31 mai 2007

Où sont nos bistrots d’antan ?

Agoravox a publié hier un article intitulé « où sont nos bistrots d’antan ? ». Je n’ai pas été consulté. Un oubli ?

Le rédacteur évoque les raisons de la disparition de bistros. Cet article est très intéressant et poétiquement nostalgique mais il faut apporter quelques précisions.

Avant cela, je souhaite revenir sur un commentaire laissé à 11h40 : « je fais cependant la distinction entre bistro, bar, café et pub. » Le type détaille les différences entre ces appellations. C’est du pur snobisme. Venez donc au bistro en bas de chez moi à 6h, à 11h, à 13h et à 21h, vous n’aurez pas l’impression d’être dans le même lieu. Le matin un café, le midi un bar puis une grosse brasserie et le soir un bistro qui dégénère parfois en pub lorsque des touristes débarquent ! N’importe quoi… Avant de parler des bistros, il faut connaître ! Et ne pas venir uniquement pour se taper une bière après la séance de ciné du samedi soir.

Revenons sur la disparition des bistros. L’auteur de l’article a oublié une des raisons : la raison économique.

Imaginons que le patron de bistro paye 2500 euros en loyer pour les murs et en remboursement pour le fond. Imaginons aussi que la marge sur un café soit de 60 centimes (il faut bien payer la TVA, l’entretien de la machine, l’eau, l’électricité… et le café). Imaginons que le bistro soit ouvert 25 jours par mois. Un rapide calcul nous apprend qu’il faut vendre 170 cafés par jour afin de commencer à gagner un peu de sous… qui permettront de payer les autres charges avant de devenir du bénéfice et de pouvoir envisager de fermer 15 jours en août pour se reposer.

Ce n’est pas un problème réservé aux bistros, tous les petits commerces ont le même !

Pour les bistros, à moins d’être dans une zone touristique, il faut une activité complémentaire (tabac, restauration, jeux, …). C’est peut-être pour ça que, dans le temps, il y avait tant de bistros… Une évolution de la société. Une station service dans un village ? Le patron faisait la mécanique, la patronne était à la caisse et rentabilisait ça en tenant un bistro. Le monde change…

A cette difficulté économique se rajoute le fait qu’il très difficile de tenir un bistro tout seul. Il faut ouvrir à 6 ou 7 heures et fermer à 20 ou 21 heures. Ca laisse peu de temps, non seulement pour la vie privée (vous allez quand chercher les mômes à l’école ?), mais aussi pour les tâches complémentaires (vous allez quand chez le grossiste acheter du sel de céleri pour servir avec les jus de tomate ?).

Il faut donc un employé… ce qui nécessite de vendre encore plus pour payer le salaire…

Voilà pourquoi les bistros ferment : ce n’est souvent pas rentable et il faut travailler beaucoup… Juste pour voir : divisez la marge de votre petit bistro préféré par le nombre d’heures de travail de la patronne ! Et arrêtez parfois de ronchonner quand le demi passe de 2€ à 2€10.

Le rédacteur du billet signalait avoir payé un sandwich, une boisson et un café 12 euros. Il devrait lire la carte des prix avant de commander. Dans un établissement normal, c’est entre 5,50 et 6€…

Ensuite, il considère comme principal concurrent des bistros les machines à café. Il n’a pas entièrement tort, d’autant que depuis une petite dizaine d’années la qualité du café dans ces machines est très correcte.

Mais, ce n’est pas le seul concurrent. Les chaînes de restauration rapide n’on plus d’ailleurs.

Il y a les boulangeries et les « points chauds ». A côté de chez moi, il y a trois points chauds et une boulangerie qui vendent des sandwiches et des boissons à emporter. Ils bénéficient d’une TVA à 5,5% et n’ont pas les mêmes charges (ils n’ont pas de toilettes, ne donnent pas des verres d’eau, n’ont pas des clients qui restent assis pendant 20 minutes pour consommer 1€ et surtout n’ont pas les mètres carrés nécessaires). Ils ne sont pas obligés de préparer les sandwiches devant le client et font eux-mêmes leur pain.

Ensuite, comme concurrent, il y a les restaurants d’entreprise (ou interentreprises). Le type qui se plaint de la disparition des cafés alors qu’il mange à la cantine est aussi bête que le type qui se plaint de la disparition des petits commerces et qui fait toutes ses courses au centre commercial !

