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10 mars 2014

Mon programme pour le Kremlin-Bicêtre ?

En faisant mon billet politique, ce matin, à propos du programme des candidats aux municipales au Kremlin-Bicêtre, je me disais que j’aurais été bien embêté si j’avais eu un programme à pondre. Lançons-nous.

Petit 1 : favoriser l’implantation d’un vrai bar de nuit dans le quartier du métro. Je ne plaisante pas et je ne pense même pas à ma gueule. Comment voulez-vous que les gens aient envie de sortir à Bicêtre alors que la soirée s’arrête à 22 heures ? Autant aller directement à Paris.

Petit 2 : favoriser l’implantation d’un cinéma dans le quartier. Pourquoi pas à la place du théâtre ou en alternance ? La municipalité pourrait réserver pour elle une cinquantaine de soirées par an et mettre le reste en concession. Ces deux premiers points sont liés.

Petit 3 : refaire l’avenue Charles Gide et l’avenue Eugène Thomas. C’est déjà dans le programme du maire sortant, d’ailleurs. Ceci inclut la place de la République. Je reprends à mon compte, d’ailleurs, aussi, les lieux de promenade vers la mairie, le ruban vert, la jonction avec Le Parc Pinel, la place du Petit Relais et la liaison vers l’hôpital. Tiens ! Je pompe aussi la réparation de la Porte d’Italie.

Petit 4 : Orienter le commerce vers le métro, dans la mesure du possible. Tiens ! Un kiosque à journaux, une vraie boulangerie,…

Petit 5 : obliger l’Aéro à développer sa terrasse. C’est quoi ce bordel ? Un tel emplacement… Aider la Comète à étaler sa terrasse l’été, sauf les jours de marché. Et encore…

Petit 6 : améliorer le fléchage pour piétons à partir du métro et vers les endroits les plus recherchés et demandés aux braves gens qui sont peinardement au comptoir de la Comète ou de l’Aéro. Ceci inclut : la Poste, la mairie, l’hôpital, les hôtels, le bus 125 (et, tant qu’à faire, le 47 et le 323), l’ECAM…

Petit 7 : faire du lobbying auprès de la mairie de Paris et de la RATP pour mettre une station de métro, vers Porte d’Italie, au croisement de la ligne 7, du tram, et de la future ligne 14. Tant que je suis avec la RATP, ça serait bien de négocier pour qu’on ait, à partir de Place d’Italie, par exemple, des métros vers le sud dès 5h30 (ce qui partent du terminus arrivent après 6 heures et c’est difficile d’avoir un avoir de bonne heure).

Petit 8 : faire un passage piéton bien signalé à la place ou sous la boutique à côté du PMU, près du métro, la faisant déboucher vers l’église, rue Danton, de manière à ce qu’on puisse aller du PMU au Petit Relais (en gros, mais ça concerne la mairie, aussi), plus rapidement. Mettre en valeur le passage autour de l’église, le signaler, en faire un square ou un truc comme ça. Par Google Maps, on voit un tas d’espaces verts. Hop ! Pour le public.

Petit 9 : faciliter la traversée de l’Avenue de Fontainebleau par les piétons. Mieux flécher le passage par la place Victor Hugo pour les braves gens qui viennent de la rue Anatole France (pouvant déboucher sur la Nationale à côté de la BCP ou du nouveau restaurant).  Améliorer ce passage. Je sais, je pense surtout à ma gueule.

Petit 10 : lancer un projet immobilier « mixtes » rue Lech Walesa. Avec des logements sociaux destinés aux étrangers pour faire chier le vieux Marcel qui habite à côté.

Bon ! Je vais voter pour le maire sortant, ça m'évitera de faire campagne.

23 octobre 2013

Le Camion qui fume à Bicêtre

Vous ne connaissez pas « Le camion qui fume » ? C’est un camion qui tourne dans Paris pour vendre des Hamburgers. Parfois, il s’installe à des points fixes. Il y en avait deux : Porte Maillot et devant le MK2, vers Bibliothèque François Mitterrand. Les horaires sont diffusés sur leur site web. Figurez-vous qu’ils viennent de trouver un troisième point fixe.

Et c’est où ?

Je vous le donne en mille. Place de la Comète, au Kremlin-Bicêtre, les jours de marchés, les mardis, jeudis et dimanches, donc, de 11h à 14h.

J’ai vu la patronne de la Comète, hier. Elle ne m’en a pas parlé. Pourtant, c’est une concurrence directe…

Pour l'anecdote, si je m'intéresse au sujet, c'est parce que des collègues de travail ont suivi le buzz et vont parfois manger Porte Maillot, ce qui nous fait rigoler.

N.B. : plus de renseignements sur ce site.

03 octobre 2013

Un nouveau restaurant au Kremlin-Bicêtre !

Il a ouvert aujourd'hui. Il est entre la Comète et chez moi. Je leur souhaite sincèrement un bonne chance, j'ai envie que mon quartier prospère pour que l'on puisse avoir une bonne animation et tout ça. 

Cela étant à première vue (j'ai essayé de prendre une photo de la carte peinte sur la vitre, mais c'est raté), ils me semblent concurrencer un peu trop la Comète.

Il faut savoir que ce n'est pas qu'un restaurant mais un épicerie fine, un marchand de vin, bref, un truc où j'aurais plaisir à passer du temps avec Hip et Disp ! Il n'empêche que si trop de concurrence dans le quartier vient à nuire à la vie du quartier, je finirai de mauvaise humeur.

N'entrez pas en concurrence mais tentez la complémentarité. Pour que ce quartier de Bicêtre vive... Pour que les habitants du coin aient envie de sortir près de chez eux, qu'il y trouvent autre chose qu'ils pourraient trouver en continuant cinq minutes en bus ou en métro. Vous avez la même cible de clientèle et c'est une erreur. Un de ces jours, un nouveau bistro ouvrira à Villejuif et vous perdrez tous les clients.

09 septembre 2013

Les morts du Kremlin-Bicêtre

Voila ce que raconte cet article du Parisien. En Seine et Marne, un éléphant d'un cirque a réussi à s'échapper de son enclos. Il a frappé une personne de 82 ans. La victime à été transporté à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre où elle est morte.

Je voudrais savoir pourquoi les services d'urgence pensent que l'hôpital de Bicêtre est mieux pour soigner ceux qui se prennent des baffes par des éléphants.

05 août 2013

Apéro dominical au Kremlin-Bicêtre

Je me suis pointé à la Comète, hier, vers 12 heures. Marcel m’attendait, tournant dans tous les sens. Il nous a fait du Marcel. Je lui ai dit que je ne prenais qu’un café et que j’allais prendre l’apéro à l’Amandine. Il restait à la porte, jouant avec son téléphone, comme s’il attendait un coup de fil qui ne venait pas. Au bout de cinq minutes, il finit par entrer et me demande de lui offrir un verre. Je refuse pour voir sa réaction et je l’entraine vers l’Amandine.

En chemin, il croise un lascar et lui dit bonjour. Je vais à l’Amandine, commande un Ricard et l’attend. Il n’arrive pas. Au bout de dix minutes, je l’appelle et lui dis que je l’attends. Il me dit qu’il a rencontré un type. Je lui dis que je redescends à la Comète. De fait, il n’y avait pas un chat à l’Amandine. En passant devant l’Aéro, il y était avec Gilles, un copain du vieux Jacques. Ils sont tous les deux inquiets pour sa santé. Cela fait quinze jours qu’il est à l’hôpital et ne s’alimente plus.

C’était donc ça qui torturait Marcel : il avait rendez-vous avec Gilles mais ne voulait pas me le dire. Du Marcel tout craché. J’entre et force Marcel à m’offrir un verre. On papote. Ils se sont échangés les nouvelles du vieux. Il sort de l’hôpital mardi et Marcel l’a inscrit à un truc pour qu’il se fasse livrer les repas. Je les laisse et rejoints mon QG.

Place de la Comète, pour le marché, il n'y avait qu'un commerçant alors qu'ils semblaient tous présents sur l’avenue. Les clients du bistro, en terrasse, paraissaient différents par rapport aux autres dimanches, l'effet cumulé du Ramadan et des vacances. L'Amandine et l'Aéro, par contre étaient presque déserts. La nouvelle place a au moins un aspect positif : elle attire du monde l'été.

A côté de La Comète, il y a une maison de retraite, un peu classe. Les gens allant visiter leurs vieux les sortent sur la place ce qui est impossible les jours avec un gros marché. Je ne sais pas si c'est une source de clientèle pour le bistro. Je vais recommander aux patrons de faire de la purée et du hachis Parmentier.

