31 décembre 2015

Ne partageons pas 2015

C’est peut-être la première fois de ma vie où je bosse la semaine avant le 1er de l’an (je dois avouer que j’ai oublié mes premières années de carrières, celles où vous n’avez pas suffisamment de congés pour faire ce que vous voulez). La semaine dernière, j’étais en congés chez ma mère, bien décidé à rédiger des billets de blogs, histoire de rattraper une année au cours de laquelle je n’ai pas eu le temps de me livrer à cette activité suffisamment sérieusement. En fait, ma baisse de rythme date de fin 2013, époque à laquelle on a obtenu un nouveau chantier, au bureau, qui s’est avéré passionnant.

Rédigez des bons billets de blog, chez moi (chacun a ses critères), nécessite trois phases : une de préparation, de réflexion, de récolte d’informations,… une de rédaction et une de mise en page, relecture,… Vous allez me dire que je n’ai jamais été un grand fan de la relecture mais c’est pourtant un truc essentiel quand vous rédigez les billets à partir d’un iPhone.

Vers cette fin 2013, 6 mois avant, 6 mois après, quelle importance ?, j’ai en plus eu un sentiment bizarre : celui qu’il ne fallait plus que je me connecte à Blogger à partir de mon ordinateur au bureau. Dans mon blog geek, je milite contre toutes les limitations imposées par les entreprises qui vont toutes à l’encontre du développement numérique (sauf celles qui vont dans le sens du respect de la législation) mais, dans la réalité, je ne peux pas aller à l’encontre du règlement intérieur de l’entreprise. Bizarrement, j’ai fini par m’en foutre totalement pour le présent blog et le blog geek mais pas le blog politique. En fait, en tant que « Jégoun », ex numberone, je ne voulais plus avoir d’activité politique à partir du bureau. 

Je le faisais donc à partir de l’iPhone et j’étais bien peinard mais ça empêchait non pas de pondre des tartines mais de les rendre cohérentes. 

Figurez-vous qu’en novembre, au bureau, on a eu un accès Wifi pour aller sur le net avec nos mobiles. Il n’empêche que c’est « un moyen informatique de l’entreprise » et que nous ne pouvons pas tout faire avec. Auparavant, par exemple, je répondais aux messages de mes blogs avec l’iPhone en passant par la 4G. Je n’utilisais pas « un moyen informatique de l’entreprise ». Maintenant que mon iPhone est connecté en Wifi via le réseau de l’entreprise, je ne peux plus le faire.

Cette semaine, chez ma mère, je voulais bloguer mais je suis arrivé fatigué et j’ai fini par faire une grippe.  Alors, lundi, de retour au bureau, j’ai décidé de rebloguer, réellement. Sans plus, je n’ai toujours que l’iPhone et j’ai toujours du boulot (mais les temps sont calmes, les clients et fournisseurs étant en congés). Et j’ai réussi, sur le blog politique, à faire plusieurs billets, dignes du bon vieux de temps de « Jégoun ».

C’est reparti, donc ! Tout le monde souligne que l’année 2015 a été pourrie. C’est vrai. Il y a la morosité, les attentats mais aussi les raisons personnelles, la démotivation des copains à effet boule de neige. Mais il y a des billets dont on est content, FalconHill fait la liste de ceux qui ont marché, chez lui. Le meilleur, chez moi, portait sur l’émotion et je l’avais fait à la va-vite, un soir, quelques jours après les attentats de Charlie. Je n’ai pas à en rougir.

Sauf que fait avec l’iPhone, il a plein de faute. Au moins, c’est un vrai billet de blog, personnel.

Celui qui a le mieux marché, sur le blog politique, est aussi lié aux attentats de janvier. J’ai la flemme de le relire mais je m’en souviens assez bien, il montrait ma colère sur la manière avec lesquels sont traités les musulmans (par la droite comme par la gauche).

Sur le blog geek, celui qui a été le plus est un billet humoristique sur les jeunes consultants :
Je suis content de ces trois billets mais pourquoi datent-ils tous de janvier. Il y a donc bien eu un tournant, à cette époque, un tournant dans ma vie professionnelle (une bricole mais ma fonction a été officialisée) et un autre dans la vraie vie, avec Charlie.

J’espère qu’en 2016, je vais rebondir, les copains vont rebondir et que l’on pourra reprendre notre blogosphère, celle des copains, justement, celle de la bière et de la rigolade, celle de l’émotion, celle de la réflexion,…

Notons qu’il y a eu un truc bien, en 2015 : je n’ai pas été attaqué dans les blogs ou les réseaux sociaux comme avant. A force de bloquer les cons, j’ai gagné la paix ! Et je reste abonné aux blogs de quelques abrutis, il faut bien rigoler. Mais c’est vrai que j’ai fait un beau ménage dans mes abonnements, précisément à cette période, pour avoir la paix et éliminer le futile. Par exemple, j’ai viré la plupart des blogs réacs et des blogs geeks. Ca m’a fait un bien fou non pas qu’ils ne m’intéressaient pas, il me fallait sortir du blogage intensif de cette espèce d’hystérie qui m’était tombée dessus à cause de ma passion pour les blogs et les réseaux sociaux.

A l’été, il y a eu un autre événement. Figurez-vous que je me suis fâché avec un de mes tous premiers copains de blogs. Ou, plutôt, il s’est fâché avec moi pour des raisons délirantes, comme s’il était devenu fou, comme si les réseaux sociaux l’avait rendu fou. C’est la première fois que je me fâche durablement avec quelqu’un de la vraie vie, puisqu’il était devenu une relation de la vraie vie. Le pire est qu’il s’est fâché pour des raisons politiques, moi qui suis copains à peu près avec tout le monde. En gros, c’est tout juste s’il ne me reprochait pas d’être ouvert, lui qui passait sa vie dans les réseaux sociaux, à développer son réseau, il le faisait uniquement avec des gens qui pensaient comme lui. Dans nos explications, par mail, lui qui habitait alors la Bretagne depuis moins d’un an, il m’a dit que mon style de vie faisait qu’il connaissait mieux la Bretagne que moi, parce qu’il connaissait des petits paysans, faisait les marchés,… J’avais passé mon enfance dans le Centre Bretagne, au milieu des paysans, des marchés. J’ai compris que je l’avais perdu. Il m’a retiré de sa liste d’amis de Facebook. Je l’ai unfollowé de Twitter… Tant pis.

Autre fait marquant de la première moitié de l’année, c’est que, n’ayant plus le temps de bloguer, j’ai commencé à raconter de plus en plus d’anecdotes de bistro dans Facebook. J’avais essayé avec Google+ mais ça n’avait pas pris. Dans Facebook, le succès a été immédiat, j’avais des likes et des commentaires mais quelle frustration pour le blogueur bistro ! Du coup, je me suis mis à faire de la politique dans Facebook, aussi. C’est différent d’autant que j’ai un gros « public » de militant PS, du temps de la campagne 2012.

Il faut que je me reprenne. Un billet de bistro, c’est facile. Mais je crois qu’au bout de 10 ans, on ne sait plus quoi faire, comment être original ou, plus exactement, ne pas se répéter. Parce que oui, ce blog a eu 10. Les autres aussi mais comme ils touchent l’actualité, c’est facile de renouveler le contenu. Alors que faire 8 billets par sur le sandwich au pâté, 12 sur le savoir-vivre au bistro, 4 sur la manière de détecter si la nourriture est bonne rien qu’à la lecture de la carte, ça lasse, aussi…

Mais il reste les copains. Ce blog est bien au centre de mon réseau social, la plaque tournante entre le blog politique, le blog geek.

Le blog des copains.

21 décembre 2015

Il y a une vie après Automatic for the people











Je l'ai dit 2365 fois dans mes blogs : j'étais (et reste) un grand fan de REM mais je dois avouer que, quand ils ont sorti Automatic for the people avec le sublime Everybody Hurts, je pensais être arrivé à un sommet, jamais démontré. De fait, les albums suivants avaient commencé à me gonfler et je m'étais détourné de la chose. Dépasser Everybody Hurts et, d'une manière générale, tous les album jusqu'à celui était impossible. Alors tant pis...

