26 février 2015

La Fourchette

Ceci n'est pas un billet bistro mais un billet "bistro" mais un billet "transport". Je viens de réserver un billet pour mon week-end en Bretagne et pour la première fois depuis 27 ans que je vais ce trajet régulièrement, le site web de la SNCF me propose deux arrêts pour Loudéac : Loudéac et La Fourchette.

Je vous rappelle que La Fourchette, qui n'est plus une fourchette depuis la construction d'un rond point dispose d'une air de covoiturage où s'arrête le car.

Ceci un billet qui intéressera exclusivement mes lecteurs loudéaciens. Toutes mes excuses aux autres.

24 février 2015

Bon anniversaire @detoutderien


Je ne savais pas que les écureuils étaient  capables de se déguiser en flamands roses pour s'acheter une innocence. 

Les fourbes. 

Réparation automobile


(Pas taper : c'est Tonnégrande qui me l'envoie)

23 février 2015

Découvrons des métiers

Il y a un type qui vient à la Comète depuis quelques mois. Nous n'avons jamais discuté ou presque. Il me lançait un appel du pied quand il n'arrivait pas à finir les mots croisés du Parisien parce qu'un des serveurs lui a dit que j'étais le seul type à avoir une chance de pouvoir l'aider. Il m'intriguait un peu car c'est le seul client régulier du soir qui ne soit pas un pochetron. Jamais je ne l'ai vu boire plus de deux ou trois verres d'alcool, et encore...  

Ce soir, on a discuté. Le hasard. 

Il est réparateur d'ascenseurs pour une société... d'ascenseur et doit intervenir au plus vite s'il est appelé. Ils sont deux pour l’Île de France. Il bosse de 19 heures à 5 heures du matin et son métier est d'attendre. C'est ainsi qu'il passe ses nuits au bistro sans picoler - respect - en attendant qu'il se passe quelque chose.

18 février 2015

Amusante soirée à la Comète

Il n'y a quasiment aucun client (le hasard et les vacances) et les deux serveurs sont relativement nouveaux (aussi le hasard et les vacances, de leurs collègues). Un est là depuis un mois, l'autre depuis 15 jours. Autant dire que je fais réellement office de vieux croûton, moi qui fréquente le bistro depuis plus de 18 ans. 

Alors j'observe. Rien à dire sur le service. Ils se débrouillent. 

Mais ils sont amusants. Les deux ont en gros 30 ou 35 ans. Le plus "anciens" profitait de ma présence tardive pour décrire les autres clients habitués du soir, comme le vieux Joël (à l'hôpital) et Tonnégrande (en congés, il n'a aucun prétexte pour venir au bistro le soir). Il a dit : "lui c'est Nico". Ça m'a fait rire d'autant que l'autre me connaît. 

Je crois que c'est la première fois que Cavier fait la fermeture en tant que plus ancien. Un mois.  Les derniers clients sont partis quand je commençais à rédiger ce billet. 

Il reste moi. Encore cinq ans et je répondrai aux loufiats : t'étais pas né que j'étais déjà client. 

15 février 2015

Digital ou numérique ?


Vous voulez un doigt pour innover ? 

Bistro for ever

Je bois un Ricard à la Comète. Le gros Yvon arrive. Il commande une 1664. Je dis à Roger : c'est pour moi, ça fait longtemps que je ne t'ai pas vu Yvon. 

Yvon n'avait rien à dire. Moi non plus. C'est ce que j'aime chez lui. Je replonge dans mon iPhone. 

Je décide de manger au comptoir et au bout de quelques minutes, je commande : un verre de rouge du mois et un "mixed grill avec des pommes de terre gratinées et de la sauce barbecue", le plat du jour. Et de la veille. 

Yvon demande combien il doit. Roger dit : rien, Nicolas a payé ton verre. Yvon commence à transpirer et me demande : tu rebois un verre ? Moi : bah non mon verre de rouge est plein, t'as qu'à le payer. 

Mon plat du jour arrive. C'était du travers de porc avec des frites et de la sauce au poivre. La veille, j'avais commandé un mixed grill et j'avais eu du travers de porc avec de la sauce au poivre et des frites. 

