26 mai 2020

La mort des discothèques, et alors ?

Les boîtes de nuit vont crever. Arrêtons de faire croire que c'est à cause du virus. La perte de vitesse date depuis très longtemps et les boîtes ne sont plus à la mode.
Je vais donner mon avis personnel.
1. Quand il faut faire une heure de queue pour payer son entrée, ça dissuade, non pas sur place, mais sur la décision d'y aller. "Putain, je ne vais pas me faire chier".
2. La musique est de plus en plus de la merde. Dans le temps, le DJ ne se prenait pas pour un créateur de musique.
3. Les boîtes de nuit, dans les milieux ruraux, sont trop éloignés des centre villes. Comment y aller quand on a bu avant ? Les navettes sont chiantes. (Je ne préconise pas de permettre de conduire bourré mais de mettre des boîtes en zone urbaine ou proche périphérie, à moins d'un kilomètre ou deux des lieux de vie. A Loudéac, des coins comme l'ancien Leclerc seraient parfaits).
4. Ma dernière visite en boîte n'est pas récente mais les tarifs étaient prohibitifs. A l'époque, le demi dans un bistro était à 12 ou 13 francs et la pisse d'âne (Heineken) des boîtes à 35. Ca doit nous faire un demi à 8 ou 9 euros maintenant. L'essence même de la clientèle des boîtes étant des gens qui veulent finir une soirée et s'achever, une entrée payant suivie de consommations à plus de 10 euros pour les cocktails n'est pas sérieux. Les patrons de ces trucs peuvent crever la bouche ouverte. Et ils le font.
5. La loi contre le tabac dans ce type d'endroit a été une catastrophe ce qui ne m'empêche pas d'être pour. Mais quel intérêt d'aller en boîte si on ne peut pas fumer une cigarette certes illégale mais améliorée de produits divers.
Donc, pour faire la fête, autant rester à la maison !
Je me fous des boîtes de nuit mais pour conserver notre esprit de fête improvisée mais néanmoins collective, il y a d'autres solutions.

1. Je le disais : mettre des endroits festifs moins loin du centre ville.
2. Arrêter les heures de fermeture imposées par la préfecture s'il n'y a pas de gêne significatives et irraisonnée des voisins. Tiens ! La gare de Loudéac pourrait être utilement reconvertie.
3. Arrêter de faire payer des entrées quand les consommations ne sont pas à un tarif normal.Que les patrons se débrouillent ! Un entrée à 20 euros devrait permettre de boire 10 demis sans dépenser plus de 10 euros en plus.
4. Arrêter la musique de merde remixée qui va plaire à certains mais faire fuir une certaine partie de la clientèle, celle qui ne vient pas pour se défoncer sur la musique mais se bourrer la gueule et rigoler avec les copains. Comme il y a trente ans.
Bref, favorisons les bars de nuit avec un espace pour danser.

Mon poulet au curry et aux oignons et aux champignon et au riz et à la crème fraiche


J’avais voulu faire un risotto mais j’ai oublié de mettre le riz avant d’ajouter le bouillon.

Petit 1 : tu coupes les oignons en tous petits morceaux et tu les mets à dorer dans beaucoup de beurre (disons 40 grammes).

Décidément, je n’ai pas grand-chose à raconter sur mon blog bistro, alors j’y écris ce que je cuisine.

Petit 2 : tu ajoutes des morceaux de poulets et tu attends qu’ils dorent bien.

Il faut dire que les bistros sont fermés.

Petit 3 : tu mets alors dans la sauteuse les champignons lavés et coupés en gros morceaux.

S’ils faisaient mes recettes, dans les bistros, ils n’auraient pas besoin de fermer : les clients ne viendraient plus, sans doute.

Petit 4 : tu dilues une grosse cuillérée à soupe dans un verre d’eau et tu le jette dans la sauteuse et tu fais suivre par deux verres d’eau et une cuillérée de curry.

C’est à ce moment de la recette que je me suis rappelé qu’il fallait mettre le riz avant le bouillon pour qu’il précuise dans le beurre et devienne transparent.

Petit 5 : tu mets donc le riz. Tu attends que l’eau s’évapore en touillant régulièrement ce qui n’aide en rien l’évaporation mais facilite l’homogénéité du truc.

Petit 6 : tu vérifies quand même si le poulet est cuit dès le début de la cuisson du riz pour vérifier si tu as le temps de prendre l’apéritif.

