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02 janvier 2014

Réveillon ou orgie

Catherine, la femme du vieux Joël, quand elle invite des gens à dîner, a une tendance à faire beaucoup trop. Cette peur de mal recevoir, peut-être ? Ainsi, elle prépare beaucoup à manger mais essentiellement des trucs qui se gardent, qu’ils peuvent manger ensuite, pendant la semaine. Au début, elle cuisinait beaucoup mais a de plus en plus tendance à acheter des machins déjà prêts maintenant mais peu importe.

Le verdict est tombé : nous avons mangé beaucoup plus que d’habitude, pour le réveillon. Ils n’ont plus grand-chose pour la semaine à part des huitres et des escargots farcis. En particulier, nous avons mangé tout ce qui avait été présenté sur la table. S’il reste des escargots farcis, c’est parce que tout ne tenait pas dans son plat. Quant aux huitres, ils avaient eu la flemme de tout ouvrir.

Je commence, accrochez votre estomac.

Tout a commencé par des espèces de petits fours de chez Picard, de ces machins qui se passent rapidement au four. Liquidés.

Ensuite, du foie gras. Liquidé.

Puis du saumon fumé avec une bonne sauce à base de crème et de vodka. Liquidé.

Après, les huitres suivies par les escargots farcis. Je n’ai pas mangé d’huitres mais je me suis rattrapé avec les escargots…

Trou « normand » à la vodka sortie du congélateur.

Roti de chapon farci au foie gras. 2,8 kilogrammes à 6. Lessivé, de même que l’accompagnement (fagots d’haricots verts et un autre truc, j’ai oublié).

Deux gâteaux pour 8 personnes. A 6.

C’est le vieux qui m’a dit ça, hier soir, quand je l’ai vu à l’Aéro. Alors qu’avec Patrice, on était partis vers 5 heures, ils sont restés à discuter jusqu’à 13h30… Il est arrivé au bistro vers 20h30. Pas très frais...

C’est Catherine qui était inquiète : elle pensait ne pas nous avoir fait assez à manger, vu qu'il n'y avait pas de reste.

22 mars 2013

Les mots fléchés et le bonnet noir

J'étais face au comptoir de la Comète, dos à la porte. J'entends "Bonjour Nicolas". C'était Odette. Je me retourne. Elle était différente par rapport à d'habitude. On se fait la bise. Je lui demande : "ça va ?"  Elle fond en larmes. 

Je comprends que sa sœur est morte mais j'en reste bouche bée. J'étais persuadé qu'elle était morte avant Noël. Son putain de crabe lui aura laissé trois mois de sursis. Je regarde Odette avec des grands yeux (voulant dire : « Que se passe-t-il ? »). "Ma sœur", elle me dit. 

Elle était tout en noir avec un bonnet. 

Tonnégrande s'étant pointé entre temps : "quoi ta sœur, elle est malade ?" Je le regarde avec des grands yeux (voulant dire : « Abruti, tu ne vois pas qu’elle est en noir ? »). Il regarde Odette et comprend. 

On présente nos condoléances. Je lui demande si elle a besoin de quelque chose (sous-entendu du pognon pour un billet de train) et la soirée reprend son fil. Il était 19h45. 

Plus tard, dans la soirée, j'apprends que Sarkofrance ferme ses blogs. J'en fais un billet, je commente son blog non politique...

Le vieux Joël arrive. Je lui dis : "tiens ! La sœur d'Odette est morte. Il y a deux exemplaires du Parisien, on va pouvoir faire les mots fléchés ensemble". Généralement, je les lui laisse, comme ça, quand il gueule parce que j'ai le nez dans l'iPhone, je peux lui répondre "hé ho ! Tu viens de passer vingt minutes dans les mots fléchés". 

Non ! Je les lui laisse car il vient au bistro pour les faire. Si je les faisais avant lui, il achèterait le journal rien que pour ça et il finirait par ne plus venir au bistro. Il m’a déjà fait le coup. Il se fait avoir à chaque fois : il ne trouve plus de prétexte pour sortir (comme son boulot était de faire des feux d’artifices ou d’autres spectacle nocturne, le vieux se couche à 6 heures du matin et se lève vers 16 ou 17). Alors il revient au bistro au bout d'une semaine ou deux...

Ça fait des années (6 ou 7) que je fais ses mots croisés "par dessus son épaule". Il m'énerve. Il ne va pas assez vite. Dès qu'il trouve un mot, il fait plein de croisements pour vérifier qu'il peut y aller... Du coup, ça m'amusait qu'on les fasse "parallèlement", hier, pour voir le temps qu'il "perd". 

En principe, les mots fléchés du Parisien, si tu commences en bas à droite, tu les fais en première lecture. J'ai commencé en bas à droite. Il a, comme toujours, commencé en haut à gauche. Ça m'énerve mais il a raison : il cherche l'exercice intellectuel alors que je ne cherche qu'à empêcher que le serveur foute un journal à la poubelle sans que les mots fléchés soient faits. 

Dès que j'ai terminé les miens, j'ai regardé où il en était. Comme toujours. Il n'a rien trouvé en haut à droite et était reparti du bas. Il avait fait les deux tiers. 

Il a terminé cinq minutes après moi mais il me manquait une lettre. C'est con, les mots fléchés. 

