31 juillet 2013

Scènes de métro

Scène 1 - Station Musée du Louvre - Ligne 1 - Direction La Défense

J'arrive sur le quai. La rame était là. Je décide de prendre la suivante. Je marche le long du quai pour aller à l'autre bout. Le machin sonne annonçant la fermeture des portes.

Une jeune femme sort en courant. Elle s'assoit sur les machins faits pour ça et se met à fouiller frénétiquement dans un grand sac à main, l'air désespéré.

Scène 2 – Un peu avant la station Pont de Neuilly.

Le train s'arrête. Le monsieur dans le micro annonce qu’il y a un voyageur malade au terminus, deux stations plus loin et qu’ils font tout pour nous donner satisfaction. Le train repart. L’arrêt n’a pas duré une minute.

Il arrive à Pont de Neuilly. Un type en face de moi se met à sourire bêtement. Il sort son téléphone et appelle.

« Oui, allo, c’est moi, je suis en retard à cause d’un voyageur malade dans le métro ».

30 juillet 2013

Histoire et familles anglaises

La naissance de l’héritier anglais aura eu au moins un mérite : me faire m’intéresser à l’histoire, tout d’abord de la famille royale, puis des « grandes familles » en général, puis celle de la Bretagne, un peu par hasard, puis celle de la Grande Bretagne. Avant de continuer, en deuxième partie de billet, avec les dynasties anglaises, deux réflexions me sont venues…

L’enseignement de l’histoire

Ce que je me rappelle de mes cours d’histoire, en primaire et au collège, est que l’enseignement est fait autour des civilisations mais pas de la géographie… Je me comprends. J’ai passé beaucoup plus de temps, à l’école, à apprendre l’histoire de l’Egypte, de la Grèce, de Rome, des invasions romaines, de la Chrétienté (un peu…), de la création de la France. Or, je suis issu du Centre Bretagne (et la plupart de ma famille est issue de petits patelins de Bretagne) et je doute de l’influence de Rome ou de Charlemagne sur mes ancêtres lointains.

Ainsi, je connais beaucoup mieux l’histoire de France que celle de la Bretagne.

Les détails de l’histoire

Dans l’enseignement, on insiste beaucoup sur certains détails. Charles Martel a arrêté les Arabes à Poitiers.

D’une part, cela n’a aucune importance. Ce qui importe c’est qu’il y avait une importante civilisation Arabe qui a réussi à envahir l’Espagne et qu’elle a tenté de faire pareil chez nous. Et encore, est-ce bien important ?

D’autre part, on n’en sait rien. Pourquoi cet épisode est-il enseigné ? Charles Martel avait-il de bons biographes ?

On a l’impression que les lascars qui ont fait les livres d’histoires ont inventé des anecdotes pour intéresser les élèves… Prenez Jeanne d’Arc ! Vous y croyez vraiment vous à cette histoire de gonzesse qui aurait convaincu le roi de la laisser prendre la tête des armées pour bouter les rosbifs ? Moi, si j’avais été roi, je lui aurais donné une baffe, arraché la culote, et hop ! Ca sert à quoi d’être roi, sinon ? Je comprends bien qu’elle soit devenue une espèce d’icône, notamment de la droite de la droite, mais bon…

En commentaire à mon dernier billet, Didier Goux (encore lui) disait (à tort, en plus) que j’avais traité l’histoire de l’Angleterre sans parler de Guillaume le Conquérant. Allez voir sa page Wikipedia. Comment voulez-vous qu’on arrive à connaître autant d’informations que ça, 1000 ans après ?

On connaît évidemment beaucoup plus de choses sur l’histoire récente mais quand on fait un billet sur l’histoire de la Bretagne, c’est exaspérant de faire 3 lignes sur la préhistoire et 10 sur Guillaume le Conquérant… Par contre, en faisant ces billets, je me sentais aussi obligé de citer quelques lascars qui avaient joué un rôle clé.

Les « maisons » anglaises

Nous avons actuellement à la tête du Royaume Uni des braves gens issus de la maison « Windsor ». Avant c’était des « Stuart » et avant des « Tudor » même si j’en oublie peut-être. En gros, la « maison » est le nom du père de famille. Donc, dès qu’il y a une reine, le nom de la maison change puisque le fils aîné prend le nom de son père, sauf cas particulier, comme actuellement (le prince Philip ayant une famille peu recommandable – smiley – les enfants vont garder le nom de leur mère, Windsor).

Maison de Wessex

J’en parlais hier : c’était les premiers rois d’Angleterre, en gros.

Ils regnèrent de 927 à 1066 avec quelques interruptions.

Des normands…

De 1066 à 1154, ce sont des Normands qui ont gagné lorsque Guillaume le Conquérant s’est fâché. Les familles normandes ne sont pas des « maisons » parait-il.

Maison Plantagenêt

Il faudra faire un billet sur cette famille qui avait une espèce d’empire avec quasiment le tiers ouest de la France, plus ensuite, l’Angleterre, l’Irlande.

Toujours est-il qu’Henri II est parti faire la guerre en Angleterre et pris la place du roi de l’époque…

Maison de Lancastre

Henri IV était un petit fils d’un roi mais c’est son cousin qui a fini par hériter du trône. Du coup, il s’est pointé discrétos, a capturé le roi et l’a obligé à abdiquer. Non mais sans blague.

Maison d’York

La maison d’York est une branche de la maison Plantagenêt. Richard Plantagenêt, descendant d’Edouard III (par ses deux parents, c’est vous dire s’il est légitime), duc York, a été tué par les Lancastre. Fâché, son fiston, Edouard IV est entré en guerre et a pris le trône à Henri VI.

A près c’était calme.

Maison de Lancastre

Les revoila ! C’est encore Henri IV. Aidé par des Français, il fout dehors Henri VI.

Maison d’York

C’est Edouard IV qui revient ! Il te fout Henri IV dehors, aidé par les Français. Commencent à me les gonfler, tous.

Maison Tudor

On ne sait pas trop d’où elle vient, les traces se perdant vers le 13ème siècle. Toujours est-il qu’Henri VII, en 1485, fut le premier sur le trône. C’est le fils d’Edmond qui n’a aucune espèce d’importance mais sa mère était la veuve d’un roi. Henri a en partie été élevé en Bretagne : c’est le dernier roi anglais qui parlait le Breton.

A l’époque, sur le trône, il y avait Richard III qui avait piqué le pouvoir à la mort de son frère, Edouard V, alors qu’il aurait du revenir aux fils de ce dernier. Richard III n’était pas aimé mais, on se demande si ce n’est pas plutôt de la faute de Shakespeare qui lui a donné une mauvaise réputation. La légende dit qu’il a tué ses deux neveux. C’est mal.

Bien aidé par les Français, Henri VII qui ne l’était pas encore, est parti conquérir le trône.

Maison Stuart

La dernière des Tudor est morte sans héritier dans la famille Tudor. Du coup, c’est le roi d’Ecosse qui se trouve hériter de tout ce bordel, par le hasard des mariages et des descendances.

J’en ai déjà parlé.

Maison de Hanovre

En 1707, une autre reine meurt sans descendance. Un cousin, George 1er, lui succède. Il me semble en avoir déjà parlé vu qu’il vient de la maison de Hanovre.

Et après !

Z’avez qu’à lire mes autres billets. On arrive à la mère Victoria. Son fiston Edouard VII portait le nom de « Saxe-Cobourg et Gotha ». Cette lignée pris le nom de Windsor pendant la première guerre mondiale mais la famille actuelle en descend…

29 juillet 2013

La véritable histoire du Royaume Uni déformée pour les nuls

Il y a deux grosses îles, au nord de la France. On les appelle la Grande Bretagne et l’Irlande. Elles forment la majorité du Royaume-Uni, vous savez, le machin de la Reine d’Angleterre. J’avais commencé, la semaine dernière, à m’intéresser à son histoire, en remontant jusqu’à la reine Victoria. En mettant mes chaussettes, ce matin, je me suis dit que je pouvais remonter bien plus loin.

Vous allez voir, c’est simple. De toute manière, l’histoire remonte à des temps tellement ancien qu’on peut raconter des conneries, personne ne peut vérifier.

Le début

Je ne sais pas trop comment les premiers humains sont arrivés là… Ils ont mis le temps à découvrir l’Irlande, même ! Toujours est-il qu’ils furent envahis par des Celtes et quelques Belges qui imposèrent leurs civilisations. Il y avait peut-être aussi des Vikings dans le nord, dans l’Ecosse actuelle.

