30 juin 2011

De l'utilité des réseaux sociaux au bistro

Chose rarissime, hier soir, avec le vieux Joël, nous n’avons pas réussi à terminer les mots fléchés de France Soir. Souvent, il nous manque une ou deux lettres ; cette fois, c’était bien la Bérézina au Kremlin-Bicêtre.

Alors le vieux Joël est parti, la queue entre les jambes. Triste. Il m’a laissé le journal en me disant « tiens ! Tu nous le mets de côté, ce soir, si tu ne trouves pas tout, on regardera la solution demain ». Ceci vous montre à quel point nous faisons corps, avec le vieux. Ce qui l’intéressait est bien que l’un d’entre nous finisse les mots fléchés : il ne regarde la solution que si aucun de nous deux ne trouve.

Mais, je suis resté. J’ai séché. Et j’ai eu l’idée de recommencer ce que j’avais fait la semaine dernière pour une lettre qui manquait.

J’ai tweeté le machin :



Quelques minutes après, avec l’aide de camarades twittos, dont @sebmusset, @detoutderien et @unnouveaucompte, nous avons pu finir le coin en bas à gauche :



J'écris moins bien que Joël, je sais...

Par contre, mes camarades ne m’ont aidé que pour une lettre dans le coin en bas à droite :


Ils ne sont pas très fort, pour les trucs de droite.

Vous pouvez cliquer pour agrandir les photos.

29 juin 2011

Le bout du chemin de croix

Dans le tram, en pensant à ce beau texte du Coucou, après l’avoir lu, hier, pour rentrer à Bicêtre, j’ai eu envie de me promener. C’est suffisamment rare pour mériter un billet dans le blog… Lisez d’abord celui du Coucou et revenez.

Je n’aime pas me promener sauf cas particuliers.

Mais hier, dans ce tram, j’ai pensé. C’est moins rare, chez moi, que de me promener. J’étais près du Parc Montsouris et de la Poterne des Peupliers où je suis descendu du tram pour rentrer à pieds dans cette vague verdure Parisienne puis à travers l’hôpital de Bicêtre. Généralement, quand je prends le tram, je descends à la Porte d’Italie mais rentrer à Bicêtre est très chiant en transport en commun et très pénible à pieds, puisqu’il me faut traverser ce gigantesque carrefour.

Ma première erreur fut de ne pas vérifier la distance avant. Au lieu de faire 700 ou 800 mètre, ça me faisait plus de 2 km, ce qui n’est pas grand-chose mais il faisait près de 40° et il n’y avait pas de bistro lors des 1500 premiers mètres…

La deuxième erreur fut d’aller au hasard parce que le GPS me disait de prendre les « Maréchaux » mais je n’ai jamais pris un maréchal de ma vie. Une maréchale non plus, d’ailleurs. Pourtant, il y en a des bonnes (notre illustration).

Je suis donc parti à pieds.

Quand je me suis rendu compte que je n’étais pas dans le bon quartier : le Parc Montsouris se trouve au nord-ouest et je devais aller vers le sud-est. Je le savais, d’ailleurs, ayant bossé dans le quartier à une lointaine époque.

Ma troisième erreur fut de suivre le GPS pour me retrouver et cette andouille m’a envoyé sur le trottoir longeant la sortie de l’autoroute A6b. Tu parles d’une promenade romantique.

Ma quatrième erreur fut de ne pas changer de trottoir en arrivant Avenue de Fontainebleau. Outre le fait que des travaux importants s’y tienne, j’ai retrouvé des copains que je n’avais pas vus depuis 2 ou 3 ans (on se fréquentait aux Monts d’Aubrac, bistro qui a été rasé et remplacé par un Auchan).

Ils avaient soif. Moi aussi.

Ma cinquième erreur fut de ne pas passer discrètement devant le PMU et de faire un signe au patron…

J’avais une heure de retard en arrivant à la Comète.


27 juin 2011

Zac Efron fait monter le prix de la bière ?

Mesdames, Messieurs, chers lecteurs, mes amis.

L’heure est grave. Nous apprenons que Zac Efron dépenserait beaucoup d’argent pour se saouler la gueule et qu’il serait passablement alcoolique.

C’est mal. Mais nous sommes des blogueurs de gauche, nous n’allons pas lui jeter la pierre mais considérer qu’il est malade et qu’il faut l’aider.

Par exemple, une petite cure de Pandaranol pourrait lui permettre de s’en sortir.

L’heure est grave, disais-je, mais vous ne savez pas à quel point ! Le prix de la bière pourrait augmenter à cause de la canicule. Les brasseurs qui prennent déjà des marges copieuses en imposant des tarifs délirants aux patrons de bistro ne s’intéressant même pas aux raisons de la baisse de la consommation de leurs produits vont profiter de la canicule pour dire que la production de céréales va diminuer et qu’à cause d’à cause leurs prix va augmenter ou alors ils vont nous dire que l’eau qu’ils foutent dans la bière car ça en est l’ingrédient principal coûtera plus cher et que je fais des phrases trop longues.

Je voudrais d’ailleurs faire un aparté. Dans Twitter, j’ai environ 2400 abonnés. Il y en a environ 1800 qui m’ont envoyé un tweet pour me signaler cette augmentation du prix la bière. Je me demande bien ce que font les 600 autres.

Par contre, je ne sais pas si Zac Efron boit de la bière. Il faudrait qu’il fasse attention, ce n’est pas très bon pour les abdominaux. Parait-il.

26 juin 2011

Jim, moi et la mémoire de la Comète !


Je n’avais pas encore de blog quand Jim est arrivé à la Comète, en juin 2005, je crois. La date ne devrait pas être trop facile à vérifier pour les scientifiques qui fréquentent mon blog. Il avait 23 ans et a fêté ses 24 ans quelques jours après. Il en a aujourd’hui 30. C’est son anniversaire.

Je pourrais citer quelques anecdotes truculentes mais je suis copain sur Facebook (et dans la vraie vie) avec sa copine, chez qui il vit maintenant, à Douais, depuis le début de l’année. Elle pourrait donc tomber sur ce billet.

Il avait débarqué dans le quartier quelques semaines plus tôt, sa frangine habitant à côté. Il avait fait du porte à porte pour déposer son CV, bien maigre. Il l’a déposé à la Comète puis est parti. Le téléphone a sonné, c’était le mari de la cuisinière (de mémoire, les détails ont peu d’importance) qui annonçait que son épouse était malade et ne pourrait pas travailler pendant une longue période. Je pense parfois à Brigitte que je connaissais peu, encore une que le crabe a emporté avant la retraite...

