31 janvier 2011

Message personnel

L’heure est à l’introspection, dans les blogs. Romain rédige une charte pour son blog. Ce matin, dans le blog bistro, je faisais un zoom sur les personnes qui le peuplent, mes rapports avec eux… et surtout les rapports que devraient avoir mes lecteurs avec eux. Hasard du calendrier, je viens de tomber sur ce billet d’un blogueur geek qui explique qu’il faut remercier les blogueurs. J’en ai fait un billet pour le relayer dans mon propre blog geek, je parle plus de « encourager » ou « féliciter » les blogueurs.

La semaine dernière, j’ai fait deux billets, ici, pour exprimer mon mécontentement d’être pris dans des polémiques à deux balles. Demain, nous seront le premier février. Le jour sera venu de faire le bilan du mois, les liens, les visites, … Bientôt les exclusivités Wikio paraitront, suivi du Blogonet. Le classement Wikio final devrait sortir le week-end prochain. L’occasion nous sera donnée de faire nos traditionnels billets « youplaboum, vive les copains, ça s’arrose ».

Elle est comme ça, ma blogosphère, celle des liens, des copains, des engueulades, … En fait, elle devrait être comme un gigantesque comptoir de bistro, où nous poussent les aléas des conversations, de voisin en voisin, de pote en pote.

J’adore les comptoirs des bistros : parler avec des potes, parler avec des habitués, mais aussi avec des inconnus, quand le hasard de deux discussions ou deux événements nous ont poussés à mêler nos propos…

Quand je tombe sur un casse-couilles, j’ai deux stratégies différentes : soit je m’enfonce dans mon iPhone, jouant aux cartes ou fonçant dans Twitter prendre des nouvelles du monde, soit je dit au type qu'il m'emmerde. Le dernier, c’était Antoine, un casse couilles fini, connaissant tout sur tout, intervenant dans chaque discussion, … La pire des espèces : un bavard. Alors, je lui ai dit : « Mais ferme donc ta gueule, je viens ici pour me détendre pas pour écouter tes discussions de péronnelles » et je me suis fâché. Je ne sais pas faire autrement

Dans la blogosphère, c’est un peu différent. Le type n’est pas en face. Il n’est jamais en face, d’ailleurs. C’est trop facile de se réfugier derrière un clavier pour emmerder les gens. Il y a quand même une chose qui m’interpelle : passer ses loisirs à emmerder les autres dans leur espace de loisir ne peut être que le fait d’un psychopathe.

Je ne couperai pas les cheveux en quatre. Je ne passerai pas quatre chemins. Je n’attendrai pas d’avoir quatre grammes.

Le message sera direct.

Gauche de Combat, Mon canard,

Tu ne m’intéresses pas. Je suis désolé de te l’apprendre et j’espère que tu n’en prendras pas ombrage. Il faut relativiser, il y a environ 370 000 blogs qui ne m’intéressent pas. Tu vas t’empresser de laisser un message vachard, du type « hé pour qui  tu te prends, tu ne m’intéresses pas non plus ». Avant, je souhaite que tu relises et assimiles mon passage, ci-dessus, à propos des psychopathes. Ensuite, tu pourras oublier mon blog, ne plus y revenir. Ca m’arrangerait aussi que tu oublies les blogs de mes copains que tu fréquentes parfois, comme un môme jaloux d’un autre môme, dans la cour d’école, qui aurait plein de copains. Si tu n’intéresse pas les gens, il ne faut t’en prendre qu’à toi. Tu devrais réfléchir à chacune de tes interventions.

Allez ! Va ! Je vais t’aider.

Dans un de mes récents billets, j’ai écrit  « Heureusement que Dieu a inventé les guillemets. Sans, je ne pourrais pas faire un tel billet. »

Tu as commenté « @nicolas : ah, tu crois en Dieu ? C'est un scoop ! Dans ce cas, je comprends mieux pourquoi tu es premier sur le podium... Moi, je ne suis qu'un vulgaire mécréant, athée de surcroît... »

Je t’ai envoyé chier, tu as insisté : « @Nicolas J. : je vois qu'ici seul Monsieur est capable d'humour... les autres sont forcément des cons. Soit. j'enregistre. »

Je ne sais pas qui est capable d’humour mais je sais qui est incapable de faire la moindre sortie drôle : toi. Outre le fait que je ne crois pas en Dieu (j’ai fait suffisamment de billet en l’indiquant), je doute que tu te rendes compte que tu pointes du doigt un type qui croirait en Dieu, comme si c’était mal. Comme si la laïcité n'est plus une des valeurs de gauche, tu sais, la vraie, celle que tu défends.

En plus, tu me casses les couilles avec cette histoire de classement. Ca me fatigue. Ca vient toujours des mêmes petits, des mêmes mesquins, totalement incapables de faire preuve de la moindre sympathie pour autrui mais qui s’étonnent, quand même, d’être exclus des réseaux sociaux.

Tu es petit, mesquin. Tu pourras à nouveau faire un billet, comme tu as déjà fait plusieurs fois, pour expliquer que je te prends en grippe, que je ne t’aime pas, que je suis le premier à dire du mal sur toi. Tu peux faire ce billet, d'ailleurs, je m'en fous, ton blog ne m'intéresse pas, je ne le lis pas.

Non, mon garçon, je ne suis pas le premier. C’est toi le premier. Avec chacun de tes commentaires qui montre l’infini de ta bêtise, ta totale incapacité à vivre en société alors que tu voudrais faire semblant de défendre des valeurs de gauche, la vraie, la seule, celle que toi seul a la capacité à représenter.

Mais là, aujourd’hui, j’en ai marre. Je sors d’une semaine de merde dans ma vie personnelle, deux décès, une rage de dents, un colocataire abruti sans compter, dans les blogs, avec ces deux billets me mettant en cause pour des conneries de gagne petit.

Et toi, ce matin, qui arrives comme un crétin. Une sorte de goute d’eau qui fait déborder le vase.

Oublie moi, oublie mes copains, oublie les blogs que je fréquente.

J’ai mieux à faire et je suis persuadé que tu as mieux à faire. Si tu es persuadé du contraire, ça prouve que j’ai raison : tu as mieux à faire, comme consulter ton toubib.

Salut.

L'ombre de nos personnages de blogs

Ainsi s’achève ma folle semaine qui fut en fait une des plus calmes de ma vie, la prise d’antibiotique m’obligeant à restreindre coûte que coûte ma consommation d’alcool et comme j’aurais du avoir quelqu’un à la maison, je m’étais fait à l’idée de rentrer de bonne heure tous les soirs, de manger sagement, … J’ai même passé quelques temps devant la télé, c’est vous dire.

Ce fut également une des semaines les plus noires de ma vie avec deux décès. Un de mes anciens copains de Bicêtre est mort il y a une quinzaine de jours mais nous ne l’avons appris qu’en fin de semaine dernière. J’en parle dans le blog politique. L’autre mort a affecté la blogopshère. Si j’en parle à nouveau, c’est qu’elle a générée plusieurs billets à propos de l’amitié, recensés par Gildan : Le Grumeau, Nicolas (c’est moi, merci…), Isabelle

Si j’en parle, c’est suite à un commentaire de Mike Hammer Mapatam Andropov. Je voudrais lever deux ambiguïtés. Au cours de cette semaine, je vous ai raconté deux histoires : celle de ma rage de dent et celle de la présence de mon coloc à la maison. J’ai pu en faire des billets car j’avais une matière à raconter des conneries. Tous les matins ou presque, j’avais un truc à dire. Vous pouvez vérifier l’histoire de ce blog : quand je n’ai rien à dire, je ne dis rien, ce qui n’est pas nécessairement le cas du blog politique. Ou alors je diffuse une connerie à propos de Justin Bieber ou Zac Efron. C’est ainsi depuis la création de ces blogs : dès qu’il arrive quelque chose de racontable à un de mes potes ou à moi, c’est dans le blog, c’est son but et probablement ce qui lui assure un brin de succès.