Depuis très longtemps, tous ces braves gens, surtout ceux du sud, faisaient du commerce avec le reste du monde, une partie par l’intermédiaire des Vénètes, aimable peuple dont je parlais récemment, dans mon billet sur l’histoire de la Bretagne (la petite).

Les populations sont assez différentes, avec des Gaëls (on ne sait pas s’ils vomissaient) en Irlande et en Ecosse et des Brettons ailleurs, sauf où il y avait les Belges, au sud-est.

Il y avait un tas de peuples dirigés par des rois, un peu comme en Armorique dont je parlais récemment, qui, au fil des conquêtes, ont fini par s'absorber mutuellement…

Quatre parties

En plus de l’Irlande, depuis très longtemps, on peut considérer l’Ile de Grande-Bretagne comme étant composée de trois grandes parties : le Nord, ce qui deviendra l’Ecosse, une espèce de pointe ouest, ce qui deviendra le Pays de Galles, et le reste, qui deviendra l’Angleterre. En fait, la frontière entre le reste et le Pays de Galles et celle entre ce reste et l’Ecosse sont à peu près les limites que n’ont jamais pu dépasser les romains lors de leur invasion.

L’Angleterre, le sud et l’est, donc, a une particularité : elle est la plus proche du continent, ce qui a deux conséquences, elle est mieux placée pour le commerce et, surtout, c’est un peu le point d’entrée pour tous les envahisseurs, en tant que peuples, mais aussi en tant que religion.

De fait, la pointe nord, l’Ecosse, et l’île d’à côté, l’Irlande, ont une histoire beaucoup moins agitée que le reste de ce qui est maintenant appelé le Royaume-Uni. Par ailleurs, compte tenu de leur position géographique, ces deux parties avaient mis longtemps à être habités par les premiers humains puis par les Celtes.

La géographie a permis de protéger le Pays de Galles.

Commençons par ces trois « pays ».

Le Pays de Galles

C’est simple : il n’y a rien à dire. Il était composé de petits royaumes. Sa géographie et la ténacité des Gallois lui permirent de résister aux envahisseurs… Les Saxons ont commencé à tenter de l’envahir vers au 6ème siècle mais ce n’est qu’au 13ème que les anglais finirent le boulot.

A partir de 1282, c’était un fief personnel du roi d’Angleterre. Le territoire est annexé au royaume en 1543.

La religion : le christianisme a remplacé le druidisme au 6ème siècle. Maintenant, les deux églises principales sont l’église d’Ecosse (sur la base de la religion anglicane) et l’église Catholique.

L’Ecosse

Différents peuples occupaient ce coin de Grande Bretagne : les Pictes, des Bretons, des « purs Celtes », des Angles, des Scots venus d’Irlande, des Vickings,…

Cinq ou six royaumes autonomes finirent par ce mettre en place mais tous furent absorbés par les Scots pour fonder l’Ecosse, vers l’an 1000 après l’unification du Royaume d’Ecosse en 843.

A partir de 1603, le roi d’Ecosse devint aussi roi d’Angleterre, par héritage. Les deux royaumes finirent par fusionner en 1707 au sein du Royaume de Grande Bretagne.

La religion : la foi chrétienne a remplacé les machins celtes vers le 6ème ou le 7ème siècle. L’église d’écosse fut reconnu au 12ème et rattachée à la papauté. A partir de 1560, rompt avec la papauté et le pays devint majoritairement protestant. Les protestants sont aujourd’hui 40% de la population, les catholiques étant 15%.

L’Île d’Irlande

Il y avait différents clans qui progressivement fusionnèrent en quatre royaumes : l’Ulster, le Leinster, le Munster et le Connacht (toi-même !). Selon la légende, il y a toujours eu, de temps en temps, en Irlande des « rois suprêmes de l’Irlande ». Le premier roi suprême de cette période arriva en 450. Il y en a eu d’autres après mais, avec le recul, ça ressemble franchement à des royautés de guignols. Ne nous y intéressons pas.

Vers 800, les Vikings ont commencé à s’installer sur le littoral. Les Anglais, qui avaient peur que ces positions soient utilisées pour préparer l’invasion de leur pays, sont venus les foutre dehors à partir de 1171 et sont restés les patrons dans le coin.

L’île d’Irlande était considérée comme appartenant au pape. Le roi d’Angleterre, Henri VIII, l’a envoyé chier en 1530 et a créé sa propre religion, ce qui deviendra l’anglicanisme à partir de 1559. Il décida donc de récupérer l’Irlande.

Le Royaume d’Irlande fut donc créé officiellement en 1541. Jusqu’à 1603, c’est le roi d’Angleterre qui occupa le poste puis le roi d’Angleterre et d’Ecosse, jusqu’en 1707, puis le roi de Grande Bretagne. En 1801, les deux royaumes furent unifiés au sein du… Royaume-Uni.

Néanmoins, depuis toujours, néanmoins depuis 1171, les Irlandais se sont toujours battus pour leur autonomie voire leur indépendance, ce qu’ils ont fini par avoir, pour une grande partie de l’île, vers 1920. Aujourd’hui, on entend encore parler de l’IRA.

La religion : l’introduction de la chrétienté en Irlande a été faite dans des circonstances peu connues d’autant que plein de légendes tournent autour de Saint Patrick. La Christianisation a probablement commencé au 5ème mais les rites celtiques ont disparu beaucoup plus tard qu’ailleurs, au 12ème, un peu comme si les rites des deux religions avaient progressivement fusionné. L’île ayant longtemps appartenu au pape, le catholicisme est largement la religion principale.

L’Angleterre des Romains

César a débarqué à la fin du précédent millénaire et de nombreux rois de ce qui est maintenant le sud de l’Angleterre l’ont soutenu. Il n’y a néanmoins pas eu de véritable colonisation mais une installation de commerçants. L’invasion réelle a commencé cent ans plus tard parce que les Romains voulaient anéantir la religion du coin avec les druides et tout ça. Un tas de villes furent construites par les Romains mais ils tentèrent moins d’imposer leur civilisation qu’ailleurs.

Rapidement, ils y eu d’autres envahisseurs ; surtout de l’Est et tout ça parti en couilles. Les Romains sont obligés de retirer des troupes progressivement pour aller se défendre sur le continent. Du coup, « l’île » ne put résister aux envahisseurs. Vers 450, l’est tombe sous l’autorité des Anglos-Saxons.

La religion : le christianisme arriva « au rythme des romains »… mais fut rapidement chassé par les envahisseurs.

L’Angleterre Anglo-Saxonne

Aux 5ème et 6ème siècles, les envahisseurs prennent le contrôle du sud, à l’exception des Cornouailles. Ils étaient non seulement des Saxons mais aussi des Angles, des Jutes et des Frisons, qui occupèrent chacun différentes parties.

Différents royaumes se mettent en place pour en arriver à sept : la Northumbrie, la Mercie, le Kent, l'Est-Anglie, l'Essex, le Sussex et le Wessex. Les trois derniers sont avec les Saxons.

La Mercie, dans le centre (à peu près la moitié nord de l’Angleterre actuelle), fut un des plus importants et n’arrêtait pas d’entrer en guerre contre les autres. Elle a été fondée par les Angles. Le Royaume de Mercie atteint son apogée à la fin du 8ème siècle et Charlemagne considère leur roi comme le souverain de toute l’ile… Ensuite, il commença à se faire dominer par le Wessex.

Le Wessex, fondé en 495, s’étend sur le sud-est du territoire. En 802, Edberg devint roi du Wessex et partit en guerre. Il repoussa les Celtes qui restaient dans le sud est, ce qui deviendra la Cornouaille et domina d’autres royaumes, voire les annexa, comme le Kent et l’Essex. D’autres vinrent se soumettre tous seuls, notamment le Sussex (et le Surrey, un petit truc qui était contrôlé par la Mercie). Edberg finit par envahir la Mercie, beaucoup. On peut considérer qu’il était le premier roi d’une Angleterre saxonne unie même si la Mercie lui échappa.

Les Vikings finirent par revenir et envahir une large partie est de ce pataquès de la fin du 8ème à la fin du 9ème.

« L’Angleterre » était donc coupée en deux parties :
-         celle occupée par les Danois (les Vikings) : le Danelaw,
-         celle occupée par les Anglo-Saxons, notamment le Wessex et la Cornouaille.

Les rois du Wessex continuèrent à se battre. Au début du 10ème, ils contrôlaient tout le sud de l’Angleterre. Æthelstan, mais je ne sais pas comment ça se prononce, fut le 1er à régner sur la totalité de l’Angleterre après avoir conquis, en 927, le dernier truc parmi les 7, la Northumbrie.

