30 novembre 2011

Enterrement en petite pompe

A l’heure où j’écris ces lignes Henri aura été enterré, dix jours après sa mort. La levée du corps devait avoir lieu à 8h30, ce matin, à l’Hôpital Paul Brousse de Villejuif et l’enterrement devait avoir lieu dans la foulée, au cimetière des Pommiers, juste à côté.

Odette a été incapable de m’en dire plus.

Mardi, la semaine dernière, elle avait réussi à obtenir un rendez-vous avec l’employée de la Mairie en charge de ce type de dossiers, l’enterrement des gens n’ayant pas les moyens de payer des obsèques. D’après Odette, elle était en congés la semaine dernière et n’a donc pas pu la voir avant son retour, avant-hier.

10 jours…

Je suppose que Marcel et Patrice assisteront à la cérémonie. Si on peut appeler ça une cérémonie. Je ne sais même pas si quelqu’un fera un vague semblant de discours.

Mathieu, le patron de la Comète, sera peut-être là.

Pendant ces 10 jours, je n’ai pas réussi à faire bouger Odette pour accomplir les premières démarches administratives malgré l’aide d’Apolline que je tiens une nouvelle fois à remercier. Odette est d’origine Portugaise et, si j’ai bien compris, dans leurs traditions, on ne peut pas faire ces démarches avant les obsèques.

Pourtant, 10 jours, c’est le délai maximum pour déclarer la mort et obtenir le capital décès.

Je suppose qu’Odette est très mal conseillée. Les Portugais forment une communauté très forte dans ce quartier et un réflexe communautariste, je suppose, les poussent à se débrouiller entre eux, sans vraiment faire confiance aux « français de souche » (les guillemets sont de rigueur, Odette était peut-être en France avant ma naissance).

Elle aura perdu un capital décès qui lui aurait fait une grosse bouffée d’oxygène. J’ai tout fait pour l’aider, pour elle, mais, au fond, je dois reconnaître que je ne considère pas ce pognon comme un du, Henri ayant passé une partie de sa vie à vivre de brocante et de ferraille sans jamais rien déclarer…

Dès ce soir, je vais refaire un point avec elle, pour essayer de réparer les dégâts, qu’elle se mette bien en règle, fasse les papiers nécessaires, soit reconnue comme « concubine notoire » (je ne sais plus quel est le terme) et tout ça.

La famille d’Henri, sa femme (il était toujours marié bien qu’étant avec Odette depuis la nuit des temps), sa fille et son fils, si j’ai bien compris, qu’il ne voyait qu’occasionnellement (et non plus du tout comme je le croyais) n’a pas donné signe de vie. Odette les a appelés le jour de la mort puis lundi, quand elle a eu des précisions pour l’enterrement.

Rien. Aucune nouvelle, aucune instruction, sans doute pas de fleur.

Tiens ! Je n’ai même pas pensé aux fleurs. Généralement, quand il y a un décès dans une de mes bandes, les copains comptent sur moi mais, avec la mort de Jean-Louis, cet été, j’en ai eu marre. Je ne suis pas un gentil organisateur.

Juste un type qui boit un coup avec Odette quatre ou cinq fois par semaine, depuis deux ans qu’Henri était à l’hôpital.

Je suppose qu’elle va garder ses habitudes.

Si elle garde la maison.

(Photo)

29 novembre 2011

Blogueurs Costarmoricains

La revue gratuite éditée par le Conseil Général des Côtes d'Armor (téléchargeable sur le site du CG, en bas à gauche) évoque le blog du vieux et le mien ! 

Gloire et tout ça...

Que fait le CG du Val de Marne ?

A noter que je lis cette revue chez ma mère quand je vais aux toilettes... Je vais avoir du mal à cliquer pour découvrir mon blog...

J'en profite pour donner le bonjour à Marie, Isabelle, line (s) (je ne sais plus laquelle est du 22) et Lolo.

28 novembre 2011

L'argent pour Pompe-a-biere.com

En tant que blogueur politique, je reçois beaucoup de communiqués de presse qui vont presque systématiquement à la poubelle… Le titre du dernier que j’ai reçu a néanmoins attiré mon attention : « L'Argent a fait le bonheur de Pompe-a-biere.com ! » Vous devinerez pourquoi !

Je vous diffuse ci-après le texte du mail que j’ai reçu…

Tout d’abord un extrait : « Le site, leader de la vente de bières sur Internet en France, s'est notamment fait connaître par ses lancements de produits originaux et d'exclusivités négociées pour la France et le buzz généré par leurs annonces : bière pour chien, savons à la bière, décapsuleur pour iPhone, Guinness Surger, Duff energy drink etc... »

Et consommez avec modération, hein !

« Hazebrouck, le 28 novembre 2011 – Jeudi dernier, au mythique Studio Gabriel à Paris, s'est déroulée la Nuit des Favor'i 2011. Cette soirée, organisée depuis maintenant 5 ans par la FEVAD (Fédération du E-commerce et de la Vente à Distance), a vocation à récompenser les meilleurs sites e-commerce de l'année. Cette année, le site nordiste www.pompe-a-biere.com  concourrait dans la très convoitée catégorie « Meilleur Espoir Ecommerce 2011 » et s'est vu remettre la médaille d'Argent !

En effet, Le prix « meilleurs espoirs », décerné par le jury a pour objet de récompenser les jeunes talents, les sites les plus prometteurs. Ce prix est très attendu par les créateurs de nouveaux sites. Il est également suivi de près par les investisseurs.

« Avec les Favor’i, c’est aussi les nouveaux talents, les futures étoiles du e-commerce, qui sont à l’honneur. Le jury composé de dirigeants des plus grands sites de e-commerce a pour mission d’évaluer les sites les plus prometteurs, parmi les nombreux projets en lice chaque année pour le prix du meilleur espoir. Qui mieux que la Fevad pouvait assurer ce trait d’union entre les champions du e-commerce d’aujourd’hui et les meilleurs espoirs de demain ? » explique Marc Lolivier, Délégué Général de la FEVAD.

Et, en effet, cette année encore, le Grand Jury était composé des plus éminents patrons et acteurs du e-commerce français parmi lesquels Jacques-Antoine Granjon (PDG de Vente-Privee.com), Olivier Marcheteau (Cdiscount.com), Denis Terrien (Directeur Général du Groupe 3 Suisses International), Flore Fauconnier (Le Journal du Net), Olivier Levy (Blog e-commerce), Jean-Emile Rosenblum (PDG de Pixmania.com) ou encore Marc Simoncini (Meetic et Jaïna Capital).

Le site Pompe-a-biere.com est donc très fier d'avoir reçu cette distinction d'Argent et cette reconnaissance des maîtres du e-commerce ! La SAS i-Bière poursuit d'ailleurs son développement sur internet en lançant le site http://www.punch-et-cocktail.com/ !

