Affichage des articles dont le libellé est Jim. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Jim. Afficher tous les articles

07 octobre 2011

Vive les mariés !

Figurez-vous que j’étais tranquillement accoudé au comptoir de la Comète quand la sœur de Jim et son mec m’ont fait des grands signes. Je les avais oubliés, ces deux là !

Reprenons dans l’ordre. Si Jim s’est pointé à Bicêtre, en 2003, cherchant du boulot dans les commerces du secteur, c’est parce que sa sœur habite dans le quartier.

Il y a un ou deux mois, je les avais croisés et ils m’avaient annoncé leur mariage imminent.

Plus récemment, début septembre, ils m’avaient demandé si j’étais le 8 octobre. J’ai répondu oui, vu que je suis bloqué deux week-ends pour voter à la primaire du Parti Socialiste. Au fait ! N’oublie pas de le faire, ça coûte un euro seulement. Donc pour 3€50, tu pourras voter et me payer l’apéritif dimanche midi mais ne nous égarons pas. Ceci n’est pas un blog politique même si j’ai craqué, à midi.Tant qu'à faire un aparté, j'en profite pour dire le bonjour à Bembelly, par exemple.

Ils m’avaient alors informé que leur mariage serait célébré ce jour-là à la Mairie de Bicêtre. J’avais promis de passer, c’est la moindre des choses et tout ça.

Hier soir, ils m’ont dit qu’ils avaient passé l’après-midi à faire des allers-retours devant la Comète pour me voir. Je leur ai dit que je bossais, andouilles, et qu’ils auraient pu téléphoner à Jim pour qu’il me mette un message dans Facebook avec l’heure de la cérémonie.

C’est alors qu’ils ont sorti un papier avec l’adresse de la salle et me l’ont donné en disant que c’est à 18 heures. Je suis donc non seulement invité à la mairie mais aussi au gueuleton du soir. Je n’ai pas eu la présence d’esprit de trouver un prétexte pour ne pas venir ce qui, de toute manière, aurait été déplaisant.

Ca me fait plaisir qu’ils aient pensé à moi (nous avons déjà passé deux réveillons ensemble mais à part ça...) et ça me fait plaisir de passer la soirée avec Emilie et Jim (et eux).

C’est la première fois, néanmoins, que je suis invité au mariage de la sœur d’un copain.
C’est la première fois, aussi, que je suis invité à un mariage deux jours avant celui-ci.

Quelqu’un a une idée de cadeau ?

(photo)

07 août 2011

Faut-il que je les aime !

Me voila à Douai. Je ne sais pas ce que fous là, mais j'y suis. Il y a une espèce de beffroi visible par la fenêtre mais bruyant comme si on avait obligé Didier Goux à  parler de politique économique.

Et cet andouille de Jim me file son PC en exigeant que je fasse un billet de blog...

Putain de connard de befroi qui fait du bruit comme une provinciale vierge venant postuler comme serveuse à la Comète.

10 juillet 2011

Vendredi soir à Bicêtre

Yannick commençait tout juste à rentrer la terrasse, vendredi soir, quand mon téléphone se mit à sonner fébrilement alors que j’en faisais tout autre chose comme envoyer des tweets pornographique à Shaya. C’était Jim : « je suis en face, tu peux traverser ? » « où en face ? » « là je passe ». Un avertisseur sonore tonna alors et des excités me firent des grands gestes. Je compris grâce à mon intelligence largement supérieures à la moyenne surtout à cette heure tardive, après trois ou quatre heures de bière que Jim était dans cette voiture ce qui n’est pas évident a priori, Jim habitant Douai.

Néanmoins, je n’aime pas délaisser un comptoir à l’heure de la fermeture, c’est un coup à louper la tournée du patron. Je dis à Jim de venir. Il me répond non. Allons bon.

Je me décide non sans dire trois ou quatre fois au patron que je compte bien revenir. Je traverse. La branlette était bien là en compagnie d’une voiture blanche dont au sujet de laquelle je ne me rappelle même plus la marque ce qui risque de nuire à la crédibilité de ce billet. Je lui serre la main et il me fait la bise comme à n’importe quelle racaille de banlieue ce dont je fus particulièrement honoré.

Dans la voiture, il y avait sa fiancée, son fils et sa belle sœur qui est très bonne. Et surtout très utile puisque c’est la seule de la bande qui a le permis. Les jeunes étaient en vacances à Biarritz et rentraient à Douai. Ils étaient passés par Bicêtre pour dire le bonjour à la sœur de Jim. Par soucis d’équité, je fis la bise à tout le monde, mais une seule, j’ai horreur de me pencher dans une voiture pour faire la bise. Avec la belle-sœur, j’aurais bien fait plus, mais le fils de Jim (notre illustration) est trop jeune pour supporter la vision d’ébats glauques.

Ils voulaient me dire bonjour, ce qui est naturel, et m’avouer qu’ils avaient été fort émus par le texte que j’avais fait à l’occasion des 30 ans de la branlette.

Il en a profité pour me dire que Martine avait un compte Facebook. Non, par Martine Aubry, Martine l’ancienne patronne. Nous sommes maintenant potes. C’est la première fois que je suis pote avec une ancienne patronne de bistro dans Facebook. Il faudra que j’apprenne à Martine à utiliser Google Plus. Il faut savoir vivre avec son temps. Pourquoi pas Copains d’avant, non plus ?

Malheureusement la jeunesse devait rentrer à Douais et nous nous sommes salués. Je suis rentré à la Comète, j’ai fini mon verre mais au moment de partir, j’avais encore soif. Je suis donc allé à l’Aéro ou tout le monde était saoul, patron compris. C’est vers minuit que je me suis dit qu’il était peut être temps de rentrer.

Hier midi, je suis retourné à l’Aéro pour prendre l’apéro avec Corinne et sa mère. Corinne m’a demandé si la soirée de la veille avait été difficile. Je suppose que ça se voyait à ma tronche… J’ai dit « Oui, hein, patron, on a fait fort hier soir ! »

Il a juré que non, qu’il n’avait rien bu et que je n’étais pas venu.

J’adore l’objectivité des ivrognes.

Hier soir, quand je suis sorti, il était déjà fermé…

26 juin 2011

Jim, moi et la mémoire de la Comète !


Je n’avais pas encore de blog quand Jim est arrivé à la Comète, en juin 2005, je crois. La date ne devrait pas être trop facile à vérifier pour les scientifiques qui fréquentent mon blog. Il avait 23 ans et a fêté ses 24 ans quelques jours après. Il en a aujourd’hui 30. C’est son anniversaire.

Je pourrais citer quelques anecdotes truculentes mais je suis copain sur Facebook (et dans la vraie vie) avec sa copine, chez qui il vit maintenant, à Douais, depuis le début de l’année. Elle pourrait donc tomber sur ce billet.

Il avait débarqué dans le quartier quelques semaines plus tôt, sa frangine habitant à côté. Il avait fait du porte à porte pour déposer son CV, bien maigre. Il l’a déposé à la Comète puis est parti. Le téléphone a sonné, c’était le mari de la cuisinière (de mémoire, les détails ont peu d’importance) qui annonçait que son épouse était malade et ne pourrait pas travailler pendant une longue période. Je pense parfois à Brigitte que je connaissais peu, encore une que le crabe a emporté avant la retraite...

Jean, le patron, a alors immédiatement appelé le petit gars qui venait de lui déposer un CV, pour lui filer un coup de main en cuisine : la préparation des entrées, la plonge… Et Jim commençait le lendemain. Une semaine après, la mère du gros David téléphonait pour annoncer que son fils démissionnait. La Comète n’avait plus de barman. Jean, ayant constaté le bon contact de Jim avec les gens, a décidé de le former.

Sympathique, rigolo, … Il nous changeait carrément du gros David. Entre Josiane et lui (et les patrons, Martine et Jean, bien sur), la Comète était un vrai bonheur !

Josiane, Martine et Jean ont pris leur retraite fin 2007 et de nouveaux patrons sont arrivés, Patricia et Patrick. Jim était le plus ancien dans la maison, d’autant que les nouveaux patrons, même s’ils bossaient dans la restauration, n’avaient jamais tenu une brasserie.