J'étais là, oscillant entre le comptoir et la terrasse. Il faisait trop chaud pour rester au comptoir. Il était prévu que je déjeune tard vu que j'avais plus ou moins rendez vous avec Fiso. Elle a fini par se pointer alors que j'avais terminé mon entrecôte traditionnelle. Entre temps, Ramdane est arrivé. Maintenant qu'il a un compte Twitter, je pourrais peut-être l'appeler par son pseudo. Pourtant, il tient à son anonymat.

Étrange, ce garçon. Vira a diffusé sa photo dans Twitter, jeudi ou vendredi, et il était furieux. Comme si quelqu'un de sa connaissance pouvait le reconnaître. Et quand bien même ! Du moment qu'il ne vomit pas et ne montre pas ses fesses. Du coup, dimanche, Vira m'a transmis la photo par mail, je l'ai flouté puis l'ai diffusé avec mon compte. Ramdane était furieux. Il ne voulait même pas qu'on diffuse des photos de lui avec le visage flouté et sans qu'on mentionne son identité.

On n'y pense jamais mais les réseaux sociaux sont très importants pour l'apéro, pendant ces dimanches d'août. J'étais à peu près sur de ne voir personne de la bande. De fait, je n'ai même pas vu les andouilles habituelles de l'Amandine. Je ne sais pas où était le vieux Roger (un vrai con bien facho) et les deux frangins (bien sympathiques mais on n'a jamais rien à se dire...). Patrice aurait pu être là mais en l'absence du vieux Jacques, je suppose qu'il avait mieux à faire.

En descendant de l’Amandine vers l’Aéro, je me disais qu’il fallait vraiment que je prenne l’habitude de prendre tout le mois d’août, comme vacances, les années où Tonnégrande part en vacances en Guyane.

Je suis donc resté plus d’une heure à discuter dans Facebook ou dans Twitter. Si j’avais su à quelle heure venait Fiso, j’aurais probablement commencé la rédaction d’un billet de blog pour parler de ces dimanches d’août de Ramadan, avec le marché plein de monde, la place de la Comète avec des passants normaux, l’Aéro et l’Amandine presque vide, quelques clients en salle, à la Comète.

Dans Twitter, je disais que j’avais rendez-vous avec une rousse avec des gros nichons. Or Fiso n’est pas vraiment rousse. Enfin, je ne sais pas. Je diffusais des photos de moi, aussi. Je n’ai pas tourné mégalo mais l’appareil photo au dos de l’iPhone est HS. Il ne me reste plus que l’appareil frontal. Il n'y a bien qu'en photo qu'on se rend compte qu'il y a des oliviers en terrasse de la Comète.

Avec Fiso et Ramdane, nous avons papoté une ou deux heures, de travail, essentiellement. C’est très rare de pouvoir parler de travail au bistro, les gens n’arrivant généralement pas à comprendre ce en quoi consiste le travail des autres.

Le soir, je suis ressorti vers 19h30. Il faisait trop chaud pour rester chez moi. La Comète était fermée. Un petit groupe de clients était assis en terrasse de l’Aéro. Je ne suis pas allé avec eux. Trop de cons. Cette imbécile de Manu qui n’arrête pas de parler. Je me suis engueulé avec René puis il est parti.

Du comptoir, je voyais les gens qui sortaient du métro avec plein de bagages, pour rejoindre le bus. Leurs vacances sont terminées. J’attends les miennes.

01 août 2013

Les touristes à Bicêtre

Je l’ai déjà dit : je n’aime pas les touristes à la Défenses et dans le métro. Dans Paris, ils ne me dérangent pas et au Kremlin-Bicêtre, ils m’amusent. Si ! Il y a des touristes au Kremlin Bicêtre. Essentiellement des anglais, je crois. Il y en a deux catégories. C’est important à savoir. Je me demande d’ailleurs si je ne suis pas le premier blogueur à évoquer le tourisme au Kremlin-Bicêtre.

Je vais vous expliquer tout ça mais il faut que je plante le décor, d’où le magnifique schéma dont est doté ce billet de blog. Il représente le quartier. En vert, nous avons le sud de la ville de Paris. En bleu sont représentées les deux principales rues du Kremlin-Bicêtre. Je dis « principales », c’est pour faire chier ceux qui habitent ailleurs. Verticalement, c’est l’avenue de Fontainebleau surnommée « Nationale 7 » par Charles Trénet. Horizontalement, on s’en fout, elle change de nom à chaque carrefour. En rouge sont les emplacements de quelques hôtels. Les ronds mauves sont les stations de métro : en haut, Porte d’Italie, en bas, Le Kremlin-Bicêtre. Les ronds orange sont mes bistros préférés, celui du bas étant la Comète.

Nous avons ainsi deux catégories de touristes. Trois en fait, puisqu’il y a aussi les touristes normaux, ceux qui sont hébergés à côté de la Comète parce que c’est moins cher. Les touristes des deux autres catégories sont hébergés dans les hôtels près de la Porte d’Italie, les pavés rouges.

Première catégorie : les touristes qui vont à leur hôtel. Comme il est sur la commune de Bicêtre, ils vont au métro « Le Kremlin Bicêtre » alors que le métro « Porte d’Italie » est juste à côté des hôtels. Comme la Comète est le bistro qu’on voit le plus en sortant du métro, ils viennent pour demander leur chemin. Les serveurs autres que Christian ne connaissent pas le quartier et me les envoient.

Deuxième catégorie : les touristes qui quittent leur hôtel pour aller manger à Paris mais qui se trompent de direction. Ils vont vers le sud au lieu d’aller vers le nord. S’ils sont sur le trottoir de droite, le premier restaurant digne de ce nom et ouvert le soir est la Comète.

Ceux de la première catégorie nous amusent beaucoup.

Voila, à droite, une vue aérienne. Nous sommes donc à la Comète (point vert). La plupart vont à l’hôtel Ibis (point rouge). Le chemin le plus court est marqué par des points bleus : il faut longer la nationale jusqu’au périph, prendre à gauche, deux fois. C’est aussi le plus simple.

Quand nous avons envie de jouer, nous les envoyons par un chemin plus compliqué, celui qui est marqué en gris dans la carte. Il fait à peu près la même longueur mais est en zig zag. Après 20 heures, cela nous amuse beaucoup parce qu’ils ne trouveront personne pour les aider et ils vont se perdre. C’est surtout drôle avec les étrangers. « You take the first right, juste après the Crédit Agricole… »

C’est surtout rigolo quand on est plusieurs à expliquer et que chacun à une explication différente.

J’aime bien aussi quand quelqu’un explique le chemin le plus simple. « Vous allez jusqu’au périph et vous prenez la dernière à gauche ». J’ai envie de répondre : hé, ducon, comment veux-tu qu’il sache que c’est la dernière ou qu’il est arrivé au périph puisqu’il faut tourner AVANT le périph ?

La plupart des touristes sont idiots. Ils ne nous demandent pas l’hôtel Ibis mais nous donnent le nom de la rue, Elysée Reclus. Or cette dernière est assez longue. J’envoie donc les touristes à l’autre bout (où j’ai fait un point bleu, sur la carte, à gauche). C’est très facile à expliquer : la première à droite, au feu à gauche et c’est la cinquième à droite. Ca n’est pas beaucoup plus long, cent ou deux cent mètres, mais les touristes se retrouvent alors dans une espèce de quartier résidentiel, déprimant, avec rien, sans passage, avec absolument rien qui puisse ressembler à un hôtel !

24 juin 2013

L'Hippopotamus du Kremlin-Bicêtre

Ainsi, ils nous ont mis un nouvel Hippopotamus au Kremlin-Bicêtre. Drôle d’idée ! Avec Ramdane, on a voulu y manger, hier soir, mais, finalement, on a fait demi-tour. Ca ne correspond pas à ce qu’on cherchait (un truc rapide pour un dimanche soir). J’ai été un peu méchant dans le billet que j’ai fait mais j’étais de mauvais poil.

Est-ce une bonne nouvelle pour le Kremlin-Bicêtre ? Assurément pas pour l’Amandine et surtout pour la Comète : ça leur fait un nouveau concurrent, à environ 200 mètres. Il est néanmoins probable que les clients viendront plus du nord de Bicêtre, grâce aux hôtels situés le long du périphérique.

Un autre restaurant va ouvrir, à Villejuif, vers le siège de LCL (dans le siège ?). Il fera probablement plus de mal. Enfin, un autre restaurant pourrait ouvrir, sous la médiathèque, donc juste à côté de l'Hippotamus.

Ca va finir par faire beaucoup...

Mais peut-être que le Kremlin-Bicêtre deviendra un lieu de sortie, pour le soir ?