Le prix du meilleur espoir e-commerce « Or » a été attribué cette année à Expertissim.com, le prix « Argent » a été décerné au site « Pompe-a-biere » et « Menlook » reçoit le prix « Bronze ». Pour rappel, le prix « meilleur espoir » 2010 avait été attribué l’an dernier à Envie de Fraises, dans la catégorie« or ».

Pompe-a-biere.com

« En 4 ans, notre expérience de e-commerçant s'est enrichie de compétences humaines, professionnelles et relationnelles. Nous avons également beaucoup appris de nos clients en mettant tout en oeuvre pour répondre à leurs attentes grâce à notre service « Relation Clients » très performant ! », explique Dorothée Lenen-Jankowiak, Directrice Marketing de la SAS i-Bière.

Le site, leader de la vente de bières sur Internet en France, s'est notamment fait connaître par ses lancements de produits originaux et d'exclusivités négociées pour la France et le buzz généré par leurs annonces : bière pour chien, savons à la bière, décapsuleur pour iPhone, Guinness Surger, Duff energy drink etc...

La réactivité, l'efficacité et le professionnalisme sont les maîtres-mots de la société, adhérente à la FEVAD (Fédération du e-commerce et de la vente à distance).

Aujourd'hui, la SAS i-bière compte plus de 40 000 clients et partenaires.

Plus de 50 000 colis ont été expédiés et le taux de satisfaction des clients est de 95%. »

Ne pas amener son iPad au bureau

La réacosphère est en émoi. Je n’ai fait aucun billet ce matin dans mon blog politique et surtout je n’ai pas fait de billet à propos de mon iPad depuis 24 heures.

Je vais réparer ceci dès à présent… Figure-toi, camarade, que dès mon arrivée au bureau ce matin, j’ai posé mon iPad à côté de moi et me suis mis à faire le ménage puisque les collègues allaient vouloir jouer avec (ce ménage consistant à virer ce qui avait un rapport avec les blogs, pour le reste, je n’ai aucune activité honteuse, moi).

Et je suis tombé dans Angry Birds, ce jeu stupide qui consiste à lancer des oiseaux grotesques sur des cibles imbéciles avec une espèce de lance pierre…

Cette occupation m’a tenu en haleine pendant une heure trente, jusqu’à ce que je me force à ranger l’iPad dans le tiroir du bureau.

Je n’ai pas eu le temps de faire de billet puisqu'il fallait bien que je me lance dans des activités plus lucratives.

Vive Tsonga !

Je suis épuisé : figurez-vous que ce billet a eu 6 482 visites depuis hier.

27 novembre 2011

Le petit Nicolas découvre les nouvelles technologies

N’est-il pas beau mon fond d’écran de l’iPad ? Cette Clémence, on dirait une petite fille toute sage alors que… non. Rien. Il y a des billets de blog qui auraient eu toute leur place sur mon blog geek mais, là, la honte me rougit trop les oreilles.

Figurez-vous que j’étais en train de bricoler sur mon PC, hier, auquel étaient branchés l’iPad et l’iPhone, quand ce dernier sonne. La tête hilare de Minijupe apparaît sur l’écran. J’ignorais avoir sa photo adossée à son nom, dans mon carnet d’adresses, mais les hautes technologies ne m’étonnent jamais…

Que pouvait-elle me vouloir ? Nous échangeons beaucoup par SMS mais je crois bien que c’est la première fois qu’elle m’appelle. Néanmoins, je ne vais pas faire chier mon lecteur avec ces considérations métaphysiques sans le moindre intérêt.

Je « décroche » et porte l’appareil à mon oreille et je l’entends rigoler comme une madeleine quand je disais « oui, Allo ! Allo ! Allo ! »…

Je suppute un dysfonctionnent technique et regarde mon appareil comme si ça allait le réparer. Et je vois la photo qui bouge… et la mienne, en petit, dans le coin. Nous étions en « visioconférence » ! Elle m’appelait par l’intermédiaire de Facetime, ce machin qui nous permet de papoter devant la caméra intégrée à l’iPhone avec un gugusse disposant du même appareil !

J’ignorais que ça existait ! D’où ma présente honte…

Elle voulait me donner des renseignements techniques sur l’appareil ce pour quoi elle a échoué, d’ailleurs, mes problèmes se sont résolus tous seuls.

A midi, je suis allé prendre l’apéro et j’étais assis en terrasse (posé sur le comptoir, l’iPad n’est pas très pratique). Minijupe m’a appelé « en Facetime » avec l’iPad ! Ce truc est fabuleux !

Ensuite, j’ai papoté avec Melclalex mais il est moins photogénique.

Le soir, alors que j’étais au comptoir avec Martin P, nous avons pu tester ce truc dont il ignorait également l’existence. Enfin, nous avons pu discuter avec Trublyonne et Doudou, puis j’ai appelé FalconHill (avec mon iPad sur son iPhone) qui avait l’air tout surpris que ça existe !

C’est absolument génial.

J’ai essayé d’appeler le vieux mais il devait déjà être saoul et couché.

26 novembre 2011

Le dernier problème d'Odette

C'est la mairie de Villejuif qui va prendre en charge l'enterrement d'Henri mais la personne en charge de "ça" est en congés. Odette a rendez vous avec elle lundi. L'enterrement aura donc lieu mardi ou mercredi.

Henri attend donc dans un tiroir de la morgue.

Mais vu qu'il a été amputé des doigts de pieds, on se demande où ils ont accroché l'étiquette.


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Le clochard qui dormait dans le métro

Quand je suis rentré dans ma rame de métro, hier, il y avait ce type, une espèce de clochard ivre qui dormait. Il y avait du liquide par terre. Visiblement, il avait renversé sa bouteille de blanc mais pendant quelques secondes je me suis demandé s’il n’avait pas pissé. J’ai failli ressortir à cause de l’odeur mais il y avait d’autres gens. En fait, ça ne puait pas du tout.

Je me suis appuyé à la porte du côté opposée au quai et j’ai regardé les gens.

Nous pouvons donc les ranger en deux catégories : ceux qui font la moue et qui repartent et ceux qui, comme moi, rigolent.

Il y a de ces cons.

24 novembre 2011

Vous me voyez en jupe pour acheter un iPad au Leclerc de Bicêtre ?

Demain, c’est la journée de la jupe et contre la violence faite aux femmes.

J’imagine très bien Gaël, Gularu, Louis, Gildan, Ptit Louis, Poireau, Lolo, Homer, Bem, Marco, Romain et tant d’autres se pointer au bureau en jupe. Ou à la fac, au bistro, à Pôle Emploi ou au bois de Vincennes pour les plus nécessiteux, …

C’est Olympe qui nous annonce ça. Elle présente même une pétition à signer pour lutter contre les violences faites aux femmes. Les stratégies de communication m’étonnent toujours. Je ne vois pas en quoi une pétition empêcherait un pervers de violenter une femme ou inciterait une femme violentée à porter plainte.

Il n’empêche qu’il faut en parler.

Dont acte.