Ce matin, j'arrive à la Comète. J'annonce à la patronne le deuil d'Odette pour qu'elle ne soit pas surprise à midi. Elle me dit : "moi aussi j'ai une mauvaise nouvelle pour toi". Je fais les gros yeux (voulant dire : « Allons bon, vous avez enfin pris la décision de fermer le dimanche, je vais bouffer où, moi ? »). Elle me répond : « Dorénavant, on sera fermés le samedi soir ». Ah merde ! Je rétorque : « Ben y'a d'autres bistros... »  

J’arrive au métro. La ligne 7 était saturée. Troisième incident de la semaine. Itinéraire bis (il me fait perdre cinq ou dix minutes).

J’avais écrit ce billet dans le RER (je reprends au paragraphe précédent) et je réfléchissais à un titre pour ce billet. Juan m’avait envoyé un message que j’ai pu lire en sortant. Je pensais donc à son blog tout en cherchant un titre pour mon billet. Le type qui vendait « l’itinérant » à la sortie avait un bonnet blanc. J’ai trouvé le titre du billet. Et je me suis rappelé d’un tweet reçu hier. Un type disait, en gros : j’aime bien de tels billets de @jegoun (à propos du blog politique), c’est quand même autre chose que ses billets en mode pleureuse.

Je n’avais pas trouvé de réponse à lui faire. Il me fallait le remercier, évidemment, pour la première partie de son tweet et l’insulter copieusement pour la seconde. Je vais lui répondre maintenant.

« Merci beaucoup, cher ami, mais espèce de connard, quand comprendras-tu qu’on tient des blogs personnels, pas des tribunes politiques ? Je ne suis pas candidat à des élections. Tu peux ne pas lire mon blog mais, si tu le lis, tu ne le prends pas pour ce qu’il n’est pas. Tu ne me prends pas pour ce que je ne suis pas. Vous commencez tous à me casser les burnes à nous regarder comme des monstres alors qu’on n’est que des cons comme vous. »

Heureusement, ça ne tient pas en 140 caractères. Juan, tu peux revenir avec un autre blog, un autre nom. Redevenir anonyme et dire ce que tu as envie de dire.

01 décembre 2011

Le vieux Joël, sa femme, mon iPhone et sa voiture

Le vieux Joël était tout en joie, hier soir ! Cela ne mérite pas un billet de blog mais j’ai été obligé de lui faire plaisir…

D’une part, il a acheté une voiture neuve. Une Logan break. Je lui ai dit que c’était très bien. Il a insisté pour que je la visite. J’ai visité. C’est effectivement très soigné. Le coffre est grand. C’est pratique. Elle ne consomme pas beaucoup. C’est bien.

Joël nous a payé un coup. C’est encore mieux.

D’autre part, comme sa femme a Skype chez elle et que Joël a vu que je pouvais parler en Facetime avec l’iPhone et l’iBook, il en a déduit qu’il pourrait parler avec sa femme en Skype, à partir de mon iPhone quand il serait au bistro.

Il a donc fallu que je télécharge l’application et que je crée un compte Skype en direct (compte qui existait déjà, j’avais oublié que je l’avais créé quand j’ai acheté mon portable avec une caméra mais je ne l’ai jamais utilisé : je n’ai pas de micro).

Comme si je n’avais que ça à foutre à un comptoir.

Le plus drôle c’est qu’il s’est barré faire des courses chez Leclerc pendant que sa femme m’a appelé et que je ne savais vraiment pas quoi lui dire…

J’ai donc un compte Skype (associé à mon adresse mail principale) avec un seul contact dedans : Catherine, la femme du Vieux Joël.

A noter que la qualité de la vidéo est déplorable par rapport à l’iPhone et à l’iPad. Mais d’après le vieux, c’est à cause de la caméra qu’elle utilise. Un peu plus tôt, j’avais appelé un autre vieux avec Facetime et la qualité était mauvaise également. Je suppose que c’est lié à son accès Internet.

20 novembre 2011

15 ans de Comète ! Ca s'arrose ?

Je n’ai pas trouvé de photo d’Henri, à part quelques unes que j’ai prises avec mon premier iPhone et donc de bien piètre qualité. Je voulais juste illustrer mon billet en souvenir de celui qui nous a quitté, hier. C’est ainsi que je me suis replongé, ce matin, dans mes photos de 2001 à 2008, avec toutes ces saynètes, ces réveillons, ces heures au bistro.

Ce qui m’a frappé, ce sont les changements d’environnement progressifs…

Maintenant, « ma bande » est centrée sur le vieux Joël, Djibril et Tonnégrande, avec quelques apparitions de Patrice et du Vieux Jacques, voire Marcel le Fiacre. Le dimanche midi, je prends souvent l’apéritif avec Patrice, le Vieux Jacques et Alain Le Loufiat. Ils seront probablement avec moi, ce midi.

Il y a aussi les copains blogueurs puisque ils viennent fréquemment à la Comète : Dagrouik, El Camino, Gildan, Gularu, Melclalex, Mip, Olympe, Polluxe, Romain, Seb, Vlad, Yann et tous les autres ! Tiens ! Philippe est passé hier après-midi dire bonjour.

Et il y a Corinne et sa mère que je vois tous les soirs ou presque, à l’Amandine et le week-end, à l’Aéro.

Quand j’ai appris la mort d’Henri, hier, je me suis assis en terrasse, à côté de la porte et je me suis mis à rêvasser sur le temps qui passe et je me suis rendu compte que j’avais totalement laissé passer une date à la quelle je pense pourtant depuis longtemps.

