05 octobre 2024

Pas de nouvelle, bonne nouvelle !

 


Hier, nous avions un dernier repas à l’hosto avant la permission pour le week-end : le plat principal était un steak de pois chiches. Ils savent nous motiver pour partir rapidement…  Au moment de passer « à table », mon andouille de colocataire (voir mon avant dernier billet) m’a dit qu’il avait pu négocier avec le secrétariat pour que nous soyons encore ensemble, la semaine prochaine car « on s’entend bien ». Ainsi, « grâce à lui, je ne serai pas avec un inconnu qui pourrait être désagréable ».

Je ne lui ai pas dit que s’il a l’impression que l’on s’entend bien, c’est surtout parce que je ne réponds pas à ses âneries. Je suppose que je suis la seule personne à ne pas l’avoir envoyé chier. J’ai même l’impression, certes de mauvais fond, que sa propre famille l’a laissé tomber (il n’a trouvé personne pour le reconduire chez lui et, malgré tout ce qu’il m’avait dit, il n’a reçu aucune visite de la semaine).

 

Le retour à maison a été au top. Le taxi m’a livré vers 13h30. J’ai fini la sieste à 15h30… et me suis rendu compte que j’avais oublié l’ordonnance à l’hôpital ! Il a fallu que je passe près d’une demi-heure en ligne avant d’obtenir une copie par mail. Avec ce que j’ai, louper les anticoagulants aurait été dommage…

Un petit café à la Comète. Elle n’a pas changé mais les après-midis sont vraiment très calmes. Une ambiance de fin du monde.

Un détour par la Jean-Bart et une première bière à l’Aéro. Tous les futs de bière étaient vides. A la guerre comme à la guerre : bouteille. Une première stagnation à l’Amandine pour l’apéro avec les copains (pour me ménager, je n’ai pas tenu leur rythme !). Enfin, fin de soirée à la Comète. La routine reprend mais, vers 21 heures, j’étais épuisé.

 

Rien à signaler, donc ! Le faux-filet m’attend à l’Amandine.

03 octobre 2024

La première perm !

 


Pour mon avant-dernier repas, j’ai gagné une petite part de lasagnes, une faisselle et une espèce de compote. J’imagine que, demain midi, j’aurais des crudités, un poisson cuit à la vapeur avec une genre de ratatouille, une part de fromage et un fruit. Demain, en début d’après-midi, je suis en « permission », jusqu’à lundi matin. Je devrais diner à la Comète vendredi et déjeuner à l’Amandine samedi et dimanche.

Côté santé, ça va ! Je n’irai pas encore marcher dix kilomètres mais j’arriverai à faire une promenade dans le quartier, histoire de dire bonjour dans les bistros.

 

Je crois que je suis resté une semaine à Cochin en pneumologie, deux à Pompidou en chirurgie cardiaque et trois à Chenevier (annexe de Henri Mondor à Créteil), en « réadaptation cardiaque », dont une dans une chambre double, avec l’andouille dont je parlais hier et qui mériterait, franchement, plusieurs billets… Il en faudrait un pour sa haine des smartphones, un pour les conseils qu’il me donne et peut-être un sur ses compétences médicales…

La cohabitation se passe néanmoins relativement bien : ce qui rentre par une de mes oreilles ressort par l’autre (et je ne parle pas du nez…).

 

Toujours est-il que les toubibs sont contents, ce qui est bon signe. Ou alors c’est qu’ils auront bientôt une chambre libre car il serait trop tard pour s’inquiéter pour moi… Pourtant, je dois bien revenir lundi matin !

Pour la première fois, aujourd’hui, la séance de vélo s’est bien passée… Il faut savoir que les selles sont inconfortables et donnent mal au cul et que les quarante minutes passées à pédaler paraissent durer une éternité. On compte les secondes. C’est facile, remarque : il y en a une par tour de pédales. Alors quand le souffle ou les muscles ne suivent pas, c’est une galère. Quant aux séances de gymnastique (des étirements pour chauffer tous les muscles), je les trouve assez plaisantes et efficaces. Je commence même à prendre goût à la musculation. D’ici à ce que je prenne un abonnement dans une salle, à la sortie… Il y en a une juste en bas de chez moi !

 

Je ne crois pas. J’ai plus envie d’un saut de bière et d’un pavé de rumsteak, pour l’instant !

02 octobre 2024

Mon coloc



 

Déjà, le gars, il ne ferme pas la porte des toilettes quand il va pisser et il le fait au milieu de la cuvette comme s’il voulait que j’entende bien qu’il ne fait pas à côté. Il tire la chasse en entrant et en sortant. Il est bruyant. Quand je fais la sieste, juste après déjeuner, je l’entends mastiquer. Et toute la soirée, il tousse, se mouche, renifle, déglutit bruyamment et va jusqu’à lancer quelques pets. La nuit, il se réveille et va faire des gargarismes dans la salle de bain pour se décoincer la gorge.

C’est mon nouveau colocataire, celui qui partage ma chambre depuis que j’ai changé de service et suis en « hôpital de semaine ».

Son téléviseur fonctionne jusqu’après 23h30, sans le son vu qu’il y a des écouteurs, mais les changements de luminosité suffisent pour me perturber et m’empêcher, même pas de dormir, mais de rentrer dans cette phase où l’on se laisse aller en attendant que Morphée bouge ses fesses (et surtout ses bras).

Une grande partie de la journée, il piétine. Je ne sais pas ce qu’il fout. Par exemple, quand il va se laver les dents, il va une première fois ouvrir la porte de la salle de bain, va chercher sa brosse à dent, retourne prendre sa serviette, revient, ferme, se les lave, ressort, retourne prendre son matériel (pour ma part, je fais tout ça en un seul voyage).

Sur la photo, vous voyez une zone de la chambre avec son fourbi. Le mien tient dans mon armoire. Il ne se rend pas compte que la vue est dérangeante. Rien de bien grave mais, déjà qu’on est à l’hôpital, on a l’impression qu’on en a pris un du tiers monde, comme si on était à Calcutta… Quand on est arrivé, j’ai commencé par ranger mes affaires : tout dans l’armoire sauf la brosse à dent et le dentifrice, sur la tablette de la salle de bain et la serviette de douche, dans le machin ad hoc. Il m’a fait comprendre que la salle de bain devait rester un territoire neutre et qu’on ne devait rien y laisser. Dont acte.

 

Le premier matin, il m’a fait comprendre que je l’avais réveillé en reposant mon verre d’eau sur la tablette (c’est vrai que cela fait du bruit) mais il ne s’est pas rendu compte qu’il m’avait gêné au moment de m’endormir puis réveillé plusieurs fois dans la nuit. Je suis resté calme.

Ses défauts pourraient s’arrêter là mais, en plus, il est horriblement bavard, par moment. Il ne parle pas très souvent (nous avons deux ou trois vraies conversations par jour) mais il ne sait pas s’arrêter, même quand, visiblement, je ne suis pas intéressé. Ce matin, par exemple (pour vous montrer que je ne suis pas « le seul » caractériel), c’est le toubib qui s’est un peu énervé quand le gars racontait ses malheurs. Le doc lui a dit, à peu près : « mais je sais tout ça, vous me l’avez raconté hier et avant-hier et, en plus, mon boulot est essentiellement d’étudier vos dossiers pour garantir le bon déroulement des soins ».