Cela dit, demain, je ne peux pas mettre en jupe puisque demain ce n’est pas seulement la journée de la jupe et contre la violence faite aux femmes mais c’est aussi le Black Friday, jour où Apple fait un tas de promotion et j’envisage sérieusement de m’acheter un iPad. Vous m’imaginez avec mon quintal bien porté me pointer au rayon ad hoc du Auchan de Bicêtre pour demander qu’elle promotion ils font sur ce machin.

J’ai retrouvé une photo prise en 1984 où El Camino et Melclalex, alors moins gros, s’étaient prêté au jeu de la journée de la jupe pour sauter des Chinoise dans le cœur de Londres.

C’est lamentable.

23 novembre 2011

Bistros en crise ?

Hier soir, dans un rapide billet écrit du comptoir de la Comète, je disais que mes bistros habituels étaient étrangement vide. Ce que je ne savais pas, c’est qu’ils avaient fait tous les deux un bide le midi, avec leur plus petit nombre de couverts pour un jour normal (ni férié, ni pont, ni week-end), y compris pendant les périodes de vacances scolaires.

C’est d’autant plus surprenant que le mardi et le jeudi sont généralement les meilleures journées de la semaine.

Avec les patrons, on ne cesse de s’interroger.

Il y avait une baisse régulière de la clientèle du soir depuis plusieurs années mais le midi, les restos fonctionnent encore relativement bien.

Pourquoi ce mardi 22 novembre a-t-il été un bide dans deux restaurants proches (et probablement tous ceux du quartier) ?

Dans un seul, ça serait compréhensible : le plat du jour qui ne plait pas, la plus grosse entreprise du coin en séminaire ou un truc comme ça, mais les deux, ce n’est pas possible. Il y a moins de monde à avoir mangé dans le secteur de la Comète, hier midi.

Avec un des patrons, on se demandait si c’était la crise économique… Elle joue probablement, la fin du mois approche, les gens n’ont plus d’oseille. Les fêtes approches, il faut mettre des sous de côté et tout ça…

Mais de là ce que ça se fasse un 22 pour tout le monde…

22 novembre 2011

Journée de misère dans les bistros

Je suis arrivé un peu plus tard que d'habitude à la Comète. Ma bande n'était pas là. Du coup, je suis monté immédiatement à l'Amandine.

Il y avait quatre clients au comptoir. Le temps que je finisse mon verre, il n'en restait plus qu'un. À 20h15, Michel pouvait fermer.

Je suis revenu à la Comète où m'attendaient Djibril, Odette et un pote à elle. À 21h15, j'étais tout seul. Deux clients en terrasse et un, je crois, en salle.

L'Aéro est fermé depuis 20h30.

En 15 ans, je n'avais jamais vu ça. Une ambiance de fin du monde.


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Marcel Le Fiacre est aux Antilles. Chut !

On a retrouvé Marcel Le Fiacre qu’on n’avait pas vu depuis quelques temps. Il est en vacances aux Antilles. Il l’avait dit au vieux Jacques à condition que celui-ci ne le répète pas. Le vieux l’a dit à Patrice à condition que celui-ci ne le répète pas. Patrice me l’a dit à condition que je ne répète pas.

De fait, je ne l’ai répété à personne, d’autant que je n’ai pas vu Tonnégrande depuis samedi. Il est parti en déplacement pour le travail en province, dans une région viticole.

Marcel Le Fiacre ne nous avait jamais fait ce coup-là. Partir en vacances en cachette ! Comme si on allait être jaloux ou comme s’il ne voulait pas qu’on voit qu’il ait le temps et les moyens de le faire.

Surtout que depuis que je le connais, il s’offre au moins deux voyages ainsi. Même que à chaque fois, quand il revient, je lui demande « Ah, c’était bien alors, mais il n’y avait pas trop d’étrangers ? ». Ces réponses varient. Souvent c’est « Si mais on ne peut rien dire, on est chez eux. ». La dernière fois, c’était « Heu… T’en a pas marre de me la faire à chaque fois ? »

C’est peut-être pour éviter ces conneries qu’il a décidé de partir en cachette. Le problème est qu’il est obligé de le dire au vieux Jacques qui est chargé de s’occuper des chats…

21 novembre 2011

Avis de recherche



Mais où est passé @disparitus ? Son blog a été fermé et le compte Twitter est fermé (comme me l'a signalé @melclalex). C'est quoi ce bordel ?

20 novembre 2011

15 ans de Comète ! Ca s'arrose ?

Je n’ai pas trouvé de photo d’Henri, à part quelques unes que j’ai prises avec mon premier iPhone et donc de bien piètre qualité. Je voulais juste illustrer mon billet en souvenir de celui qui nous a quitté, hier. C’est ainsi que je me suis replongé, ce matin, dans mes photos de 2001 à 2008, avec toutes ces saynètes, ces réveillons, ces heures au bistro.

Ce qui m’a frappé, ce sont les changements d’environnement progressifs…

Maintenant, « ma bande » est centrée sur le vieux Joël, Djibril et Tonnégrande, avec quelques apparitions de Patrice et du Vieux Jacques, voire Marcel le Fiacre. Le dimanche midi, je prends souvent l’apéritif avec Patrice, le Vieux Jacques et Alain Le Loufiat. Ils seront probablement avec moi, ce midi.

Il y a aussi les copains blogueurs puisque ils viennent fréquemment à la Comète : Dagrouik, El Camino, Gildan, Gularu, Melclalex, Mip, Olympe, Polluxe, Romain, Seb, Vlad, Yann et tous les autres ! Tiens ! Philippe est passé hier après-midi dire bonjour.

Et il y a Corinne et sa mère que je vois tous les soirs ou presque, à l’Amandine et le week-end, à l’Aéro.

Quand j’ai appris la mort d’Henri, hier, je me suis assis en terrasse, à côté de la porte et je me suis mis à rêvasser sur le temps qui passe et je me suis rendu compte que j’avais totalement laissé passer une date à la quelle je pense pourtant depuis longtemps.

Ca fait à peu près quinze ans, jour pour jour, que je vis dans ce petit monde, celui qu’à une époque je décrivais quotidiennement dans ce blog. J’habite là depuis début 1994 mais c’est le 28 ou le 29 octobre 1996 que j’ai poussé pour la première fois, un soir, la porte de la Comète et que j’ai rencontré les copains de l’époque.

Le 14 novembre 1996 est née Margot, la fille d’Antoine. C’était un peu notre mascotte, à l’époque. Dans cette première bande, il y avait Antoine, donc, sa femme Corinne, Jeannine et Casquette, Jouanneau. J’étais très proche de Jeannine et Casquette, à époque. On mangeait très fréquemment ensemble, le week-end. On est partis plusieurs fois quelques jours en vacances ensemble, dans la patelin de Jouanneau et de Patrice, que j’ai rencontré peu de temps à près et seul « survivant » de la bande.

