24 avril 2016

Crise de la cinquantaine

Je ne remercie pas les dizaines d'imbéciles qui m'ont souhaité un bon anniversaire dans Facebook alors que je ne les connais pas. Ce sont des imbéciles. 

Je remercie les copains qui étaient au KDB, surtout Gildan, Jeff et Christian. Les braves gens que je ne connais que des réseaux sociaux mais que j'arrive à identifier. Les copains de Loudéac. La famille. 

Le producteur, le réalisateur...

Tout's ceux qui sont venus, qui m'ont envoyé un SMS. 

Dont Yann Savidan, qui m'a tiré du lit samedi matin par son message auquel j'ai répondu immédiatement et qui m'a ensuite tiré du lit par un appel car il était surpris que je n'ai pas répondu à son SMS. 

Et on devrait être content de vieillir. 

20 avril 2016

Les vrais copains

Comme dans une chanson de Renaud avant qu'il devienne supporter de Fillon pour prouver qu'il vaut parfois mieux mourir que devenir sénile, on imagine les copains morts au paradis. Je vois très bien Henri, Marcel et Joël nous regarder de là-haut vers en bas de leur comptoir. 

Ce soir, Jean-Michel m'a demandé des "nouvelles" de l'enterrement. Il m'avait dit, désolé, qu'il ne pourrait pas venir parce qu'il était en déplacement pour le boulot. 

Par contre, en l'écoutant, j'ai pensé à ceux qui m'avaient promis de venir, avec qui on avait rendez-vous, pour organiser le transport jusqu'au crématorium, et qui ne sont pas venus. 

C'est facile de donner cinq euros à une collecte et de promettre. J'ai les noms. 

18 avril 2016

Deux cérémonies pour le prix d'une

La cérémonie était à 12 heures à quelques kilomètres. Nous avions rendez-vous à la Comète à midi à six copains. J'ai pris un petit noir contrairement à certains que je ne citerai pas qui ont la bonne couleur mais pas la taille. 

On est entrés dans le crématorium mais a fallu attendre. La preuve :

Cérémonie courte. Il y avait un diaporama, retraçant la vie du vieux Joël. Je crois bien que je suis le seul à ne pas l'appeler Jojo. Deux des photos étaient celles que j'ai diffusées dans mon billet de lundi ce qui m'a valu un moment d'émotion. Je ne savais pas que Carherine lisait mes blogs et je n'avais pas pensé à les lui envoyer. 

On est revenus vers 13h30 à la Comète. Djibril était garé comme un cochon et nous ne pouvions plus sortir. Deux ou trois bières avec les copains. Déjeuner rapide. Puis j'ai décidé de ne pas aller au bureau deux fois une heure de métro pour bosser quatre heures). 

Du coup, je suis allé avec un autre copain à la cérémonie au cimetière mais on s'est trompé de cimetière et d'heure, ce qui nous permis de réparer notre bévue. On était même en avance et il n'y avait pas de bistro dans le coin. Les villes communistes ne sont plus ce qu'elles étaient. Le plus drôle est qu'on a marché trois ou quatre kilomètres très vite parce qu'on pensait être en retard alors qu'il y avait un bus direct mais comme s'était trompé de cimetière. 

C'était la première fois de ma vie que j'assistais à la "dépose" d'une urne. J'étais beaucoup plus ému qu'à midi. Je ne sais pas pourquoi. 

Pendant la première cérémonie, j'ai compté. Cela faisait une quinzaine d'années que je le connaissais et on passais au moins 200 soirées par an ensemble depuis 2006 ou 2007. On a peut-être été près de 3000 fois tous les deux à côté, au comptoir. Alors, au cimetière, je me suis rappelé de ce calcul, en présence de sa famille et de ses amis de son autre vie, celle d'artiste. 

Toujours est-il qu'on était à 16h20 de retour à la Comète. Notons que pendant tout le temps (hors cérémonies et déambulations dans Bicêtre, Arcueil et surtout Villejuif), j'ai continué à bosser. J'avais une réunion téléphonique à 17 heures. 

Je me suis mis dans la salle de restaurant de la Comète. 

Tout ça pour dire que l'iPhone est bien pour tout sauf pour téléphoner pendant 55 minutes. 

Djibril n'a pas pu boire un coup avec nous, ce midi. Il fallait qu'il retourne au travail. Mais il est revenu vers 20h30 (c'est bien la première fois que je reste quatre heures à la Comète sans picoler). 

Et là, il est là. A côté de moi. Et il y a un gros vide au comptoir. 

16 avril 2016

Mise en bière

J'ai organisé la collecte pour acheter des fleurs pour l'enterrement du vieux Joël. On me dit d'aller voir chez un fleuriste, copain d'une copine. J'accepte plutôt que d'aller chez mon fleuriste habituel. 

J'y vais avec elle et sur le chemin elle m'a dit : on a dit tant. Je dis non, c'est vingt euros de plus et lui montre le SMS que je lui ai envoyé. Je lui dis que j'ai vu d'autres personnes depuis et sur le montant a augmenté. Elle me répond : laisse tomber, gardons le reste pour boire un coup avec les copains. 

