31 mai 2023

[Série] Unbelievable

 


La jeune Marie est « visiblement » orpheline. Elle est passée par des familles d’accueil et a maintenant une chambre – très grande, presque un appartement – dans un foyer. Une nuit, elle est violée. Elle porte plainte. Son entourage, notamment ses « mères d’accueil » ont des doutes et en font part aux policiers qui, quant à eux, sont assez surpris par le manque de « traces » dans l’appartement. Finalement, ils la poussent à se rétracter ce qui fait qu’elle finira par être condamnée pour fausse déclaration.

Trois ans plus tard, l’inspectrice Karen Duvall enquête pour un autre viol. Papotant avec son époux, ce dernier constate des similitudes avec une autre affaire traitée par un autre poste de police où il travaille. Karen contacte donc l’inspectrice Grace Rasmunssen (l’actrice qui joue le rôle est la même que celle qui joue de « la mère » dans la précédente série dont je parle ici). Le doute n’est pas permis, le coupable des deux viols est le même.

A partir du deuxième épisode, la narration reprend en parallèle l’histoire de Marie et ses démêlés avec la justice, ses amis, les services sociaux… et l’enquête qui se passe trois ans plus tard. Ce parallélisme « temporel » est assez déroutant, d’ailleurs.

On se doute de la suite… Les enquêtrices découvrent que le coupable a commencé sa série par le viol de Karen (qui, entre temps, a été condamnée pour faux témoignage).

 


L’histoire est tout de même bien menée et mérite qu’on s’y attarde.

Mais on y retrouve une espèce de militantisme féministe. La série aurait été parfaite, par exemple, si, sur les deux enquêteurs, il y avait un homme. Côté Lauren, par exemple, on est dans une espèce de #metoo. La gonzesse violée qui finit par ne pas être crue par les autres, en particulier l’homme inspecteur de police qui finit par porter plainte pour faux témoignage… Le sujet est intéressant : la victime qui n’arrive pas à prouver qu’elle l’est ce qui lui fait subir un préjudice mais un tantinet cousu de fil blanc.

Avec les hommes en accusation alors que, en fin de compte, ce sont bien les mères « adoptives » qui ont chié dans la colle malgré tout le soutien qu’elles pensaient apporter.

Et à la fin, nous avons les enquêtrices salvatrices avec une narration qui oublie tout simplement que c’est un homme qui a permis de découvrir qu’il y avait un violeur en série et que des hommes ont pris toute leur part à l’enquête, que c’est un avocat « male » qui a permis la défense de la jeune femme dès lors où l’on a découvert que son viol était bien réel. J’en passe. Et je spoile un peu.

 

Pourquoi pas, après tout ? Mais l’histoire, si intéressante soit-elle, a se volet politique militant en toile de fond et c’est très perturbant, quand on est un homme, au moins. Parfois, je me demande si une bonne série ne mérite pas une dose de mépris.

30 mai 2023

[Série] Son vrai visage

 


Un midi, Laura, la cinquantaine, et Andy, sa fille, la trentaine, sont prises dans une fusillade, dans un restaurant. Pour sauver Andy, Laura tue le forcené. Le soir, Laura est agressée par un autre lascar, chez elle. Elle insiste alors pour qu’Andy quitte le coin et s’installe provisoirement dans un autre Etat.

Andy ne sait pas quels dangers elle doit fuir et fait des recherches, notamment à partir du moment où elle s’aperçoit qu’elle est elle-même suivie. Au fil des épisodes, on découvre avec elle qui est réellement sa mère et les actions qu’elle a menée et qui la pousse, visiblement, à se cacher depuis avant la naissance de sa fille.

Tout au long, de nombreux flashback montrent la jeunesse de Laura et on découvre assez rapidement qu’elle semble avoir participer à des actions louches avec des graines de terroristes en peau de zob.

Parallèlement à la quête de la fille, on suit Laura qui cherche à la protéger en enquêtant sur ce qui fait qu’elle est à nouveau visiblement recherchée…

Le dernier épisode nous montre le dénouement de l’affaire (vous me répondrez que c’est bien ce qu’on lui demande) : la plupart des éléments sont en place mais il faut bien « en fini » et mettre face à face les différents protagonistes.

 

Il y a quelques longueurs mais pas plus que pour la plupart des séries. Je dois quand même dire qu’il y a un troisième niveau de flashback (celui pendant la chimio de Laura) qui est un peu gonflant vu qu’il semble ne rien apporter. Les réalisateurs auraient pu nous pondre une heure de moins… Par ailleurs, je n’ai toujours pas bien compris d’où vient l’oseille (à part d’une valise dans le coffre, andouille !). J’entends par là qu’il y a une partie du fond de l’histoire qui m’a échappé un peu. Et comme cette partie a peu d’intérêt (à part la bataille autour de la valise), cela me gonfle.

J’aime bien donner des côtés négatifs dans mes « critiques ». Tout en sachant relativiser. Les deux actrices sont exaspérantes, par exemple, mais ça fait partie de leurs rôles… Un côté foldingue, différent pour les deux.

 

A part ça, l’affaire est palpitante et le suspens est parfait (non pas parce qu’on pourrait s’inquiéter de l’avenir des héros mais parce que la progression de « l’enquête de la fille » est très bien montée). Vous pouvez regarder.


29 mai 2023

[Séries] La reine Charlotte [et] Les chroniques de Bridgerton


 

J’avais été déçu par les deux dernières séries que j’ai vu par les deux dernières séries que j’ai regardées, non pas qu’elles fussent mauvaises (au contraire, j’ai même pas mal de chance depuis quelques mois) mais parce que de petits défauts m’ont irrité. Quand Netflix m’a proposé de voir « La Reine Charlotte », je me suis dit que ça ne serait pas trop mal de me laisser aller devant une ou deux fictions légères et me suis lancé.

Je n’ai pas été déçu par la légèreté de La Reine Charlotte, presque rafraichissante mais au bout de deux épisodes, on sombre dans une mièvrerie affligeante.