A la fin du 10ème, les Vikings ont conquis à nouveau tout ce bazar, ils furent virés puis revinrent…  De guerre en guerre et en querelle de succession, le duc de Normandie récupéra le trône en 1066. C’était Guillaume le Conquérant. Il passa le reste de sa vie à se battre pour défendre le duché de Normandie et le Royaume d’Angleterre.

La religion : il est impossible de dire à quel point le christianisme a reculé avec l’arrivée des envahisseurs anglo-saxons. La christianisation a repris à partir du 7ème siècle mais l’histoire semble floue.

Le Royaume d’Angleterre

Ainsi, on considère sa création en 927. Son territoire recouvrait toute l’ile sauf l’Ecosse et le Pays de Galles, sauf sur la fin. La capitale était Winchester mais Londres et Gloucester étaient bien vues, aussi. Londres est devenu peu après la capitale.

Nous voila en 1189 avec un roi célèbre, Richard 1er, dit Cœur de Lion. Attention ! Je ne m'intéresse pas à la légende et tout ça. Par les films et les livres, on connaît bien une partie de son histoire, Robin des bois et tout le tralalère.

On connaît un peu moins son père, qui était Henri II et dont je parle ici histoire de foutre une anecdote. Sa mère est la fille de Henri 1er, roi d’Angleterre. Il est né au Mans. Faut le faire. Un roi d’Angleterre qui vient de la Sarthe ! En 1142, il va en Angleterre parce qu’il lui fallait connaître le pays dont il était appelé à devenir le roi. En 1150, son vioque lui refile le duché de Normandie.

En 1152, Louis VII et Aliénor, duchesse d’Aquitaine divorcent. Henri l’épouse et devient donc duc d’Aquitaine. Après, il est retourné en Angleterre et a du se battre pour récupérer le trône qu’avait piqué un lascar à sa mère.

Toujours est-il que le roi d’Angleterre, à cette époque, était aussi duc de Normandie et duc d’Aquitaine. Mais, en 1204, Philippe II de France pris le contrôle de la Normandie, à l’exception des îles Anglo-Normandes.

En 1282, l’Angleterre a envahi le Pays de Galles et c’est depuis cet été que le fils ainé du roi est automatiquement Prince de Galles.

Un peu après, tous ces guignols lorgnèrent carrément sur le trône de France ce qui déclencha la guerre de cent ans. D’un autre côté, ce n’était pas complètement con. Les rois d’Angleterre de l’époque étaient français… Donc, ces braves gens ont commencé à se battre. Un des rois de France, Charles VI, était à moitié barré et ça fut le bordel dans le royaume ce qui permit à la guerre de cent ans de redémarrer de plus bel. Henri V, roi d’Angleterre rentre en guerre et s’empare à nouveau de la Normandie après avoir gagné la bataille d’Azincourt en 1415. Heureusement qu’on avait Jeanne d’Arc pour nous foutre tout ça dehors. Toutes les conquêtes des rosbifs, dont les duchés d’Aquitaine et de Normandie furent perdus, à part Calais, en 1453.

En 1541, le roi d’Angleterre devint également le roi d’Irlande. En 1603, l’héritier de la Reine était le roi d’Ecosse qui devient alors aussi roi d’Angleterre.

En 1558, l’Angleterre perd Calais.

Ainsi, à partir de 1603, il n’y eu donc qu’un seul roi pour trois royaumes. En 1707, le Royaume de Grande Bretagne fut créé par la réunion des Royaumes d’Angleterre et d’Ecosse.

La religion : Henri VIII se détourna du pape et la religion anglicane fut progressivement créée dans la seconde moitié du 16ème siècle. Cette religion devint majoritaire même il est probable qu’avec l’immigration, les catholiques soient plus nombreux maintenant.

Le Royaume de Grande-Bretagne

Il n’y a rien à dire…

En 1801, le royaume d’Irlande rejoint les deux autres et le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande fut créé.

Royaume-Uni

Il n’y a pas grand-chose à dire sauf que vers 1920 le « Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande » devint « le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord ».

Ils ont le même diminutif : le Royaume-Uni.

28 juillet 2013

Retard : une heure cinquante

Illustration : blogueur content d'être arrivé après un voyage de 6h30 au lieu de 4h40, mais épuisé et abattu par la chaleur. 


La SNCF est toujours aussi gonflée : elle a réussi à mettre le retard sur le dos de l'entreprise qui faisait des travaux à Laval. C'est de bonne guerre mais je vais reprendre les trajets en voiture... Bah ! On va être remboursés. 

A Montparnasse, ils distribuaient des bouteilles d'eau. Mais ce n'est pas de ça que j'avais envie. 

La SNCF est toujours aussi gonflée. Il se sont excusés à Montaparnasse pour une heure quarante de retard. On devait arriver à 18h22. On est arrivés à 20h13. 

Enfin. J'arrive à l'Aero. Le vieux Joël me dit qu'il a mal au poignet. Je lui dis : fais pas chier, tu as encore une crise de goutte. Ah non ! Me dit-il, c'est au pied que j'en fais.

Dix minutes après : ah ben je pense que tu as raison.

La vie continue. 

Dans le train ou dans le cul ?

Illustration : blogueur dépité par une annonce de la SNCF.



"Tof ! Keuh ! Mesdames Messieurs, bienvenue à bord de notre TGV numéro tant au départ de Saint Brieuc et à destination de Paris Montparnasse. Les travaux suite aux intempéries n'ayant pas pu être terminés, notre train sera redirigé par Nantes. Notre retard est estimé à 1h30. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée". 

Ah ! Merde !

Cela étant, il y a des prises pour brancher les chargeurs de téléphone je vais pouvoir lire les blogs. L'autre bonne nouvelle est qu'en période de ramadan, les bistros restent ou états tard, à Bicêtre ! 

Hier, je faisais un billet pour dire pourquoi je préférais maintenant le train. 

A part ça, la rame est presque vide (elle partait de Saint Brieuc et pas de Brest), avec quelques gamins mais relativement silencieux. Elle s'est un peu remplie à Rennes où des agents nous ont ravitaillés en bouteilles d'eau (pour le bar, donc payantes). 

27 juillet 2013

La véritable histoire inventée de l'arrivée du christianisme en Bretagne

Quand j'ai fait mon billet à propos de l'histoire de la Bretagne, jeudi, une chose m'a frappé : la chrétienté fut introduite dans nos villes par les envahisseurs mais l'organisation du clergé et donc le développement dans les campagnes ont été poussés par des gens qui venaient de l'île au nord, qu'on appelle maintenant la Grande Bretagne, eux-mêmes plus ou moins chassés de ceux eux par des envahisseurs Saxons, Jutes, Angles,...

Concrètement, la vitesse de progression de cette religion m'a toujours impressionné. Pensez donc ! Le gars Jésus a commencé à faire parler de lui après sa naissance et quelques siècles après, même dans nos campagnes on commençait à croire ce qu'il disait alors qu'à l'époque on n'avait pas les charters et Internet pour introduire les cultures... Alors si en plus même les rosbifs étaient chrétiens avant nous, ça me troue le cul.

Toujours est-il que j'ai commencé par quelques recherches, d'abord dans mon cerveau (religion + Angleterre ! Hop : Anglicanisme) puis dans Wikipédia. Et je viens de voir comment cette religion est née. C'est à cause d'une histoire de cul. Ca me la rend tout de suite plus sympathique. Je résume l'histoire : le pape a refusé, en 1530, que le roi Henri VIII divorce pour épouser sa maîtresse, le roi en question a rompu toutes relations avec le pape.

Bien sûr ! Imposer une nouvelle religion n'a pas été facile. D'un côté, les Irlandais et les Ecossais voulaient rester catho pendant que d'autres lascars voulaient imposer la réforme protestante. Du coup, les Ecossais ont créé leur propre religion, sur la base de la réforme.

Tout ceci est trop compliqué pour un blogueur comme moi d'autant que ce qui m'intéresse date de 1000 ou 1500 ans avant.

Toujours est-il qu'on pourra difficilement reprocher à Jules César d'avoir voulu introduire le christianisme en Angleterre vu qu'il s'est pointé avant la naissance de l'autre JC. Les Romains ont envahi ce bordel mais ont fini par se barrer en 410 parce que les anglo-saxons qui voulaient coloniser aussi tout ça leurs cassaient les burnes.

En 380, 30 ans avant, l'empereur romain a décidé que tous les peuples seraient chrétiens (plus précisément : « Tous les peuples doivent se rallier à la foi transmise aux Romains par l’apôtre Pierre, celle que reconnaissent Damase et Pierre d'Alexandrie, c’est-à-dire la Sainte Trinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit. »).