On se voyait à la Comète en semaine et le dimanche midi et « chez Y » (devenu un restaurant Italien depuis), le samedi et souvent le dimanche matin. Les autres, à l’époque, fréquentaient également beaucoup les Monts d’Aubrac (maintenant détruit pour la construction du Centre Commercial). Ce n’est qu’au début des années 2000, quand il a changé de patron, que je suis devenu client, mais je n’allais plus « chez Y », sans doute parce que je n’avais jamais rien eu à y faire. Les patrons étaient Chinois et ne parlaient pas bien le Français.

J’allais donc tous les dimanches matin aux Monts d’Aubrac où je retrouvais Jeannine et Casquette. C’est là que j’ai connu Régine et Michel, avec qui je suis parti plusieurs fois en vacances. Bizarrement, quand le bistro a fermé, nous avons arrêté de nous voir. Il y avait Alvez, aussi dans la bande.

Ces années là, je me suis fâché avec Jeannine et Casquette. Jeannine avait dépassé les bornes de la saoulerie. Je n’en pouvais plus. De fil en aiguille, j’ai commencé à fréquenter moins les Monts d’Aubrac, peut-être 2005. Des copains m’avaient amené à l’Aéro qui était très festif le samedi soir...

J’ai fini par y aller tous les soirs, en attendant que quelques ivrognes que je ne pouvais pas supporter partent de la Comète.

Vers 97 ou 98, j’étais très lié avec Laurent, un assureur du quartier qui vivait tout seul. Il a fini par se marier, néanmoins (j’étais son témoin) puis j’ai rencontré deux militaires, Pascal et Jeff avec qui on faisait toutes les fermetures de la Comète jusqu’à ce que les aléas de leurs vies les fassent déserter le quartier. Ca a duré quelques années.

A l’Aéro, j’ai connu Ramdane (mon « colloc » en début d’année) et le vieux Joël, Jacky le Boucher. Le Gros Loïc faisait tous les bistros, nous avons sympathisé. Jacky et le vieux Joël m’ont fait découvrir l’Amandine, qui était également très festif, le soir.

Tonnégrande traînait à l’Aéro et nous avons fini par papoter, de même qu’avec le vieux Jacques qui allait en gros dans les mêmes bistros que moi.

Je retrouve des photos de 2004, à l’Aéro, avec Marcel et le vieux Jacques. Ces photos montrent que je suis assez pote avec Patrice et le Gros Loïc depuis au moins 2002. Je suis parti en vacances en Belgique avec Ramdane en 2004, donc je suppose que je l’ai connu en 2002 ou 2003.  J’ai des photos de vacances avec Michel et Régine de 2005. Mes premières photos avec Tonnégrande datent de 2006 mais je l’ai probablement connu vers 2003 ou 2004.

J’ai eu 40ans en 2006. Nous avions fêté ça à la Comète. Il y avait :
Christian D, toujours présent mais moins souvent.
Le Gros Loïc, que je continue à voir de temps en temps mais plus trop au bistro.
Michel et Régine, toujours à Bicêtre, mais je ne les vois plus.
Jackie, la « grosse » du vieux Jacques que je vois de temps en temps, visiblement beaucoup moins ivrogne qu’à une époque.
Tonnégrande, toujours présent.
Ramdane qui bosse maintenant à La Réunion et que j’ai par SMS toutes les semaines.
Patrice, toujours présent.
Mouloud, un des patrons des Monts d’Aubrac. Il habite toujours Bicêtre, je le croise tous les deux ou trois mois. Il a maintenant une affaire à Choisy.
Le vieux Jacques, que je vois de moins en moins.
Le vieux Joël, avec qui j’étais beaucoup moins lié que maintenant.
Abdel, le patron de l’Aéro.

Et bien sûr Martine, Josianne, Jim et Jean. Jim, parti dans le nord et les trois autres à la retraite dans la Sarthe. Je les ai tous revu cet été.

Environ un an après, l’Aéro a changé de patron. Abdel est parti dans les Alpes mais a de la famille à Créteil. Pendant quelques temps, il a continué à revenir périodiquement à Bicêtre. Les Monts d’Aubrac ont fermé à cette époque. J’ai concentré mon périmètre autour de la Comète et de l’Aéro, un peu l’Amandine mais beaucoup moins.

Ensuite, la Comète a changé de patron et j’ai commencé à aller tous les soirs à l’Amandine. J’ai gardé cette habitude. Ceci fait que je suis assez lié à Corinne et sa mère, que j’évoquais plus haut, ce qui parait totalement saugrenu compte tenu des autres lascars…

Antoine habite toujours dans le quartier mais ne le fréquente plus. Nous sommes à moitié fâchés pour des conneries.

Vers midi, je vais sortir d’Internet, prendre une douche, descendre prendre un café à la Comète. Je vais aller boire un apéro à l’Aéro et, Corinne et sa mère n’étant pas là, un autre à l’Amandine, puis je vais aller voir les copains à la Comète et y déjeuner. 

19 novembre 2011

Adieu Henri

Je ne sais pas si vous vous rappelez d'un billet du blog politique, il y a environ un an : "les 70 euros du bout du monde". C'est un de ceux qui a le mieux circulé dans Twitter.

Mes blogs ont perdu un de leurs personnages, aujourd'hui. Henri est mort aujourd'hui. Il était malade (diabète) depuis 2 ans et dans le coma depuis hier.

Odette, sa concubine, est à la Comète, ce soir. J'espère qu'elle pourra garder la maison (ils n'étaient pas mariés). Sinon, il faudra que je trouve quelqu'un d'autre pour mon linge.

Adieu Henri.


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15 novembre 2011

Portrait Chinois


Me voilà tagué par DF !

« Le principe ? Répondre aux questions de celle ou celui qui vous tague... puis créer dix questions à l'adresse de celles et ceux que vous allez taguer. Cela, sur le ton du "Et si tu étais...". »

- Une région du monde

Le sud de la Lozère… Je suis précis. Les Cévennes, les Causses, … L’endroit idéal pour trouver de la solitude mais aussi rencontrer les copains.

- Un restaurant

La Comète serait une réponse trop facile. Je vais répondre « La Cigale Récamier » bien que le prix est un peu élevé. Au cœur de Paris mais dans une impasse très calme, j’aimerais pouvoir recevoir des clients dans cette atmosphère, avec cette carte originale, …

- Un fruit

Une banane. Pour des raisons inavouables.

- Un légume

Une courgette. Pour les mêmes raisons.

- Une fête

Noël le 21 juin. Une fête de famille en été, quoi…

- Un objet indispensable

Un stérilet.

- Un bruit

Aucun. J’ai horreur du bruit.

- Un appareil high-tech

Un écran plat. Actuellement, j’ai le tube cathodique un peu trop proéminent.

- Une actrice

Je ne veux pas être une actrice. Ou alors, Audrey Tautou qui est la mieux payée (je crois).

- Une montagne

Le Massif Central.

A mon tour de taguer.

