31 août 2022

Facebook live des travaux dans l'ex jardin de la mère de l'évèque

 



J’ai repris le boulot hier et la voisine d’en face en a profité pour faire intervenir des jardiniers. J’ai tout de suite pensé que les travaux étaient lourds. J’ai décidé d’en parler d’en Facebook ce qui n’intéresse évidemment personne sauf ma sœur et mon frère mais ceux qui s’imaginent publier des choses intéressantes sur Facebook devraient consulter immédiatement.

Mes « notes » sont prises pendant mes audioconférences pendant les parties qui ne me concernaient pas vraiment.

 


Publication initiale :

« Il y a des jardiniers chez la voisine d'en face (où habitait la mère de l'évêque) ce qui est rare dans le quartier (à part chez nous ; la plupart des maisons sont habitées par des paysans à la retraite qui font tout eux-mêmes ou le font faire par leurs enfants, ceux qui ont repris les fermes, des jardiniers de luxe, en gros...).

Il y a deux rangées de fil à linge (de part et d'autre de l'allée) ce qui, à notre époque moderne de sèche-linge voire même tout simplement de machines avec fort essorage ou, mieux, de nouveaux tissus, est largement trop (surtout que la nouvelle habitante est célibataire).

Il sont donc en train d'en enlever une mais c'est celle sur laquelle ils ont mis leurs sweet-shirts.

Peu importe.

Toujours est-il que c'est en face de ma fenêtre et que ça va occuper ma première journée de travail après deux mois...

Vous avez gagné la page Wikipédia du fils de mes anciens voisins avec qui, malgré la différence d'âge, il m'arrivait de jouer aux billes. Ce qui est loin d'expliquer mon anticléricalisme. »

 

Premier petit tracteur

Mes remarques d’hier :

·         Ils coupent plein d'arbres. C'était le jardin le plus bordélique du quartier. Ca va être le nôtre, maintenant (mais j'aime bien les plantes qui poussent en vrac).

·         Deux camions sont passés dans l'impasse : un petit pour prendre les branchages et un grand, genre "porte char", comme s'ils allaient faire venir une sorte de buldozer.

·         Visiblement, ils cassent l'allée (vieux machin en ciment).

·         De toute manière, un bulldozer ne peut pas entrer dans la jardin. Portail pas assez large. Etrange, tout ça.

·         Ah oui ! Il y a un type avec une espèce de pioche et un autre qui porte des plaques de ciment.

·         Ah non, ce sont juste les bordures verticales du côté gauche qu'ils enlèvent.

·         Ils sont de retour de la déchetterie avec le camion vidé des branchages. Ils y mettent maintenant les plaques de ciment ôtées.

·         C'est étrange : ils n'ont cassé que deux tiers de l'allée (et pas seulement des parties verticales, comme je le disais) et pas tout. Par contre, ils n'ont enlevé qu'une partie du fil à linge, le long de la partie de l'allée pas enlevée et d'un seul côt… Voir plus

·         Ah ben voilà. Ils vont mettre un minibulldozer en le déposant avec la grue du camion.

·         J'avais pas vu... Le fil à linge est sur deux rangées : ils ont enlevé celle du bas pour que l'engin passe dessous.

·         J'espère qu'ils ne vont pas faire fonctionner le bulldozer pendant ma sieste (qui sera courte à cause du télétravail mais tout de même...).

·         Premiers travaux avec le bull : arracher les poteaux du fil à linge (toute la partie droite, contrairement à ce que je disais plus haut ; voire celle de gauche vu qu'il ne reste du fil que dans le tronçon le plus proche de la maison).

·         Ils ont une grosse scie circulaire pour scier les poteaux... En plus, un des types a ressorti sa tronçonneuse pour niquer quelques arbres. Bonjour la poussière et surtout le bruit. Il va falloir que je ferme la fenêtre.

·         Le bull sert maintenant à arracher les plantes qui touchent le mur, à gauche, avec le voisin (celui qui a un abris de jardin pour ranger sa 2cv).

·         Le temps que j'aille remuer les pommes de terre et poser une pêche, ils ont carrément coupé tous les arbustes de la partie gauche du jardin. Il n'en reste plus que deux à droite (et encore, pour combien de temps ?).