Jean, le patron, a alors immédiatement appelé le petit gars qui venait de lui déposer un CV, pour lui filer un coup de main en cuisine : la préparation des entrées, la plonge… Et Jim commençait le lendemain. Une semaine après, la mère du gros David téléphonait pour annoncer que son fils démissionnait. La Comète n’avait plus de barman. Jean, ayant constaté le bon contact de Jim avec les gens, a décidé de le former.

Sympathique, rigolo, … Il nous changeait carrément du gros David. Entre Josiane et lui (et les patrons, Martine et Jean, bien sur), la Comète était un vrai bonheur !

Josiane, Martine et Jean ont pris leur retraite fin 2007 et de nouveaux patrons sont arrivés, Patricia et Patrick. Jim était le plus ancien dans la maison, d’autant que les nouveaux patrons, même s’ils bossaient dans la restauration, n’avaient jamais tenu une brasserie.

Ca faisait une trentaine d’années que Jean était là, salarié puis patron. Il incarnait la Comète et, bizarrement, la plupart des clients ont déserté, la Comète n’était plus la Comète. J’en croisais ailleurs, dans d’autres bistros, notamment le gros Jean-Luc (le gendre de Roger, le propriétaire du fond de commerce du temps de Jean, et lui-même patron avant).

Jean-Luc m’avait expliqué qu’il ne pouvait plus rentrer à la Comète. En fait, j’ai perdu de vue un tas de gens qui formaient mon quotidien, à l’époque.

Je suis resté pour Jim. Jean m’avait confié la mission de surveiller le petit et d’éviter qu’il fasse des conneries. Assez rapidement, je suis devenu copain avec les nouveaux patrons mais le nouveau propriétaire qui les avait mis en gérance après avoir racheté l’affaire à Roger a fait une grosse connerie : il aurait du faire des gros travaux, pour que la Comète devienne autre chose que la Comète de Jean.

Il a fait d’autres petites erreurs et l’affaire est vite partie en couilles, au bout de trois ou quatre mois, Patricia et Patrick ont décidé de jeter l’éponge et sont partis fin mai.

Pendant ces cinq mois, mes relations avec Jim ont beaucoup changé. Avant, Jean était un peu son protecteur. De statut de copain du protecteur et client qu’on voit tous les jours, j’étais passé moi-même protecteur, un peu comme le grand frère de quinze ans de plus d’un orphelin… Mes relations avec la Comète ont aussi beaucoup changé. Je suis d’ailleurs peut-être le seul client à être devenu proche de Patricia et Patrick. J’étais un peu leur confident puisqu’ils ne connaissaient pas trop de monde en région Parisienne.

Jim était paniqué. Il se donnait une grande responsabilité puisqu’en temps qu’ancien, il se voyait comme meilleur que les patrons mais son métier changeait. Il n’était plus barman mais serveur. La Comète étant avant tout un resto, Jim devait apprendre à prendre des commandes, à porter des assiettes, à  gérer la pression de l’heure de pointe, vers 13 heures, quand tout fuse en même temps. Il s’en était finalement sorti très bien, ayant une très bonne relation avec les clients et s’étant révélé assez doué pour faire le gros du travail.

Par contre, il n’avait pas de tête et oubliait le pain, le sel, … ce qui lui valait donc pas mal de remarques de la part des patrons et il ne les supportait pas, car il s’imaginait plus expérimenté.

Enfin, grosse nouveauté pour Jim tête en l’air, il devait gérer sa propre caisse. En fin de journée, le patron tapait sur un bouton et la machine sortait le chiffre d’affaire que faisait Jim et il devait rendre le pognon (du temps de Martine et Jean, seuls eux procédaient aux encaissements). Je me rappelle des heures qu’il a passées à compter, aux erreurs de caisses, … (ça n’est pas l’objet du billet mais ça mériterait un détour, tellement il y a aurait à dire).

Je me souviens des nombreuses soirées que j’ai passées avec les patrons ou avec lui pour essayer de calmer le jeu.

J’étais donc devenu le grand frère du serveur, le confident des patrons et le médiateur. C’était d’autant plus spécial que j’avais du remiser mes problèmes personnels au fond de mes poches pour m’occuper de ceux des autres. A l’époque, j’avais démissionné de la boite d’informatique où je bossais pour me faire embaucher par le client. Outre le fait que ça s’était mal passé avec mon ancienne boite, c’était pour moi un tournant dans ma vie puisque je mettais fin à 20 ans d’un travail de consultant et changeais de métier… J’étais passé du statut de « consultant de luxe » à celui de responsable d’un petit service informatique. Ca n’était pas rien mais je crois bien qu’aucun de mes proches ne s’est rendu compte d’un changement, sauf peut-être Tonnégrande avec qui je parle plus souvent du boulot, du fait d’importants changements pour lui aussi.

La Comète a fermé, à nouveau, le 31 mai 2008.

De très importants travaux ont été faits, la déco entièrement revue, la terrasse fermée a été ouverte (c’est au 1er janvier de cette année là que les bistros étaient devenus non fumeurs). Jim a rencontré les nouveaux patrons, dont Bruno (je ne connaissais que très peu son associé) et revenait tous les soirs vers moi, à l’Aéro, pendant cette quinzaine. Il disait qu’il n’arriverait jamais à bosser comme le voulaient les nouveaux.

Je ne l’ai su qu’après mais Bruno avait en effet décidé de relever le niveau, de faire passer la Comète du statut de brasserie de banlieue à celui de bistro parisien, ce qui nécessite (ai-je cru comprendre, je ne suis pas du métier) de faire le « service au plateau ». Avant, un client demandait un verre de pinard en salle, le serveur apportait un verre de pinard. Avec Bruno, il devait apporter un verre et la bouteille de pinard sur un plateau et servir le verre du client tout en continuant à porter le plateau, avec, dans la main qui tient le plateau, un éponge pour laver les tables et sur le plateau, un récipient avec la monnaie, sans compter la nécessité de sortir de sa poche un portefeuille pour gérer la partie « billets » de cette caisse, le tout en portant un plateau. Quand vous irez dans une grosse brasserie, regardez bien les loufiats : ils ouvrent effectivement les bouteille de soda tout en continuant à porter le plateau.

C’est un métier. Respect.

Mais mon Jim paniquait.

La nouvelle Comète a ouvert vers le 15 ou le 20 juin. Elle n’avait plus rien à voir avec l’ancienne. Cette dernière avait une grande  « véranda » pour abriter la terrasse et il n’y avait pas de cloison entre la terrasse et le comptoir. Pendant les travaux, la « véranda » a été détruite pour permettra à la terrasse d’être réellement dehors et la vieille vitrine a été remise en place. Ce qui fait qu’outre la décoration du bar entièrement refaite, même les volumes ont changé.