Tiens ! Parlons de chiffres puisque c’est demain qu’il me faudra faire le bilan de fréquentation des blogs. J’aime bien parler de chiffres. Le mois de janvier a été très bon pour les blogs, le troisième meilleur mois depuis 13 mois. Il n’empêche que la semaine dernière a été très moyenne pour ce blog, avec environ en moyenne 280 visites (selon Google Analytics) par jour (ces chiffres pourront paraître impressionnants à un jeune blogueur mais il est dérisoire compte tenu de l’âge du blog, surtout comparés à ceux de PMA).

Pourquoi je parle de chiffres, là, froidement ou bêtement ? Tout simplement pour rappeler que ce n’est qu’un blog. Mon coloc est un ami qui m’est très cher et je n’ai rien raconté d’intime dans mon blog. J’ai raconté, en une semaine, les aventures de Ramdane et Nicolas, deux personnages de mon blog à des lecteurs qui viennent la par hasard, par habitude, parce qu’ils aiment bien le taulier du blog politique ou parce qu’ils me connaissent.

Relisez tout : rien d’intime. Ma rage de dent ? J’espère que mes lecteurs auront pensé : « Il n’avait qu’à aller plus régulièrement chez le dentiste, ce gros con ! » Mais ce n’est qu’un détail.

Les conneries de mon coloc ? Qui connaît mon coloc ? J’ai compté, seuls cinq de mes lecteurs potentiels le connaissent et ne seront pas surpris parce que j’ai raconté, j’ai raconté du Ramdane dans le texte, tels que tout le monde le connaît. La probabilité qu’un type tombe par hasard, par exemple en cherchant « Bicêtre » dans Google, sur un des billets et reconnaisse un des protagonistes des histoires est nulle. Les gens ont un rapport bizarre avec l’anonymat dans les blogs, comme si le moindre lecteur n’en avait quelque chose à cirer des personnages de mon blog, à part peut-être une certaine tendresse avec des zigotos comme le Vieux Jacques… qui n’en reste pas moins, pour eux, un personnage de blog. Reste mon intimité à moi, je suis connu de beaucoup de mes lecteurs. Bah ! Que vont-ils en retenir ? « Il n’a pas de bol, le gros, mais il est quand même gonflé d’être rentré dans la salle de bain pendant que le coloc prenait sa douche. »

Reste ceux qui en me connaissent pas et qui par mégarde auraient pris le temps de me lire. Quoi ? Trois personnes à tout casser. Ils sont venus, ils ont lu, ils sont partis…

Yann s’étonnait, par mail, que je diffuse ma photo (le hamster), récemment. Comme si je remettais en cause mon anonymat, comme s’il y avait la moindre probabilité qu’un type qui me connaît tombe par hasard sur mon blog et comme s’il y avait le moindre risque qu’il s’y attarde.

C’était la première ambiguïté. La deuxième concerne mes sentiments vis-à-vis du coloc. Ce n’est pas parce qu’il m’a cassé les couilles, surtout par son absence, cette semaine qu’il n’en reste pas un ami assez cher, d’une dizaine d’années de moins que moi, que je croise depuis sept ou huit ans dans les bistros du quartier, un ami avec lequel je suis déjà parti en vacances, j’ai déjà passé des réveillons, un ami que j’ai déjà aidé dans la peine, à qui j’ai rendu des services et qui me l’a bien rendu. Ceci est très intime ! La description de deux potes…

Alors cette semaine, j’ai perdu un ancien ami. Ce n’était plus un ami, à cause d’une sombre histoire qui fait que les chemins se séparent, qu’on s’oublie, … Je me suis rendu compte que ce n’était plus un ami en rédigeant ce billet du blog politique, froidement, donnant vie à un individu, un vrai, avec qui j’ai été très proche, pour raconter sa mort, au bout de quelques mois de retraite, lançant je ne sais quel signal à mes lecteurs. Je n’ai fait que rédiger un billet pour mon blog politique, un de ces billets qui font le succès de ce blog, un de ces billets qui sont retwités tous azimuts. Si j’en crois mon compteur de visites, 408 personnes sont venues explicitement sur mon blog pour ce billet. Le reste a-t-il de l’importance ? 408 personnes ont appris qu’un gugusse de Bicêtre qu’ils ne connaissent pas est mort. Le gouvernement ne va pas faire passer l’âge de la retraite à 55 ans suite à cette histoire, juste pour que l’on puisse profiter plus longtemps de nos cancers…

Alors il reste les amis, ceux de la vraie vie pas si éloignée de la vie virtuelle puisque le drame qui a frappé l’un d’entre nous, le week-end dernier, s’est propagé de blogueur en blogueur.

Mon coloc est pour moi, un vrai ami, mais pour vous, lecteurs, uniquement un personnage du blog. C’est ce paradoxe qu’il faut assimiler.

Mais à force de nous croiser, de blogs en blogs, nous ne sommes plus nous-mêmes que l’ombre de nos personnages de blogs. Nous devenons des amis. Nous nous imaginons entrer dans l’intimité les uns des autres pourtant, nous en sommes loin.

Et pourtant si proches…

Ca s'arrose, non ?

30 janvier 2011

Je n'ai tiré que le rideau de douche

J’ai fini par retrouver mon coloc. Comme il ne répondait pas à mes SMS et que je ne voulais pas rester infiniment à l’attendre à la maison, je l’ai appelé. Il m’a expliqué qu’il était parti chez des copains à la campagne et avait oublié de m’appeler. Je lui ai répondu d’une part que ça n’est pas possible et d’autre part qu’il pouvait répondre aux SMS.

J’étais à l’Apéro avec Corinne et sa mère à l’Aéro, quand il s’est pointé. Tout content de lui et probablement encore un peu saoul, il n’a pas présenté la moindre excuse, du coup, je lui ai passé l’avoinée du siècle. Il est parti tout penaud.

Après avoir mangé à la Comète, je suis rentré à la maison. Il n’était pas là (ce qui n’a rien de choquant) et je me suis permis une petite sieste… C’est le bruit de la douche qui m’a réveillé, vers 17 heures (une bonne rage de dent pendant une semaine et le sommeil revient…).

Emergeant progressivement de mon sommeil, j’ai élaboré un plan machiavélique pour me venger… Je suis rentré dans la salle de bain (la porte ne ferme pas, je me suis planté quand j’ai changé la serrure) et je l’ai regardé se laver. Enfin, j’ai fait semblant, parce qu’un copain qui se lave, j’ai déjà trouvé plus bandant.

Non, les filles, je n’ai pas pris de photo.

Pour savourer cette farce, il faut bien connaître le garçon et je me doute bien que toi, brave lecteur, te demandes où je veux en venir et trouves ça complètement ridicule. En fait, au bistro, hier soir, j’ai raconté cette plaisanterie au Gros Loïc et au Vieux Joël. Le Gros Loïc n’a pas goûté la finesse de la plaisanterie mais le vieux Joël était plié de rire : d’une part mon coloc est TRES pudique au point de ne pas savourer certaines plaisanteries de comptoir un peu grasses, ce qui est dommage, et d’autre part, il a une peur bleue de passer pour un homosexuel. Ce n’est pas de l’homophobie, je ne sais pas comment ça s’appelle. En fait, il soupçonne la terre entière d’avoir des penchants homosexuels et de vouloir le faire passer à la casserole. Il faudrait qu’il s’allonge sur le divan et nous parle de sa jeunesse…

Du coup, quand je le « matais » (ça a duré quelques dizaines de secondes), il ne savait pas comment réagir, d’autant qu’il avait le gel douche d’une main et la pomme de douche dans l’autre, il ne pouvait pas se masquer les parties intimes.