Ca faisait une trentaine d’années que Jean était là, salarié puis patron. Il incarnait la Comète et, bizarrement, la plupart des clients ont déserté, la Comète n’était plus la Comète. J’en croisais ailleurs, dans d’autres bistros, notamment le gros Jean-Luc (le gendre de Roger, le propriétaire du fond de commerce du temps de Jean, et lui-même patron avant).

Jean-Luc m’avait expliqué qu’il ne pouvait plus rentrer à la Comète. En fait, j’ai perdu de vue un tas de gens qui formaient mon quotidien, à l’époque.

Je suis resté pour Jim. Jean m’avait confié la mission de surveiller le petit et d’éviter qu’il fasse des conneries. Assez rapidement, je suis devenu copain avec les nouveaux patrons mais le nouveau propriétaire qui les avait mis en gérance après avoir racheté l’affaire à Roger a fait une grosse connerie : il aurait du faire des gros travaux, pour que la Comète devienne autre chose que la Comète de Jean.

Il a fait d’autres petites erreurs et l’affaire est vite partie en couilles, au bout de trois ou quatre mois, Patricia et Patrick ont décidé de jeter l’éponge et sont partis fin mai.

Pendant ces cinq mois, mes relations avec Jim ont beaucoup changé. Avant, Jean était un peu son protecteur. De statut de copain du protecteur et client qu’on voit tous les jours, j’étais passé moi-même protecteur, un peu comme le grand frère de quinze ans de plus d’un orphelin… Mes relations avec la Comète ont aussi beaucoup changé. Je suis d’ailleurs peut-être le seul client à être devenu proche de Patricia et Patrick. J’étais un peu leur confident puisqu’ils ne connaissaient pas trop de monde en région Parisienne.

Jim était paniqué. Il se donnait une grande responsabilité puisqu’en temps qu’ancien, il se voyait comme meilleur que les patrons mais son métier changeait. Il n’était plus barman mais serveur. La Comète étant avant tout un resto, Jim devait apprendre à prendre des commandes, à porter des assiettes, à  gérer la pression de l’heure de pointe, vers 13 heures, quand tout fuse en même temps. Il s’en était finalement sorti très bien, ayant une très bonne relation avec les clients et s’étant révélé assez doué pour faire le gros du travail.

Par contre, il n’avait pas de tête et oubliait le pain, le sel, … ce qui lui valait donc pas mal de remarques de la part des patrons et il ne les supportait pas, car il s’imaginait plus expérimenté.

Enfin, grosse nouveauté pour Jim tête en l’air, il devait gérer sa propre caisse. En fin de journée, le patron tapait sur un bouton et la machine sortait le chiffre d’affaire que faisait Jim et il devait rendre le pognon (du temps de Martine et Jean, seuls eux procédaient aux encaissements). Je me rappelle des heures qu’il a passées à compter, aux erreurs de caisses, … (ça n’est pas l’objet du billet mais ça mériterait un détour, tellement il y a aurait à dire).

Je me souviens des nombreuses soirées que j’ai passées avec les patrons ou avec lui pour essayer de calmer le jeu.

J’étais donc devenu le grand frère du serveur, le confident des patrons et le médiateur. C’était d’autant plus spécial que j’avais du remiser mes problèmes personnels au fond de mes poches pour m’occuper de ceux des autres. A l’époque, j’avais démissionné de la boite d’informatique où je bossais pour me faire embaucher par le client. Outre le fait que ça s’était mal passé avec mon ancienne boite, c’était pour moi un tournant dans ma vie puisque je mettais fin à 20 ans d’un travail de consultant et changeais de métier… J’étais passé du statut de « consultant de luxe » à celui de responsable d’un petit service informatique. Ca n’était pas rien mais je crois bien qu’aucun de mes proches ne s’est rendu compte d’un changement, sauf peut-être Tonnégrande avec qui je parle plus souvent du boulot, du fait d’importants changements pour lui aussi.

La Comète a fermé, à nouveau, le 31 mai 2008.

De très importants travaux ont été faits, la déco entièrement revue, la terrasse fermée a été ouverte (c’est au 1er janvier de cette année là que les bistros étaient devenus non fumeurs). Jim a rencontré les nouveaux patrons, dont Bruno (je ne connaissais que très peu son associé) et revenait tous les soirs vers moi, à l’Aéro, pendant cette quinzaine. Il disait qu’il n’arriverait jamais à bosser comme le voulaient les nouveaux.

Je ne l’ai su qu’après mais Bruno avait en effet décidé de relever le niveau, de faire passer la Comète du statut de brasserie de banlieue à celui de bistro parisien, ce qui nécessite (ai-je cru comprendre, je ne suis pas du métier) de faire le « service au plateau ». Avant, un client demandait un verre de pinard en salle, le serveur apportait un verre de pinard. Avec Bruno, il devait apporter un verre et la bouteille de pinard sur un plateau et servir le verre du client tout en continuant à porter le plateau, avec, dans la main qui tient le plateau, un éponge pour laver les tables et sur le plateau, un récipient avec la monnaie, sans compter la nécessité de sortir de sa poche un portefeuille pour gérer la partie « billets » de cette caisse, le tout en portant un plateau. Quand vous irez dans une grosse brasserie, regardez bien les loufiats : ils ouvrent effectivement les bouteille de soda tout en continuant à porter le plateau.

C’est un métier. Respect.

Mais mon Jim paniquait.

La nouvelle Comète a ouvert vers le 15 ou le 20 juin. Elle n’avait plus rien à voir avec l’ancienne. Cette dernière avait une grande  « véranda » pour abriter la terrasse et il n’y avait pas de cloison entre la terrasse et le comptoir. Pendant les travaux, la « véranda » a été détruite pour permettra à la terrasse d’être réellement dehors et la vieille vitrine a été remise en place. Ce qui fait qu’outre la décoration du bar entièrement refaite, même les volumes ont changé.

J’ai déjà raconté plusieurs fois l’épisode mais j’ai passé un mauvais été. J’avais perdu mon bistro de référence et je n’étais plus maître chez moi. En outre, le comptoir fermait à partir de 19 heures. A l’époque, je bossais à côté et j’arrivais vers 18 heures 30. On débordait un peu et on finissait notre dernier verre assis mais j’ai horreur de ça. Ce qui est complètement con : je passe des heures assis en terrasse mais mon verre est toujours sur le comptoir… On ne se refait pas. C’est donc à cette époque, ça fait trois ans, que j’ai commencé à aller tous les soirs, à 20 heures, à l’Amandine.

Avec le recul, cette fermeture à 19 heures du comptoir était une erreur ce qui n’empêche pas Bruno d’avoir eu raison d’essayer. Il voulait développer la restauration le soir, il fallait donc que la Comète prenne « une tête de restaurant », les clients au comptoir donnaient une mauvaise image aux passants. D’ailleurs, dans beaucoup de restos Parisiens, il n’y a plus du tout de comptoir.

C’était ainsi la troisième erreur importante de Bruno. Pour deux raisons. Je reviendrai sur la deuxième mais la première est qu’il s’est coupé de tous les clients habitués, ce qui viennent boire un coup, le soir avant de rentrer à la maison et discuter avec le patron. Bruno ne voulait pas avoir ce genre de bistro, c’est son problème. Mais il s’est coupé des gens du quartier, ceux qui auraient pu venir progressivement prendre l’habitude de dîner une fois par semaine. Il ne s’est pas fait de copains à part quelques ringards abrutis qui venaient « se la jouer » dans ce bistro neuf. C’est con. Les plombiers ont fréquenté les autres bistros et Bruno n’avait pas de copain plombier. Un bistro doit toujours avoir des copains plombiers : c’est incroyable le nombre de gens qui massacrent les robinets et les chasses d’eau, sans compter les femmes qui n’ont toujours pas compris que leurs machins devaient se jeter dans la poubelle. Le plombier n’est qu'un exemple, mais quand tu n’as pas de copain client pour aller acheter des cigarettes ou du pain à l’heure de pointe, tu es coincé…

La deuxième erreur de Bruno est de ne pas avoir su s’imprégner du quartier. La terrasse ouverte, par exemple ! Autant elle est très agréable les soirs en été ou les après-midi, autant elle est néfaste l’hiver et les jours de marché (allez manger avec des étals à deux mètres…). Je n’ai pas la solution, mais quand la terrasse est fermée par cette bâche transparente, elle sert de repoussoir aux clients qui ne savent pas qu’il y a une grande et belle salle dans le fond. La terrasse de la Comète n’est pas au sud et n’a que très peu de soleil. Mais je me répète : je n’ai pas de solution.