·         Ah non ! Il reste deux ou trois trucs, à gauche, mais ils étaient masqués par le camion. Là, ils sont partis déjeuner.

·         Le début de l'après-midi a été consacré au ramassage des déchets de la fin de matinée. De fait le suivi des travaux ne fut pas intéressant. Il n'empêche que les poteaux de feu de fil à linge sont bizarres : il n'en reste plus que trois mais dans deux allées différentes.



Jour 2 - Ils ne commencent pas de bonne heure (après 9 heures).

·         Visiblement, ils ont amené plus tôt, quand même, une espèce de grosse machine à labourer et viennent d'amener un autre petit tracteur visiblement "conçu" pour le jardinage. Par contre, ils n'ont pas de grue pour lui faire franchir le sommet.

·         Ah ! Si ! Ils ont amené un gros tracteur, également, mais il était garé au bout de l'impasse. Il devrait servir à porter le nouveau.

·         Quant au tracteur d'hier, il me semble qu'il a été muni, depuis, d'un plus gros godet.

·         Maintenant que la vue est dégagée, je vois maintenant que l'allée dans le jardin n'a pas été vraiment détruite : seuls les panneaux verticaux qui la bordaient, le long de la pelouse, semble avoir été enlevés.

·         Le gros tracteur est en train de porter dans le jardin une espèce de herse ou une espèce de truc pour aérer le sol ou compléter le labourage.

·         Je viens de me rappeler du nom de "l'espèce de grosse machine à labourer". Un motoculteur. Mais celui-là est vraiment très large...

·         Voilà. Le deuxième petit tracteur est en cours de portage.

·         J’arrête le suivi dans Facebook, je passe dans Blogger.

·         Je n’ai rien vu mais le gros tracteur est parti. Du coup, le « petit jeune » (celui qui conduisait le petit tracteur, celui qui a changé de godet) a ramené son camion (celui avec la remorque du petit tracteur, essayez de suivre) et je ne vois plus grand-chose dans le jardin.

·         Toujours est-il qu’il ne sont plus que deux. L’ancien (30 ans ?...) travaille les plates-bandes du côté de la maison avec la 2cv et le petit jeune déplace de la terre avec son tracteur à large godet comme s’il voulait « égaliser » le terrain.

·         En fait, avec le gros godet, ils raclent le sol et mettent la « couche du dessus » dans le camion.

·         Ils ont apporté des longues plaques de béton. Comme ils bossent actuellement derrière le muret du fond (celui qui donne sur l’impasse où nous habitons), j’ai l’impression qu’ils vont y faire des petites allées.

·         Ca y est : ils ont démarré le second tracteur (avec leurs trucs derrière le muret, j’ai l’impression qu’ils n’ont rien glandé depuis une heure). Pour le bouger de cinq mètres… Je vais faire la cuisine, je reviens après.

·         Ah ben ils font une pause. A 11h50. Vous avez le numéro de téléphone de leur patron ?

·         Tiens ! Ils ont repris le boulot 10 minutes après. Je vais manger. Mais eux ?

·         Reprise du boulot à 14 en présence de ce qui ressemble au patron qui est venu avec des plantes en pot. Il les dépose le long des murets, un peu comme s’ils voulaient faire des haies, sur des bâches vertes. J’imagine qu’ils vont les replanter « à travers ».

·         Le « patron » est parti. Le « petit jeune » est en train (depuis quelques temps, déjà) de nettoyer son petit tracteur. Je suppose donc qu’il va être récupéré par le camion (et j’espère que ça ne sera pas pendant la sieste – exceptionnellement prévue entre 15h30 et 15h45…).

·         Et voila, les deux qui restent font encore une pause…

·         Ils ont mis en route le deuxième tracteur qui semble être destiné à travailler la surface de la terre, comme s’ils allaient semer de la pelouse.

·         Et revoila le camion grue qui fait beaucoup de bruit (les gars ne luttent pas contre les gaz à effet de serre). Il est 15h35. J’ai gagné. Du coup, je vais encore travailler pendant la sieste mais ça dure depuis ce matin…

·         Le camion est resté moteur allumé pendant vingt minutes avant qu’ils ne commencent les « manœuvres d’embarquement » du premier petit tracteur.