Du coup, il a commencé à glapir « Arrête arrête arrête, il va y avoir de l’eau partout, referme le rideau de douche. »

La crise de rire m’a fait déguerpir…

Le plus drôle, dans cette histoire, c’est que le Gros Loïc va répéter mes propos dans la moitié des bistros de la commune mais comme il n’a probablement pas compris le côté farce, ces propos vont être largement déformés…

Quant à mon coloc, il a sans doute repris l’avion traumatisé se demandant si mon irruption dans la salle de bain n’était pas une proposition de faire ce que nous n’avions pas fait dans la semaine mais qui aurait été de rigueur en remerciement de l’hébergement.

Je suis un enfoiré, je sais.

Mais il n’est pas près de me demander l’asile lors de son prochain séjour dans nos contrées… On a les vengeances qu'on mérite.

Puisque vous êtes sympathique, je vais illustrer ce billet avec la photo de mon coloc (prise lors du réveillon, il y a cinq ans : je l'avais montrée partout à Bicêtre pour illustrer la souplesse du garçon...).

29 janvier 2011

Tout doit disparaître

Tout a disparu.

Pour l’instant mes douleurs aux dents ont disparu. Ca m’arrange assez bien. S’il n’y avait pas ces antibiotiques à la con, je me verrais bien tenter une petite jabada ce soir.

Par contre, ça m’arrange moins, mon colocataire a disparu. Il n’est pas rentré de la nuit. Avec cette andouille, on aura causé plus longtemps au téléphone pendant les trois mois qu’il a passés à la Réunion que de vive voix pendant les six jours qu’il était censé passer chez moi.

Dimanche : on s’est vus trente minutes au bistro et une dizaine à la maison. Il s’est couché.
Lundi : on s’est vu dix minutes au bistro et on a passé trente minutes à la maison, sans trop parler, il était au téléphone. Je me suis couché (terrassé par l’abcès ou par les antibios).
Mardi : il est rentré vers 23 heures, je me suis couché peu après.
Mercredi : il est rentré cinq minutes après que je me sois couché, on a papoté cinq minutes.
Jeudi : je l’ai vu cinq minutes quand je suis repassé à la maison pour me laver les dents avant : d’aller chez le dentiste. Il est rentré, pendant la nuit, alors que je dormais.
Vendredi : il n’est pas rentré.

Nous sommes samedi, il n’est toujours pas là et repart ce soir. Je m’imaginais que nous allions passer la journée ensemble et qu’il allait me coller comme une sangsue (ben oui, je suis chez moi, je peux m’occuper : l’ordinateur, les blogs et tout ça… Mais lui…).

Le pire est que je suis vaguement inquiet. Vaguement seulement.

Mais j’ai horreur de ne pas savoir à grandes mailles comment va se passer la journée. J’imagine que son taxi va le prendre à 18 heures et qu’il va falloir que je sois là pour s’assurer que tout se passe correctement. Ou pas. Je vais donc devoir l’attendre sans savoir s’il va rentrer dans dix minutes ou à 17h50…

En fait, je ne l’ai pas vu depuis mon arrachage de dents. Je crois que si j’avais été hébergé par un pote ayant un soucis de santé ou une bricole comme ça, je lui aurais au moins demandé des nouvelles. Lui, non. Même pas un SMS : « Au fait, j’espère que ça va, je suis avec machin, je ne rentre pas cette nuit. »

Je n’arrive même pas à être de mauvais poil…

28 janvier 2011

@pensezbibi aliéné au Kremlin-Bicêtre

Je remercie mon confrère PensezBibi de me communiquer la définition de "Bibi" (et le félicite pour son humour et son fair play, nous avons eu quelques bisbilles par le passé).

"Bibi est ici l'abréviation de Bicêtre, asile d'aliénés pour les fous qui ne peuvent payer de pension. On envoie à Bibi ceux dont les pallas sont ou paraissent insensés."

Une dent contre le téléphone

Dans mon histoire de dents, hier soir, il y a une anecdote que je viens de me rappeler. Quand je suis rentré à la maison, juste après un petit tour à la Comète, moins d’une demi-heure après la fin de l’opération, mon téléphone a sonné.

J’ai réuni le conseil de famille et j’ai choisi de décrocher. C’était une petite dame qui faisait de la publicité pour… ah ! Merde, j’ai oublié.

Je lui réponds gentiment : « Ah, désolé, Madame, mais je n’ai vraiment pas le temps là. »

Elle : « Ah ! Mais je ne vous prendrais que deux ou trois minutes. »

Moi : « Mais putain de bordel de merde, je viens de me faire arracher deux dents, je ne pense qu’à me coucher et dormir un quart d’heure pour oublier la douleur et vous me cassez les burnes avec vos conneries, je vous ai dit que je n’avais pas le temps, bon dieu. ».

Elle : « Je vous rappelle un peu plus tard, alors. »

Clic.

Rentrant sans dent

Quand on subit une intervention de la plus haute importance, comme moi, passé le choc du moment (il m’a fallu environ une heure après la sortie du cabinet du dentiste qui m’a arraché deux dents pour m’en remettre), outre la fatigue lié à l’abcès ou au traitement de choc aux antibiotiques et l’énervement à lire des phrases trop longues et mal structurées, remplies de parenthèses (sans le moindre intérêt), le sentiment qui domine est confus. N’étant pas un blogueur littéraire mais une blogueuse modasse, je vais faire court : il règne une espèce d’angoisse liée à l’impression que ces élancements ne vont jamais s’arrêter, ou, plus précisément, vont vous empêcher de dormir, vous faire mal, vous torturer pendant un temps infini. Quand cela cessera-t-il ?

De fait, ce n’est pas la douleur qui prédomine mais cet élancement (comment appeler cette sensation), accentué par le stress lié à cette angoisse surmonté d’une infinie fatigue. La plaie met des heures à cicatriser (de fait, 13 heures après, je crache encore du sang, désolé pour les détails sordides) et le sang dans la bouche vous donne soif et l’envie éternelle de vous rincer la bouche. J’étais là, au comptoir, avec le vieux Joël qui faisait les mots fléchés du France Soir, je n’arrivais pas à l’aider, je jouais avec mon iPhone tout en battant le record du monde de nombre de verres de Vittel bu à l’heure. Je ne vous raconte pas ça pour faire une éternelle plaisanterie à propos de l’alcool, du Guiness Book des records ou autre… Juste pour indiquer que cette quantité d’eau ingurgitée vous titille la vessie en permanence, à peine remonté des toilettes, vous basculez d’une jambe sur l’autre en vous demandant combien de temps vous tiendrez ce qui en rajoute au stress, à cette espèce de dépression grandissante. Quand cela cessera-t-il ?

L’excès de fatigue m’a quitté vers 21h45. J’ai pu reprendre mes activités normales : raconter des conneries dans Twitter tout en aidant le vieux Joël à faire les mots fléchés. Les élancements continuaient et je dois avouer qu’à cette heure de la soirée, je suis assez habitué à descendre fréquemment aux toilettes. Je n’avais pas spécialement envie de rentrer à la maison : je ne m’imaginais pas me retrouver dans mon lit, tournant d’un côté vers l’autre dans l’attente d’un putatif sommeil.

