27 octobre 2015

La fermeture d'un bar



Quand je pense que je passe mes journées à pester contre les touristes qui prennent des photos de n'importe quoi avec leurs smartphones. 

Bref : au rez-de-chaussée, le Tourbillon, sympathique bistro de La Défense. A l'étage, des bureaux. Le pavé va être démoli. Les différents permis ont été attribués en 2007 ou 2008 (et sont affichés depuis) mais avec la crise, les entrepreneurs n'étaient pas pressés. La décision est prise. Les locataires sont priés de foutre le camp fin novembre. Le Tourbillon fermera le 25. 

L'occasion pour moi d'aller bouffer ailleurs le midi et de ne plus m'arrêter le soir pour boire un coup mais peu importe. 

J'ai connu plusieurs bistros qui ont fermé pour des raisons économiques (qu'elles qu'elles soient (patron con, départ à la retraite d'ans repreneur,...). Je pourrais citer ceux pour lesquels j'ai été touché : le Nelson, les Rochers, la Grenouille, le machin qui a remplacé l'Atelier, le Sidney,...

Mais c'est la deuxième fois que j'assiste à la fermeture d'un bistro parce que les tauliers sont expropriés pour travaux. La première fois, c'était les Monts d'Aubrac. Ces bistros tournaient bien mais une logique économique (que je ne remets pas en cause) a décidé que c'était fini. Je ne suis pas inquiet pour les patrons mais le personnel va se retrouver au chômage. Pas inquiet non plus, avec l'expérience acquise, ils devraient retrouver un job. 

Par contre, je n'aime pas du tout les pages qui se tournent parce que les pages doivent se tourner. J'ai parlé de bistros qui avaient fermé à cause de la connerie des patrons, c'était leur volonté. Certains ont fait le choix de limiter les dégâts. D'autres, les mêmes ?, ont compris qu'ils gagneraient plus d'argent en faisant autre chose des locaux. D'autres n'ont pas réussi à vendre. 

Là, des types sont virés. Expropriés. Ils touchent du pognon pour arrêter l'´affaire. Généralement, l'indemnisation est généreuse (et il arrive parfois par mégarde que des boîtes qui ferment oublient de déclarer tout le chiffre d'affaire de la dernière période et que les services fiscaux oublient de facturer la TVA). 

Le fait que le seul bistro sympa d'un quartier ferme m'emmerde. Mon côté franchement réac. Dans trois ou quatre ans, un commerce totalement inutile le remplacera. Un coiffeur ? Un panini ?  Une pharmacie ?

SI au moins, c'était une crèche (il y en a une en face) ou un groupe médical ?

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