Il me parle un peu de son métier (il travaille dans l’immobilier où il a pris la suite se son père). Je lui ai dit le mien (mais je défis quiconque de deviner précisément ce que je fais, j’estime que ça n’intéresse que ma hiérarchie et les proches collègues, je ne vois pas l’intérêt d’en dire plus à des gens qui ne sont pas capables de comprendre, non pas par bêtise mais à cause de la spécificité). Il a compris que j’étais informaticien (il n’a pas totalement tort) et m’a dit qu’il l’avait été avant la retraite de son père…

J’ai eu droit à des heures d’explications sur ce qu’il faisait (surveiller des salles d’ordinateur et appeler des spécialistes en cas de problème).

Au cours d’une discussion, il m’a dit qu’il n’aimait pas les smartphones parce que ces machins ne font que ce qu’ils veulent. Il a gardé un vieux téléphone à clapet et trouve que c’est bien plus tendance compte tenu du fait qu’ils ont les mêmes dans Star Trek, même que Univesal, les producteurs, touchent des dividendes sur la vente de ces machins (c’est probablement faux mais les rumeurs ont la vie dure).

Il a surtout réussi à me faire comprendre que tous les utilisateurs de ces machins étaient probablement des parfaits abrutis (merci pour moi qui y passe plus de 10 heures par jour, à l’hôpital, pour lire, bloguer…).

Il n’arrête pas de donner des conseils. Vous devriez marcher. Vous devriez ne plus manger de sel ou de sucre. Vous devriez demander des écouteurs pour la télé. J’en passe. Tant pis si je marche (j’ai un peu que ça à faire et je reviens de loin), si je fais déjà attention à ce que je mange (au niveau sel et sucre, pas du gras…), si je ne regarde pas la télé.

 

A part ça, la santé va bien. J’ai encore perdu du poids (1,2 kg de puis la dernière pesée, de mémoire). Les séances de vélo « d’appartement » sont pénibles (les selles font mal au cul et elles sont très longues). La gymnastique et la musculation ont tendance à m’amuser ; disons que c’est une bonne distraction même si je serais mieux au bistro.

Que je vais revoir après-demain !

 

Evidemment, mon colocataire connait mieux la bière et la charcuterie que moi. Il connait mieux la médecine que les docteurs. Dès le premier jour, il m’a expliqué qu’il ne fallait pas regarder le compteur de vitesse du vélo mais uniquement le voyant avec le rythme cardiaque, pour ne pas le faire trop monter.

J’ai renoncé à lui expliquer que le but de nos pédalages est de faire travailler le palpitant.

27 septembre 2024

Perte de poids et retour progressif au bistro

 


131,9 kg ! Tel est le verdict de la balance, ce matin ! 1,4 de moins que lors de la précédente pesée (il y a deux ou trois jours) a annoncé l’infirmière (ou la fermière…). Je vais battre des records. Il faut regarder le bon côté des choses : c’est 19 de moins que lors de mon hospitalisation d’octobre 2021 et 13 de moins que lors de la dernière, il y a tout juste un mois.

Il y a eu un vague débat, suite à mon dernier billet, sur ce qui faisait perdre du poids. N’allez pas croire que je fais une fixation au sujet d’une impérieuse baisse mais je tiens à garder un fond de santé ! Juste ce qu’il faut pour pouvoir faire un minimum d’exercice physique (je me rappelle d’un épisode, cet été : j’étais en sueur rien qu’après avoir branché le taille-haie électrique et je n’avais pas réussi à terminer un modeste buisson, même si cela n’était pas directement lié à mon poids). Il y a une espèce de cercle vicieux : plus je grossis, plus j’ai de difficultés à respirer (notamment avec mes problèmes de poumons) donc à marcher, donc je grossis et ainsi de suite.

Cela étant, cela ne m’empêche pas de pouvoir m’enquiller une quinzaine de pintes de bières sans défaillir… Mais il ne faudrait pas que je ne puisse plus me trainer au comptoir…

 

Hier, j’ai fait les tests d’effort. J’ai été surpris par la difficulté physique. En fait, on fait du vélo et, progressivement, la toubib augmente la résistance. A la fin, il m’était devenu pénible de pédaler. Par contre, l’exercice ne dure pas longtemps (une petite dizaine de minutes avec l’augmentation en question). La cardiologue qui me faisait passer le machin a dit que c’était parfait ! D’un autre côté, je n’ai pas de problème de cœur mais de poumons et de vaisseaux… Comme ça ne dure pas trop longtemps, je n’ai pas eu à crachez mes boyaux.

Je vais donc pouvoir, dès ce matin, commencer les quarante minutes quotidiennes de vélo d’appartement. C’est pénible. En plus, depuis avant-hier, j’ai une heure de gymnastique et de musculation tous les après-midis. Je ne comprends pas que des andouilles puissent faire ça pour le plaisir !

 

A partir de lundi, je passe en « hôpital de semaine ». Je vais pouvoir sortir du vendredi soir au lundi matin (je crois) et manger normalement à l’Amandine et à la Comète… En revanche, pour changer ce « mode d’hospitalisation », il va falloir que je change de pavillon, dans l’hosto, et je serai en chambre de deux personnes. Je préviens l’autre connard que s’il est bruyant, je dormirai sans ma machine contre les ronflements. Ca lui apprendra la politesse.

Heureusement que ce n’est que quatre nuits par semaine.

 

Les médecins ne s’engagent pas vraiment mais je crois avoir compris qu’il me faudrait 21 séances de vélo, ce qui devrait faire trois ou quatre semaines. Ce n’est plus drôle d’autant que la nourriture, ici, est vraiment pire qu’ailleurs (il n’y a rien de vraiment mauvais mais tous les plats sont très médiocres),

25 septembre 2024

Tout maigrichon de longue durée ?

 


Tout comme mon copain Dagrouik, j’ai maigri ! Je ne fais plus que 133 kilogrammes, autant dire rien… Cette bonne nouvelle est à amplifié du fait que je n’ai pas encore commencé les séances d’activité physique intensive (notamment du vélo) ! Aussi bien, je vais finir cette histoire proche du quintal… Il faudra que je réfléchisse à cette histoire de poids pour la suite. Mon amaigrissement actuel est clairement lié à la bouffe à l’hosto d’autant que j’ai arrêté de me forcer à manger ce que je « n’aime pas trop ».

Pour tout vous dire, dès que le plateau arrive, j’élimine ce qui me déplait (et je ne le mange que si j’ai faim). C’est très bon pour le moral ! Par exemple, vous avez une banane pas mûre en dessert, comment éprouver du plaisir à manger le reste s’il faut terminer par un truc à chier qui va tout gâcher ? C’est radical et ça fonctionne…

Au fur et à mesure que les jours passent, je continue à prendre des notes au sujet de cette bouffe d’hosto (je ne veux pas vous en parler tous les jours). Il y a plein de petites remarques à faire. Par exemple, les plats du jour sont « moins bons » dans mon hôpital actuel mais les plateaux sont mieux présentés, comme s’ils étaient plus propres, et il y a une petite table dans la chambre qui permet d’éviter de bouffer sur un machin à roulettes assis sur un fauteuil pas conçu pour… ce qui rend les repas plus acceptables. Une autre remarque ? Les desserts sont servis par portions individuelles dans des sachets en plastiques très compliqués à ouvrir, même avec l’espèce de couteau scie aimablement fourni. De fait, vous avez envie de jeter ce formage par la fenêtre !