18 février 2013

16 ans de comptoir à Bicêtre

Hier midi, avec Michel, le patron de l’Amandine, nous nous sommes rappelé une époque, vers 2007, où nous faisions la fiesta chez lui. Ce matin, je me suis rappelé d’une anecdote : la première fois où j’ai déjeuné à la Comète. C’était avant que je devienne client régulier de ce bistro, fin 1996. C’est en répondant aux commentaires de Solveig et de FalconHill à mon billet d’hier que ça m’est revenu. L’anecdote n’a aucun intérêt. J’étais avec Yannick, l’actuel Président de l’association où je militais, à l’époque. Je ne sais plus ce qu’il foutait là. Je me suis alors mis à penser aux « premières fois » où je suis entré dans les bistros. Et j’ai dégénéré ! En cherchant des détails dans les archives de mon blog, j’ai trouvé des précisions indispensables…

Je l’ai déjà raconté ici. Quand je suis arrivé à la Comète, j’ai rapidement été intégré à un groupe de clients. Antoine était « au centre ». Avec lui, il y avait souvent Bruno, un mécanicien du coin. Un jour sur deux, il y avait Casquette et Janine. J’ai oublié quels étaient les autres membres de la bande et quelles étaient les autres bandes. Au bout de quelques jours, ils m’ont intégré à l’équipe. Il y avait parfois Marc et Patrice. Marc était surnommée « Tantine », je pourrais lui dédier un billet, à l’occasion.

J’ai vite pris l’habitude de rejoindre Janine et Casquette, le samedi, dans un petit bistro tenu par un couple d’asiatiques. Je crois qu’elle s’appelait Y. On appelait ce bistro « chez Y » (le vrai nom était « Les tilleuls »). C’était un bistro qui paraissait assez petit (il y avait néanmoins une grande salle dans le fond), très familial. Ils habitaient juste au dessus. Du coup, les enfants étaient souvent présents. Il y avait quelques habitués, des femmes qui travaillaient dans le secteur. C’était devenu mon bistro de secours quand la Comète était fermée, cinq semaines par an. Il y avait un vieux flipper, un truc hyper basique. On y passait des heures, avec Casquette et le patron. La patronne n’avait aucune conversation mais, de toute manière, on ne comprenait rien à ce qu’elle disait à cause de son accent Chinois.

A cette époque, les Monts d’Aubrac étaient tenus par le vieux Jean. Je n’y suis allé qu’une fois où deux. J’avais eu l’impression que le patron ne pouvait pas me blairer. Ce n’est que quand il a vendu à Mouloud et Brahim que j’ai commencé à déserter « chez Y ». Finalement, j’ai complètement arrêté d’aller chez Y, je crois que Casquette s’était fâché avec les patrons. J’y suis retourné quelques années après avec le vieux Jacques et Tonnégrande, je ne sais plus pourquoi. Les patrons nous faisaient la gueule. Ils ont fermé quelques temps plus tard et un restaurant Italien hautement s’est installé à la place.

A la Comète, en 1997, j’étais devenu très pote avec Laurent, un assureur (j’ai été son témoin de mariage). Comme moi, il était célibataire (ça n’a pas duré…) et passait tous les soirs après le boulot. Le samedi midi (il bossait le matin), il mangeait parfois avec nous, chez Y. Janine, Casquette, Bruno, Laurent, Tantine et moi. Deux semaines sur trois. En entrée, on prenait toujours des nems que la patronne faisait elle-même pendant qu’on prenait l’apéro. En suite, il y avait généralement un plat traditionnel français, genre bœuf bourguignon.

Les années suivantes, quand on a migré chez Brahim et Mouloud, Laurent avait déserté le quartier et on se retrouvait avec d’autres lascars. Parfois, on était une quinzaine à table. Le vendredi était le jour du couscous donc on en mangeait le samedi s’il en restait. Des fois, des clients venaient faire à manger. Je me rappelle d’un petit père qui venait faire du couscous exprès pour nous. Il était passionné par la cuisine et ne faisait que du couscous… Je me rappelle aussi d’un autre, un petit gros qui était vendeur au magasin But, en face. Il est mort aussi, tiens… Je me rappelle d’un soir où Mouloud était tellement saoul, qu’il avait fait le ménage du bistro pendant que je servais les clients. Djibril et Patrice étaient souvent avec nous.

Le dimanche midi, on déjeunait à la Comète. Quand elle était fermée, Janine et Casquette m’invitaient chez eux vu que nos autres points de chute, chez Y puis les Monts d’Aubrac ne faisaient pas à manger le dimanche. J’ai fini par me fâcher avec Jeanine puis avec Casquette. Pendant des années, je bouffais le dimanche midi à la Comète puis je me suis lassé, vers 2006. D’ailleurs, en 2007, ils ont arrêté le service : je n’étais pas le seul à être lassé.

Par contre, dès le début des années 2000, j’étais devenu très lié avec la grosse Régine et son époux, Michel. On partait en vacances ensemble. C’est avec eux et Alvez que j’avais rendez-vous le samedi pour l’apéro. Progressivement, j’ai commencé à déserter aussi la Comète, le dimanche, parce qu’il n’y avait personne de ma bande.

Ce rythme a duré jusqu’à la fermeture des Monts d’Aubrac, en octobre 2006. Je relis aujourd’hui le billet que j’avais fait à l’époque. Il commence par « Ca faisait neuf ans en avril que j'étais client des Monts d'Aubrac. » Je suppose que j’avais demandé aux patrons quand ils avaient ouvert : avril 1997. C’est bien d’avoir un blog, ça permet de dater les événements.

Les années passent et je ne sais plus quand j’ai pris cette habitude d’aller à l’Aéro tous les soirs, en coup de vent. Probablement en 2002 ou 2003. Je le racontais hier. Antoine était souvent ivre mort et insupportable. J’attendais à l’Aéro qu’Antoine parte de la Comète. C’est ainsi que j’ai connu le vieux Jacques. Il était toujours à l’Aéro vers 19h, avec une autre andouille, Gérard, un retraité de la SNCF. Il était tout rouge, on se foutait de sa gueule. On l’appelait « Gérard SNCF », il a disparu le jour où sa femme s’est barrée, vers 2006. Je les saluais tous les soirs. Un jour, je suis allé à la Comète ; ils sont arrivés après moi et je me foutais de leurs gueules, sur le thème : « Alors, vous me suivez, les vieux ! » Je leur ai payé une tournée et nous sommes devenus inséparables, avec Jacques, jusqu’à 2007.

C’est également à l’Aéro que j’ai rencontré Tonnégrande, à la même époque. Il discutait parfois avec Ramdane, avec qui j’étais pote (on est parti en vacances ensemble, aussi). Tonnégrande venait d’arriver de Guyane et ne connaissait personne dans son quartier. Il descendait au métro de Bicêtre pour prendre un bus pour aller à Villejuif et avait pris l’habitude de boire un coup à l’Aéro… Il a fini par m’accompagner à la Comète. Il ne régnait pas toujours une très bonne ambiance, à l’Aéro. Trop de discussions politiques, trop d’abruti.

Je ne sais plus comment j’ai connu Marcel le Fiacre. Je ne sais plus si Jacques et lui se connaissaient. Toujours est-il que c’est en ma présence qu’ils ont appris qu’ils avaient la même date d’anniversaire. Du coup, ils avaient fêté leur anniversaire à la Comète, un dimanche, et ils m’avaient invité. C’était en février 2003, je les connaissais depuis quelques mois. Il me semble que Marcel était déjà client.

Je ne sais plus où j’ai rencontré Corinne et sa mère. Et son père, d’ailleurs. Il est mort il y a quelques années. A l’été 2007, il me semble mais je me trompe peut-être. C’est étrange, c’est aussi un truc que j’avais oublié. Ils fréquentaient beaucoup les Monts d’Aubrac et mangeaient tous les dimanches à la Comète. C’est à cette époque que je suis devenu assez proches d’elles, puisqu’on a pris l’apéro tous les trois pendant des années le samedi midi à l’Aéro, ce qu’on a arrêté de faire il y a un an et demi (je le racontais récemment : depuis les travaux, Corinne ne peut plus garer sa voiture à proximité et sa mère ne peut pas marcher). Mais progressivement, ils avaient intégré notre bande, se mettant à côté de nous aux Monts d’Aubrac. Néanmoins, c’est depuis que le père a disparu (il a passé quelques mois à l’hôpital avant sa mort) que l’on se paye des tournées et ça a commencé à l’Aéro.

Vers 2000, un bistro juste en face des Monts d’Aubrac a changé de patron. Yves était très sympathique et fêtard. Du coup, les gens de la bande ont commencé à y aller plus souvent qu’aux Monts d’Aubrac. Ils ont migré, en suite, vers un autre bistro, plus bas.

Ainsi, quand les Monts d’Aubrac ont fermé, j’ai totalement rompu avec toute ma « bande originale », à part Patrice. J’en avais une nouvelle, avec comme piliers Tonnégrande, le vieux Jacques et Djibril, un peu Marcel, Patrice et Jim. Et Corinne et sa mère, à l’apéro du samedi midi puis tous les soirs à l’Amandine puis plus rarement à cause de la santé de la mère.