Et bête comme je suis, dans la foulée, j’ai commencé à me taper « les chroniques de Bridgerton », dont « LRC » est le spin off, et qui a d’autres défauts…

Ne soyons pas méchants, les deux ont suffisamment de qualité pour pouvoir être regardées et, en fin de compte, ont peut-être moins de longueurs que les séries d’espionnage que j’ai vues avant. Pour vous dire. Les acteurs et la réalisation ne sont pas mauvais. Les décors sont sympathiques. On révise une page d’histoire de nos perfides voisins…

 

La Reine Charlotte se déroule essentiellement à la fin du dix-huitième siècle à Londres. Celle qui reviendra la Reine Charlotte n’est, au début, que la sœur d’un monarque d’un petit royaume (ou duché ou un truc comme ça, de Saxe ou d’Autriche ou de toute autre patelin teuton) qui a été promise au roi d’Angleterre, Georges III dont on verra qu’il est à moitié baisé de la caisse et a de fortes crises de démence. Cette Charlotte est noire tout comme celle qui deviendra la première dame de compagnie, Lady Danbury.

D’ailleurs, tout la série montre des nobles anglais « racisés » ce qui est très drôle sauf si on pense que la société anglaise de l’époque pratiquait une parfaite intégration. Le côté woke m’amusait tellement que je me suis surpris à attendre l’arrivée d’homosexuels.

Je n’ai pas été déçu.

 

La série est pleine de « flashforward » (le contraire de flashback) montrant des épisodes se passant à l’époque de la série mère, avec Lady Danbury, la Reine Charlotte mais aussi Lady Bridgerton avec la reine qui se bat pour avoir une descendance (je crois qu’elle est la grand-mère de la Reine Victoria et une aïeule de la reine Elisabeth et du prince Philip, c’est gens-là n’ayant pas peur de la consanguinité et je ne sais pas si le fait d’avoir des ancêtres noirs y est pour quelque chose.

 


Les Chroniques de Bridgerton se déroulent une quarantaine d’années, alors que la Reine Charlotte est régente vu que le George est assez proche d’un légume. « L'histoire se concentre sur deux familles, les Bridgerton et les Featherington. La famille Bridgerton est composée de Violet, vicomtesse douairière Bridgerton, de ses quatre fils Anthony, Benedict, Colin et Gregory, et de ses quatre filles Daphné, Eloïse, Francesca et Hyacinthe. La famille Featherington est composée de Lady Portia Featherington, son mari le baron Archibald Featherington et leurs trois filles, Philippa, Prudence et Penelope, ainsi que de leur lointaine cousine Marina Thompson. »

Chaque saison se concentre un des enfants Bridgerton (Daphné, pour la première, Anthony pour la seconde) et des tentatives menées pour les marier.

Le tout se passe dans la haute société anglaise essentiellement vu sous l’aspect féminin ce qui la rend exécrable car elle réduit la femme a quelqu’un qui doit faire un beau mariage en apportant une belle dote puis éduquer les enfants, notamment les filles, jusqu’à qu’elles se marient à leur tour.

Ainsi, les femmes, en vieillissant, deviennent d’immondes manipulatrices.

 

Cela étant, il y a plein d’aventures, de rebondissement et de mièvreries, le tout avec des personnages, pour la plupart, très sympathiques et des gonzesses canons.

Si vous avez un côté fleur bleue, les longueurs ne vous gêneront pas…


J'ai lu les critiques, dans la presse (sur internet). Elles ne sont pas mauvaises. C'est louche.

26 mai 2023

[Série] El Silencio


 

Une fois n’est pas coutume, je vais commencer par parler de cette série pour dire pourquoi je ne la conseille pas alors qu’elle a beaucoup de choses d’une grande. J’espère que les responsables des séries de Netflix vont me lire… D’une part, et c’est très fréquent, il y a quelques longueurs. Surtout, il y a beaucoup de questions sans réponse. Je ne vais pas les citer maintenant, ça n’aurait pas de sens. Il y a parfois des éléments dans la série qui vous paraissent réellement intéressants et vous amènent des questions. Cela vous fait penser que c’est absolument génial d’avoir ajouté un truc à la dose de suspens. Mais, au bout du dernier épisode, vous n’avez pas la réponse ou cette dernière n’est pas satisfaisante.

C’est dommage car le scénario est vraiment original, les personnages sont très attachants et généralement bien travaillés. Ils sont même très naturels. Je vais donner un exemple un peu vachard mais les filles ne sont pas des canons alors que dans la plupart des fictions, il n’y a que des bombasses que l’on n’ose pas imaginer dans la vraie vie. Cela les rend encore plus belles, en fait.

 

Que nous dit Wikipedia ? « Sergio Ciscar est remis en liberté 6 ans après avoir assassiné ses parents, alors qu'il était encore mineur. Pendant tout ce temps, Sergio n'a pas dit un seul mot ni collaboré avec la justice. Ses motivations et les conditions dans lesquels le crime a été commis demeurent un mystère. Ana Dussuel, une jeune psychiatre, et son équipe sont chargés de déterminer son potentiel danger pour la société en le surveillant jour et nuit. »

C’est réellement palpitant. Cela semble presque banal mais des éléments viennent se poser, comme dans un gigantesque puzzle, au fil des épisodes avec des événements, parfois presque anodins, qui viennent compléter un vrai suspens au point que la série devienne assez addictive (ce qui n’est pas très grave, elle est courte) avec des histoires dans l’histoire, comme l’espèce de romance foireuse entre Sergio et une jeune femme et la vie de cette dernière qui devient, auprès du grand public, la maitresse de l’assassin. Et surtout, ce qui devient de plus en plus important : pourquoi Ana s’intéresse vraiment à Sergio et pourquoi des bâtons sont mis dans les roues de son travail ?

C’est moi qui parle des roues d’un travail ?

 

Un peu trop de glamour. De niaiseries. Et comme je l’expliquais au début d’incohérences qui se cachent.

Ne lisez pas les critiques dans Google avant d’avoir vu : les avis sont trop partagées et elles sont focalisées sur la toute fin alors qu’elle n’a aucun intérêt... et que c'est l'absence de réponse à certaines questions qui est le plus dérangeant.

25 mai 2023

[Série] The Spy


 

The Spy évoque la vie d’un espion israélien, dans les années 1960, de son recrutement à son infiltration au plus haut de niveau de l’Etat, à Damas… Voire pendant et après mais je ne vais pas spoiler. C’est basé sur un livre parlant d’une histoire vraie à un point que Wikipédia est ton ami.

Je n’avais pas fait de billet dans ce blog depuis une dizaine de jours (de repos bien mérité) et je parle à nouveau d’une série israélienne. La quatrième consécutive, je crois. Elle diffère des autres notamment parce qu’elle n’est pas contemporaine et ne contient pas vraiment de scène d’action. Il faut plus la voire comme un « documentaire » même si l’histoire est passionnante.