Jusqu'à ce que j'entende Oh my heart, à la Comète. C'était la voix de Stipe et je ne connaissais pas le morceau. Le patron s'est évidemment foutu de ma gueule. C'est extrait du dernier album.
 

10 décembre 2015

Parlons français

Une andouille a relancé le débat : faut-il écrire "bistro" ou "bistrot" ? Cela fait 349 billets où je traite le sujet. Je rappelle que les deux orthographes sont tolérées. Mais le mot est très vraisemblablement un diminutif de bistroquet lui-même dérivé de mastroquet pour des raisons que j'ignore. Laissons donc le "t" à "troquet". Et économisons une lettre pour sauver la planète. 

Le débat est important, à l'heure où des bobos modernoeuds veulent appeler "bistro" ou "bistrot" des endroits branchés où on fait à manger de la cuisine française et où on peut boire au comptoir. Tu parles de machins modernes ! Ces cons là ne veulent pas être appelés "brasseries" pour se distinguer des endroits portant officiellement ce nom, ringardisés par la tenue de pingouin des serveurs et issus des années 70.  

Laissez-moi aller peinard au bistro. 

Ceci était l'introduction de mon billet. Le sujet en est le verbe clôturer. J'ai repris un de mes collègues qui disait que l'on pouvait clôturer une série d'anomalies dans les logiciels dont nous avons la responsabilité. 

Je veux bien que l'on ferme des anomalies parce que c'est plus simple à dire que "Déclarer l'anomalie corriger et sortir la fiche correspondante de la liste des anomalies que nous avons à traiter, soit par un contournement soit par une correction". J'imaginais les anomalies dans un parc entouré d'une clôture !

Piqué au vif, le collègue a regardé des 
dictionnaires en ligne et m'a demontré que j'avais tort alors qu'il aurait mieux fait de me faire un bras d'honneur tout en disant "oui chef". Effectivement, le mot étant passé dans le langage courant, les dictionnaires l'ont pris en compte, malheureusement. 

Hop ! Je lui ai rappelé la consigne de l'Accademie française. Adaptée à notre métier, on pourrait parler de la clôture d'une fiche d'incident mais qu'on ne pouvait pas dire qu'on allait clôturer une fiche d'incident. Le nom commun est bien admis pour des raisons précises amis pas le verbe qui doit se limiter à l'action' de poser une clôture. Et paf !

Les mots ont un sens : imaginez que je fasse un billet sur l'heure où un bistrot va clôturer ! 

Je parlais plus haut de logiciels. Ce sera mon troisième et dernier exemple. Dans le langage courant, probablement à cause des smartphone, on parle dorénavant d'applications. C'est complètement con. Déjà, le mot "logiciel" est douteux. On devrait parler de programme informatique. Et encore, cela se discute (mais cette locution a pour elle l'antériorité et le fait qu'on trouve toujours des imbéciles qui veulent trouver des noms pour les trucs nouveaux ; et je ne parle même pas de l'affreux "progiciel"). 
Dans ma boîte, on achète des logiciels, on les mets en œuvre pour des clients auxquels on livre des applications, c'est à dire des applications des logiciels à leurs besoins dans leurs environnements (pour résumer). 

Les mots ont un sens. 

Si on parle d'une application pour clôturer les bistrots, on pourra en déduire que c'est le logiciel qui fait les comptes à la fermeture des bistros. 

Mais on risque de passer pour un con. 

04 décembre 2015

Le vieux Joël est-il un terroriste ?


Ou avons nous la version masculine de la burqa, l'un n'empêchant pas l'autre. 

Le chef d'œuvre de Didier Goux

Cette andouille fait encore parler de lui. 


Il aurait pu se raser pour l'occasion. Du coup, il ressemble à José Bové. Pour un réac, ça la fiche mal. 

01 décembre 2015

La poubelle de la Comète


J'avais loupé cela ce qui est inadmissible de ma part d'un blogueur presque professionnel. La Comète a une nouvelle poubelle dans la salle du fond. Tout le coin a été refait en sport. Honneur, le meuble en bois remplacé par une tablette en inox. C'est beau. 

Cela étant, si le patron pouvait diminuer le prix de la bière et arrêter de faire des frais... 

26 novembre 2015

Orphelin de bistro et bobos à la con

Le Tourbillon a fermé à La Défense. Je suis « orphelin de bistro près du bureau » (voir mon billet d’hier). Ce midi, je n’avais pas envie de manger à la cantine, avec les collègues, où j’aurais eu « entrée plat dessert » pour un peu plus de cinq euros. Je suis donc allé dans un bistro ouvert depuis un peu plus d’un mois, « la cantine du 38 ». J’y ai mangé un sandwich au pâté. Ils me l’ont servi avec des cornichons. Je n’aime pas les cornichons. Ces abrutis sont conservés dans du vinaigre et dénaturent le goût du pâté. Avec deux bières, j’ai payé 11 euros. Au Tourbillon, ça me revenait à 7€80. Par contre, j’ai observé l’ambiance, regardé les plats servis en salle. Le tout avait l’air sympathique en méritant le prix. J’irai volontiers pour les grandes occasions.
Ce soir, passant devant le Tourbillon fermé, comme tous les soirs dorénavant, j’ai décidé d’aller cher le coiffeur et, en sortant, je suis allé boire une bière à la brasserie juste à côté, à 20 mètres du Tourbillon, le Nouveau Monde. La pinte était à 6€40 contre 3€50 au Tourb. Cela fait à peu près le double, ce n’est pas supportable. Je ne critique pas. Ni à « La Cantesine du 38 », d’ailleurs, ce n’est pas la même bière. Néanmoins, dans le portefeuille, ça compte.
Néanmoins, ces considérations bristotesques m’interpellent. Le bistro de ce soir était plein à craquer avec des gens que je ne connaissais pas, donc des types qui n’allaient pas au Tourbillon. L’afterwork, on appelle cela, maintenant. Des gugusses qui vont boire un coup au bistro après le travail. Il faut donner un nom : l’afterwork.
Je passe le fait que si je vais boire un coup après le boulot, c’est « justement » pour ne pas boire avec des collègues, pour terminer la journée de travail. Basta. Si un décide de se joindre à moi, c’est avec plaisir mais on ne parle pas de boulot. Or, ces crétins ne font que cela. Je vais préciser ma pensée parce que j’ai dit plusieurs fois que ça me fait chier de ne pas parler boulot quand je bouffe à la cantine avec des collègues : je me fous de leur vie privée et de leurs centres d’intérêt. Mais c’est à l’heure de midi. Le soir, on devient client de bistro. Alors, au Nouveau Monde, j’écoutais les discussions. A chier.
C’est un bistro « moderne ». Je ne vais pas reprocher aux patrons de vouloir gagner de l’argent, ils font ce qu’ils veulent. La « Cantine du 38 » est un peu identique mais ils ont ouvert depuis trop peu de temps pour avoir une clientèle du soir. En fait, c’est profondément « bobo ». Les clients viennent parce que c’est à la mode, parce que « la bière est chère c’est donc de la qualité ». Ils n’ont rien compris. D’ailleurs, quand je suis arrivé, le comptoir était plein et j’ai eu du mal à trouver une place. Une demi-heure après, disons vers 19h30, il était vide, la salle et la terrasse étaient entièrement occupées.
Je conchie, gentiment, ces braves gens. L’afterwork doit se passer au comptoir, tournées après tournées. Celui du Tourbillon était grand, ils n’y allaient pas, préférant un bistro plus cher, plus moderne. Ils en font un passage obligé, surtout le jeudi soir : aller au bistro avec des collègues. Aussi bien, ils se prennent pour des rebelles et des amateurs de bière. Ils vont boire des pintes avec des collègues pour chier sur le patron.
Moi, je vais au bistro pour boire des bières et déconner avec des copains.
Des pauvres types qui n'ont aucune vie sociale hors du boulot et détruisent leur vie familiale pour le faire. Et qui n'on aucune vie privée puisqu'ils vont boire avec leurs collègues.