J'aime bien le travers de porc mais c'est devenu un truc de branché. Toutes les brasseries en font. J'en suis à adorer et conchier le travers de porc en même temps. 

Il n'empêche : deux jours de suite sans avoir ce que j'avais commandé, je gueule, tout en sachant que c'est de la gentillesse de la part du cuisinier qui sait que j'aime le porc et les frites. Manger du travers de porc avec de la sauce au poivre deux jours de suite sans en vouloir, c'était trop. Roger et Xavier voient que je suis de mauvaise humeur et s'inquiètent : ce n'est pas souvent que je gueuse. C'est même jamais. Finalement, je calme le jeu et garde mon plat mais fais changer de sauce. Deux jours de suite avec de la sauce au poivre et du travers de porc, c'est trop. Ca ne va pas ensemble. 

Pendant ce temps, mon Yvon, à côté de moi, était de plus en plus nerveux. Il fouillait ses poches, son porte-feuille, à la recherche du pognon pour payer mon verre. Il finit par trouver assez et semble soulagé. Il laisse même 15 centimes de pourboire.  Sa respiration se calme. Il arrête de transpirer. S'essuie. 

C'est rigolo : il est entre dans le bistro en sachant qu'il n'avait pas assez pour payer son verre. Mais comme j'ai payé son verre, il ne pouvait pas demander à la maison de faire crédit pour le mien. 

13 février 2015

Le serveur nul

Avant les vacances de Noël, j’avais pondu un billet à propos du serveur qui allait remplacer l’ancien qui partait en retraite dans le bistro où je bouffe le midi. J’avais dit qu’il était parfait ce en quoi je m’étais vautré lamentablement : il ne faisait pas l’affaire et a été rapidement lourdé. L’ancien est revenu une semaine pour en former un autre. C’était rigolo, comme si c’était une formation au pas de charge, avec un tas d’ordre :
  •        Tiens, le monsieur semble avoir fini, tu peux lui demander confirmation, retirer son assiette et lui demander s’il veut autre chose,
  •        Tiens, les clients sont partis, débarrasse ce coin de comptoir,
  •      Tiens, puisque tu as pris la commande, amène le pain et les couverts, ils ne viendront pas tout seul,
  •          Tiens, mais tu feras la vaisselle plus tard, vérifie donc si les clients n’ont besoin de rien,
  •        Tiens, ne laisse jamais rien trainer sur le comptoir, ramasse au fur et à mesure sinon tu seras dans le jus et ne seras pas où accueillir les nouveaux clients,
  •         Tiens, tu n’as rien à faire pendant une ou deux minutes, commence ta vaisselle, sinon tu ne seras jamais prêt à 15 heures…


De fait, j’ai plus appris en une semaine intensive qu’en trente ans de comptoir. Pourtant, j’ai un bon instinct. Depuis, j’essaie de prendre en défaut les serveurs de la Comète mais je n’y arrive pas.

Par contre, depuis que l’ancien est parti, c’est le bordel. Le remplaçant du remplaçant ne fait pas l’affaire, à un point que je me demande depuis si je ne vais pas intervenir. Ce midi, je me suis presque décidé à le faire car, en plus, il mettait ses propres boulettes sur le dos de ses collègues, du genre : « ah mais j’avais demandé à mon collègue de faire le sandwich » ou « c’est en cuisine qu’ils sont dans le jus. »

Si on ajoute à cela qu’une bande de clients abruti traine depuis une semaine ou deux au comptoir et font du bruit, j’ai bien envie de changer de crèmerie. Tiens ! Je parlerai de ces gars dans mon blog geek d’ici peu.

Intervenir ? Que puis-je faire ? En parler au patron. Je ne suis pas une balance et, surtout, je m’interdis d’entrer dans les affaires d’un bistro. En outre, celui-là est le seul où je suis habitué depuis plusieurs années dont je ne connais pas les patrons. Dans l’histoire de la Comète, pourtant, je suis intervenu trois fois, je crois. Les trois fois, j’avais raison, non pas sur le fait d’intervenir mais sur le fait que les agissements du serveur n’allaient pas dans le sens des intérêts de la maison.

Hop ! Je vais vous les raconter.

