nadal est l'occasion de ce moquer des tous les individus visible espagnols, voire colons espagnols. Tiens ! Associons-y tous les amateurs de corridas !

Fêter la défaite de Nadal ? C'est ce que s'apprêtaient à faire les clients du Vincennes, à Loudéac, au moment où je les quittais pour poursuivre ma virée dans Loudéac, afin de recenser les commerces vides pour faire un joli billet politique...

Ils sont fous, ces Bretons !

30 mai 2009

Un an, déjà !

Voilà un an, « La Comète » fermait. Patricia et Patrick ramassaient leurs billes pour retourner dans leur sud favori ! La Comète fermait. Nous étions dans tous nos états. Jim ne savait pas trop ce qu'il allait devenir et moi-même je vivais une mauvaise passe avec un tas de soucis divers comme on peut avoir par période : changement de boulot, santé des proches, … Patatras. Mon repère fermait. Un jour, début juin 2008, la « véranda » qui abritait la terrasse avait été démolie.

Ca faisait 11 ans et 7 mois que j'allais dans ce bistro, choisi par hasard, entre le métro et chez moi. 14 ans et 3 mois que je passais deux fois par jour devant cette vieille structure en aluminium qui fleurait bon les années 70, que je la surveillais, les jours de fermeture...

Patricia et Patrick étaient là depuis cinq mois. Pour résumer, ne s'entendant pas avec le proprio, qui refusait de faire les travaux qui s'imposaient pourtant, ils avaient préféré jeté l'éponge (non, pas Tonnegrande) et le proprio a vendu.

Le nouveau a décidé de faire des travaux. Nous croyions qu'il allait juste refaire un peu de décoration... alors, quand on a vu la terrasse par terre, nous étions inquiets. Et si notre Comète allait réellement disparaître ?

Pendant les travaux, nous errions entre l'Amandine et l'Aéro. Plus souvent à l'Aéro (qui ferme plus tard...). Je suis le seul à y retourner, parfois, le samedi matin.

Jim, le loufiat, nous avait dit qu'il avait discuté avec le nouveau patron. Le bar devait ouvrir le 13 juin puis la date a été repoussée au 17.

Dès le 17, nous avons recommencé à fréquenter les lieux, au début par curiosité, puis par amitié avec Jim qui bossait là-bas, puis... comme tout bistro, on s'y est bien senti, une deuxième maison ! « A La Comète » allait devenir notre nouveau refuge. Ca tombe bien ! Le bistro est toujours entre chez moi et le métro.

Mercredi dernier, une nouvelle salle a été ouverte, permettant d'étendre la terrasse. Va falloir s'y faire. La seule fois que je l'ai vue vraiment active, c'était jeudi soir, lors de la soirée d'inauguration avec un concert de « Jazz Manouche ». Très sympathique ! C'est dommage, les gros Djibil et Tonnegrande n'étaient pas là.

De la bande, seul le Vieux Jacques était présent. Jim (ne travaillant pas) et Emilie sont arrivés sur le tard et Edouard encore plus tard. Ah ! Si ! Mohamed était là ! J'avais oublié, non pas sa présence, mais il fait quasiment partie de la bande, maintenant ! Il aura son diplôme quand il aura réussi à passer une soirée entière tout seul à discuter avec le vieux Jacques. Il y a encore une phase de formation : apprendre à ne pas sourire aux jeux de mots débiles du vieux, ça l'encourage.

Odette et Henri faisaient la gueule, en terrasse. Camille est passé devant, titubant pour des raisons insoupçonnables. Geneviève et Laverdure étaient bien là !

Le Vieux est parti avant moi. J'ai levé le camp vers 22h30. J'avais école le lendemain et, surtout, la route à faire pour la Bretagne (ce qui implique de prendre la voiture pour aller au boulot, donc d'être en état de la prendre !).

Je ne sais pas à quelle heure ils ont fini, probablement 4 ou 5 heures du matin.

Comme j'étais matinal, vendredi, je suis allé prendre mon café à l'Aéro. Il y avait Tintin, son père et Jean Marc le Motard. Avant l'arrivée de Patricia et Patrick, nous prenions le café tous les matins ensemble à la Comète. Quand Jean est parti, ils ne sont plus revenus à la Comète, ils étaient trop attachés à Jean ! Le gros Jean Luc a commencé à y revenir depuis le début de l'année mais uniquement (à ma connaissance) le dimanche midi. Le Gros Loïc a disparu de la circulation et ne répond plus au téléphone (on sait de source sûre qu'il est vivant et qu'il a toujours le même numéro !). Luigi aussi a disparu. La rumeur indique qu'il a trouvé une fiancé. Abdel, le roi du Maroc, est tricard dans tous les bistros du quartier. Hassan (Paul) n'est pas venu depuis longtemps (il bosse à Lille, je crois, mais sa famille est toujours dans le coin). Corinne passe parfois (sa mère est à l'hosto).

Vendredi, ce café avec Tintin, son père et Jean-Marc m'a remis en mémoire 11 ans et 2 mois de petits-déjeuners (un peu moins, j'ai oublié à quelle époque j'ai commencé à venir y prendre le café pour disposer du Parisien et de tartines beurrées, puis de madeleines, puis de croissants... Quand on tient un blog, on devrait tout noter). Il ne manquait plus que le gros toubib (Jean, tu vois de qui je veux parler ? je ne peux pas en dire plus sur le blog) et notre bande du matin aurait été au complet.