 

Je ne vous cache évidemment pas que certains plats me manquent, comme la bonne viande de l’Amandine, les plats du jour de certains restos et ce que je peux me faire à la maison. Je ne me vois pas ne pas les reprendre à la sortie de l’hôpital ! Pourtant, il est impératif que je ne reprenne pas du poids en sortant… Comme j’ai déjà pas mal diminué les doses (notamment de viande et d’alcool), je ne vais pas pouvoir faire plus à moins de courir au suicide ! Surtout que j’ai aussi recommencé à cuisiner des légumes (certes, plus au beurre qu’à la vapeur).

Il faudra donc que je fasse de l’activité physique un peu sérieuse ! Par exemple, à Paris, en marchant l’équivalent d’une station de métro tous les jours et, à Loudéac, en faisant deux allers-retours au bistro à pied…

 

A part ça, le cardiologue sort de ma chambre. Ce gars a un problème de communication… Par exemple, avant même de me dire bonjour, il m’a demandé de couper le son de mon smartphone comme si ce n’était pas évident que j’allais le faire…

En revanche, il est très satisfait de mon dossier. Il ne trouve pas que ça ne va pas assez vite, contrairement à moi !

 

Je suis entré dans ce centre de réadaptation lundi ou mardi dernier. En une semaine, j’ai fait deux séances « intensives » de kiné (mais courtes : heureusement vu mon état à l’issue…). Je commence cet après-midi les exercices collectifs de musculation et de gymnastique. Je fais demain les tests d’effort (quelle horreur !). Vendredi, je commence les séances intensives de vélo (l’élément le plus important de la rééducation).

Il en faut pour trois semaines. Le cardiologue a d’ailleurs insisté sur l’importance d’aller jusqu’au bout. Je vous laisse compter les jours (normalement, d’ici une semaine, je pourrais avoir des permissions les week-ends).  

Je pourrai donc reprendre les Ricard, les bières et les paves de Rumsteak !

23 septembre 2024

Encore des nouvelles !

 


« C’est pas trop mal, M’sieur Jégou, ça suit son petit bonhomme de chemin ». Telle est la sentence de ma toubib suite à sa visite matinale qui tombait par hasard à la fin de l’intervention de l’infirmière venue ôter mes dernières agrafes et ayant constaté l’absence d’infection voire de croutes.

Une semaine dans ce centre de réadaptation avec une seule séance de kiné avec cela comme résultat, cela mérite bien un billet de blog, non ?

 

Surtout qu’il y a eu, aujourd’hui, la première vraie séance de « réadaptation » (c’est mieux que « rééducation », surtout quand on ajoute « cardiaque » après). Cela a commencé par une séance de vélo d’appartement, d’un quart d’heure. Je supporte assez bien, tout comme ce que j’avais fait, il y a deux ans et demi, en préparation de mon opération des poumons (l’ablation d’un lobe pour dégommer un carcinome antipathique mais peu nocif).

Le principal problème, pour moi, pendant ces trucs, est que je m’emmerde prodigieusement. Il faudrait pouvoir regarder un film (peut-être pas un film de cul, tout de même). Ensuite, on a fait un peu de marche. Pas grand-chose, 100 ou 200 mètres, mais ça montait assez pour me faire ahaner stupidement, d’autant que cela s’est terminé par la montée des trois étages pour rejoindre ma chambre, par l’escalier !

La sieste fut la bienvenue !

 

Vers 16h, je suis retourné au rez-de-chaussée – par l’ascenseur… - pour prendre un café. J’ai croisé par hasard la toubib qui m’a dit « ah vous avez fait la première séance, il parait que vous vous êtes arrêté pour une pause au deuxième étage ! » Tout se sait… Elle a poursuivi : « c’est bien, ils envisagent de vous faire passer les tests d’effort en fin de semaine ».

J’en suis là, c’est-à-dire dubitatif. Je croyais que les tests en question allaient débuter ma cure de réadaptation de trois semaines au maximum et pas commencer au bout de deux ! Je ne sais pas quand je vais sortir de ce bouge.

Les réflexions vont bon train dans mes neurones. Cette nuit, une infirmière m’a demandé si je voulais voir une assistante sociale pour imaginer l’aide que je pourrais avoir en rentrant à la maison vu que j’habite seul. J’ai refusé (j’habite à côté de commerces et peux me débrouiller sans compter que j’envisage bien de reprendre mes trajets en train). Ce qui me donne de l’espoir, c’est que ma réadaptation semble prise au sérieux alors que, lors de la précédente opération, j’avais été relâché dans la nature sans aucune forme de procès…

21 septembre 2024

Installation de la routine hospitalière

 


Bel orage, cette nuit, encore qu’avec un bruit un peu particulier, plus proche du prouuuuut que du broooouum. Admettez que c’est perturbant, surtout d’une chambre d’hôpital que vous ne connaissez pas encore très bien. J’y suis depuis mardi, je crois. Je n’ai eu qu’une seule séance d’activité, avec le kiné, pendant une grosse demi-heure, en plus d’une échographie cardiaque. Le reste du temps, je ne fais rien. Mercredi, le kiné est arrivé. Il m’a dit qu’on se voyait plus tard dans la journée. Il est repassé le jeudi. Le vendredi, il m’a dit à nouveau qu’on se voyait plus tard.

Le reste du temps, je ne fais rien. J’ai un peu mal à thorax, à cause de la cicatrice. Rien de grave mais je ne peux pas me coucher « simplement ». Je passe donc mon temps assis, entre mon lit, le fauteuil et la chaise. En fait, j’en passe plus devant le pavillon Albert Chenevier qui a l’honneur de m’accueillir tout en pétant certaines nuits, à attendre qu’un passant me donne une cigarette. Le plus drôle est que maintenant que j’ai des cigarettes « à moi », je n’ai plus ce loisir. Attendre dehors m’obligerait à discuter avec des quidams qui s’emmerdent autant que moi mais qui, en plus sont bavards.

Je n’ai même pas envie de fumer.

 

La vie est rythmée par la routine hospitalière, les trois repas, les trois « prises de constantes », les trois distributions de médicaments. Heureusement, les horaires sont assez réguliers. De temps en temps, il y a la prise de sang distrait. Une fois par jour, un médecin (généraliste ou cardiologue) passe, vous dit trois mots, vous promet que le kiné va s’occuper de vous et puis plus rien.

Il (elle, pardon) vient de passer, justement (à peine le temps de fermer l’écran de mon PC…). Elle m’a expliqué : ils ont commencé par une suspicion de COVID (j’avais un peu de fièvre, mercredi, genre 37,7). Mercredi, ils ont fait le test. Jeudi il était négatif. J’ai donc pu voir le kiné. Il reste à expliquer son absence pour vendredi. Sans doute a-t-il mieux eu à faire ! Néanmoins, ces premières séances de kiné sont importantes vu qu’elles permettront de déterminer les séances « de sport » que je pourrai pratiquer en suite, par groupe et donc sans vrai rendez-vous. Je dois avouer que j’attends avec impatience le fait de pouvoir faire deux ou trois demi-heures d’activités sportives par jour… Ne le dites à personne… J’ai une réputation à tenir.

En fait, j’ai besoin d’activité mais, aussi, d’avoir une vraie rééducation contrairement à il y a trois ans où j’ai été laissé à moi-même. Avec ma fatigue postopératoire et mes poumons rétrécis, je n’ose pas encore faire de marche (je ne parle pas de cinq kilomètres mais de quelques centaines de mètres), la peur de rester coincé. Et après mon opération de l’été 2022, je n’ai jamais vraiment repris d’activité à part s’il fallait impérativement que j’aille au bistro.