Ca fait à peu près quinze ans, jour pour jour, que je vis dans ce petit monde, celui qu’à une époque je décrivais quotidiennement dans ce blog. J’habite là depuis début 1994 mais c’est le 28 ou le 29 octobre 1996 que j’ai poussé pour la première fois, un soir, la porte de la Comète et que j’ai rencontré les copains de l’époque.

Le 14 novembre 1996 est née Margot, la fille d’Antoine. C’était un peu notre mascotte, à l’époque. Dans cette première bande, il y avait Antoine, donc, sa femme Corinne, Jeannine et Casquette, Jouanneau. J’étais très proche de Jeannine et Casquette, à époque. On mangeait très fréquemment ensemble, le week-end. On est partis plusieurs fois quelques jours en vacances ensemble, dans la patelin de Jouanneau et de Patrice, que j’ai rencontré peu de temps à près et seul « survivant » de la bande.

On se voyait à la Comète en semaine et le dimanche midi et « chez Y » (devenu un restaurant Italien depuis), le samedi et souvent le dimanche matin. Les autres, à l’époque, fréquentaient également beaucoup les Monts d’Aubrac (maintenant détruit pour la construction du Centre Commercial). Ce n’est qu’au début des années 2000, quand il a changé de patron, que je suis devenu client, mais je n’allais plus « chez Y », sans doute parce que je n’avais jamais rien eu à y faire. Les patrons étaient Chinois et ne parlaient pas bien le Français.

J’allais donc tous les dimanches matin aux Monts d’Aubrac où je retrouvais Jeannine et Casquette. C’est là que j’ai connu Régine et Michel, avec qui je suis parti plusieurs fois en vacances. Bizarrement, quand le bistro a fermé, nous avons arrêté de nous voir. Il y avait Alvez, aussi dans la bande.

Ces années là, je me suis fâché avec Jeannine et Casquette. Jeannine avait dépassé les bornes de la saoulerie. Je n’en pouvais plus. De fil en aiguille, j’ai commencé à fréquenter moins les Monts d’Aubrac, peut-être 2005. Des copains m’avaient amené à l’Aéro qui était très festif le samedi soir...

J’ai fini par y aller tous les soirs, en attendant que quelques ivrognes que je ne pouvais pas supporter partent de la Comète.

Vers 97 ou 98, j’étais très lié avec Laurent, un assureur du quartier qui vivait tout seul. Il a fini par se marier, néanmoins (j’étais son témoin) puis j’ai rencontré deux militaires, Pascal et Jeff avec qui on faisait toutes les fermetures de la Comète jusqu’à ce que les aléas de leurs vies les fassent déserter le quartier. Ca a duré quelques années.

A l’Aéro, j’ai connu Ramdane (mon « colloc » en début d’année) et le vieux Joël, Jacky le Boucher. Le Gros Loïc faisait tous les bistros, nous avons sympathisé. Jacky et le vieux Joël m’ont fait découvrir l’Amandine, qui était également très festif, le soir.

Tonnégrande traînait à l’Aéro et nous avons fini par papoter, de même qu’avec le vieux Jacques qui allait en gros dans les mêmes bistros que moi.

Je retrouve des photos de 2004, à l’Aéro, avec Marcel et le vieux Jacques. Ces photos montrent que je suis assez pote avec Patrice et le Gros Loïc depuis au moins 2002. Je suis parti en vacances en Belgique avec Ramdane en 2004, donc je suppose que je l’ai connu en 2002 ou 2003.  J’ai des photos de vacances avec Michel et Régine de 2005. Mes premières photos avec Tonnégrande datent de 2006 mais je l’ai probablement connu vers 2003 ou 2004.

J’ai eu 40ans en 2006. Nous avions fêté ça à la Comète. Il y avait :
Christian D, toujours présent mais moins souvent.
Le Gros Loïc, que je continue à voir de temps en temps mais plus trop au bistro.
Michel et Régine, toujours à Bicêtre, mais je ne les vois plus.
Jackie, la « grosse » du vieux Jacques que je vois de temps en temps, visiblement beaucoup moins ivrogne qu’à une époque.
Tonnégrande, toujours présent.
Ramdane qui bosse maintenant à La Réunion et que j’ai par SMS toutes les semaines.
Patrice, toujours présent.
Mouloud, un des patrons des Monts d’Aubrac. Il habite toujours Bicêtre, je le croise tous les deux ou trois mois. Il a maintenant une affaire à Choisy.
Le vieux Jacques, que je vois de moins en moins.
Le vieux Joël, avec qui j’étais beaucoup moins lié que maintenant.
Abdel, le patron de l’Aéro.

Et bien sûr Martine, Josianne, Jim et Jean. Jim, parti dans le nord et les trois autres à la retraite dans la Sarthe. Je les ai tous revu cet été.

Environ un an après, l’Aéro a changé de patron. Abdel est parti dans les Alpes mais a de la famille à Créteil. Pendant quelques temps, il a continué à revenir périodiquement à Bicêtre. Les Monts d’Aubrac ont fermé à cette époque. J’ai concentré mon périmètre autour de la Comète et de l’Aéro, un peu l’Amandine mais beaucoup moins.

Ensuite, la Comète a changé de patron et j’ai commencé à aller tous les soirs à l’Amandine. J’ai gardé cette habitude. Ceci fait que je suis assez lié à Corinne et sa mère, que j’évoquais plus haut, ce qui parait totalement saugrenu compte tenu des autres lascars…

Antoine habite toujours dans le quartier mais ne le fréquente plus. Nous sommes à moitié fâchés pour des conneries.