Patricia et Patrick m'ont téléphoné en début d'après-midi. Putain ! Un an déjà. Je suis chargé de transmettre le bonjour à Djibril, Jacques, Marcel et Tonnegrande. Et aux autres, probablement. Patricia m'a engueulé : « Vous pourriez donner des nouvelles de temps en temps ! »« Hé ho ! Qu'est-ce que je fais, tous les jours ou presque, dans le blog ? »

27 mai 2009

Bon anniversaire, C. !

Je ne sais pas faire de belles vidéos, comme Gaël, mais c'est chez lui que ça passe !
Bon anniversaire !

26 mai 2009

Je veux faire un tour à Paris

Hier, je vous ai raconté mon repas avec Jackie, la Grosse à Jacques, le Vieux Jacques et Djibril. Il y a une suite…

Fidèle à mon habitude, dès la fin du repas, je suis parti à la maison faire une sieste. Le brave Djibril a proposé à Jackie et Jacques de les ramener.

Toujours galant, Jacques est monté à l’avant de la voiture, laissant Jackie à l’arrière. Arrivés dans leur quartier, la grosse à Jacques a dit qu’elle voulait faire un tour dans Paris. Ce n’était pas dans les projets de Djibril qui, comme moi, rêvait d’une bonne sieste. Djibril dit alors à Jacques de s’occuper de sa grosse. Jacques sort de la voiture et tente de faire sortir Jackie qui ne voulait pas.

Jacques, aussi solidaire que galant, a dit : « Ben, démerde toi, moi je rentre ». Djibril s’est fait insistant pour faire descendre Jackie qui ne voulait pas « Non ! Je veux faire un tour dans Paris ».

Djibril a alors démarré, mémère à l’arrière de la voiture, a fait le tour du pâté de maison et est revenu devant chez Jackie. Elle ne voulait pas descendre : « Non ! Je veux faire un tour dans Paris ».

Djibril s’est fâché...

25 mai 2009

Balmeyer n'a pas plus sa tête !

Il fait un billet en oubliant de laisser les commentaires ouverts pour qu'on puisse dire tout le mal qu'on pense de Dorham. Bon. Je n'arrive pas à rédiger mon billet pour raconter le week end. Dès que j'arrive à la troisième ligne, je suis plié de rire. Je vais donc faire court. Le Vieux Jacques m'a invité à manger, samedi midi. Il y avait également celle qu'on appelle (à tort) sa grosse, Jackie. Elle était tellement mal lunée qu'elle a refusé de manger son carpaccio car la viande n'était pas assez cuite. Elle mastiquait chacun des morceaux puis les retirait de sa bouche et les remettait dans son assiette. Je n'ai jamais rien vu d'aussi immonde, y compris quand le sus-nommé Balmeyer vomit. Le pire c'est que je prenais visiblement du plaisir à manger le mien (je mange vite, j'ai pu le finir avant de voir les manigances de la grosse). Aussi, à la fin du repas, elle a échangé nos deux assiettes pour que je puisse finir la sienne... avec les bouts de bidoches mastiqués.
Vomissez pas. Merci.

22 mai 2009

Etretat du ciel


Agrandir le plan

Les Privilégiés sont des menteurs. Cette vue aérienne montre qu'il n'y a pas de parking sur les falaises d'Etretat mais un golfe.
Par contre, cette amusante étude montre que ces célèbres falaises perdent de l'intérêt quand elles sont vues de satellite.

21 mai 2009

Le père et le fils ?




-- Brillament publié de mon iPhone

Ce soir, c'est Comète !

Ce soir, c’est Comète. Vous avez donc gagné une photo de Karima en train de manger du poisson. C’est une première. Jamais une photo de Karima mangeant du poisson n’avait été diffusée sur le web.

Cette soirée est prévue depuis assez longtemps. Olivier m’avait demandé, par mail, si la Comète serait ouverte le jeudi de l’ascension au soir. La Comète étant toujours ouverte, j’avais dit oui. Nous avons donc lancé les invitations.

Hier soir, je me dis que ça serait sympathique de dîner en terrasse, s’il fait beau. Je fais donc part de mon intention à Nicolas le loufiat. « Heu, demain soir, on sera quinze, tu crois que c’est possible d’arranger la terrasse pour qu’on puisse faire une table de quinze ? » « Quoi ? Demain soir, mais on est fermé. » « Ah merde. J’ai invité plein de monde. ».

Me voila bien me dis-je à moi-même. Me voilà en train d’imaginer une solution de secours, un restaurant qui accepte 15 personnes le soir… Quand Nicolas me dit : « Ah ! Tu es sûr que vous serez 15 ? » « Ben ouais » je dis sans vérifier « enfin, au moins 12 ». Et en plus, j'avais dit 15 au hasard. Il faut toujours dit qu'on sera nombreux : le patron est contant et paye une tournée.

Depuis, je n’arrête pas de compter.