25 novembre 2015

Fin de cycle au Tourbillon à La Défense : un bistro magique qui ferme


Voilà ce qu'on a bu avec Hip entre 17h et 18h30. Pour un type comme moi qui ne bois jamais de vin entre les repas... Saint Julien 2004. 44 euros au lieu de 88. On aurait eu tort de se priver, non ? Même si cela fait assez peu populaire... 

C'est de la faute à Hip. Nous avions rendez-vous au Tourbillon pour un déjeuner. On a bu cela :


Puis :


C'était la tournée du patron. Ah ! Le patron ! J'attendais Hip en discutant avec lui et me dis : viens à 17 heures. Je fais tout à demi-tarif. Déjà qu'en temps normal la pression est à 3€50 !  

C'est triste un bistro qui ferme définitivement. J'en ai vu plusieurs qui ont coulé et qui ont changé de patron. C'est triste. Mais ça l'est plus quand le bistro tourne bien et qu'il ferme uniquement parce qu'un promoteur immobilier a décidé de le démolir pour construire je ne sais quel truc d'abruti à la place : un centre commercial, un gratte ciel,... Le premier que j'ai connu est les Monts d'Aubrac à Bicêtre. On a un Auchan à la place. C'est con : je vais plus souvent au bistro que dans un hyper et j'ai un Leclerc en bas de chez moi. 

Le deuxième, c'est aujourd'hui. C'est le Tourbillon à La Défense. Ma cantine depuis deux ou trois ans et mon refuge, le soir, avant d'entrer en contact avec les heureux usagers de la RATP ! Terminé. Une page qui se tourne. Je ne sais pas ce qu'ils vont construire à la place. Probablement une nouvelle tour, ou, du moins tout à coté. Là, je pense qu'il y aura une usine à bouffe. Un restaurant ou un bistro "de chaîne", sans charme. 

Pourquoi sans charme ? Parce que le patron et les salariés ne sont pas eux. Ils bossent comme à l'usine. Alors que dans un vrai bistro, le patron bosse pour lui, pour ses clients... Et les salariés sont pris dans le... Tourbillon. 

Les patrons et les employés du Tourbillon vont refaire leur vie. Je ne suis pas inquiet. Ils vont me manquer. Ça ne sera pas réciproque (un barman fréquente des centaines de clients, un client peu de barmans...). (Sauf moi mais bon...). J'aimais bien les loufiats du comptoir. Le vieux Fernand d'abord, qui a pris sa retraite l'an dernier. Michel, ensuite, un jeune, de type chien fou. C'est lui qui m'a fait passer à la pinte de bière parce que ça l'emmerdait de me servir des demis toutes les dix minutes. Oscar, après, il l'a remplacé. Un jeune, aussi, 20 ou 21 ans avec une culture musicale faite pour les types de mon âge. Carlos a fini par remplacer Fernand. Moins speed que les deux autres mais toujours à l'attention des clients. Tiens ! C'est le premier à m'avoir demandé mon prénom. Vanessa, enfin, qui a apporté son énergie à cet immense comptoir. Qui a su recréer une ambiance, le midi, perdue avec le départ de Fernand. 

Et les deux patrons ! Jamais, je n'ai mis autant de temps à avoir de l'amitié pour des patrons de bistro. Finalement, on est rentrés dans nos décors mutuels et à s'apprécier mutuellement. 

Je ne les verrai plus. 


Un dernier mot. J'ai été fidèle à un tas de bistros. Je le suis toujours. J'en ai fréquenté certains par défaut. Parce qu'ils étaient les seuls fréquentables dans le quartier. Et d'autres parce que je les aimais réellement. 

Dans l'ordre :
Vers 1985 : chez Yvette à Vannes. 
Un peu après : l'Atelier, à Loudéac. 
Vers 1990 : la Grenouille, toujours à Loudéac. 
Vers 1993 : j'ai oublié le nom, c'était à Plaisir. Il était tenu par des gens du 22. Je n'y picolais pas mais adorais y passer des heures. 
En 1996 : La Comète. La célèbre Comète.
Dans ces années, quand la Grenouille a arrêté d'ouvrir le soir, le Vincennes à Loudéac (j'étais déjà client depuis 1983 ou 1984 mais l'Atelier puis la Grenouille étaient mes fiefs). 
Un peu après, chez Y à Bicêtre (mais mon affection pour le lieu a baissé très rapidement). 
A cette époque, j'ai commencé à fréquenter l'Aéro mais plus comme bistro de secours). 
Est arrivé, vers 1999, les Monts d'Aubrac, remplaçant chez Y dans mon cœur. 
En 2008, il y a eu un tournant. La Comète a été vendue et refaite. C'est reste mon bistro phare parce que Jim a continué à y bosser mais le cœur n'y étais plus. J'ai résisté. Mais j'ai commencé à fréquenter l'Amandine avec plus d'assiduité. 
Un peu après, le Vincennes a été repris par le fils du patron (et, pour l'anecdote, la serveuse est la fille des patrons de l'Atelier, on vieillit). 

Entre temps, les Monts d'Aubrac ont été rasés et l'Aéro a changé de patron et j'y reste fidèle, comme à l'Amandine et au PMU, qui n'a jamais été mon fief. Ce ne sont pas réellement des bistros de secours. Je les aime bien mais la Comète  est mon préféré dans le quartier (un cercle de 50 mètres de diamètres). 

J'en arrive à 2010 lorsque les patrons de la Comète ont encore changé (les troisième depuis 2008 mais j'ai saute une étape dans mon récit). Ils ont su créer une ambiance "familiale" que le nouveau patron, depuis juin, a su conserver. 

Et la dernière étape : le Tourbillon. Depuis deux ou trois ans. Le plus drôle est que j'y suis venu parce qu'une cliente de l'Amandine (et de l'Aéro et la Comète mais surtout l'Amandine) en avait fait son fief du midi, à deux pas de mon bureau. 

Toujours est-il que le Tourbillon est le plus gros bistro que j'ai aimé (voir la photo : le comptoir doit faire une vingtaine de mètres et je pense qu'avec la terrasse en été il y a près de 200 place assises, près de 10 serveurs), et je l'ai aimé parce qu'ils ont réussi a conserver une vraie ambiance de bistro, malgré la taille, avec une carte parfaite, renouvelée tous les jours dont "le plat du jour", 12 euros au comptoir. Probablement la meilleure carte des brasseries de La Défense mais dénigrée par beaucoup à cause de l'ambiance et du cadre, les trucs qui font que je l'aime. 

Je ne parle pas de la carte des vins. À part les bistros spécialisés, le Tourbillon à peu d'égaux en région Parisienne, parlais les brasserie. Voir la première photo. Avec Hip, nous avons mis du temps à faire notre choix. 

Merci à Corinne qui me l'a fait découvrir. Merci à tous. 

Et chapeau les artistes !

Je sais. Ce billet est profondément réactionnaire. Pas pour le : c'était mieux avant. Mais parce qu'au nom de la modernité, on détruit un lieu magique. 

Carlos est toujours sourd. Il n'a pas entendu ma dernière commande. 

Chapeau les artistes. Et à une prochaine. 

Il est réactionnaire parce que j'y décris le dernier lieu "authentique" de La Défense. Et il ferme. 

21 novembre 2015

La patte du chef


Sur les deux plats du jour, à La Comète, le deuxième me paraît suspect. Ils pourraient préciser si la pate est un spaghetti ou un macaroni. 

20 novembre 2015

Soirée exceptionnelle à la Comète


La photo des vieux à la Comète, avec la gosse Gigi que je connais depuis près de 25 ans mais qui ne m'a jamais adressé la parole. Marc Loy, fabuleux chanteur et guitariste. 

Les andouilles qui dansaient sont parties mais un groupe de jeunes pochetrons est arrivé. 

On n'est pas couchés. 

13 novembre 2015

Des nouvelles ?