Vers midi, je vais sortir d’Internet, prendre une douche, descendre prendre un café à la Comète. Je vais aller boire un apéro à l’Aéro et, Corinne et sa mère n’étant pas là, un autre à l’Amandine, puis je vais aller voir les copains à la Comète et y déjeuner. 

10 novembre 2010

Le front et le nez

Vous n’êtes pas sans ignorer ou savoir, outre le fait que j’écrive parfois n’importe quoi, que je passe une partie de mes soirées avec le Vieux Joël à faire les mots croisés du France Soir. Mais la lumière de la Comète est vaguement tamisée et, pour une raison que j’ignore, cette vieille andouille refuse de consulter un ophtalmo pour avoir les lunettes adaptées.

Ainsi, quand c’est lui qui écrit, il se mettait trop près du journal et le bougeait en permanence pour trouver un éclairage favorable. Quand c’est moi qui écris, il n’arrête de me choper le journal pour mieux voir.

La situation était devenue intolérable. Il a trouvé une situation. Il ne se déplace plus sans sa lampe frontale

Illustration.

Mais cessons de se foutre de sa gueule et passons à la mienne, puisque, une fois n’est pas coutume, c’est moi qui était la risée du bistro, hier.

Figurez vous que je suis sorti par la porte normale pour discuter avec un pote qui passait dans la rue, devant l’Amandine. Comme nous avons marché un peu, je me suis retrouvé en face de l’autre porte, celle de la terrasse au moment de rentrer.

Le gros Loïc se trouvait en face, de profil, dans une de ces postures altières qu’ont parfois certains gros qui portent la bedaine un peu haut. Je me suis approché de lui en me foutant de sa gueule « Ah ! Tu es beau le gros. »

La vitre de la porte était très bien lavée et la serveuse avait enlevé les autocollants (tickets resto, CB, …) qui la décorent habituellement.

Paf dans le nez.

Ca fait très mal.

Du coup, Michel m’a mis des glaçons dans un sopalin que je me suis appuyé sur le nez pendant une quinzaine de minutes afin d’éviter l’hématome fâcheux, ce matin (ça a marché mais la douleur est toujours vaguement présente).

Heureusement, je suis le seul à avoir un téléphone avec appareil photo et un blog.

Revenons-en au vieux Joël.

Non seulement son téléphone ne fait pas appareil photo mais en plus, hier, il l’avait oublié chez lui (à charger) et avait besoin de joindre son épouse.

Je lui ai donc prêté mon iPhone et il a composé le numéro de chez lui. L’opérateur a alors indiqué que la ligne est fermée (ce qui était prévue mais dans une dizaine de jours seulement).

Désespoir du vieux.

J’ai alors pris mon iPhone et appelé le portable de Joël.

Sa femme a répondu.

Messieurs, si vous avez des maitresses, n’oubliez pas votre mobile chez vous.

20 février 2010

Le vieux Joël n'est pas un dégonflé !

Nous avons, là, à gauche, une photo du vieux Joël normal. Quand je dis normal, c’est une façon de parler : il a un casque et Solex mais généralement il les enlève avant de rentrer dans les bistros car il est bien élevé.

Je vais donc diffuser une autre photo, là, à droite, où il est normal. A un comptoir, quoi.

Ceci est un billet avec beaucoup de photos, comme chez Nancy. Mais avec plus de texte.

Figurez-vous que l’autre jour il a été faire une coloscopie. Ah ! Non. C’est pas ce trou là. Ca aurait été encore plus rigolo sinon.

Figurez-vous que l’autre jour il a été faire une fibroscopie. Pour ce faire, il faut lui mettre une espèce de caméra au bout d’un fil par le gosier. Pour le faire respirer, les toubibs lui font une légère trachéotomie.

Je vous préviens, ceci un billet gore. Comme chez Poireau. Mais aussi très pédagogique, comme chez Mathieu.

Pendant le bazar, on lui fait une anesthésie générale.

Au réveil tout allait bien. Une demi heure après, il se tâte le visage et se sentait gros. Sa peau craquait dans tous les sens. Quand je suis arrivé, hier, à l’Amandine, il était déjà parti. Je vous livre donc l’explication du Gros Loïc : la trachéotomie se serait mal placé, de l’air se serait déversé à côté du machin normal, celui qu’on trachéotomise normalement. Au bout d’une heure ou deux, réaction : le gros Joël a enflé, enflé, enflé, jusque à devenir encore plus gros que… heu rien.

Une fois rentré à la maison, sa facétieuse épouse à pris des photos. Que Jojo a amené à l’Amandine expliquant l’hilarité du gros Loïc et de Michel Le Patron… J’ai appelé Joël : « hého ! Tu peux m’envoyer les photos que je les mette dans le blog ». Les moins de 40 ans sont priés de quitter ce blog immédiatement car non seulement, il me les a envoyées mais en plus je vais les diffuser.

Les jeunes filles pourront se consoler en utilisant Google pour chercher des photos de Joël plus jeune (notamment du temps où il jouait Robespierre dans la vieille comédie musicale « La Révolution Française » avec Alain Bashung, notamment, mais aussi du temps où il faisait des disques en solo).

Voila une photo prise hier ou avant-hier, à droite.

Admettez qu'il y a de quoi rigoler, non.

Amen. Voila une autre photo. Les enfants, sortez ! Bordel !