3 chez Balmeyer (je compte les mômes pour arriver à plus, j’espère que Kéké a de l’appétit), 2 chez Goux, 2 chez Olivier, Hypos, Gularu, Mohamed, moi. Ca fait donze Merde. Tonnegrande, Djibril. 13. On progresse mais 13 à table. Si j’invite Edouard, Tonnegrande fera la gueule. Je suis fâché avec le Vieux Jacques. Tonnegrande aussi est fâché avec le vieux.

Oui ! Je ne vous ai pas raconté cet épisode truculent. Je ne sais pas pourquoi Tonnegrande est fâché avec Jacques. Probablement une sombre histoire de tournée. Pour ce qui me concerne, j’ai envoyé chier le Vieux, lundi soir. Il n’était pas à la Comète au motif que les consommations sont trop chères. Je me pointe donc à l’Amandine. Le vieux était là avec Marcel à boire des petits verres à 1€20. Je les salue, et vais rejoindre le Vieux Joël pour faire les mots croisés du France Soir, comme tous les soirs sans soirée de blogueurs.

Marcel se barre, le vieux vient vers nous et regardes nos mots croisés. Allons bon ! « Là, le mot qui fini par ipees », ça doit être facile. J’ai répandu : « Ah ! Non, ça va pas recommencer ». Le vieux est parti.

Vous allez dire que je suis d’une méchanceté sans faille mais il n’en est rien. Le vieux nous fait périodiquement le coup mais pendant 40 ans de sa vie, voire 50, son seul loisir était les mots croisés. Donc, dès qu’il a quelques lettres, comme tous les habitués, il sait quels mots peuvent coller. Avec « ipees », il y en avait deux, dont « équipées ». Joël et moi, on aime bien chercher. Si un guignol arrive avec une liste de mots dans sa tête, ça change de catégorie (et en plus ça n’a, à mon avis, pas beaucoup d’intérêt, sauf pour certains jeux comme le scrabble). Par ailleurs, le vieux s’imagine vouloir aider, mais comme il est plus fort que les autres, il trouve tout, on n’a donc plus rien à faire. En outre, il donne toujours les définitions avec un air supérieur pour montrer qu’il est plus fort. Horriblement prétentieux dans ces moments là. Enfin, quand on est à trois devant un journal, il faut s’éloigner pour que tout le monde voit. Mais les définitions sont écrites tout petit et le vieux ne les voit pas. Donc il passe son temps à pointer une case avec son doigt en disant : « C’est quoi là ? ». Comme il n’a pas de mémoire (à part pour les listes de mots), il repose plusieurs fois la même question : « C’est quoi, là, déjà ? ».

Exaspérant
.

Il nous fait le coup souvent. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que je l’engueule et qu’il part fâché pour ça. Je lui explique à chaque fois, le lendemain, et il acquiesce. Lundi, c’était la première fois que je le virais avant qu’il commence !

Quand il est à jeun, il ne fait pas ça. Il sait que j’en ai horreur. Je lui ai interdit de faire les mots croisés des bistros que je fréquente. Il a bien compris que c’était plus subtil de me les laisser pour que je passe une demi heure dessus à me gratter les neurones alors qu’il les fait en dix minutes.

Lundi il ne devait pas être à jeun. J’ignore ce qu’il a fait de la journée avec le vieux Marcel.

Mardi, je ne l’ai pas vu.

Mercredi (hier, donc), je me pointe à l’Amandine pour faire les mots fléchés avec le vieux Joël. Jacques était avec Marcel et une autre andouille. Ca m’a fait rigoler. Jacques ne peut pas saquer ce type. Mais dès qu’il est fâché avec moi, il retourne vers lui.

Je les salue. Le vieux me dit à peine bonjour. Je rigolais. Marcel me fait un clin d’œil pour montrer qu’il avait compris le jeu. Après il est venu avec moi. Je ai parié avec lui que je serais réconcilié avec Jacques dès aujourd’hui.

Aujourd’hui, vers 11h30, je me pointe à la Comète en même temps que Michou et le Vieux. Je leur dis bonjour et j’entends le vieux qui disais à Michou : « Tu m’avais dit qu’il n’était pas là ! ». Michou et moi étions pliés de rire. Pas le vieux qui a continué à faire la gueule. Michou est parti manger chez lui et nous a laissé en plan.

Je crois bien qu’on est réconciliés mais je ne suis pas sûr. Du coup, il risque de se pointer ce soir et c’est Tonnegrande qui va faire la gueule. Mais je ne crois pas. Marcel lui a dit que j'avais parié ! Il est con, Marcel ! Le vieux m'a dit : "je ne peux pas venir car tu as parié avec Marcel".

Bon. La Comète sera ouverte. Je mettrai le vieux dans un coin et Tonnegrande dans l’autre. En face d’Hypos, tiens, comme ça, ils pourront jouer au docteur ! Comme ce midi, j’ai invité à peu près tous les clowns qui passaient dans la rue pour être sûr qu’on soit au moins 15, ça promet du sport à table…

20 mai 2009

Fermeture des bistros au Kremlin-Bicêtre

Hier, dans le blog politique, j’évoquais une problématique de premier plan : l’heure de fermeture des bistros au Kremlin-Bicêtre. Vous vous en foutez peut-être mais pas moi. Et rappelez-vous qu’en tant que blogueur, vous êtes susceptible de venir m’offrir une bière à la Comète.