Tout d’abord FalconHill, Gabale et Disparitus qui sont au cœur de mes deux premières réponses. Ensuite : Sasa, CC, Trub, Shaya, Zette.

Si tu étais ?
  1. un objet sexuel.
  2. un plat cuisiné.
  3. un moyen de transport.
  4. un lieu de culte.
  5. un bistro.
  6. une marque de bière.
  7. un sous-vêtement.
  8. un matériel électroménager.
  9. une île.
  10. une autoroute.

14 novembre 2011

Oui à la pilule gratuite, laïque et obligatoire

On m’informe que la pilule gratuite et anonyme fera prochainement l’objet d’un projet de loi. Je suppose qu'il s'agit de donner la pilule aux adolescentes sans en parler à leurs parents.

Que la pilule soit gratuite, je veux bien. J’adhère, même. Tiens ! J’envisage même de la prendre si c’est gratuit.

Je rappelle néanmoins la définition de l’adjectif anonyme. Il y en a même trois :
-         Dont on ne connaît pas le nom,
-         Dont on ne connaît pas l'auteur,
-         Dénué de personnalité.

Doit-on comprendre que :
-         les jeunes filles seront invité à prendre un médicament sera le nom sur l’étiquette ?
-         le nom du laboratoire ayant conçu la pilule sera secret ?
-         les pilules devront être rondes et blanche ?


13 novembre 2011

La dame qui attrapait les mollets

C’est au comptoir de la Comète que j’ai fini « L’épouvantail » de Michael Connelly. J’avais mangé un gros sandwich à Montparnasse et je voulais prendre un café avant de rentrer à la maison pour faire une sieste et rédiger ce qui aurait du être ce court billet pour une histoire de pieds dans le TGV mais mon billet a mûri quand je finissais ma bière après avoir tourné la dernière page.

Je ne sais pas, vous, mais un café à 15h45 heures, ça ne me disait finalement rien.

Et de toute manière, je suis obligé de passer devant la Comète pour rentrer à la maison et Clémence, la serveuse, aurait été vexée si je ne m’étais pas arrêté pour lui dire bonjour. Et puis, merde. Je n’ai pas besoin de prétexte pour aller à la Comète, pour qui vous vous prenez ? Même si j’avais du faire un détour, je serais allé à la Comète quand même. Vous critiquez, mais vous ne connaissez pas les nichons de Clémence.

Même que je suis passé à l’Aéro, aussi, où je voulais prendre un café mais le patron m’a servi un demi dès qu’il m’a vu.

J’étais arrivé à la page 465 sur 520. Je m’étais dit que si je rentrais rapidement à la maison, j’aurais plongé dans les blogs après avoir posé le bouquin sur l’étagère ad hoc, puis fait une sieste avant d’aller faire un tour après avoir dîné de bonne heure. Le Connelly serait resté là pendant des semaines…

J’ai fait un billet, hier, pour expliquer pourquoi je ne lisais quasiment plus de polars mais ce n’est pas du tout ce que je voulais faire… Je voulais rapidement dire que je ne lisais presque plus et que, pour la reprise, le Connelly m’avait happé… mais je ne suis pas critique littéraire et je ne considère même pas ça comme de la littérature. Je voulais faire un hommage à Connelly que la plupart des gens connaissent depuis qu’un film a été adapté d’un de ses bouquins mais que je connaissais avant.

Je ne sais pas rendre hommage. Connelly est un maître de ce que j’appelle les polars américains. Ses héros sont vivants et ordinaires, souvent des espèces de loosers auxquels on finit par s’attacher parce qu’ils sont sympathiques. Comme me disais un pote, les héros de Connelly ont ceci de particulier qu’ils vieillissent. Ce sont souvent les mêmes personnages qu’on retrouve d’un bouquin à l’autre (il faut lire Connelly dans l’ordre) mais ils prennent de la bouteille.

Z’avez qu’à lire. Dans celui-ci, on connaît le meurtrier dès le départ et une des faire-valoir des héros est une blogueuse, ce qui me rend le bouquin encore plus sympathique (mais le blog n’est que vaguement évoqué).

Suite à ce billet d’hier, MHPA a laissé un beau commentaire que je vais reproduire ici : « Oui, enfin, Connelly… Un super-écrivain en bâtiment, guère plus, si j'en juge d'après les deux que j'ai lus dans le temps. » Ah ! Non ! Ca c’est le commentaire de Didier Goux. Toujours à faire le malin. « Super écrivain en bâtiment » me va bien, d’ailleurs…

Le commentaire de MHPA est : « le polar américain peut s'avérer de la très belle et très puissante littérature (Elroy, ou plus ancien, et pas spécifiquement polar, David Goodis).
Beau billet en forme d'hommage à ce que l'imaginaire nous donne, et à cet imaginaire que toi-même, par l'intermédiaire des blogs, tu nourris de ta réalité, afin de nourrir l'imaginaire des autres.
Toujours eu l'impression qu'un livre apportait un approfondissement formidable de l'instant, cet instant figé qui disparaît si vite sur Internet et dont on n'a, bien souvent, pas suffisamment le temps de goûter. »

Ca me fait penser que je n’ai pas raconté la suite de mon voyage, avant-hier. J’avais raconté le début dans un billet fait dans le TGV. Juste après, j’ai eu faim et je me suis retrouvé au wagon bar où j’ai pris une espèce de menu infâme à 16 euros. J’ai déjeuné debout dans une position assez confortable. J’ai décidé d’y rester jusqu’à Saint-Brieuc. Jouant avec mon iPhone, je restais à observer les braves gens.

A un moment, un type a renversé sa bière et engueulait le barman parce qu’il ne voulait pas lui donner de serpillière. Le barman lui a expliqué qu’il n’en avait pas et tout ce qu’il pouvait obtenir est du PQ dans les chiottes. Le mec continuait à trépigner et a fini par se casser vers les premières. Il est revenu peu après et a recommencé son esclandre. Il se casse vers les secondes puis au bout d’une demi heure revient. Et il a engueulé le barman parce qu’il avait parcouru tout le TGV d’un bout à l’autre pour expliquer qu’il n’avait trouvé que du PQ dans les toilettes des 10 voitures et que ça n’aurait pas été pratique pour essuyer par terre. Il exigeait une serpillière. Finalement, les contrôleurs sont arrivés, ont embarqué le type et je ne l’ai plus revu.

En gare de Rennes, trois jeunes (20 ans ?) sont entrés. Ils semblaient très fatigués et visiblement encore ivres de la veilles. Comme s’ils s’étaient couchés à 8 heures du matin et levés à midi pour prendre ce fichu train. Ils rigolaient bêtement juste à côté de moi et je me voyais mal passer le reste du voyage ainsi. J’envisageais de partir retrouver un strapontin et la tranquillité mais ils m’en empêchaient, il aurait fallu que je leur demande de se pousser et tout ça, sans compter qu’ils avaient posé leurs bagages juste devant moi (une valise – une vieille, comme dans le temps – est même tombé sur mes pieds, à un moment). A leur décharge : ils n’auraient pas pu les mettre ailleurs, le train était plein. J’ai laissé tombé.