02 juillet 2009

Fromages et déserts

Que les choses soient claires. Je vous ai dit hier que j’étais fâché avec Molière. Pour être plus précis : c’est Molière qui est fâché avec moi.

Je ne vous ai pas dit que…

Djibril a arrêté de boire sur recommandation médicale. Il fait ça une fois sur deux. Le toubib lui dit d’arrêter, il le fait. A la visite suivante, le toubib ne lui dit rien. Djibril se dit qu’il peut recommencer. Quand Djibril arrête de boire, il ne vient plus au bistro.

Le Vieux Joël a arrêté de boire et ne vient plus que vite-fait au bistro, le temps de faire les mots fléchés de France Soir. J’aime bien les faire avec lui et si je le suis pas à côté de lui, il gueule.

Tonnegrande fait la gueule quand je fais les mots fléchés avec Joël.

Tonnegrande fait à moitié la gueule quand je suis avec Edouard.

Je suis à moitié fâché avec le vieux Jacques. Une bricole a fait déborder le vase qui m'est monté au nez. Ca se tassera.

Marcel est parti en Italie. Il faudra que je vous raconte ça. En bref : il m’a demandé de lui faire les réservations par Internet. Il m’avait dit départ début juillet pour trois jours. J’ai – tout seul – pensé que ça faisait trop court pour un voyage. J’ai réservé l’aller le 2 et le retour le 7.

Le Gros Loïc est bien revenu mais il reprend le boulot aujourd’hui et il est fort probable qu’il se remette en arrêt maladie et reparte chez son épouse dès aujourd’hui. Il faudra que je vous raconte ça. Je résume : il a promis à tous les copains qu’il essaierait de reprendre le boulot normalement (en mi temps thérapeutique). Il était prévu qu’il bosse de 6 heures à 10 heures (ben oui, dans la boulangerie, on commence assez rarement à 9 heures…). Mais son patron lui a changé ses horaires hier : de 7 à 11 heures. J’étais avec lui, hier soir, quand son épousé a appelé. J’ai compris au passage une phrase « Bon, je pourrais pas être là à l’heure prévue, demain, mon patron a changé mes horaires, il faut que je modifie la réservation ». Bref, cet imbécile promet aux copains qu’il reprend le boulot mais a déjà réservé son train pour se tailler…

Henri est à moitié malade et est ronchon et n’arrête pas de se plaindre. Il boit dehors (pour être assis) et si on va le voir, il nous parle de sa maladie.

Les bistros se désertifient…

12 mars 2009

Zac Efron à Sidney et la CGT à Comète

Vous vous en foutez et moi aussi. Il n'empêche qu'il fallait que je fasse un billet pour virer de la Une le billet avec la photo de Camille, le cuisinier de la Comète au Kremlin-Bicêtre (je sais que vous savez où se trouve la Comète mais j'ai peur Google oublie) qui est ratée. Ce n'est pas Camille qui est ratée, sinon j'aurais écrit "raté", mais sa photo. C'était soir, après le service il m'a demandé : "Comment je peux trouver ton blog ?" et je lui ai répondu : "Attends, je vais diffuser une photo de toi, tu n'auras qu'à chercher "Camille Comète Bicêtre" et tu tomberas dessus".

Il n'empêche que Zac Efron est à Sidney mais ça n'explique pas ce que je faisais après le service de Camille à la Comète, hier soir, sachant qu'il termine vers 21h30. C'est simple. Je vous explique. Quand je suis arrivé, un blogueur zinfluent mais cgtiste m'attendait pour discuter le bout de gras. Ensuite, Didier Goux est arrivé. Je ne sais pas comment ils ont su que j'étais à la Comète. Le Vieux Jacques était là aussi de même que le Vieux Joël.

Autant dire que les circonstances nous ont empêchés de rentrer de bonne heure.

27 février 2009

Jojo avait rendez-vous avec Marcel

Le joyeux garagiste m’ayant appelé, j’ai pu récupérer ma bagnole vers 17h15. S’il m’avait téléphoné ce matin, j’aurais pu la récupérer à 14 heures et foncer en Bretagne mais j’aurais loupé un épisode de notre vie communale mise en scène, en l’absence de Jacques, par Marcel le Fiacre.

Arrivant à Bicêtre à 17h30, je décide qu’il est trop tôt pour aller au bistro. Je passe donc à la Comète pour prendre un demi et annoncer qu’il est trop tôt pour que je vienne au bistro. Depuis, je suis rentré à la maison, sinon vous n’auriez pas droit à ce magnifique billet : pondre des billets avec l’iPhone, ça va cinq minutes.

Je rentre à la Comète, donc, et Nicolas le Loufiat me dit « Marcel vient de partir » ! N’en ayant strictement rien à cirer, réponds « Ah ! Bon, sers moi un demi, s’te plait ». J’aime bien Marcel, mais le croiser au bistro aux heures où je ne vais jamais au bistro m’aurait fait une belle jambe.

J’envoie un SMS à Jim : « Héhé, j’ai récupéré la voiture, tu bois un coup ? ». En principe, j’aurais du envoyer un SMS à Jacques, mais il n’est pas là, ou à Tonnegrande, mais il est parti au cinéma avec son épouse, probablement pour se faire pardonner une cuite récente. J’espère que son épouse aime le cinéma.