Traduisons ça en chiffres : si une brasserie qui fait vivre 6 personnes à plein temps fait manger 100 personnes, une cantine avec le même personnel et deux ou trois extras entre midi et deux heures en fera manger 5 fois plus ! Comment voulez-vous qu’un bistro lutte ?

D’autant plus que les salariés qui ne sortent pas de leur immeuble pour manger n’ont aucune raison d’aller dehors prendre un café !

La troisième raison de la disparition des bistros, après l’aspect économique et la concurrence, est liée à « l’aménagement du territoire ». Les usines ne sont plus en ville mais en lointaine banlieue. Les bureaux sont regroupés dans des énormes bâtiments, regroupés dans des quartiers d’affaire, … La première conséquence est qu’il n’y a plus de bistro près des lieux de travail… La deuxième est qu’un bistro ne peut plus jouer sur une double clientèle (ceux qui habitent dans le quartier et ceux qui y travaillent) et ne peut plus être rentable !

C’est bien beau d’accuser les contrôles d’alcoolémie, les chaînes de télé, les machines à café et les tarifs exorbitants de provoquer la fermeture des bistros ! Mais tout ça n’est qu’annexe : c’est la société qui bouge.

Je connais beaucoup de types qui donnent des conseils aux bistros (tiens, un bistro vient de changer de patrons près de chez moi : l’Aéro). J’en connais beaucoup qui pensent connaître le métier et décident de refaire leur vie en rachetant un bistro pour avoir leur indépendance ! Ca me fait toujours rigoler…

30 mai 2007

Un thé vert ?

Ainsi, j’étais hier soir à la Comète avec Eric, de Crise dans les Médias et Claude, de Tonnégrande, à célébrer l’ouverture de la blogosphère à Mme Martine et M. Jean quand, vers 21h15, un client entra.

« Vous servez encore des boissons chaudes ? »

Jean : « Bien sûr, M’sieur, vous désirez ? »

« Un thé à la menthe, s’you’plait ! »

Jean : « Bien, M’sieur », puis, très en forme : « Je n’ai plus que du Lipton, ça ira ? »

« Une verveine, alors ».

Ca ne s’invente pas.

29 mai 2007

Libérez le barman

Jim, l’enthousiaste barman de la Comète a fait le fier et a indiqué à sa nouvelle copine que je parlais de lui dans mon blog. Il lui a donné l’adresse. Ce n'était pas une bonne idée.

Fiso, la place est libre. Mais la fille en question n'a pas lu tout le blog et ne se rend pas compte que je ne raconte que des bêtises.

28 mai 2007

Abdel est bien le roi du Maroc


Vidéo 0084
envoyé par jegoun

La vie sexuelle de Jim

Monsieur Jean, patron de la Comète, me demande de raconter les aventures sexuelles de son garçon, le souriant Jim. Peut-être a-t-il besoin d’inspiration le vendredi soir quand il est avec Madame Martine ou se rappelle-t-il sa jeunesse fougueuse avec nostalgie ?

Toujours est-il qu’il a maintenant Internet à la maison et comme Madame Martine passe dorénavant ses soirées sur mon blog à visualiser le nombre de saloperies que je peux raconter et comment je traite sa clientèle.

Je vais le lui dire : avec respect, humour et soif.



Par contre, je ne veux pas parler de la vie sexuelle de Jim dans le blog. Ca ne me regarde pas. Je sais juste qu’il a un caleçon gris, comme l’indique cette photo ratée, voire très ratée, ça commence à me gonfler ces histoires de téléphones qui font des photos, à la limite, je devrais essayer de téléphoner avec mon appareil photo, je suis sur que ça passerait mieux, photo que j’ai prise à l’occasion d’un concours amusant organisé par M. Jean en l’absence de son épouse et de ses deux serveuses. Ce concours a été gagné par M. Tonnegrande qui a profité de l’absence de Djibril, en vacances dans la région de Trégastel, me semble-t-il, ou alors en Côte d’Ivoire.

Que savons-nous de la vie sexuelle de Jim ? Il est très fidèle. Il n’a jamais deux copines en même temps. Je veux dire par là, à la même minute.

Avec tristesse, nous avons appris le week-end dernier qu’il avait rompu avec l'ancienne, sa fiancée en titre depuis que nous le connaissons. Dorénavant, leurs relations ne sont plus que sexuelles.

27 mai 2007

Grassouillet, moi ?

Sur les 400 kg de la photo, je n'en fait qu'un quart. Les Dalton, ils étaient combien ?

