16 juillet 2013

Wie einst...

Il est monté dans la rame vers Sully-Morland, ce vieil homme avec son accordéon. Il a joué plusieurs vieux morceaux, très calmes, un peu originaux. Ca nous change des Amants de Saint Jean. J’aime bien les Amants de Saint Jean mais uniquement pour chanter avec les copains en fin de repas. A l’accordéon, dans le métro, c’est déprimant. On sent le type qui a appris par cœur quelques morceaux en pensant faire plaisir aux touristes, ce qui fait qu’on se tape plusieurs fois par semaine les Amants de Saint Jean. Le pire c’est le matin, quand vous avez la gueule de bois. Des fêtes vous reviennent en mémoire avec tout le monde qui se met à brailler et deux ou trois andouilles qui se lèvent pour valser.

Au bout de trois ou quatre morceaux, mon vieil a commencé à jouer Lily Marleen et je me suis mis à fredonner.

Wie einst Lili Marleen.
Wie einst…
Wie einst Lili Marleen.
Wie einst…

Il est descendu à Chatelet, sans faire la quête.

Quand je suis moi-même descendu, deux stations plus loin, il était dans la voiture suivante.

Wie einst Lili Marleen.
Wie einst..


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