Voilà le vieux Joël qui se pointe. Le vieux Joël ne va JAMAIS au bistro avant 19h30. Ma surprise était telle que j’aurais avalé mon demi de travers si je n’avais pas un profond respect pour la marchandise. Je lui dit « ben, t’es d’jà là ? » Il me répond : « Oui, j’ai rendez-vous avec Jim et Marcel ». « Tiens ! Il parait que Marcel vient de partir. » « Il ne va pas tarder à revenir, il m’a téléphoné il y a une demi heure et je lui ai dit que j’arrivais dans une demi heure ».

Je réponds « ah ! Bois un verre, j’ai récupéré la voiture ». Il faut toujours un prétexte pour boire un coup, mais Nicolas le Loufiat n’est pas là, je ne commande pas et je reçois un SMS de Jim : « Tout seul ? ». Je crois alors qu’il espère que je réponde : « Oui, viens boire un coup ». Alors je lui réponds « Non, je suis avec Jojo qui t’attend ».

C’est alors que le déclic se fait. Je dis à Joël : « heu… Tu es sur que ce n’est pas à l’Amandine que vous avez rendez-vous ? ». Faut dire que Marcel n’aime trop la Comète : il a l’impression de se faire avoir quand il paye 2€50 le verre de Côtes-du-rhône « supérieur » de 14 cl alors que le 7 cl de Côtes « de table » est à 1€20 ailleurs.

Joël me dit « heu… » et il fonce à l’Amandine.

Jim La Branlette m’appelle. En fait, il était avec Marcel quand ce dernier est parti de la Comète. Nicolas Le Loufiat ne m’avait pas dit que Jim venait de partir du bistro. Ce qui est normal. Il n’allait pas me dire à 17h30 « Jim vient de partir » alors qu’il part tous les jours à 17h30, quand c’est lui qui fait l’ouverture le matin. Les rares fois où il reste un peu plus longtemps, il finit par tomber sur Tonnegrande et moi et a du mal à faire l’ouverture le lendemain matin. Allez savoir pourquoi.

Jim m’explique. Marcel était fâché parce que le Vieux Joël n’était pas là à l’heure précise. Je suppose que Marcel avait appelé Jojo à 16h55, qu’ils avaient convenu d’un rendez-vous « dans une demi heure », interprété par l’un pour « 17h25 », l’autre pour « 17h30 ». Marcel est parfois un peu con. Il est parti et a décidé l’aller chercher sa femme au boulot et de reporter le rendez-vous vers 18h15 sans prévenir Joël.

Je finis mon demi et me décide à rentrer à la maison, ayant une jolie idée de billet à réaliser suite à la lecture de Vendredi dans les transports en commun pour récupérer la voiture. Ca sera pour plus tard si une soif ne me prend pas d’ici : on est vendredi, justement, c’est jour de sortie.

Entre temps, des militants Lutte Ouvrière se sont installés devant Leclerc pour distribuer des tracts aux gens qui finissent leur semaine. C’est bien Lutte Ouvrière, ça ! On les voit une fois par an, ils organisent leurs distributions de tracts un vendredi soir pendant les vacances scolaires… Il n’y a pas un chat à Bicêtre. Comme je suis un blogueur politique zinfluent, je connais à peu près tous les politicards du quartier. Je décide de rentrer à la maison par l’autre côté pour éviter d’avoir une bavette à tailler.

Erreur tragique ! En passant par l’autre côté, je passe devant l’Amandine. J’ai donc traversé pour aller expliquer ça au Vieux Joël. Il me dit « Je sais, Jim m’a raconté, tu bois un coup ? ». Que pouvais-je répondre ? Jojo était en pétard. Il faut dire que c’est lui qui rend service à Marcel. En fait, il a le lit de la sœur à Marcel dans son camion et devait le déposer chez quelqu’un avec Jim pour l’aider et Marcel pour donner les ordres.

On conviendra qu’effectivement, Marcel aurait pu attendre un peu… Obliger Jojo à aller au bistro en dehors de ses heures habituelles pourrait avoir des conséquences…

En fait, c’est plus compliqué que ça. L’affaire date de la veille. Elle avait été conclue un peu avant. Marcel devait vider un buffet Henri II entreposée chez ça sœur à Levallois et le mettre dans un dépôt vente dans le 19ème (pas siècle, arrondissement). Comme Jojo a une camionnette, il rend souvent ce genre de service. Ils devaient y aller hier.

Jojo était plié de rire à l’avance : un buffet Henri II est très moche et absolument invendable. Tonnegrande et moi étions également pliés de rire : aller à un truc organisé par Marcel est toujours risqué ! Nous avions raison.

En fait, il n’y avait pas un buffet Henri II, mais un buffet Henri II, une table, des chaises et tout un tas de bazar qu’on peut trouver dans un immeuble à déménager. Avec Jim, ils ont chargé le camion avec tout le bazar mais le lit ne rentrait pas. Ils sont allés au dépôt vente où Marcel avait rendez-vous. En fait, le type avec qui il avait rendez-vous n’était pas là mais avait fait une farce à son collègue : les buffets Henri II sont très connus dans le domaine pour être invendables. Le collègue en question a refusé de prendre le buffet Henri II car le magasin était plein. Jim et Jojo se font fâchés et sont allés boire un gorgeon dans un bistro du coin, laissant Marcel avec son vendeur.

Les cons.

Marcel avait négocié. Jim et Jojo ont du ranger le magasin pour trouver de la place pour le bordel à Marcel.