A Bicêtre, tous les bistros ferment à 22h. Imaginiez que vous ayez soif à 22h05. Que faire ? Rien. Mourir déshydraté ou foncer à Paris. Ou aller dans un bistro qui ne respecte pas les horaires au prétexte qu’il fait restaurant. Ou aller dans un bistro avec un rideau de fer pour ne pas être vu de la rue et dont au sujet duquel vous êtes copain avec le taulier.

C’est chiant. Obligé de faire un choix. Cornélien. Kafkaïen. Idiot.

Cette obligation de fermeture à 22 heures date de très longtemps, du temps où Bicêtre était un coupe gorge, haut lieu de la délinquance banlieusarde, alors que depuis que j’y habite…, c’est un rendez-vous de bobos divers. Tout le quartier de la Comète a été refait et le prix des loyers dissuade les loubards d’y vivre. Ils se sont réfugiés dans des quartiers périphériques où il ne fait pas bon se promener vêtu d’un simple uniforme.

Cette lutte contre la délinquance n’a plus lieu d’être. Le quartier pourrait redevenir nocturne. La venue de la nouvelle Comète est la première tentative de revivification (hein ?) du secteur : c’est beau, un bistro, la nuit. On m’objectera qu’autoriser les bistros à ouvrir tard pourrait raviver la délinquance locale mais je peux surobjecter : non. Les temps ont changé, les gens restent prostrés chez eux à regarder la finale de l’Eurovision à instar d’un hamster guilleret prostré dans sa roue tournante ruminant sur le défaite de l’OM. Les délinquants ne vont plus au bistro mais restent dans les halls d’immeubles à attendre des vieilles pleines d’oseille qu’il est si facile d’égorger avant de faire dégorger leur porte monnaie.

Demain, il y a soirée de blogueurs. Que faire à 22 heures quand les convives seront partis coucher le petit ou le vieux ? Nous nous retrouverons seuls, Hypos et moi. La seule solution qui s’offrira à moi est de l’amener à la maison boire deux ou trois derniers litres de rouge. Ca pourrait faire jaser. On voit ainsi que ce texte, qui oblige la fermeture à 22 heures, est néfaste, notamment pour la condition féminine. Je tague immédiatement Christie qui sera chargée d’en faire un billet. Ca lui apprendra à rechercher des liens.

Néanmoins, de quel texte parlons-nous ? Du fameux arrêté municipal interdisant l’ouverture des bistros après 22 heures. Il n’y a qu’un seul hic ! Je ne connais pas une seule personne à avoir vu ce texte. D’ailleurs, je fréquente certains bistros… et les patrons ont parfois des versions différentes : certains parlent d’une fermeture obligatoire à 22h30, d’autres d’une interdiction de servir des boissons au comptoir, … Cette dernière version est intéressante. Les restaurants ne peuvent a priori pas se faire interdire de fermeture après 22 heures. Ainsi, un resto-bistro aurait le droit de servir à boire aux clients qui mangent assis mais aux clients qui boivent au comptoir. Et si je veux m’enfiler un demi après avoir mangé au comptoir, je me retrouverais dans l’illégalité. Deux solutions : soit le législateur fait n’importe quoi et ne va jamais au bistro soit ce texte municipal n’existe pas. Comme c’est interdit de boire au comptoir, je m’assois à la table à côté du comptoir et je fais croire à la police que j’ai mangé. Ca ne tient pas debout.

La loi (ou le décret) serait ridicule. La solution à étudier est donc l’alternative : ce texte, qui n’a jamais été vu par quelqu’un de ma connaissance, n’existe pas. D’ailleurs, un élu municipal me l’a confirmé mais je n’ai aucune confiance dans un élu municipal quand il parle de réglementation de bistro à un client de bistro.

Ma théorie : ce texte n’existe pas (il a peut-être existé). Il est juste invoqué par les patrons de bistro qui cherchent un prétexte pour fermer à une heure raisonnable et cherchent à éviter les clients casse-couilles qui viendraient se finir chez eux après un dîné arrosé dans Paris.

Qu’en pensez-vous ?

Rien.

Ah ! Bon.


Le rap en débat !

Ca se passe chez Suzanne. Gaël est attendu pour une participation instructive par Balmeyer et pour le pire.

18 mai 2009

Cette semaine à la Comète

Les soirées Comètiennes de la semaine se précisent.

Mardi soir : pour la visite de Maxime, voilà Eric et Jacques qui se pointent. Dagrouik, Vogelsong et Jon nous rejoindrons quand ils auront fini leur interview.

Jeudi soir : pour la visite d’Olivier, voilà Catherine et Didier qui arrivent.

Pour au moins une de ces deux soirées, nous serons en compagnie de Gularu. Pour les deux soirées, Grodem nous rejoindra (mais il a fermé son blog).