Il y a des personnes dont je n’ai pas parlé dans ce billet. Pascal et Jeff. C’était deux copains anciens marins. Comme Tonnégrande, ils sortaient du métro à Bicêtre pour prendre un bus. C’était vers 2000. Ils avaient pris l’habitude de boire un coup à la Comète. On a fini par sympathiser et fait pas mal de fiestas, ensemble. Jeff a trouvé du travail dans sa région natale. Pascal a déménagé et a arrêté de venir à la Comète quand Jean est parti, fin 2007. En fait, on n’est pas restés très longtemps potes, deux ans peut-être. Jean nous avait à la bonne, si bien qu’il n’était pas tard que nous restions rigoler jusqu’à assez tard, tous les quatre, souvent rejoints par Bruno, quand il nous rejoignait après la fermeture des Monts d’Aubrac où il allait s’arsouiller avec ses collègues.

Vers 2004 ou 2005, je papotais avec des copains au comptoir. Une armoire à glace est entrée et s’est mise à côté de nous. J’ai dit aux vieux Jacques : « Pourquoi tu dis que c’est un gros con ? » Le gars a éclaté de rire. C’était Djibril. Il est toujours là. Un autre a disparu, par contre. Hassan. Il bossait dans les boulangeries Paul et finissait son boulot très tard. Il se pointait à la Comète tous les soirs. Fatalement, le patron discutait tous les soirs avec lui et a fini par nous intégrer au groupe. Il a été muté mais sa famille est restée là. Jusqu’au départ de Jean, il est régulièrement venu nous voir.

Le dernier type important dont je n’ai pas parlé ici est le gros Loïc. Il était boulanger et faisait tous les bistros de la commune, surtout l’Aéro et la Comète, un peu l’Amandine. Il est tombé malade et a perdu le rythme. Il n’est plus dans le quartier. Je le voyais un peu partout et j’ai passé bon nombre de début de soirées avec lui (son boulot l’obligeait à se coucher de bonne heure). Il servait un peu de liant entre toutes les bandes.

2008, la rupture

Fin 2007, Jean, à la Comète, a pris sa retraite. Je le disais hier, la plupart des clients ont arrêté de venir, comme si le bistro était hanté par Jean. Seule « ma bande » est restée.

Les premiers repreneurs ont commencé à fermer tôt pour avoir une vie de famille. Les nouveaux, Patricia et Patrick, fermaient systématiquement à 21 heures. Du coup, si j’étais seul, plutôt que de rentrer sagement à la maison, j’ai commencé à aller à l’Amandine vers 20h30 histoire d’avoir des patrons conciliants, surtout le jeudi et le vendredi (les autres jours, on se repose…).

Je connaissais le vieux Joël puisqu’il faisait partie de ma bande du samedi soir, à l’Aéro puis à l’Amandine. En semaine, il venait sur le tard à l’Amandine et faisaient les mots fléchés du France Soir. J’ai commencé à les faire avec lui. J’étais même devenu assez bon. Lui aussi, d’ailleurs.

Toujours est-il que c’est depuis cette époque que je suis très lié au vieux Joël.

En juin 2008, les patrons de la Comète ont encore changé et comme je le disais hier, ils ont « tué le comptoir ». J’ai conservé cette habitude d’aller à l’Amandine tous les soirs mais un peu plus tôt. J’ai pris l’habitude de boire un coup avec Corinne et sa mère à 20 heures tous les jours. Le gros Loïc était avec nous, avant ses ennuis de santé. Mamie a eu des problèmes de santé, également. Elles ne viennent donc plus tous les jours. La semaine dernière, je ne les ai vues que le samedi midi.

A l’été 2008, nous étions assez fiers de notre nouvelle Comète qui donnait un coup de jeune au quartier. Si bien qu’en sortant de l’Amandine, en rentrant à la maison, je n’avais absolument aucune raison de ne pas m’arrêter dans cette belle terrasse. Finalement, les règles ont changé, j’ai vite réintégré le comptoir.

Le vieux Joël a pris l’habitude de me rejoindre.

Outre ce que je disais hier, les nouveaux patrons ont fait une montée en gamme de tous les produits. Cela s’est traduit par une hausse des tarifs qui a déplu à beaucoup. Par ailleurs, ils ont arrêté de servir des petits verres. Le verre de vin est passé de 7cl à 14, saoulant trop vite mes petits vieux… Enfin, ils ont arrêté de servir du café après 19 heures, ce qui permet d’éviter que les gens restent en terrasse pendant des heures, libérant ainsi de la place pour ceux qui voulaient dîner. Je crois que la restauration n’a jamais réellement fonctionné, le soir, à part quelques soirées exceptionnelles.

Ainsi, depuis cette époque, on se retrouve souvent seuls, au bar, Tonnégrande et moi.

Et le vieux Jacques a arrêté de venir souvent à la Comète. Il a préféré l’Amandine et a commencé à faire les mots fléchés du France Soir. Du coup, on ne pouvait plus les faire, avec le vieux Joël. Du coup, ce dernier a commencé à l’acheter tous les jours et à venir à la Comète. Il a complètement déserté l’Amandine. Depuis, France Soir a cessé de paraître. Le vieux Joël continue à venir tous les soirs à l’Amandine vers 20 ou 21 heures.

Un autre changement a eu lieu à la Comète : la carte aussi est montée en gamme. Avec Jean, on avait un menu « entrée plat dessert » à 10€50. Maintenant, pour un plat et un dessert, il faut compter environ 18 euros. Le vieux Jacques s’est donc mis à chercher un autre restaurant pas cher pour le dimanche midi. Il a échoué au Petit Relais où je vais parfois, notamment le dimanche soir quand l’Aéro est fermé. J’y déjeune parfois quand la Comète est fermée. Le rapport qualité prix est imbattable mais je crois que le patron veut arrêter (faire des plats pas chers impose beaucoup de contraintes mais n’est pas rentable).

Il est presque intégré à la bande, maintenant, Raffi ! Vendredi, il est passé à la Comète et nous sommes allés, vers 22 heures, à l’Aéro qui était exceptionnellement ouvert.

Et ensuite ?

Je ne suis pas Madame Soleil. Il parait qu’un Hippopotamus et une nouvelle brasserie vont ouvrir dans le centre commercial. Michel pense qu’il y aura un impact sur la vie des bistros du quartier, notamment la Comète, qui pourrait perdre des clients. Je ne crois pas… Un autre truc aura un impact. Il semble qu’un nouveau restaurant, gigantesque, va se monter dans un des bâtiments du Crédit Lyonnais (le siège est à 300 mètres de la Comète, à Villejuif, avec 3000 salariés).

Nous allons passer notre première belle saison avec la place entièrement refaite. Si l’Aéro ne fait pas le con, ils ont matière à faire quelque chose de chouette, la terrasse étant plein sud. J’imagine qu’il va faire restauration et sera obligé de prendre du personnel, ce qui lui permettra d’améliorer les horaires d’ouverture. Actuellement, il n’est pas assez régulier pour qu’on puisse s’y donner rendez-vous.

J’ai l’impression que la Comète commence à bien fonctionner le samedi. Par contre, le dimanche, c’est de plus en plus mort, d’autant que le marché ne devrait pas revenir… J’ignore s’ils vont continuer à ouvrir.

Je pense que Michel va prendre sa retraite prochainement. L’Amandine va changer de patron. Mamie va continuer à vieillir et je suppose qu’elles vont cesser de venir. Alors je vais arrêter d’aller à l’Amandine, sauf si le vieux Jacques et Patrice ne m’y poussent. Le vieux Jacques y a rendez-vous avec le vieux Roger et un autre type tous les midis pour aller manger à la cantine des vieux. Je peux même prédire qu’ils vont commencer à aller au Jean-Bart qui vient de changer de patron. C’est probablement plus pratique pour Roger qui vient en bus…

Je suis passé en coup de vent, dimanche. Le décor n’a pas changé. Je ne connais pas les clients.

J’imagine aussi que l’Aéro devrait fermer et qu’il sera repris par une chaîne genre Starbucks, le genre de truc dont j’ai horreur, ou par un Kebab, ce qui est presque pire.

Je continuerai à sillonner le quartier, à la recherche de la bande…

Michel m'a rappelé une anecdote, hier.

Quand la bande fréquentait l'Aéro, pas ma bande, celle de Jacky que je rejoignais le samedi soir, ils envoyaient le vieux Joël en éclaireur, pour éviter que l'Amandine n'ait plus de client et ferme tôt.

Depuis quelques années, je fais la fermeture presque tous les soirs. Beaucoup plus tôt qu'à l'époque...