J’ai déjà raconté plusieurs fois l’épisode mais j’ai passé un mauvais été. J’avais perdu mon bistro de référence et je n’étais plus maître chez moi. En outre, le comptoir fermait à partir de 19 heures. A l’époque, je bossais à côté et j’arrivais vers 18 heures 30. On débordait un peu et on finissait notre dernier verre assis mais j’ai horreur de ça. Ce qui est complètement con : je passe des heures assis en terrasse mais mon verre est toujours sur le comptoir… On ne se refait pas. C’est donc à cette époque, ça fait trois ans, que j’ai commencé à aller tous les soirs, à 20 heures, à l’Amandine.

Avec le recul, cette fermeture à 19 heures du comptoir était une erreur ce qui n’empêche pas Bruno d’avoir eu raison d’essayer. Il voulait développer la restauration le soir, il fallait donc que la Comète prenne « une tête de restaurant », les clients au comptoir donnaient une mauvaise image aux passants. D’ailleurs, dans beaucoup de restos Parisiens, il n’y a plus du tout de comptoir.

C’était ainsi la troisième erreur importante de Bruno. Pour deux raisons. Je reviendrai sur la deuxième mais la première est qu’il s’est coupé de tous les clients habitués, ce qui viennent boire un coup, le soir avant de rentrer à la maison et discuter avec le patron. Bruno ne voulait pas avoir ce genre de bistro, c’est son problème. Mais il s’est coupé des gens du quartier, ceux qui auraient pu venir progressivement prendre l’habitude de dîner une fois par semaine. Il ne s’est pas fait de copains à part quelques ringards abrutis qui venaient « se la jouer » dans ce bistro neuf. C’est con. Les plombiers ont fréquenté les autres bistros et Bruno n’avait pas de copain plombier. Un bistro doit toujours avoir des copains plombiers : c’est incroyable le nombre de gens qui massacrent les robinets et les chasses d’eau, sans compter les femmes qui n’ont toujours pas compris que leurs machins devaient se jeter dans la poubelle. Le plombier n’est qu'un exemple, mais quand tu n’as pas de copain client pour aller acheter des cigarettes ou du pain à l’heure de pointe, tu es coincé…

La deuxième erreur de Bruno est de ne pas avoir su s’imprégner du quartier. La terrasse ouverte, par exemple ! Autant elle est très agréable les soirs en été ou les après-midi, autant elle est néfaste l’hiver et les jours de marché (allez manger avec des étals à deux mètres…). Je n’ai pas la solution, mais quand la terrasse est fermée par cette bâche transparente, elle sert de repoussoir aux clients qui ne savent pas qu’il y a une grande et belle salle dans le fond. La terrasse de la Comète n’est pas au sud et n’a que très peu de soleil. Mais je me répète : je n’ai pas de solution.

La première erreur de Bruno est d’avoir professionnalisé la gestion du personnel. Il avait « Nicolas le Loufiat » qui était directeur, Karima et Seb qui étaient responsables et Jim et un autre (qui a souvent changé) qui était simple serveur. Ainsi, dans une équipe de 7 ou 8, ils se retrouvaient avec quatre niveaux hiérarchiques.

J’ai été un peu long sur la description de ces changements pour vous aider à comprendre l’ambiance mais je n’ai pas fini. Je reviens juste à Jim pour un aparté. Lui qui avait été l’élément clé de la reprise de la Comète dans les cinq premiers mois de 2008 se retrouvait avec trois échelons hiérarchiques au dessus. De la folie de la part de Bruno…

Bruno avait très mauvais caractère et s’énervait souvent. Il engueulait souvent les clients, dont la bande (à l’époque, essentiellement Djibril, Tonnégrande et moi) mais les autres aussi, ce qui a contribué à les faire fuir. Moi, j’étais enraciné et je savais que je tiendrai plus longtemps que Bruno. De fait, au cours de soirées plus calmes, nous sommes devenus potes et j’ai découvert que Bruno était plein de bonté. Par exemple, il était exigent avec ses serveurs, les engueulait souvent, devant les clients, mais il était aussi très protecteur et n’était pas rapiat : il payait les employés en fonction de ce qu’il exigeait d’eux…

Protecteur, j’ai employé le terme « protecteur »… Mais c’était mon job auprès de Jim…

Bruno faisait l’erreur d’engueuler Jim devant nous alors que c’était notre protégé. Pendant les premiers temps, l’ambiance fut détestable, mais il faisait beau, cet été, je revenais souvent vers 21 heures, je me mettais en terrasse et j’avais sympathisé avec Seb, un des « serveurs responsables ». Puis le comptoir finissait par rouvrir…

Bruno ne pouvait pas tenir le bistro tout seul et a vite fini par être de moins en moins présent. Le soir il confiait les clés à quelqu’un (les périodes ont été très vite, il y a eu Seb, Yannick puis Nicolas, puis à nouveau Seb avec Nicolas…). J’avais sympathisé avec Seb mais j’ai mis assez peu de temps à ne plus pouvoir le blairer parce qu’il martyrisait Jim qui finissait par en avoir une peur bleue. J’ai même cru, un moment, que c’est le patron qui avait demandé à Seb d’être ainsi pour pousser Jim à la démission. J’ai vite compris que c’était faux : Bruno était protecteur avec Jim et envisageait de lui confier de nouvelles responsabilités, voyant qu’il était très sympathique et avait un très bon rapport avec les clients tout en faisant tout ce qu’on lui demandait. Seb avait juste un problème relationnel.

Jim était assez content, malgré l’ambiance, il apprenait un nouveau métier, était bien mieux payé et surtout, le patron lui avait filé les clés et dès le début, en juin 2008, c’est lui qui faisait l’ouverture le matin (ça m’a coûté une fortune en téléphone pour le réveiller quand il n’était pas à son poste, mais les autres, à part Karima, partie un an après, étaient encore pire…).

Ainsi, ce n’est plus le patron qui tenait la boutique le soir mais, le plus souvent Nicolas. De mémoire, le patron était là le samedi et, à la fin, c’est Jim faisait quelques fermetures (la dernière année, c’est lui qui fermait le dimanche soir).

Nicolas était un excellent serveur. Je l’ai rarement vu à l’œuvre aux heures de pointes : une seule fois (un jour où je n’avais pas été bossé, je ne sais plus pourquoi), il m’avait impressionné. Ce n’était pas le même Nicolas que le soir, où il était imbu de sa position de « directeur » (ce qui ne l’empêchait pas d’être sympathique).