·         La partie gauche du terrain semble « nickel » : on dirait bien, effectivement, qu’ils vont semer de la pelouse. C’est une belle connerie (c’est l’arrière de la maison et donc personne n’en profite et, six mois par an, hors sécheresse, il faut tondre deux ou trois fois par mois : la nouvelle propriétaire aurait dû me demander conseil).

Jour 3 – J’ai loupé la fin, hier, et le début, ce matin.

·         En rentrant du bistro, j’ai quand même pu voir que la partie gauche du jardin était OK et avait bien été « terminée » avec l’espèce de motoculteur pour bien « égaliser » le terrain. J’ai vu aussi (après m’être approché…) que les plantes livrées avaient bien été plantées au travers des bâches.

·         Ce matin, je constate que le dernier tracteur a été sorti du jardin et mis sur la remorque et que le travail avait bien été terminé sur tout le terrain.

·         Il reste un truc étrange : l’allée (entre la maison et le portillon qui donne sur notre impasse) est à peine visible et semble recouverte de petit tas de terre. Un surplus qui attend d’être ramassé ?

·         Je ne comprends rien : un des lascars récupère de la terre dans le camion (celle qui avait été enlevée du terrain après l’espèce de ratissage par le petit tracteur) pour la mettre dans une brouette, le tout alors que j’allais stopper ce « live », pensant qu’il ne se passerait plus rien.

·         Ils ont relancé un passage du vibromasseur dans une rangée et travaillent maintenant à l’ancienne avec un gros balais et un râteau…

·         Ca y est ! Ils ramassent les tas de terre sur l’allée.

·         Ils finissent pas égaliser les espaces où la machine ne passait pas  (sous les deux arbustes qui restent sur le côté droit).

·         Midi dix – je sors de réunion : ils sont partis. Les travaux semblent terminés. Il reste quand même à semer la pelouse, je suppose.

24 août 2022

[Séries] Vikings

 


Netflix m’avait plusieurs fois proposé de regarder Vikings et j’avais toujours refusé, ce genre de truc n’étant pas pour moi. Attention ! Pas de snobisme mais je n’aime pas du tout les films « moyenâgeux sanguinaires » avec des types qui se foutent sur la gueule à coup de hache ou des dieux à moitié débiles à qui il faut offrir des sacrifices humains… Puis, un copain, P’tit Louis, m’a parlé de cette série en commentaire et j’ai voulu en savoir plus. Je ne regrette pas… Même si le lancement n’était pas facile. Rien que le résumé wikipédiesque est imbitable.

« Ragnar Lothbrok et son frère Rollo participent à une bataille contre les peuples baltes. Après le massacre, Ragnar a des visions du Dieu Odin et ses Valkyries. De retour dans son village, Ragnar se rend, en compagnie de son fils Björn, à Kattegat pour assister au Thing et afin que ce dernier subisse son rite de passage vers l'âge adulte. Restée à la ferme familiale, la femme de Ragnar, Lagertha, met en fuite deux vagabonds qui tentent de la violer. À Kattegat, Ragnar convainc Rollo que les raids vers l'ouest sont plus prometteurs en termes de butin que les attaques traditionnelles contre les populations baltes. Il affirme qu'il est capable de trouver son cap en pleine mer grâce à un instrument qu'il s'est procuré auprès d'un voyageur, un compas de navigation. Il est cependant réprimandé et menacé par son chef de clan, le jarl Haraldson, qui ne croit pas à la présence de terres à l'ouest et souhaite poursuivre ses raids vers l'est. Björn et Ragnar rendent visite à Floki, un charpentier de marine visionnaire qui, grâce au soutien financier de son ami Ragnar, a secrètement entrepris la construction d'un nouveau type de navire, plus adapté à la navigation en haute mer : un drakkar. Les premiers tests en mer sont très prometteurs. Tandis que Ragnar recrute des hommes, son frère Rollo fait des avances importunes à Lagertha. Le navire étant fin prêt, Ragnar met le cap à l'ouest, vers l'inconnu, tandis que le jarl Haraldson, mis au courant par un traître, commence à tirer vengeance de ceux qui ont aidé Ragnar à monter son expédition. »

Pourtant tout y est : les vikings ne pense qu’à se battre entre eux et à coloniser de potentielles îles lointaines. L’héro, Ragnar Machin est un des premiers types persuadés à l’existence de peuples à l’ouest et se fait construire un bateau par son copain Floki pour aller piller les rosbifs.