J'aurais pu parler d'un tas de copains. Tiens ! Lolox ! On a passé un tas de soirées ensemble mais les patrons n'ont pas aimé quand il a vomi dans le bar. Viré. Et Jackie "la grosse à Jacques", ivre morte à chacun de ses passages. Eglantine qui devait des sous à tout le monde. Abdel Le Roi du Maroc qui braillait partout mais qui est mort. Son copain Luigi qui parle avec les mains mais on ne comprend quand même jamais rien tellement il picole. Frank dit "le beauf", Nanard le copain à Bruno, Molière et sa bande, Manu du Medef, Anne Fleur, la femme d'Abdel de l'Aéro, Robert le Facteur, les artisans du coin, ...

Et tout le personnel de la Comète et de l'Amandine.

11 janvier 2013

Changement dans le quartier

Le réveil fut brutal. Il était 15 heures. J’ai réalisé brutalement : mon quartier a changé et les passants aussi… et la vie dans les bistros. Etant là tous les jours, j'avais bien vu les différentes étapes mais pas le résultat final.

On commence par les bistros ? On finira avec aussi…

Regardez les archives du blog, vers 2006. Je trainais alors aux Monts d’Aubrac, à l’Aéro et dans mon fidèle fief. Les Monts d’Aubrac ont fermé fin 2007. Mon fief a changé trois fois de patrons et a entièrement été refait fin 2008. L’Aéro a changé de patron en 2007 puis en 2010. Et je fréquente l’Amandine depuis 2008. Sans compter le PMU et le Jean-Bart où je vais parfois pour voir certaines personnes. Et le Petit Relai parce que j’aime bien le patron (mais je le mets à part, il est plus loin de chez moi).

Au départ, on avait une espèce de faune hybride, des cas sociaux, des abrutis, des pochetrons, des petits vieux, des RMIstes, des Kabyles et des Portugais fêtards, …

Toute cette faune a à peu près disparu après 19h30 ou 20 heures. Je me rappelle de fermetures de l’Amandine, vers 2010 : le patron avait du mal à mettre les clients dehors à 22h30. Maintenant, je me précipite pour y aller avant 20 heures pour éviter de tomber sur un os. J’y suis souvent tout seul. Je retourne dans mon fief, quelques gens dînent. Souvent, l’Aéro est fermé avant 19 heures. Le Jean-Bart ferme tous les jours à 19h30.

Parfois, quand je reviens dans mon fief, Tonnégrande est encore là, il a fini ses courses et termine son dernier verre. Le vieux Joël arrive puis parfois Ramdane. A 21 heures, seul ce fief est encore ouvert dans le quartier et peut-être le PMU. En 2007, il y avait encore cinq ou dix clients au comptoir de chaque bistro : le PMU, l’Amandine, les Monts d’Aubrac, l’Aéro et le fief. Sur cinq, il en reste un ou deux ouvert à 21h, presque déserts.

La crise économique est bien réelle.

Et le quartier s’embourgeoise.

Le quartier

Les travaux sont terminés sur l’Avenue de Fontainebleau, au Kremlin-Bicêtre, ou presque. Il reste quelques finitions à faire. A force de vivre dans le quartier, en travaux depuis « toujours », je n’avais rien vu venir. On a maintenant une belle avenue, dans un quartier sympathique.

Je suis arrivé dans le quartier en 1994 mais ce n’est qu’en 1996 que j’ai commencé à avoir une vie sociale dans le secteur, notamment en allant au bistro. De 1996 à 2000, l’Avenue d’Italie qui prolonge « mon » avenue a été rénovée, entrainant des bouchons importants vers le sud. De 2004 à 2006, c’est la Porte d’Italie qui était en travaux pour la construction du Tramway, entrainant les mêmes bouchons. Ensuite, c’est l’ancienne usine Géo qui a été démolie pour être remplacée par un vaste centre commercial, ouvert en mars 2010. Un an après, les travaux ont commencé pour refaire cette Avenue, la fameuse Nationale 7, de Bicêtre à Menton. Une route chargée d’histoire qui « commence au point zéro des routes de France, sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris, et quitte la capitale par la place d'Italie puis la porte d'Italie » pour entrer au Kremlin-Bicêtre.

La Nationale 7 est devenue une voie urbaine, une rue comme une autre. Un centre commercial tout neuf et une médiathèque ont remplacé l’ancienne usine Géo et un loueur de voiture (c’était ADA, il y avait le siège social et les ateliers de mécanique).

Les souterrains ont été remplacés par un rond point avec des feux. Les piétons peuvent traverser sans mettre leur vie en danger.

Revenons aux bistros

Dans mon blog politique, je parlais de deux abrutis qui se prétendaient journalistes ont foutu la merde à la fermeture. Hier, la même scène s’est produite avec six ou sept clients.

C’est cela qui m’a fait voir les changements en discutant avec les copains, à 15 heures. Les bistros ont perdus leurs pochetrons de comptoir, ses cas sociaux que j’adorais pour retrouver des gens plus éduqués, avec plus de pognon, plus de mépris pour le petit personnel, plus d’exigence vis-à-vis des commerçants : on veut la tournée du patron !

Je vais raconter celle d’hier soir. Les clients, en terrasse, ne voulaient pas partir à la fermeture. Ils avaient acheté une pizza sur la place (vous allez avec votre femme au bordel, vous ? Non ! Ben alors vous n’amenez pas votre bouffe au restau…). Ils exigeaient du Sopalin pour s’essuyer les mains, le serveur a dit la vérité : qu’il n’en a pas. Ils ont commencé à exiger la tournée du patron, au prétexte qu’ils avaient laissé 200 euros de consommation.

Des cons qui ne pensent qu’à leur pognon et méprisent les autres.

Je préférais mes pochetrons. Ils foutaient la merde parce qu’ils étaient bourrés et ne savaient plus où aller boire. Pas parce qu’ils ont du pognon.

Ces « nouveaux clients » ne venaient pas, avant. 17 ans de comptoir et deux bordels en une semaine, juste après la fin des travaux. Les petits faussement fêtards des soirs de semaine allaient à Paris pour jouer aux alcooliques mondains. Ils ont maintenant une belle place, sur une belle avenue, avec un beau bistro, débarrassé de la plèbe.

Des cons.

Mon quartier est plus beau, plus propre. Mais je ne sais pas si j’ai gagné au changement.

Ce soit, il y aura des gens bien : les blogueurs du KdB.

24 septembre 2012

Le bouchon de Bicêtre


Le gros Didier Goux n’a pas compris mon billet politique du midi. C’est normal me direz-vous. Soit mon billet était mal branlé soit c’est le cerveau du sieur. Je vais donc le réécrire sur le blog bistro.

Voilà un joli schéma. Le machin rouge en bas à gauche représente la Comète. Le machin caca d’oie est l’Aéro. Le rond verdâtre est le nouveau rond point en cours de finalisation. Le rectangle mauve représente la Porte d’Italie avec le gros carrefour avec la sortie du périphérique et l’arrivée de l’A6b mais aussi plus loin le carrefour avec les Boulevards des Maréchaux et le tramway.

En bleu, nous avons les rues. Verticalement, c’est l’Avenue de Fontainebleau qui était encore la Nationale 7 il y a quelques années. En bas, vers la gauche, nous avons l’Avenue Eugène Thomas qui va vers l’hôpital (et l’Amandine et le Petit Relai). Vers la droite, c’est la Rue Michelet qui, comme son nom ne l’indique pas, va à Ivry-sur-Seine.

Le décor est planté. Je garde la flèche rouge pour plus tard. Il reste juste à rappeler que le pavé gris est notre magnifique centre commercial, ouvert il y a deux ans et demi.

La Nationale est en travaux depuis 18 mois. Ils vont nous faire une magnifique avenue avec des larges trottoirs, deux voies dans chaque sens et une voie de bus dans le sens de la flèche rouge qui n’a pas été utilisée si tard que ça, finalement.

Les automobilistes ont coutume de gueuler le soir et le matin quand ils vont vers Paris à cause des travaux qui les empêchent de rouler. De fait la Nationale 7 est bouchée en quasi-permanence de 7 heures à 20 heures vers le nord. Il a souvent des dommages collatéraux sur l’Avenue Eugène Thomas qui bouche aussi (la plupart des gens qui la prennent tournent à gauche pour aller vers Paris).

Ceci est un billet pédagogique.

Les gens gueulent à cause des travaux mais ont oublié que c’était bouché avant les travaux. Jusqu’en 2000, ils gueulaient à cause des travaux de l’Avenue d’Italie, dans le prolongement. Ensuite, ils ont ensuite gueulé à cause des travaux de la Porte d’Italie à l’occasion de la construction de la ligne de tramway. Ils ont ensuite gueulé après la construction du centre commercial. Ils gueulent maintenant à cause de la rénovation de la Nationale 7.