 

Un copain m’a envoyé un message, ce matin. Il me disait qu’il ne voyait pas de mes nouvelles dans les réseaux sociaux. Il a appelé l’hôpital qui lui a répondu que j’allais bien mais que j’étais trop occupé. C’est un mensonge : je n’ai strictement rien à glander. Je ne comprends pas comment un hôpital peut donner des nouvelles à quelqu’un qui n’est pas de la famille. Ca frise la folie.

Cela étant, je comprends les copains qui s’inquiètent quand je ne dis rien dans les blogs ou Facebook. Ils savent que je n’aime pas trop téléphoner et envoyer des « messages privés » (si dix personnes me posent des questions, ça me fait dix réponses à faire et, généralement, les gens se croient obliger de papoter ce qui me gonfle). Vous avez le droit de m’envoyer un SMS pour dire « tu pourrais donner des nouvelles, connard ».

Cela étant, vous pourriez relativiser : si je crève vous finirez par le savoir et vous serez sollicité pour acheter des fleurs. Pour le reste, mon état précis, au-delà de ce que je peux avoir envie de dire, n’a pas spécialement d’intérêt…

En principe, je reste aimable mais il peut arriver que cela m'énerve d'être obligé de papoter...

 

Hier, j’ai eu la visite de Gilles S. Il est venu m’apporter quelques bricoles nécessaires. Le prochain passant serait bienvenu de m’offrir des chaussons (43 ou 44). J’ai bien aimé le moment passé ensemble d’autant que je me livrais en même temps à mon occupation favorite : être assis près de l’entrée du pavillon. Cela étant, ne nous trompons pas : je n’aime pas beaucoup les visites si elles représentent une vraie « charge » pour les visiteurs (temps de transport…). Au moins, avec Gilles, nous avons passé tellement de temps à papoter à des comptoirs, qu’on peut raconter les mêmes bêtises devant un hôpital !

 

A noter que les chaussons sont nécessaires pour aller à la douche (il faut prendre un couloir) : faire des allers-retours dans le couloir est une vraie occupation les samedis matins, semble-t-il !

 

17 septembre 2024

Musculation - Gymnastique - Vélo - Kiné individuelle


Dans le titre de ce billet de blog, vous avez le programme de ces trois prochaines semaines et je ne sais pas si c'est vraiment réjouissant. Déjà que je ne fais plus que 136kg au lieu des 144 de rigueur lors de mon entrée à l'hôpital Cochin.

Toujours est-il que me voila à l'hôpital A. Chenevier qui est moche mais, qu'on se rassure, la laideur est quelque chose de commun à tout Créteil. Je vais m'y faire.

Ca commence bien : j'ai déjà réussi à taxer une clope à un petit vieux qui passait par là (et je suis bien décidé à ne pas recommencer : j'ai horreur des types qui font la manche).


Le personnel est vraiment au top, disponible... Ca change des précédentes usines (Cochin et Pompidou). Le premier repas fut banal mais comestible. On verra la suite. De toute manière, j'ai une étude complète à fournir (la photo d'illustration vient de Google).

16 septembre 2024

Camp de rééducation

 


Les autorités compétentes ont décidé de me transférer dès potron-minet, avec la complicité de la SNCF (c’est même pas vrai), dans un camp de rééducation, surnommé soin de suite et de… rééducation Albert-Chevenier, à Créteil, près du célèbre hôpital Henri Mondor. Cela est évidemment de très bon signe :je n’ai plus besoin de rester dans le service de chirurgie vasculaire mais néanmoins cardiaque de Pompidou avec les grands spécialistes à portée de main, dès 10 jours après l’opération.

L’autre hypothèse est que tout ce bordel soit, in fine, incurable et qu’ils préfèrent conserver des places pour des vivants réparables.

 

Ce transfert en lointaine banlieue ne m’arrange pas du tout (soyons précis : je me contrefous de l’endroit mais me taper 70 euros de taxi pour boire une bière avec les copains à Bicêtre ne serait pas raisonnable).

Par contre, le volet réjouissant est que je vais pouvoir poursuivre mes études de la gastronomie hospitalière dans un nouvel endroit. J’ai arrêté de vous en parler mais je commence à avoir des théories très sérieuses et des axes d’amélioration certains.

14 septembre 2024

Nouvelles et truculences


 

Je profite d’avoir eu la visite coup sur coup de la toubib du service et de l’assistant du chirurgien pour donner des nouvelles plus complètes. J’avais vu, hier, une toubib du service (la cheffe de celle d’aujourd’hui ?) et la responsable des services sociaux de l’hôpital sans compte que l’infirmière d’aujourd’hui m’a parlé de la suite.

Commençons par cette « avant-dernière » : elle cherche un établissement en région parisienne ou en Bretagne pour une convalescence de trois semaines en « SSR » (Soins de Suite et de Réadaptation, anciennement « Long Séjour »). Une solution dans le 92 (Corentin Celton à Issy est le SSR le plus proche de Pompidou) de trois semaines avec libération les week-ends tient la corde.

Aussi bien, je n’ai plus qu’une semaine avant de reprendre l’apéro avec les copains (je n’y crois pas, les douleurs, même légères, sont constantes et l’essoufflement un peu continu).

 

Le scanner que j’ai passé avant-hier est excellent. Tous les voyants sont au vert. Cela étant, je ne vois pas en quoi un scanner peut être excellent. La qualité des images ? Le confort du lecteur ?

L’enlèvement des agrafes devrait commencer la semaine prochaine (ça s’étale sur deux ou trois jours, ils enlèvent d’abord la moitié, puis un tiers ou un truc comme ça). Ca me semble être un préambule à ma mutation en SSR.

Parallèlement, ils continuent les tests pour les anticoagulants (visiblement, celui que je prenais ne faisait pas l’affaire, même si je n’étais pas trop sérieux). De l’héparine semble plus adaptée Héparine : substance active à effet thérapeutique - VIDAL. Ils cherchent la solution idéale (j’ai un tas de prise de sang pour étudier les différences selon les modes d’injection…).

 

Après cela, j’ai rendez-vous le 1er octobre avec mon pneumologue de Cochin mais les toubibs de Pompidou étudient ça avec lui (ça semble con que je fasse un nouveau scanner avec injection). J’ai rendez-vous vers le 20 novembre avec la cardiologie de Cochin pour des examens poussés des vaisseaux (une coronographie, je crois (« un examen invasif qui nécessite la ponction d'une artère. En pratique, le médecin insère un cathéter fin au niveau de l’aine (artère fémorale) ou du poignet (artère radiale) après anesthésie locale et le « pousse » jusqu’à l’embouchure des artères coronaires, pour y injecter un produit de contraste opaque aux rayons X »).

 

Les infirmiers n’arrêtent pas de me proposer des patchs contre le tabac. Je ne vois pas trop pourquoi : je ne fume pas et je n’ai aucune envie de fumer. J’ai uniquement envie de retrouver ma mobilité pour pouvoir marcher jusqu’à la sortie de l’hosto et d’en griller une. Vous me direz que c’est pareil ? Pas du tout… Je n’ai pas du tout envie de fumer sauf pour la raison ci-dessus. Je dois avouer que j’ai même peur de devoir réellement arrêter de fumer mais parce que ça m’emmerde et que j’ai déjà échoué une fois après 11 mois. Mes problèmes de santé ne viennent pas du tabac mais d’une maladie du sang auto-immune (je ne suis pas fou pour autant et n’oublie pas qu’après 40 années de bon et loyaux tabagisme, la bête est un peu usée). Si j’écris cela ici c’est parce que je me demande pourquoi les toubibs insistent auprès des infirmiers pour me refiler des patchs alors que je n’ai aucun signe de dépendance.