14 mai 2009

Sociologie quotidienne

Mon acharnement a payé. Je sais enfin qui est Didier Goux. C’est un sociologue mais il ne peut officier qu’en présence d’un gros frisé et d’un gros crépu. Hier, il s’est à nouveau plongé dans l’étude de la Kremlinerie. Il a pris des notes sur son livre mais a oublié le livre dans les toilettes. Il aurait du raconter la soirée mais je vais le faire à sa place. Le problème quand on est sociologue blogueur est qu’il y a toujours un con pour raconter les soirées dans son blog. J’espère que son épouse ne me lira pas, mais ça m’étonnerait.

Commençons par le début qui s’est déroulé au commencement. Je suis sorti du métro vers 19h08. Mon iPhone m’indiquait 41 messages reçus. Les commentateurs étaient en forme, hier, en partie grâce à mon illustre collègue, Sarkofrance. L’iPhone et les commentaires, c’est bien, mais il faut les lire, modérer, se rappeler de répondre le lendemain. Ca prend du temps. Quand on fait ça au bistro, on passe pour un mufle mais je ne pouvais attendre de rentrer à la maison, je me serais retrouvé avec 80 messages à lire. Je décide donc, une fois n’est pas coutume, de m’atteler à cette tâche devant une bière en terrasse en espérant que Tonnegrande soit un peu en retard.

Je n’avais pas à craindre l’arrivée du Vieux Jacques. Il est parti hier à Bruges, les pauvres.

A ma grande surprise, la terrasse est occupée par Didier qui prenait des notes sur son bouquin pendant que Geneviève lui parlait. Vous ne connaissez pas Geneviève ? Mais si, voyons. C’est un personnage récurrent du blog mais je n’en parle pas trop. On ne peut pas se moquer de tout le monde, voyons. Elle a peut-être des enfants qui viennent sur le blog voir ce qu’a fait leur mère la veille. Geneviève. Voyons. Elle est très bavarde et a le QI d’une huitre sodomisée par un oursin. Tout est dit.

Elle racontait une histoire à Didier. Quand je suis arrivé, elle a recommencé sous l’insistance de Didier qui croyait peut-être que je ne connaissais pas l’animal. Je suppose qu’il va raconter l’épisode sur son blog avec plus de drôlerie que moi. Ca n’est que justesse : c’est lui l’écrivain en bâtiment. Il n’empêche que le coup des livres l’a beaucoup amusé. Geneviève nous racontait que son oncle était décédé il y a longtemps mais qu’elle avait été bien embêtée. Ce gars lisait beaucoup, au moins trois livres par semaine [NDLR : 1,5 kg]. Quand il est mort, elle ne savait pas quoi faire des livres. : difficiles à vendre. Imaginez maintenant le sourire béat de Didier en entendant ça.

C’est mon problème : à force de côtoyer les andouilles de bistro, j’ai tendance à oublier leurs perles. C’est l’intérêt d’avoir Didier Goux dans ses bagages. On peut raconter ses réactions devant les conneries des autres.

Ensuite, Marcel Le Fiacre est arrivé. Il m’a dit qu’il avait trouvé un voyage intéressant pour Bruges. Oui. La dernière fois que Jacques est parti en vacances, c’était en croisière sur la Méditerranée. Marcel a fait une croisière sur la Méditerranée un mois plus tard. Là, le voyage est intéressant. En deux jours (une nuit), Jacques aura visité Bruges alors que pendant le même délai, Marcel aura visité Bruges ET Bruxelles. Du tourisme express, on appelle ça. J’ai suggéré à Marcel d’aller visiter aussi Gand. Il m’a dit que le voyage n’était pas cher mais qu’il ne savait pas si les visites des canaux étaient comprises dans le prix. Je lui ai dit de ne pas les faire. Il y a des rues partout où on peut musarder à sa guise. Didier a alors répondu qu’il fallait que Marcel se promène SUR les canaux. Il a raison. Que serait Marcel à Bruges sans une promenade en bateau ?

Tout s'annonce donc très bien. Le car les prendra Rue Michelet. Il y a néanmoins un os. Marcel, qui a été taxi pendant 36 ans ne sait pas où est la rue Michelet. Je vais vous dire où est la rue Michelet. En face de la Comète. Marcel la prend tous les jours pour rentrer chez lui.

Ensuite, le Vieux Joël est arrivé et a pu entendre Marcel raconter à Didier l’histoire de la braguette. Je ne vais pas vous la rappeler à nouveau, je l’ai déjà narrée.

Tonnegrande s’est pointé. Et Camille. Vous ne connaissez pas Camille ? Mais si, voyons. C’est un personnage du blog. Je ne vous ai pas raconté sa dernière aventure. Je peux le faire maintenant que je connais l’épilogue.

Un soir, il y a deux mois environ, je me suis pointé désappointé à l’Amandine. Michel, prospère taulier, me dit qu’il a eu la visite de la police qui cherchait Camille. Elle ne savait pas où il habitait mais elle savait dans quel bistro à Bicêtre il trainait. Etrange. Surtout que Camille fréquente à peu près tous les bistros du quartier mais la police n’est venue qu’à l’Amandine.

Par ailleurs, Camille, une semaine avant, était venu à l’Amandine pour déjeuner. Il avait à Gérard qu’il ne pouvait pas payer mais que le patron était au courant. Michel n’était au courant de rien et trouvait Camille assez gonflé.