Quand l'empire d'occident est parti en vrille, le christianisme est resté chez les barbares sauf « dans l'Ile de Bretagne » qui prit la religion des envahisseurs, un truc à moitié louche. On remarquera ainsi que les rosbifs changent assez facilement de religion. Ils revinrent d'ailleurs au christianisme par la suite.

Sauf les chrétiens qui ont fui vers le nord et vers l'ouest (et vers chez nous). 

Le Christianisme celtique

N'allez pas croire à ma grande culture, j'essaie de retracer nos connaissances à partir de Wikipedia... D'ailleurs on a peu de connaissances... En gros, l'esprit celte est religieux et le Celte est peu porté sur l'analyse : il est assez facile à convaincre par quelques grandes gueules. Par contre, au niveau de la région, il est assez rigide : quand il croit, il croit. En outre, l'importance des pardons, par chez nous, montrerait que le Celte armoricain est très attaché à la communauté.

Le roi Gradlon, roi de Cornouaille né en 330 et mort 75 ans plus tard, s'est converti au christianisme en tombant par hasard, alors qu'il était perdu dans la campagne, sur celui qui deviendrait saint Corentin, un gars qu'a fait plein de miracle dont sauver Gradlon en lui faisant bouffer du poisson. Du coup, Gradlon le désigna comme premier évêque de Bretagne. Ca tombait bien, la noblesse avait besoin d'évêques pour organiser la religion qui venait de l'empire Romain.

Ce Corentin était un druide converti au christianisme mais ont ne sait pas comment, probablement à l'occasion de voyages dans l'est.

Les autres "convertisseurs" qui agirent par la suite vinrent plus souvent de monastères "outre manche", dont des premiers ou des plus importants fut construit par Ildut, né vers 450 et mort vers 522. Il est considéré comme le père des chrétienté celtiques. Mais avec toutes les légendes bretonnes, on a du mal à faire le tri. On ne sait pas trop où il est né, peut-être en Armorique, peut-être en Grande Bretagne, au Pays de Galles...

Toujours est-il que le christianisme se développa assez rapidement chez les celtes mais comme il y avait peu de villes importantes, l'organisation habituelle, autour des évêchés, ne fut pas facilement reproduite. Les chrétiens de l'époque étaient assez indépendant par chez nous et n'avaient rien à cirer de l'organisation autour de l'empire, du pape, … Les chefs étaient les abbés et ils rendaient compte directement à Saint-Pierre sans s'occuper des intermédiaires habituels.

Du coup, des monastères se développèrent assez rapidement en Grande Bretagne. En Armorique, il y a peu de monastères mais des espèces d'ermites, comme Corentin,... En fait, on peut considérer que ces ermites étaient des missionnaires formées dans ces monastères notamment des qui avaient pu se développer au Pays de Galles et en Écosse, souvent dans des îles. C'est ainsi que des moines vinrent chez nous nous convertir comme si on avait besoin de ça...

Pendant ce temps, la religion continuait à arriver via l'empire pour s'installer chez les nobles, en ville,...Mais, paradoxalement, la chute de l'empire romain accéléra les conversions puisque adopter la religion n'était plus une marque de soumission à l'empire.

J'ai résumé, bien sûr...

Je résume en plus vite :

Les lascars qui envahissaient la Grande Bretagne ont poussé les chrétiens vers l'ouest et le nord où ils ont construit des monastères former des types qu'ils ont pu envoyer pour convertir des Irlandais et des Armoricains.

D'ailleurs, les premières années de la vie de Saint Patrick semblent vraiment légendaires (sauf, évidemment, pour un croyant). Il aurait rencontré Dieu alors qu'il était en captivité dans une cage dans un coin pas chrétien...

Quand on pense qu'il y a des tas d'historiens qui essaient de démêler toutes ces histoires, tirons leur notre chapeau.

26 juillet 2013

Voiture de location ou train

Des millions de lecteurs me demandent pourquoi je ne prends plus de voiture de location mais le train pour rentrer en Bretagne. La réponse est simple mais tordue : ça ne sert à rien de rentrer en voiture. 

J'avais pris l'habitude de prendre la voiture vers 2005 parce que les horaires de train ne me convenaient plus. J'ai connement conservé cette habitude début 2009 alors que mes horaires avaient changé. 

Je vous raconte ça même si l'intérêt est limité. J'ai commencé à bosser à la Défense. Y aller en voiture pour partir après le déjeuner était pénible (il faut parfois plus de deux heures...). Je n'allais donc plus bosser le vendredi matin et partais vers 10 ou 11 heures directement de chez moi. Quatre ans à ce rythme... Je rentrais parfois en train (notamment les week-ends de quatre jours ou quand je m'y prenais trop tard pour louer une voiture). 

Il y a trois semaines, j'ai réservé le train trop tard. C'était le premier week end de juillet. J'ai donc décidé de ne pas prendre le premier train de l'après-midi mais le dernier du matin. Je pars une heure plus tôt de chez moi que quand je vais en voiture mais j'arrive une heure et demie ou deux heures plus tôt à Loudéac. 

Voila. Le dimanche, les horaires sont les mêmes et je n'ai plus la voiture à rendre lelundi matin (ce qui me fait gagner 10 minutes ou un quart d'heure). 

C'est la première fois que je trouve une solution pour prendre nettement moins de temps en voiture qu'en train un vendredi pour faire le trajet Bicêtre Loudéac y compris avec le quart d'heure ou la demi-heure pour récupérer la voiture. 

Ça me fait gagner 60 ou 80 euros et diminue la fatigue et le stress le dimanche.

Néanmoins, si c'était possible, j'irais en voiture et reviendrais en train. J'aime bien conduire. 

Le pire voyage ?

Me voila bien installé dans le car qui m'amène de Saint-Brieuc à Loudéac. Il est temps. Sauf que j'ai oublié d'aller pisser à la gare. La première partie du voyage a été un enfer...

1. A Montparnasse, je suis arrivé parmi les premiers dans la voiture. Un type était déjà à ma place. Je le lui fais remarquer. Il me dit : ça n'est pas grave, moi je suis à côté normalement, vous n'avez qu'à vous mettre en face. Je refuse par principe : ah non ! Vous prenez votre place, je prends la mienne, sinon ça va être le bordel. Je ne tiens pas à me lever 15 fois. 

Il me laisse la place voyant que je n'étais pas d'humeur. Et effectivement, ça a été le bordel. La personne qui devait occuper sa place s'est mise ailleurs et un autre a refait le coup avec le nouveau. Un couple est arrivé. Ils étaient séparés et un des types a été obligé de bouger. 

Ça m'énerve. 

Arrivé à Rennes, un autre couple s'est pointé. Ils étaient aussi séparés. La place à côté de moi étant libre vu que c'était celle du premier connard (descendu au Mans), je leur ai proposé de leur laisser la mienne alors que j'étais à peu près le seul qui était à l'emplacement effectivement réservé !

2. Entre Paris et Le Mans, un gamin d'une petite dizaine d'années jouait aux cartes avec un adulte, son père probablement (mais si j'avais été le père, j'aurais donné des baffes), mais comme il perdait, il n'arrêtait pas d'accuser l'autre de tricher en braillant. 

3. Après Le Mans, un petit vieux en face de moi avait un gros smartphone et le mode d'emploi. Ce n'est pas très grave mais ça m'énerve : ces machins sont instinctifs. Il ne faut pas de mode d'emploi sauf pour les trucs compliqués. Bref ! Il manipulait. 

A un moment, il se met à écouter un truc avec mais les écouteurs n'étaient pas branchés. Du coup, c'est le haut parleur du téléphone qui renvoyait le son. Je lui explique. Mais trois ou quatre fois, vu qu'il tenait mal le machin, ils se sont débranchés. 

Je suis resté poli. 

4. A Rennes, un type monte et une femme était à sa place (pas grave la place à côté était libre) mais ils ont commencé à négocier : tous les deux voulaient être du côté du couloir. Le monsieur a été galant. Toujours est-il qu'ils avaient fait connaissance et ont passé le reste du voyage à se raconter leurs vies. 

5. A Rennes, toujours, une dame et 3 enfants (12, 8 et 4 ans, en gros) arrive. La dame était tellement grosse et moche qu'on aurait dit qu'elle avait été dessinée par Dubout. 

Le couple sans place que j'ai sauvé à Rennes avaient commencé par s'installer à leur place. Elle les a engueulé comme du poisson pourri. Et le cirque a duré tout le voyage !

Ils avaient trois balises ou sac de voyage énormes qu'ils ne savaient pas où mettre. Mon petit vieux est allé les aider. Mais quand il n'y a pas de place, il n'y a pas de place. Du coup, quatre ou cinq personnes se sont levées pour déplacer des bagages. Vous auriez vu le bordel dans la voiture ! 