J’ai bien des pistes. Avant l’opération (l’avant-veille ?), le chirurgien m’avait demandé si je n’avais pas eu de problème avec mon addiction à l’alcool et celle au tabac. Il ne comprenait pas que je n’étais jamais en état de manque d’alcool, que je ne l’avais pas été depuis plus de quinze ans… Il ne comprenait pas, non plus, que je lui disais qu’il me restait 8 cigarettes dans mon paquet et que j’arrêterais sans problème après l’avoir fini (il fallait que j’arrête de fumer plus de 24 heures avant l’opération).

Ces histoires d’addiction n’ont pas fini de faire couler de l’encre ! Comment voulez-vous qu’un toubib comprenne que je puisse picoler autant sans avoir de dépendance et que la seule chose qui me pousserait à reprendre la clope serait la liberté de pouvoir le faire ?

Faut âtre cinglé.

 

A part ça, dans un récent billet, je me plaignais du personnel. J’ai oublié les précautions d’usage : il n’y a pas cinq ou dix pourcents de cinglés. Par contre, il y a effectivement quelques personnes qui ne se rendent pas compte de ce qu’elles disent.

J’évoquais une aide-soignante qui m’avait engueulé pour une histoire de linge, en début de semaine. Je me suis à nouveau pris la tête avec elle (elle était en repos quelques jours…). Elle a encore dit des conneries sur mon linge ce qui m’avait énervé puis a commencé à critiquer le rangement de ma chambre sur le thème que tout était par terre. Alors je me suis fâché, tout rouge. « Comment voulez-vous que je range les affaires dont j’ai besoin la nuit sans en mettre certaines par terre alors que je ne peux pas me tourner dans mon lit pour poser un truc, allumer un appareil… à cause d’une opération avec « sciage » des côtes, regarder mon téléphone (surtout que je n’ai que ça à regarder), actionner une télécommande de lit car des folles n’arrêtent pas de revoir les réglages, une autre allumer des lumières ou régler des stores… ? Que la table de nuit est trop petite pour mon appareil de respiration mais que, en plus, il faut ranger le truc pour l'oxygène pour faire quelques cures chaque jour ».

Depuis, on est devenus les meilleurs copains du monde ! Elle ne cherche qu’à me rendre service mais ce n’est pas facile. J’étais plié de rire. Elle voulait me trouver un rasoir et il a fallu que je lui explique que j’étais barbu et qu’on m’avait tondu uniquement pour l’opération pour que les masques aillent bien en cas d’urgence…


Visiblement Corentin Celton est en plein centre ville. Je vais pouvoir acheter du tabac et de la bière. Ce que j'ai dit à la jeune interne. Il a fallu, ensuite, que je lui fasse croire que je déconnais...

J'suis con, aussi...

12 septembre 2024

Enfin des nouvelles ! Et des polémiques. Et un peu de scatologie...

 


L’autre jour, l’aide-soignante charpentée constatant que je sortais de ma douche vêtu assez courtement m’a demandé ce que je voulais comme sous-vêtement. Je lui dis d’ouvrir ma valise te de prendre un caleçon au hasard (tout le linge salle était dans un sac à part). Elle me repose la question : lequel vous voulez. Je dis : « prenez celui du haut ». Elle me dit « il n’est pas propre, il est tout déteinté ». Evidemment, si j’avais été en forme, j’aurais pu répondre « hé ho, connasse, je te dis que tout mon linge plié est propre et sort de la machine donc tu me files se caleçon et tu me laisse le pénétrer ».

Mais non, la fatigue d’une opération vous pousse loin d’une rhétorique sans intérêt. Vous ne pensez qu’à protéger vos fesses et à attendre la prochaine période de solitude. Vous ne savez pas à quel point une grognasse remettant en cause mon hygiène peut me ruiner le moral, juste après une opération.

Le lendemain, elle m’a demandé ce que mon linge (sale, cette fois, faisait par terre). Je l’ai dit que je n’avais pas eu le temps de m’en occuper. Elle a lever les yeux au ciel : « Mon dieux, type veut faire sa lessive dans mon hôpital ». Heureusement, il y avait une autre dame qui passait par là et qui lui a expliqué la vraie vie : on n’a pas le choix.

A un autre moment, une aide-soignante m’a demandé si j’avais ce qu’il faut pour ma toilette. Par réflexe, j’ai dit « oui » avant d’oser dire que je n’avais pas de serviette. Comment voulez-vous qu’un type de 58 ans reconnaisse qu’il n’a pas les moyens de se laver. C’est tout con, tout évident, mais c’est ainsi.

 

Ces petites vexations sont monnaie courante. Vous sortez d’une opération, vous avez des gaz, vous vous dites que vous devriez chier alors vous dites à un personnel de luxe (ben oui, la cardio, à Pompidou, on ne rigole pas !) que vous auriez envie d’aller à la selle alors que vous n’avez qu’envie de chier. A la fin, il faut que sonniez pour que les gugusses se déplacent pour vous torcher les fesses.

On s’y habitue. C’est le cumul des petites choses qui est horripilant ! Je vais être un peu dégueulasse mais il faut bien que vous compreniez : ce matin, je suis allé chier (indépendant jusqu’au bout) mais je n’arrivais à me torcher le cul, le papier était plus ou moins humide, l’opération rend certains mouvements impossibles… Alors, à un moment, je me dis qu’il ne reste qu’une solution : prendre une douche. Je l’ai fait. J’ai oublié de me nettoyer le cul à fond. Je me suis rassis sur mon lit pour mettre un caleçon. Il y avait de la merde sur les draps. Il fallut que je plie le drap de manière à cacher cette merde de manière à ne me taper la honte de ma vie pour ne pas avoir été propre…

 

Parmi ces petites vexations idiotes, il y a évidemment les grosses conneries des aides-soignantes qui s’imaginent diriger le monde mais aussi des bêtises du personnel. Ce matin, j’avais un scanner avec injection (on vous fait une perfusion avec du liquide pour voir comment il circule, en gros). Le service de ma chambre me pose donc un cathéter, appelle un brancardier, celui-ci arrive, il me dit qu’on a le temps, on arrive effectivement à 10h15 dans le service de radiologie pour un examen prévu à 11h. Les guignols ont fini par s’occuper de moi à 11h30. Le cathéter était bouché. Ils s’en sont pris à trois fois pour en poser un autre, le tout en gueulant contre l’autre service…

Je peux vous assurer qu’un patient nouvellement opéré du cœur (de l’aorte, pour être précis) n’a pas besoin d’une querelle entre deux services pour savoir lequel avait échoué à vous faire une piqûre…

 

Dans toutes ces histoires, il y a une enquête discrète pour comprendre pourquoi j’ai fait une récidive. Le fait que j’ai merdé pendant un mois ou deux montre surtout que je n’étais pas assez sensibilisé. D’autres pièces rentrent au dossier. Hier, une petite dame des services sociaux est venue me voir pour l’organisation de ma convalescence. Le fait que je n’ai pas été admis dans un « SSR » après la précédente opération montre aussi qu’il y a une faute.