Une heure après le récit par Michel et tous ses événements, de la Comète, j’aperçois Camille qui buvait un coup à l’Aéro. Je traverse donc, le prend par la peau des fesses (Camille n’est pas très grand ! C’est avec lui que discutait Karima avant-hier : il était saoul) et le ramène à l’Amandine où Michel l’informe qu’il est recherché par la police.

Camille n’est pas retourné à l’Amandine depuis. Il m’a promis, hier, qu’il irait lundi payer les 16€ qu’il doit. Avant hier, la police est revenue à l’Amandine mais a fini par trouver Camille à l’Aéro.

Vous en savez autant que moi, maintenant. Sauf les motifs de la police à rechercher Camille mais ça ne vous regarde pas.

Non mais sans blague. Je ne vais quand même pas étaler la vie privée des gens sur le blog.

J'espère que vous comprenez, maintenant, pourquoi Didier vient à la Comète...

11 mai 2009

Karima en forme !




-- Brillament publié de mon iPhone

Y'a du sport au bistro !

La fédération de Hand Ball avait refusé de modifier l’heure du match ce qui fait qu’une partie de la clientèle était à la salle des sports de Loudéac, à regarder le mach de hand, voire à y jouer, plutôt qu’au PMU le Vincennes à regarder la finale Guingamp Rennes. Le Vincennes est un bar de sportif. D’ailleurs, j’y vais souvent.

C’était un match de hand très important, le numéro 1 contre le numéro 2 dans cette poule de Nationale 3. Je ne sais pas qui a gagné : j’étais au foot. Il faut dire que le match de foot était au bistro alors que le mach de hand au gymnase.

Les clients sont arrivés progressivement. Les plus fidèles clients étaient pour Rennes car ils suivent le club en ligue 1 et ont même parié qu’il finirait champion. C’est raté. Pour ceux qui s’y connaissent encore moins que moi en foot : il voulait que Rennes gagne, samedi soir, pour que le club puisse participer à une coupe d’Europe. C’est raté.

Ah ah ! Ils étaient fort dépités, en début de match, quand Guingamp dominait largement et ont bien rigolé quand Rennes a marqué le premier but et se moquaient allègrement des supporters de Guingamp qui ont retrouvé le sourire deux minutes après quand Guingamp a égalisé. Puis Guingamp a marqué un deuxième but et moi je rigolais de voir la tête des supporters de Rennes. Qui, beaux joueurs, ont accepté de fêter la victoire d’un club Breton. On n’est pas chauvins ni nationalistes, bordel, mais on a gagné.

09 mai 2009

Des géraniums dans le ciboulot

J'ai interrompu ma séance de blogage pour sortir les géraniums. Je suis un blogueur farmer.

Pas chez moi, je vous rassure. Dans le temps, j'avais des géraniums plein mon balcon. Bougez pas, je vais vous chercher une photo. C'était avant l'ère des blogs. Je passais mes matinées des samedis et dimanches à faire des tâches ingrates telles que le ménage chez moi, les courses à Belle Epine, la lessive, le tri des factures, … Et je mettais des géraniums sur mon balcon. Cette année là, j'avais dit aux copains : « Tiens ! Demain, je plante des géraniums ». Du coup, deux m'avaient acheté des barquettes, voulant me rendre service. C'était bien gentil. De mémoire, il y avait la grosse Janine et Michou personnage émérite de ce blog, surtout quand il passe la nuit au poste.

Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que j'avais ramené des jardinières de chez ma mère et que je m'étais moi-même acheté une barquette car j'avais à la maison les jardinières de l'année précédente.

Toujours est-il que ce sont les parents des géraniums de ma mère que je viens de sortir. Ca me prend une fois par an. Une autre fois, je les rentre.

Ce billet n'a strictement aucun intérêt (sauf si Wikio décide de classer mon blog au rayon horticulture) mais...

J'ai commencé par ouvrir les trois fenêtres de l'étage pour y déposer les huit premières jardinières. Au moment où j'ouvrais la première, la voisine d'à côté est sortie pour discuter le bout de gras avec le voisin d'en face qui vaquait dans son potager (le mien s'appelle le Vieux Jacques). J'ai d'ailleurs remarqué qu'ils se tutoyaient. Entre voisins d'un certain âge, ça ne se fait pas. Tout se perd...

J'ai fait celui qui ne les voyait pas. Quand j'ai ouvert la deuxième, ils m'ont vu. J'ai dit bonjour. Ils m'ont répondu. J'ai ouvert la troisième. Je suis allé cherché la première jardinière à l'étage d'en dessous. Quand je suis remonté, j'ai avancé doucement pour les observer. Tous les deux fixaient la façade de la maison, se demandant pourquoi le fils de la voisine, en l'absence de cette dernière, ouvrait les trois fenêtres en grand alors que le soleil aurait voulu qu'au contraire, je ferme les volets pour conserver de la fraicheur.

Je me suis donc montré, avec ma jardinière et j'ai lancé « Ouais ! Tous les ans c'est pareil ! » La voisine ayant compris, a dit « ah ! Oui ». J'ai été cherché la deuxième... Pour les huit, ils ont continué à fixer la façade comme si j'étais une bête rare. Pour les trois du rez-de-chaussée aussi. Sans un mot, ils m'ont regardé travailler.