Si le réalisateur est israélien et qu’une partie se déroule là-bas, la série est française. Ce qui change beaucoup. De fait, elle ressemble quand même drôlement à un remake raté d’OSS 117, avec le cul et l’humour en moins. Les premiers épisodes sont donc un peu lassants. Comme elle est courte (6 parties de moins d’une heure), on reste… Et la mayonnaise prend peu à peu, sans doute au cours du troisième épisode…

 

Non seulement, on s’habitue à « cette méthode de tournage », aux costumes ringards et on s’attache à notre héros, Eli Cohen mais, en plus, on finit par se dire qu’on pourrait ne pas être très loin de la réalité. Et dès qu’il est infiltré, on entre dans l’histoire récente du Proche Orient. Et on apprend (ou on se remet en mémoire des éléments).

Et le suspens, malgré la lenteur de l’action (elle se déroule sur plusieurs années), devient important, d’autant qu’on passe en permanence de sa vie personnelle, en Israël, et surtout de la vie de sa famille, de ses collègues, vu qu’il n’y est plus, à sa mission dans un autre pays, où il va rencontrer des personnages « historiques » comme des El Hassad ou des Ben Laden (ceux de l’époque).


C'est peut-être bien la première fois que je vois une série très chiante au début mais captivante au point de la recommander à ceux qui n'ont pas que ça à faire. Au point où je me demande si je ne l'ai pas trouvée chiante, au début, parce que j'étais mal luné.

Peut-être est-ce qu'on n'est plus habitués à une fiction où l'action ne prime pas par rapport "au temps long". On devra donc se focaliser sur la formation d'un espion ou de ce qu'il fait pour s'infiltré et pas sur le folklore...

13 mai 2023

[Série] When Hero fly

 


« When Hero Fly » est la quatrième série consécutive israélienne que je regarde. Elle est admirable mais, la précédente, Fauda, était exceptionnelle… De fait, je ne sais pas trop ce que je vais pouvoir raconter à part vous conseiller de la mettre « dans votre liste ».

Yaeli, jeune israélienne, a disparu dans un accident de voiture, il y a une dizaine d’année lors de vacances en Colombie. Son corps a été rapatrié et elle a été enterrée, en présence, notamment, de son mec, Aviv, de son frère, Dubi, et d’amis à eux, Dubi et Benda. Les quatre ont été très potes (ils s’entendent beaucoup moins, maintenant), notamment lors de leur période dans l’année, terminée par une opération qui a mal tournée, avec la mort d’un cinquième lascar.

Benda est venu vivre à Bogota. Un jour, à l’occasion de je ne sais quel rassemblement populaire, il voit la photo de Yaeli, dans le journal et obtient la conviction qu’elle est vivante, notamment après avoir rencontré le photographe. Il prévient ses potes restés au pays. Ils débarquent puis mènent l’enquête pour la retrouver.

Après quelques jours d’enquête, à Bogota, qui les amènent près des milieux du trafic de drogue, ils acquièrent la conviction qu’elle vit dans une espèce de secte, au cœur de la forêt. Et les voila partis, bien armés, à effectuer leur périple…

Parallèlement, la police israélienne enquête sur des trafics et leurs pistes vont vers des employés de l’ambassade, à Bogota, justement ceux rencontrés par nos quatre héros et dont on a eu toutes les raisons de se méfier.

 


La série est très bien tournée, tournant essentiellement autour des relations entre les quatre garçons, avec de belles scènes d’actions. Elle est jonchée de très nombreux flashbacks, soit de l’époque dans l’armée, soit des quelques années « d’insouciance » jusqu’à la disparition de Yaeli, voire de périodes plus anciennes, notamment jusqu’à l’enfance d’Aviv pour comprendre ce qui le tourmente.

Au début, ces flashbacks sont insupportables, tant vous avez du mal à vous concentrer sur l’intrigue principale, la recherche de la jeune femme, mais vous vous y faites, ils deviennent indispensables pour expliquer certains éléments et vous prenez le rythme. Vous vous fondez dans la série et attendez, impatiemment, le dénouement, en vous attendant au pire, tant il devient évident qu’une bataille bien armée avec les trafiquants sera la seule fin possible.

Je ne « spoile » pas, tant tout cela devient rapidement évident, sans, pour autant, éviter un final époustouflant que vous ne pouvez pas imaginer.

 

A regarder…

12 mai 2023

[Série] Fauda [exceptionnel]

 


Je ne sais pas comment sont faits les algorithmes de Netflix mais la machine m’a proposé trois séries israéliennes consécutives (quatre en fait, mais je viens seulement de commencer la dernière), toutes très bonnes, comme Blackspace et The Girl form Oslo, la dernière, Fauda est même excellente. « La série tourne autour de l'unité de forces spéciales de l'armée de défense d'Israël Mista'arvim dont les membres sont spécifiquement formés à se fondre dans la population arabe » ce qui est d’ailleurs interdit « au regard du droit international ». Pour la première saison, par exemple, l'unité de Mista'arvim « apprend qu'un combattant du Hamas, responsable de plusieurs attentats, du nom de Taufiq Khammed, également connu comme Abu Ahmed ou « La Panthère » qu'elle pensait avoir éliminé deux ans plus tôt est toujours en vie. La série raconte la traque en Cisjordanie » par cette unité, avec une seule consigne : le mettre hors d’état de nuire.

Les autres saisons, toutes autant originales, sont basées sur les actions de cette équipe, spécialement formée, pour la langue, les coutumes et même la religion, pour « infiltrer » les populations palestiniennes. Ils sont également des combattants hors pair tels que seules quelques pays occidentaux peuvent mettre en place et qui feraient bonne figure dans des romans de Tom Clancy ou de Robert Ludnum (uniquement dans le sens où ils sont bien plus forts que les autres, ont un très bel équipement, notamment au niveau électronique, cela n’a rien à voir, sinon).

Toute la série est haletante, les scènes d’action – de guerre – sont captivantes.

Nos héros, le principal, Doron, tout comme l’équipe, Nurit, Steve, Sagi, Avihaï, Boaz… sont aussi une bande de potes, très proches les uns des autres et tous dévoués à la cause, notamment au capitaine Ayoub.

Elle montre aussi les relations entre les différents services israëliens mais aussi les unités officielles de Palestine et les différentes factions « musulmanes » (et même étrangères, comme dans la quatrième saison où apparait Laura Smet comme une policière Belge).