La première erreur de Bruno est d’avoir professionnalisé la gestion du personnel. Il avait « Nicolas le Loufiat » qui était directeur, Karima et Seb qui étaient responsables et Jim et un autre (qui a souvent changé) qui était simple serveur. Ainsi, dans une équipe de 7 ou 8, ils se retrouvaient avec quatre niveaux hiérarchiques.

J’ai été un peu long sur la description de ces changements pour vous aider à comprendre l’ambiance mais je n’ai pas fini. Je reviens juste à Jim pour un aparté. Lui qui avait été l’élément clé de la reprise de la Comète dans les cinq premiers mois de 2008 se retrouvait avec trois échelons hiérarchiques au dessus. De la folie de la part de Bruno…

Bruno avait très mauvais caractère et s’énervait souvent. Il engueulait souvent les clients, dont la bande (à l’époque, essentiellement Djibril, Tonnégrande et moi) mais les autres aussi, ce qui a contribué à les faire fuir. Moi, j’étais enraciné et je savais que je tiendrai plus longtemps que Bruno. De fait, au cours de soirées plus calmes, nous sommes devenus potes et j’ai découvert que Bruno était plein de bonté. Par exemple, il était exigent avec ses serveurs, les engueulait souvent, devant les clients, mais il était aussi très protecteur et n’était pas rapiat : il payait les employés en fonction de ce qu’il exigeait d’eux…

Protecteur, j’ai employé le terme « protecteur »… Mais c’était mon job auprès de Jim…

Bruno faisait l’erreur d’engueuler Jim devant nous alors que c’était notre protégé. Pendant les premiers temps, l’ambiance fut détestable, mais il faisait beau, cet été, je revenais souvent vers 21 heures, je me mettais en terrasse et j’avais sympathisé avec Seb, un des « serveurs responsables ». Puis le comptoir finissait par rouvrir…

Bruno ne pouvait pas tenir le bistro tout seul et a vite fini par être de moins en moins présent. Le soir il confiait les clés à quelqu’un (les périodes ont été très vite, il y a eu Seb, Yannick puis Nicolas, puis à nouveau Seb avec Nicolas…). J’avais sympathisé avec Seb mais j’ai mis assez peu de temps à ne plus pouvoir le blairer parce qu’il martyrisait Jim qui finissait par en avoir une peur bleue. J’ai même cru, un moment, que c’est le patron qui avait demandé à Seb d’être ainsi pour pousser Jim à la démission. J’ai vite compris que c’était faux : Bruno était protecteur avec Jim et envisageait de lui confier de nouvelles responsabilités, voyant qu’il était très sympathique et avait un très bon rapport avec les clients tout en faisant tout ce qu’on lui demandait. Seb avait juste un problème relationnel.

Jim était assez content, malgré l’ambiance, il apprenait un nouveau métier, était bien mieux payé et surtout, le patron lui avait filé les clés et dès le début, en juin 2008, c’est lui qui faisait l’ouverture le matin (ça m’a coûté une fortune en téléphone pour le réveiller quand il n’était pas à son poste, mais les autres, à part Karima, partie un an après, étaient encore pire…).

Ainsi, ce n’est plus le patron qui tenait la boutique le soir mais, le plus souvent Nicolas. De mémoire, le patron était là le samedi et, à la fin, c’est Jim faisait quelques fermetures (la dernière année, c’est lui qui fermait le dimanche soir).

Nicolas était un excellent serveur. Je l’ai rarement vu à l’œuvre aux heures de pointes : une seule fois (un jour où je n’avais pas été bossé, je ne sais plus pourquoi), il m’avait impressionné. Ce n’était pas le même Nicolas que le soir, où il était imbu de sa position de « directeur » (ce qui ne l’empêchait pas d’être sympathique).

Finalement, la bouffe le soir n’a jamais vraiment réussi à prendre, surtout l’hiver. Du coup, le « barman responsable » et le serveur n’avaient pas grand-chose à faire et s’emmerdaient prodigieusement. Je parlais de l’erreur qui avait été faite de fermer le comptoir et de « deux raisons ». Voila la deuxième : s’il y avait eu des clients au comptoir, le personnel ne se serait pas emmerdé. Et qu’est-ce que font des barmans quand ils s’emmerdent : ils picolent. Au départ, ils se fixent une limite : pas avant 21 heures. Puis ça devient 20 heures. Puis 19, puis 18… Du coup, les clients sont forcément moins bien reçus.

Même encore maintenant, plus d’un an après, je croise des gens qui me disent qu’ils ne vont plus à la Comète parce qu’ils sont mal reçus… J’ai beau leur dire que les patrons ont changé, ils ne me croient pas.

Moi, je m’en foutais. J’étais copain avec les serveurs, Seb était parti, la règle de la fermeture du comptoir était devenue moins stricte, on rigolait bien. Les serveurs avaient tendance à rester tard le soir pour faire la java. J’étais content et mon Jim était là, il avait trouvé ses marques et était devenu un vrai professionnel, sachant gérer une caisse, prendre des commandes de mémoire et gérer les rotations de client. Mais il oubliait toujours le pain et le sel (c’est un exemple).

A la fin, en mai 2010, quand Bruno m’a annoncé qu’il se barrait, on a longuement débattu sur les raisons de l’échec de son bistro le soir (il marchait très bien le midi jusqu’en mars 2010, mais l’ouverture du Centre Commercial et la crise économique ont été dévastateur en avril et mai) et comme il était très protecteur avec le personnel, il n’a jamais admis que c’était à cause de ses braves salariés et de la mauvaise ambiance que pouvaient ressentir les clients occasionnels.

Au cours de ces deux ans, j’ai perdu beaucoup de l’ascendant que j’avais sur Jim. Il avait un nouveau « grand frère protecteur », le patron et était tombé dans les paluches d’une connasse du quartier qui lui donnait un tas de mauvais conseil.  Déjà, du temps de Patricia et Patrick, elle avait réussi à foutre la merde entre Jim et eux. Elle disait du mal de Jim aux patrons mais arrivait à remonter Jim contre eux… Une connasse. Patricia et Patrick l’avaient vite compris et, peut-être par gentillesse avec moi, avaient laissé tomber les conneries de Jim qui étaient de la faute de cette connasse.

Quand la Comète a changé de patron, en juin 2010, Jim s’est retrouvé à nouveau, pour la troisième fois, le seul serveur à avoir déjà bossé dans la boutique. J’ai vite compris que c’était la fois de trop. Jim m’avait pourtant promis de tenir au moins jusqu’à la fin du mois d’août (pour des raisons précises, entre lui et moi, donc je croyais à sa promesse et lui aussi, je pense).

Jim a eu un petit accident du travail. Je ne sais plus quoi. Un gros truc (un gros plat de cuisson ?) lui était tombé sur le pied et avait du aller aux urgences, dès les premiers jours. Le toubib lui a fait un arrêt de travail qui a été renouvelé mais je sentais bien que ce n’était pas vraiment justifié mais il me disait qu’il n’avait pas osé refuser. Je ne sais ce qu’il s’est passé, il n’est jamais retourné bosser et a fini par démissionner. Je suppose que c’est la connasse qui l’a encore manipulé et pousser à faire des conneries pour qu’il puisse travailler avec elle (elle fait des travaux chez des gens) et j’ai commencé à le voir de moins en moins souvent. Il faut dire que les actuels patrons de la Comète ont eu beaucoup de problème de personnel au début et Jim n’était pas spécialement bienvenu dans l’établissement que je fréquentais le plus souvent.