Finalement, la bouffe le soir n’a jamais vraiment réussi à prendre, surtout l’hiver. Du coup, le « barman responsable » et le serveur n’avaient pas grand-chose à faire et s’emmerdaient prodigieusement. Je parlais de l’erreur qui avait été faite de fermer le comptoir et de « deux raisons ». Voila la deuxième : s’il y avait eu des clients au comptoir, le personnel ne se serait pas emmerdé. Et qu’est-ce que font des barmans quand ils s’emmerdent : ils picolent. Au départ, ils se fixent une limite : pas avant 21 heures. Puis ça devient 20 heures. Puis 19, puis 18… Du coup, les clients sont forcément moins bien reçus.

Même encore maintenant, plus d’un an après, je croise des gens qui me disent qu’ils ne vont plus à la Comète parce qu’ils sont mal reçus… J’ai beau leur dire que les patrons ont changé, ils ne me croient pas.

Moi, je m’en foutais. J’étais copain avec les serveurs, Seb était parti, la règle de la fermeture du comptoir était devenue moins stricte, on rigolait bien. Les serveurs avaient tendance à rester tard le soir pour faire la java. J’étais content et mon Jim était là, il avait trouvé ses marques et était devenu un vrai professionnel, sachant gérer une caisse, prendre des commandes de mémoire et gérer les rotations de client. Mais il oubliait toujours le pain et le sel (c’est un exemple).

A la fin, en mai 2010, quand Bruno m’a annoncé qu’il se barrait, on a longuement débattu sur les raisons de l’échec de son bistro le soir (il marchait très bien le midi jusqu’en mars 2010, mais l’ouverture du Centre Commercial et la crise économique ont été dévastateur en avril et mai) et comme il était très protecteur avec le personnel, il n’a jamais admis que c’était à cause de ses braves salariés et de la mauvaise ambiance que pouvaient ressentir les clients occasionnels.

Au cours de ces deux ans, j’ai perdu beaucoup de l’ascendant que j’avais sur Jim. Il avait un nouveau « grand frère protecteur », le patron et était tombé dans les paluches d’une connasse du quartier qui lui donnait un tas de mauvais conseil.  Déjà, du temps de Patricia et Patrick, elle avait réussi à foutre la merde entre Jim et eux. Elle disait du mal de Jim aux patrons mais arrivait à remonter Jim contre eux… Une connasse. Patricia et Patrick l’avaient vite compris et, peut-être par gentillesse avec moi, avaient laissé tomber les conneries de Jim qui étaient de la faute de cette connasse.

Quand la Comète a changé de patron, en juin 2010, Jim s’est retrouvé à nouveau, pour la troisième fois, le seul serveur à avoir déjà bossé dans la boutique. J’ai vite compris que c’était la fois de trop. Jim m’avait pourtant promis de tenir au moins jusqu’à la fin du mois d’août (pour des raisons précises, entre lui et moi, donc je croyais à sa promesse et lui aussi, je pense).

Jim a eu un petit accident du travail. Je ne sais plus quoi. Un gros truc (un gros plat de cuisson ?) lui était tombé sur le pied et avait du aller aux urgences, dès les premiers jours. Le toubib lui a fait un arrêt de travail qui a été renouvelé mais je sentais bien que ce n’était pas vraiment justifié mais il me disait qu’il n’avait pas osé refuser. Je ne sais ce qu’il s’est passé, il n’est jamais retourné bosser et a fini par démissionner. Je suppose que c’est la connasse qui l’a encore manipulé et pousser à faire des conneries pour qu’il puisse travailler avec elle (elle fait des travaux chez des gens) et j’ai commencé à le voir de moins en moins souvent. Il faut dire que les actuels patrons de la Comète ont eu beaucoup de problème de personnel au début et Jim n’était pas spécialement bienvenu dans l’établissement que je fréquentais le plus souvent.

Quelques temps après, j’ai réussi à lui faire avouer qu’il bossait pour Bruno, dans le nouveau bistro que celui-ci avait pris, mais sous les ordres du propriétaire, mais il y a un trou de deux mois : je ne sais pas ce que Jim a fait à l’été 2010 (et je m’en tamponne…).

Il n’a pas tenu très longtemps, dans son nouveau boulot : le patron de Bruno était probablement con et a viré Jim manu militari pour une connerie alors que la culpabilité était largement partagée (Jim aurait du faire une ouverture, un matin, mais le propriétaire a oublié de lui filer les clés… Certes, Jim aurait pu demander, mais enfin…).

Jim a fini par retourner dans à Douais, quand Emilie, sa copine, a trouvé un appartement.

Il a trente ans aujourd’hui.

Bon anniversaire, donc !

N.B. : Les deux dernières photos n'ont pas été prises à la Comète. Les deux premières sont avec les anciens patrons. Les deux autres ne sont pas spécialement réussies mais elles permettent de bien voir ce qu'était la Comète "avant".

24 juin 2011

L'agression de Justin Bieber

Nous arrêtons immédiatement notre téléportation vers le bistro du vendredi soir qui sera La Comète pour communiquer une information de la plus haute importance transmise par notre envoyé spécial en Belgique : Justin Bieber a été victime d'une agression.

Il est sauf.

22 juin 2011

Partageons nos - hips - agapes


C'est Lolo qui nous présente l'indispensable Alcowebizer qui permet devoir ce que serait un site web ou un blog en fonction du taux d'alcoolémie du taulier...

21 juin 2011

Carrières fulgurantes

Alors que les blogs (enfin, pas tous…) ont rendu hommage à Coluche, ce week-end, c’est un tweet de Sarkofrance qui m’a émoustillé, hier : Coluche est mort à 41 ans (l’âge de Sarkofrance et quatre ans de moins que moi).

On m’aurait posé la question, je ne sais pas ce que j’aurai répondu. Coluche étant né 22 ans avec moi, de son vivant, je le prenais déjà pour un vieux. Rassurez-vous, je ne vais pas faire maintenant un énième hommage, je suis juste aujourd’hui frappé par la « fulgurance » de sa carrière.

Il a commencé sa carrière dans la fin des années 60 mais a commencé à être connu vers 1973 ou 1974.

Six ans après, il y a eu l’épisode de sa candidature à l’Elysée.

Deux ans après, il y a eu sa période d’acteur comique, avec deux films que je considère aussi comme culte (pour des raisons différentes, mais, au fond revenant au même : l’âge que j’avais à l’époque, moins de 18 ans) : Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ et Bonzaï (puis La vengeance du serpent à plume qui m’avait déçu à l’époque).