Ensuite, ils sont retournés chercher le lit à Levallois puis sont rentrés à Bicêtre. Un des comparses a dit « bordel, il est 15h30, il est temps de bouffer ». Ils l’ont fait. Ensuite, ils ont été livré le lit, mais le type n’était pas là, donc Jojo s’est retrouvé avec un lit dans son camion.

Hier soir, ça le faisait marrer
. Il m’a tout raconté dans le détail. J’ai raccourci pour le billet et supprimer deux ou trois épisodes. Ce matin, à 7h15, j’arrive à la Comète. Jim était tout content de me raconter son aventure pour qu’on puisse se foutre de la gueule de Marcel. Il était un peu déçu.

Hier, Jojo rigolait beaucoup. Ce soir, il est de très mauvaise humeur. Je me demande si je vais aller boire un coup.

02 janvier 2009

Premier janvier à Bicêtre

C’est à peu près ce que j’ai entendu dans la bouche d’Henri le Ferrailleur qui s’adressait à Marcel le Fiacre.

Marcel nous avait invité, en ce 1er janvier, à voire le champagne chez lui vers 18 heures. J’avais rendez-vous avec Jim et lui à l’Aéro pour qu’il nous amène chez lui. Il habite à 300 mètres mais avait insisté : il rentrait de Paris et c’était sur son chemin. Michou était à l’Aéro.

Il a alors appelé son épouse coincée avec (ou sans) une sciatique : « Chérie, j’arrive pour le champagne avec Jim, Michou et Nicolas », le reste de la bande n’était pas là. Son épouse, Miranda, aurait alors hurlé : « Ca va pas, non, déjà que je suis coincée, tu veux débarquer avec ta bande de potes dégénérés alors que nous sommes sortis de table il y a deux heures : non et tu as intérêt de te pointer en vitesse ».

Il est rentré deux heures après. Il a du se faire engueuler.

Entre temps, Henri le Ferrailleur et sa femme, Odette, se sont pointés, suivis par Djibril.

Henri s’est cassé la gueule sur le verglas mardi soir. Il a le bras droit paralysé. Il ne peut plus conduire et est obligé de picoler avec le bras gauche. Mardi soir, je l’avais engueulé : « va immédiatement aux urgences ». Le voir trainer deux jours après me remplissait de peine. Je lui ai donc dit : « Bon, va donc dès demain chez le toubib ». Il m’a répondu : « avec quels sous, mon frère ? ».

Henri vit au jour le jour. Il vend de la ferraille. Avec un bras en moyen, ce n’est pas facile. Il dit souvent qu’il ne gagne qu’une vingtaine d’euros par jour (mais avec sa femme il en dépense le double au bistro).

Pris de pitié, je voulais lui prêter 30 euros pour qu’il puisse payer le toubib. Finalement, son épouse a sorti un billet de 20 pour payer une nouvelle tournée. Je me suis dit que j’avais mieux à faire que de prêter des sous à ces braves gens

L’épouse en question s’était renversé la gamelle d’eau bouillante pour le riz sur la main et s’était ébouillantée. Ils faisaient tellement peine à voir que j’en étais plié de rire, avec les deux alcooliques acolytes restés sur place : Djibril et le vieux Joël qui nous racontait son réveillon, avec son épouse et sa belle mère.

Sa femme avait fait elle-même le foie gras et ils se faisaient une joie à l’idée de le déguster. Il ne parlait presque que de ça depuis que j’étais rentré à Bicêtre, samedi dernier. Du coup, il me raconte sa soirée « vite fait »… et un moment, je lui demande : « Et le foie gras ? ». « Ah ! Tu as remarqué ! On l’a oublié… ».

15 août 2008

Des nouvelles du Kremlin-Bicêtre

Avant de repartir pour quelques jours en vadrouille au travers de la France profonde, il me faut faire un point sur la situation au Kremlin-Bicêtre. Traitons l’information par individu, dans l’ordre non alphabétique, on n’a pas que ça à faire. Je vais néanmoins commencer par les A.

Abdel, le roi du Maroc : il sort de l’hosto aujourd’hui mais a encore plusieurs mois d’arrêt. Selon la version officielle diffusée par la police et la Mairie de Bicêtre, il aurait été agressé près du métro de Bicêtre il y a bientôt deux mois. D’après la version officieuse diffusée par mes soins mais bien plus réaliste, il se serait cassé la gueule en étant bourré : bilan, jambe cassée. Rappelons que la première version, fournie généreusement par Camille (voir ce chapitre), faisait état d’une attaque à l’arme blanche et d’un coup de couteau dans le ventre et dans la cuisse.

Abdel, l’ancien patron de l’Aéro : il était à Bicêtre hier. Selon ses dires, il va mieux. Faut dire qu’il a fermé son bistro en avril 2007, ce qui n’a aucun rapport avec les élections.

Camille, on en parlait : quand je suis rentré à Bicêtre, il portait des lunettes de soleil pour cacher ses yeux au beurre noir. Ca va mieux. Il raconte partout qu’il s’est fait agressé (d’où mon doute sur sa version pour Abdel). Il était juste tellement saoul qu’il s’est cassé la gueule sur une voiture garée devant la Comète… et devant plusieurs témoins à jeun. Il va être temps qu’il reprenne le boulot. Heureusement, il n’a plus de sous et ne peut donc plus picoler. Ils sont tristes, ces gens de 60 ans qui ne savent pas s’occuper, qui ne savent pas se promener, déambuler dans les rues de Paris ou s’asseoir sur un banc avec un bouquin. Moi, je suis capable de passer 4 ou 5 heures à ne strictement rien glander… d’autres pas. La seule occupation possible devient alors l’éclusage de Ricard au comptoir d’un troquet.