Ils sont curieux, ces voisins ! Ou alors, ils ne sont pas habitués...

06 mai 2009

Un chef d'entreprise à la Comète

Ah ! Je suis débordé. J’ai oublié de faire un billet ici aujourd’hui.

Que dire ? Parler d’une starlette ? Jessica Roth ou Nick Jonas. Non. Raconter la cuite du vieux Jacques d’hier. Il n’est pas sorti. Raconter mon programme de la soirée.

OK. J’ai rendez-vous avec un chef d’entreprise prospère. Il y aura le gros Tonnegrande, le Vieux Jacques. Le Vieux Joël.


J'aime bien parler des soirées avec chefs d'entreprise : tous ses employés, à la recherche des liens, vont savoir qu'il a passé la soirée au bistro et pourquoi il aura, demain, la tête dans le cul. Je vous rappelle que je suis un blogueur de gauche qui défend les salariés.

05 mai 2009

Le Mas est ouvert !

La blogosphère se trémousse depuis hier ! Je ne parle pas d’Olivier qui nous a fait une avalanche de billets (probablement pour faire diversion pendant la campagne Européenne pour nous faire croire qu’il ne va pas voter pour Méluche) mais du Canton qui donne enfin des nouvelles ! Deux billets pour le prix d’un !

Vous ne connaissez pas le Canton ? C’est le mas de mes copains Cévenols à côté de Saint-Jean du Gard. Voilà la présentation à lire impérativement. Pendant que vous ferez ça, vous ne serez pas au bistro sauf s’il est équipé de wifi ou que vous avez un iPhone. Tiens ! Je me demande s’ils reçoivent la 3G au Canton. Il faudrait que j’aille vérifier sur place.

02 mai 2009

Marcel à la Comète

Parfois, on se fatigue à rédiger des longs billets alors qu'une photo suffît !





-- Brillament publié de mon iPhone

Manifester pour faire pisser le chien

Il était midi quand je suis parti de chez moi, hier. Je n’ai même pas fermé à clés, j’étais persuadé être de retour avant vingt minutes. Je devais juste acheter des patates au marché et une entrecôte à la boucherie du coin. J’étais persuadé qu’on était jeudi et que le marché serait ouvert un premier mai. Je suis rentré à 21h30, la journée ne s’est pas passée comme prévu.
Nous étions vendredi et il n’y avait pas de marché. Mon boucher était à la Comète, de même que Jim qui rentrait après ses vacances. Je suis rentré. Michou m’attendait. J’avais oublié que j’avais rendez-vous avec lui. J’ai passé la journée avec lui, jusqu’à 20 heures, quand je l’ai interdit de me suivre à l’Amandine, il m’avait énervé. Il a trouvé un nouveau jeu : faire peur au chien de Jim. Domino qu’il s’appelle le clébard. C’est probablement un des futurs héros de ce blog. C’est un tout jeune chien, qui pisse quand il a peur. Michou aime bien lui faire peur. Ca m’amuse beaucoup aussi de voir le chien pisser partout et de voir Michou se pencher pour faire au chien mais ça ne m’amuse qu’on puisse faire peur à cette pauvre bête.
Quand je suis arrivé, vers midi, le vieux Jacques était également là mais il n’est pas resté. Il avait acheté une pitoyable potée de fleurs avec un ridicule brin de muguet au milieu pour l’offrir à Miranda, la femme du fiacre. Il a donc appelé Marcel le fiacre qui a trouvé un joli prétexte pour aller au bistro. Finalement, Miranda a appelé Marcel qui a ramené Jacques chez eux. Pas folle, Miranda ! Quitte à ce que les vieux prennent une cuite le premier mai, autant que ça se passe à la maison. J’aime bien quand les vieux prennent une cuite le premier mai. Il y a deux ans, ils étaient allés à la fête du Front National. Jacques m’avait expliqué qu’il aimait bien l’ambiance de kermesse. Je l’avais engueulé car il ne comprenait pas qu’il était comptabilisé dans les chiffres du FN. Du coup, en septembre suivant, je l’avais amené à la fête de l’humanité. On a les vengeances qu’on peut. Admirez mon dévouement à la cause : me taper le vieux une journée complète, uniquement pour les statistiques du PC !
Hier, c’était Michou. Coïncidence véridique. Au moment où je finissais d’écrire « c’était Michou », il m’appelle pour me demander s’il n’avait pas fait le con hier. Il s’étonne que la manche de sa veste soit décousue. Ca me fait d’ailleurs perdre le fil de la présente narration. Je lui ai dit de regarder le blog vers midi.
Ainsi, je me suis retrouvé tout seul au comptoir, avec Michou, mon boucher ayant disparu. Il n’avait pas le temps de rester : il devait rentrer chez lui pour manger et aller manifester ensuite. On a quand même bu un apéro et, de fil en aiguille, on s’est retrouvé à manger, le confit de canard au miel ayant l’air très sympathique. Il l’était. A 13h40, il s’en va non sans avoir payé la note. « Attends ! Je vais avec toi ! » ai-je crié sans même prendre le temps de réfléchir au principal inconvénient : l’impossibilité de faire une sieste. C’est bien beau d’aller manifester mais ça nuit au sommeil.
Personne sur la ligne 7. La ligne 6, pour aller à Denfert-Rochereau était bondée. Rarement vu ça. A Denfert-Rochereau, c’était plein de monde. Essentiellement des prolétaires. J’ai sorti l’iPhone et j’ai twitté : « Bordel ! Je suis le seul en costar. »  Un peu après, j’ai twitté : « Ne leur dites pas que je suis cadre sup dans la fonction publique ». On a réussi à s’extraire de la foule immobile pour rejoindre la foule qui avançait un peu. Il faisait chaud mais on a fait que deux bistros sur la route. Arrivés à Bastille, on a dit « on se casse ». Michou me dit « c’est par là ». Je lui dit : « Non, fais chier, le métro est là ». Il me répond : « Non, on va aller à Sully-Morland ». D’accord. Il me dit « c’est pas là ». Je dis « non, par là » mais sans trop insister. C’est lui qui connaît Paris. Moi, je suis le régional de l’étape. J’avais raison mais il ne savait pas que le siège de mon ancienne boite était rue de Lyon. Quand j’ai vu le métro Saint Paul, j’ai compris qu’on s’était trompé. Il n’a pas vu le métro. Il me dit, juste après : « Tiens ! Il est loin le métro ». Nous voilà à l’hôtel de ville. Il veut rentrer dans le métro. Je lui dis que tant qu’à faire on pourrait pousser une pointe jusqu’à Châtelet pour prendre directement la ligne 7. Il me dit « ça communique ». « Ah ! ». Ca ne communiquait pas.
On est arrivés à la Comète. Jim partait chercher le clébard. Je suis le premier blogueur à illustrer un billet avec la photo du pipi du chien de Jim sur le sol de la Comète parce qu'un manifestant du premier mai trouvait drôle de lui faire peur.