Ensuite (presque pendant), il a eu la consécration avec Tchao Pantin (que je n’avais pas aimé à l’époque, c’est un peu comme si on m’avait volé mon acteur comique préféré).

Après, il y a eu une période plus politisée avec SOS Racisme et tout ça, le mariage avec Le Luron, … Coluche, le nouvel agitateur politique…

Avec recul, je n’en garde pas spécialement un bon souvenir (je pourrais m’épancher longuement, mais la gauche a commencé à regarder la politique par le mauvais côté, s’occupant plus de la veuve et de l’orphelin que du type qui bosse et doit payer ses factures. Observez donc le résultat de la Présidentielle de 1988).

Paradoxalement, j’ai un très bon souvenir de l’émission que Coluche animait, sur Europe 1. Peut-être parce que j’avais 20 ans et qu’il avait un humour décapant. Peut-être parce qu’on retrouvait un Coluche drôle, …

Ainsi, en voyant le tweet de Sarkofrance, je n’ai pu que constater que Coluche est mort très jeune mais a accompli beaucoup de choses en très peu de temps, environ 12 ans de célébrité. C’est très peu.

Thierry Le Luron est mort la même année. Je ne l’aimais pas spécialement, mais ça me stupéfie de constater qu’il est mort encore plus jeune, 34 ans, ça m’était totalement sorti de la tête, pour la même raison que pour Coluche : pour moi, à l’époque, il était vieux.

L’autre grand mort de l’époque (un peu plus tard quand même), Pierre Desproges, était beaucoup plus vieux. 49 ans. Ca lui apprendra.

20 juin 2011

Buvez-vous assez ?

Je dois reconnaitre que c'est la première fois que la question m'est ainsi formulée.

Feignant, Fainéant, Faignant ?

Ce blog ne recule devant rien pour la culture de ses lecteurs. C’est un commentaire de Zette à ce billet de Yann qui m'inspire ce billet. Pour l’anecdote, Yann m’a envoyé un mail, ce matin, pour me dire qu’il était sec : pas d’idée de billet pour son blog. Je lui ai répondu « Faignasse » et il en a tiré un billet. Zette fait remarquer, en commentaires, qu’on écrit « Feignasse » et pas « Faignasse » ce que semble confirmer le Word avec lequel je rédige le présent billet.

J’aurais donc appris quelque chose aujourd’hui si tant est que l’orthographe d’un mot proche de l’argot soit vraiment importante. Une recherche sur Internet semble le confirmer.

Par contre, Didier Goux m’engueulait l’autre jour parce que j’utilisais « Faignant » à la place de « Feignant » ce qui est mal, parait-il. C’est aussi confirmé par de « longues » investigation avec Google mais les résultats ne sont pas formel, certains dictionnaires semblent confirmer la possibilité d’utiliser « Faignant » (de même que le correcteur orthographique de Word).

Ainsi, seuls semblent réellement correctes les deux orthographes « Fainéant » et « Feignant », le premier venant du vieux français « fait néant », le deuxième étant le participe présent du verbe « feindre » et viendrait de « feindre de travailler ».

Une recherche plus précise sur Internet indique que « Feignant » a pris son sens commun assez récemment et, en bon réactionnaires, nous préférerons donc « Fainéant ».

Et Google est magique. La seule version « familière » de « Fainéant » est ainsi « Fainéasse » ce qui nous permet de nous moquer de Zette (et du correcteur orthographique de Word).

Au nom du père, du fils et du Saint Apéro

Quand je suis arrivé au bistro, samedi midi, ce grand gaillard avait les yeux bien rouges, comme s’il avait pleuré, en fait, il nous faisait une grosse colère : son père refusait de venir immédiatement acheter un nouveau téléphone mobile vu qu’il s’était fait piquer le sien, la vieille.

Le refus du père m’arrangeait assez bien : s’il partait, qui aurait assuré le service dans le bistro ?

Il nous faisait un de ces bordels, le fiston ! 13 ou 14 ans. 1m80 ou presque mais un visage de poupon auquel on ne peut que s’attacher. Un peu la tête de Charlotte Gainsbourg, dans l’Effrontée, un peu androgyne, quoi…

« Mais viens ! Quoi ! Tu n’as qu’à baisser le store, on en a pour cinq minutes, il n’y a pas de client »… Tous les arguments y sont passés. J’ai beaucoup aimé le « il n’y a pas de client », comme si Corinne, sa mère et moi, n’étions même pas des clients mais des éléments du décor. Alors le père promettait « Oui oui on va y aller mais pas maintenant » « Mais à quelle heureeeee ? » « Ah ! Puisque tu me fais chier on n’ira pas ! » « Mééééé ! Tu m’avais promis. » « Oui, ben on ira lundi ! » « Mais je ne serai pas laaaa, je serai chez maman. » « Bon ben on ira pas, tu m’énerves,… » « Méééé, ça prend cinq minutes, t’as qu’à fermer, on y va maintenant ».

Les deux s’énervaient et ça a duré au moins vingt minutes. J’aime bien prendre l’apéro peinard, discutant d’une oreille et tweetant de l’autre. Alors je suis intervenu.

« Bon, les clowns, vous nous faites chier, toi patron, tu nous sers une tournée, et toi tu réfléchis un peu… Comment veux-tu que ton père gagne de l’oseille pour t’acheter un téléphone si tu l’empêches de travailler et l’obliges à fermer ? Déjà tu fais un tel bordel qu’on n’a pas envie de rester là mais en plus s’il ferme, les clients qui pourraient se ramener prendraient l’habitude d’aller ailleurs. C’est pourtant évident de comprendre qu’on ne peut pas fermer un bistro à l’heure de l’apéro. Et s’il y a peu de clients, c’est le hasard, mais le pognon est toujours bon à prendre. On ne ferme pas un bistro, c’est un métier. Quand tu te fais chier en classe, tu restes quand même en cours, non ? » Corinne et le patron étaient surpris, je n’ai pas la réputation d’aligner plusieurs phrases consécutivement, malgré ce qu’on pourrait penser en lisant mes blogs.

Toujours est-il que le môme a fermé sa gueule jusqu’à la fin de l’apéro.

C’est incroyable à quel point un père et un fils son parfois incapable de se parler. Il suffisait que le père dise à son fils « On y va après 14 heures, dès qu’il y a un trou… » C’est d’ailleurs ce qu’ils ont fait, le patron a profité qu’il n’y avait qu’une seule cliente, une habituée, pas encore murgée…

Je l’ai appris le lendemain, revenant prendre l’apéro avec les mêmes (mais le bistro était plein). J’ai posé directement la question au patron et il m’a tout raconté, avec le sourire du père attendri qui raconte les bêtises de son rejeton.