Les valises volaient d'un emplacement à l'autre. Dubout aurait eu du mal à décrire la scène. J'ai évidemment commencé à rigoler et le couple m'a suivi !

On était au moins à 10km de Rennes quand tout le monde s'est rassis. 

Le môme s'est alors mis à chialer parce qu'il voulait finir son coca mais la mère à commencé à lui expliquer que c'est lui qui l'avait jeté. Il criait de plus en plus fort. 

La grande a été pissé mais n'arrivait pas à ouvrir la porte. Il a fallu que je me lève...

J'en passe...

Train !

En route pour la Bretagne ! Dans la voiture 5, celle à côté du wagon bar. Train bien plein. Beaucoup de personnes âgées et de militaires avec beaucoup de bagages. 

Les deux militaires en face de moi ont des portables Apple. La mode...

25 juillet 2013

La vraie histoire de la Bretagne

Après avoir fait quelques billets à propos de l’histoire, hier, je me suis fait engueuler par Didier Goux, tant pis. Au comptoir, je me suis alors demandé ce que je retenais de l’Histoire, telle que je l’avais apprise à l’école ou approfondi ensuite. Finalement, on apprend l’histoire par les faits qui ont concerné la France ou influencé notre civilisation. Je me suis rendu compte que l’on passait totalement au travers d’une partie de l’histoire, celle qui n’est pas venue de « la République » pour faire des livres d’école.

Je me moque parfois des « ancêtres gaulois » de mes copains noirs et kabyles mais en tant que Breton, je ne vaux pas beaucoup mieux. Mes ancêtres sont bien gaulois, probablement, et certainement britanniques, aussi… Par contre, j’ai appris l’histoire de France et pas celle de la Bretagne. C’est idiot. Notons bien que je ne suis pas devenu régionaliste. Je fais simplement un constat.

Préhistoire

Au paléolithique, jusqu’à 7000 avant notre ère, les bretons se caillaient tellement les couilles qu’il n’y avait pas grand monde dans le patelin. Au néolithique, pour se réchauffer, ils ont inventé une nouvelle religion avec de nouveaux usages funéraires. C’est la civilisation des mégalithes avec Carnac et tout ça.

Les scientifiques ne connaissent pas grand-chose de cette époque alors moi, vous pensez bien, je ne peux résumer Wikipédia qu’en moins de cinq lignes.

Cinq peuples celtes

Les Celtes sont une civilisation (une culture, des rites religieux, une langue,…) qui a occupé une grande partie de l’Europe mais qui a été poussée vers l’ouest au fil des invasions de barbares… Certains pensent que les Celtes sont une ethnie ou un peuple mais cela semble faux : c’est uniquement une civilisation. La christianisation l’a bien mise à mal et il ne reste plus que des évolutions des langues celtes, dont le Breton.

On considère qu’il y avait cinq peuples celtes sur le territoire de l’actuelle Bretagne au début de notre ère :
-         les Osismes : à peu près l’équivalent du Finistère et de la moitié ouest des Côtes d’Armor, la capitale étant ce qui est maintenant Carhaix,
-         les Vénètes : à peu près le Morbihan, la capitale étant Vannes,
-         les Coriosolites : à l’est des Côtes d’Armor et l’ouest de l’Ille-et-Vilaine, Corseul fût la capitale (près de Dinan),
-         les Redones, à l’est de l’Ille-et-Vilaine, avec Rennes pour capitale (ça n’a rien à voir avec Redon),
-         Les Namnètes, au nord de la Loire Atlantique avec Nantes pour capitale.

L’Armorique

C’est une immense région allant, en gros, du sud de l’estuaire de la Loire à celui de la Seine mais à l’époque, ils n’étaient pas très doués pour les frontières et l’archivage des données historiques. Elle était peuplée de tribus regroupées en confédération. Les Romains n’ont pas repris ce découpage quand ils ont fait leurs régions. Plus tard, l’Armorique a même été de la Somme à l’Aquitaine.

En gros, personne ne peut dire ce qu’était l’Armorique précisément. Tout ce qu’on sait, c’est qu’elle était composée de peuples, dont ceux que je citais plus haut, les plus célèbres étant les Vénètes. Les Vénètes étaient le peuple le plus riche et se livraient au commerce grâce à une marine solide. Tous ces peuplent étaient commandées par une noblesse archaïque (les Vénètes avaient néanmoins un Sénat), des enfilades de chefs et de chefaillons.

Juste avant notre ère, la Gaule était devenue très riche et les ritals avaient des visées sur nous. Les armées Celtes étaient en déclin alors que les romains étaient parfaitement organisés. Chez nous : trop de richesses, la décadence et tout ça. La vie est un éternel recommencement.

Les peuples de Gaule n’avaient plus d’armée, ils étaient obligés de demander aux Romains de faire la police chez nous pour repousser les invasions diverses. C’était un peu l’OTAN de l’époque. César en eu ras le fion et mit fin à l’indépendance de la Gaule, d’abord les Belges puis les Armoricains (d’après Astérix, c’est l’inverse), il envahit tout ça. Plus d’un million de morts, figure-toi, lecteur.

En Armorique, les Vénètes en prirent plein la gueule et leur flotte fut anéantie. Je précise ça parce que c’est à peu près tout ce que je me souviens de ce qu’on a appris à l’école.

Les Romains imposèrent leur culture, notamment chez les classes sociales supérieures, donc dans les villes. Ils ont même débarqué après avec une religion qui nous ont refilée, toujours dans les villes, essentiellement. Tout cela a duré quatre ou cinq siècles mais les romains sont un peu parti en vrille, la Gaule était envahi par des clowns de l’est, genre Wisigoths. D’ailleurs, les peuples germaniques (Jutes, Saxons, Angles,…) ont commencé à envahir lire de Bretagne (ce qui est aujourd’hui la Grande Bretagne). Les indigènes ont été repoussés et beaucoup se sont réfugiés en Armorique (en gros, la Bretagne et la Normandie actuelles).

Dans la France, on connaît assez bien l’épisode de Clovis que l’on peut considérer comme le premier roi de ce qui devint la France, il a unifié un tas de royaumes francs.

Les Bretons envahisseurs avaient une culture proche de celles des locaux, issue des Celtes. Tout allait relativement bien. Sauf que ces andouilles ont aussi amené l’organisation religieuse. Surtout, ils ont envoyé des moines pour s’occuper des gens. Ils ont créé huit évêchés.

Toujours est-il que notre région devint « la petite Bretagne » puis « la Bretagne ». Le fait que les braves soient chrétiens a facilité les alliances avec les Francs qui ont bien essayé de foutre le bordel chez nous mais ont abandonné.

Le temps des Mérovingiens

Ces braves gens sont ceux qui ont régné sur ce qui deviendra la France, le pays à l’est de la Bretagne… Vers 450 après JC, il y a eu un tas de guerre dans tous les sens, des invasions et tout ça mais la frontière du royaume à l’ouest de « la Bretagne » allait, en gros, de Saint Malo à l’estuaire de la Vilaine. Rennes et Nantes n’étaient pas en Bretagne et ceux qui me parlent de Bretagne historique sont rigolos.

Il y a eu quelques guerres, ça a changé un peu, notamment Vannes a d’abord été pris les « grands Bretons » puis repris par les Francs de Pépin le Bref en 753. Quand Charlemagne est arrivé au pouvoir, la frontière était donc encore plus à l’ouest que cette ligne…

Charlemagne a alors créé « la marche de Bretagne », regroupant les comtés de Nantes, Vannes et Rennes, pour se protéger des invasions des « Grands Bretons » qui auraient pu se pointer par là vu qu’on était potes avec eux.

Mais nous ne sommes déjà plus à l’heure des Mérovingiens, il est temps de changer de chapitre.

Royaume de Bretagne

Ainsi, jusqu’à la fin du 8ème siècle, il y avait un tas de petits royaumes, en Bretagne. C’était le bordel. Du coup, Charlemagne a envahi tout ça pour rétablir la paix et y a ajouté « la marche de Bretagne ».

Louis 1er, dit le Pieux, fils de Charlemagne, a nommé un noble Breton, Nominoë, pour gérer le coin en 845. L’histoire ne dit pas s’il avait du poil dans les oreilles. Elle est d’ailleurs assez peu précise pour cette époque.

Nominoë fut donc le premier type à la tête de la Bretagne, dans la première moitié du 9ème siècle ce qui ne nous rajeunit pas. Pour résumer, on va dire que c’est lui qui l’a unifiée. Après, il s’est associé avec des évêques et d’autres guignols pour rendre la Bretagne indépendante et envoyer chier les descendants de Charlemagne.