Quelques temps après, j’ai réussi à lui faire avouer qu’il bossait pour Bruno, dans le nouveau bistro que celui-ci avait pris, mais sous les ordres du propriétaire, mais il y a un trou de deux mois : je ne sais pas ce que Jim a fait à l’été 2010 (et je m’en tamponne…).

Il n’a pas tenu très longtemps, dans son nouveau boulot : le patron de Bruno était probablement con et a viré Jim manu militari pour une connerie alors que la culpabilité était largement partagée (Jim aurait du faire une ouverture, un matin, mais le propriétaire a oublié de lui filer les clés… Certes, Jim aurait pu demander, mais enfin…).

Jim a fini par retourner dans à Douais, quand Emilie, sa copine, a trouvé un appartement.

Il a trente ans aujourd’hui.

Bon anniversaire, donc !

N.B. : Les deux dernières photos n'ont pas été prises à la Comète. Les deux premières sont avec les anciens patrons. Les deux autres ne sont pas spécialement réussies mais elles permettent de bien voir ce qu'était la Comète "avant".

17 mars 2011

Ingratitude locale

J’ai été débordé aujourd’hui et je suis à la bourre, ayant rendez-vous avec Disp pour une réunion de la plus haute importance mais néanmoins à un comptoir, je vais bâcler ce billet. Désolé. Pourtant j’ai des nouvelles de Bicêtre et de la bande à donner.

Petit 1 : vendredi, il y a quatre semaines, j’ai reçu un SMS de Jim me demandant si je pouvais louer un petit camion pour son déménagement. Je ne sais pas si vous vous rappelez, mais c’était le lendemain d’un Kremlin des Blogs et j’étais souffrant. Je lui ai donc répondu « Désolé mais non, je suis malade. »

Si un copain m’envoie un SMS pour me dire qu’il est malade, je demande des nouvelles. Surtout que Jim et moi sommes assez proches, nous sommes déjà parti en vacances ensemble, il me sert de femme (de ménage uniquement, et seulement deux fois par an) et je lui sers de banquier à l’occasion.

Etant fumasse qu’il ne prenne pas de mes nouvelles (même un simple « OK, j’espère que ce n’est pas trop grave et que tu te remettras vite »), j’ai oublié de réfléchir à sa demande et au mot « déménagement ».

Quel con, je fais.

Petit 2 : quelques jours après (le lendemain, je crois), Marcel m’appelle pour m’engueuler (je l’ai peut-être raconté ici, d’ailleurs) et je l’envoie chier parce que je n’y étais pour rien et parce qu’étant malade j’avais autre chose à faire que de discuter de ces conneries avec lui. Je vous les raconte.

Quand Jim a pris son appartement, il y a cinq ans, Marcel a eu la gentillesse d’être garant. Au bout de trois ans, il a écrit en recommandé à l’agence qu’il ne voulait plus être garant (le bail étant reconduit par tacite reconduction). Sa démarche était probablement illégale (je ne vois pas comment l’agence pouvait se démerder : expulser Jim parce que son garant se barrait aurait été limite). Donc sa démarche n’a pas été prise en compte par l’agence.

Quand Marcel m’a appelé, il venait de recevoir un courrier de l’agence pour qu’il paye les loyers en retard de Jim, environ 1000 euros (ça nous a fait rigoler avec les autres copains – pas Marcel – vu que Marcel est plein aux as et n’a pas d’héritiers)…

Petit 3 : en fin de semaine suivante, j’ai envoyé un SMS pour dire bonjour (c’était un prétexte pour tenter d’en savoir plus). Il me répond : « on se voit mardi ».

Petit 4 : le week-end suivant (ou pas), je vois Marcel qui me dit que l’homme qu’a vu l’homme qu’a vu l’ours lui a dit que Jim ne rentrait que le 17 (donc aujourd’hui).

Petit 5 : hier, je me pointe à la Comète et Marcel arrive en même temps que moi. Il me dit que tout est arrangé parce que Jim a résilié son bail et a réussi à payer le retard. Il me dit aussi que quelqu’un a vu Jim, une nuit, avec des copains, deux voitures et un petit camion qui déménageait de chez lui…

C’est ainsi que j’ai réalisé que Jim avait quitté Bicêtre pour retourner dans son nord natal…

Petit 6 : juste après, j’appelle Jim. J’étais un peu fumasse.

Il décroche, parle, mais n’entend pas ce que je dis et répétait « Allo, allo, Nicolas, tu es là ? ». Je raccroche et rappelle pareil. Je me disais qu’il me prenait pour un con.

A tort. Au troisième appel il me répond. Je lui demande « Alors quoi de neuf ? » « ben rien et toi ? » « comment ça rien, t’as pas déménagé ? » « Ben si » « et tu pouvais pas prévenir les copains ? » « ben, c’est un truc normal, rien d’exceptionnel... » « et tu as trouvé du boulot ? » « ben oui, je suis dans le bâtiment » « et tu habites où » « ben Emilie a pris un appart. » « ah vous vous êtes remis ensemble » « ben oui ah et on pensait t’inviter pour faire la fête ».

Tu parles…

 « ah ! je viens à Paris en fin de mois pour l'état des lieux, tu pourras m'héberger ? »

Ouf ! Je suis toujours bon pour rendre des services !

28 juin 2010

L'anniversaire de Jim

A part quelques photos ratées, vous ne savez rien de l’anniversaire de Jim et j’en suis fort désolé. Je plaide coupable : j’ai le sommeil décalé. Du coup, je me suis réveillé de la sieste à 20h20 samedi soir, un peu comme si j’avais fait une nuit complète, alors que la soirée commençait à 19h30.

J’ai donc commencé la soirée par prendre un café avant de me pointer chez Jim où tout le monde était déjà là sauf Nadia qui est arrivée en retard. J’étais le plus vieux. 15 ans de plus que Jim donc de la moyenne d’âge.

Saucisson, pâté, fraisier, Ricard, Champagne… C’était le menu. Les jeunes buvaient des alcools louches comme du Mojito.

Rentré vers 2h du matin…

30 mai 2010

Déclaration d'un pot

Hier soir, pendant les heures de bistro, j’ai reçu un mail de la Direction Générale des Finances Publiques m’informant que mon certificat était expiré ce qui ne m’a pas empêché de reboire une bière avant d’aller bouffer. Beaucoup d’ailleurs, ce qui est assez rare chez moi, le soir.

Ce matin, je me suis réveillé aux aurores (5 heures), j’ai blogué un peu avant de me recoucher… sans pouvoir dormir : j’avais deux trucs à faire, dont un impérativement ce matin, et l’autre j’avais oublié. Il fallait que je commande des fleurs pour la fête des mères (maman, essaie de lire ce billet APRES les avoir reçues sinon ça ne sera pas une surprise). L’autre m’est revenu : déclarer les impôts.

Tous les ans, c’est pareil. Néanmoins, j’ai fini par me rendormir. J’ai horreur de ces conneries qui empêchent de dormir alors qu’il ne s’agit que de formalités. Mais on a toujours un peu peur. Et si les serveurs d'interflora plantaient ce matin ? Ne suis pas un peu trop en retard ? Et les impôts, au fait, ce n'était pas hier la date limite, puisque j'ai reçu ce mail ? Est-ce que je vais y arriver ? A tous les coups, je vais avoir une panne de Wifi... Et on se retourne dans son lit, assaillis par de nouveaux ennuis potentiels. Un coup à gauche, un coup à droite... Et si ma carte bancaire était perdue, comment commander les fleurs ?

J’ai fini donc par me lever définitivement vers 8h15 et me suis précipité sur la cafetière puis sur le PC pour tenter Interflora. Fier comme un bar tabac, je pensais en connaître l’adresse : www.interflora.fr ! Raté. Un plaisantin a acheté cette adresse avant la digne maison qui aura fait, aujourd’hui son meilleur chiffre d’affaire de l’année. C’est « .com ». Dont acte.

Cette noble tâche accomplie, direction le site des impôts, ce qui est beaucoup moins drôle. Ca me fait assez plaisir de penser à ma mère. A mon percepteur, moins.