Je vais les décevoir : les bouchons à Bicêtre ne sont pas dus aux travaux mais à la Porte d’Italie et plus précisément du premier carrefour, celui où débouche la sortie de l’Autoroute A6 vers le sud de Paris, la Nationale 7 et son prolongement l’Avenue d’Italie, et la sortie « Place d’Italie » du périphérique (dans les deux sens évidemment). Il y a plus de voiture à vouloir passer que ne le permet la taille du carrefour. Parfois, il y a tellement de monde que les quatre files de voiture s’immobilisent mutuellement voir le deuxième joli schéma avec quatre flèches rouges pour le prix d'une qui me rappelle d’ailleurs que j’avais déjà évoqué le sujet ici.

Les bouchons continueront donc après les travaux. Il n’y a pas d’autre solution à part celle de construire un méga échangeur qui permettrait de faire déboucher l’A6 sur l’Avenue d’Italie mais ça ne serait pas joli. Surtout qu’il faudrait construire un deuxième échangeur pour le carrefour plus loin, celui avec le tramway, qui n’est pas piqué des hannetons, non plus.

Revenons à la flèche rouge. Souvent, des clients des bistros me demandent pourquoi il n’y aura une voie de bus que dans le sens de la flèche rouge. Je leur explique : parce qu’il n’y a que dans ce sens là qu’il y a des bouchons.

Ils me répondent alors : ah oui, tiens. Ou autre, on s’en fout.

Cela étant, s’il n’y a un bouchon que dans ce sens là et que, dans l’autre, la circulation est à peu près fluide, c’est la preuve que ce ne sont pas les travaux qui provoquent les ralentissements.

Il fallait que ça soit dit.

12 juillet 2012

Vie de quartier

Alors que nous fêtons aujourd’hui les 50 ans des Rolling Stones, ce qui devrait s’arroser mais n’a aucune rapport avec l’objet de mon billet, je dois avouer que je suis toujours surpris par la vie de mon quartier…

Ce matin, j’étais en retard pour aller au boulot parce que j’écoutais Jean-François Copé à la radio. Je sais, c’est complètement con. En plus, s’il fallait que j’explique ça à mon chef, je passerais pour un con.

Toujours est-il que je suis sorti de chez moi à 8h25 (pour embaucher à 8 heures avec une demi-heure de métro et dix minutes de café à la Comète, ça fait tard). Devant le Leclerc, plusieurs personnes attendaient l’ouverture du supermarché Leclerc. J’ignorais que ce magasin ouvrait aussi tôt (ce qui est par ailleurs la preuve que je ne suis pas souvent en retard).

Ce n’est pas ce qui me surprend le plus.

La veille au soir (mercredi, donc), la commune était déserte. J’ai rapidement été le dernier client de la Comète. C’est étonnant parce que la veille, il y avait foule. Il y avait bien sûr la troupe de blogueurs mais une grande partie de la terrasse était occupée, sans compter les gens qui dînaient à l’intérieur.

Je suppose que ce soir la ville sera à nouveau déserte vu que, aujourd’hui, il fait drôlement froid mais je m’attends à tout.

Ca fait 18 ans que j’habite le quartier et je suis toujours autant ébahi par ces petits constats idiots.

C’est con.

Fêtons plus les 14 ans de la victoire à la Coupe du Monde, tiens !

02 juillet 2012

Hommage à Abdel, le roi du Maroc

L’association des clients de bistros de Bicêtre me charge de faire l’éloge funèbre d’Abdel, dit « Le Roi du Maroc », décédé samedi à un âge inconnu, pour des motifs encore inexpliqués mais que nous qualifierons volontiers de bagarre d’ivrogne. Pour la postérité.

Abdel,

Pendant de nombreuses années tu étais cuisinier au Brazza, Place de la République au Kremlin-Bicêtre. Tu te vantais dans tous les bistros de Bicêtre d’être un des meilleurs cuisiniers du monde. De fait, je suis allé manger une fois au Brazza avec le vieux Jacques, Jim et sa grosse. J’ai pris un steak frites. Il était raté. Les frites aussi.

Tu te vantais dans tous les bistros de Bicêtre d’être un des meilleurs pour toutes les activités que l’on pouvait imaginer. On te laissait parler parce que nous n’avions pas le choix et parce que tu criais tellement fort que ça nous lassait. Je dois même avouer que je t’ai poussé, plusieurs fois, à crier de plus en plus fort de manière à ce que le patron du bistro te vire.

Heureusement, tu étais souvent accompagné de Luigi. Il était aussi ivrogne que toi mais comme il avait peur d’être viré de tous les bistros du coin, il arrivait à te faire fermer ta gueule.

Pendant des années, 15 peut-être, 10 au moins, on s’est vus toutes les semaines, parfois tous les jours, jusqu’à ce que « ton accident » t’empêche à traîner dans tous les bistros. Ton accident ? J’ai mis le mot entre guillemets mais ça ne se verra pas au prononcé du discours. Il parait que tu t’étais cassé la gueule devant chez moi, de l’autre côté de la Nationale, un peu au dessus d’Assu 2000, vers ce petit bistro tout crado. Certains t’ont vu ensuite erreur vers le métro de Bicêtre. Après recoupement, la seule piste sérieuse que nous ayons pu trouver était que tu te serais fait casser la gueule par des mecs que tu aurais emmerdés, sur la Nationale.

Ton histoire de samedi soir est sans doute identique. Nous ne le saurons jamais mais, cette fois, elle a été fatale. Alors que nous devrions éprouver de la peine, voire une espèce de nostalgie, après toutes ces soirées, toutes ces turpitudes, toutes ces fois où j’ai aidé le patron d’un bistro à te virer, toutes ces fois où je t’ai convaincu que tu étais parti sans payer, la veille, que je ne vois ta mort que comme une des nombreuses aventures qui pourrait t’arriver.

A la limite, je t’imagine rentrer dans le bistro. Nous nous fouterions et ta gueule et tu nous engueulerais en rigolant comme un abruti : « Personne ne tue le roi du Maroc, le roi du Maroc est le plus fort. »

Mais quelqu’un t’a tué. Un accident, probablement, mais tu lui aurais sérieusement cassé les couilles auparavant ce qui l’aurait un peu poussé à… te pousser, que je ne serais pas plus surpris que ça. C’est ta vie, c’est ta mort.

Karim était peiné hier soir, il ne croyait pas ce qu’une telle histoire puisse t’arriver. Il ne croyait pas que tu puisses mourir, même sans avoir remboursé les 180 euros que tu lui devais. D’ailleurs, beaucoup de bistros sont en deuil, aujourd’hui.

Abdel,

Tu ne nous manqueras pas. Tu continueras de hanter tous les bistros de Bicêtre, comme les hante encore le vieux Robert, mort il y a environ 10 ans. Il y a tellement de turn over parmi les clients, de toute manière, qu’on y comprend plus rien. Nous étions peut-être les deux plus anciens dans ce triangle entre l’Aéro, l’Amandine et la Comète. Il reste Corinne et sa mère, on voit moins ton pote Luigi, le vieux Jacques et ma bande sont plus récent, sauf Patrice mais il traine moins dans le périmètre.

Tu me laisses seul à faire l’âme des bistros. Ca me fera la paix.

Patron,

Mets une tournée sur le compte d’Abdel. Peut-être reviendra-t-il payé, tordu comme il est.

Salut, Abdel !

14 juin 2012

Calme plat à Bicêtre

S’il ne se passe pas grand-chose, dans ce blog, c’est qu’il ne se passe pas grand-chose au Kremlin-Bicêtre. De fait, je n’ai fait aucun vrai billet depuis le 8, juste du remplissage en bonne et due forme. Vendredi, donc…

Dimanche soir : j’ai revu Djibril. Ca faisait trois semaines. Cette andouille était partie au Sénégal deux semaines puis, semble-t-il, avait oublié de venir au bistro pendant une semaine. Je crois qu’il est réapparu à l’Aéro samedi. Je l’ai revu mardi et hier soir mais en coup de vent. C’était la soirée électorale et Karim n’avait pas envie de fermer, préférant regarder la télé tout en s’engueulant avec les clients du comptoir.

Lundi soir : j’ai revu Corinne et sa mère. Ca faisait deux semaines. Elles étaient parties une semaine à la campagne puis leur ascenseur a été en panne pendant une semaine. Mamie n’a pas pu descendre. Cette soirée du lundi, je me suis dévoué pour faire à moi tout seul à peu près 50% du chiffre d’affaire tant la commune semblait morte. J’ai été pris d’une fringale vers 23h, ayant oublié de manger à la Comète, mais, stupeur : mon frigo était vide. Suis-je le seul type au monde de mon âge à me faire cuire des patates à onze heures du soir alors qu’il embauche à 8 heures le lendemain ?