 


Fauda a fait l’objet de différentes controverses tant elle apparait comme étant une série politique, visant à faire de la propagande pro-israëlienne. Google vous en dira plus (de même que l’article que j’ai mis en lien sous « interdit », dans le premier paragraphe, mais qui est un « article sponsorisé » présenté par Google, ce qui relativise quand même). Je ne vais pas entrer dans la polémique, je vais simplement décrire ce que j’ai vu mais que je sais relativiser par le simple fait que les réalisateurs et producteurs sont israéliens. Pour le reste, je m’en fous. Le conflit israélo-palestinien génère plein d’engueulades, notamment au sein de la gauche française qui a elle-même une certaine dose d’antisémitisme voire de clientélisme lui faisant défendre les opprimés français, histoire de récolter des électeurs. De bonne foi ou non.  Je m’en fous, disais-je ? Façon de parler. Je n’aime pas voir les braves gens se foutre sur la gueule notamment pour des machins en rapport avec la religion, le droit d’occuper des territoires et tout ça. Je m’en fous parce que je n’ai pas vraiment les compétences pour avoir un avis et me lasse assez des propos de comptoir « les pauvres juifs en ont pris tellement dans la gueule qu’ils ont bien le droit d’avoir un territoire à eux et de se développer dans la joie et la bonne humeur mais les arabes, dans l’histoire récente, étaient là avant eux et ils n’ont pas à être colonisés. Du coup, ils se défendent à coup de misérables attentats mais les juifs se vengent à coup de missiles et de massacre d’innocents, patrons, tu nous remettras une tournée, s’il te plait ? ».

J’ose espérer que tous ces peuples veulent la paix mais ils subissent des dirigeants politiques cons comme des bites et des terroristes cinglés agissant, soi-disant, au nom d’un dieu que l’on pourrait qualifier de rétrograde si ce n’était pas une espèce d’euphémisme.

Et ceci n’est pas mon blog politique où, je crois bien, je n’ai jamais abordé le sujet autrement que par des appels neuneus à la paix…

 


Décrire ce que j’ai vu, disais-je ? Tout d’abord un peuple palestinien opprimé, non pas par des méchants juifs mais surtout par une religion omniprésente, à un point presque insupportable. Dieu est cité à chaque phrase et toutes les actions sont faites pour lui… Opprimé aussi par des factions religieuses et terroristes. Opprimé aussi par des Israéliens qui se battent pour assurer la paix chez eux.

Ca ressemble bien à de la propagande, disais-je. Les arabes – musulmans palestiniens – sont des gentils mais les Israéliens aussi car ils ne font que se défendre. Les salopards sont désignés. Ils manipulent le peuple. Et hop et Inch Allah.

Le spectateur pourra ne pas oublier tout cela mais il pourra se mettre au-dessus pour visionner cette passionnante saga guerrière, pleine de suspens et d’action.

 


Doron est à la fois un anti-héros et un héros. C’est un petit gros chauve mais tombeur de gonzesses (j’abuse, ce n’est pas le thème de la série) mais aussi un des meilleurs soldats jamais vus, même que Rambo en verdit de jalousie. Et en plus, son révolver n’est jamais déchargé au cours des combats, tel un valeureux Lucky Luke passant au travers des balles. Doron aussi un personnage sympathique, fils, père de famille, renfrogné, semblant en proie à je ne sais quels conflits intérieurs. Ses amis ont tous des particularités de même type ou en relation avec leurs vies privées.

Ses collègues sont pas mal non plus. Les terroristes, par contre, sont des traitres et ne survivent qu’en sacrifiant certains d’entre eux. C’est mal.

Ca défouraille dans tous les sens, c’est bien rigolo. Même que les gentils tuent les méchants à cent mètres d’un coup de pistolet.

Je rigole parce qu’il a fallu prendre du recul pour les aspects politiques mais la série est réellement excellente.

 


Néanmoins, à force de faire des billets de blog où, généralement je ne dis que du bien des séries, décrivant des personnages attachants, une bonne mise en scène, des bons acteurs, des décors somptueux, des gros nichons… J’ai décidé de dire aussi un peu de mal.

Tout d’abord, Fauda est tellement bien qu’à chaque relâchement de l’action, on craint le sérieux coup de mou. Il y a un moment, au bout de quelques épisodes de la quatrième saison, mais c’est pareil, au numéro de saison près, on a d’ailleurs l’impression qu’on va s’emmerder jusqu’au bout. Il faut résister. Le feu d’artifice va reprendre et la fin est époustouflante.

Ensuite, et j’en parlais déjà à l’occasion de la dernière série que j’ai évoquée ici, les réalisateurs sont Israéliens, les dialogues sont donc souvent dans la langue du coin. Si, comme moi, pour vous, c’est de l’hébreu, vous finissez par activer la VF… Mais en fait, la plupart des conversations sont entre les arabes ou entre les arabes et nos infiltrés et sont donc… en Arabe ! La plupart des conversations sont donc sous-titrées et, souvent, les sous-titres sont furtifs. Il faut donc une très bonne concentration pour suivre les actions.

Enfin, et je l’ai déjà évoqué pour les scènes de combat, certaines parties sont loin d’être réalistes, par exemple l’omniprésence de drones (y compris lors de certains flash-backs) qui permettent de suivre la trace jusque dans les urinoirs quand les systèmes de localisation des téléphones ne le permettent pas.

 


Ce n’est pas une raison pour ne pas suivre. Vous vous consolerez avec la justesse du jeu de certains acteurs, une réalisation impeccable et des décors naturels qui, à eux seuls, forment un très bon documentaire sur la Palestine, les territoires occupés, le cadre de vie "du peuple" et "des nantis"... Et s’il y a un fond de propagande que j’ai peut-être trop mis en avant pour m’acheter une neutralité à toute épreuve et ne pas être grillé parmi les gauchistes qui se croient antisionistes alors qu’ils ne sont qu’antisémites, il y a aussi un fond de vérité qu’il n’est pas inutile de rappeler, comme les interactions entre les groupes islamistes, les pays arabes… Tout comme le fait que, au fond, il faut bien que les juifs se défendent.

A vos écrans ! A la grâce de Dieu…

09 mai 2023

[Cuisine] Andouillettes à la moutarde façon Jégoun

Ingrédient relativement important, somme toute.

 

Il est assez rare que je foute des recettes de cuisine ici. Je ne le fais que quand je réussi un truc et que je suis content de mon improvisation. Cette fois, c’était très bon et il s’agissait d’andouillettes à la moutarde.

Mais j’avais oublié le vin blanc et les échalotes. C’est con.

Pour deux personnes, il faut deux andouillettes. Pour le reste, on fait comme on le sent. Si on en met plus, les invités risques de vomir ce qui n’aurait aucune espèce d’importance mais on n’est pas sûr qu’ils auraient le temps de sortir de chez vous.