01 mai 2009

Rentré de vacances




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Du muguet pour une tournée

Comme tous les premiers mai, je ponctuerai ma matinée par une promenade dans le Kremlin-Bicêtre en maugréant, comme chaque année, de ne pas être rentré en Bretagne (tout en ignorant si « maugréer de » est bien correct mais vous n’allez pas commencer le mois par me les briser) où le muguet du jardin maternel ne coûte pas 2 euros le brin et sent le muguet. La dernière fois où j’avais passé le week-end du 1er mai « au pays », j’avais ramené une grosse botte. J’étais arrivé à Bicêtre vers 20 heures et la Comète étant fermée, je m’étais pointé directement à l’Amandine.

Une illumination avait traversé mon cerveau ingénu comme un verre de bière et je m’étais dit que le jour étant férié, le patron n’aurait pas voulu payer double les employés et aurait fait bosser son épouse. Voilà un gars qui a tout compris au mariage. Je me suis dit : « Ah ! Pourquoi garder tant de muguet chez moi alors que je peux en offrir la moitié à la patronne de l’Amandine (qui ne manquera pas de m’offrir un verre en retour) ».

Action !

Quand je suis rentré dans le bistro, avec mon bouquet dont au sujet duquel ma main ne suffisait pas à tenir les tiges, les yeux se sont tournés vers moi à cause de l’odeur un peu comme quand Simon le Clochard rentre à la Comète mais, lui, c’est parce qu’il sent l’urine défraîchie alors que mon muguet sentait le muguet. Mais les clients du bistro ne savaient que le muguet sentait meilleur que Simon le Clochard. Ils ne savaient pas, d’ailleurs, que le muguet sentait. Pour eux, le muguet est un truc fabriqué dans des usines chinoises et qu’on achète 2 euros le brin après l’apéro du midi le 1er mai pour, d’une part, éviter de se faire engueuler par sa femme si on est trop saouls et, d’autre part, donner de l’argent à la petite fille d’un chômeur banlieusard qui en a bien besoin pour acheter un litron de rouge à son père.

Ils ne savent pas que c’est une vraie fleur qui pousse dans la vraie nature et pas un truc qu’on va acheter à Rungis pour faire chier les fleuristes qui subissent une concurrence déloyale de la part d’andouilles qui espèrent faire fortune en vendant leur saloperie à des alcooliques endimanchés.

Sur le comptoir, il y avait quelques brins anémiques offerts généreusement à la patronne pour se faire offrir à boire ; en voyant et en sentant mon bouquet bien garni, les ivrognes ont rougi de honte devant leur bassesse. Pour se faire pardonner, la patronne a offert une tournée générale.

Sitôt terminé ce billet, je foncerai sous la douche pour faire ma promenade dominicale du jeudi non sans m’arrêter à la Comète pour me foutre de la gueule de Jim qui reprend le boulot aujourd’hui et pour saluer les quelques clowns venus faire leur marché (on est jeudi). Ils seront là, dehors, tous ces petits vendeurs qui n’ont que la vente du muguet pour espérer gagner un peu de monnaie à dépenser dans des trucs inutiles comme un Vittel Menthe pour se donner bonne conscience avant l’apéro.

Et je vais encore ronchonner… et acheter un brin de muguet à 2€ pour la patronne de l’Amandine en espérant qu’elle m’offre un verre à 2€.