Mardi soir : je crois bien que j’ai vu Djibril et Ramdane (mon colloc). Le chiffre d’affaire était légèrement plus important mais la commune était relativement morte. Bizarre, ce début de semaine. J’ai pu boire un coup avec des gugusses de l’équipe du Maire, qui se présentait au législative et était arrivée en tête. Compte tenu de l’absence de droite à Bicêtre et du désistement républicain de l’autre candidat de gauche, le député sortant, il sera le seul candidat dimanche prochain. Nous avons fêté la victoire.

Mercredi soir : en début de soirée, j’étais avec Corinne et sa mère et j’ai vu Djibril ensuite. Il y avait quelques clients à la Comète. Très crescendo, cette semaine ! Par contre, rien à signaler…  Ah ! Si ! J’ai mangé avec « Laverdure » et son pote qui bossent dans la même société, un machin de paysagiste qui emploie des gens qui ont été bercés trop près du mur quand ils étaient petits.

J’espèce que la soirée du jeudi sera un peu plus animée.

Quelqu’un peut écrire au patron de Tonnégrande pour qu’il arrête de l’envoyer en mission en province plusieurs jours de suite ?

30 mai 2012

Trois comptoirs

J’ai vaguement parlé de ma soirée d’hier soir dans le blog politique. Tonnégrande ne pouvait pas venir hier soir. Le vieux Joël ne vient quasiment plus au bistro. Djibril est au Sénégal. Alain travaille le soir, cette semaine. Le vieux Jacques ne vient plus à la Comète en semaine. Marcel le fiacre est parti en voyage, dans le nord de l’Italie. Patrice bosse de nuit et part de bonne heure. Le gros Loïc a à nouveau disparu. Corinne et sa mère sont en vacances.

Etrange ambiance.

Quand je suis arrivé à la Comète, vers 19h20, il y avait un type au comptoir et quelques personnes en terrasse. Je connaissais le type. Je pense qu’il était client de l’Aéro du temps d’Abdel, il y a quatre ou cinq ans. Je ne l’avais pas vu depuis. Je me suis mis à le dévisager, essayant de me rappeler si nous étions potes ou pas. Impossible de m’en souvenir. Il est rapidement parti et j’ai demandé à Yannick s’il venait souvent. A priori oui. C’est donc au comptoir de la Comète que je le croisais. Sans le savoir. Une espèce de routine. Je m’installe dans mon coin du bar, je discute avec mes potes tout en lisant mes mails dans l’iPhone, comme si j’étais coupé du reste du monde. Visiblement, il n’y a que vers 20 heures, que je me réveille.

Pas hier.

A moins le quart, je suis allé à l’Amandine où il n’y avait personne. J’ai discuté longuement avec le patron, de choses et d’autres, de la santé des bistros, surtout. Nous papotons souvent, tous les deux. Je dois être différent des clients habituels et, surtout, je suis souvent au comptoir quand il est oisif, en fin de journée.

Tiens ! J’ai pris une étrange habitude. Quand un pote me demande par SMS dans quel bistro, il peut me rejoindre pour m’offrir un verre, je raconte un bobard. Généralement, je dis « à la Comète dans dix minutes. » Comme si je tenais à mes habitudes. J’ai encore fait le coup au vieux Jacques lundi midi (férié). Alors qu’exceptionnellement, j’étais au Petit Relai. J’avais décidé d’y aller puisque c’est le seul bistro où j’étais sûr de trouver du monde connu. Je pensais d’ailleurs y trouver le vieux mais il n’y avait « que » Ramdane. J’ai envoyé un SMS au vieux : « Tu bois où ? » ; il m’a répondu « Tu es où ? » ; j’ai dit « A l’Aéro, dans 10 minutes », ce qui m’a obligé à finir mon verre cul sec et à bouger immédiatement…

Hier, j’ai quitté Michel, le patron de l’Amandine, vers 20h10, en retard sur mes prévisions puisque je comptais aller à l’Aéro avant 20 heures pour regarder François Hollande, à la télé. En fait, il a commencé à causer vers 20h20. Tout est minuté ! D’ailleurs, Karim, le patron de l’Aéro, était à moitié surpris de me voir (je passe rarement en semaine). Il restait deux clients. René et Shérif. Tous deux ivres morts. Karim, à jeun, avait commencé le ménage, mais plus par raison que par envie de fermer sa boutique.

Je lui ai demandé de mettre la télé et nous avons un peu papoté en attendant Hollande. C’est rare, tant il est rarement capable de tenir une discussion… Quelques clients sont arrivés mais j’étais bien le seul à regarder la télé. J’avais l’impression que tout le monde s’en foutait alors qu’ils étaient passionnés pendant la campagne.

Un peu après, une femme est arrivée. Un peu plus jeune que moi, une habituée. J'ai oublié son prénom. Peut-être Yvette. Je ne peux pas la blairer. Une alcoolique sans forme qui braille au comptoir. Il y a deux mois, je l'ai quasiment virée de la Comète, tellement elle était pénible. Ce genre de personne qui croit que tout le monde est au comptoir pour parler avec elle. Je l'avais revue depuis. A mon grand soulagement, elle me faisait la gueule et avait refusé de me serrer la main. Pas hier soir, elle était de bon poil. Elle s'est installée dans la salle du fond avec René. Je me demande bien ce qu'ils avaient à se dire, ces deux pochetrons de la com

J’ai enfin pu faire un « livetweet normal ». Il s’agit de reprendre certains propos de la personne qui parle à la télé et de les commenter ou de les répétés simplement pour faire croire que c’est une belle phrase ou un propos intelligent. Pendant la campagne, soit j’étais au QG de campagne dans l’incapacité de me concentré, soit je faisais semblant de regarder la télé tout en étant à la Comète où il n’y a pas de télé.

A 20h45, j’étais de retour à la Comète. En avance par rapport à mon horaire normal. L’Aéro a fermé quelques minutes après. Je suppose que Karim a réussi à foutre tout le monde dehors. C’est étrange : il est resté ouvert uniquement pour que je puisse regarder le Président de la République à la télé…

Quand je suis arrivé à la Comète, Christian, dit « le Poissonnier », en partait. Du coup, il resté. Il a confié son sac de crevettes à Yannick pour qu’il le mette au frigo. Nous avons discuté quelques temps mais je sentais que Christian avait commencé à boire un peu trop tôt. Alors il est parti. J’avais parié avec moi-même qu’il oublierait ses crevettes. J’ai gagné. Je l’ai quand même rappelé avant qu’il ne traverse le carrefour.

Ramdane est arrivé un peu après. Mon ancien colloc a trouvé une chambre juste à côté depuis le début du mois. Je ne sais plus quel mois, d'ailleurs. A partir de demain, je crois, il habitera au Petit Relai qui loue des chambres au mois. Il arrive souvent vers 21h ou 21h30. Je suppose que l'ambiance doit se dégrader, au Petit Relai, lorsque Jacky le boucher commence à être un peu trop saoul. Dans le temps, il venait à l'Amandine, mais il devenait insupportable.

Yannick a commencé à rentrer les tables et les chaises des deux terrasses. Les derniers clients de la salle sont partis après avoir payé. Yannick allait donc pouvoir faire sa caisse ; il nous fallait régler à notre tour pour le libérer.

Alors nous sommes partis, Ramdane et moi. Il habite un peu plus loin que moi. On s'est salué au niveau de l'entrée de mon immeuble, comme tant de fois depuis qu'il habite là.

(photo)

23 avril 2012

Trajet de vote

Cette élection m'a poussé à faire un nombre considérables de kilomètres dans Bicêtre. Tout d'abord j'ai déposé mon linge à la Comète, puis, je suis allé à mon bureau de vote (trajet mauve).

Accomplissant mon devoir électoral, les braves gens m'ont rappelé que j'avais une procuration de quelqu'un : c'est drôlement bien fait. Je savais que j'avais une procuration mais je ne savais pas dans quel bureau... Ils me l'ont dit : le bureau numéro 4 à Jean Zay, au dessus du Parc Pinel.

J'y vais (trajet vert foncé) mais je ne trouve pas. Je m'étais trompé de rue. Dans le doute, je demande à une petite dame qui m'envoie au bon endroit (trajet rouge), mais il n'y avait que le bureau 5 !

Je demande à une autre petite dame qui m'a fait l'historique des bureaux de vote du Kremlin Bicêtre. Le bureau 4 est à l'espace Maigné. Trajet bleu.

Je suis rentré sans m'arrêter dans le moindre bistro (trajet vert clair). Étonnant, non ?

(plan fait avec OpenStreetMap)

15 février 2012

La Comète, son studio radio, le cul de sa serveuse et ses chevènementistes

IDO est une « web radio » basée au Kremlin-Bicêtre. J’en avais parlé dans le blog politique). Elle est tenue par des animateurs bénévoles (j’en profite pour les saluer).