Après il leur faut monter des alliances pour être plus puissants lors de leurs interventions et ces alliances génèrent de nouvelles batailles entre eux, c’est fascinant, d’autant qu’ils arrivent à peu près à baiser dans tous les sens, que même les gonzesses massacrent les imbéciles de manière rigolote, comme un poignard dans l’œil, ou plus traditionnelle, comme une bonne vieille décapitation à coup de hache. A force de baiser, ils n’arrêtent plus de faire des gamins.

De temps en temps, il faut qu’ils aillent rendre visite à Thor, à travers et à Odin. Cela nécessite de trouver des volontaires pour servir de sacrifice humain qui rendra les autres plus forts pour mourir au combat en étant sûrs d’aboutir au walhalla sorte de paradis local où ils n’arrêtent pas de bouffer au gueuleton des dieux…

Après, on a Marcel qui trahit Roger qui refuse ainsi de payer une nouvelle tournée en l’honneur de Maurice qui ne pense qu’à se saouler la gueule avec Albert tout en matant les fesses de Cunégonde.

C’est un résumé, hein !

 

A part ça, c’est vraiment passionnant, c’est très bien filmé, les acteurs sont bons, les images magnifiques, les décors somptueux… Les images magnifiques mais souvent trop sombre (on voit mal), notamment à cause des images dans les bâtiments ou de nuit (c’est ballot) dans des coins éclairés uniquement par des espèces de bougies. Des décors somptueux mais souvent assez flous à cause du brouillard. Mais il faut bien que je gueule…

Autre source de mécontentement : on se rend compte assez vite que les producteurs prennent pas mal de libertés avec la « vérité historique » ce qui amène presque à quelques incohérences (et on me dit qu’au stade où je suis du visionnage, je ne suis pas sorti de mes peines).

 

Il n’empêche que c’est somptueux et à voir.

 

23 août 2022

[Séries] Unbreakable Kimmy Schmidt

 


« Kimmy Schmidt, une jeune femme de 29 ans originaire de l'Indiana, part vivre à New York après avoir passé quinze ans sous terre dans un bunker, en compagnie de trois autres femmes. Elles étaient prisonnières d'un gourou qui leur faisait croire que l'Apocalypse avait eu lieu.

Dans sa nouvelle vie, elle fait la connaissance d'autres personnages hauts en couleurs : Titus, un gay noir flamboyant cherchant à vivre de la chanson et du spectacle pour lesquels il fait montre d'un vrai talent ; Lilian, la vieille logeuse en guerre contre la gentrification de son quartier ; et Jacqueline, femme mondaine en pleine crise de la quarantaine, alors que son mariage s'effondre et qu'elle cherche à honorer ses origines amérindiennes.

Ces quatre personnages en quête d'émancipation et aux caractères bien trempés vont se lier d'amitié et avancer dans leurs objectifs respectifs, celui de Kimmy étant de se reconstruire et de vaincre son traumatisme afin de tourner la page de ses années de captivité. » nous dit Wikipedia à propos de Unbreakable Kimmy Schmidt.

 

Vous me connaissez ! Je suis assez bon client de ces espèces de sitcom. Il n’empêche qu’Unbreakable Kimmy Schmidt est largement au-dessus du lot, sans être vraiment drôle, pour des raisons que j’ai assez de mal à formuler. « Elle a reçu d'excellentes critiques en raison de son caractère à la fois feel-good et intelligent, couplé à une histoire bien rythmée, de nombreuses références culturelles, des acteurs attachants et hauts en couleur ainsi qu'une réalisation de bonne facture. »

En fait, pendant cet été, j’ai vu le début de tellement de ces mauvaises séries que je tenais à mettre en avant celle-ci. Parmi celles qu’il faut mettre à la poubelle, l’application Netflix pour mon iPhone me dit que j’ai abandonné : Unité 42, Arrested Development, Uncoupled, Seinfeld… Et elle en oublie certainement.