L’enquête va progresser.

 

Toujours est-il que je vais être amis en convalescence pour trois semaines dans un SSR du coin mais il faudra encore attendre trois semaines. Et j’ai réussi à ne faire que trois hôpitaux de semaines ce qui va me permettre de retrouver l’idéal les terrasses de mes bistros.

10 septembre 2024

Tous en cardio !

 


J’ai enfin quitté la réanimation du centre de chirurgie cardiaque au « profit » d’une chambre normale en chirurgie cardiaque. On en pensera ce qu’on voudra mais, à mon avis, c’est au moins la preuve que je suis encore vivant.

Ces braves gens devaient me réveiller vendredi à 5h30 pour m’emmener au bloc vers 8 mais il me semble que je n’étais pas encore endormi à 9 ou 10h. Le soir, il parait que je suis  sorti du bloc vers 18h mais je n’ai aucun souvenir de ce que j’ai fait avant environ 23h. Les journées sont très longues quand on ne dort pas. Il n’y a que dimanche et lundi que j’ai pu me reposer un peu (encore que, ce matin, j’étais au taquet dès 2 heures).

La chambre est petite. Je ne savais pas que, à ce point, ça existait ! Ne faites pas attention aux fautes d’orthographe : l’écran est très sombre et je ne vois pas tout.

05 septembre 2024

L'opération se précise...

 

C’est la dernière journée avant le grand remplacement. Me voila tout propre et rasé de partout (sauf du crane). Deux ou trois examens complémentaires ont égayé ma journée de même qu’une rencontre avec l’anesthésiste et l’assistant du chirurgien (lui-même chirurgien, hein !, ce n’est pas sa secrétaire…).

L’anesthésiste est assez déprimante vu qu’elle insiste sur tous les risques et la nécessité de remplir des formulaires pour éviter à la personne de confiance d’avoir à prendre des décisions : genre « il y a un risque qu’il finisse blogueur de centre gauche, faut-il le débrancher ? ». Finalement, j’ai coché pour indiquer que j’autorisais toutes les interventions nécessaires mais que je ne voulais pas sortir de l’hôpital avec le moindre handicap comme une tétraplégie ou l’impossibilité de boire une bière. J’ai toutefois admis que des séquelles inesthétiques graves pouvaient être tolérées. C’est le seul point que j’ai toléré. C’est pour faire peur aux enfants.

J’ai failli accepter de devenir sourd pour éviter d’écouter des conneries…

 

Le chirurgien (l’assistant) a néanmoins précisé ensuite que les questions posées étaient obligatoires, des trucs de juristes, qu’il n’y a pas plus de risque que pour la plupart des opérations de même type.

Il m’a apporté des précisions sur l’opération : ils vont bien changer une partie de l’aorte et des différents tuyaux qui mènent au ciboulot. Donc l’opération sera plus longue que la dernière fois (pas « plus risquée » : quand le cœur est débranché, ils peuvent bien en faire plus !).

Surtout, il m’a dit que j’avais une maladie de l’aorte. La formation de caillots est bien lié à ma maladie auto-immune, le SAPL, mais si les caillots s’entassent dans l’aorte, c’est bien parce que cette dernière est malade. La changer permettra de résoudre le problème.

 

A propos de mon SAPL et du fait que je doive être réopéré… J’ai relu mon dossier médical (donné à la sortie de Cochin) et tous les tords me sont refilés avec, en gros, le fait que je n’ai pas pris sérieusement les anticoagulants ou fait les bons examens médicaux. Je ne jette la pierre à personne (en particulier, ce n’est pas au pneumologue qui me suit de soigner mon sang) mais le fonctionnement de l’hôpital est bien la cause de tout.

Tout d’abord, si je n’ai pas toujours fait les bons examens, c’est parce qu’on m’a envoyé me débrouiller avec les cabinets privés d’imagerie médicale et Doctolib. A noter que ce pataquès, amplifié en avril a provoqué un retard de deux mois dans mon rendez-vous semestriel qui se tenait trois mois après un rendez-vous complémentaires. Du coup, je n’avais plus d’ordonnance pour les anticoagulants et j’ai limité (là c’est ma faute) leur dose pendant deux ou trois semaines.

Ensuite, ma maladie du sang a été détectée au premier semestre 2022. Je n’ai eu aucune nouvelle des différents services qui m’ont « un peu » suivi à l’époque. Peut-être que si j’avais vu des spécialistes, j’aurais moins pris ces histoires à la légère…

 

Et en plus, il faut que je me lève à 5h30 demain…

04 septembre 2024

Suite des opérations

 


J’ai donné de mes nouvelles à ma femme de ménage et, voulant dire quelque chose de gentil, a répondu quelque chose comme « courage, vous êtes entre de bonnes mains ». J’espère, en effet. Un des mes commentateurs de mon dernier billet terminait par « Courage, encore quelques jours à tenir ! ». Je pense qu’il n’y a rien de pire, quand on essaie d’avoir des mots gentils « d’encouragement », il faut être prudent, surtout quand on ne sait pas grand-chose (ou quand on n'a pas tout lu).

Vendredi, je vais être opéré de l’aorte, ce que j’ai annoncé dans ce blog (sans en donner la confirmation ferme, je le fais maintenant). C’est une opération avec ouverture du thorax. Après, il faudra débrancher l’aorte pour enlever ce qu’il y a dedans comme cochonneries (et, en fait, si j’ai bien compris, la remplacer). Pour se faire, il faut arrêter le cœur et donc faire circuler le sang par un autre moyen.

Vendredi matin, je vais donc avoir une anesthésie générale. Ce qu’il y a de bien c’est que si je ne m’en réveille pas, je ne le saurai jamais. Mais revenons à jeudi. Je vais être lavé de fond en comble (j’espère pas trop en comble et pas trop profond) et rasé ou tondu… La galère va commencer. Il faudra que je ramasse toutes mes affaires pour les mettre au coffre avant d’être admis au bloc.

Après l’opération, si je n’aboutis pas en chambre froide, je serai recueilli par un service de réanimation où je passerai deux ou trois jours avant de récupérer une chambre normale. A cause de l’ouverture du thorax et des os qui seront sciés, je vais mettre des semaines avant de pouvoir bouger le thorax. Je vais souffrir comme un martyr pour m’asseoir sur mon lit avant de me lever ou pour me laver le bas du dos (autant dire que me torcher le cul sera une horreur et que je vais donc éviter de chier tous les jours ou que je vais prendre un maximum de laxatif pour avoir un truc bien mou afin de le laver au jet.

Je ne fais pas dans le scato : je suis déjà passé par là. C’est extrêmement pénible, et je l’ai déjà dit dans ce blog, de pleurer auprès d’une aide-soignante pour avoir les parties qui furent intimes un peu propres…

Il est probable que je passe ensuite trois ou quatre semaines à l’hôpital et qu’il me faudra, ensuite, trois semaines d’arrêt de travail (j’espère pouvoir rentrer en Bretagne) avec de la rééducation et tout ça.

Je vous passe le fait que je vais passer six ou sept semaines sans boire de bière et que les trois ou quatre cigarettes qui sont encore dans mon paquet seront les dernières de ma vie. Vie que je vais devoir passer en faisant deux piqûres d’anticoagulant par jour, en plus des autres médicaments, et avec l’envie de fumer qui va me tirailler pendant des mois, les scanners tous les six mois pour surveiller mes vaisseaux sanguins et mes éponges...