J’ai fini par me barrer cinq minutes après le vieux, vers 22h20, je crois, attendant que les deux derniers clients, des inconnus, finissent leur 1664, sous le regard énervé du patron du soir, Yannick, qui se demandaient quand ils allaient se barrer.

Je suis rentré et j’ai glandouillé quelques minutes sur Internet avant de me décider à me coucher. Mon coloc n’était pas là. Ayant le sommeil relativement léger, j’ai eu les pensées les plus crétines, celles qui encombrent votre cerveau vous empêchant pour un oui ou pour un non de dormir, celles que vous tentez de pousser dehors en pensant à autre chose, comme à des fesses délicates que vous pourriez entreprendre. En l’occurrence, j’étais très préoccupé par le fait d’être réveillé par mon coloc quand il allait rentrer puis par le fait que l’effet des médicaments antidouleur allait s’atténuer au cours de la nuit. Bizarrement, je ne voulais pas en reprendre une dose. On est limité à six comprimés par jour, j’en avais pris deux à 19 heures. Mathématiquement, je ne pouvais en reprendre avant trois heures du matin. En outre, c’est bien beau de prendre des médicaments antidouleur, mais si vous les prenez préventivement, vous ne savez pas si vous êtes guéri ou non. C’est con un cerveau qui s’endort.

Dans la journée, un copain m’avait envoyé un mail. Il avait réussi à joindre Jaja, au téléphone, la femme de mon ancien pote mort d’un cancer le mois dernier, celui dont je parle dans le blog politique. Je me suis mis à penser à elle, les pensées s’emmêlant avec celle de mon copain qui a enterré son épouse cette semaine.

Noires pensées, stress, élancements dans les dents…

Finalement, j’ai presque dormi d’une souche, presque 8 heures. En fait, je l’aurais fait si l’excès de Vittel n’avait pas provoqué des dommages collatéraux et si je ne m’étais pas réveillé vers trois heures : « Mon Dieu – Bordel » [rayez les mentions inutiles] « Ramdane » [c’est le prénom de mon colloc] « n’est pas rentré ! Qu’est-ce qui a pu lui arriver, à cette andouille, encore ? Il n’a que des coups comme ça à me faire, comme si je n’avais que ça à penser ? »

Alors je me suis levé, je suis allé dans le séjour où est le canapé lit, je n’ai pas voulu allumer la lumière pour ne pas le réveiller au cas où. Vous voyez ma bonté, hein ? Je me suis approché. Il dormait paisiblement.

Je me suis recouché.

Je me suis réveillé à 6h44 ; le réveil est réglé sur 6h45 : tout est normal (le réveil ne m’est utile que deux ou trois fois par an). J’ai probablement passé une des meilleures nuits depuis que j’habite là

Aucune douleur, juste un vague tiraillement mais l’abcès me parait plus gros que la veille. Il faut dire qu’avec le charcutage de la mâchoire, hier, cette dernière a toutes les raisons valables de protester.

Au boulot !

27 janvier 2011

Les dents du fond ne baigneront plus

Départ boulot : 17h15
Arrivée Comète : 17h45
Arrivée maison : 18h (mon coloc prenait une douche, alors que je venais me laver les dents).
Arrivée dentiste pour de le rendez-vous : 18h15
Début consultation : 18h25
Début arrachage des deux dents : 18h35 (le temps de faire la radio, ...)
Fin arrache des des deux dents : 19h.
Arrivée Comète après papotage de rigueur : 19h05
Arrivée maison : 19h35
Réveil sieste : 20h
Début rédaction billet 20h05

L'anesthésie fait toujours de l'effet. Mais pourquoi me tourner et me retourner dans mon lit !

Au bistro ! Vittel nature, pas de sucre sur les chicots...

Arrivée Amandine prévue vers 20h20
Retour Comète vers 21h
Retour maison vers 22h

Mon coloc est barré et rentre vers minuit. Tu parles d'un soutien !

Mon colloc en tenailles

L’augmentation de l’espérance de vie a pour principal intérêt de nous faire profiter plus longtemps de douleurs quotidiennes. C’est la réflexion que je me faisais en rentrant dans mon bureau ce matin, après avoir papoté avec un collègue pendant le trajet. Comme il savait que je me fais arracher une ou deux dents ce soir, il m’a raconté ses propres ennuis passés. Ce qu’il m’arrive est dérisoire et je vais arrêter de me foutre de sa gueule tous les midis, quand il va se laver les dents après manger.

J’imaginais la vie des gens de la préhistoire à l’ère moderne, symbolisée par l’invention de l’aspirine et de l’anesthésie avant l’arrachage de temps. Une étape principe, appelons-là le moyen-âge, fut l’invention de la tenaille (notre illustration, pour l’époque moderne).

D’ailleurs, hier soir, j’étais pris en tenaille entre l’envie d’aller me coucher et celle d’attendre mon colloc pour l’engueuler précieusement (je rappelle que mon colloc est un copain, ancien de Bicêtre, que j’héberge pendant ses vacances d’une semaine). Il m’avait pourtant prévenu qu’il serait tard, mais à ce point…

Déjà que d’ignobles individus avaient diffusé sur la toile une photo de moi, trafiquée par  @M_Le_Maire, pour faire courir l’odieuse rumeur que je suis abstinent, comme le premier Tourangeau venu…

Alors, là, voyant qu’à 23h55 mon coloc n’était pas rentré alors que nous devions diner ensemble, ce que nous n’avons pas encore fait après quatre nuit chez moi, je me suis dit d’une part que j’avais bien fait de ne pas tenir ma promesse de l’attendre et d’autre part que je n’avais qu’à aller me pieuter.

Notez bien que rentrer tard ne me dérange pas du tout. Sauf en période d’abstinence due à l’ingurgitation d’antibiotiques…

Alors je suis allé me coucher. J’ai fermé mon premier œil. Puis le deuxième. Quand j’ai été réveillé par une clé dans la serrure.

Je me suis relevé.

26 janvier 2011

Blogueuse modasse for ever

Disparitus me signale que j'ai oublié de diffusé ceci. C'est surtout la chanteuse qui est consommable.



Défilé Etam Lingerie 2011 - Best of
envoyé par Etam. - Court métrage, documentaire et bande annonce.

Mardi soir

Un grand enseignement de cette période sous antibiotiques est que le Vittel menthe fait autant pisser que la bière (et qu’accessoirement je suis capable d’en boire autant).

Hier soir, n’ayant pas de nouvelles de mon colocataire qui ne répondait pas aux SMS, je suis resté l’attendre à la Comète avec le vieux Joël et les mots fléchés du France Soir puis les mots croisés (chose rare : nous avons échoué, pas moyen de finir ces derniers).

Sans nouvelle, je suis rentré à 22h40 et l’hirsute s’est pointé – hips – vers 23 heures, tout heureux de m’annoncer qu’il avait dîné avec des potes à lui alors que j’étais gêné de ne pas l’avoir attendu car on avait les vœux du Président de la boite avec un tas de petits fours. Et du jus d’orange…

Ca doit faire pisser aussi. Ou alors c’est le mélange jus d’orange – Vittel Menthe. Faudra que je demande à mon toubib. Au fait ! Je dégonfle. Le fils de mon dentiste va donc pouvoir m’arracher autant de dents qu’il voudra. Par contre, il va falloir les remplacer, ça va faire des frais. Au fait (bis) ! Quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi une soirée au Vittel Menthe me coûte plus cher qu’une soirée à la bière ?