Tiens ! J’avais aussi oublié l’apéro.

Petit 7 : si l’eau est évaporée et que le riz n’est pas cuit, tu remets de l’eau.

Et tu prends un deuxième apéro.

Petit 8 : tu fous un pot de crème fraîche. Disons 500g. On ne lésine pas.

Le gras, c’est la vie. A la limite, tous les ingrédients sont là pour égayer la crème fraîche.

Petit 9 : tu attends un peu et tu bouffes.

22 mai 2020

Ma recette de rôti de porc confit


En discutant avec l’Amiral, l’autre jour, j’ai eu l’envie de me faire un rôti de porc confit. Ca tombe bien, j’avais l’ingrédient principal… J’ai consulté plusieurs recette sur internet. La plupart nécessitaient de commencer la préparation la veille pour laisser macérer la bidoche 24 heures. Je n’allais pas pouvoir attendre. J’ai improvisé en mélangeant ces recettes et ce que j'avais en mémoire, quand je faisais souvent, il y a une quinzaine d'années.

Etape 1 : allumer le four sur 150.

Etape 2 : faire dorer le rôti dans une poêle avec du beurre à feu vif.

Etape 3 : éplucher un oignon et le couper en petits morceaux.

Etape 4 : réserver le rôti et faire fondre les oignons dans la poêle.

Etape 5 : ajouter environ deux verres de fond de veau, du poivre, quelques herbes…

Etape 6 : laisser mijoter un quart d’heure.

Etape 7 : mettre le rôti dans un plat et faire couler dessus le contenu de la poêle. Compléter avec de l’eau chaude jusqu’à presque couvrir le rôti (mais pas plus haut que la hauteur du plat, imbécile).

Etape 8 : enfourner et revenir deux heures plus tard (passer quand même réduire un peu la température au bout d'une heure si vous voulez).

Etape 9 : retourner le rôti et laisser cuire une heure (que l’on peut consacrer à cuire des pommes de terre puis à les sauter).

Etape 10 : bouffer.

10 mai 2020

Ces bistros où je n'allais pas assez souvent

Le Petit Relais à Bicêtre mais la Google Car n'est pas passée au bon moment
Belle terrasse devant...

Dans le blog politique, j’ai présenté une stratégie raisonnable pour ouvrir les bars progressivement (faire de la vente au comptoir uniquement, dans des gobelets consignés, et installer des tables sur la voie publique avec l’accord des autorités). J’ai pris pour exemple les cinq bistros que je fréquente le plus…

Par contre, je ne parle presque jamais des bistros où je ne vais qu’exceptionnellement.

A Bicêtre, il y a le Jean-Bart, le Brazza et le Petit Relais. Les deux premiers sont des bars tabac tenus par des asiatiques. Je n’y vais pas spontanément car le cadre est moche. J’ai l’impression que les « Chinois » se foutent de la clientèle (du moins de ce que de potentiels nouveaux clients aimeraient). Le Brazza a une très grande terrasse juste à côté du CHU qui mériterait un coup de ripolin et du mobilier neuf. La dernière fois où j’ai bu un verre là-bas, c’était parce que j’avais rendez-vous avec un pote pour la levée du corps du vieux Jacques au funérarium de l’hôpital.

Je vais au Jean-Bart quand je rencontre un copain sur le trottoir à côté…

J’aime beaucoup le Petit Relais, le patron est très sympa et il y a une très bonne ambiance. Je n’y vais plus depuis qu’il ferme le dimanche soir et depuis que des copains ont quitté la commune : je ne risque pas d’y croiser une tête connu. Du coup, je vois le patron dans d’autres bistros… ou dans la rue pendant le confinement (c’est la seule personne que j’ai croisée deux fois…). Une des raisons qui fait que je n’y vais plus est qu’il me faut passer devant la Comète, l’Aéro et l’Amandine. Je n’arrive jamais à finir le trajet.

Le bar de la gare, à Loudéac
A Loudéac, c’est différent car j’y ai un seul bistro attitré. Je ne vais ailleurs que quand le 1880 est fermé (hors confinement…). Depuis peu, mon bistro de remplacement est le café de la gare. Il parait absolument ringard mais il est très sympa et on y rigole bien. Je l’ai découvert il y a un ou deux ans seulement (alors qu’il existe depuis la nuit des temps et que je vais quand même souvent à la gare). C’était en rentrant de Paris un jour où le 1880 était fermé. Arrêt obligatoire pour quelques bières à la descente du car.