Je me connecte, tout se passe bien, jusqu’au moment où je me suis rendu compte que mes revenus prédéclarés ne correspondaient pas à un cadre de ma corpulence. Surprise et inquiétude : qu’avaient donc fait nos habiles fonctionnaires pour arriver à une erreur de cette taille ?

J’ai alors procédé à la seule action permise en cette occasion : j’ai réfléchi. Oui. Un dimanche matin. Ah ! J’étais dans la déclaration de Jim qui avait déclaré ses revenus sur mon PC, l’an dernier. Enfin… j’avais déclaré ses revenus pour être sûr qu’il ne fasse pas de connerie.

Je me connecte donc à mon compte : « Votre certificat est expiré ». Moi aussi. Me voila bien. J’avais oublié ce mail des impôts de la veille. En gros, si j’avais déclaré mes impôts hier matin, tout aurait fonctionné comme sur des roulettes mais, hier, ça faisait trois ans, jour pour jour, que j'avais fait ma déclaration en 2007...

Panique à bord ! Il me fallait un nouveau certificat. Je clique. Le machin m’ordonne de vérifier un tas de bazars, notamment si j’avais la déclaration de l’année (oui, elle vient d’arriver, elle était sur la pile du haut) et mon avis d’imposition de l’an passé.

Non. Je ne sais pas où il est. D’une part, je m’honore d’être bordélique. Peuples pourra vous le confirmer, il passe la nuit chez moi le 11 juin. Dans un autre lit, ça n’est pas ce que vous pensez, il a suffisamment d’enfants comme ça : je ne tiens pas à lui en faire un autre. Surtout quand il m’en confie la garde une demi-heure pour aller chercher sa femme à la gare. D’ailleurs je m’égare.

Je ne sais pas où est mon avis d’imposition de l’an dernier parce que je l’avais prêté à Jim ainsi que mes fiches de paye de l’époque pour qu’il puisse prouver à quelques institutions qu’il avait des amis aisés. D’ailleurs, il y a deux ou trois mois, je l’avais engueulé : « Au fait ! Bordel ! Tu penseras à me rendre mes papiers ? »… Il m’avait répondu : « Ah ! Mais c’est fait, Emilie te les a rendus la semaine dernière ! ».

Ah bon ! J’avais du les prendre machinalement et les foutre dans la poche de ma veste. Et ensuite, mystère…

Je me voyais déjà renvoyer ma déclaration de revenus par la poste avec un mot d’excuse pour mon percepteur et imaginer payer une amende de 10% de mes impôts. Ce n’est pas à vous que je dois déclarer mes revenues mais soyez assurés que 10% des impôts d’un célibataire cadre supérieur mais néanmoins blogueur gauchiste, ça fait une somme rondelette. Pas à quatre chiffres, mais pas loin. Bref…

Je fouille quand même l’appartement et tombe presque immédiatement sur un tas de papiers pliés en trois (de quoi tenir dans une poche de veste, quoi). Je les déplie. Le Bon Dieu est avec moi ce matin.

Je saisis donc dans la machine les informations demandées. « Les informations sont erronées » qu’on me répond ! Arg ! Bordel. Non. Elles sont bonnes. Je suis un virtuose du clavier. Poireau pourrait en témoigner. Je recommence. « Les informations sont erronées ». Bordel ! Dieu m’a quitté et est parti prendre l’apéro. A 8h45 ? Pas sérieux.

J’ai alors tout repris. Si un de mes lecteurs peut m’expliquer pourquoi je tapais dans la zone « Revenu Fiscal de Référence » le montant figurant sur ma déclaration préremplie de 2007 ? Quelqu’un peut-il m’expliquer ce que ce papelard fout sur la table de mon séjour où est présentement mon ordinateur portable ?

Je recommence. Ca marche. Mon certificat est créé. Alléluia.

Je me connecte donc au machin pour déclarer mes impôts : arg. Bordel. « Votre certificat est expiré ». Ce con de PC avait encore en mémoire la précédente session. Je ne vais pas vous le refaire, mais je pensais alors à un bug mémorable aux Ministères de cette brave Madame Lagarde et de ce brave Monsieur Barouin… L’image des 10% d’amende traînait encore dans ma tête mais je suis un informaticien génial : j’ai eu l’idée de quitter Firefox et d’y revenir par la petite porte, subrepticement, sans dire à personne : hop ! Ca marche.

La suite n’a aucun intérêt : il faut trois secondes. Surtout que je n’ai aucun revenu à déduire.

Le peu que je donne aux œuvres pourrait me faire gagner quelques fifrelins, mais vraiment très peu. Mais de toute manière, je ne peux pas tenir un blog où je lutte contre les niches fiscales et déclarer des machins à soustraire aux impôts. Surtout, je suis contre CETTE charité : c’est à l’état de dépenser du pognon pour nos malades, nos pauvres, nos ivrognes, nos gros, nos Didier Goux, nos myopathes, nos Tonnégrande et autres machins qui font pitié. Pas à moi.

N’allez pas croire que je sois rapiat. J’ai mes œuvres. Vous les connaissez pour la plupart : elles sont des personnages de mon blog. Tiens ! Que pensez vous que Jim faisait avec mon avis d'imposition ?

25 mai 2010

Heureux dénouement

L’histoire que j’ai racontée hier matin (heureusement pour Patrice) a une fin heureuse : Jim a retrouvé Patrice. Il dormait dans les escaliers.

Gentiment, il lui a proposé de dormir chez lui.

Mais ne comptez pas sur moi pour vous raconter la suite (ça n’est pas ce que vous croyez : rien de sexuel). Ou alors au comptoir, mais pas le blog.

A part le matin : il avait ses clés dans une autre poche.

20 mai 2010

Billet couillu

Shaya est une gourmande ! Par twitter, avant-hier soir, elle me demandait comment je pouvais connaître Gaël depuis 25 ans. Les longs discours valant mieux que des twits insipides de 140 caractères, je lui ai raconté, par mail. Le centre de vacances, en août 84. Il était colon et avait 10 ans. Nous étions pédophiles animateurs, son grand frère et moi. Je lui ai raconté la suite (les 25 ans), aussi, à Shaya (mais pas en détail, Gaël, hein !). « Fais-en un billet ! » qu’elle m’a dit ! « OK ! Dès demain ! » (donc hier) lui ai-je répondu pour avoir la paix.

Alors, hier matin, je me suis mis devant mon clavier pour commencer un billet et j’ai immédiatement renoncé. Déjà que je rechigne à vous parler de ma propre intimité, je ne vais pas commencer à raconter celles des potes. Oh ! Me direz-vous ! Je parle bien de celle du vieux Jacques ou de Marcel le Fiacre. Oui ! Répondrai-je ! Mais même s’ils sont des personnes réelles, ils restent, pour vous, des personnages du blog alors que, paradoxalement, Gaël est un personnage de son propre blog mais c’est la vraie personne que vous connaissez via son blog… alors que vous ne connaissez par Marcel et Jacques.

Ceci ne veut rien dire, je vous remercie de me le signaler mais passons à la suite.

Je n’ai pas de nouvelles de Jacques depuis une bonne semaine. Quant à Marcel le Fiacre, je vous avais raconté qu’il s’était fait voler son portefeuille par un grand noir dans les rues de Villejuif. Depuis, il lui est arrivé une bien bonne : il s’est fait cambrioler. Des zozos ont cassé le carreau de la porte de sa cuisine et ont fouillé les chambres, partant avec 1500 euros de liquide. Je me suis foutu de la gueule de Marcel. Qu’est-ce tu fous avec 1500 euros en liquide chez toi ? Il n’a pas rigolé. Allez savoir pourquoi ! Quand il s’en est rendu compte vers 21 heures, en rentrant (pourquoi tu rentres si tard, avec ton épouse ?), il a appelé Jim qui est arrivé en courant et a appelé la police… Tu ne peux pas appeler la police toi-même, Marcel ? Tu as besoin de déranger le petit pendant la nuit ? Tu ne pouvais pas m’appeler, moi, plutôt ?