La première fois, c’était le soir où Bruno nous a annoncé qu’il s’arrêtait, qu’il ne reprenait plus la gérance, donc en juin 2010. Alors que les autres clients étaient partis. Quand tous les clients étaient partis, avec Bruno, on a discuté longuement de ce qui n’avait pas fonctionné dans son bistro et il avait complètement zappé le personnel du soir (tous les midis, il était là) dont deux proches à lui qui étaient nuisibles. Je voulais le lui dire mais il ne m’a pas laissé parler, ou, du moins défendait leurs conneries. Dès le début, je n’avais pas pu les blairer tout en ayant une certaine affection pour eux et en me disant que je serai toujours dans le quartier après leur départ. En gros, dès que le patron partait, les clients en salle étaient servis à peu près normalement s’il y en avait beaucoup mais dès qu’ils avaient l’occasion de se relâcher, c’était le bordel dans le bistro. Ils allaient acheter des bouteilles de whisky à l’épicerie d’à côté et se pochetronnaient. Je me suis toujours demandé s’ils ne tapaient pas dans la caisse ou ne vendaient pas des verres à partir de bouteilles qu’ils avaient eux-mêmes acheté. C’est un truc que je ne supporte pas : la tenue d’un bistro nécessite une confiance entre le patron et les salariés qui bossent quand il n’est pas là… Je me répète : il ne m’a pas laissé parler alors que je voulais le mettre en garde pour de nouvelles affaires. J’aurais crié : ne prends pas de serveurs à trop forte personnalité, ils se prennent pour le patron et font ce qu’ils veulent.

La deuxième fois, c’était la patronne qui m’avait demandé ce que je pensais d’un jeune serveur qui bossait là depuis quelques temps. Si elle me posait la question, c’est qu’elle savait bien qu’il y avait un truc. Or, je savais, et pas elle, qu’il allait partir dans moins d’un mois et visiblement pas elle. Nous étions devenus très potes et il me faisait des confidences. C’est d’ailleurs ce que je lui reprochais, il avait tendance à nous prendre pour des copains et à oublier le volet professionnel de la chose. C’est peut-être la première fois que je voyais un serveur ne pas faire la part des choses, ne pas savoir si, à un moment donné, il était le serveur ou le copain. Et cela m’exaspérait. En plus, tous les soirs, il était pressé de partir. Il disait au cuisinier de fermer la cuisine à neuf heures avec une demi-heure d’avance et me disait que, lui-même, n’était pas payé que jusqu’à 22 heures. De fait, la maison refusait des clients avant 21h30 et il faisait tout pour faire croire que la maison ne faisait pas restaurant le soir. C’est facile : il suffit de ne pas sortir le menu et de ne pas mettre des couverts sur les tables. Alors, j’ai répondu en quelques mots, à la patronne, du genre : il a du mal à faire la différence entre les clients et les copains et a tendance à être très rapide à la fermeture ce qui fait qu’on a l’impression de gêner, au comptoir.

La troisième fois, c’était après l’embauche d’un nouveau serveur. Elle me dit : alors, il est bien, hein, le nouveau ? Pas de bol, je ne le sentais pas et je le lui ai dit. Le plus drôle, c’est qu’il est devenu un bon copain et que c’est elle, il me semble, qui a commencé à lui trouver des défauts, d’autant que ses collègues ne l’aimaient pas du tout.

Ce midi, j’avais faim. Je me pointe. Je commande une bière et un sandwich. Au bout de vingt minutes, je demande au serveur s’il ne m’a pas oublié. Au bout d’une demi-heure, il m’a amené un sandwich. Il avait mal fait son boulot, ne sachant pas gérer les priorités. Je le voyais, il était toujours derrière le comptoir, essuyant la vaisselle, servant d’autres clients. Toutes les consignes de l’ancien étaient oubliées.

Avant-hier, j’avais bondi : il avait apporté son plat à un client avant de lui amener les couverts puis il est allé chercher une corbeille de pain et le type avait dû réclamer une fourchette et un couteau. Et je vois bien que les clients habitués commencent à ronchonner. Mais un client habitué est un client habitué, il ne part pas s’il n’est pas content, il sait que la situation s’améliorera parce que le patron ou le serveur partira un jour.