C’est son fils, Erispoë, qui a été le premier à être officiellement reconnu comme roi par le petit fils de Charlemagne, Charles II le Chauve, fondant ainsi le Royaume de Bretagne en 851, même si Nominoë s’est fait couronner en 849 et reconnaître par le pape.

A force de faire la guerre aux Mérovingiens, le royaume de Bretagne était vachement gros au milieu du 9ème siècle. Il allait jusqu’en haut du Cotentin et débordait sur l’est et le sud.

Nominoë et d’Erispoë donnèrent un tas de raclée aux salopards de Mérovingiens mais ils étaient aussi emmerdés par les vikings. Cela étant, Erispoë a été assassiné par son cousin Salomon qui lui prend le poste avant de prendre sa retraite en 874. Après c’est le bordel complet comme dans « le royaume de Francie ». On est envahis de partout, notamment par les Vikings qui avaient déjà colonisé la Normandie. Une partie des bretons s’est cassée sur l’ile voisine, la Grande Bretagne, un peu comme s’ils rentraient au pays…

Les Bretons ont fini par gagner mais tellement affaiblis que le royaume devint un duché. Alain Barbeforte qui commandait l’armée devint duc et « prête hommage » à Louis IV en 942.

Le Royaume de Bretagne dura donc de 851 à 907, précisément. De 907 à 936, c’était le bordel.

Le duché de Bretagne

Alain Barbeforte était donc le premier duc de Bretagne. Duc et duchesses se sont succédés jusqu’à Anne de Bretagne et le rattachement de la France au Royaume à la fin du 16ème. L’histoire de cette période est bien plus connue car elle est plus récente mais offre peu d’intérêt, en fait.

Jusqu’en 1213, ces andouilles de Bretons se battaient beaucoup entre eux pour le pouvoir. En 1213, Alix, la duchesse de Bretagne fut mariée de force à un fervent capétien, Pierre de Dreux, qui avait été fait chevalier par le roi de France de l’époque, Philippe II Auguste, en 1209 ce dont on se fout totalement. Philippe Auguste était le premier roi de France, les prédécesseurs étant roi des Francs, qui ne change pas grand-chose. Toujours est-il que Alix est morte jeune et Pierre fut chargé de gérer la Bretagne jusqu’à ce que leur premier fils puisse le foutre dehors, 1237.

Pendant toute la durée du duché, il y a eu des alliances avec les Anglais ou les Français pour foutre sur la gueule des Français ou des Anglais. Les Bretons ont beaucoup accompagné les Français dans leurs guerres diverses et les croisades.

A la fin du 13ème, la réunion des vassaux du Duc (barons, évêques, abbés) s’appelait « le parlement » et, progressivement, une organisation s’est mise en place. Ce parlement devint « les Etats de Bretagne » avec différents domaines de compétences : finances, judiciaire et politique. Il était composé de représentants du clergé, de la noblesse et des villes mais la noblesse était largement plus représentée. Le parlement et « les Etats » coexistent et travaillent dans le même sens (en gros, diminuer le pouvoir du royaume). Le parlement avait un président qui pris le titre de président de Bretagne au début du 16ème.

Mais j’ai sauté une étape ! Anne de Bretagne fut la duchesse à partir de 1488. C’est la première Bretonne un tantinet célèbre et bien présente dans les livres d’histoire. Elle est arrivée là un peu par hasard : il n’y avait plus d’héritier mâle dans la famille.

En 1490, elle épouse le roi des Romains, futur empereur romain germanique, grand ennemi des Français. Ce sont encore des ritals qui ont foutu la merde. En 1491, elle épouse le roi de France, Charles VIII, en toute urgence. Elle devient reine de France et n’a plus le droit de porter le titre de duchesse de Bretagne. Elle passait son temps à glander de château en château mais ne revient pas en Bretagne.

Le roi est mort en 1498. Elle a épousé le suivant, Louis XII. Et hop ! La différence est qu’elle était à nouveau duchesse.

Quand elle est morte, sa fille s’est mariée à François 1er.

Comment François 1er a baisé les Bretons ?

En épousant Claude de Bretagne, la duchesse, fille d’Anne de Bretagne, en 1414, celui qui serait François 1er trois mois plus tard fut l’usufruitier de la Bretagne, comme Charles VIII quand il était marié à Anne.  

En 1532, l’unification de ce bordel était au point mort. Le président de Bretagne trouva une ruse et suggéra que ça soit son parlement, les Etats de Bretagne, qui sollicitent le rattachement (une histoire juridique, il fallait que la demande vienne des Etats). Ils ont probablement diffusé quelques pots de vin pour obtenir l’accord.

Et hop ! Nous voila à l’édit de Nantes, à ne pas confondre avec la grosse Edith qui officiait sur le port à l’époque de mes études à Nantes. Il a été promulgué le 13 août. En fait, il n’est surtout pas à confondre avec l’édit de Nantes dont je reparlerai plus loin.

Après l’édit de Nantes

En France, c’est le bordel dans le christianisme avec la réforme protestante. Les Bretons s’en foutent un peu mais ça évite les engueulades entre les Français « de souche » et les Bretons. Néanmoins, ces derniers rentrent dans ce bordel. Les catholiques se font aider par les Espagnols qui s’installent à Brest et les protestants par les anglais qui s’installent à Paimpol. Finalement, Henri IV se convertit au catholicisme et nous pond l’édit du Nantes en 1598 qui donne la liberté aux couillons d’exercer leurs diverses religions.

Et hop ! Le royaume reprend le pouvoir en Bretagne. L’économie devint florissante avec tous les ports et le fait le royaume ne fasse pas trop chier et laisse de la liberté.

Louis XIV et son compère Colbert tentent de réaffirmer l’autorité royale dans toutes les provinces, générant une belle opposition en Bretagne. Ca chauffe bien un peu partout. La politique du royaume avec l’Angleterre fout la grouille dans le commerce, en plus.

Vive la révolution !

Bon, y a 1789 et tout ça. La noblesse Bretonne n’a rien compris. Les cinq départements sont créés et la bourgeoisie occupe les postes intéressants. Les autres (paysans, clergé, nobles) sont un peu comme partout dans l’opposition. Cette dernière est particulièrement forte en Bretagne et ça chauffe beaucoup. Les conséquences économiques sont terribles.

La séparation en 5 départements fait que la Bretagne perd « son unité ».

Il y a alors différents phénomènes démographiques (la Bretagne était déjà une des régions les plus dense d’Europe) et les Bretons commencent à migrer vers Paris.

Toujours est-il que l’histoire de la Bretagne se confond avec celle de la France essentiellement depuis les années qui ont suivi la révolution…

Je résume…

La Bretagne aura été un pays unifié et relativement indépendant de la France entre son unification par Charlemagne à la fin du 8ème siècle jusqu’à son démantèlement en département à la fin du 18ème

Pendant 1000 ans, le poids de la France a augmenté progressivement et pas seulement en 1532.

24 juillet 2013

L'histoire et les maisons

La « Maison » désignait à l’origine le lieu où habitait une famille pendant des générations. Les souverains d’Angleterre, comme tous les autres nobles, n’ayant pas de nom de famille, ils étaient identifiés par leurs « maison ». C’est ainsi que les rois actuels d’Angleterre sont de « la maison Windsor » mais ils ne sentent plus pisser. Leurs prédécesseurs étaient de « la maison Saxe-Cobourg et Gotha », le nom ayant changé pendant la première guerre mondiale pour faire chier les teutons.

Ca remonte aux descendants de la reine Victoria et c’était l’objet de mes précédents billets car je ne refuse rien pour ranger un peu de culture dans votre cerveau. Elle-même était « de la maison de Hanovre » alors que ses prédécesseurs étaient de « la maison Stuart ». En fait, elle s’était mariée avec un type de « la maison Saxe-Cobourg et Gotha ».

En fait, il y a plein de maisons. Tiens ! J’ai parlé de « la maison Battenberg » qui était celle de la mère de Philip, duc d’Edimbourg.  Revenons sur toutes ces maisons qui m’intéressent subitement contrairement à mes lecteurs si j’en crois mon compteur de visites mais je ne m’accroche pas à ce genre de détails.

Maison de Battenberg

C’est une famille princière allemande issue d’une branche morganatique de la maison de Hesse. Si vous ne savez pas ce que veut dire « morganatique », c’est que vous n’avez pas lu mon billet d’hier.

Elle a été créée par Alexandre de Hesse, troisième fils du grand-duc de Hesse, Louis II.  En fait, Loulou était cocu et n’est pas le père d’Alex. On pourrait en faire une série télévisée. Son père était le baron « Auguste de Senarclens de Grancy » qui avait une fâcheuse tendance à sauter la grosse à Loulou.