 

Je n’ai pas encore tout vu… mais assez pour vous recommander de vous en envoyer un ou deux épisodes par jour, en guise d’apéritif, quitte à bâcler un peu les premiers, le temps que les quatre protagonistes essentiels entrent dans votre vie (les autres personnages sont tout aussi attachants mais ce sont bien Kimmy, Jacqueline, Lilian et Titus qui sont au cœur de l’histoire).

A part ça, j'ai commencé à regarder la série Vikings qui devrait être l'objet de mon prochain billet. Très bien aussi.

 

 

19 août 2022

[Séries] Au service de la France [et considérations diverses sur la critique audiovisuelle]

 


« En 1960, André Merlaux, 23 ans, intègre les services de renseignement français, comme stagiaire. Beau garçon, bien élevé, malin mais influençable, Merlaux aura beaucoup à apprendre pour servir et défendre les intérêts de la France. Trois fonctionnaires suffisants sont chargés de le former pour effectuer des opérations délicates et parfois saugrenues : Moulinier (responsable de la zone Afrique), Jacquard (Algérie française) et Calot (bloc de l'Est). André découvre les méandres de l'administration et navigue à vue au milieu des incidents diplomatiques à répétition ». Voila la description de « Au service de la France », gracieusement fournie par Wikipedia.

Disons, pour être poli, que l’aspect parodique des services secrets français et, d’une manière plus globale, de notre administration, est assez plaisant, de même que certains dialogues truculents et ironiques mais il faut quand même que j’avoue que je dois me plonger dans Wikipedia et le résumé des critiques pour trouver du bien à dire.

La série est chiante comme la lune, on ne comprend pas forcément tout à moins d’être concentré mais, comme je le dis souvent, vous pouvez la regarder, ça ne mande pas de pain. De toute manière, les séries vraiment nulles, je ne tiens pas plus de quelques épisodes et je n’en fais de billet ici.

 

Au service de la France ne nécessiterait aucun billet si je n’avais pas envie, résolument, de donner des baffes aux critiques vaguement intellectuelles que l’on peut lire à droite ou à gauche, mais surtout à gauche, des productions audiovisuelles. Tenez ! Il y a peu, je parlais de Better Call Saul. Pour résumer mes propos : c’est une des meilleures séries qu’il m’a été donné de voir mais la fin est complètement ratée.

Peu importe le ratage de la fin, les producteurs de TOUTES les séries tirent sur la corde et la plupart des séries ont une fin qui devrait finir dans les égouts grâce à un heureux dispositif appelé « chasse d’eau » mais cette manière qu’ont les journalistes spécialisés ou les internautes sans imagination de dire du bien de la fin ratée des séries réussies est très lassante. Il y a une espèce de bienpensance des médias gauchisants qui ne va pas sans nous rappeler les bonnes années d’un ministère de la culture dirigé par Jack Lang uniquement critiqué par Cabu qui n’arrêtait pas de se foutre de sa gueule, même que c’est une partie non négligeable, probablement, du terrorisme islamiste.

Notons que tout petit, j’étais déjà un con. Je me rappelle d’une époque où je travaillais comme consultant dans les services informatiques du Crédit Lyonnais, à la Défense, vers 1990. A l’époque, il n’y avait que Télérama dans la presse non seulement culturelle et relativement grand public puisque réservée à des types qui se prenaient pour des intellectuels mais aussi de gauche. Un collègue, d’origine étrangère, genre Iranienne mais j’imagine que ses vioques avaient débarqué en France après la révolution dans ce patelin. Il était toujours en jean avec une cravate et se promenait avec Télérama sous le bras. Il était évidemment nul en informatique et avec mes trois ans d’expérience contre une quinzaine pour lui, j’étais aimablement payé pour corriger les conneries des ancêtres. Je m’égare. C’était un parfait ringard et à un moment où il m’avait énervé, je m’étais foutu de sa gueule à cause du Télérama qu’il promenait sous son bras et ça avait fait rigoler la plupart des autres collègues, non pas par méchanceté, mais par haine de l’intellectualisme forcé.