C’est immoral.

D’ailleurs, les pots d’entreprises deviennent de plus en plus immoraux. Les petits fours salés sont souvent affligeants. Hier, on avait des machins avec des sushis. Le riz collé qui s’enfonce dans la dent creuse n’est pas le top. Les autres machins ne sont pas trop mauvais, c’est le pain spécial utilisé pour les toasts qui est à chier. Cela dit, contrairement à l’an passé, nous avons échappé aux verrines. Notons que contrairement à certains snobinards, je n’ai rien contre les verrines lors d’un repas à table. C’est lors des buffets que c’est affligeant. Comment voulez-vous tenir dans un main votre verre, dans une autre la verrine et dans la troisième la cuiller pour manger la verrine ? Ensuite vous vous retrouvez avec les mains encombrées sans savoir quoi faire de la verrine vide, avant d’oser la déposer sur la table, et sans oser jeter la cuiller car vous avez peur de ne pas en avoir pour la verrine suivante. Le pire est quand un mouvement de foule vous éloigne du buffet et que vous n’avez strictement aucun endroit pour déposer la verrine.

Je propose de lancer une association pour lutter contre les verrines dans les cocktails.

Cela dit, les machins sucrés étaient sublimes. J’ai fait une razzia sur des bâtonnets au chocolat blanc et deux autres machins à base de framboise.

Prochaine étape : vendredi, avec le pot de la maison mère. Ca m’enchante moins, le fils de mon dentiste m’aura arraché quelques dents la veille.

Si mon colloc et moi ne mangeons pas ensemble ce soir, vu qu’il est fort peu probable que j’ai vraiment envie de dîner jeudi ou alors « soupe – purée » et vu qu’il part samedi, nous aurons réussi à ne pas manger une seule fois ensemble en six jours.

Il aura passé une semaine chez moi et je ne l’aurais vu qu’une paire d’heures en tout. Le coloc idéal.

Sauf qu’il a encore oublié d’acheter le PQ.

25 janvier 2011

Merci d'être velus

Force est de reconnaître qu’un nouveau pas a été franchi dans la misandrie, ce soir, par une blogueuse qui avait toute notre affection, notre respect. Egérie de la blogosphère fémniste, elle ose franchir le pas, non seulement de sous-entendre que toutes les portugaises sont velues, mais de publier des photos de Zac Efron à poils. Vous pouvez vérifier en cliquant ici.

Zac Efron est nu dans sa défense, tout seul. Un poil de Vanessa lui reste coincé entre les dents et il ne peut même pas se défendre, zozotant comme vache qui pisse, malgré des hordes de spécialistes qui ne lui veulent que du bien.

Dimanche, j’arrête les antibiotiques, moi. Je ne sais pas si les soirées au Vittel menthe me réussissent tellement.

Mon coloc

Ainsi, j’ai un colocataire. Comme il est congés, il est aux petits soins pour moi et fait les courses pour manger.

Hier soir, il avait prévu des steaks. Du hachis Parmentier aurait été préférable.

Cela dit, j'aime bien avoir, à l'occasion, du monde à la maison. Quand le ménage est fait, bien sûr (j'ai déjà refusé deux ou trois fois à Romain l'hébergement pour ce motif).

Ca me permet d'observer le mode de vie de mes congénères. Je pourrais en faire une étude sociologique. Mon coloc, par exemple, n'ayant que ça à faire, s'occupe des tâches ménagères. Il utilise des sacs Leclerc comme sac poubelle. Il range la serpillière de la salle de bain derrière le robinet du lavabo. Il prépare une cafetière entière plutôt que la consommation pour 24 heures. Il achète une baguette de pain entière alors que ni lui ni moi ne mangeons du pain. Il oublie d'acheter le seul truc que je lui demande d'acheter (du PQ). Il range sa brosse à dents dans sa trousse de toilette et pas dans le machin que j'ai pour ranger les brosses à dents. Il dort en short. Il met le son de la télé très bas.

Je suppose maintenant qu'il pourrait lui-même faire un billet de blog pour détailler mes propres manies.

24 janvier 2011

La photo du hamster

Les dents amères

Je sais que vous êtes impatient d’avoir des nouvelles : je sors de chez mon dentiste.

La dernière fois, c’était il y a quatre ans. Une dent de sagesse avait foutu en l’air une autre dent. Il avait fallu arracher la vieille pour laisser pousser la dent de sagesse qui se porte bien, merci de penser à elle.

Le premier diagnostic est que je suis trop gros : quand je me suis assis sur son machin, je glissais, je n’arrivais pas à tenir.

Le deuxième diagnostic est que je suis trop con : quand il m’a proposé de mettre mes affaires sur la chaise, il pensait à ma veste de costar et à mon manteau. J’ai aussi enlevé la cravate, sur ma lancée.

Le troisième diagnostic est que j’aurais du aller le voir quand je me suis cassé une dent mal réparée dans ma jeunesse. Quel con…

Antibiotiques pendant 6 jours. Nouvelle visite jeudi à 18h15. Une ou deux dents à arracher (le plombage de l’autre semble mal en point et comme je suis insensibilisé.

Après avoir tenté le blog bistro, le blog de pouffe, me voila dans le blog stomato.

Une dent contre moi

Je fais vite, j’ai une réunion à 14 heures. Vendredi soir, j’ai commencé à avoir mal aux dents, légèrement, rien de grave, je mettais ça sur le compte d’une glace que nous venions de manger. Il n’en était rien. Le samedi, ça allait « à moitié », mais la douleur est revenue le soir, bêtement. Dimanche, j’ai carburé à l’aspirine.

Ce matin, ça allait à merveille. C’est en me regardant dans le miroir, en me rasant, que j’ai remarqué que je ressemblais à un hamster. D'un seul côté.

Ce matin, j’ai foncé aux urgences dentaires, boulevard Port Royal, ils ne fonctionnent pas en journée, la semaine.

Alors j’ai pris rendez-vous à 16 heures chez le fils du dentiste qui m’avait déjà soigné une fois. J’en tremble.

22 janvier 2011

Vrac

Figurez-vous que j'ai oublié mes clés et suis coincé au bistro. Le magnifique billet que j'avais prévu sera donc fait à partir de l'iPhone : déstructuré et plein de fautes.

Tout ça pour vous dire que je suis en Bretagne et récupère de la soirée de folie au 1880 Café. Je n'avais jamais vu tant de monde sauf un soir de concert dans les années 80. Probablement plus de 100. Et on remet ça ce soir.

Samedi dernier, je reçois un SMS de Ramdane, héros passé de ce blog. Il est à la Réunion et m'annonçait son retour aujourd'hui pour une semaine. J'ai vite compris qu'il cherchait un hébergement...

J'ai pensé mercredi soir que je n'avais pas de clé à lui donner, Jim ayant le double "au cas où". Jim n'a plus de téléphone (plus de forfait, en fait). Panique...

Heureusement, je l'ai croisé par hasard. On convient de se voir jeudi pour qu'il me rende les clés.

Jeudi, il se pointe à l'Amandine. Sans les clés. Cette andouille a décidé de faire le ménage chez moi vendredi. Il faut dire qu'un joyeux bordel règne : cravates à chier, bande dessinées et cd divers sont éparpillés un peu partout, sans compter les sacs Leclerc, les bouteilles de produit d'entretien, et machins divers qui ne sont pas "sales" mais qui ne vont pas dans le vide ordure. Heureusement que je ne picole pas à la maison.