Tonnegrande : il a repris le boulot hier. Je ne parle pas de son blog qu’il a abandonné il y a quelques mois. Fainéasse. Il fait la gueule au Vieux Jacques pour une raison tellement ridicule qu’elle mérite d’être racontée ici. Accrochez-vous. Samedi avant que je parte en Bretagne (ça fera donc deux semaines demain), on a mangé tous les trois à la Comète. Au moment de payer l’adition, nous devions 80 euros, soit près de 30 euros chacun. Tonnegrande et moi n’avions pas de monnaie et sortons tous les deux deux billets de 20 euros. Vous me suivez ? Ca faisait donc exactement 80 euros, soit le montant de l’adition. Tonnegrande me fait un signe que j’interprète comme « c’est bon, on a qu’à inviter le vieux ». Je dis OK. Or ce n’est pas ce qu’il avait voulu me dire ! Nous avions donc invité par mégarde le vieux à bouffer. Trois ou quatre jours après, le vieux était assis en terrasse à faire son sudoku quand Tonnegrande arrive, lui sert la main, et va vers le comptoir (il est d’usage que nous trinquions au comptoir quand nous sommes plusieurs, compte tenu du prix des consommations en terrasse). L’usage aurait voulu que le Vieux se lève et aille boire un coup avec Tonnegrande, et surtout lui en payer un vin vu qu’il s’était fait inviter la fois précédente. Non. Il a fini son sudoku et s’est barré. Tonnegrande fait la gueule. Elle est dure, la vie de bistro.

Le vieux Jacques : il ne saurait pas que Tonnegrande lui fait la gueule si je ne lui avais pas dit. Il faut dire que j’ai parfois du mal à fermer ma gueule quand il y a moyen de rigoler un coup.

Le gros Loïc : j’en parle maintenant, mais je n’ai pas de nouvelles. C’est le paragraphe précédent qui me fait penser à en parler. Je ne l’ai pas appelé malgré l’envie qui me surnage de lui dire que le vieux Joël n’a plus le permis.

Le vieux Joël, à propos : personne n’a gagné le concours. Il avait 1,02 grammes ce qui est peu. Ce n’est pas la peine de faire le fier. J’ai prévenu le Leclerc d’à côté pour qu’ils diminuent leur approvisionnement en cubi de rouge.

Jim : RAS, il bosse. J’en parle juste pour dire que vendredi nous sommes invités chez le délicieux Monsieur Jean et la délicieuse Madame Martine puis, vendredi, chez Josiane qui fête ses 60 balais, c’t’vieille carne.

Jacky le Boucher : il est en vacances. Ca nous en fait aussi. On ne sait pas où il est. Il ne l’a dit à personne. Il faut dire que chaque année on se foutait de sa gueule car il part toujours dans le même hôtel, depuis plus de dix ans, à Royan si ma mémoire est bonne.

Simon le Clochard : il pue de plus en plus. Tiens ! On a un nouveau clodo à Bicêtre, dans la bande des marches entre La Comète et Leclerc. Un gros qui s’est pris d’affection pour les quelques ivrognes qui traînent là. Au début, il ne ressemblait pas à un clochard. C’était probablement un alcoolique ordinaire.

Hassan, le boulanger : aucune nouvelle depuis la fermeture de la précédente Comète, fin mai.

Patricia et Patrick, les anciens tauliers : aucune nouvelle. Ils pourraient passer un coup de fil. Moi aussi, d’ailleurs, je sais. On est comme ça…

Martine et Jean, les plus anciens tauliers : j’en ai déjà parlé. Vous n’aviez qu’à suivre.

Josiane et Michel : pareil. Putain ! Lisez…

Marcel Le Fiacre et son épouse : ils ont mangé pour la première fois hier à la Comète. Il y avait du lapin. C’est la principale occupation de Marcel le matin : faire le tour des bistros de Bicêtre pour voir le plat du jour. Il aime bien le lapin mais il trouvait la Comète très chère. On lui disait : « oui, mais c’est autre chose qu’avant ». Avant c’était bien et pas cher maintenant c’est très bien… mais plus cher. Hier soir, il nous a dit « on a bien mangé, c’est bien, vous auriez pu me le dire ». Il est de mauvaise foi mais comme je pars aujourd’hui en vadrouille, je n’avais aucune raison valable de me fâcher avec lui hier. Je n’aime pas gaspiller les fâcheries : je n’ai pas été élever pour gaspiller.

Que dire de plus sur Bicêtre ? Ah ! Oui ! Mercredi soir à la Comète, un type se rapproche de moi et me demande si je suis bien Nicolas. J’ai regardé autour de moi, il n’y avait pas d’autres frisés joufflus, j’en ai donc conclu que j’étais bien moi-même. C’est un blogueur politique du bas de la ville. Du Modem, nul ne peut être parfait. Il se rattrape en buvant de la bière à un rythme acceptable. Un de ces jours, le KB va devenir le centre de la blogosphère politique… Ca me fait penser… Le Martin P. aurait-il disparu ? Le Hervé N. ne sortirait plus de chez lui depuis mardi ?

12 août 2008

Grand jeu concours

Le vieux Joël n'a plus le permis. Devinez pourquoi (à 0,02 grammes près, par litre de sang). Dagrouik est interdit de participation.