 

Si une andouille vous dit que « Au service de la France », la dernière saison de « Peaky Blinders » et les derniers épisodes de « Better Call Saul » sont réussis, moquez-vous de lui et retournez au bistro en clamant haut et effort que vous refusez le terrorisme intellectuel ce qui ne veut pas dire grand-chose mais est toujours valable.

A mon avis, il avait choisi Télérama après la disparition du Matin de Paris. Si Télérama bouge encore, à ma connaissance, c’est grâce à la nullité de la concurrence, littéralement bouffée par Internet.

17 août 2022

[Série] Better call Saul - la fin [spoiler : arrêtez à la fin du huitième épisode]

 


Incontestablement (au moins dans mon esprit…) la saga « Breaking Bad » et « Better Call Saul » est une des meilleures séries Netflix. J’avais fait un premier billet au sujet de Breaking Bad il y a bientôt 18 mois puis un sur le film qui faisait office de suite « El Camino », également suivi de peu par un sur les premières saisons de Better Call Saul. Je le commençais pas une brève description tirée de Wikipedia : «Il s'agit d'une série dérivée préquelle de l'univers de Breaking Bad, centrée sur la vie de Saul Goodman, l'avocat corrompu de Walter White. »

Et je terminais par : « La dernière saison n’est pas encore sortie ! Il me tarde de la voir car on devine qu’elle permettra la jonction entre les deux séries et je dois avouer que je suis assez inquiet pour certains héros de la « seconde » qui ne sont pas dans la « première ». Arriveront-ils à s’en sortir ou périront-ils, notamment à cause des cartels ? »

C’est chose faite ! On a les nouvelles attendues et c’est à peu près tout ce que je vais vous dire, vous n’avez qu’à regarder par vous-mêmes. Si vous avez le courage. Car il en faut.

Cette sixième saison est sortie en deux fois. J’avais déjà évoqué la première moitié. Je disais d’ailleurs n’importe quoi : « A l’heure où je vous parle, le dernier épisode n’est pas disponible sur Netflix et je ne peux donc pas commenter la fin… Mais la fin de l’avant-dernier laisse présager du bonheur sans compter qu’on a vraiment l’impression qu’il s’agit d’une transition vers la suite (sortie avant) : Breaking Bad ! » Tout d’abord, ce n’était pas un dernier épisode qui n’était pas disponible mais 6 si je compte bien. Je ne disais d’ailleurs pas totalement n’importe quoi vu qu’un seul épisode, le huitième et premier de cette seconde partie, aurait dû suffire, à peu près…

A la limite, ça m’amuse. Didier Goux, illustre commentateur, me disait récemment : « De notre côté, nous nous sommes précipités sur la sixième et dernière saison de Better Call Saul… que nous avons lâchée, consternés, après le neuvième épisode, tant il nous a paru que cette ultime saison barrait complètement en sucette. » En rédigeant le présent billet, je me rends compte que nous sommes absolument d’accord : tout part en couille à partir du neuvième épisode (d’une saison qui ne commençait d’ailleurs pas très bien).

Tout d’abord, c’est très pénible à regarder avec une succession de « flash back » avec l’alternance de partie en couleur (les épisodes du passé) avec du noir et blanc : les épisodes « actuels » qui se passent d’ailleurs souvent après « Breaking bad ». Ainsi, on alterne les séquences entre la vie de « Saul/Gene/Jimmy » avant Breaking bad (la suite des cinq premières saisons « et demi » de « Better call Saul », pendant Breaking bad et après.

 


Je vais vous raconter la fin. Je vous préviens. Ce n’est pas par méchanceté. D’ailleurs, je vous préviens : vous pouvez louper le paragraphe suivant, écrit en italique. Ce n’est pas méchant car c’est décrit aussi dans Wikipedia. Même que le rédacteur se perd aussi en les périodes de flash back et les autres (c’est quoi l’inverse de flash back ? Flash post ?). On a déjà regardé plus de 100 épisodes (110 ?), sans compter un film… Alors quand on éteint le poste de télévision pour aller prendre une bière, on reste sur un sentiment étrange et, souvent, on se met à penser à Mike, sans doute le personnage le plus sympathique des deux séries, peut-être avec Nacho et le flic, Hank, le beau père de Walter White… Ce type qui était exaspérant, tout comme Jesse Pinkman, mais avait la vedette de la première série.