Je ne connais pas les patrons de ce bistro. Le serveur finira par partir ou j’irai manger dans la brasserie à côté. Je ne parlerai pas au patron, il perdra sa clientèle d’habitués sans même savoir pourquoi, pensant que le départ de l’ancien a marqué une page qui se tourne.


Ce midi, il y avait ses quatre clients bruyants, à côté de moi. Ils boivent des pintes de Grimbergen. Forcément, au bout de deux verres, le ton monte et chacun veut se faire entendre. Ils finissent par un Calva (que l’un a renversé sur le comptoir devant moi). Le serveur leur a offert un autre Calva, pour la deuxième fois de la semaine. C’est une faute professionnelle… Il incite des clients bruyants à revenir et ne sert même pas une bière à un type qui mange là tous les midis depuis deux ans.

08 février 2015

Comparons deux photos


Voila pour la première.


Et la deuxième est posée. 

Je suis quand même plus élégant, non ? 

07 février 2015

Retour vers le KdB

Les réunions de blogueurs à la Comète datant de sept ou huit ans, j'ai arrêté d'en faire des comptes rendus mais, dans mon blog geek, je viens de faire une série de billet au sujet du « numérique » et une anecdote m'est revenue que j'y raconterai à l'occasion mais force est de constater que le KdB est la plus vieille rencontre de blogueurs politiques de la région parisienne voire de France. Comme des mauvaises langues m'ont fait savoir qu'il n'y a plus personne à Paris Carnet (une recherche Google prouve le contraire), ça fait de notre bazar la plus vieille rencontre d'internautes de France.

Au moins, c'est probablement celle où l'on picole le plus, notamment l'hôte, même si j'ai été pris d'un « coup de tension » consécutif à mon gros rhume et à un des trucs ingurgités (je suppose que le carré de porc était trop salé ou que le vin était un peu louche) vers le milieu du repas ce qui m'a fait perdre ma belle humeur légendaire. Je tiens à m'en excuser. Le lendemain matin, j'étais de nouveau en pleine forme, sauf que le gros rhume était toujours là. Une semaine, ça commence à bien faire.

Il n'y a donc rien à signaler à part cette photos de Croise Pattes et d'Elie Arié semblant subjugués réciproquement par la beauté de l'autre ce qui me fait penser qu'ils auraient tout intérêt à consulter un ophtalmo.

A noter que j'avais diffusé cette photo sur Twitter. J'en suis sûr puisque j'ai montré le Tweet à Croise Pattes. Elle a disparu et je m'en excuse à nouveau. Un seau de bière puis de vin sur un gros rhume tue le méchant virus de la grippe mais permet probablement de faire des conneries.

05 février 2015

Le hérisson qui piquait

« C’est un hérisson qui piquait qui piquait, Et qui voulait qu'on l'caresse, resse, resse. On l’caressait pas, pas pas pas pas, non pas parce qu’il piquait mais parce qu’il piquait pas. » Voila ce que l’on chantait avec Didier Goux hier soir au comptoir de la Comète en se rappelant les chansons de notre jeunesse (celle-là était dans Emilie Jolie, Didier Goux est resté jeune longtemps) avant de se faire engueuler par Roger le serveur qui menaçait de ne plus nous servir si on continuait. Alors on a commencé à chanter la grosse bite à Dudule et il a bien été obligé de nous servir.

Voila ce que je me rappelle de mon rêve de cette nuit, relativement surprenant vu que je n’ai pas l’habitude de faire le con au comptoir. Je m’en rappelle, c’est une façon de parler. Mais, ce matin, comme ça fait plusieurs fois que je fais des rêves que j’ai envie de raconter sur le blog, j’ai pris des notes.

Et hop ! Un billet drôle pour pas cher…


Le plus inquiétant est que je me mette à rêver du vieux.

03 février 2015

Grêlon

En allant déjeuner, je suis tombé sur un grêlon par terre. Enfin, je dis "tombé sur", c'est une façon de parler. Comme il a fait un temps splendide entre mon arrivée au bureau et ma pause, je suppose qu'il est tombé avant. Il n'avait pas fondu. 

Il est gros. Parole de spécialiste. 


Si je mets à ce billet "ce n'est pas grêlon de pédé", je vais passer pour un homophobe alors qu'il ressemble à une couille. 

Et j'ai des grosses mains. J'aurais du faire gynécologue.