« Bon, ben mets nous une tournée, un Kir pour mamie, un Vittel Fraise pas trop frais pour Corinne et un Ricard pour moi, pour la fête des pères » Regard subitement maussade du père : « Il ne m’a même pas appelé, ce petit con ».

Précisément à cet instant, son téléphone a sonné. Il a regardé l’écran.

Sourire de nouveau… C’était le fiston.


19 juin 2011

Fête des pères

Amusant machin de Google pour la fête des pères ! J'en profite pour claquer la bise à FalconHill, heureux récent papa, tout en pensant bien fort à Artémon qui n'a plus de père à embrasser aujourd'hui...

18 juin 2011

Piquet de grève

Je disais ce matin que ce n'est pas tous les jours qu'un copain sort un bouquin. J'avais raison : aujourd'hui, ce sont deux copains. Le deuxième est Matfanus et c'est ici que ça se passe.

Bac philo 2011 - mon corrigé

Excellente idée de billet de FalconHill qui reprend les sujets du bac (j’avais eu l’idée, il y a trois ou quatre ans, de faire un billet dès le jeudi midi, au moment où les sujets avaient été dévoilés, j’avais eu des tonnes de visites).

Une nouvelle  tournée ?

"La culture dénature-t-elle l'homme ?"

Voila typiquement le genre de sujet auquel je ne comprends rien. Ca me parait d’ailleurs con. Petit 1 : c’est l’homme qui fait la culture donc c’est plus lui qui la dénature. Petit 2 : il est évident que l’homme change en fonction de la culture. La question est bien conne.

Par ailleurs, il suffit d’observer un vieux paysan très musclé mais tout voûté pour constater que des années de culture intensive l’ont complètement dénaturé.  

Enfin, il semble que le léger embonpoint qui me caractérise et me dénature car sans lui je serais très élancé soit du à la culture puis à la fermentation de céréales.

"Peut-on avoir raison contre les faits ?"

Ce sujet est vache. Il faut penser à ses pauvres lycées qui ont du plancher. Ils vont maintenant être fichés. Il y aura d’un côté les gens normaux, ceux qui ont répondu « non » à la question et de l’autre les libéraux, les ségolistes, les extrèmistes, …

Pour plus de précisions, contacte Luc Ferry.

"Peut-on prouver une hypothèse scientifique ?"

Oui. L’autre jour, par exemple, j’ai émis l’hypothèse scientifique que le Kir saoulait plus la gueule que la bière. Il fallait la prouver. J’ai donc désigné un buveur de Kir, Alain, et nous avons bu au même rythme, moi mes bières, lui ses Kir. Au bout de 90 minutes, la preuve était faite et j’avais perdu mon assistant (je l’ai revu hier soir, il avait totalement oublié qu’il avait cassé un verre et était rentré en titubant à la maison).

J’ai alors émis la l’hypothèse scientifique que je pouvais encore me torpiller un autre buveur de Kir mais je n’en ai pas trouvé.

La science n’était pas avec moi. La réponse à la question est donc oui et non.

Cela dit, si on prouve une hypothèse, ça n’est plus une hypothèse.

Encore une question débile.

"L'homme est-il condamné à se faire des illusions sur lui-même ?"

Je me suis déjà foutu de la gueule des Ségolistes une fois et ce n’est pas mon blog politique. Il va falloir que je change d’exemple. Mais je me suis déjà foutu de la gueule d’un pochetron.

Si j’étais lycéen, j’aurais commencé par me poser la question du mot « condamné » mais uniquement pour faire chier le correcteur.

« condamnation, nom féminin
Sens 1 Décision d'une juridiction par laquelle quelqu'un est condamné. La peine à l'issue de ce jugement [Droit]. Synonyme jugement Anglais sentence
Sens 2 Sévère critique, blâme, reproche. Synonyme blâme »

Alors ? Elle veut dire quoi, la question, hein ?

"La liberté est-elle menacée par l'égalité ?"

De montant, l’Education Nationale était de gauche. La bonne question devrait être : « L’égalité est-elle menacée par la liberté ».

De toute évidence, oui. Ces machins se menacent mutuellement et quand on veut y apporter un règlement à l’amiable on devient social-démocrate si on a quelque chose entre les oreilles.

"L'art est-il moins nécessaire que la science ?"

Ah merde ! Il me faut encore formuler une réponse politique : je suis de gauche donc pas un esthète, je me fous de l’art.

Cela dit, on pourrait s’interroger sur le fait que l’art est un excellent moteur pour la science, voire que l’art a inventé la science. Surtout qu’il est probable que nos braves ancêtres (qui, rappelons-le, étaient largement moins intelligents que nous puisqu’ils n’avaient pas encore inventer les machins pour servir une bière pression vraiment fraîche) aient su ce qu’étaient l’art avant de savoir qu’ils faisaient de la science.

En effet ! Les gugusses, dans les grottes, quand ils recherchaient des bonnes couleurs pour coller des virgules et des zébus sur leurs parois, ils pratiquaient de la chimie sans le savoir.

Et la brave ménagère au fait de son art culinaire préparant une blanquette de veau à l’ancienne ne sait pas, elle-même qu’elle pratique la chimie. Pendant ce temps, son époux monte les étagères très artistiques achetées chez Ikéa : le montage repose sur la science, la gravité, les écrous, les vis et tout ça.

L’art est indispensable à la science. Quand les réactionnaires sont en train de regarder des vieilles églises, nous pouvons rester tranquillement au bistro à faire des expériences scientifiques amusant, par exemple en étudiant la réaction du vieux Joël quand on jette une olive dans son verre de bière.

"La maîtrise de soi dépend-elle de la connaissance de soi ?"

Putain de bordel ! Comment voudriez-vous que moi, je puisse comprendre quelque chose à ce genre de sujet.

Je vais donc vous proposer une nouvelle expérience scientifique pour rebondir sur les précédents sujets. Prenez mon buveur de Kir saoul comme un cochon. Il a cassé un verre : c’est la preuve qu’il ne se maîtrisait plus. D’ailleurs, il ne se maîtrisait pas avant non plus, sinon il n’aurait tenté ce genre d’expérience avec moi.

Or, la connaissance de lui-même, entre temps, n’a absolument pas changé puisqu’il reste persuadé qu’il est un type intelligent qui tient mieux la route que moi.