Quand « on » avait une voiture, j’allais parfois au Bistro ou à la Chope où j’aime bien les patrons mais j’y buvais évidemment peu. Je suis à peu près sûr d’y croiser des têtes connues. Je vais occasionnellement au Colibri parce qu’à certains moments c’est le seul ouverts mais je n’aime pas du tout s’il y a un peu de monde. Quand on est quatre ou cinq au comptoir, c’est bien. Et il y a le pub où je finissais quelques soirées dans le temps, après la fermeture des autres.

Le nombre de bistros dans mon quartier à Bicêtre est largement suffisant même si deux ou trois ont fermé dans un rayon de 300 mètres en vingt-cinq ans, souvent remplacés par des machins de cuisine exotique… A Loudéac, c’est dramatique, il n’y a plus que cinq bistros à moins d’un gros kilomètre… Et dans tout le patelin, c’est le bordel.

Je pense que le nombre a été divisé par quatre en trente ou quarante ans.




06 mai 2020

Militons maintenant pour se préparer à rouvrir rapidement les bistros !


Mon pote Denis pense que la pandémie va cesser rapidement car il fait confiance aux propos du Professeur Raoult (je résume : toute épidémie de ce type a une fin, le virus meurt de lui-même). Je souhaite qu’il est raison et je le crois pour une des miennes : avec la disponibilité de masques, si les gens jouent le jeu, le virus ne pourra plus se propager rapidement et va crever. Disons encore deux semaines. Après on continuera jusqu’à fin juin à porter des masques et tout cela n’aura été qu’un mauvais passage. Mais je ne suis pas dans mon blog politique et le moment n’est pas venu de faire des théories foireuses.

Nous sommes le 6 mai. Aussi bien les bistros pourront rouvrir le 25 mai (exactement deux semaines après le début du déconfinement). Il faut se battre dès aujourd’hui pour obtenir du gouvernement une décision rapide. Disons le 25, on ne va pas mettre le couteau sous la gorge non plus. Le temps de passer les commandes et deux ou trois jours après, on ouvre ! Si on ne se prépare pas à cette ouverture rapide, le gouvernement va tergiverser et on perdra encore un mois. Les grands groupes qui négocient se foutent, à ce stade, du mois de juin : ils veulent sauver juillet et août et toucher des aides. Les petits bistros et restaurants vivent mieux en juin que pendant l’été où les clients sont partis… En ce début d’été, les gens traînent en terrasse. Avec un peu de bol, on pourrait même sauver la fête de la musique.

Ma démonstration tient sur une hypothèse qui ne pourra pas être vérifiée avant et rien n’est gagné, mais ça serait dommage de louper le coche, non ?

On aura des indicateurs avant si le nombre d’hospitalisations chute vraiment. Deux semaines correspondent au délai d’incubation. S’il n’y a plus de nouveau cas à l’issue, cela veut dire que la stratégie de déconfinement a réussi : on se promène avec des masques, point barre et le virus disparait.

Si, à l’issue de quelques semaines, le virus reprend sa folie, on reconfine partiellement et on referme les bistros. Mais si le virus a disparu, on peut ôter le masque dans les lieux de loisir où l’usage de la bouche est nécessaire pour autre chose que parler et le garder ailleurs, tout comme les gestes barrière et le télétravail...

Il faut d’ores et déjà mettre la pression sur le gouvernement et les représentants de la profession. Ne perdons pas un mois supplémentaires.

Et je ne devrais pas parler de pression, ça me met le bourdon.

05 mai 2020

Rôti de veau : séparons l'ail de la viande !


Le veau est évidemment une excellente viande et si on ne les mangeait pas, on finirait par leur couper les couilles pour en faire de bœufs. Je dis ça parce que je suis lu par militant végan dans Facebook. Néanmoins, un célibataire a peu l’occasion d’en préparer mais je me rappelle de ceux cuisinés par ma mère, dans le temps, avec ses deux recettes fétiches : cuits dans du lait avec beaucoup d’oignons dans une grande casserole ou à la cocotte avec des pommes de terre et de l’ail.