 

Je suis assez grand pour me délivrer à moi-même des mots d’’encouragement. Pour les toubib, l’opération est de la routine, au fond, et j’aurais un élément de base pour discuter avec mes patrons de pouvoir passer plus de temps en télétravail en Bretagne.

 

A ce sujet, je suis revenu à Paris pour une dizaine de jours mais je vais y passer deux mois. Quand je vais rentrer à Loudéac, le cubi de blanc ouvert qui est au frigo sera éventé. C’est bien cela le pire… Aucune de vos gentils mots ne pourra compenser cette horrible perte.

Et faites gaffe avant de parler.


Je me demande si j'ai bien fait de regarder Good Doctor et News Amsterdam, cet été. Mais j'avais déjà tout vu Grey's Anatomy et l'indispensable Dr House...

02 septembre 2024

Dur transfert !

 


Me voilà arrivé à l’Hôpital Européen Georges Pompidou (quelle idée d’appeler un hôpital comme un machin plein de tuyaux dans Paris et comme un type mort en exercice de maladie ?). La suite du programme : un scanner devra déterminer si l’opération est bien nécessaire ce qui ne laisse, en fait, qu’assez peu de doutes… La dernière fois (en 2021), ils m’avaient mis un patch dans l’aorte. Cette fois, ils vont carrément la remplacer !

Joli coup, non ?

 

Par pure pitié pour le personnel administratif, je ne vais pas raconter les conditions de mon transfert…

Je ne vais pas comparer les deux hôpitaux. Pompidou est ultramoderne. Mais, à Cochin, les prises de courant fonctionnent et il n’y a pas des bouts de sacs poubelles scotchés sur les vitres (pour l’étanchéité, je suppose).



En photo, une copie d'écran de mon BeReal du jour. Il y a un joli divan en plastique. Je suppose que c'est un convertible utilisable par les visiteurs. Ma fenêtre est au dessus de la verrière surplombant le magistral hall. On n'y voit rien.

Il y a deux prises de courants opérationnelles en plus de celle utilisée pour le lit (changements de positions...). Je ne peux donc pas brancher en même temps mon PC, mon iPhone et mon machin pour la VMI.

01 septembre 2024

Anomalies hospitalières

 


Dès le lendemain de mon arrivée à l’hôpital, j’ai pris quelques habitudes comme celle d’aller me promener dans les environs, jusque Port Royal, pour voir un peu de monde normal (il faut dire que Cochin est spécialisé dans les machins pulmonaires et les trucs ophtalmologiques ce qui fait que les promeneurs, dans l’enceinte de l’établissements sont laids : genres tubars en blouse « AP-HP » trainant un chariot avec un bouteille d’oxygène ou grands éborgnés plein de pansements).

Vendredi, le vigile me dit, en me montrant mon cathéter : « vous vous êtes patient, vous n’avez pas le droit de sortir ! » J’ai parfaitement compris la chose mais je me demandais néanmoins pourquoi personne de mon service ne me l’avait dit et comment un gardien privé pouvait m’imposer cela, d’autant que, si j’avais voulu fuir, j’aurais pu débrancher le truc. Je lui réponds « mais si j’avais eu ma veste, vous n’auriez pas vu mon machin et vous m’auriez laissé passer comme un visiteur normal ». « Oui mais ce n’est pas le cas ». Je lui ai alors dit : « mais je veux aller fumer une cigarette » (ce n’était pas le cas, j’arrête assez facilement le tabac quand je suis à l’hôpital) et j’ajoute « c’est interdit dans l’enceinte de l’hôpital ». Il me dit « oui, mais l’affichage n’est pas réglementaire donc l’interdiction ne compte pas »…

Ils ont de ces gardiens…

 

Il y a un truc qui m’énervait déjà lors de mes précédents séjours. Deux ou trois fois par jour, une infirmière vient « relever mes constantes » à savoir ma température, mon rythme cardiaque, ma tension et ma « saturation ». Ce matin, j’avais l’esprit fripon : « pourquoi relever mes constantes alors que si elles sont constantes elles ne changent pas, par définition ? ». Devant le regard d’hareng saur de la dame, j’ai été obligé de faire un large rétropédalage et abandonner ma vanne.

Pourquoi ils appellent ça des constantes, ces ânes ?

 

Récemment, je faisais un constat à un confrère sortant d’hôpital en lui avouant que ce qui me gênait le plus, à l’hosto, c’est que le personnel changeait souvent et qu’on ne reconnaissait personne (ce qui était encore plus vrai lors de mes précédents séjours à cause des masques)… Maintenant, ceux qui sont « un peu gradés » (j’imagine qu’une aide-soignante perdrait sa dignité si on la prenait pour une femme de service) se présentent la première fois qu’elles entrent dans une chambre ce qui est très sympathique mais ne change strictement rien au problème.

Hier, j’ai remarqué quelque chose d’amusant mais il a fallu vingt quatre heures pour que je puisse en avoir la confirmation : le week-end, les responsabilités du personnel changent. C’est ainsi qu’une aide-soignante peut très bien relever les constantes alors que c’est réservé aux infirmières en semaine et que les infirmières peuvent servir les repas… Le matin, c’est la même personne qui sert le petit déjeuner, prend les constantes, donne les médicaments… alors que, en semaine, elles sont au moins trois.

A noter, qu’il y a très peu d’hommes, ce qui est connu, mais c’est très rigolo de voir ceux qui sont « aide-soignant » et qui font comme s’ils étaient d’une espèce de caste à part, bien supérieurs aux gonzesses qui ont les mêmes fonctions. La dignité, c’est quelque chose…

A noter que parmi les femmes, de l’infirmière à l’aide-soignante en passant par la femme de ménage, elles se ressemblent toutes avec une très prononcée légère surcharge pondérale et une coloration de l’épiderme laissant penser qu’elles sont originaires (ou du moins leurs familles) de bien au sud du Maghreb (ceci n’est pas un problème sauf qu’il est absolument impossible de savoir qui fait quoi).

 

Dans le bâtiment où je suis, il y a deux « batteries d’ascenseur ». La première est réservée aux visiteurs, la seconde est là pour « monter les patients ». Je me demande quel « véhicule » emprunter quand je veux descendre… Je ne peux pas raconter plusieurs anecdotes d’ascenseurs mais j’avais déjà remarqué que, dans un des bâtiments de Cochin (Achard, je crois), l’ascenseur visiteur semble avoir été ajouté après la construction et il est presque impossible de le trouver quand on veut sortir.

L’autre jour, un brancardier est venu me chercher pour aller faire une radio des poumons dans le bâtiment voisin. Quand il a vu que je pouvais marcher, il m’a dit « ah ben vous marchez, on va pouvoir aller à pied ». J’ai feint la jovialité : « ah oui, ça me fera du bien ». Le gugusse a oublié que j’étais en pneumologie et « donc » manquais de souffle. Il a réussi à me semer dans les allées du complexe hospitalier.

 

Jeudi, au petit déjeuner, j’ai demandé deux morceaux de pain. Le lascar m’a bien servi mais a oublié le beurre. Vendredi, j’ai eu ce que je voulais en précisant bien que je voulais deux morceaux de pain et deux petites plaquettes de beurre. Hier, il m’a tout bien donné mais a ajouté un yaourt ! Déjà que je ne n’en mange que quand j’ai très fin, lors d’un repas normal. Ce matin, il me dit : « vous êtes sûr que vous voulez deux morceaux de pain ». « Ben oui, ai-je répondu ».