C’est la preuve absolue que la maîtrise de soi ne dépend absolument pas de la connaissance de soi. Mais si vous voulez et m’offrez une bière, je suis prêt à vous prouver le contraire.

"Ressentir l'injustice m'apprend-il ce qui est juste ?"

C’est le dernier sujet et il est temps, j’entame mon troisième feuillet A4, ce qui est de trop pour un billet de blog mais vous n’avez qu’à vous en prendre à FalconHill qui m’a inspiré le billet.

Toujours est-il qu’en lisant ce billet, notamment le dernier paragraphe va ressentir une profonde injustice.

Il est donc juste que je lui promette de lui offrir la prochaine tournée.

Ainsi, en ressentant l’injustice, il aura appris ce qui est juste et quant à moi, je ne m’en tire pas trop mal avec ce sujet auquel je ne comprends rien.

Vous vous en tirez bien aussi, vous auriez pu avoir un couplet sur « l’ordre juste ».

De toute manière, c’est juste au moment où je finis mon verre que je ressens l’injustice du fait que les verres de mes camarades de comptoir sont encore pleins.

Et eux aussi, d’ailleurs.

Je me demande si c’est mon esprit hautement scientifique qui fait que je n’ai jamais rien compris à la philo…

Heureusement qu’il y a des blogueurs plus doués que moi en littérature pour traiter ces sujets. Mais seront-ils lus ?

Le noeud de l'intrigue


Ce n'est pas tous les jours qu'on a un copain qui sort un bouquin. C'est ici que ça se passe.

17 juin 2011

Sept secrets ressassés

Zette me tague mais je ne sais pas si je comprends bien l’objet : il s’agit de dévoiler sept secrets vous concernant mais si on les dévoile ça ne seront plus des secrets.

Je vais me lancer.

  1. Je ne bois pas que de la bière. Je bois du Ricard le week-end quand je suis à Paris et du Whisky quand je suis en Bretagne. Amusant ces habitudes, non ?
  2. Je n’ai rien à cirer des bagnoles. On s’en fout mais j’en ai fait le constat en déjeunant avec un pote mercredi puisque lui et moi aimions beaucoup ça il y a une dizaine d’années. Comme moi, maintenant, il préfère louer des petites voitures plutôt que d’être propriétaire d’une grosse.
  3. Je ne suis pas misogyne. J’aspire juste à la paix au comptoir et dans les blogs.
  4. Depuis le mois dernier, je suis complètement à la ramasse dans mes blogs côté liens et wikiotage. D’où ce billet, d’ailleurs.
  5. Je n’ai pas des cravates à chier. Je n’en ai qu’une mais je la mets tous les jours. Nuance…
  6. J’aime bien quand je réussis à faire des billets de blogs à la fois uniquement parce que j’ai un bon titre et parce qu’ils risquent de devenir des appeaux à trolls.
  7. Au bistro, je tweete en allant pisser pour ne pas que mon addiction dérange mes camarades de comptoir mais ça m’oblige à boire beaucoup de bières pour aller souvent pisser.

Je vais donc taguer sept camarades : Le Coucou, Réservus, Eric, Ferocias, Jean, Hern et Laurent.

Amen.

16 juin 2011

Tsonga à poil !




- Posted using BlogPress from my iPhone et probablement from one bistro

Aux urnes, blogocitoyens !

La première fois que j’ai vu passer le nom « La Mite Orange », donc @lamiteorange, c’est vite de devenu, à mes yeux @labiteorange donc @labitedumodem. Je suis grossier, c’est vrai.

Toujours est-il que j’ai sympathisé avec la taulière du blog de ce nom et voilà qu’elle se présente à un concours ! Allez voter, c’est ici que ça se passe et au bout de la flèche rouge sur mon illustration.

15 juin 2011

Boo Boo Stewart : en torse au nu

Mes alertes Google m'informent qu'un nouveau Mickey risque de devenir l'idole des jeunes filles. Il s'agit de Boo Boo Stewart : "Nils Allen Stewart, Jr dit Boo Boo Stewart est un acteur, danseur, cascadeur et chanteur, américain né le 21 janvier 1994 à Beverly Hills en Californie."

C'est Olympe qui va être contente, elle déteste quand je diffuse des photos de gonzesses en petite tenue. D'ailleurs, les autres copines devraient se réjouir aussi.

Que font Gularu et Vallenain ?

14 juin 2011

C'est juste histoire de dire - Adieu Olivier !

Quand j'ai appris la mort d'Olivier, un ami blogueur, j'en avais fait un billet d'information dans le blog politique. Quelques jours après, je me suis rendu compte que j'étais le seul à avoir les clés de son blog ce qui m'a plongé dans une espèce d'émotion (d'ailleurs, Sarkofrance faisait un billet sur ce thème).

Ce week-end, Arnaud, une connaissance d'Olivier (je ne sais pas à quel degré) a réussi à me retrouver par l'intermédiaire d'une relation commune.

Nous avons décidé de faire un dernier billet sur le blog d'Olivier.

N.B. : Auparavant, toujours avec Arnaud, nous avions pris la décision de fermer les commentaires de ce blog. C'était trop insupportable de recevoir des messages avec des trolls ou des spams.

11 juin 2011

Excellent déjeuner !

Mais, allez savoir pourquoi, j'avais un peu de mal à me concentrer sur mon assiette.

10 juin 2011

Etude de cas : faut-il travailler le lendemain d'un #KdB ?

Exceptionnellement, j’ai laissé à El Camino le soin de rédiger le compte rendu du Kremlin des Blogs d'hier soir puisqu’il s’est livré à une expérience pour le compte du ministère des transports. Je vais néanmoins lui en recopier une partie ce qui m’évitera de devoir coller les liens à la main.

« j'ai eu le plaisir de rencontrer pour la première fois Guy Alain Bembelly qui était venu de Lyon » « Yann et Nicolas était en train de débattre » « Comme d'habitude il y avait plein de gens sympathiques, Seb Musset, @Val_Do, Dagrouik, David Burlot (comme un Birgorneau mais en plus gros), Jérémi de chez le Webstern, @PL_Constant de chez France2, Petit Louis, Romain le grand, Florent de Typepad, Gildan et Menilmuche (j'espère n'avoir oublier personne) » J’espère aussi, sinon ça va chier.

Venons-en à nos moutons puisque je me suis moi-même livré à une expérience pour le ministère de la santé et celui du travail : il n’est pas très bon de cumuler un pot de départ en retraite où on est obligés de picoler du champagne et de bouffer des petits fours pour satisfaire une hiérarchie oppressante et un Kremlin des Blogs où on est obligés de picoler de la bière et du pinard et de bouffer un magret de canard suivi d’un fondant au chocolat pour satisfaire une hiérarchie oppressante dans les classements des blogs. Et surtout qu’on aime ça.