Alex s’est marié avec la comtesse Julia von Hauke. Ca a fait scandale : c’était un mariage morganatique vu que lui-même était un faux noble vu qu’il était un tantinet batard mais qu’elle était une vraie princesse.

Et la « maison de Battenberg » fut ainsi créée. Battenberg n’est qu’un patelin de 5600 habitants, dans la Hesse dont au sujet de la quelle Franckfort est la plus grande ville.

Julia et Alex eurent un tas de gamins dont Louis Alexandre qui a épousé Victoria, la petite fille de la reine Victoria, la sœur de la dernière tsarine. Quand je vous dis qu’ils fricotent tous ensemble. Mais ce n’est pas fini !

Victoria et Louis Alexandre, ces princes pas très officiels, eurent des mômes dont Alice qui n’est autre que la mère de Philip, duc d’Edimbourg, époux de la reine Elisabeth, elle-même descendante de Victoria.

Louis Alexandre était officier dans la Royal Navy. Ils vivaient donc en Angleterre. Les Battenberg changèrent de nom en Mountbatten, la traduction littérale, pendant la première guerre mondiale.

C’est un peu compliqué puisque le père de Philippe est lui-même de la maison de Grèce mais Philip avait adopté le blase de sa mère. Quant à Victoria, elle est de la maison de Hesse-Darmstadt. Nous allons nous y intéresser.
Il faudrait que je trouve un arbre gynécologique de la reine Victoria. Je résume. Le duc d’Edimbourg est le fils de la fille de la petite fille de la reine Victoria et du fils du fondateur de la maison Battenberg et d’un prince de Grêce. Ouf.

Le compté de Hesse-Darmstadt

Si vous avez loupé la section précédente, sachez que la grand-mère maternelle du duc d’Edimbourg vient de ce coin. En fait, ce n’est pas un compté mais « landgraviat » ce qui revient au même sauf que le taulier tient son titre directement du roi.

Darmstad a 150 000 habitant ce qui est plus sérieux que l’autre, là, au-dessus.

Cela étant, on s’en fout. Sachez que c’était un coin du Saint-Empire romain germanique. Déjà que j’ai des lacunes en histoire de France, que je tente de m’intéresser à la histoire d’Angleterre, vous pensez bien que je n’ai rien à cirer de l’histoire de l’Allemagne.

La maison de Hesse

Bon, c’était un duché de 1264 à 1567 mais il fut divisé en quatre (dont le compté ci-dessus) à la mort de duc ou compte de l’époque, un landgrave, Philippe I. Du coup, la maison de Hesse fut découpée en quatre branches, dont Hesse-Darmstadt et Hesse-Cassel qui fut un électorat. Les deux autres furent engloutis par Hesse-Darmstadt quand les tauliers ont cassé leur pipe.

L’Electorat de Hesse-Cassel

En fait, on s’en fout, mais l’occasion fait le larron : certains princes allemands étaient appelés des électeurs étaient des gugusses qui participaient à l’élection de l'empereur du Saint Empire dont je causais à l’instant.

Maison Bonaparte

Ca, c’est une maison de chez nous ! Vous en connaissez quelques uns, je suppose. Il ne faut pas oublier que dans notre propre histoire, nous avons notre lot de branquignoles. L’origine de la famille est un peu louche mais toujours est-il que Francesco Bonaparte s’est installé à Ajaccio en 1514, environ, qui faisait partie de la République de Gènes, je crois. A la fin du 16ème, ils ont commencé à se farcir des nobles du coin et ont commencé à demander des reconnaissances de noblesses.

Le père de Napoléon, de la neuvième génération après Francesco, est considéré comme étant à l’origine de la lignée impériale.

Napoléon est ainsi un descendant d’un paquet de nobles dont un vice-roi de Corse. Ainsi, la famille Bonaparte se fait reconnaître comme étant noble vers 1770. Il était temps… Mais tout ça semble un tantinet romancé et je ne sais pas si Napo lui serait d’accord avec cette version ;

Maison capétienne de Bourbon

T’as vu ? Je suis passé à l’ordre alphabétique. Après Bonarparte, Bourbon.

Reprenons dans l’ordre. Les capétiens sont une dynastie franque qui commence avec Hugues Capet qui fut roi des francs avant le passage à l’euro. La maison de Bourbon est une branche collatérale, celle d’Henri IV, issue de Robert de France, compte de Clermont, par mariage seigneur de Bourbon, dernier fils de Saint Louis (le 13ème !).

Figurez-vous que Jeanne d’Albret a épousé Antoine de Bourbon qui descendait de la montagne à cheval mais aussi de Louis IX en 1548. C’était l’héritière du royaume de Navarre mais ça a été le bordel, ils n’ont conservé que la partie nord. C’est ainsi qu’Antoine de Bourbon devient le premier Bourbon roi de Navarre. Son rejeton lui a succédé sous le nom d’Henri III que vous connaissez comme roi de France sous le nom d’Henri IV. Pour l’anecdote, Louis II, le fiston à Henri III et IV, était aussi Louis XIII roi de France et c’est lui qui a rattaché la Navarre à la France. Sans lui, Bayrou serait étranger. On avait donc deux royaumes avec le même roi à cause d’un mariage un peu louche. Après Louis XIII, on a eu un seul royaume mais avec un double nom (France et Navarre).

J’en suis où avec l’ordre alphabétique ?

Maison de Bourbon en Espagne

En fait, c’est en gros les mêmes guignols que ci-dessus, plus exactement une branche particulière. Je vais donc faire rapidement : avant les rois Espagnols étaient de la maison de Habsbourg mais un d’entre eux est mort bêtement sans héritier. Du coup, c’est son petit neveu qui est devenu roi à sa place mais il n’a pas cessé pour autant d’être petit-fils de Louis XIV. Ce sont toujours des Bourbon qui règnent là-bas même si ça a été un peu le bordel avec Franco.

Il y a eu aussi une petite merde au milieu du 19ème vu que c’est une gonzesse qui était l’ainée qui a chopé le royaume alors que ça aurait dû être un mâle. Vous savez comment sont les Espagnols ! Ca s’est calmé en 1836 en prévision du Front Populaire vu que la branche des opposants s’est éteinte. Il reste néanmoins une vague branche qui continue à prétendre, à l’occasion, être plus légitime que Juan Carlos. Le dernier prétendant est le petit-fils de la reine des Pays-Bas, morte en 2004.

Maison de Condé

Cette taule a été créée par le frère du père d’Henri IV dont on causait un peu plus haut. C’est une branche des Bourbon. Elle n’a strictement aucun intérêt sauf qu’ils ont un tas de titres de noblesse à la con et que c’est l’un entre eux qui est à l’origine du palais Bourbon.

Maison de France

Si ! Ca a existé ! On y trouve un peu de tout : les mérovingiens, les carolingiens et les capétiens. Bref ! Tous les rois depuis Clovis, en gros. Plus exactement de Childéric 1er, son daron, fils de Mérovée, d’où son nom. En gros, c’est la famille royale : le roi, sa grosse (la reine), sa mère, ses descendants et leurs conjoints.

Maison Grimaldi

Rien à dire…

Maison de Habsbourg (maison d’Autriche)

J’en parlais plus haut : c’est eux qui étaient rois d’Espagne avant qu’on arrive. Pour une fois qu’on nique les teutons… Ils ont surtout fournis un tas d’empereurs au Saint Empire romain germanique et à l’empire austro-hongrois. Dans ce truc, ils sont tous princes, princesses, archiducs, archiduchesses. Encore des guignols qui se prennent au sérieux.

Elle tient son nom du château de Habsbourg en Suisse et remonte à très loin (au 6ème avec les premières mentions au 10ème). Le premier Habsbourg a devenir empereur fut élus par des princes électeurs (voir plus haut) en 1273. Ils étaient vachement importants avec un grand empire et tout ça, y compris l’Espagne mais pas le Portugal où les habitants ont traditionnellement du poil sous les bras.

Maison de Hanovre

Ah ! Nous revoilà au cœur de notre job puisque c’est de cette famille que fut issue la reine Victoria dont les descendants suscitent tout mon intérêt depuis quelques jours vu qu’un fils est né.

C’est une dynastie royale Allemande qui a surtout régné sur la Grande Bretagne puis le Royaume-Uni, après les Stuart, les Saxe-Cobourg et Gotha leur aillant succédé à la mort de Victoria.

Hanovre est une ville du nord de l’Allemagne avec plus d’un million d’habitant.