Ben non, il ne pouvait pas. D’ailleurs, si moi j’étais cambriolé, c’est Jim que j’appellerais, pas Marcel. Ou personne. Je ne vois pas pourquoi j’appellerai quelqu’un si je me faisais cambrioler. Je suis un gros dur, planté à son comptoir, observant la société, faisant un portrait sans pitié des passants. Je suis le number one du bazar, j’engueule les gens, je me fous de leur gueule, je suis sans pitié. La petite vieille se casse la gueule dans la rue, je commande une nouvelle tournée.

On est virils, bordel ! Shaya est une gonzesse. Les sentiments et tout ça. Je ne vais quand même pas, moi, m’abaisser à faire un billet sur l’amitié entre potes.

12 septembre 2009

Comett Show

431. C’est le nombre de billets que j’avais à lire, ce matin, avant d’entamer la rédaction du mon billet du jour. Deux jours d’absence et tout s’emballe. J’aurais du le faire hier soir, mais j’étais à la bourre… A force de faire des billets, je n’ai plus le temps de lire les autres…

C’est pour ça, d’ailleurs, que je suis arrivé en retard à la Comète, hier soir. Vers 19H15. Pour la première fois depuis le début de l’été, les portes étaient fermées, Avenue de Fontainebleau, ce qui fait qu’en passant devant, je n’ai vu que deux ombres, au comptoir. Les deux avaient une forme familière. La présence de Tonnégrande n’avait rien de surprenante mais celle du vieux Jacques m’a laissé sur le cul.

Nous étions fâché depuis la soirée de blogueur du 27 août. Je l’ai déjà raconté mais vous avez peut-être oublié. Je résume : à la fin de cette soirée, le vieux a commencé à rouspéter car les assiettes n’étaient pas assez pleine (alors qu’il était facile de faire la pute et d’aller chercher du rab à la cantine). Comme j’étais l’organisateur de la soirée, cette remarque m’a déplu. J’ai demandé au Vieux de fermer sa gueule. Il a cru que je lui faisais la morale et est parti fâché. Je ne lui ai pas fait la morale mais j’aurais du tenter de lui faire comprendre que quand un type se fatigue à organiser une soirée et qu’elle se passe très bien, on ne critique pas un détail.

J’entre. Je serre la paluche de mes deux loustics et commande un demi. Le vieux sort son porte-monnaie et le paye. Pas un mot échangé à part les amabilités d’usage avec Tonnegrande : « ta journée, ça a été ? ».

Je papote avec lui, Jacques nous ponctuant la discussion de quelques jeux de mot toujours aussi foireux. Il souriait. L’air d’avoir gagné une bataille. Une sorte de monarque regardant son peuple bienveillant.

J’ai immédiatement compris qu’il n’en était pas à son premier verre. J’ai aussi compris un détail : on était le 11 septembre. Les retraites sont versées le 10. Je ne suis pas sur mon blog politique : je peux donc dire des conneries. C’est amusant comment une partie de la population se prend pour le roi du monde lors du versement des prestations sociales. Vers le 4 ou 5 du mois, c’est le sommet, avec le RMI qui tombe…

J’avais rendez-vous avec Emilie et Jim à l’Amandine. Emilie devait m’offrir un verre pour ses 25 ans. Ils avaient fait une grosse soirée, mercredi soir, chez les parents d’Emilie pour fêter ça. L’avant-veille, Jim m’avait demandé si je n’avais pas une idée de cadeau. Je n’en avais pas alors pour rendre service, je lui ai dit : « Une demande en mariage ? ». Il l’a fait, l’andouille. Il m’a appelé, mercredi, alors que je dînais avec un Suisse Zinfluent, au cours de la soirée : « Oui, allo ! » « Hé ! Gros ! Je l’ai fait ! » « Hein ? Quoi ? » « Ce que tu m’as dit l’autre jour. » « Heu… » « La demande en mariage ! » « Ah ! Abruti, je plaisantais ! » « Ah ? » « Oui, enfin, j’espère que je serais témoin ! » « Heu… quoi ? ».

Cela dit, je ne suis pas inquiet : ce n'est pas la première fois qu'il lui fait la demande.

Je suis donc arrivé à l’Amandine, hier soir. J’ai dit à Michel : « Tiens ! Le Vieux est à la Comète. » « Oui, il est passé, je lui ai dit que tu le cherchais partout, et qu'il devrait aller te voir. » Jacques aurait alors répondu : « On va voir, je vais le laisser mariner ». Dix minutes après, il était en bas.

J’avais compris : le Vieux avait cru Michel et avait voulu faire preuve de magnanimité en faisant le premier pas. C’est pour ça qu’il trônait, Papy ! Persuadé que je serai reconnaissant. Ca me fait rigoler : on va probablement prendre l’apéro ensemble, ce midi. Il va m’inviter à manger (la retraite vient d’arriver) et je vais lui dire ses quatre vérités… Et lui faire comprendre que c’est lui qui me doit des excuses. Il va se fâcher à nouveau. Pouf pouf.

En début de soirée, quand j’étais avec lui et Tonnegrande au comptoir, ce dernier (mais non, pas le comptoir, Tonnegrande, suivez un peu, bordel !) reçoit un coup de fil sur son téléphone professionnel. Nous fermons immédiatement notre gueule : ça pouvait être son chef qui n’avait pas spécialement besoin de savoir qu’il était au bistro. Nous avons vite compris que c’était Marcel Le Fiacre.

La question n’est pas de savoir comment Marcel dispose du numéro de téléphone professionnel de Tonnégrande mais de savoir pourquoi il l’a appelé, lui, plutôt que, dans l’ordre logique : Jacques, moi puis le téléphone personnel de Tonnégrande. Le vide du crâne de Marcel est rempli de pensées sidérantes.

Marcel voulait parler à Jacques. Marcel voulait savoir qui était au comptoir car il ne veut pas parler à Seb.

Suivez, bordel ! J’ai aussi raconté cet épisode. Ils sont fâchés. Un dimanche midi, quelques semaines avant, nous étions à l’apéro, à la Comète. Première tournée, servie par Laurence. J’en commande une deuxième, Seb était derrière le bar. « Qu’est-ce tu bois ? » qu’il demande à Marcel. « Quoi ! Mais tu sais bien ce que je bois, je bois toujours pareil à cette heure-ci le dimanche ! » « Heu… Je ne suis jamais au comptoir le dimanche midi ». Marcel s’est fâché tout rouge, Seb aussi. Le patron s’en est mêlé…

Seb était au comptoir hier soir et Jacques le dit à Marcel. Marcel propose de changer de bistro ce que refuse Jacques qui propose à Marcel de boire un coup en terrasse. Au moment où Jacques raccroche, Marcel arrive. Il s’était caché entre la Comète et Leclerc pour appeler Jacques sur le téléphone professionnel de Tonnégrande pour demander qui était au comptoir.

« Le vide du crâne de Marcel est rempli de pensées sidérantes » disais-je.

Je ne comprends pas pourquoi les gens s'étonnent quand ils voient "Maison de Qualité" inscrit sur la porte de la Comète.

30 avril 2009

La cravate d'Olivier

Mon modeste employeur ne remerciera jamais assez Olivier P. grâce auquel je n’ai pas une cravate à chier, ce matin. Enfin, pas trop à chier au regard de celle qu’il m’a offerte pour mon anniversaire créant, sans le savoir, un malentendu amusant. Mon adresse personnelle n’est pas « Nicolas, la Comète, 94270 Le Kremlin-Bicêtre ». Un des sympathiques serveurs s’appelle Nicolas. Il n’avait pas compris pourquoi un type lui envoyait par la poste une cravate à chier avec des vœux pour son anniversaire.

La cravate m’était destinée et je remercie Olivier chaleureusement. Tiens ! Allez lire son blog. C’est un socialo qui ne publie pas souvent mais qui est Jospinien. Il en faut aussi.

La cravate que je portais hier était gravement usagée. Ce matin, au moment de la mettre, j’ai aperçu la cravate à chier d’Olivier quand j’ai pensé « Ah ! Oui, c’est vrai, il faut que je change de cravate aujourd’hui. » Mesdames, vous ne le savez pas, mais une cravate n’est pas comme un slip : on n’est pas obligés d’attendre le dimanche pour en mettre une propre. C’est donc avec précipitation que j’ai pris la cravate d’Olivier pour me la ficeler où l’on ficelle ces machins habituellement : autour du cou, contrairement à une cravate de notaire. J’aime bien les nouvelles cravates. Je me suis précipité vers mon miroir pour m’admirer.