J’ai choisi une autre recette pour le mien, à midi. Je n’ai pas mis d’ail, par exemple, car l’ail fait perdre le goût « brut » de la viande. C’est un peu comme un pot-au-feu, je ne prends jamais de moutarde avec.

J’ai donc préchauffé mon four à 180 degrés. J’ai mis mon rôti dans un plat avec un tout petit peu d’eau, j’ai mis du beurre sur le dessus. Je l’ai mis au four 40 minutes (600 grammes) et je l’ai retourné à mi-cuisson.

Comme légumes, j’avais un plat préparé (un gratin de pommes de terre façons sarladaise) que j’ai réchauffé dans le même four. Il y avait de l’ail.

Je préconise.

03 mai 2020

Et si je n'allais plus au bistro ?


Sortir avec le Kiosque (le guide des restaurants à Saumur ...Je me rends compte en répondant à des gens dans mon blog ou Facebook que les bistros ne me manquent plus trop et j’en suis fort déconfit. La page est tournée. Elle se retournera, j’en suis certains mais peut-être ne reprendrais-je pas mes habitudes ? Je pense par exemple à celle de manger à la Comète tous les midis quand je ne bosse pas. Pourquoi aller au bistro si je ne suis pas sûr de trouver des copains ?

D’ailleurs, en sept semaines de confinement, j’ai de moins en moins de contact avec les copains de bistro (mais de plus en plus avec ceux des blogs). Avec Patrice, on continue à s’envoyer des SMS pour rigoler, du genre : « On se retrouve à midi à la Comète » mais je n’ai plus trop de nouvelles des autres. Je le disais l’autre jour : on ne téléphone pas aux copains de bistro. On se dirait quoi ? Déjà, je ne téléphone jamais sauf à ma mère ou, pour le boulot, quand un mail serait trop compliqué.

Toujours est-il que je pourrai bien changer mes habitudes en région parisienne si le télétravail continue et si les bistros ouvrent.

Tout d’abord, en cas de non télétravail, mon bureau va déménager (c’était prévu en juin mais c’est reporté à septembre) : je n’aurai plus de bistro attitré ! Je n’aurai plus de bistro entre le lieu de travail et les transports en commun. Par ailleurs, les patrons de la Comète change et une grande partie du personnel aussi (il ne restera sans doute plus qu’Annie, Fred et peut-être Jojo mais ils ne bossent pas tous les jours). Enfin, si j’allais à la Comète tous les soirs, c’est parce que c’est entre le métro et chez moi (ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : j’aime bien la bière pression, le bistro et celui-là en particulier donc j’y vais… Mais s’il n’était pas sur mon chemin, il n’est pas dit que les soirs où j’arrive après 21h, j’y passerais               alors que les clients ont peu d’intérêt, sauf Odette. Les autres sont déjà saouls).

Donc, maintenant que je suis habitué à ne pas sortir de chez moi après le travail, il n’est pas certains que je reprenne le rythme que j’ai depuis vingt-cinq ans qui m’obligerait à sortir pour aller au bistro vu que je suis assez casanier… Me connaissant, il est plus probable que j’y aille vers midi en faisant mes courses, boive une bière et mange un plat du jour s’il me tente et s’il n’y a pas trop de monde. Par contre, il est évident que si le nouveau patron est sympa et met de l’ambiance le soir, je serai fidèle. Quand je parle d’ambiance, ce n’est pas nécessairement la fête mais les derniers barmans du soir n’étaient pas dans le job. Roger était trop absent et Jojo est trop présent.

En outre, ne plus aller au bistro à un avantage indéniable sur les finances quand on est prospère comme moi (un moins nanti ne peut pas faire le con). Ne parlons pas finances personnelles en public : j’ai un blog politique de gauche, certes confiné, mais de gauche). Les pauvres alcoolique picolent du rouge à deux euros le 75 cl à la maison alors que je paie sept euros cinquante pour la même quantité avec deux fois moins d’alcool au bistro.

Il y a néanmoins des incontournables : le vendredi et le samedi au 1880 lors des week-ends en Bretagne, le samedi midi avec Tonnégrande à la Comète et d’autres moments (les soirées de blogueurs, celles du dimanche soir au calme dans d’autres bistros, ma tournée du dimanche midi, aussi, peut-être). Parmi eux, il y a ceux où il n'y a personne et où je peux discuter sérieusement avec mes potes de l'autre côté du comptoir.

Ne vous inquiétez pas : je trouverai.