Rapidement, un des trois s’est assis par terre et s’est endormi, la tête appuyé le gros pied du guéridon (il y a une poubelle dedans, d’où sa taille), c’était assez rigolo. Les deux autres se sont vite calmés. Un des gugusses est parti lire un machin publicitaire de la SNCF. L’autre s’est assis par terre et s’est endormi la tête appuyée sur ma guibole.

Ca m’a un peu rappelé quand j’étais militaire (ce qu’a d’ailleurs dit El Camino en commentaire).

Les deux qui n’étaient pas endormis sur moi ont fini par se disperser dans le TGV pour trouver des places et l’autre s’est réveillé avant Saint Brieuc ce qui m’arrangeait bien !

A Saint-Brieuc, j’avais près de deux heures à attendre mon car. Je me suis assis sur un banc et j’ai voulu économiser la batterie de mon iPhone pour être sûr d’avoir de la marge si j’avais à l’utiliser pour un motif sérieux. J’ai ressorti le Connelly de ma poche et je me suis plongé dedans (je l’avais commencé 6 ou 7 semaines auparavant, lors de mon précédent voyage en train). La gare de Saint-Brieuc n’est pas l’endroit idéal pour lire, il y a un tas de clochards qui braillent et interpellent tous les passants.

C’est donc dans le car pour Loudéac que je me suis enfin mis à la lecture et que j’ai été happé par mes héros.

Et c’est après avoir fini mon bouquin au Comptoir de la Comète que j’ai eu l’idée de répondre au commentaire de MHPA dans ce billet qui sera, finalement, un des plus longs de l’histoire de ce blog. Vous n’avez qu’à vous en prendre à lui.

Quand j’ai commencé à lire intensément, fin 1996, je cherchais plus des trucs pour passer le temps et m’étais pris de passion pour des bouquins d’histoires militaires américaines comme ceux de Tom Clancy puis les trucs d’aventure comme les bouquins de Clive Cussler, le tout sans beaucoup de fond mais parfaits pour les conditions de lecture.

De fil en aiguille, j’en avais vite fait le tour et le hasard a fait que je suis tombé, dans une gare, sur des polars américains et j’ai commencé à adorer ça. Pas que Américains, d’ailleurs, puisque mes préférés, après Connelly, sont probablement Donna Leon et Henning Mankell. Côtés américains, j’adore Lawrence Block et Georges P. Pelecanos.

C’est avec Block, d’ailleurs, que j’ai commencé à acheter en masse sur le site web de la FNAC, auteur par auteur, toute les séries, de manière chronologique.

Un jour, un collègue (maintenant heureux retraité et blogueur, voisin de Gabale et de FalconHill, chez qui je passe toujours quelques jours, l’été, sauf cette année) a remarqué que j’avais toujours un « polar américain » posé sur mon bureau. Il a tellement insisté pour que je lise du Connelly que j’ai fini par craquer alors que je ne faisais, auparavant, que confiance en mon instinct.

Peu après, je suis ainsi tombé sur « La Blonde en béton » et « les égouts de Los Angeles » à Montparnasse et j’ai acheté les deux. Ils correspondaient à mes critères, ces trucs cons qui font qu’on achète des livres dans des gares : tout est dans le packaging. D’ailleurs on se demande si ces machins ne sont pas écrits par des ordinateurs pour doser chaque aspect qui fait la qualité d’un polar : des histoires persos, une ambiance, un milieu à découvrir, un peu de cul mais pas trop, des rebondissements incroyables mais naturels, ... L’expression « écrivains en bâtiment » employée par Didier Goux me plait bien et lui-même en étant « un », nous avons beaucoup parlé de ça lors de nos premières rencontres.

Si, dans un bouquin de gare, vous tombez sur un gros nègre guyanais et un gros frisé avec une cravate à chier et quelques épisodes se déroulant au Kremlin-Bicêtre, vous saurez comment les auteurs de livres de gare trouvent de l’inspiration pour les détails qui diversifient les bouquins, l’intrigue policière n’ayant aucun intérêt…

Voila ce que je voulais répondre à MHPA.

Mais cette réponse serait incomplète si je ne racontais pas mon voyage de retour.

Tout a commencé ce matin quand je me suis réveillé et me suis rappelé que j’avais un train dans 1h30 avec un tas de trucs à faire avant comme prendre un bain, faire caca, prendre un café, lire les blogs, lire le programme télé de la semaine (les pages people, seulement, ça fait des 10 ou 15 ans et c’est devenu un rite : lire les pages people du programme télé distribué avec le Télégramme de Brest en prenant mon café quand je rentre en Bretagne toutes les trois semaines : il ne serait pas très poli d’aller prendre le café devant le PC comme je le fais quand je suis chez moi).

A la gare de Loudéac et au grand étonnement de Dadavidov, j’ai réparé une faille dans les réseaux sociaux : la gare de Loudéac n’était pas déclarée dans Foursquare. Ca fait des années que je n’avais pas pris ce car et j’ai retrouvé mes réflexes : sortir le bouquin non pas dès le départ mais après le dernier rond point, au bout de deux ou trois kilomètres parce qu’avant, c’est impossible de se concentrer pour lire, à cause des changements de rythme du car.

J’avais enfin la possibilité de finir mon Connelly.

Malheureusement, le TER que je devais prendre entre Saint-Brieuc et Rennes était plein. Vraiment, il y avait du monde partout qui courrait pour trouver une place. J’ai compris au premier coup d’œil qu’il n’y en avait pas, je me suis mis sur un tabouret dans un espace assez particuliers où les gens entassaient des bagages… Des mômes s’étaient d’ailleurs allongés dessus.

Un de ces bordels ! Impossible de lire dans ses conditions.

A Rennes, j’étais tranquille. J’avais une place réservée dans le TGV, en 1ère. Je n’ai pas des goûts de luxe : le dimanche, c’est souvent le même prix que les secondes.

Je monte dans ma rame et repère ma place, au bord du couloir. En face, il y avait un jeune qui regardait un film sur son ordinateur portable. Juste à côté de lui, il y avait d’un type d’environ 70 ans absolument énorme (il a dormi tout le trajet en ronflant comme un goret). Au départ de Saint-Brieuc, la place à côté de moi était libre.

Peu après, un noir s’est pointé et m’a regardé. C’était une armoire à glace d’une vingtaine d’années, les pectoraux bien en avant, un bon mètre quatre-vingt-dix, des bagues, des bracelets, une grosse ceinture. Il finit par me dire « pardon » dans sa barbe pour que je le laisse parler. J’ai cru comprendre que c’était un vrai ours (ce en quoi je me suis planté puisqu’en arrivant à Paris, nous avons un peu papoté) vendeur de drogue. Vous voyez le tableau !