En pleine réunion de blogueurs, on a appris qu'il y avait une vague d'attentats à Paris. Je tiens à rassurer mes proches. Je suis vivant. Pas nécessairement à jeun. 

Adieu, Styven !

Ca fait à peu près 10 ans qu’il a débarqué dans les commentaires de mes blogs, celui qui s’appelait alors Gularu (mais il faut oublier). Je m’en rappelle car il n’avait pas 20 ans. Il en aura 30 dans quatre mois et mon blog bistro en a 10 depuis deux semaines. Les mathématiques sont toujours un peu compliquées mais autant dire qu’il fût un des tous premiers commentateurs officiels de ce bordel.

Voila son CV :
-          Jusqu’à décembre 2015 : jeune con en Bretagne puis à Paris.
-          A partir de décembre 2015 : vieux con pâtissier à Chicago.

Il viendra donc fêter son départ à la Comète pour un Kremlin des Blogs absolument exceptionnel vu qu’il aura lieu jeudi prochain à 19h30.


Venez nombreux.

Mes titres de billets sont de plus en plus con. Il y a des types qui vont croire qu'il est mort.

10 novembre 2015

Putain de réveil !

Cet imbécile a fait son job et s'est mis à sonner à 7h15, ce qui semble normal. Cela étant, j'avais une réunion à 10 heures à Paris, je n'avais pas le temps de passer au bureau avant et pouvais donc me lever à 9 heures. Je vais donc out l'éteindre mais ne le trouve pas sur la table de nuit. Je peste : il me chercher mes lunettes et allumer la lumière. 

C'est alors que quelques détails me sont revenus en tête revenu en tête. Tout d'abord, je n'ai pas de réveil depuis 1986, quand ma grand mère m'a offert un radio réveil. Ce brave appareil toujours  probablement opérationnel m'a réveillé tous les matins jusqu'à ce que je tienne un blog politique (en gros). Je me levais pour prendre les nouvelles de l'actualité sans la moindre aide extérieure. Du coup, cela fait 8 ou 9 ans que je me réveille avant que le machin ne me le dise. Et un jour, j'ai arrêté de le programmer. Je me réveille tout seul, d'autant qu'avec l'âge, c'est de plus en plus facile. 

Et ce matin, mon réveil sonnait. Alors que depuis 8 ou 10 ans, je me réveille tout seul et depuis près de trente ans aucun réveil ne m'a réveillé (sauf quand j'ai un impératif, du genre un train à prendre). Rassurez vous, tout à une explication que je vais expliquer ci-apres mais comprenez mon hébétude matinale. 

L'explication : mon iPhone étant tombé en panne ce week-end, j'ai pris un réveil chez ma mère, un petit truc de voyage que j'avais acheté dans les années 80 et qu'elle utilise quand elle part en vadrouille. Je l'avais oublié mais je le suis rappelé hier qu'il fallait que je le passe en heure d'hiver. J'ai activé par mégarde la fonction réveil et le machin s'est mis en branle à une heure programmée depuis plus de 30 ans (je l'ai retrouvé ce matin dans la poche du pantalon que j'avais hier). 

Le plus drôle dans cette histoire est que ma mère m'a appelé (pour une bonne raison, je ne sais pas si elle m'appelle trois fois par an) vers 8 heures, ce qu'elle ne fait jamais. Je m'étais rendormi suite à mon premier réveil. On discute (elle ne savait pas que j'avais une raison pour ne pas me lever avant 9 heures en semaine). Et on raccroche après deux minutes de conversation. C'est alors que mon iPad s'est mis à sonner !

Le délire complet. Cet abruti d'appareil m'invitait à répondre au téléphone pour un appel que j'avais reçu trois minutes avant sur l'iPhone.  

09 novembre 2015

Billet barbant

Je le disais dans mon billet d’hier ou d’avant-hier : j’ai acheté un rasoir électrique. Depuis que je ne me rase plus que toutes les trois semaines, j’ai beaucoup de mal avec un rasoir traditionnel (il faut trois rasoirs et vingt minutes). Notons bien que je ne cherche ni à être barbu ni à être à la mode, mais uniquement à ne plus me raser tous les jours. Je ne veux ainsi surtout pas être barbu : une barbe, c’est laid si elle n’est pas entretenue.

Je me rappelle, quand j’avais environ 17 ou 18 ans, une tante m’avait offert un rasoir mais je ne l’ai utilisé que quelques fois. On est comme ça, nous les hommes : le rasoir électrique, on est fait pour ou pas. Il a disparu de la maison. Je suppose qu’il a été donné à un nécessiteux mais le problème n’est pas là.

Reprenons. Samedi, je vais pour me raser parce qu’il le faut bien de temps en temps ! Paf ! La mousse qui ne sortait plus du machin à mousse. A Bicêtre, je me rase avec du savon à barbe et un blaireau (et un rasoir, aussi). C’est vachement plus pratique que la mousse et c’est beaucoup moins cher. A Loudéac, c’est avec de la mousse car je ne vais pas dire à ma mère : tu peux m’acheter du savon à barbe ? C’est plus compliqué que cela. Avant, je ne me rasais jamais à Loudéac d’où cette habitude que j’ai prise d’avoir une barbe de trois jours (qui s’est progressivement transformée en 5 jours, puis 8 et j’en suis à trois semaines). Je ne me rasais qu’à Bicêtre, les jours de travail. Mais, la luminosité de la salle de bain à Loudéac est telle qu’on ne se supporte pas avec une barbe de plus de trois jours dans le miroir. J’ai donc repris l’habitude de me raser à Loudéac.

Ainsi, samedi, je suis allé acheter un rasoir électrique et j’ai pris le moins cher parce que je me fous de la qualité de ces bordels : je ne suis pas là pour être « rasé de près » mais pour passer de « pas rasé depuis trois semaines » à « pas rasé ce matin ». D’ailleurs, je me suis trompé. Je n’ai pas acheté un rasoir mais une tondeuse.

De retour à la maison, je l’ai essayée. J’ai trouvé qu’elle n’était pas très efficace. Elle coupait bien des poils puisqu’il en tombait plein dans le lavabo mais ma barbe restait. J’ai donc passé vingt minutes à galérer. Et j'ai vaincu la bête et la machine. D’ailleurs, quand la bête aura repris du poil il faudra que je fasse un nouvel essai.

Cette opération accomplie, je suis retourné à mon bureau et j’ai lu la notice de la tondeuse. C’est alors que je me suis rendu compte que je ne l’avais pas tenue dans le bon sens ce qui explique qu'elle ne marchait pas très bien.


07 novembre 2015

Le papyrus de César


L'illustration n'a pas grand chose à voir le thème du billet mais voyant mes photos avec Bartolone, dans les réseaux sociaux, j'ai acheté un rasoir en plus du dernier album d'Astérix. 

Ce n'est pas le meilleur de la série. L'album, pas le rasoir. Pourtant l'un pourrait qualifier l'autre. 

Le graphisme est de très bonne qualité mais les dialogues et le scénario manquent de travail. Les jeux de mot sont souvent ratés. Par exemple, à un moment, un druide lance un appel en soufflant dans un roseau. Astérix interrogé Panoramix qui lui répond : pas de roseau, pas d'appel. Les auteurs auraient pu travailler la phrase, du genre : oui, ici les appels ne passent pas sans réseau. Une telle réplique se travaille. 

Le scénario ? Pour la première fois, je crois, nos deux héros ne sont pas toujours mis au centre de l'album. Par exemple, quand ils lancent leur "excursion", le village et les romains sont plus importants qu'eux, de même que leur druide. 

Certains gags sont totalement inutiles (comme ceux qui tournent autour d'Agecanonix, contrairement à l'album précédent). 

Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit mais en le lisant, je n'ai pas eu les mêmes heureuses surprises qu'avec Astérix chez les Pictes. À lire néanmoins. 

06 novembre 2015

Retrouvailles bartolonesques


Il y a quelques temps, je suis tombé par hasard dans Facebook sur un type avec lequel j'avais bossé, patron d'un cabinet de conseil concurrent du mien. Nous avions sympathisé. Cela fait probablement plus de quinze ans. Je ne l'ai croisé qu'une fois ou deux dans des salons professionnelles, la dernière fois, c'était vers 2005. 