Pour vous dire, j'avais encore, sur mon armoire, le carton de ma télé (4 ans) et du dernier ordinateur fixe que j'ai eu, vers 98.

Bref, ... Je suis parti, vendredi, il était à l'ouvrage. Je n'ai pas le double des clés et Ramdane va dormir à l'hôtel, ce soir.

J'ai rendez vous avec mes deux loustics demain soir.

Je suppose que Ramdane sera ivre, n'ayant pas grand chose d'autre à faire de sa journée.

Je n'ai donc ni le double des clés de chez moi. Et j'ai oublié mon trousseau de clés chez ma mère en allant faire une course. Elle est partie se promener.

Vous savez donc pourquoi je suis déjà au bistro.


-- Post From My iPhone

20 janvier 2011

Les cons du métro

Je voudrais gueuler…

Contre les cons qui prennent les couloirs à l’envers pour gagner trois secondes mais ne se rendent pas compte qu’ils font perdre trois secondes à des centaines de personnes en désorganisant un flux naturel de circulation.

Contre les cons qui ne marchent pas dans les escalators et qui se mettent à un emplacement qui empêche les gens de marcher.

Contre les cons qui ont des valises à roulette et ralentissent le flux de circulation en bas des escaliers pour plier le manche et porter la valise puis en haut pour déplier le manche et se remettre à tirer.

Contre les cons, le soir, qui laissent brailler leurs mômes : putain de bordel, j’ai bossé toute la journée, je suis naze.

Contre les cons qui jouent de la musique. Ce matin, il y avait un type avec une petite guitare, type banjo, qui jouait pour passer le temps (il ne faisait pas la manche).

Tiens ! Contre les cons qui écoutent de la musique trop fort dans leurs casques.

Contre les cons – surtout les connes d’ailleurs – qui téléphonent dans le métro. Ca déconcentre et ça culpabilise : l’impression d’être un voyeur.

Contre les cons qui empêchent les autres de s’asseoir sur les strapontins alors qu’ils pourraient se tenir 20 cm plus loin.

Contre les cons qui m’empêche de sortir du métro parce qu’ils ne veulent pas bouger, ne se rendant pas compte que c’est toute la rame qu’ils ralentissent et par conséquent toute la ligne.

Contre les cons qui retiennent les portes au moment de la fermeture pour pouvoir rentrer ou, pire, pour permettre à quelqu’un de rentrer : ils ralentissent toute la ligne, des milliers de gens perdent du temps.

Contre les connes enceintes, les cons âgés qui viennent réclamer mon strapontin pour s’asseoir alors que je fais exprès de ne pas aller sur une place réservée de peur de m’en faire virer.

Contre les cons qui s’entassent alors que la perturbation est visiblement temporaire.

Contre les cons qui prennent les couloirs avec des bagages trop large.

Contre les connes qui mettent des manteaux trop longs ou des sacs à dos trop bas pour nous empêcher de mater leurs fesses dans les couloirs et les escaliers.

Justin Bieber change de look !


C'est à peu près la seule information à retenir dans la presse, ce matin (je rame pour le billet politique). J'envoie immédiatement mes envoyés spéciaux.

18 janvier 2011

Le ciel bleu

Je ne sais pas pourquoi, le vieux Joël m'a raconté ce soir ses deux rencontres avec Georges Moustaki. On en est venu à parler de ses relations avec Edith Piaf (non, pas les relations du vieux Joël, abruti. Ou abrutie, vu l'évolution de mon blog).

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La fracture du pénis

Pour l’anniversaire de Shaya, en guise de cadeau, je lui offre un billet à haute vocation scientifique qui permettra, par ailleurs, de donner tous les renseignements à Zette dont la curiosité, en la matière de fracture du pénis, est intarissable.

Je me suis documenté.

La fracture du pénis est casse-couilles.

« Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la fracture du pénis n’est pas une rupture d’un os, car il n’y en a pas dans le pénis ! Il s’agit d’une rupture de l'enveloppe rigide (albuginée) de la verge qui survient lorsque le pénis en érection est excessivement plié. »

Ca commence bien. Pour éviter les fractures du pénis de votre époux, madame, ne le pliez pas.

Quand la fracture survient-elle ?

 « Pendant un rapport sexuel, si la pénétration se fait avec difficulté, et si l’on force, une pression importante est exercée sur la verge et peut alors survenir un crac de mauvais augure. »

Je note : ne pas forcer.

« l’autre cause étant la masturbation. »

Il y a de ces tordus ! D’ailleurs, ils se la tordent…

« En plus du "crac" causé par la rupture du tissu, la fracture du pénis s’accompagne d’une douleur très intense. »

Tu m’étonnes !

« La verge est déformée, et le sexe et les testicules se mettent à gonfler rapidement. Après quelques minutes, un hématome apparaît. »

Ca doit être très joli.

« Et en attendant les urgences, essayer de soigner l’hématome avec de la glace enveloppée dans du linge. Mieux vaut interrompre la séance amoureuse pour filer à l’hôpital. »

D’accord.

« Il est aussi important de décrire le plus complètement possible les circonstances de l’accident pour permettre au médecin de bien cerner le problème. »

Pour peu que le toubib soit un peu cochon…

« Afin de limiter les séquelles, la chirurgie rapide est généralement nécessaire. Il s’agit d'évacuer l'hématome et de réparer la déchirure. »

Ah bon !

« Si toutes ces indications sont respectées, il ne devrait pas y avoir de séquelles dommageables pour la future vie sexuelle. »

Ouf !

17 janvier 2011

Ne crachons pas sur la diplomatie

Pour comprendre ce billet, il faut savoir que j’ai des dents creuses. Ca n’empêche ni de boire des bières ni de manger de steacks. Mon dentiste ayant 72 ans, j’évite d’aller le voir trop souvent et je m’en porte très bien.

Il faut savoir aussi que, à l’instar de TOUS mes collègues, je suis enrhumé (depuis ce matin, pour ce qui me concerne) et j’ai des crises de toux qui ne préviennent pas.

Il faut savoir également que nos bureaux sont dans un immeuble qui héberge des délégations étrangères d’un grand organisme international dont le siège est à Paris, juste à côté de nos locaux. Il y a un tas de diplomates très bien habillés. Je suppose qu’ils sont mariés. Costume trois pièces, cravate pas à chier et grand manteau très élégant. Bien plus que le diplomate de la photo, le seul que j'ai trouvé à peu près élégant.

Deux éléments complémentaires sont à savoir c’est que le poulet de ce midi, à la cantine, était très filandreux et nos bureaux sont répartis entre le rez-de-chaussée et le 6ème étage. Nous sommes donc assez souvent dans l’ascenseur.

Le décor est planté.

Le scénario est maintenant assez rapide.

En descendant, un diplomate du 4ème est monté dans mon ascenseur qui descendait. C’est amusant de dire qu’on monte dans un ascenseur qui descend mais la question n’est pas là. Il m’a tourné le dos ce qui est très bien : se retrouver face à face avec un type qu’on ne connaît pas est désagréable. Desproges avait fait un texte là-dessus.

J’ai eu une crise de toux. C’est amusant comment une « longue » fibre de poulet (2 ou 3 cm) peut se loger dans une dent creuse et atterrir sur la gabardine d’un monsieur très élégant.

Qui va probablement se faire engueuler par son épouse.

(photo : si le taulier du blog fait une analyse de ses statistiques de visite, il pourra découvrir une recherche de « diplomate en manteau »).

16 janvier 2011

Zac Efron a grossi.

