30 décembre 2021

[Film] Don't look up : déni cosmique



Ce qu’il y a de bien avec Leonardo di Caprio, c’est que, en vieillissant, il ne s’enfonce pas dans le rôle de l’ancien jeune premier ou du vieux beau georgeclooneytien ce qui fait que les rôles de quinquagénaires qui font un peu moins lui vont à merveille ! Ce qui est le cas du personnage qu’il incarne dans Don’t Look Up, film qu’il arrive à sortir de l’eau car c’est loin d’être le chef d’œuvre dont on parle même s’il y a des moments de drôlerie ou de dix-huitième degré assez jouissifs…

Je résume l’intrigue au cas où des lecteurs n’en aient jamais entendu parler ou soient incapables d’ouvrir Wikipedia. Di Caprio joue le rôle d’un docteur en astromachin. Lui et une de ses élèves découvrent une comète qui s’écrasera dans six mois sur la terre, détruisant toute forme de vie ce qui, il faut bien l’admettre, est ballot. Il leur faut donc convaincre les autorités, dont la trumpissime présidente des USA plus intéressée par les élections de mi-mandat, qu’il faut faire quelque chose comme atomiser ce machin pour éviter le désastre.

 

N'allez pas me voir si négatif que ça mais, au vu de la critique, je m’attendais à un vrai chef d’œuvre… et je l’attendais d’autant plus que c’est le premier truc que je regarde sur Netflix depuis des mois, à cause de mes hospitalisations successives. Je vais en profiter pour raconter une anecdote… Je suis donc rentré à Loudéac après trois mois d’absence il y a une dizaine de jours… La télévision (achetée en début d’année) ne fonctionnait pas mais je m’en foutais ; j’avais passé plus d’un mois dans mon lit d’hôpital à regarder des conneries et venais de retrouver mes livres. Il y avait trois pannes : les chaînes reçues par l’antenne passaient très mal (c’était déjà le cas avant), celles passant par le décodeur Orange n’avaient ni son ni image (mais du texte…) et celles passant, disons par Internet, comme Netflix, n’étaient plus du tout accessibles ce que m’a dit mon frère avant-hier… Du coup, j’ai profité de mon mardi pour faire fonctionner le poste : il est parfaitement opérationnel (sauf les chaînes de l’antenne) et les pannes étaient fictives (sans doute liées à une défaillance d’internet).


Vous pouvez regarder Don’t Look Up sans vous poser de question ; je ronchonne mais on passe du bon temps. Poussez le vice à aller jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’après le générique de fin. On y rigole bien.

08 décembre 2021

[Hopital] Toilette

Malgré mon machisme invertébré j’ai demandé de l’assistance pour ma toilette car je commençais à puer. L’infirmière en chef de l’étage a donc appelé sa collègue, une femme d’une bonne cinquantaine d’années (comme moi, il faut le dire) manquant de féminité mais pas d’accent russe ni d’une carrure qui incite les grassouillets à la modestie. Je faisais moins le malin et je lui ai expliqué que je voulais de l’aide pour le haut du corps, notamment le shampoing, afin de ne pas mouiller ma cicatrice. Elle a mis une chaise sous la douche, a protégé ma poitrine dans une espèce de sac plastique après avoir enlevé l’espèce de chemise d’hôpital que je portais malgré mon goût immodéré pour un minimum d’élégance. 


Elle me lave la tête puis le haut du corps avec une énergie incroyable (mais réellement agréable). Elle passe au jambe gauche puis m’a fait mettre debout. Constatant que je n’étais pas à poil, elle semblait déçue (de ne pas pouvoir terminer son nettoyage ?), elle gueule : « ah ! Vous avez un slip ! Ben débrouillez-vous ! » Je n’y étais pas opposé, répugnant à me faire tripoter les parties encore intimes par une espèce de virago. Elle sort : « Et dépêchez-vous, je vais faire le lit ! ». J’imaginais malgré tout le rapport de cause à effet. Je n’ai pas perdu une minute…


J’avais à peine terminé quand elle est entrée avec une chemise propre qu’elle a pris soin de m’enfiler sans me forcer à lâcher la serviette qui me protégeait les toujours intimes. Elle a remis mon harnais, m’a demandé si ça allait mieux. 


J’ai acquiescé et remercié. Et mis un caleçon de propre ce qui ne semble pas dans les codes vestimentaires de l’établissement. La chemise de base de l’hôpital français porte quand même un sacré coup à notre réputation d’élégance mais j’ai rendez vous avec le kiné. Je ne tiens pas à faire le tour de la boutique les fesses à l’air. 


Même si elles sont parfaitement propres. 



04 décembre 2021

[Hopital] Aïe !

Je vais faire un aveu : j’ai beaucoup de mal à ne pas avoir envie d’étrangler le toubib qui m’a fait ça. A sa décharge, ma traditionnelle lucidité : s’il n’avait pas fait le con, j’aurais probablement lâché la rampe en milieu de semaine dernière… Dans le doute, je préfère le remercier. Mais j’en chie. 

Je rappelle : j’ai passé le mois dernier en pneumologie suite à des difficultés  respiratoires (genre : le con qui a fumé 40 ans) au cours duquel les médecins n’ont pas trouver d’explications valables. Ils avaient décidé de me faire passer des examens supplémentaires suite à la reprise du travail. Ils n’ont rien montré… sauf un caillot dans la courbe de l’aorte au dessus du cœur. Ils ont décidé d’intervenir rapidement. Tout cela je l’ai déjà dit. Ils avaient peur que le caillot se disloque et provoque un AVC ce qui aurait été dommage, surtout pour les bistros où je dois encore du pognon. L’opération était elle même à risque, l’excavation du caillot pouvant elle même provoquer la dislocation et l’AVC.  

Ils ont simplement oublié de me donner les inconvénients d’une belle opération (mais ont prévenu mon frère lorsqu’ils l’ont appelé après le charcutage). Pour opérer l’aorte, il fallait intervenir dans la cage thoracique donc derrière les côtes. La seule solution est de virer celles-ci, pour résumer, à coup de scie circulaire. 

Ce que je ne savais pas est que la cicatrisation prend des jours et jours… et que, entre temps, ça fait assez mal (et je ne suis pas très douillet). Dès que vous changez ss position, ne serait-ce que pour vous relever dans le lit, c’est affreux. Sans compter que certains sont vraiment très cons et vous engueule. 

L’autre jour, je les appelle, ils ne viennent pas. Je finis par me contorsionner (le but du jeu est que les pieds touchent le sol pour que vous puissiez avoir un appui sans les bras). Il arrive : ah mais je vous avait dit de rien faire sans nous attendre et tout ça. Du coup, la fois suivante, je l’ai attendu et j’ai fini par pisser sur moi… et à me faire engueuler. 

C’est l’horreur.