Mais une armoire à glace comme ça me changeait de mes deux gros noirs habituels, nourris pour l’un, à la Côtes-du-rhône et pour l’autre à la bière.

Je ne vous raconte pas ça par racisme primaire mais parce que j’ai fini par l’assimiler à un des personnages du bouquin de Connelly (pourtant largement plus jeune), le jeune noir à moitié caïd qui se fait emprisonner au début du livre. Comme le type est allé deux fois téléphoner et m’a donc fait me sortir du livre et me lever deux fois, c’était assez amusant.

J’avais envie de lui dire : « hé ho, on vient de t’innocenter, faudrait peut-être voir à arrêter de faire chier. »

Mon TGV s’est arrêté à Laval mais pas au Mans. Je me demande si les gugusses qui organisent les voyages des TGV à la SNCF ne sont pas un peu tordus. Il avait fallu que je prenne un TER qui venait de Brest qui s’est arrêté à Lamballe, absolument plein à craquer, puis un TGV qui s’arrête à Laval…

Et mon histoire de pieds, promise au début de ce billet mais que vous aviez oubliée… ?

De l’autre côté de l’allée centrale qui n’est pas centrale en première puisque sur le côté droit il y a deux rangées de sièges mais qu’une seule à gauche, il y avait « de mon côté » (dans le sens de la marche, quoi !) un grand type chauve qui regardait son ordinateur avec des photos de maison. J’ai passé une partie de mon temps à me demander pourquoi il regardait ça. C’est assez incroyable comment les gens arrivent à faire rentrer les autres dans leur intimité en laissant entendre des conversations téléphoniques ou en ayant une activité précise sur leurs ordinateurs portables. Ca n’avait évidemment aucune importance pour lui de savoir que je voyais ce qu’il faisait, mais ça me gênait, moi ! Les gens, dans le TGV, regardez des films ou lisez les blogs mais ne faites pas un truc qui va faire s’interroger les voisins qui vont éprouver une gêne abominable en ayant l’impression de casser une intimité.

En face de lui, il y avait une dame un peu grassouillette.

Le type avait posé la sacoche de son ordinateur entre ses jambes. Elle avait fini par glisser et se mettre dans l’autre sens, sur ses pieds et ceux de la dame, la dérangeant visiblement. Elle est restée fort polie mais l’a engueulé comme du poisson pourri. Le mec en face de moi avait des écouteurs et n’a donc pas « vu » la scène et le gros dormait. Ma baraque black et moi avons alors échangé un sourire, tellement c’était drôle.

Il aurait été plus simple que la dame dise « Monsieur, votre sacoche me gène, pourriez-vous la déplacer, s’il vous plait ? » Mais elle s’est très mal exprimée si bien que le type qui se faisait engueuler poliment ne comprenait rien à ce qui lui arrivait. C’était drôle.

Mais pas fini.

Environ une heure après, c’est le mec qui a engueulé la dame : « Mais qu’est-ce que vous avez à tout le temps bouger les pieds, comme ça ? » « Mais c’est votre sacoche, là qui me dérange. » Le mec ne comprenait rien puisqu’il avait rangé la sacoche ! La dame ne voyait pas, d’où elle était mais moi, « de biais », je voyais bien qu’il n’y avait rien. Ca a commencé à crier de plus en plus fort. Le type en face de moi en a enlevé ses écouteurs et arrêté son film !

La dame a fini par se pencher et lui attraper son mollet en disant « c’est ça qui me dérange » dans sa lancée avant de se rendre compte de sa bévue.

J’étais le seul à avoir pu voir la scène d’où j’étais… C’est dommage.

Pour rattraper le coup, elle a commencé à l’engueuler pour lui dire que ses pieds dépassaient l’axe central de la table et qu’il débordait chez elle. Le mec l’a regardée et a replongé dans son PC pendant qu’elle trépignait…

A Montparnasse, j’ai acheté mon sandwich et je l’ai mangé dans l’espace au bout des quais (ça aurait été ridicule que je le mange dans le métro). J’ai fait les cent pas dans la salle des pas perdus, observant les nuées de touristes qui étaient venus passez le week-end à Paris.

Et puis j’ai craqué, j’en englouti mon machin.

Il fallait que je prenne le métro pour que je puisse me replonger dans mon polar américain. Je n’avais pas lu dans un polar dans le métro depuis des lustres…

12 novembre 2011

L'épouvantail

Pendant les premières années de ma carrière professionnelle, je n'avais jamais l'occasion de prendre les transports en commun, les aléas de mes affectation, comme consultant, faisaient que la voiture était plus pratique, voire obligatoire, notamment quand je bossais en Bretagne ou en lointaine banlieue ouest.

Tout à basculé mi 1996, où j'ai commencé à bosser dans le 8ème arrondissement. J'ai bien fait un peu de résistance en allant bosser en voiture pendant quelques mois et j'ai vite compris que les transports en commun était bien agréables, que ce soit le matin ou le soir, mais aussi le vendredi soir pour rentrer à Loudéac. Sortir de Paris vers l'ouest était une galère.

J'avais trouvé un train qui partait à 17h10 de Montparnasse et qui me permettait d'arriver assez tôt en Bretagne pour dîner en famille puis rejoindre les copains au bistro.

Je me suis donc retrouvé subitement avec du temps de transport et donc beaucoup du temps pour lire. Je suis devenu boulimique de polars américains, les commandant par dizaines à la FNAC. Pour l'anecdote, ça m'est arrivé plusieurs fois de commander des bouquins que j'avais déjà lus, ayant oublié le titre... Du coup, j'avais pris mon courage à deux mains et saisi le tout dans un fichier Excel. Quand j'ai arrêté cette boulimie, j'en étais à 700, la moyenne dépassant les deux par semaine.

Fin 2003, j'ai changé de lieu de travail pour me retrouver assez près de chez moi donc sans le temps de lire de bouquin dans le bus ou dans le métro. Fin 2008, j'ai à nouveau changé avec une heure de transport mais trois mois après, j'achetais un iPhone et me passionnais pour des jeux débiles ou pour le tweetage de conneries.

Depuis huit ans, je me retrouve sans lire de bouquin dans le métro.

Fin 2006, la SNCF supprimait un car entre Saint-Brieuc Loudéac. Il me fallait donc prendre un train plus tôt le vendredi si je voulais profiter de ma soirée du vendredi à Loudéac et d'un samedi complet. J'ai donc commencé à prendre des RTT les vendredis après-midi toutes les trois semaines pour rentrer en Bretagne. Je me suis vite dit que quitte à partir du boulot après déjeuner, autant partir avant et tracer la route directe pour la Bretagne... en voiture.

Pour information (mon blog est exhaustif), en 2008, j'ai commencé à bosser à la Défense. Pour y aller en voiture, c'était une galère, souvent plus de 2 heures. Comme je ne voyais pas l'intérêt d'aller bosser à 9h30 pour en repartir à midi, j'ai décidé de prendre tout la journée de congés et de partir un peu plus tôt tout en prenant des voitures de location plutôt que ma propre bagnole.