Notez que je rédige cette recette maintenant pour faire croire à la femme de ménage que je travaille alors que je suis en vacances. Sinon, je serais plus ou moins obligé de discuter avec elle. Traditions obligent.

 

La qualité des andouillettes importe peu. Je veux dire par là que vous n’auriez pas intérêt à prendre un produit de qualité et à en gâcher le goût avec une sauce à la moutarde. Une AAAAA, vous les faites griller et puis c’est tout. Il parait que c’est encore meilleur quand on les fait griller après les avoir couper en tranche. A une époque, un copain, probablement mort de l’explosion des boyaux depuis, nous ramenait, au bistro, des andouillettes qu’il récupérait chez un petit artisan andouillophile. On les mangeait crues. C’était délicieux. Mais la question ne se pose pas.

Quelles soient de Troyes, les andouillettes, importe peu. Elles pourraient être de Sètes. Vous avez qu'à dire qu'elles viennent de Rethel ou je ne sais plus quel patelin, ça fera plaisir à Catherine. Mais on s'en fout. Pas de faire plaisir à Catherine mais de la provenance des andouillettes.

Vous prenez une vieille poêle qui attache un peu. Pas trop, il faudra faire la vaisselle. Vous y faites fondre une noix de beurre. Vous y faites colorer les andouillettes. Une ou deux minutes sur chaque face. Vous les sortez et vous les foutez dans un plat qui ira au four.

Pendant que vous y êtes, faites chauffer votre four à 180.

 

Ingrédient essentiel

Vous laissez la poêle sur le feu et vous déglacez avec une bonne rasade de vinaigre balsamique. Non seulement je n’avais pas de vin blanc mais, en plus, je n’avais que du vinaigre de cidre et du balsamique. J’ai tiré au sort. Une bonne rasade, genre 50 cl.

Pendant ces temps de préparation, vous aurez pris soin d’éplucher un gros oignon et de le ciseler. Ciseler un oignon, ça veut dire, selon la maison Google, hautement spécialisée dans la cuisine : « Couper très finement en petits cubes ou hacher finement au couteau ». Soyez rassuré ! Personne n’ira vérifier que vos morceaux d’oignons seront parfaitement cubiques et si les plus gros morceaux dépassent les 8 ou 10 mm, ce n’est pas très grave.

Quand le vinaigre aura un peu réduit, vous y foutez ce gros zonion. Vous ajoutez du beurre. Tant qu’à faire, vous y coller aussi du poivre et du sel.

Vous laissez ça quelques minutes en remuant. Disons une dizaine.

Pendant ce temps, vous mélangez une grosse cuillère de moutarde à une douzaine de centilitres de crème fraiche liquide jusqu’à ce que vous en ayez marre de touiller. Vous balancer ça sur l’oignon balsavinaigré et vous attendez que ça durcisse un peu.

Ensuite, vous jetez la mixture sur les andouillettes rangées dans un plat allant au four. Vous ajoutez des petits morceaux de beure sur les andouillettes, notamment s'il y a des trous dans la sauce. Il ne faut jamais négliger la quantité de beurre quand vous faites la cuisine. Quand un docteur vous dit de ne pas manger trop gras, cela veut dire qu'il ne faut pas trop de gras différents. Par exemple, dans cette recette, ce n'est pas utile d'ajouter de l'huile. Le gras, c'est la vie. Et si ça faisait grossir, je le saurais.

Vous rangez ce plat dans le four sans ailler. Vous attendez entre dix et vingt minutes, le temps de boire un Ricard, et hop !

Vous passez à table. Ou vous le donnez à manger au chien si vous avez loupé et que ça vous donne envie de vomir. Il y a peu de risque et ça serait con de gaspiller tant de bon beurre. 

07 mai 2023

[Série] The girl form Oslo

 

 

Une jeune norvégienne, Pia, en vacances en Israël, se rend dans le désert du Sinaï avec deux amis, Nadav et Noa, un frère et une sœur. Là-bas, un groupe de soldats de Daech les enlèvent. Leurs revendications sont simples : libérer 12 otages retenus par Israël, condamné pour appartenance et un de leurs chefs, détenu en Norvège. 

La mère, Alex Bakke, mère de Pia, avait participé, en 1993, aux négociations des accords d’Oslo, qui furent un échec assez peu tenté. A cette occasion, elle avait eu pour amant Arik, maintenant ministre en Israël. On apprend par la suite qu’Arik est le « père biologique » (dorénavant, il y a trois catégories de père : le biologique, le parent A – ou B – et le cocu) de Pia, ce que venait de découvrir cette dernière et qui explique pourquoi elle était un peu fâchée avec sa mère et pourquoi elle était partie en Israël. Alex se rend en Norvège et contacte Arik, de même que Layla, également ancienne négociatrice des accords en question, pour le compte de la Palestine.

Son mari, le cocu parent B – ou A, Karl, est avocat et est resté en Norvège, il s’arrange pour devenir l’avocat d’Abu Salim, le terroriste détenu là-bas.

 


La série est captivante, rythmée et palpitante. Elle n’est pas addictive – bordel, trouvez-moi un synonyme – dans le sens où, même si elle est pleine de suspens et de rebondissements, on se doute bien qu’il y aura une « fin heureuse » (pas tant que ça, en fait, mais on ne le sait pas…). Vous le découvrirez : les jeunes parviennent à s’enfuir. Le suivi de leur périple, commençant bien sûr dans le Sinaï est passionnant, bien tourné, haletant… Sans compter la compréhension d’une question qui taraude le spectateur benoît : comment Daesh a-t-il pu tomber sur des jeunes Israéliens et une jeune Norvégienne pour les enlever pour revendiquer la libération de détenus dans leurs pays réciproques ?

Je ne vais pas vous le révéler mais, au fond, c’est un peu le cœur de l’histoire. Il y a aussi un élément qui titille : pourquoi Daesh voudrait-il récupérer les lascars détenus par Israël et donc, a priori, plus proches du Hamas. Les relations entre les deux organisations terroristes sont aussi au cœur de notre fiction.

 


Toutefois, j’ai décidé de devenir moins neuneu à l’occasion de mes récits des séries. Alex, la mère, est une piètre comédienne et nous est assez insupportable d’autant qu’elle ne lance des interventions néfastes pour les enfants (mais pas pour la série, vu que cela crée les rebondissements en question). Karl est un peu au-dessus mais ne fait que surnager. Le jeu des occidentaux, en général (à part les trois jeunes), parmi lesquels je compte les Israéliens, manque souvent de naturel.