Du coup, on est devenus potes dans Facebook et ses publications me faisaient rigoler tant elles ressemblaient à celles des centaines d'inconnus suivis dans "les réseaux" : celles d'un militant socialiste ! Des tas de photos de meetings, de réunions, de séances de tractage. 

Alors quand j'ai su que Claude Bartolone allait venir à la Comête, je l'ai invité. Passées les retrouvailles, comme souvent, il nous semblait qu'on ne s'était pas perdus de vue pendant quinze ans mais qu'on se voyait toujours régulièrement,comme deux collègues de bureau. 

J'ai l'impression que j'ai passé plus de temps à discuter avec lui qu'à écouter Barto. Et que cette soirée à la Comète n'était pas pour la réception du président de l'Assemblée nationale mais pour ces retrouvailles... 

03 novembre 2015

La tournée du patron

Dans le bistro où je vais le soir avant de prendre le métro pour rejoindre la civilisation (la Comète), il y a que deux clients que j'arrive à identifier ce qui veut dire que nous ne sommes que trois vraiment réguliers (il y a souvent du monde et je n'ai pas que cela à foutre que de regarder les gens). Un d'entre eux boit quelques Leffe. J'étais étonné que le patron lui paye un coup à l'autre très fréquemment (je ne suis pas à plaindre et il arrive avant moi, dans ce bistro où le demi de bière est à 1€75). 

Ce soir, j'étais à côté de lui. Il a demandé à avoir l'audition. Le serveur lui la donne et fait l'erreur de l'annoncer à haute voix. 

43 euros. 

Tous les soirs au bistro à côté du bureau. Bravo l'artiste. 

28 octobre 2015

On a retrouvé Yvon !

C'est un des plus beaux spécimens de pochetrons que je connaisse ailleurs qu'au Plessis-Hébert. Il hante les bistros de Bicêtre. 

L'avant dernière fois que je l'ai vu, il était saoul comme un cochon. Il est repassé à la Comète le lendemain parce qu'il avait perdu tous ses papiers, sa carte bancaire et tout ça. 

Je l'ai reçu depuis et lui ai demandé des nouvelles. Il avait arrêté de boire suite à cette anecdote. 

Visiblement, ce soir, il a arrêté d'arrêter de boire. 

27 octobre 2015

La fermeture d'un bar



Quand je pense que je passe mes journées à pester contre les touristes qui prennent des photos de n'importe quoi avec leurs smartphones. 

Bref : au rez-de-chaussée, le Tourbillon, sympathique bistro de La Défense. A l'étage, des bureaux. Le pavé va être démoli. Les différents permis ont été attribués en 2007 ou 2008 (et sont affichés depuis) mais avec la crise, les entrepreneurs n'étaient pas pressés. La décision est prise. Les locataires sont priés de foutre le camp fin novembre. Le Tourbillon fermera le 25. 

L'occasion pour moi d'aller bouffer ailleurs le midi et de ne plus m'arrêter le soir pour boire un coup mais peu importe. 

J'ai connu plusieurs bistros qui ont fermé pour des raisons économiques (qu'elles qu'elles soient (patron con, départ à la retraite d'ans repreneur,...). Je pourrais citer ceux pour lesquels j'ai été touché : le Nelson, les Rochers, la Grenouille, le machin qui a remplacé l'Atelier, le Sidney,...

Mais c'est la deuxième fois que j'assiste à la fermeture d'un bistro parce que les tauliers sont expropriés pour travaux. La première fois, c'était les Monts d'Aubrac. Ces bistros tournaient bien mais une logique économique (que je ne remets pas en cause) a décidé que c'était fini. Je ne suis pas inquiet pour les patrons mais le personnel va se retrouver au chômage. Pas inquiet non plus, avec l'expérience acquise, ils devraient retrouver un job. 

Par contre, je n'aime pas du tout les pages qui se tournent parce que les pages doivent se tourner. J'ai parlé de bistros qui avaient fermé à cause de la connerie des patrons, c'était leur volonté. Certains ont fait le choix de limiter les dégâts. D'autres, les mêmes ?, ont compris qu'ils gagneraient plus d'argent en faisant autre chose des locaux. D'autres n'ont pas réussi à vendre. 

Là, des types sont virés. Expropriés. Ils touchent du pognon pour arrêter l'´affaire. Généralement, l'indemnisation est généreuse (et il arrive parfois par mégarde que des boîtes qui ferment oublient de déclarer tout le chiffre d'affaire de la dernière période et que les services fiscaux oublient de facturer la TVA). 

Le fait que le seul bistro sympa d'un quartier ferme m'emmerde. Mon côté franchement réac. Dans trois ou quatre ans, un commerce totalement inutile le remplacera. Un coiffeur ? Un panini ?  Une pharmacie ?

SI au moins, c'était une crèche (il y en a une en face) ou un groupe médical ?

20 octobre 2015

Star wars mon cul

Je suis un fan de la première heure des trois films sortis en premier. Mais je conchie totalement les quatre derniers que je n'ai pas vus notamment celui qui n'est pas encore sorti mais dont au sujet duquel on nous nous casse les burnes depuis quelques jours. Au besoin, remettez les mots de ma dernière phrase dans l'ordre afin qu'ils puissent dire quelque chose. 

Tant qu'à faire je voudrais dire que j'aime bien retour vers le futur mais qu'il ne sert à rien de fêter ses trente ans. Tiens ! Je vais dire du bien de Libération qui a sorti dans Twitter la critique qu'ils ont fait en 1985. L'autodérision ne nuit pas. 

Il serait assez bien de reconnaître que depuis 30 ans (voire un petit moins, disons 25), le cinéma mondial n'a sorti que des merdes que je qualifie volontiers ainsi vu que je vais bientôt fêter mes vingt ans sans avoir mis les pieds dans un cinéma et sans avoir regardé un film de moins de 30 ans à la télé. On ne peut pas être devant un écran et un comptoir en même temps, surtout avec un iPhone à la main et l'envie de pisser tous les quarts d'heure. Et je ne vous parle pas du cable du chargeur de secours qui se coince dans le machin dès qu'on le sort pour liquider les affaires coulantes. 

Cela étant, le lecteur averti pourra se demander comment je peux ne pas aimer les films des trente dernières années alors que je n'en ai vu aucun. C'est un paradoxe. Et en plus j'ai vu Titanic. J'étais saoul et j'ai loupé la scène de la sodomie, pourtant célèbre. 

Toujours est-il que voir une nouvelle mouture de la guerre des étoiles avec Harrison Ford en chaise roulante ne m'intéresse pas. 

Arrêtez d'en parler. Bordel. 

13 octobre 2015

Vive la Russie !

Un des chefs de services a recruté une consultante, charmante comme tout. Une beauté. Une petite blonde frisée. Il a fait le tour des équipes, hier, pour la présenter, mais je n'étais pas encore arrivé... Je l'ai félicité pour ses critères de recrutement. Ce matin, j'ai fait remarquer à ma chef qu'elle devrait en prendre de la graine pour les critères de recrutement. 

Un peu après, on en a parlé avec des collègues, en rigolant. J'ai dit : elle est bonne, on dirait une pute russe. 

Ce soir, je pars du bureau, on prend l'ascenseur ensemble. J'entame la conversation, très professionnel. Bonsoir, j'ai vu que tu bossais avec X, je me permets de te tutoyer, je suis Nicolas, tu es qui et tu fais quoi (en gros). 

Et elle me répond. Avec un fort accent Russe. 

11 octobre 2015

Nouvelle carte !


Ce que ne savent pas Hélène et les deux garçons, c'est que nous sommes les derniers clients à avoir mangé avec l'ancienne carte de la Comète !

Voilà un extrait de la nouvelle qui intéressera certains lascars de ma connaissance. 