Ainsi, depuis cinq ans, je ne prends quasiment plus le train donc ne lis plus dans le train.

Il m'arrive néanmoins de le prendre à l'occasion, comme ces week-ends prolongés (d'une part la location est à la journée et d'autre part, le retour vers Paris, dimanche soir, aurait été une galère).

Troisième phénomène : les blogs. J'ai commencé à bloguer en 2004 et ouvert le « trio » fin 2005 mais c'est vers fin 2007, je crois, que je suis réellement tombé dedans, en faisant mon loisir principal. Surtout, quand j'ai commencé à bosser loin de chez moi, en 2008, j'ai perdu une heure de loisir par jour.

Je ne lis plus chez moi. Je ne lis quasiment donc plus, sauf pendant les vacances quand je n'ai pas accès à Internet (mais comme je passe pour partie mes vacances chez des copains blogueurs...).

Hier, je m'y suis remis puisque je venais en train et que la batterie de l'iPhone n'aurait pas tenu le coup... J'aime bien de temps en temps.

Surtout les chefs d'oeuvre.

L'Epouvantail, de Michael Connelly.

L'intérêt de lire moins est de ne plus lire que les plus grands.

11 novembre 2011

Train

Je crois que je n'aurais jamais écrit un billet de blog aussi vite puisque mon TGV roule environ à 300 km/h mais il est parti en retard de 20 minutes à cause du bug de 11h11.
D'emblée, sachez qu'il est rigoureusement impossible de faire un billet de blog sans faute d'orthographe dans les conditions de blocage qui sont les miennes. Je suis avec un iPhone assis sur un strapontin de la voiture 16 à 10 cm d'une dame qui lit une revue pas baisable. La dame. La revue je ne sais pas.

J'etais monté dans la voiture 20 parce qu'elle est en tête du train ce qui m'aurait permis d'arriver à Saint Brieuc avant les autres passagers et aussi parce que ma place y était réservée. Ce qui est d'ailleurs un bien grand mot puisque mon billet mentionne "place selon disponibilité".

Il n'y avait pas de disponibilité. Je suis donc resté sur la plate-forme. Nous étions trois debout. Une dame était assise sur un strapontin, de même que deux mômes de 5 et 7 ans à vue de nez. Le père était assis par terre. Les mômes braillaient comme des mômes qui se chamaillent. Le père de très mauvaise humeur relisait des "présentations PowerPoint" et les laissait faire.

La raison de la mauvaise humeur est compréhensible : il venait de s'engueuler avec sa femme (qui s'était barrée à l'autre bout du train, du coup). Le motif de l'engueulade : elle gueulait parce qu'ELLE avait réservé les places trop tard et ils n'avaient pas de place assise mais que c'était de sa faute à LUI.

Je comprends mieux pourquoi je suis resté célibataire.

L'ambiance étant orageuse, j'ai décidé de changer de voiture. La plate-forme des 19, 18 et 17 étant également pleines, j'ai continué. Par miracle, un strapontin était disponible en voiture 16.

Ça tombe bien, c'est plus près du wagon bar.


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Boum

Il faut toujours faire des tests idiots : nous sommes le 11/11/11 et ce billet est planifié pour 11h11. Ca pourrait s'arroser mais, en principe, je suis dans le train à l'heure où je cause. Les serveurs informatiques de Blogger et de Twitter vont-ils exploser à 11h11 à l'heure où des milliers d'andouilles vont vouloir faire les malins...

09 novembre 2011

Brève de comptoir

Nous sommes deux au comptoir de la Comète. L'autre est un grand noir élégant, ce qui me change de Djibril et Tonnégrande.

Il passe un coup de fil : "oui, je suis chez le médecin, il y a trois personnes devant moi".

Yannick le serveur et moi étions pliés de rire. Je vide mon verre cul sec et j'appelle Yannick bien fort "Hé ! Tu peux remettre un demi s'il te plaît".

Ce qui a suffit à nous faire rigoler.

Je commence à rédiger ce billet...

Et j'entends le gugusse qui explique à Yannick : "ben oui ils sont terribles dans le quartier, j'avais rendez vous à 18 heures 30, j'ai encore deux personnes devant". Il est 21h30 et les toubibs du quartier sont sans rendez-vous. Et celle dont on voit le cabinet de la Comète est fermée.

Il a bu deux bières...


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Le #KdB d'hier

Un Kremlin des Blogs sans compte rendu n’est jamais un Kremlin des Blogs parfait même si j’ai toujours tendance à oublier, surtout qu’ils se multiplient depuis quelques mois.

Celui d’hier avait été organisé la veille soir en l’honneur de Sasa. Nous étions cinq, puisqu’il y avait également @M_Le_Maire, @SebMusset et @Intox2007. @OlympeBlogueuse et @MartinP_ étaient à l’apéritif et @megaconnard au digestif.

Petit 1 : c’était bien.

Petit 2 : désolé de ne pas avoir organisé ça plus tôt, je ne savais pas que Sasa venait.

Petit 3 : je ne peux pas envoyer d’invitations personnalisées à tout le monde. Je ne préviens que @laouffir, @PL_Constant et @amsika pour des raisons qui m’échappent et Seb et Intox parce qu’ils viennent à chaque fois s’ils sont informés. Quant à @M_Le_Maire, il a un instinct qui lui permet d’être présent à chaque fois.

Petit 4 : le prochain aura lieu le 17/11 à cause du vieux. Y’aura plein de gonzesses comme Rachelle et Princesse. Sinon, vous pouvez choisir sur le catalogue en haut à gauche.

Justin Bieber à Paris

« Au pied de son hôtel, proche de l’Etoile, à Paris, une soixantaine de filles l’attendent depuis 7 heures du matin ! » Quoi ? Justin Bieber était à Paris et je n’étais pas au courant. Je suis vraiment à la ramasse. Heureusement que mes confrères du Parisien sont un peu plus sérieux.

« Grâce à Twitter, elles savent déjà que Justin est malade, contaminé par sa copine officielle, Selena Gomez. » Comment ? Elle lui a refilé la chtouille et c’est avec Twitter qu’il a réussi à mobiliser ses fans qui veulent en choper une de sa part, en hommage ?

L’actualité est bien compliquée à suivre.

« Justin Bieber ne fait pas ses 17 ans. On lui en donnerait 14. Il a changé sa fameuse mèche, arbore désormais un diamant à l’oreille, et son caleçon siglé Louis Vuitton déborde de son pantalon. »

Ah ! Avec mon calbute de chez Carrouf, je n’ai aucune chance.

« Hier, il a soutenu l’association française Petits Princes en offrant un concert privé à des enfants malades. « Je veux aider les autres », justifie-t-il. »

Ah ben voila ! Il va voir des enfants malades alors qu’il est déjà malade…

« On a parlé douze minutes, Justin se lève et accepte de refaire quelques photos. La fièvre a dû retomber. »

Pas très locace…