 


La fin : ne lisez pas… Après Breaking Bad, Jimmy et Kim se séparent. Jimmy trouve un petit boulot dans un commerce alimentaire d’une galerie marchande géante. Pour arrondir ses fins de mois, il monte plusieurs arnaques qui sont l’objet essentiel de la plupart des épisodes de la deuxième partie mais sa vie d’avant était tellement somptueuse qu’on s’en fout totalement des bricolages courants et mesquins (de même qu’une partie des faits de la première partie, disons-le). Au cours de l’une d’elle, il finit par se faire attraper les flics et écope de 86 ans de prison, en partie pour s’être dénoncé afin de préserver Kim dont au sujet de laquelle on aurait tendance à penser qu’il aurait toujours un peu envie de la retourner mais cela ne nous regarde pas.

Ce qui est cher payé pour la participation à une si bonne série dont la fin est totalement ratée.

[Séries] Marseille [pourquoi pas ?]

 


« Robert Taro est le maire emblématique de Marseille depuis 20 ans. Après une trahison politique il décide de se représenter et d'affronter Lucas Barres, qu'il avait pourtant choisi comme successeur. Les deux candidats vont se livrer un combat sans merci au terme duquel un seul sortira vainqueur. Marseille met en scène une lutte au couteau entre les politiciens, les syndicats et les acteurs de l'ombre de la ville sur fond de trafic de drogues. »

Le personnage de Robert Taro est joué par Gérard Depardieu et Marseille est la première série Netflix française dont j’ai entendu parler et c’était pour moi une excellente raison de la regarder malgré les mauvaises critiques lues en diagonale chez M. Wikipedia et que je vais résumer : ah ben on dirait une mauvaise série française du début des années 2000…

Je dois reconnaitre que les critiques visent assez juste. Il n’empêche…

 

C’est la première production que je vois avec le Depardieu contemporain. Il reste un grand acteur. Et un gros acteur. Sans doute le seul encore plus gros que moi. Il incarne un personnage humain et aimant sa ville, bien loin de tous les clichés que pourrait transporter cette série qui montre assez bien le fonctionnement de la politique dans ses métropoles où le hasard des découpages, des votes, des systèmes électoraux, des alliances… font que ce ne sont pas nécessairement les gagnants dans les urnes qui prennent le pouvoir. C’est un plaidoyer pour changer le système électoral de Paris, Lyon et Marseille…

Derrière les intrigues à la maire (j’aime bien ça…) se cachent des histoires de méchants, de trafiquants de drogue et tout ça. Les producteurs devaient boire beaucoup pour avoir l’indulgence du public.

Tenez ! Comme par hasard, c’est la fille d’un des principaux personnages qui est témoin de l’assassinat d’un gugusse qui a lieu sur les lieux où est entreposé un container appartenant à un trafiquant de drogue faisant la campagne de l’ancien premier adjoint et maintenant principal rival du personnage en question, container surveillé par un de ses sous-fifres, ancien amant de la fille et qui parvient à la sauver quand elle est repérée par les assassins. Sacré hasard.

 

Ainsi, le scénario ne tient pas du tout la route et il n’est pas étonnant que Netflix ait renoncé à une troisième saison pourtant introduite à la toute fin du dernier épisode. Pour autant, les personnages sont attachants, il y a plein de petites histoires annexes auxquelles on pourra s’intéresser et, en fin de compte, on ne passe pas un mauvais moment. Le rythme est serré (on ne s’emmerde pas) et on sort « globalement satisfaits ».

Pour ce qui concerne les acteurs, je n'ai parlé que de Depardieu, parce qu'il est largement au dessus du lot (au niveau de la notoriété) : c'est probablement le plus grand acteur français qui restera après la mort de Delon... Les autres ne sont néanmoins pas mauvais, comme "l'adjoint" (qui l'accompagne sur la photo d'illustration). D'autres sont franchement mauvais (comme la présidente du Conseil départemental). Une critique : au début de la série, toutes les femmes se ressemblent (des grandes aux cheveux longs) et on a assez de mal à suivre... Accrochez-vous... 