10 octobre 2015

Je vais juste aux toilettes

Alors que je finis mon plat au comptoir de la Comète, une dame se met à côté de moi. Le serveur lui demande ce qu'elle désire. Un café. D'accord. 

Et elle ajoute : je vais juste aux toilettes avant. 

Je me demande ce qu'elle a voulu dire. Pourquoi "juste" ? Les toilettes sont étroites où elle respecte les consignes de Mme Taubira ?

08 octobre 2015

Le chien de l'amant d'Odette accroché à l'olivier devant les poubelles rangées


Ça, c'est un titre de billet de blog ! Il est probablement trop long pour Twitter. La photo est belle mais l'ombre en bas à droite n'est pas cele de ma bite. Désolé. 

04 octobre 2015

Microsoft Edge : le futur

La presse et les blogs geeks parlent peu d'Edge, le successeur d'Internet Explorer par Microsoft. C'est dommage : quand on n'utilise pas d'extension, il a un grand pas d'avance par rapport à Chrome et Firefox. 

Il permettra les extensions mais je le fais un malin plaisir à n'en utiliser aucune, considérant que le web doit se suffire à lui-même. 

Figurez-vous que j'utilise Edge un peu par hasard. Depuis que j'ai passé mon Asus en Windows 10, mon Chrome merde. Il rame. Des fenêtres de publicité s'affichent dans tous les sens malgré les nettoyages que j'ai faits. J'utilise Chrome au bureau et Firefox chez ma mère. Le seul défaut d'Edge : Inbox de Google ne le supporte pas. 

Mais il est rapide, pratique,...

02 octobre 2015

Partageons ma tournée

Je suis arrivé tard à la Comète ce soir, vers 21h45. 

C'est compliqué. Il y a toujours des cons qui ne comprennent pas que les bistros ferment quand il est tard. 

Il y avait Odette, au comptoir et celui qu'on appelle "son amant" par pure méchanceté vu qu'elle m'héberge. Ca l'a fait rigoler, elle pas lui. Et deux ou trois lascars qui sont partis rapidement sauf les deux connards en terrasse. Voir la photo. 

Sortant d'heures de travail et d'une heure de métro, je bois une demi douzaine de bières cul sec pour calmer la soif, tout en lisant mes mails. Et je reviens dans la vraie vie. Je commande donc une tournée pour "chapeau" (l'autre surnom de l'amant), Odette et moi. Je le fais à peu près tous les soirs mais, cette fois, c'était interresé. Je suis probablement un des seuls types au monde à payer sa repasseuse en liquide, au sens propre du terme. On est au top de la fraude fiscale : elle repasse mes chemises pour me rendre service et je lui paye des verres quand elle a soif. 

En plus je suis perdant. Elle a très soif. 

Odette boit le verre et nous salue. Chapeau commence à gueuler : hé ! Tu as payé un verre à Nicolas ? Il t'en a payé un. 

Nous entrons dans une espèce de troisième dimension.  Odette n'a pas de pognon mais cet imbécile qui n'en a pas plus voulait la forcer à payer une tournée complète. 

Alors je l'engueule, genre : putain de bordel, si je vous offre un verre, ce n'est pas pour que vous m'en offriez un après. 

C'est évidemment un truc d'ivrognes. J'offre un verre à Odette parce qu'elle va repasser mon linge (il faudrait qu'on en parle à Bercy, de l'économie du troc) et à lui pour qu'il commande une autre tournée. 

Et il continue à engueuler Odette : comment ca tu lui payes pas un verre? 

Le ton monte. Je me fâche. Il entre dans une colère monstre contre Odette. Qui se casse. Il reste seul. Alors je l'engueule : hé ho plutôt que de gueuler contre ceux qui ne payent pas de verre tu pourrais pas en payer un pour une fois ?

Il est parti fâché. 

27 septembre 2015

Quel voyage !


Voilà des photos de m'en as aimablement distribué par la SNCF. 33cl d'eau, deux biscuits. Un peu de compote. La prochaine fois, ils sont invités à me donner un sandwich au pâtés et une bière. 

Figurez-vous qu'une andouille a décidé de se jeter sous un TGV avant le nôtre. La circulation était interrompue entre Rennes et Laval. Donc on est passés par Nantes. Une heure et demie de retard. 

Je plains les gens qui avaient une correspondance, surtout ceux qui ont du passer la nuit à Paris... Et les proches du suicidé. 

L'ambiance dans le train était bonne enfant. On discutait calmement. Pas trop, ça aurait été insupportable.

J'arrive à Bicêtre. Le PMU est fermé. Pas l'Aéro. Ambiance musicale. 



26 septembre 2015

Code de la route : aujourd'hui, les ronds-points

J'ai passé mon permis en 1984. Autant dire qu'à l'époque les seuls ronds-points que nous avions étaient traditionnels avec priorité à droite, donc priorité à ceux qui entrent dans le machin, comme la place de l'Etoile, à Paris. Depuis, on a vu fleurir les ronds-points qu'on appelait "à l'anglaise" avec un "cédez-le-passage" pour ceux qui y rentraient (donc une priorité pour ceux déjà engagés). Je n'ai donc pas appris les règles autrement que par quelques lectures mais, visiblement, des gens plus jeunes que moi ne les connaissent pas. Elles sont pourtant de bon sens.

Je dis cela parce que j'ai failli avoir un accident, hier. Je pensais que la voiture circulant sur le rond-point de la gare à qui j'aurais du laisser la priorité sortait parce que son comportement le laissait penser. Je me suis donc engagé et j'ai du piler. La voiture m'est passée devant avec, au volant, une petite dame, mais jeune, qui souriait bêtement en me regardant, semblant me narguer tout en se demandant si elle n'avait pas fait une connerie. Ben si.

Quand vous êtes sur un rond-point et que vous ne sortez pas à la prochaine sortie, mettez votre clignotant à gauche. Quand vous sortez, mettez le clignotant à droite mais, à la limite, cela ne sert pas à grand chose. Ce qui importe, c'est de le mettre à gauche quand vous ne sortez pas.

Soyons précis. Vous approchez d'un rond point :
  • si vous sortez à la première sortie, vous mettez votre clignotant à droite,
  • si vous sortez à la deuxième, vous ne mettez votre clignotant à droite qu'après avoir passé la première,
  • si vous sortez après, vous mettez votre clignotant à gauche puis, après avoir passé l'avant-dernière sortie, vous le mettez à droite.

Ce n'est pas compliqué, si ? Bordel !

La soirée avait commencé calmement au 1880


La deuxième partie de soirée fut plus agitée. 

23 septembre 2015

Propos de bistro matinaux

Ce matin, je discutais de choses et d'autres avec le serveur en prenant mon café. Vite fait (je passe en moyenne moins de cinq minutes le matin à la Comète). Il me dit que c'est l'automne aujourd'hui. Je lui réponds, en gros : bah, c'est aussi la fête du mouton et le grand pardon, on cumule. 

Il y avait une petite dame à côté de moi. Vraiment petite. Moins d'1m50. Elle se mêle à la conversation :

Et en plus c'est l'anniversaire de ma belle mère. 

22 septembre 2015

Soirée bistro

Hier soir, le premier sujet de conversation après mon arrivée était : les connes qui ne sucent pas. Je ne sais pas de quoi les copains parlaient avant et comment nous avons pu basculer dans le graveleux, nous qui sommes si distingués, en principe. 

A un moment, Laverdure décide rentrer et cherche ses courses. Elles avaient disparu. Il gueule. Roger se souvient alors que le fils du Turc (ne voyez pas de racisme dans ces propos, le gars à un prénom imprononçable ; c'est un copain et on l'appelle "le Turc" y compris quand il est là) est venu chercher les courses oubliées par son père. On suppose donc que le Turc s'est trompé de sac. 

Laverdure était dans tous ses états, comme on dit. Il faut dire qu'il bosse pour le CAT du coin (le nom a changé, j'ai oublié le nouveau, l'ESAT ?) comme paysagiste et ça fait 20 ans que je le connais et il est bien sympathique. 