C’est avec la plus grande stupéfaction que la rédaction a appris ce matin que Zac Efron avait énormément grossi. Passé une vague hésitation, la nouvelle est très réjouissante : les gros redeviennent à la mode. FalconHill va donc pouvoir se laisser aller. Quant à El Camino et Disparitus, ils n’ont plus beaucoup d’efforts à faire.

Par contre, j’imagine très bien la déception du Coucou, Sarkofrance et Seb Musset.

Yann est hors jeu : trop vieux.

15 janvier 2011

Vive les connes !

Ah ! Les connes ! Mon billet d’hier traitait des cons. On me traite de sexiste, de machiste, parce que je n’ai pas mis de connes en lien mais que des cons. Afin de rétablir l’équilibre, je vais traiter, aujourd’hui, des connes de bistro. Une espèce spécifique, les bistros, ou, plus précisément, les comptoirs, sont essentiellement fréquentés par des cons, les connes qui restent méritent le détour, puisqu’elles arrivent à sublimer la connerie.

Je vais néanmoins faire un préambule sérieux : je récupère les liens dans mon Google Reader où, souvent, le « nom du flux », voire même celui du blog, ne me permet pas de différencier une conne d’un con. Je présente par avances toutes mes excuses aux connes que j’aurais oublié d’insulter. Je précise par ailleurs que je ne ferais aucun traitement spécifique pour les cons homosexuels et les connes homosexuelles. L’objet de ce billet est la vulgarité, pas l’homophobie.

La vulgarité ! C’est probablement la première façon de distinguer une conne de bistro. Alors qu’un con de bistro peut-être grandiose sans être vulgaire, une conne de bistro est nécessairement vulgaire. Je suis sérieux. D’ailleurs, le sujet mériterait un développement sérieux : l’approche du bistro est une des différences entre les hommes et les femmes. J’en parle d’ailleurs parfois avec mes copains Djibril et Tonnégrande, tous les deux noirs à peu près tous les soirs : il ne viendrait absolument pas à l’idée de leurs femmes de rentrer dans un bistro. Une espèce de tabou : un lieu réservé aux hommes.

Je vous préviens, ce billet a une connotation raciste abominable : les connes de bistro sont presque exclusivement d’origine française comme leurs parents, grands parents, arrières grands parents. Je me trompe peut-être, mais je vois deux raisons à ça : l’origine culturelle que j’évoquais ci-dessus (les bistros sont pour les hommes) et le fait que les Musulmans n’ont pas pour tradition de boire de l’alcool…

Vous n’y aviez jamais pensé, hein ? Comme quoi, on peut faire un billet vulgaire en apportant une touche culturelle relativement élevée. Je suis un spécialiste des bistros, ne l’oubliez pas.

Ainsi, la conne de bistro est une pocharde qui finit la soirée en vrac. Le con de bistro, lui, n’est pas forcément un ivrogne. Sisi, observez bien. Une femme qui ne boit pas de va pas au comptoir et elle ne va qu’occasionnellement au bistro ou reste peinarde dans son coin à boire un petit café. Après une journée de boulot, un con ira facilement boire un coca ou un demi avec des copains ou des collègues alors qu’une conne préfèrera rentrer à la maison ou faire les courses. Je vais me faire insulter par Olympe, probablement, mais la vie est ainsi faite : les connes et les cons ne sont pas identiques.

La conne de bistro est une pocharde et dans nos inconscients idiots, une femme qui boit, c’est mal. Donc, vous avez forcément un a priori négatif pour les connes de bistro. Par ailleurs, dans mon quartier populaire, une conne de bistro est vraiment une conne. Avec le QI d’une huître, quoi. Ce qui rend les discussions encore plus pénible. Sans compter que la conne de bistro est assez généralement dépressive, ce qui explique son alcoolisme. Ou alors, la conne est « paumée », c'est-à-dire seule, personne qui ne l’attend à la maison.

La conne de bistro est généralement dégueulasse. Je vous ai dit, ce billet est totalement machiste. Mais dans l’attente, allez donc demander à un loufiat s’il préfère nettoyer les toilettes des cons ou celles des connes. En fait, ce n’est pas sexiste, c’est lié aux particularités que je décrivais ci-dessus.

Pour des raisons physiologiques (ou pas, je ne suis pas toubib), la conne tient bien moins la marée qu’un con, ce qui fait que quand les tournées s’entasse, la conne est saoule bien plus vite que le con. Les connes et les cons ont néanmoins un point commun : au fur et à mesure que le taux d’alcool monte, elles et ils refusent de penser qu’ils pourraient être plus saoul que l’autre. Les conversations avec les connes sont donc généralement assez limitées.

Je me permets une digression : une conversation avec un mec bourré n’est possible que si vous êtes exactement aussi bourré que lui. Ceci explique mes conversations avec Jacques.

Le phénomène est amplifié par le fait que, souvent, la conne boit du Kir alors que le con boit de la bière. Or il y a plus d’alcool dans un Kir de 15 cl à 13° que dans une bière de 25 cl à 4,5°. C’est mathématique.

Je ne traiterai pas de l’aspect physique de la conne. Des années d’alcool ne favorisent pas la taille de guêpe et la peau d’abricot. Nous sommes faits ainsi, nous autres, les cons. Quand on boit avec un con, on se demande s’il va remettre une tournée. Quand on boit avec une conne, on se demande si on va réussir à la sauter. Seul le con dit oui.

A ce propos, ou presque, il y a une autre différence entre les connes et les cons : les connes veulent généralement que vous lui fassiez la bise. Il n’y a rien de plus désagréable que de faire la bise à une conne avinée qui ne pensera qu’à vous faire un bibi tout mouillé. Je résiste. A part avec Geneviève, au début je ne savais pas que c’était une conne. Mais c’est une conne exemplaire. D’ailleurs, elle me fait penser à un autre aspect des connes qui découle des aspects sociologiques que je décrivais plus haut.

Les connes sont généralement fauchées. Imaginez une conne qui boit 8 verres à 2€50, ça nous fait du 600 euros par mois. Quand on touche le SMIC, ce n’est pas évident. Donc la conne fera des pieds et des mains pour se faire payer un coup mais ne mettra quasiment jamais une tournée. La conne vous fera donc un peu de gringue (mais de la part d’une conne burinée par l’alcoolisme, ça vous donne envie de gerber). La fois suivante, la conne tentera de se joindre à la conversation pour faire parti du groupe. Enfin, quand elle aura compris que vous n’avez pas envie, la conne prendra une mine de chien battu pour vous apitoyer. Alors, vous craquerez, vous paierez un verre à la conne. Avec tout le pognon que j’ai dépensé pour payer des verres à des connes, je pourrais probablement m’acheter un F3 à Bicêtre. Les connes

Vous l’aurez compris, j’ai une dent contre les connes. Elle est largement amplifiée par une connerie monumentale, inventée par je ne sais quelle grosse conne : la galanterie. Ce machin vous pousse, non seulement à payer des verres aux connes, mais également à leur laisser votre tabouret, à ces connes. Y compris les connes inconnues. Imaginez que vous alliez aux toilettes, vous revenez, un con vous a pris votre tabouret, il vous le rendra naturellement quand il verra vos gros yeux en vous présentant ses excuses. Pas la conne. La conne vous toisera, vous faisant bien comprendre que par galanterie, vous auriez pu le lui refiler avant.

La conne parlera généralement de futilités, les sujets sérieux, la politique, le tiercé, le foot, les bagnoles, … étant réservés aux cons. Mais, avinée, elle se mêlera à tout.