Le samedi matin, de 8 heures à midi, je crois, il y a une émission animée par Claire, avec un invité vedette du Kremlin-Bicêtre dont on diffuse une interview, par tranche de 3 minutes, toutes les demi-heures. La première émission était avec un gugusse qui a participé à Koh-Lanta. Le prochain est un blogueur politique qui fait connaître le Kremlin-Bicêtre dans « la toile » et je suis bien content de ne pas avoir eu à participer à Koh-Lanta pour passer à la radio. Vous m’imaginez mangeant des vers et courant tout nu sur une plage ? Sans compter que je n’ai pas vu beaucoup de buvettes, dans leur ile (j’ai regardé une fois l’émission, pour ne pas mourir idiot, je suppose que la Comète avait fermé de bonne heure).

L’interview est en différé et l’enregistrement était hier soir... Dans l'arrière salle de la Comète. Quiconque connaît ma voix, mon élocution et mon manque de loquacité (à l’oral…) pourra s’imaginer à quel point cet exercice était spécial pour moi. Même si je n’étais pas très fier, je m’en suis sorti à merveille, après n’avoir bu qu’une seule bière !

J’ai constaté, comme Claire, que je suis beaucoup plus à l’aise pour discuter réseaux sociaux et blogs que politique…

Comme nous avons commencé de bonne heure, j’ai pu me rendre à l’Amandine ensuite. Il y avait Tonnégrande. Il faut dire qu’il ne vient plus à la Comète. Il est fâché avec Clémence qui assure le soir, ces jours-ci, vu que Yannick est en congés.

C’était le dernier samedi où j’étais en Bretagne : je n’étais pas là. Il discutait avec Clémence et Alain quand il a dit à Clémence qu’il fallait qu’elle arrête de bouffer parce que ça allait lui descendre sur les hanches ce qui, il faut bien le reconnaître, veut dire, en Français : « Putain de bordel, arrête ! Tu as déjà un assez gros cul… » Clémence l’a donc engueulé comme du poisson pourri, soutenu par Alain…

A l’Amandine, je reçois un mail d’un homonyme (pas à Tonnégrande, j’en connais peu, à moi…) qui me dit qu’il sera en retard au rendez vous qu’on avait à la Comète et que j’avais totalement oublié.

Je redescends donc à l’heure prévue. C’est un gars qui bosse pour la Mairie et qui voulait des renseignements sur Twitter et tout ça. Je crois bien que nous avons oublié d’en parler, nous avons plus parlé politique. Il est proche de nos élus : le Maire de Bicêtre est le Président du MRC, le parti de Jean-Pierre Chevènement.

Je peux vous dire que les partisans du Che ont une bonne descente et surtout un peu plus de répondant, en politique, que les quelques Mélenchonistes qu’on croise dans les blogs et dans Twitter.

Entre temps, mon éternel colloc s’est pointé pour me payer un verre. Au moment de partir, il dit, comme d’habitude : « Bon, il faut que j’aille à mon hôtel, je n’ai pas réservé. » J’ai donc répondu, comme d’habitude « Bon ben t’as qu’à venir à la maison ».

17 octobre 2011

Des #KdB pour la science

L’ignoble Detoutderien a vendu la mèche. J’ai trompé les blogueurs en les invitant aux Kremlins des Blogs sous prétexte de sympathie, d’amitié, de discussions politiques, de préparations de complots, …

J’ai honte.

La seule raison de cette organisation est néanmoins très louable.

Je n’ai plus honte.

Il s’agit de favoriser leur consommation d’alcool pour permettre à des équipes de scientifiques d’étudier leur foie. Je vous rappelle en effet qu’à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre, dépendant de l'université Paris-Sud 11, il y a un important pôle de « Génétique et mécanismes des maladies du foie de l'enfant ».

Nous ne pouvions évidemment pas faire boire des vrais enfants mais les blogueurs restent de grands enfants dans l’âme.

Nos amis seront donc fiers de participer au progrès scientifique, notamment les blogueuses qui ont participé avec un dévouement particulier, comme Olympe, Polluxe, Shaya, Marie, Mipmip, Manu et Juju.

Ca me rappelle que je n'ai pas fait de compte rendu du dernier Kremlin des Blogs, la Comète est magique et tout ça. C'était bien mais beaucoup plus calme que d'habitude !

(photo)

06 septembre 2011

Promenade dans la vraie vie

Dans son billet de compte rendu de visite de sa visite à Bicêtre, Romain évoque mon comportement comme celui d’un « humaniste tranquille » pendant notre promenade du samedi (entre les bistros de Bicêtre). Je l’en remercie même si je ne sais pas trop ce que ça veut dire : je prends ça pour un compliment et il est toujours agréable d’en recevoir. Les commentateurs réactionnaires pourront toujours papoter de l’égo des blogueurs, la question n’est pas là…

Romain se trompe, malheureusement.

C’est dans les blogs que je suis éventuellement un personnage. Dans la vraie vie, je suis un type normal, qui discute normalement avec des gens qu’il croise depuis de nombreuses années dans les bistros de son quartier.

Ainsi, samedi midi, nous étions avec Corinne et sa mère à l’Aéro. J’y prends l’apéro avec elles la plupart des samedis et dimanches avant d’aller déjeuner à la Comète et je les vois également tous les soirs en semaine, du lundi au vendredi, sauf exceptions liées à nos propres emplois du temps, à l’Amandine. Comme je vois Tonnégrande et Djibril tous les soirs de 19 à 20h et parfois après 21 heures, quand je vois aussi le vieux Joël.

Ainsi, Mamie est relativement âgée. Quand je ne suis pas là, je les préviens pour lui éviter de faire la route, elle marche difficilement. Je suis un peu son seul prétexte pour avoir une vie sociale et j’aime bien être avec elles pour le volet « tranquillité » que soulignait Romain.

Ainsi, Romain avait l’air de penser que ma présence avec ces deux dames (et d’autres braves gens) avait l’air incongru alors qu’elle est naturelle. Ce qui n’était pas naturel, c’était sa présence à lui, même si il était évidement le bienvenu dans notre quotidien.

Ce soir, je ne pourrai pas être à l’Amandine. Mon activité de blogueur batavophile reprend le dessus. J’ai rendez-vous, comme d’autres blogueurs, avec celui qui pourrait être le prochain Président de la République si les électeurs écoutent mes vœux. Alors, hier, je leur ai dit, en arrivant, pour ne pas oublier : « Au fait ! Je ne suis pas là demain. J’ai rendez vous avec Hollande à l’Assemblée. » Mamie a répondu « Ah bon, on se voit mercredi, alors ! ». Corinne a dit « oui, Maman, ça te permettra de te reposer ».

Elles n’avaient strictement rien à cirer de ce que j’allais faire, de qui j’allais rencontrer. Seul Michel, le patron, y a marqué un vague intérêt en levant un sourcil mais il avait un fut de bière à changer. Et je dois avouer qu’à cette minute là, je n’en avais rien à cirer, non plus. La vie de blogueur allait encore empiéter dans ma vraie vie, celle qui se déroule en dehors du triangle délimité par la Comète, l’Aéro et l’Amandine.

Quand Romain, l’autre, en tant que coordinateur des blogueurs batavophiles, m’a contacté pour cette réunion, je dois avouer que j’ai commencé par refuser. J’avais « assez vu » François Hollande à l’Université d’Eté du PS, le week-end précédent. Et c’est quand j’ai su que Mrs Clooney et Gularu allaient être présents que j’ai changé d’avis parce que ça fait bien trop longtemps que je ne les ai pas croisés dans la vraie vie.

Ce qui ne m’empêche pas d’être content, voire fier, de rencontrer François Hollande qui doit bien se demander ce que sont ces blogueurs que quelques andouilles professionnels de la communication voudraient voir comme une espèce de groupe d’influenceurs. Ce qui ne m’empêche pas, non plus, d’être tout émoustillé à l’idée de devoir lui adresser la parole.

Je me console en me disant qu’il doit être vachement impressionné à l’idée de rencontrer le number ouane du Wikio. Smiley. Par contre, je ne sais pas si je vais écouter ce qu’il a à me dire : j’ai des tweets à émettre pour faire rigoler les copains.

Et promis, à 20 heures 30, j’arrive à la Comète et je reviens dans la vraie vie. Pas comme « humaniste tranquille » mais comme « normal tranquille ».

Je suppose que Mamie fait un peu la gueule, à l’heure où je vous parle. Elle n’a aucun prétexte pour aller boire un coup, comme les autres soirs, assise sur une banquette à écouter quelques guignols plaisanter au comptoir, bien loin des personnages qu’ils peuvent jouer dans des blogs.