Toujours est-il que le Turc est revenu avec un sac. En se mettant aux fourneaux, il avait trouvé bizarre d'avoir du porc à cuisiner. 

18 septembre 2015

Deuxième journée à Beaune

Finalement, j'ai appris pourquoi nous avions "mal mangé", le soir. Un barbecue était prévu mais compte tenu des conditions météos, nous nous sommes rabattus sur le menus de remplacement, ce qui n'explique pas, d'ailleurs pourquoi nous n'avions que peu de vin à nous enfiler dans le gosier. Peu importe ! Quand il n'y a rien à boire, on ne boit rien : à la guerre comme à la guerre.

La nuit fut fort mauvaise, presque blanche, à un point que je me suis mis à compter les gugusses qui passaient dans les réseaux sociaux. Je n'accuse personne de la médiocrité de cette nuit : je dors toujours mal à l'hôtel quand je n'ai pas bu et que je ne suis pas habitué à la chambre. Le Mercure de Beaune a pourtant un intérêt : il est particulièrement silencieux, contrairement à d'autres belles maisons que j'ai pu visiter.

Je ferai probablement un billet sur la médiocrité des réseaux sociaux, la nuit : on y trouve quelques gugusses qui RT des articles mais c'est absolument ridicule : comme personne n'est présent, personne ne les lit. Le trafic diminue progressivement après minuit et devient absolument nul vers 4 heures du matin pour repartir une demi-heure après, ce qui fait que vers 4h30, on se demande si la fin du monde n'était pas arrivée sans vous avertir.

L'hôtel ayant une trentaine ou une quarantaine d'années, il n'est pas équipé de prises de courants pour brancher les smartphones et autres trucs. Je n'avais rien amené à lire et la batterie de mon iphone étant quasiment vide, j'étais coincé, d'autant qu'il fallait que j'assure la journée d'aujourd'hui. Ce paragraphe fait appel à votre imagination. Sur le bureau, dans la chambre, il y a une prise pour une bouilloire. Je l'ai débranchée et est mis, à la place, le câble du chargeur de secours de l'iPhone, chargeur de secours dont il fallait aussi que je conserve jusqu'à ce soir, et y est branché le câble de l'iPhone. J'arrivais donc, avec les deux câbles successifs à utiliser mon iPhone en le gardant dans la main, ce qui fait que dès que je tombais du nez, l'iPhone se cassait la gueule par terre en me réveillant. Alors, je reposais l'iPhone sur une chaise mais le sommeil étant "définitivement perdu", il me fallait le reprendre pour m'occuper. J'espère que vous avez suivi pour bien comprendre le ridicule de la situation. 

Un peu avant cinq heures, je ne sais pas si je dormais depuis une minute ou trente, j'entends un gros "blang" et mon lit qui se casse la gueule : un des pieds avait cédé. J'ai passé un bon quart d'heure à le remettre en place.

Je me recouche et me voilà pris d'une crise d'angoisse.. En effet, j'avais bu des bières au bar de l'hôtel et les avait fait compter sur la chambre car je n'avais plus de liquide. Or la chambre était payée par la boite et je ne savais pas si je pouvais payer les consommations à part. Tout cela a peu d'intérêt, à part le ridicule que je revendique volontiers. A 6 heures, je constate donc que je suis définitivement réveillé ce qui me mettait presque en joie, vue la nuit que j'avais passée. Je dirais que depuis la fin de la rédaction de mon dernier billet racontant la journée d'hier, à 0h18, j'ai dormi  trois heures mais par tranches d'une ou deux minutes...A vue de nez.

Je crois bien que définitivement réveillé à 6 heures, je me suis rendormi un peu après pour émerger précisément à 7h15. Caca, douche, rangement de la chambre,... Ma voila à l'accueil vers 7h45 à l'accueil où j'ai pu signaler le cassage' du pied du lit et payer ma note. Je fonce à la salle de restaurant où la plupart des collègues étaient déjà là (j'ai horreur de prendre mon petit déjeuner avec du monde) et me demandais bien pourquoi ils étaient déjà levés alors que nous devions reprendre le boulot à 8h45.

Les séances de travail de la matinée furent réellement très intéressantes mais j'avais du mal à garder les yeux ouverts.Le repas a été médiocre et encore moins arrosé que les autres. Je n'ai aucun souvenir des ateliers de l'après-midi pendant lesquels j'étais concentré pour ne pas m'endormir et me mettre à ronfler ! La première partie du retour (en car, de Beaune à Dijon) fût très longue mais c'est en arrivant en banlieue Parisienne que j'ai pu commencer à dormir profondément dans le train, au moins cinq minutes.

Métro, passage obligatoire à la Comète. Absolument pas sommeil, ce soir...

Première journée à Beaune

La journée avait mal commencé. Il me fallait rejoindre Gare de Lyon. Regardez un plan de métro : de Bicêtre, ce n'est pas très facile contrairement aux autres gares parisienne. Avec un collègue croisé en arrivant nous étions les premiers, vers 9h10 pour un rendez-vous à 9h30. J'ai appris un peu ensuite que le train partait à 10h23 puis qu'il y avait un changement à Dijon. Finalement, nous sommes arrivés avec 55 minutes de retard, vers 13h50. J'ai donc mis plus de 5h30 pour un trajet de moins de trois heures en voiture...

Ces séminaires permettent de réunir tous les salariés de la boîte, une bonne centaine, tous les 18 mois. La première journée est plus ludique, la deuxième plus laborieuse. 

Le repas du midi était très bon mais a du être avalé rapidement. Et avec seulement deux verres de vin. 

L'après-midi fut très bien, probablement le meilleur depuis que je fais ces séminaires. Une heure de visite de l'Hotel Dieu, une heure d'atelier de de gustation de vin et une heure de visite de la ville. 

J'informe immédiatement les mauvaises langues : je n'ai pas bu une goute de vin. Ni même goûté. Je n'aime pas ces simagrées autour du pinard. Le bon vin se boit (et ne se crache pas) autour d'une table avec des amis connaisseurs. Sans compter que l'envie de pisser se pointait. 

Les deux guides et l'animateur de la dégustation étaient très bien (concrètement à beaucoup de guides que j'ai pu voir qui ponctuent leurs visites d'anecdotes stupides et récitent un discours). J'ai eu l'explication sur le chemin du retour en papotant avec une d'entre elles (Ils ont maintenant une vraie formation du genre licence d'histoire de l'art plus spécialisation). 

Un défaut néanmoins. Dans l'Hospice nous avons piétiné ; la dégustation se faisait debout et la visite de la ville était ponctuée de pauses pour des explications. A la fin de la deuxième heure, nous avions comme des fourmis sous la plante des pieds (presque tous). Avec le nombre d'heures que je passe debout au comptoir, j'étais surpris que cela puisse m'arriver. 

Le retour à l'hôtel a été une délivrance. Pas pissé entre 8h et 18h...

Après une petite sieste dans nos chambres, nous avons travaillé une petite heure. Séance photo puis apéro. J'ai fait l'erreur de ne pas picoler, pensant que nous allions le faire plus tard. 

Le dîner était fort convivial mais moins bon que le midi. Deux bouteilles de vin pour neuf.

Nous nous sommes donc retrouvés ensuite au bar de l'hôtel à quelques uns. Ouf. 



16 septembre 2015

Nicolas Jégou prend son pied !


Ces andouilles de journaliste ayant cité mon nom dans la presse, j'ai cherché mon nom dans Google. Bravo...

13 septembre 2015

Commençons le commencement



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Démystifier la bouffe et réhabiliter la galette complète

J'aime bien les ficelles picardes. C'est comme les galettes bretonnes mais aucun connard de Parisien ne demande à un Picard s'il a mangé des ficelles picardes quand il va voir sa mère. Je suis fatigué. Cela fait près de trente ans que je vais en Bretagne toutes les trois semaines et que des abrutis me demandent si j'ai mangé des galettes. Cela n'arrive pas à un Picard. 

C'est comme si je demandais à un type qui va en Alsace s'il a mangé une flamenkuche (orthographe de mémoire). 