Il m’a servi.

Puis a dit : « le dimanche, ceux qui ne veulent pas de pain ont des croissants »…

30 août 2024

Poursuite de l'approfondissement hospitalier

 


Lors de ma précédente période d’hospitalisations intensives, il y a près de quatre ans, j’hésitais à donner des nouvelles dans les réseaux sociaux au prétexte que c’était trop intime. En fait, je me rends compte maintenant que je n’en ai rien à foutre : soit, chers lecteurs, vous êtes des proches et il est logique que je vous livre des informations (d’autant que vous allez me les réclamer par un autre moyen de communication), soit, chers autres lecteurs, vous n’êtes pas proches et je ne vois pas bien ce que vous pourriez en avoir à cirer du degré de tortillonnationnage de mes glaouis. Ou alors vous êtes vicieux.

En outre, il y a quarante six mois et demi, je ne voulais pas spécialement que ma mère soit au courant de tout pour ne pas la perturber : il ne fallait pas lui donner de motif de désespoir complémentaire, à cette brave dame. Mais elle est beaucoup plus stoïque depuis son enterrement.

D’aucun se demandent comment je peux supporter tout cela mais dites-vous bien que je suis un roc. En d’autres termes, je suis plus inquiet sur le fait d’avoir un caleçon neuf à enfiler après ma douche de demain que ce qu’il me faudra faire pour gérer mon héritage quand mon cœur aura explosé lors de mon opération à venir. Je suppose que ma sœur et mon frère n’ont pas spécialement les mêmes préoccupations…

Il faut être un roc et nous ne supporterons aucune pleureuse dans notre entourage. Point. Sachez par exemple que répondre à mes messages de « solidarité » dans Facebook me fatigue et si vous étiez vraiment solitaire vous arrêteriez, à ma place, de boire des bières ce qui m’éviterait d’avoir à le faire vu que le bistro en face de l’hosto est fermé.

Un roc mais gras du bide, tout de même.

 

Comme je le disais, il faut voir le bon côté des choses. Par exemple, je vais faire des économies (cinquante ou soixante euros de bière et de clopes par jour, avec quelques restaurants en compléments quand je suis à Bicêtre) : ça nous fait du 750 euros par semaine, tout de même. Voila bien une cure que m’envieraient quelques pue-la-sueur…

Il y a aussi le fait que j’avance bien dans mon étude objective sur la gastronomie hospitalière que je me faisais une joie de réaliser. J’ai déjà deux quelques premières conclusions à formuler. Sur 6 repas pris depuis le début de ma cure, seuls deux plats du jour furent « un peu mauvais ». Ce n’est donc pas directement la qualité de la bouffe qui est en cause (d’autant que je suis assez difficile) mais « tout le reste », en commençant par la présentation à chier et les périphériques pourris. Hier soir, ils m’ont collé des Petits Suisses à bouffer. Ce n’est pas mauvais qui, dans un état normal, irait manger des Petits Suisses en dessert ?

Le principe même de manger assis dans un fauteuil louche ou sur un lit merdique, avec un plateau posé sur une table à roulette, vous plonge dans le plus grand désespoir ! Alors je me demande pourquoi ces gugusses mettent des serviettes de la même couleur et de la même texture que le papier hygiénique… Et il y a le problème des récipients en carton que j’ai déjà évoqué. Au fond, j’aurais presque envie de m’enfiler le stock d’anticoagulants et de me blesser opportunément avec un morceau de verre… En complément, il faut bien dire que les quantités me sont insuffisantes (elles iraient sans doute à un type normal mais je n’ai pas soigné mes 140 kg de gras à coût de blancs de poulets de 80 grammes).

 

Il y a quand même des plats très bons. J’ai eu droit à une espèce de paëlla, à des lasagnes et à des bolognaises qui étaient largement meilleurs que s’ils étaient sortis de mes propres casseroles (sans, évidemment, arriver au niveau de ce que pourrait faire un chef cuisinier). Alors, je supplie ces braves gens de notre glorieuse administration de songer à des détails. Ce matin, le lascar m’avait bien donné deux bouts de pain avec le café au lait mais il avait oublié le beurre. Je n’allais pas lui courir après dans les couloirs, en caleçon, ni appuyer sur la sonnette « d’urgence ».

 

Hier ou avant-hier, une sympathique jeune fille, probablement une infirmière stagiaire, est entrée dans mon box ma chambre avec une balance sous le bras en disant, je cite exactement : « c’est pour la pesée ». Voila typiquement le genre d’expression qui vous rabaisse au rang de bétail…

Pourtant, il est très important que je perde une dizaine ou une vingtaine de kilos en une dizaine de jours, quitte à les reprendre après : je risque d’avoir une opération avec ouverture du thorax ce qui rend difficile le fait de bouger les bras et surtout de les tirer par derrière pour les envoyer jusqu’à ce qu’il faut bien appeler le trou du cul pour procéder soit à un simple torchage soit à un nettoyage plus abouti.

Je ne déconne pas : c’est le principal mauvais souvenir que j’ai de ma précédente opération du genre… Ne pas pouvoir avoir les fesses propres sans demander un coup de main à une aimable aide-soignante. C’est très gênant. On me dit que ce n’est pas intime de raconter des histoires de santé dans les réseaux sociaux mais  je vous assure que c’est bien pire de demander à autrui de vous torcher les fesses… Quant à écrire dans les réseaux sociaux qu’on a peur de ne pas pouvoir avec le cul propre pendant quelques jours, je vous donne deux heures pour y réfléchir.

 

Je suis donc à Cochin depuis mardi soir (le 27 août, je le note ici pour m’en souvenir dans quatre ans). Le scanner spécial pour le cœur est en panne. Je vais donc être transféré à Pompidou lundi. Cet hôpital moderne (mais sans bistro en face) aura en charge de poursuivre les traitements actuels (antibiotiques à haute dose histoire de bien nettoyer ce que je n’ai dans les éponges, à ce stade du Destop serait plus efficace) et les examens préparatoires à l’opération de l’aorte pour virer le thrombus, opération assez lourde… Il reste un espoir d’y échapper (franchement, je n’arrive pas à évaluer la position des médecins de Cochin : aussi bien, ils veulent ne me laisser aucun espoir afin de ne pas risquer une mauvaise nouvelle. Au fond, la fois précédente, j’avais été opéré dans l’urgence alors que, aujourd’hui, tout le monde semble prendre son temps).

Le blog opératoire est réservé pour vendredi…

 

A part ça, je vais devoir avoir un coup de main de copains (me ramener quelques caleçons taille 5 et quelques tee-shirt 5XL, ce qui est plus dur à trouver mais Amazon fait les choses très bien (un short serait un plus). Mettons nous d’accord prochainement : il faut que le livreur puisse avancer le pognon (qu’il m’envoie un RIB pour que je le saisisse dans le machin) et livrer à Pompidou mais je ne connais pas encore la chambre.

J'avais bien pensé à apporter des fringues avec moi mais je n'avais pas fait leur contrôle technique auparavant. Admettez que tomber sur trois deux caleçons avec un élastique HS dans un stock de trois n'est pas de bol...

Par ailleurs, Yann B, si tu pouvais donner des nouvelles complètes aux patrons de la gare et leur demander de les transmettre à mon voisin Christian, celui qui boit des galopins ou des cafés avec Eugène. Ils comprendront.