Tant pis. A regarder tout de même.

 


Si j’étais dans mon blog politique, j’ajouterai qu’un gugusse comme moi apprend beaucoup en regardant cette série et les neuneus de gauche qui défendent la Palestine dans les conflits locaux (alors que je me suis toujours efforcer de conserver un certain recul, n’étant pas du tout spécialiste) ferait mieux de faire pareil.

Même si ce conflit est un peu David contre Ben Goliath (David dans le rôle du peuple Palestinien ce qui est con), il faut bien reconnaître que les terroristes viennent de la Palestine. La série montre bien que ce peuple est réellement l’opprimé mais est surtout victime de terroristes musulmanes. On l’oublie trop tant l’antisémitisme et son bras désarmé mais équivalent, l’antisionisme est présent à gauche.

L’autre « apprentissage » est que les groupuscules terroristes sont essentiellement composés d’imbéciles finis à l’urine (j’espère qu’ils ne lisent pas mon bloc et qu’il n’y a pas de cellule du Hamas en Centre-Bretagne).

Enfin, montrer les rapports – ou l’absence de rapports – entre Daesh et le Hamas n’est pas inintéressant et, au fond, ce ne sont pas nécessairement ce que l’on croit qui sont les pires salopards.

J’avais dit que deviendrai moins neuneu. Je sais que les producteurs et réalisateurs de la série qui ne sont pas norvégiens sont israéliens et je ne garantis évidemment pas la neutralité de la série voire font un peu de propagande. Il n’empêche que simplifier ces histoires de terroristes en affirmant que les terroristes sont des cons n’est pas idiot.

 


Dans les défauts de la série, il y en a un amusant… Les producteurs de la série ont deux origines, la Norvège et Israël. Le norvégien (ou du moins le bokmal et le nynorsk, Google étant mon ami) et l’hébreu sont les langues principales et donc celles qui sont doublées en français si on a choisi cette option (d’un autre côté, supporter des séries en anglais, on peut, mais dans dialectes louches par contre, c’est délicat, il faudrait avoir les yeux rivés sur les sous-titres).

De fait, les parties en anglais ou en arabe restent dans ces langues et sont sous-titrées. Figurez-vous qu’entendre des Arabes voire des Israéliens parler anglais est insupportable (même si ça nous rappelle Arafat dans les Guignols).

Les incessants changements de langue entre ces quatre, bien qu’indispensable à la cohésion de la série, est fatigant et nécessite, en plus, une bonne concentration pour ne pas louper les sous-titres.

On est peu de chose.

05 mai 2023

[Série] Blackspace

 


La série « Blackspace » n’est pas désagréable mais est bien loin d’égaler « Capitani » dont au sujet duquel je viens de faire un billet. Ne le loupez pas. Toutes mes excuses pour la ponte de deux billets « séries » à la suite mais il faut que j’écluse mon retard et les derniers que j’ai fait portent sur des séries courtes (j’ai donc vu six séries en dix jours…). Si Blackspace n’est pas désagréable, vous noterez que rien que le fait que je l’exprime ne vous donne pas envie de la voir.

Vous avez peut-être tort. Les guillemets que je mets virtuellement (où ?) sont peut-être personnelles. Il y a quelques longueurs (comme dans beaucoup de série) et, surtout, avec tous les mômes, il y a beaucoup de personnage et, comme je ne suis pas physionomiste, je me suis mélangé les pinceaux jusqu’au bout. Je ne me félicite pas. En outre, le personnage principal n’est pas beau ce qui est le cas de beaucoup de monde, dont sa cheffesse. Il est borgne, comme d'anciens mochés figures locales. Sa grosse est en cloque. Cela joute des lourdeurs. Imaginez donc, un type parmi les meilleurs enquêteurs de son patelin doit rester zen avec sa grosse alors qu’il est doit gérer un attentat dans un lycée. Il faudrait que les bonnes femmes lâchent la grappe des mecs dans ces séries. Ou alors rester comme Mme Columbo. Omniprésente mais discrète. Là, mémère, elle part revivre chez sa mère. Qu’elle y reste, bordel !

 


Pourtant l’histoire est bien plaisante, l’enquête est palpitante, tortueuse et tout ça et il ne faudrait pas que mes états d’âme vous découragent (si je regarde beaucoup de séries, c’est surtout à cause de nuits blanches à répétition… d’où l’état d’âme en question). Je reprends.

Blackspace se passe dans une ville d’Israël. Ce n’est pas si fréquent, des séries israéliennes (non pas parce qu’elles aient été coupées au montage), au fond ! Et, à part quels films d’espionnage, Israël est bien loin de nos policiers et thrillers habituels. En fait, on ne connaît pas vraiment ce coin. On sait que le pays est très moderne mais quand essaie de se le représenter, on imagine plutôt une étable avec un âne et des rois mages. Allez savoir pourquoi !

Là, notre histoire se déroule autour d’un lycée fréquenté par des jeunes rupins. Original.

Au début, il y a une espèce de cérémonie avec un concert dans une salle avec uniquement les élèves de terminale. Trois ou quatre méchants avec un masque de licorne et des pistolets. Ils tuent quelques mômes, c’est la panique. Tout le monde court dans tous les sens pour échapper au massacre. Les policiers arrivent rapidement et notre héros, Rami Davidi, est chargé de coordonner leurs actions puis aura à mener l’enquête.

Cela ressemble à un attentat terroriste, évidemment, ou à tuerie de masse que l’on pourrait voir dans un lycée américain mais les spectateurs (moi, andouille !) se rendent assez rapidement compte qu’il y a peu de morts. Le début de l’enquête montre par ailleurs qu’aucun terroriste ou fou furieux n’a pu venir de l’extérieur. La conclusion de Davidi est formelle : les tueurs ne peuvent qu’être des lycéens. Mais, rien qu’en terminal, ils sont plusieurs centaines. La recherche ne sera pas facile.

Alors, ne respectant pas les consignes de ses supérieurs qui voudraient éviter la panique, Davidi fait part de ses premières déductions à la presse.

 


Le début de l’enquête est fastidieux. Il faut que chaque élève ait un alibi et le meilleur possible est qu’il ait été vu à la cérémonie. Des groupes de copains se forment, garantissant une solidarité de groupe, mais poussant à la suspicion entre les groupes.