Tiens ! La prochaine fois que je vais voir ma mère, je lui demande de me faire une choucroute. En boîte. Parce que la préparation des choux pour la choucroute n'est pas une tradition chez nous. Quoique. La choucroute en boîte, c'est mauvais. 

En plus, tous ses crétins s'imaginent que le plat régional est la galette saucisse. Essaie de leur fait comprendre qu'on en sert dans les parce que l'on peut cuire les saucisses à part et les mettre dans des galettes faites à l'avance (généralement industriellement) sans les réchauffer (la chaleur des saucisses suffit à le faire). 

Un mythe est tombé. Attaquons nous à un autre. 

La galette pour les bretons est comme la choucroute pour les Alsaciens et la pizza pour les Italiens : le plat du pauvre. Pas un truc exceptionnel pour les bobos parisiens qui aiment le pot-au-feu qui confine à l'art de faire bouffer de la viande immangeable quand il n'y a plus que cela. 

Pourquoi croyez-vous que des lascars ont inventé le chili con carne s'ils n'avaient pas des haricots dégueulasses et de la macreuse dont ils ne savaient pas quoi faire ?

Alors je résume : la ménagère bretonne a des enfants et un mari alcoolique à faire manger. Elle a en stock une réserve de farine issue de la récolte du blé. Elle en fait des galettes puis colle dedans ce qui lui reste : des œufs, du fromage, du lard...

Voilà d'où vient la galette. Cela pourrait s'appliquer à la pizza. Si j'ai acheté des ficelles picardes, hier, c'est parce que c'est bon et que ça se cuit en trois minutes à la poêle (quand elles sont faites à l'avance). Je conchie donc les crétins qui font le geste d'aller manger des galettes ou des pizzas (les ficelles picardes, c'est plus rare) comme si c'était exceptionnel. Je ne vais d'ailleurs jamais au restaurant (sauf à la Comète mais j'y vais souvent) sans prendre le plat du jour amoureusement préparé par le chef.

Cela étant, je suis plein de bonté. Je vais vous dire comment faire de bonnes galettes. 

D'ailleurs on peut pisser dessus les cons qui se vantent d'´avoir mangé d'excellentes galettes aux coquilles Saint-Jacques. C'est grotesque. La coquille Saint Jacqyes se suffit à elle même. Hop ! 5 minutes à la poêle avec de l'ail et du persil. Cela n'empêche pas de varier à l'occasion mais ajouter des conneries changent le goût de la noix. De là en foutre dans des galettes. 

C'est comme les clowns qui prennent une galette avec trois tranches d'andouille. 

Revenons à la meilleure galette. Tout d'abord, elle doit être copieuse. Si nos ancêtres ont inventé ce truc, c'est pour nous remplir le ventre. 

Vous mettez du beurre dans une poêle. Si vous n'aimez pas le beurre, essayez l'huile d'olive mais je ne réponds de rien. Vous y collez une première galette et foutez dessus du bacon. Je sais. Ça fait un peu anglais mais nos ancêtres appelaient les morceaux de porc comme ils voulaient. 

Vous ajoutez du poivre (beaucoup) et du gruyère rapé. Vous attendez un peu. Pas trop. Vous n'avez pas le temps de sauter la bonne, par exemple. Vous cassez un œuf dessus (comme pour un oeuf au plat) et vous couvrez par une deuxième galette. 

Vous attendez que l'œuf cuise ("au plat". Vous essayez de présenter ce machin en carré. Et vous servez. 

C'est le bonheur. La première galette apporte du croustillant et la deuxième du moelleux (mangez du bœuf bourguignon avec des frites, l'érection est proche). 

J'insiste sur le côté "copieux". Il ne s'agit pas de satisfaire des abrutis ou de faire croire que vous êtes généreux. Voire de gaver des outres comme moi. Ni de les empêcher d'en prendre une deuxième. 

La bouffe c'est fait pour nourrir. 

Et si vous allez dans une crêperie, n'oubliez pas que la seule bonne galette est la complète. Jambon (mon bacon est une variante assez peu connue, tout comme le fait de mettre deux galettes, une au début, l'autre à la fin). Oeuf. Fromage. 

D'un autre côté, vous pouvez des patates cuites à l'eau et Reblochon si vous êtes Savoyard et votre conjoint Breton.

Ce billet est déclenché par un copain qui a quitté le bistro à l'apéro sous prétexte que sa femme avait préparé une tartiflette. 

Avec des lardons. 

12 septembre 2015

Dramatique accident au Kremlin-Bicêtre

Deux voitures étrangement ressemblantes (mais je n'y connais rien. Disons qu'elles sont noires mais on va encore me traiter de raciste) sont entrées en collision devant la Comète. 

Le côté dramatique de la chose étant que je finissais ma tarte tatin (je vais passer pour pafiolophobe, en plus) pour prendre une photo devant des spectateurs médusés se demandant si je n'étais pas un enfoiré de juif (tant que j'y suis) prenant des preuves pour démontrer en délationnant (néologisme offert par la maison) des types qui ne portent pas l'étoile jaune et provoquent des accidents comme si l'assurance ne pouvait avoir de doutes quant au tords (je fais la faute volontairement tant elle m'énerve) de l'enculé de noir de derrière ce qui forme une espèce de paradoxe. 

Ceci était mon hommage à Patrick Deveidjan qui, lui, touche une rémunération pour dire des conneries alors que je reste bénévole. 

C'est un scandale : aucun arabe n'a été leur voler leurs smartphones pendant qu'ils s'engeulaient et aucun Chinois n'a essayé de profiter de l'occasion pour  tenter d'acheter un bar tabac afin de blanchir de l'argent. 

Les lesbiennes sont étrangement absentes alors qu'il faudrait démouler les voitures. 

Les SDF, les migrants immigrés mais faut pas le dire, les roms, les ouvriers, les blogueurs de droite et de vrauche sans compter les autres analphabètes... m'excuseront de ne pas les avoir stigmatisé dans ce billet mais je ne peux pas accueillir toute la misère du monde dans mon blog. 

Une petite demi-heure après, ces crétins sont encore entrain de s'engueuler alors qu'il n'y a pas photo : le type qui est rentré dans le cul de l'autre en s'introduisant dans un rond point est fautif. 

Surtout s'il était à sec. 

Taubira est laxiste.

Le concert du siècle

C'était à la fin des années 80 ou au début des années 90 mais cela aurait pu être à toute autre époque du moment que ça fasse plus de 20 ans, pour la prescription. Il y avait eu une soirée "concerts" au foyer municipal à Loudéac. Maintenant, on appellerait ce truc un festival. C'était organisé par des copains qui m'avait demandé de les aider. J'étais chargé de la sécurité. En d'autres termes, il fallait que je surveille que personne de rentre par les sorties de secours sans être passé auparavant par la caisse. Je me rappelle, je m'étais battu avec un jeune punk torse nu avec un pantalon de treillis et des rangers. A la première baffe, il étais parti pleuré.

Nous étions environ 1200 dans une salle limitée à 800 et je n'étais pas fier mais on job consistait à encourager le chiffre d'affaire, ce que je faisais personnellement à la buvette.

Je m'en rappelais ce soir, en discutant avec Roger, le serveur de la Comète. Un des groupes était Matmatah à sa grande époque où ils éclusaient les soirées bretonnes avec leur mélange de rock et de musique locale. Je peux vous garantir que ça dépotait... Ils étaient suivis par les Blues Brothers ! Les vrais ! Enfin, ceux qui continuaient à jouer le rôle (c'est plus une marque commerciale qu'un groupe, il faut dire, d'autant que Belushi était déjà mort.) et ils avaient leurs cinq ou six tubes qu'ils jouaient en boule, au moins trois fois pour les principaux, comme Everybody needs, Do you love me, Bah ! Ils avaient le costume noir et le chapeau et étaient dépositaires de la marque.

Finalement, en discutant rentrant à la maison après cette discussion, je me demande si je ne mélange pas plusieurs soirées. Peu importe. Ca en était une putain de bonne, dans mon souvenir.