Non. Trop c’est trop. Cette cravate est vraiment trop à chier. J’en ai donc pris une autre, pas trop usagée. Si la cravate d’Olivier n’avait été qu’à moitié à chier, je l’aurais gardée et mon employeur aurait été déçu. J’imagine ma cheffesse me disant : « Ah ! Pourquoi tu as mis cette cravate à chier alors que celle d’hier était moins à chier ? ».

Il aurait fallu que je lui raconte dans quelles circonstances le nouveau clébard de Jim a pissé sur l’autre à l’Amandine alors que j’étais assis et que je portais le machin pour le foutre sur mes genoux pour éviter de me pencher pour le caresser.

21 février 2009

Néné, t'as trop bu, j'te sers pas

Heureusement que Tonnegrande est intervenu pour arrêter Néné.

Vous ne connaissez pas Néné ! Pourtant, j'en ai déjà parlé sur le blog. C'est un type qui a deux états : soit il est très bourré soit il est extrêmement bourré.

Hier, il a fallu que je mène l'enquête. Je peux donc vous reconstituer l'histoire dans l'ordre.

Néné est arrivé à l'Amandine vers 17h avec un cocard. Comme il était encore plus saoul que d'habitude, Michel a refusé de le servir. Néné a traversé la rue pour aller boire un coup à La Comète.

Nicolas Le Loufiat a repéré le phénomène et a également refusé de le servir. La Branlette venait de finir son service et buvait un coup tranquillement au comptoir. Néné est venu se plaindre à lui. Jim, qui n'était pas de service, l'a envoyé chier. Néné s'est faché. Paf. Tonnegrande a du intervenir. Je ne sais pas ce qu'il faisait au bistro à 17 heures. C'est louche mais ça n'est pas l'objet du billet.

Nous interrompons ce récit pour une page de publicité. Un grand merci à Rimbus qui est l'invité de la semaine de Vendredi et qui cite le billet où je raconte l'anecdote qui m'est arrivée au boulot récemment : la lumière des chiottes qui s'est éteinte avant que je finisse ce que j'avais à faire.

Ca n'a rien à voir avec Néné, Tonnegrande et Jim mais je tiens à préciser que l'anecdote s'est à nouveau produite. J'ai donc pris deux résolutions : je choisis le chiotte où le bouton de la chasse d'eau est facile à trouver et j'arrête de jouer avec mon iPhone en faisant caca.

10 janvier 2009

Mon nouvel iPhone 3G

Je deviens un parfait Geek : je me suis offert un iPhone 3G de la maison Apple et modifié mon forfait de téléphone. C’est une idée que j’avais en tête depuis longtemps (mon bureau va déménager et mon temps de transport croître à la vitesse du machin de Tonnegrande quand une gironde passe devant le comptoir) et qui s’est accélérée progressivement (la batterie mon Sagem My700X ne passe plus 48 heures ce qui m’oblige à trimbaler le chargeur partout où je passe).

J’ai quand même acheté ça sur un coup de tête. Le célèbre Jim La Branlette de La Comète au Kremlin-Bicêtre avait décidé d’acheter un ordinateur portable. Il m’avait promis de me demander conseil et surtout de ne plus reprendre des crédits à la con, je l’ai donc accompagné chez Darty. L’autre raison secrète était la forte probabilité que ma carte bancaire fonctionne mieux que la sienne. Ce qui était bien le cas.

Ces emplettes effectuées (putain, j’ai acheté mon PC il y a moins de deux ans : le sien est trois fois moins cher et peut-être plus puissant), j’errais dans le magasin le temps qu’il fasse la queue pour récupérer l’engin et je tombe sur la vitrine avec les téléphones. Je me dis : « Tiens ». Hop ! J’achète. Je vous déconseille de faire ça quand vous avez soif. Une fois la décision prise, il faut passer par un vendeur qui vous édite un truc puis faire la queue pour passer à un guichet où une charmante hôtesse vous change votre abonnement téléphonique… Une bonne heure. Du coup, je suis arrivé en retard à la Comète où m’attendait le dit Tonnegrande. Que faisait-il en attendant ?

Il buvait.

J’arrive donc avec Jim à la Comète et j’ouvre mon paquet…

Je cherche la notice (je suis très prudent quand j’ai un nouveau jouet : je regarde toujours le guide de mise en œuvre). Je ne trouve pas. Je reçois l’aide bienveillante de l’assistance toujours avide d’étudier les nouvelles cochonneries technologiques : Nicolas (pas moi, l’autre), Tonnegrande, Jim, Camille, Laverdure, … Rien ! Juste un truc publicitaire et un vague machin technique sans intérêt.

Je dis : « Bon ». Je branche. Le machin me dit qu’il n’y a pas de carte SIM. Je dis « Tiens, oui, j’ai oublié ». Je tourne le machin dans tous les sens, appuie sur tous les boutons, … Rien. La foule vient à nouveau à mon secours : Rien.

Je dis « Merde » et range le machin dans ma poche et propose une tournée générale pour fêter ma nouvelle acquisition.

J’arrive à la maison et je branche google a qui je dis : « Bordel ! Comment fait-on pour mettre une SIM dans un iPhone ». Il me répond : « Ducon, il faut mettre une aiguille dans le petit trou, en haut ». Dont acte. Ca marche.

Je rallume le truc qui ne me dit plus qu’il n’y a pas de carte SIM. A la limite, j’aimais mieux. Il ne me dit rien mais me présente un joli schéma avec un câble branché. Je dis « Bordel, on verra ça demain matin, je n’ai pas que ça à foutre, j’ai un blog zinfluent à faire zinfluer ». Je remets la SIM dans mon ancien téléphone au cas où une fiancée potentielle m’appelle.

Evidemment, le lendemain matin, plutôt que d’être tiré du lit par l’insomnie habituelle, c’est mon réveil qui me dit à 7h15 : « Alors ! T’as pas bientôt fini de roupiller, t’as école aujourd’hui ». Je décide de ne pas travailler le lendemain (aujourd’hui) et d’y consacrer ma matinée.

Ce matin, comme je ne travaille pas, je me réveille à 6 heures et fonce sur le machin où je remets la SIM, mais rien ne marche. Normal.

J’appelle Google « Allo, Google ? » « Oui ! » « Dis-moi, ma poule, comment fait-on pour faire marcher ce putain d’iPhone ? » « Va donc sur le site d’Orange qui t’a vendu le machin plutôt que de me les casser un samedi matin ».

Je vais chez Orange qui m’apprend qu’il faut télécharger un truc puis le lancer puis mettre le SIM puis brancher l’iPhone. Je débranche l’iPhone, télécharge puis installe le machin, puis branche le truc, puis attends que le logiciel s’installe dans l’iPhone puis relance le machin que j’avais fermé par mégarde qui m’apprend immédiatement que je dois télécharger un nouveau truc ce que je fais avec passion mais c’est beaucoup plus long.

Du coup, nous voilà vers 7h00 où je décide d’aller aux toilettes où je constate qu’il n’y a plus de papier. Je savais bien que j’avais un truc urgent à faire hier soir. C’est de la faute à Tonnegrande : il m’a poussé à aller boire un coup à l’Amandine plutôt qu’à aller faire un tour chez Leclerc.

Je me retiens. Pas seulement de ronchonner.

Mon téléphone était chargé. Je compose le numéro de mon fixe : ça marche. Je veux appeler Jim pour lui demander si la Comète est ouverte : ben ouais, une urgence suite à l’absence de papier : je n’allais pas sonner chez les voisins… et je ne savais plus si la Comète ouvrait à 7 heures ou 8 heures le samedi. Je crois d’ailleurs que je vais diffuser ce billet dans Partageons mes âneries plutôt que dans Partageons le reste, le volet « scatologie » de ce billet est peut-être trop important et j’ai publié, hier soir, sur PLR, un billet pour indiquer qu’il ne faut jamais faire de billets trop longs.