Mais j’aime les connes. Sans elles, les bistros ne seraient plus les bistros.

Cela dit, je ne suis près de tirer une blogueuse, moi…



14 janvier 2011

Vive les cons !

Le con est partout. Dans les blogs, bien sûr, mais les cons des blogs, j’en parle au bistro. C’est dans le blog que je vais parler des cons de bistro.

Tout a été dit sur le con. Voir le lien sur le premier mot con de ce billet. Le con de bistro est un con à part qu’il convient de traiter avec tous les égards dus à son rang car il n’y a rien de pire qu’un con de bistro. Enfin, je ne sais pas, je ne connais pas les cons de salles de sport. Je suppose que ce sont des cons gratinés.

Le con de bistro se reconnaît au fait qu’il aille au bistro et qu’il soit con. Je ne suis pas un con de bistro. Sauf après 19 heures et parfois le midi à l’apéro.

Nous allons nous concentrer sur les cons de Bicêtre. Si vous lisez ce blog, vous connaissez un peu les cons de Bicêtre sinon, allez au bistro en bas de chez vous, mettez vous au comptoir, vous allez immédiatement comprendre ce que je veux dire dans la suite de ce billet. Les cons sont dans tous les bistros et à peu près interchangeables.

Le con de bistro (que nous allons appeler « con » ci-dessous) dispose d’une palette assez étendue de signes pour se faire reconnaître, mais il faut avoir l’œil partout. Le con, par exemple, ne se lave pas les mains en sortant des toilettes en oubliant qu’il va serrer un tas de paluches dans la soirée. Il faudrait analyser les mains de clients de bistro. Pas les miennes, je me les lave après avoir serré celles des autres.

Ou alors, le con se lave les mains mais monopolise le lavabo et l’essuie-mains pendant un temps suffisant pour faire attendre le client derrière lui. C'est-à-dire qu’il passe plus de temps à se laver les mains que l’autre à pisser. Le con qui se lave les mains tire deux fois sur le rouleau de torchon essuie-mains.

Le signe distinctif le plus évident du con est qu’il vous parle quand vous êtes au comptoir et que vous n’avez pas envie de parler avec lui. Il devient con quand il ne comprend pas que vous n’avez pas envie de parler avec lui. Mais il y a plus con : le con qui vous parle alors que vous êtes attablés et pas au comptoir alors qu’il sait que vous êtes un habitué du comptoir. Il y a pire, je connais des cons qui viennent me saluer quand je suis attablé au bout de la salle avec quelqu’un qu’ils ne connaissent pas.

Le con parle fort. Le con ne sait pas qu’il n’est pas le centre du monde des autres. Le con ne sait pas que les autres viennent au bistro pour se détendre après une journée de boulot ou autre.

Le con dit fort des choses sur vous. « Tiens ! Tonnégrande, tu en tenais une belle, hier, dans le bistro en face. » Comme si le patron du bistro et les autres clients avaient besoin de savoir que vous picolez ailleurs.

Le con dit fort des choses sur les autres. « Tiens ! J’ai vu le vieux Jacques à l’Amandine, en début d’après-midi, il était avec sa grosse. » Ce qui n’est pas grave mais le vieux Jacques a droit à une vie privée en dehors des blogs. Je dois reconnaître que je me situe assez bien dans cette catégorie de cons.

Le con dit fort les secrets des autres en vous faisant jurer de garder le silence. « Tiens ! Tu ne diras pas que je t’ai dit que Michel le patron de l’Amandine m’a dit que Marcel Le Fiacre était saoul comme un cochon avec son copain Dédé, hier ».

Je fais aussi partie des cons qui attendent de voir Marcel et Michel pour dire « Au fait, Michel, le Gros Loïc m’a dit que Marcel a pris une grosse cuite, hier ! Alors Marcel, ta grosse, elle a pas trop gueulé ? » J’adore : ça fout la merde. Michel est furieux après le Gros Loïc mais se rend compte que c’est lui qui a merdé en racontant l’histoire. Il n’en veut à personne puisqu’on rigole bien, entre cons, à son comptoir.

Je fais également partie des cons qui racontent ce genre d’anecdote sur son blog, sauf quand ça se passe à la Comète, le patron lit mon blog. Mais ceci n’est pas un billet sur les cons de blogs mais sur les cons de bistro.

Le con de bistro n’a pas d’iPhone et ne comprend pas que vous préférez raconter des histoires de cul dans Twitter plutôt que de détailler les matchs du début de saison du PSG.

La caractéristique du con de bistro est qu’il est persuadé connaître mieux le métier que le patron du bistro puisque le patron du bistro passe ses journées derrière un comptoir. Alors le con de bistro donne des conseils au patron qui a 10, 20 ou 40 ans de métier, de gestion du personnel, de gestion des prévisions de stock pour la cuisine, de paiement de charges, d’impôt, de loyer, de réparation en urgence de la machine à laver, de remplacement en urgence du loufiat qui ne peut pas venir parce qu’il a trop bu la veille.

Le con ne fait pas la barrière entre le personnel ou le patron et les copains. C’est peut-être ce qu’il y a de plus exaspérant chez le con, c’est qu’il oublie que les gens autour de lui son là pour travailler. Le con ne sait pas que le personnel est parfois là depuis plus de 10 heures et qu’il aimerait bien ne pas avoir à négocier tous les soirs avec le con pour qu’il s’écarte de cinquante centimètre pour balayer devant le comptoir, dernière tâche qu’il a à accomplir avant de rentrer chez lui.

Le con pose des questions aux gens, patron, personnel ou autres cons. Je vous passe le traditionnel « Alors, Nicolas ! Tu ne pars pas parti en week-end chez ta mère ? » « Non, connard, puisque je suis à la Comète un vendredi soir devant toi. » J’en tremble déjà. Nous sommes vendredi et dans une heure, j’entre dans la Comète. En outre ma mère est occupée : elle m’envoie des photos de Fesse Bouc pour illustrer mes billets de blog.

Le con pose des questions indiscrètes : « Alors, ça va mieux, ton foie, Tonnégrande ? »

Le con pose des questions dont il se fout de la réponse : « Alors, tu pars où, en vacances ? »

Vous noterez à ce stade que le con de bistro à les mêmes caractéristiques globales que les cons de bureau, qui souvent ne se lavent pas les mains aux toilettes et font semblant de s’intéresser aux cadeaux que tu vas faire à tes enfants à Noël.

Le con est persuadé que le patron de bistro est son copain alors que le patron de bistro ne fait qu’avoir une posture normale. Le con de bistro semble tout connaître des relations entre lui et sa femme.

Mais le con est là. Sans le con, le bistro ne serait plus le bistro. Il faut des cons. Le con est l’âme du bistro, comme le troll est l’âme du blog. Un bistro sans con ressemble à une choucroute de poisson. Un bistro sans con pour faire du bruit vous oblige à écouter la musique débinée par la radio délie que le patron a choisi.

Alors j’aime les cons. Je les cherche, tous les soirs. Des fois, par vice, je vais voir les cons de l’Aéro quand les cons de la Comète ou les cons de l’Amandine ne suffisent plus à combler mon bonheur. Quand je me retrouve tout seul, comme un con. A faire le con avec mon iPhone désespéré de ne pas avoir de con à m’engueuler parce que je ne l’écoute pas.

J’aime vraiment les cons de bistro, finalement.

Je n’aime pas les connes de bistro, par contre, je pourrais en faire des dizaines de billets…

Mais j’aime bien les connes des blogs, mais je ne pouvais quand même pas faire de liens.