Je me suis réveillé sans la moindre difficulté légèrement plus tard que d’habitude mais j’ai pu arriver au boulot dans des délais compatibles avec ma lourde fonction qui consiste à aider des collègues à rédiger des conneries et à assister à des réunions.

J’ai commencé par proposer à l’un d’entre de profiter de ma position hiérarchique vachement zimportantz pour répondre à sa place à un mail légèrement désagréable de la part d’un client. Le client est roi mais on ne peut pas tout laisser passer sinon on se ferait marcher sur les pieds. Mon collègue était content, il avait mon brouillon de réponse à relire dès qu’il est arrivé au boulot mais je n’ai pas fait de billet matinal sur le blog politique : le travail avant tout. Avec son accord, j’aurais pu envoyer le mail puis nous aurions plus tous les deux, bras dessus-bras dessous partir à la réunion qui nous attendait sagement dans la salle qui porte bien son nom Elle s'appelle "Salle de réunion".

Il m’a néanmoins fait ce commentaire « Ah oui, tu as raison !  On ne peut pas laisser passer ça. Mais heureusement que tu réponds à ma place parce que je n’aurais jamais osé écrire ce que tu as écrit, c’est pourtant drôlement bien. »

Je me suis alors relu pour savoir ce qu’il trouvait osé. J’ai compris.

Je peux donc communiquer les résultats de mon étude à Madame Nora Berra, Secrétaire d’État auprès du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, chargé de la Santé, et à son chef Monsieur Xavier Bertrand, Ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé.

Je vais l’énumérer ainsi : « Précéder un Kremlin des Blogs d’un pot de départ en retraite fait courir le risque au salarié d’arriver au travail à 8 heures, le lendemain matin, dans un léger état d’ébriété propice à une certaine euphorie pouvant mettre en cause les bonnes relation de l’employeur avec ses clients. »

Vous pouvez noter.

Une adaptation de la loi est donc indispensable pour donner des congés spéciaux aux salariés concernés.

Je voudrais en profiter pour donner un conseil de blogage à mes amis blogueurs ivrognes puisqu’il n’y a pas de ministre du blogage. Une conclusion supplémentaire s’impose à mon expérience scientifique que je tire du billet d’El Camino : il ne faut jamais bloguer en état d’ébriété.

Je ne sais pas s’il a relu son billet de compte rendu du Kremlin des Blogs mais il a écrit : « Ça manquait de jolie fille dès le début, comme par exemple les charmantes Marie et Juju » ! Je n’ai pas à juger de ces propos mais ils me paraissent assez peu aimable pour @Val_Do qui, bien que ne tenant pas de blogs, nous a fait l’honneur de nous rendre visite.

Qu’elle en soit remerciée !

N.B. : Mon ami Yann ne m'en voudra pas d'illustrer ce billet avec notre échange de SMS de ce matin, même s'il s'agit d'une conversation strictement privée. De sens, surtout.

09 juin 2011

Kronenbourg des Blogs, ce soir ! #KdB

Vive Marco ! Il nous apprend que c'est aujourd'hui l'anniversaire de la maison Kronenbourg, qui a 347 ans (vivement le 9 juin 2014 !)... 

Une vérification dans Wikipedia s'impose : "9 juin : Jérôme Hatt, ayant obtenu son habilitation de maître-brasseur, fonde à Strasbourg, place du Corbeau, près de la cathédrale, la brasserie du Canon, qui deviendra la brasserie Kronenbourg. Cette date de fondation désigne l'un des produits de la marque : la 1664."

Je propose d'organiser un Kremlin des Blogs, ce soir ! Tous à la Comète et à la 1664, ce soir, à partir de 19 heures !

A consommer avec modération, Sara, Seb Musset, Dagrouik, Yann, Bembelly, Romain, RomainEl Camino, ... et tous les autres que j'ai bêtement oubliés mais qui seront là ce soir !

Bon anniversaire, Kronenbourg !

(voila comment faire un billet avec rien

08 juin 2011

Le Récamier est magique ?

Je connais Alain depuis probablement plus de 10 ans mais ça fait juste un an ou deux qu’on fait régulièrement comptoir commun, à la Comète et à l’Amandine, et beaucoup moins qu’on boit des coups ensemble, presque tous les jours une semaine sur deux, ça dépend de son boulot. Il est serveur dans un restaurant dans Paris mais ça n’est que la semaine dernière que j’ai réagi au fait qu’il ne bosse qu’à un jet de métro de mon boulot.

Comme, avec Disparitus, nous avions prévu de déjeuner ensemble, je me suis dit qu’il serait sympathique d’y aller. Aude Nectar nous a fait le plaisir de se joindre à nous.

Je n’ai pas l’habitude de faire de la publicité pour toutes les boutiques où je bouffe, surtout quand le prix est indécent, notamment pour un blog gauchiste, mais je ne peux que vous conseiller La Cigale Récamier, 4, rue Récamier dans le septième arrondissement.

Je ne vais pas jouer à la critique gastronomique : c’est très bon. Ils ont une spécialité de soufflés (mais j’ai fait l’erreur d’en prendre en entrée et en dessert…). Le service est décontracté (mais je peux difficilement juger, le serveur étant un copain) mais très pro : on n’a pas l’impression d’être servis par des pingouins.

Surtout, le Récamier est dans une impasse avec une belle terrasse, loin des voitures, ce qui rend ce court moment fort agréable (d’ailleurs, je me suis pointé au bureau avec une demi heure de retard, n’ayant pas vu le temps passé…).

Je vous le conseille. Pensez à réserver (avant 11h30 au 01 45 48 86 58). Mais attention à l’addition, les 50 euros par tête de pipe sont vite franchis… Va falloir que je bouffe à la cantine pour le reste du mois…

Excellent moment à table avec @audenectar et @disparitus




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07 juin 2011

Raphaël Nadal nu sur une plage se prostituant ?




- Posted using BlogPress from my iPhone et probablement from one bistro et via l'indispensable @terminalose !

Bons zanniversaires !

Olympe, Cath37, Polluxe, Juju, Catherine, Valérie, CC, Marie, Sand Z, Noldenol, Béa, Zette, Shaya et j’en passe mais elles ne seront pas de trop pour claquer la bise à François, Florian et Poireau pour leurs anniversaires respectifs.

Que nous souhaitons bons !