Le répertoire de l’iPhone est vide
. « Ah ! » me dis-je, « c’est nouveau ça ? » Plutôt que de me lancer dans des manipulations ridicules et dans des requêtes google du même métal, je consulte le site Orange qui me dit gentiment comment copier les contacts de la SIM dans le machin. Je fais. Ca marche. Je vais donc pour envoyer mon SMS à Jim. Son numéro n’était pas là, ni celui d’une partie de mes contacts dont Tonnegrande or j’en avais également besoin puisque nous avons un apéritif à synchroniser. Néanmoins et cependant, je trouve le numéro du deuxième téléphone de Jim et je trouve par hasard comment écrire un SMS (le téléphone n’ayant pas de clavier, je ne pourrais plus rigoler avec le T9). J’oublie de lui demander s’il est ouvert et je lui dis : « Je teste mon nouveau téléphone » ce qui lui fait sûrement une belle jambe alors qui doit être en train d’ouvrir sa boutique.

A ce propos, il y a un épisode que je ne vous ai pas raconté. Jeudi soir, j’avais donc été avec lui acheter son ordinateur portable. Cette andouille a passé la nuit dessus (il m’a envoyé un SMS à 1h30 pour me dire de le réveiller à 6h mais si vous avez bien lu ce billet, je ne me suis moi-même pas réveillé)… Il s’est couché à 4 heures sans pouvoir dormir… mais je suppose qu’il avait à proximité une bouteille quelconque vu la tronche qu’il avait quand je l’ai vu, hier matin, vers 7h40. Ben mon cochon ! D’ailleurs, il a été dans le jus pendant tout le service du midi.

Bon. Je reprends. J’éteins l’iPhone, enlève la puce, la mets dans l’ancien téléphone, recopie les numéros du téléphone sur la puce (un par un, la galère). Je remets la puce dans l’iPhone et refais le machin pour recopier les numéros de la SIM vers le truc.

Ca marche. J’envoie donc un SMS à Jim. Fausse manip. Je lui envoie « Je b ». J’avais tapé le b par erreur et au lieu de l’effacer j’avais envoyé le message. Il me répond : « Quoi ». J’étais bien emmerdé, il était déjà 8 heures et la Comète était obligatoirement ouverte. J’étais néanmoins très content : c’était le premier SMS que je recevais sur ce machin et j’avais donc la confirmation que ça marchait normalement, avec une jolie interface graphique.

J’envoie un message d’excuses. Avant de sortir, je décide de voir comment je pouvais sauvegarder le répertoire de l’iPhone vers le PC. Ce n’est pas neutre : il fallait que j’active Outlook sur le PC. Après, j’essaie en vain d’écouter de la musique avec la fonction iPod de l’iPhone. J’envoie un mail de SOS au seul type au monde qui pourrait ne pas me trouver ridicule de ne pas y arriver. Comme il a un iPod, il doit savoir comment ça marche.

Je me pointe à la Comète vers 9h10, pouvant à peine marcher : c’était vraiment urgence. Tintin était là (pas celui dont au sujet duquel on commence à suspecter l’homosexualité, l’autre, le chauffeur de maître avec qui je prenais le café tous les matins, du temps de Jean). On papote. Le Page arrive. Il venait de se lever (vous vous en foutez mais Jean lit parfois mes billets, il comprendra la surprise qu’on peut avoir en voyant Le Page sortant du pageot à 9h20). On papote. Il a mangé quatre croissants. Je crois maintenant savoir pourquoi il est encore plus gros que le Gros Loïc.

Je vais chez Leclerc et achète du papier, du sucre, du Chinon et de l’Eau de Javel et des bricoles à bouffer. Que des trucs indispensables. Mon interlocuteur secret m’avait répondu mais j’avais déjà plus ou moins fait les manipulations qu’il m’a recommandées.

Le résultat est toujours le même : quand je choisis iPod sur l’iPhone le mot affiche « Chargement » et un petit truc rond tourne (comme le machin sous Vista qui a remplacé le sablier d’XP) pour me dire que c’est en cours.

Il est alors 11 heures et je décide de faire un billet pour annoncer mon acquisition et lancer un SMS : « Comment fait-on pour écouter de la musique avec l’iPhone alors que iTunes semble confirmer que la musique est bien chargée dans l’iPhone ? »

Il est 11h40 et je n’ai toujours pas été aux toilettes. Je voulais aussi démontrer, suite à des échanges sur PLR, que j’étais plus rapide à faire des billets tout en mettant en lien sur Tonnegrande et un sur Didier qu’à faire marcher des machins technologiques !

Au fait ! Je n'arrive pas à aller sur Internet avec le machin : Orange n'a pas encore modifié mon forfait... Je pense qu'il faut que j'attende la date anniversaire de ma précédente formule, le 8 février. Quelqu'un peut-il me le confirmer ?

21 décembre 2008

La branlette, superstar !

Merci Cozop !

Tenez-vous bien aujourd'hui : c'est Jim le patron de la Comète

Nous voilà confronté à une des journées les plus importantes dans l’histoire de la Comète. Yannick ne travaillant plus là (tu m’enverras ton adresse email !), c’est Jim, dit « La Branlette », dit « le Petit », dit « Marguerite Yourcenar », qui sera le patron aujourd’hui !

Aussi incroyable que cela puisse paraître, Bruno lui accorde sa confiance pour gérer la boutique (je suppose qu’il viendra vers 21 heures pour tout contrôler et aider à la fermeture et au bouclage des comptes).

C’est dommage ! Le vieux Jacques (en pleine négociation avec l'objet du billet sur notre illustration) n’est pas dans le coin pour foutre la merde et Jean n’est pas à Paris ce week-end pour assister à la poursuite de l’ascension de celui qu’il a recruté en 2005 pour faire la plonge. Il s’était présenté, en mai : « Heu, bonjour M’sieur, je cherche du travail ». Quelques jours après, la cuisinière, Brigitte, tombait malade. « Allo, Monsieur Jim ? C’est la Comète. Vous cherchez toujours du travail ? Vous commencez demain. »

C’est ainsi que Jim se retrouva à faire la plonge. Une semaine après, David, le barman, démissionnait. « Jim, voilà 100 euros, allez acheter un pantalon noir, une cravate à chier noire et une chemisette blanche, demain vous êtes au bar » : telle fut la parole historique de Monsieur Jean. « Heu, je pourrais jamais » répondit la branlette. « Faites pas chier » fut la réponse de celui qui lui fit alors confiance.

Il a pu. On se rendit compte que ce type était fort sympathique. Quelques semaines plus tard, Paule, le surnommait affectueusement « La Crevette », en rapport avec sa carrure. Le homard n’aurait pas été. Ce surnom fut irrémédiablement transformé en La Branlette par un blogueur avisé.

C’est ainsi, qu’avec Josiane, ils alternèrent jusqu’à fin 2007 le service du matin et du soir. Le tout fut émaillé de somptueux incidents, comme la fois où Edouard lui cassa la gueule (notre illustration). Ah ! Et la fois où sa collègue Sabrina enferma Alain le cuistot dans la chambre froide car elle avait de trop gros nichons pour qu’ils tiennent à deux dans la pièce !

Josiane, Martine et Jean prirent leur retraite. Patricia et Patrick prirent leur relais. Jim ne doit d’être resté qu’à la pertinence de mes Méphisto pointure 43 et à la robustesse de son cul qui les a moult fois rencontrées d’être resté en place.

Jim est passé de l’autre côté de comptoir et devint serveur assermenté, gérant de sa propre caisse, puis chef de salle (faut dire qu’il était tout seul).

Ces Méphisto sont increvables puisqu’une deuxième salve de coups de pied dans les fesses de l’andouille fut indispensable pour l’aider à supporter un deuxième changement de patron, en juin 2008.

Jim est resté de l’autre côté et appris la base du métier : le service au plateau. Essayez un peu avant de ricaner de rendre la monnaie à un client avec un plateau avec 2 ou 3 bouteilles au bout de la main.

Et le voilà patron pour la journée. Je crois bien que je vais aller voir ça.