26 mai 2007

M'dame, une tomate, s'you'plait

« Qu’est-ce que tu bois » dit-il ? Je ne sais pas si l’aimable patronne de la boulangerie où bosse Loïc a eu raison de demander au Gros d’aller acheter une pizza car elle était très occupée par des tâches ménagères.

Ca n’est pas mon problème.

Néanmoins, je crois qu’elle n’a pas eu entièrement raison de lui confier également la garde de la petite pendant le temps nécessaire à l’acquisition d’une pizza. Il faut dire que le camion où se vendent les pizzas le mardi et le jeudi est place de la Comète, mais j’en ai déjà parlé dans un billet hier.

Il avait promis à la patronne de ne pas l’emmener au bistro. Mais la patronne connaît très bien Loïc et sait où est le camion de pizza. C’est elle qui a pris un risque.

Loïc a pris un demi. Je vous rassure : la petite a pris un machin d’une couleur rougeâtre palichonne. Un lait fraise ou un truc comme ça. Je ne suis pas spécialiste. Je peux juste affirmer que ça ressemblait à un Ricard Tomate mais que le verre était plus haut. Peut-être un double Ricard Tomate, ce qui serait légitime : on achète toujours des pizzas à l’heure de l’apéro puisqu’on la mange après.

Sachant qu’on était soit mardi soit jeudi, c’était Jim qui était au service. Si ça avait été Josiane au service, elle aurait servi un Ricard Tomate si la petite avait demandé un Ricard Tomate, mais Jim, lui, aurait d’abord demandé au patron si ça aurait été bien raisonnable. Le patron aurait refusé : la petite n’a pas encore les papilles gustatives assez formées pour apprécier à sa juste valeur un Ricard Tomate.

Ca devait être un lait fraise.


Il n’empêche que c’est toujours avec beaucoup d’émotion que nous observons le gros promener des enfants. Je vous rappelle que le rapport de poids entre l’un et l’autre va de 1 à 15 et le rapport de volume de 1 à 20, Loïc étant moins dense que la petite.

Sur les photos, je ne mets aucune légende. Si vous n’êtes pas trop embrumés par un vendredi soir animé, vous distinguerez facilement le Gros Loïc de la petite.

Je vous donne un indice : Loïc ne met pas ses doigt dans son nez et n’a pas un ridicule rectangle blanc devant les yeux pour qu’on ne le reconnaisse pas. Masquer les yeux ne suffirait d’ailleurs peut-être pas.

25 mai 2007

Je suis fâché avec Marcel

Oui ! Le titre est exact ! Je suis fâché avec Marcel, le Fiacre, 67 ans. Ou plus exactement, il me fait la gueule, ainsi qu’au personnel et au patron de la Comète.

Ca date de lundi soir.
J’avais du boulot, j’arrive tard, vers 20h45 à la Comète. Je vois Marcel buvant un coup avec son copain Michel, 61 ou 62 ans. Je me dis : « Tiens, ces deux-là sont en goguettes ». S’ils sont au bistro à cette heure là, soit ils ont fait un truc ensemble et ils viennent d’arriver, soit ils se sont laissés aller, car généralement, ils ne dépassent pas 19h30 ou 20h.

Je me mets à côté d’eux pour regarder leurs yeux discrètement. Je n’ai même pas eu besoin de le faire : rien que leur sourire idiot me donnent confirmation : ils ne viennent pas d’arriver.

Le grand Michel me dit « Tiens ! Nicolas ! Tu bois un coup ? Josiane ! Tu lui sers un verre ? Je te dois combien ? ». Me voilà avec un demi sans même avoir à commander. Le bonheur ! Quoique… Des fois c’est aussi un plaisir de réclamer.

Je finis mon demi et je leur dis : « Bon ! Les vieux ! Vous en reprenez un autre ? ». Eux (presque la même réplique en même temps !) : « Non ! Il est déjà tard, ma femme va gueuler ». Moi : « Mais si, les gars ! Ca me fait plaisir, ça fait longtemps qu’on n’a pas bu un coup ensemble, un petit dernier pour la route ne changera rien, quitte à se faire engueuler autant que ça en vaille le coup, à votre âge, vous n’allez pas vous laisser emmerder par vos femmes, … » et tous les parfaits arguments du petit saligaud qui veut saouler les copains mariés, en attisant le machisme des gugusses qui ont déjà ingurgité une demi douzaine de gorgeons…

Eux : « Bon ! D’accord, mais c’est le dernier ». J’appelle Jean, le patron (Josiane avait fini son service) qui nous sert trois verres !