En 1692, Ernest-August de Hanovre devint électeur du Saint Empire. Vous pouvez aller chercher une bière. On va dire que tout date de là.

La dernière Stuart reine de Grande-Bretagne a eu 17 grosses mais aucun de ses mômes n’est arrivé à l’âge adulte. Quand elle est crevée, il y a eu plein de prétendants à la succession mais c’est un type de la maison de Hanovre, son cousin Germain, qui a gagné le gros lot. C’est ainsi que de 1714 à 1801, les rois de Grande Bretagne et d’Irlande, par ailleurs électeurs de Hanovre, furent membre de la maison de Hanovre. Le premier a été Georges I. Le deuxième Georges II et ainsi de suite jusqu’à Georges III.

En 1801, la Grande Bretagne et l’Irlande furent réunies dans un seul royaume : le Royaume-Uni. En 1814, Hanovre fut érigé en Royaume. Du coup, on s’est retrouvé avec ce brave Georges III qui était roi du Royaume Uni et de Hanovre.

Bon, on a eu encore un Georges, le IV, puis son frelot, Guillaume IV. Mais il est mort, ce con… Victoria devint donc reine du Royaume-Uni mais la loi salique s’appliquant à Hanovre, elle ne put rester reine de ce machin qui ne sert pas à grand-chose.

En 1866, cent ans avant ma naissance, Hanovre fut annexé à la Prusse et ne fut plus un royaume. Il existe encore des princes de Hanovre, descendants du dernier roi. Le dernier en date n’est autre que l’épouse de Caroline de Monaco.

Ca vous disait quelque chose, aussi !

Maison d’Orléans
Revenons en France cinq minutes. Il n’y a pas grand-chose à dire sauf que ce n’est pas une vraie maison et on perd notre temps. Le duché d’Orléans était « donné » par le roi à un de ses fils qui n’étaient pas l’aîné et qui ne pouvait pas hériter.

Tout ça commence à Philippe VI qui donna des apanages à ses rejetons. C’est ainsi que Philippe (le fils de Philippe VI, essaie de suivre)  reçu le duché d’Orléans, créé de toutes pièces pour lui, en tant qu’héritier potentiel de la couronne de France (en cas de décès sans descendant mâle de son frère aîné). Philippe n’a pas eu de gamin, à part des bâtard, sa grosse étant un tantinet saute au paf.

Charles V, roi de France, donna le duché à son deuxième fils en 1392 et un descendant à lui finit par devenir roi de France : Louis XII. Le duché revient donc dans l’escarcelle du Royaume.

Un des rejetons d’Henri IV devint duc d’Orléans mais il creva rapidement et fut remplacé par Gaston. Il a bien eu des enfants mais son seul fils est mort à deux ans ce qui est trop tôt ma brave dame. Retour du duché dans le royaume.

Les quatrièmes à tenter l’essai furent plus robustes. Tout est parti du fils de Louis XIII, par ailleurs frère de Louis XIX, c’est magique, qui a chopé le duché en 1661 suite à la mort de Gaston. Ceux-là ont survécu et donné même donné un roi, bien plus tard : Louis-Philippe. Ils ont toujours un prétendant au trône…

La maison de Royan

C’est une maison bretonne qui mériterait que j’y consacre un peu de temps mais c’est l’heure d’aller au bistro.

La maison Stuart

J’ai bistro, je vous dis. J’en parle demain.

La maison Tudor.

Demain aussi.

La maison de Valois

Pareil.

La maison de Windsor

C’est la dernière, je suppose, à m’intéresser mais j’en ai déjà parlé à midi, y dédiant un billet, c’est la maison de Saxe-Cobourg et Gotha.

Victoria, reine par hasard

Reprenons notre feuilleton à propos des noms des rois d’Angleterre et d’autres coins du monde. Nous avons à peine évoqué l’Angleterre, justement, suite à la naissance du petit dernier qui finira par s’appeler Jérémy (avec un « i grec ») ou Kevin, vous verrez, pour faire chier son arrière-grand-mère.

Dans un dernier épisode, nous évoquions brillamment la « maison Saxe – Cobourg et Gotha » pour en détecter l’origine. En remontant un peu, nous nous retrouverions à la préhistoire ce qui est peu intéressant. Je résume : le duc du Gotha est crevé en 1825 sans descendance. Du coup, le duc de Cobourg a récupéré la boutique en 1826.

Que vient faire la reine Victoria dans cette histoire ? Je n’en sais rien, je viens de l’introduire dans cette série. C’est un personnage fascinant qui aurait très bien connu Louis XIV notre roi durable à nous s’ils avaient vécu à la même époque.

La reine Victoria, qui était issue de la maison de Hanovre, a épousé en 1840 Albert de Saxe-Cobourg et Gotha qui était le fils du duc du même nom, celui qui a récupéré le duché de Gotha en 1826 pour l’annexer au duché de Cobourg pour en faire le duché de Saxe-Cobourg et Gotha. Pensez aux écoliers anglais qui doivent apprendre tout ça par cœur et ne faites pas chier.

C’est ainsi que les souverains d’Angleterre qui étaient de la maison « Stuart » de père en fils devinrent de la maison de Saxe-Cobourg et Gotha dès qu’une gonzesse devint reine. Pour ceux qui n’ont pas suivi mon billet d’hier, je rappelle que « Saxe-Cobourg et Gotha » fut remplacé par « Windsor » pendant la première guerre mondiale car il ne fallait que leur nom fasse trop rosbif. Quand Elisabeth s’est mariée avec Philip, c’est son blase à elle qu’ils ont gardé, Windsor, donc, car celui de Philip sentait un peu dessous les bras et n’était pas franchement légitime. En fait, rien n’est légitime, dans cette histoire.

Mémère (la reine Victoria) s’est retrouvée reine par hasard. De tous les descendants de son grand père qui était roi, sont tous canés sauf un qui s’était retrouvé roi d’un autre truc. Revenons sur cet épisode avant que la pendule n’indique l’heure de la reprise du boulot. Les lecteurs de ce blog vont avoir de la lecture, aujourd’hui.

Victoria est la fille de du prince Édouard Auguste de Kent et de Strathearn. Ne faites pas attention, les Rosbifs ont la fâcheuse de cumuler les titres. C’était le quatrième fils du roi Georges III.

Celui-ci était roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande et était probablement assez prétentieux pour pisser face au vent. Il est intéressant d’approfondir la question. Le Royaume de Grande-Bretagne n’existe plus depuis 1801. Nous y reviendrons dans un prochain épisode si on a le temps. Sachez qu’il a été créé en 1707 suite à l’union politique du royaume d’Ecosse et du royaume d’Angleterre qui avait déjà le Pays de Galle mais nous n’en sommes qu’au début des années 1800. Je résume donc : les deux patelins avaient déjà le même roi, ils ont décidé de n’en faire qu’un seul Royaume en 1707, donc. Ils ont annexé le Royaume d’Irlande en 1801.

Le Royaume d’Irlande a lui-même une histoire intéressante mais pas pour l’instant.

Ainsi, le grand-père de Victoria, Georges III, était roi de Grande Bretagne et d’Irlande depuis 1760 avant de devenir roi Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande et « prince-électeur de Hanovre ». Nous y reviendrons. Ou pas, vu le nombre de sujet sur lesquels je dois revenir.

George III régna pendant près de 60 ans. Seules Elisabeth et Victoria, sa petite-fille, firent plus long. Avant d’être roi, il a été duc d’Edimbourg puis prince de Galles. Après, il a même eu le titre de roi de France mais c’était un peu de la connerie : les anglais sont finis à l’urine disait Edith Cresson.

Il régna longtemps mais finit neuneu. Du coup, la régence fut assurée par son fils ainé qui le remplaça quand il clamsa, sous le nom de Georges IV, en 1830. D’après sa bio, il était à moitié neuneu aussi mais fort sympathique. Il a fini par crever sans gamin et fut remplacer par son frangin, Guillaume IV, le troisième fils de Georges III, en 1837. Vous avez remarqué que dans l’opération, nous avons perdu le deuxième fils de ce dernier, Frederick ? Normal ! Il est mort en 1827 sans enfant, comme son grand frère. S’il était mort 10 ans plus tard, il aurait pu être roi quelques jours mais il ne le savait pas.

Guillaume IV n’avait pas de chiare, non plus, et fut remplacé par Victoria, la fille de son petit frère, le quatrième fils de George III mais qui était mort depuis très longtemps.

Quand je vous dis qu’elle a été reine par hasard…

Et en plus, à cause d'elle, les rois n'étaient plus des Stuart mais des Saxe-Cobourg et Gotha, ce qui est quand même moins classe.