Et la question est là. Pourquoi trois ou quatre lycéens sont-ils venus en tuer quatre autres en masquant leurs agissements derrière une éventuelle tuerie de masse ? Comment sont-ils arrivés à communiqué à travers un ancien réseau social très sécurisé, Blackface, découvert par hasard par les flics ?

 

L’enquête est palpitante, le héros est un bon, avec de l’instinct et la série est bien réalisée, pour faire en sorte que l’auditeur partage les pulsions de l’enquêteur principal.

Je vous recommande cette série. De plus en plus... addictive au fur et à mesure que le dénouement approche. Même si cette phrase n'est pas vraiment en français.

Mais…

[Série] Capitani

 


Capitani est vraiment une très bonne série, avec du suspens, des rebondissements, des intrigues tordues… mais claires. Du trafic de drogue, des putes, des viols, de l’échangisme, des pédophiles, des élus pourris, des fonctionnaires ou militaires qui ne valent pas mieux, des personnages principaux avec des problèmes personnels sans vraiment de rapport avec les enquêtes en cours. Des histoires au-dessus de l’histoire, quoi ! Sans compter des épisodes courts (30 minutes, j’adore ce format) et une réelle addictivité. Le bonheur !

Je vais vous les décrire mais deux points en préambule.

Le premier est hors sujet mais mon ordinateur me dit que « addictivité » n’est pas français ce qui me laisse perplexe.

Le deuxième est que c’est une série luxembourgeoise… On se demande bien comment le Luxembourg aurait les moyens de financer une série à l’échelle de leur pays. Par ailleurs, c’est un pays que je ne connais pas du tout. On le voit peut-être comme une espèce de petite Allemagne, peuplé de milliardaires et de ploucs comme toi et moi…

 

Commençons par les personnages principaux. Il y a Luc Capitani, flic expérimenté. Il y a Elsa Ley, jeune fliquette (par ailleurs charmante même si un peu maigre). Ils se rencontrent au début de la première saison. Dans les deux saisons, les deux enquêtes, donc, ils ne jouent pas les mêmes personnages mais ils n’occupent pas les mêmes fonctions. Cela rend un peu difficile la description de la série (du moins de la deuxième saison).



La première se déroule à la campagne. Au début, on a une sensation un peu particulière, comme si on était au cours d’une fiction française des années 70 ou 80 avec un policier à la Maigret ou Lavardin, tout droit issu de la grande ville, qui se retrouve à enquêter à la campagne, dans un monde de ploucs, pensant plus à se protéger – et à faire courir des rumeurs pour montrer aux autres qu’ils sont mieux informer – qu’à aider la police, assisté par des gendarmes qui ne sont jamais sorti de leur bled depuis la sortie de l’école. Alors notre enquêteur se déplace, interroge…

C’est pendant ses vacances que Capitani est appelé car la police est en sous-effectifs et le cadavre d’une jeune fille est découvert, dans la forêt, près de ce qui aurait dû être son lieu de villégiature. Il arrive sur la scène du crime où il voit des flics maladroits, incapables de gérer en attendant « la scientifique »… C’est parmi eux qu’il rencontre Ley. La jeune fille, Jenny, a une sœur jumelle qui a disparu.

Une course contre la montre – au rythme du coin – s’engage donc pour la retrouver et découvrir qui est coupable, si coupable il y a (au fond, la mort pourrait être accidentelle ou le résultat d’un suicide). La mère des jumelles habite avec un type, prof au lycée qu’elle fréquente. Le père vit seul (ce qui ne l’empêche pas de baiser, on le verra) dans la même commune. C’est le chef d’une grosse entreprise, par ailleurs membre du conseil municipal, bien troublé vu qu’un nouveau maire doit être élu suite à la fusion de trois communes.

Ley, quant à elle, semble fiancée avec un des sous-officiers d’un petit camp militaire, dans la même foret où l’on découvrir par ailleurs en espèce de chalet abandonné… qui ne l’est pas du tout et est utilisé pour des activités réprouvées par la morale.

Au cours de l’enquête, on découvrira plein de personnages, comme le maire « d’avant la fusion » qui va jusqu’à imaginer une mise en scène pour désigner un coupable, afin que l’enquête s’accélère pour ne pas compromettre son annoncée réélection. Comme le curé de campagne, aussi, qui héberge, au presbytère, l’idiot du village incapable de s’exprimer mais dont on devine qu’il en sait beaucoup sur le crime. Comme le boulanger et sa fille, qui conduit le camion de son père pour les livraisons et les ventes dans les villages voisins.

Comme la patronne de l’hôtel, seul personnage à part Capitani et Ley que l’on verra dans la seconde saison.

 


Cette dernière, avec nos deux héros dans d’autres rôles (mais bien dans la suite de la première), n’est pas dans même ambiance vu qu’elle se place à « la capitale », dans les quartiers chauds, au cœur d’une querelle entre deux personnages tenant chacun « un bar à champagne » où fleurissent les putes de luxe et des bandes de trafiquants de drogue, soit proches d’eux, soit d’espèces de mafias nigériennes. Chacun cherche à piquer le commerce d’un autre. Ca défouraille à tout va !

Il y a le gentil Lucky qui fait malgré lui la jonction. Nigérien, il est envoyé par sa famille pour chercher sa sœur, pute de luxe dans un de nos deux barres, échappée de peu d’une tentative de meurtre car elle a été le témoin d’un autre. Lucky manque de bol et se retrouve impliquée dans une bande. Il finira par rencontre Capitani un peu par hasard quand il a besoin de soins médicaux.

Capitani semble chercher à s’infiltrer auprès d’un des deux patrons de bar. Il retrouve Ley alors qu’elle a été mutée de sa campagne à la « brigade des stups » où, avec un nouveau collègue à moitié con, elle passe l’essentiel de son temps à faire des planques pour surveiller les différents trafics.

Le tout évolue vite. Les deux patrons de bar, dont un a été le mentor de l’autre, se rendent compte qu’ils auraient intérêt à se rapprocher pour éliminer les trafiquants africains mais continuent à former leurs fils respectifs afin qu’ils soient prêts à reprendre les rênes de la nuit mais qui restent en conflit pour cela.

Capitani est rattrapé par son passé, en les personnes de la patronne de l’hôtel de la première saison, ses « responsables » proches du procureur de la république (ou du duché, ce qui est préférable au Luxembourg mais je ne connais pas trop leur organisation).

 

Deux saisons palpitantes. La seconde à la ville, ville qui semble moche un peu comme les nôtres, reconstruite après la guerre... La première à la campagne, dans des paysages magnifiques.