J'étais sur le cul. 

11 avril 2016

Salut le vieux !

Le vieux Joël est mort. On était fâchés depuis deux mois pour une bricole. J'en parlais samedi avec Jean-Michel qui me disait qu'il allait plus mal qui ne me paraissait et on a mis le dos de cette fâcherie sur le fait qu'il était très mal. Si jamais je me sais condamné par un méchant crabe, je jure de faire comme Joël, ne pas en parler aux copains de bistro... 

Je n'ai rien à dire. 10 ou 15 ans de soirées passées à coté l'un de l'autre, sans rien ou en rigolant, en faisant ensemble les mots croisés. Près de 10 ans que je lui envoyais un SMS le dimanche soir : quel bistro ? Six ou sept réveillons. Des tonnes de services rendus. Des années d'amitié, sauf ces deux derniers mois pour une connerie qu'il ne m'a pas pardonnée parce qu'il était mal en point et que je ne le savais pas vraiment. 


Une semaine qu'il n'était pas venu à la Comète. 


Réussir à pleurer. Ou pas. 

Je me demandais comment on allait pouvoir se réconcilier avant mes 50 ans. Pas la peine. 

Une grosse pensée pour Catherine, les filles et les petites filles. 

10 avril 2016

Bistro ordinaire

Rappelons que je considère la Kronenbourg comme une des meilleures bières du monde pour différentes raisons dont celle qu'elle est la plus gouleyante, la seule à se boire sans fin ni soif contrairement aux bières d'abbaye. La 1664 est évidemment meilleure mais elle tape. Ceci explique que j'ai bien aimé le dialogue en terrasse, à l'instant. 

Le serveur : vous désirez ?
Le client : une bière. 
Le serveur : Kronenbourg, 1664, blanche, Grimbergen ?
Le client : non, ordinaire. 

02 avril 2016

Déchéance de blogage

Moi, tu me connais ! J'adore faire des statistiques avec tout et les présenter n'importe comment. Il n'empêche que prenant un café au bistro, ce matin, je me faisais la réflexion que je bloguais beaucoup moins depuis peu. Alors je suis rentré à la maison pour faire un très joli graphique avec le nombre de billets moyen, par jour, sur mes trois principaux blogs. 

En fait, la baisse commence en 2014, précisément l'année où on a eu un nouveau projet colossal mais passionnant au bureau. Contrairement à ce que je pensais, la plus forte baisse vient de mon blog geek (nombre de billets divisé par deux cette année-là) alors que je croyais y avoir fait plus de billets, notamment ceux consacrés au numérique, aux réseaux sociaux d'entreprise et à tout ce qui touche à l'informatique dans les boites.

En fait, cela ne fait que quelques semaines que j'ai compris l'influence du travail (du mien) sur le blogage (le mien, toujours, je me fous un peu des autres pour ce qui concerne ce sujet). Auparavant, je croyais que c'était une question de temps mais il n'en est rien (d'ailleurs, j'ai toujours deux heures de transport par jour que j'ai occupées pendant des années à faire des billets de blogs et je ne blogue plus le week-end non plus alors qu'y passais généralement mes samedis et dimanches matins).

Pendant un moment, j'ai cru que c'est parce qu'il est de plus en plus dur de défendre François Hollande ou le gouvernement mais je me suis encore prouvé, par mon dernier billet politique, que je pouvais défendre absolument n'importe quoi. D'ailleurs, si les avocats de Barbarin cherchent un axe de défense, je peux leur en filer un : si les jeunes garçons n'avaient pas de petits culs, il y aurait  moins de curés pédophiles. Ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes.

Non seulement, je peux défendre n'importe quoi mais il y a assez de sujets passionnants dans l'actualité. Tenez ! Je pourrais faire trois pages pour me moquer des lascars de #NuitDebout, non pas parce que je ne suis pas d'accord avec eux mais parce qu'ils croient réellement qu'ils vont réussir à faire la révolution ainsi. Ou alors les propos de Mme Rossignol. D'ailleurs, je les avais compris de travers et ai fait un court billet sur l'annexe pour l'engueuler. En fait, je devrais faire un billet pour lui marquer mon soutien (ce dont elle se fout comme de la première petite culotte qu'elle a mouillé par accident ; je suis un bloqueur qui ne doute pas de son importance et surtout de son manque d'importance). Récemment, j'ai vu, dans Facebook, une "lettre ouverte d'une femme noire, musulmane et voilée à Mme Rossignol". J'aurais pu faire une lettre ouverte à cette dame.

Et si je continue à pouvoir défendre n'importe quoi et à écrire sur à peu près tout, je le fais toujours aussi vite. Ni quantité de travail ni la qualité de l'information politique n'expliquent pas la baisse du blogage.

Je vous laisse deviner, alors... Je vais vous donner une piste : parallèlement à ma baisse de blogage, j'ai arrêté Twitter, ou presque, et j'ai repris Facebook.