Ma conclusion est : faites ce que vous voulez et je ne sais pas pourquoi je me suis juré de faire un billet sur chaque connerie que je regarderai sur Netflix.

11 août 2022

RIP Benji et salut les copains



La crémation de Benjamin a eu lieu le 26 juillet. On a appris hier, un peu par hasard, sa mort. On ne sait pas trop de quoi mais, entre nous, on suppose que le foie a explosé… C’était un copain de bistro, de la bande de la Comète, souvent migrée à l’Amandine. C’est le premier mort depuis plusieurs années avec le combo vieux Jacques, Marcel le fiacre et le vieux Joël. La covid nous a disséminé mais relativement épargné. Aucun copain du « cœur de la bande » n’est pas parti.

Le 26 juillet, on célébrait les trente ans de la mort de mon père. Bizarrement, j’avais regroupé les recueillements estivaux le 27, pour l’anniversaire de celle de mon copain Christophe, en 1996, et celle du Coucou, notre copain blogueur, en 2011. Le billet annonçant son enterrement a eu 9081 lecteurs, jusqu’à là. Il aurait été fier de la performance. Je crois que j’ai fermé les commentaires en novembre 2019…

 

Benji était client de la Comète depuis une petite dizaine d’années, je crois. Il venait souvent avec un type, un assureur du quartier qui a fini par être viré car il était pénible. Je l’ai revu deux fois cette année, il était revenu après deux changements de patron. La deuxième fois, il avait su être con comme à l’accoutumée et je l’avais trainé dans la boue pour le foutre mal auprès des collègues à lui qui l’accompagnaient.

Je ne sais pas ce que faisait Benji avec lui mais ils se ressemblaient sur un point, s’en foutant totalement d’emmerder les gens autour. Mais Benji était un gentil. Il ne se rendait pas compte qu’il parlait trop fort, que ses propos vulgaires (pires que les miens…) pouvaient faire fuir des clients, que le voir endormi au milieu de la terrasse vers 11h45 pouvait dissuader les passants de déjeuner dans la boutique. Alors il a fini par être viré, aussi, il y a quelques mois.

Il était à la limité d’être viré d’autres bistros, aussi. Il était sous surveillance de la part du personnel mais aussi des copains qui tentaient de le faire taire dès que le ton montait, que ses propos pouvaient être entendu au-delà de notre cercle, au comptoir…

Benji avait été viré de chez Leclerc, aussi, d’après la rumeur. Personne ne lui avait dit qu’en cas d’envie pressante, il fallait sortir et pas se soulager dans le rayon des bonbons…

Il était malade, depuis quelques mois. Déjà, alors qu’il avait été un charmant camarade de comptoir, il avait oublié toutes les règles, s’immisçant dans les conversations et, pire, les tournées ! Ses problèmes physiques, qui lui avaient valu un long arrêt maladie, lui étaient tombé sur le ciboulot. Jusqu’en juin, environ (j’étais hospitalisé, ensuite), il se joignait à nous, restait figé dans son smartphone et ne disait plus rien sauf au moment de commander une tournée, un grand verre de rosé avec des glaçons, une hérésie !

On a le vigneron qui s’efforce de bien doser des breuvages affriolants : comment peut-on ajouter des glaçons qui vont finir par fondre et donc casser l’équilibre de la boisson ? Rien que pour cela, il m’énervait.

 

A part ça, les gens, dites bien à votre famille d’appeler les copains de bistros quand vous serez mort. C’est trop moche d’apprendre les mauvaises nouvelles plus ou moins par hasard.

Repose en paix, copain ! Ainsi va la vie, tu aurais du nous écouter et on aurait du insister mais nous n'avions pas le droit de nous mêler de ce qui, au fond, ne nous regarde pas. Les copains de bistro sont souvent des "solitaires". Ceci explique cela. Mais tout le monde ne peut se satisfaire de cette solitude qui pousse à n'avoir pour proches, à part une famille éloignée, que des "copains", à qui on ne peut pas tout dire mais qui sont les seuls à qui on peut parler.

Alors on s'isole. Et on se laisse glisser.