04 mai 2023

[Série] Seven Second



« Seven Second » : je crois bien qu’il n’y a que lors du dernier épisode que j’ai compris d’où vient le titre de cette série mais il n’a aucune espèce d’importance. L’histoire commence presque simplement. Un jeune noir, Peter Brenton, d’une quinzaine d’année, circule à vélo dans un parc aux abords de Jersey City, le « Liberty State Park », si j’ai bien compris. Comme ta culture est immense, tu sais que cela se trouve en face de Manhattan, après l’Hudson, et près de la Statue of Liberty, qui n’est autre que la statue de la Liberté.

Peter Jablonsky est un jeune flic, fraichement débarqué au sein de la brigade des stups de ce patelin de ploucs (c’est à côté de New York, mais ce n’est pas New York, faut pas déconner), traverse également le parc au sein de son pic up bleu à chier. Il est au téléphone avec je ne sais pas qui car sa grosse vient d’arriver à la maternité pour vêler.

Il conduit. Il roule vite. Il est au téléphone. Paf : il ne voit pas le jeune black à vélo et boum.

Il sort de sa voiture, voit bien le vélo sous la voiture. Il panique et préfère appeler ses collègues expérimentés qui l’ont accueilli à la brigade des stups. Ceux-ci se pointe et leur chef, comme il n’y a pas de témoins, préfère ignorer la chose. Il dit à Jablonsky se casser.

Il monte sur un talus et, derrière, il voit le cadavre du môme, gisant dans une mare de sang…

 


Comme je vous raconte tout ça d’emblée, c’est bien qu’on sait tout cela dès le départ ! On apprendra assez rapidement que le jeune n’était pas mort… Alors vous aurez compris la suite. D’autant que c’est une série Netflix : la personne qui enquête pour la substitute du procureur est une jeune black. Alcoolique, en plus, ce qui nous la rend évidemment sympathique.

Il s’agit maintenant pour la famille de la victime, surtout la mère, et la représentante du ministère de la justice de trouver le coupable puis au groupe de flics de faire en sorte de dissimuler les indices, décrédibiliser les témoins indirects.

Les flics blancs sont-ils coupables d’avoir laisser crever le jeune renoi ? La procureure du même métal arrivera-t-elle à le prouver ? Les jurés condamneront-ils ces salopards ?

Les bandes de trafiquant de drogue interviennent dans notre aventure tout comme des volets politiques, avec le procureur qui cherche à assurer sa réélection auprès d’une population un tantinet raciste, la presse qui raconte n’importe quoi… Et la famille de Trenton. J’ai parlé de la mère, il y a également le père, le frère de ce dernier, les trafiquants de drogue, les conjointes des flics et surtout le sympathique flic qui assiste la substitute. Et je ne vais pas vous faire découvrir maintenant les témoins…

 


Si, lors des tous premiers épisodes, on a l’impression d’avoir à faire à des équipes de ploucs et d’alcooliques, comme si la série était tournée en Centre Bretagne, elle devient, ensuite, captivante et donc addictive. Je la recommande donc chaleureusement.

 

Depuis, un mois ou deux, d’ailleurs, je recommande toutes les séries que je vois chez Netflix, soit parce qu’on me les a conseillées, soit parce que je suis tombé dessus par hasard, soit parce que j’ai vu un bon article dans Google News ou les réseaux sociaux. C’est un coup de bol, d’autant que je ne suis pas toujours un public facile (j’ai bien dit « pas toujours » : une sitcom à chier peu me plaire…).

Mais toutes les séries ont des défauts, comme certaines lenteurs. Ici, par exemple, on a une mère qui aime son fils et qui pleure sa mort. On sait qu’une mère pleure quand son fils passe l’arme à gauche et qu’elle est anéantie. Continuons les exemples. On sait qu’un père a du mal à dire à son fils qu’il l’aime. Ce n’est pas utile d’en faire une tartine. A un moment, on a un des personnages principaux, venant d’une famille très catholique (ben oui, des noirs aux portes de New York sont assez rarement bouddhistes) qui tombe sur une de ces connaissances qui fait des prières musulmanes, à heures fixes, et le cul en l’air, tourné vers la Mecque. Pas le cul, le mec. Tourné vers la Mecque. A ce moment, le téléspectateur benoît se demande ce qu’il va se passer, si on n’est pas à un tournant de la série qui virerait vers l’extrémisme islamiste ou un truc comme ça. Mais non. Alors pourquoi nous avoir fait perdre du temps avec une scène.

Je me répète, toutes les séries ont ce genre de défaut comme des scènes « sentimentales sans cul » dans des films d’action mais je n’en parle jamais. Il faudrait que les producteurs progressent sur le sujet.

A contrario, souvent, je ponds des banalités. La plus fréquente est sans doute « les personnages sont attachants ». C’est pourtant aussi une évidence : un producteur ne va pas faire une série avec un héros repoussant et pénible… Ici, je viens de dire que la série est addictive. Un créateur ne va pas faire une série sans mettre un « effet de bas de page » (comme on dit pour les bandes dessinées) qui va pousser l’andouille à regarder la suite.

 


Ce qui me fait rigoler est que je vois d’autres scribouillards du net qui rédigent des conneries pires que les miennes. La prochaine série dont je parlerai ici est sans doute « Capitani ». Je suis en train d’en regarder une autre (j’en parlerai après) et j’ai lu les critiques. Il y a un imbécile qui a dit, en gros, « c’est nul, j’ai très rapidement compris qui était le coupable ». Le gars se croit visiblement plus intelligent que les autres.

Je l’invite à regarder une des plus emblématiques séries policières : Columbo. Le principe est que le spectateur connaît le coupable avant l’intervention d’un des plus célèbres lieutenants du LAPD.

 

Un défaut de Seven Seconds, tiens ! Pour vous montrer mon objectivité. Les personnages (enfin les acteurs "maquillés") se ressemblent. Parmi les dix principaux, on a deux femmes noires avec les cheveux longs et "raides" et trois hommes de même corpulence avec une "petite barbe autour de la bouche". On a du mal à les identifier, parfois.


Cela ne m'empêche pas de vous le recommander de le visualiser... Même si depuis quelques temps, les séries wokes et moralisatrices (putain de flics blancs qui tuent des hommes noirs, tous défendues par des femmes bien dans leur rôle). Mais vous pourrez au moins découvrir qui joue le rôle des homosexuels dans l'histoire...


Vous pouvez regarder Seven Second d'une part parce que c'est bien d'autre part parce qu'il faut arriver au dernier épisode pour comprendre le titre.