Nous les finissons ! Les deux acolytes non anonymes se décident à partir. Moi : « Ben Marcel, tu nous paies pas un petit coup ! » Lui : « Tu fais chier il est tard ». Moi : « Mais non, il est 9h20, le patron est pressé, il ne va pas tarder à partir, on va le boire en vitesse. » Lui : « Bon d’accord, mais vite fait, Jean, tu nous en mets trois derniers ».

Les deux vident leurs verres en vitesse et profitent d’un moment où je discutais avec Jean pour s’éclipser, juste un « Bon ! Salut » en passant la porte. Ils s’éloignent. Subitement, Jean : « Au fait, le con, il a oublié de me régler ! ». Je me précipite dehors et crie : « Hé ! Marcel ! Tu as oublié de payer ! ». Il fait un signe qui voulait dire – du moins, je crois – qu’il paiera demain !

Avec Jean on est resté à rigoler sur la réaction de leurs épouses en les voyant rentrer avec 1,5 g à 21h30 !

Le lendemain, mardi, vers 19h
J’étais justement en train d’en discuter avec Michel, qui me disait en rigolant, à peu près : « Putain ! On a fait le con hier soir, je me suis pris un savon doublé d’une soupe à la grimace ! ». Marcel est alors entré, nos verres étant vides, il nous propose de boire un coup. On accepte ! « Jean, tu nous remets ça ! Merci, combien je te dois ? ». Il règle. Puis je réagis et dit discrètement à Jean : « hé ! Tu as oublié les trois verres d’hier soir ». Jean « C’est vrai, merci ! », puis à Marcel : « Excuse-moi, Marcel, j’ai oublié de te compter les trois verres d’hier soir » « Quels trois verres ? » « Tu sais bien, la dernière tournée, avant de partir ! » « J’ai rien commandé » « Si tu as commandé la dernière ! ».

Le voilà à ronchonner « Heu ! C’est toujours pareil avec vous, vous pensez qu’à vous faire rincer la gueule, j’ai jamais commandé de tournée ». Moi : « Marcel, tu nous casses les couilles ! Tu l’as bien commandée, 3 témoins l’affirment, Jean, Michel et moi ».

Il sort son pognon (4,60 € : on s’engueule des fois pour pas grand-chose !).

Du coup, il va un peu plus loin au comptoir pour bien montré qu’il ne me parle plus. Son copain Michel va le rejoindre. Les compères recommencent à discuter entre eux en me jetant des coups d’oeils subrepticement. Jean se mêle de la conversation, le ton monte et j’entends dire : « Mais si ! Tu l’avais commandée ». « Mais non ». « Mais si, rappelle toi ». « Je te dis que non ».

J’interviens alors : « Putain de bordel de merde, vieux connard, t’étais bourré, c’est tout : tu as OUBLIE, tu va pas encore nous chier une pendule pour 4€60. Y’en franchement marre de tes pantalonnades, pharisaïsmes et autres simagrées. »

Il s’est cassé !

Le mercredi
On ne l’a pas vu. J’étais accoudé avec Michel (troisième jour de suite) à en rigoler à nouveau quand le vieux Jacques arrive, à moitié furibard. « Tu es trop con, tu as vu ce que tu as fait à Marcel ».

Evidemment, l’autre tordu avait répandu sa version dans toute la commune. Heureusement, je suis connu : tout le monde sait que je n’aurais pas fait une telle bêtise et que si je l’avais faite, c’est pour un motif valable, par exemple me foutre de la gueule de Marcel. Quand on ne sait pas quoi faire, un bon conseil, trouvez un Marcel et foutez-vous de sa gueule.

Moi à Jacques : « Qu’est que je lui ai fait à Marcel » « Tu l’as forcé à payer une tournée qu’il n’avait pas commandée ». « Si ! Je te dis que si, il l’avait commandée ». Je raconte ma version à Jacques. Je prends Michel à Témoin : « Alors, Michel, il l’avait bien commandée ? » « Oui, oui, Jacques, Nicolas a raison, il l’avait commandée ! ». Je prends Jean à Témoin : « Alors, Patron, il l’avait bien commandée ? » « Oui, oui, Jacques, Nicolas a raison, il l’avait commandée ! ».

Le vieux Jacques a compris. L’histoire pourrait finir là, mais elle n’est pas finie. Les dialogues ne sont pas rigoureusement exacte, je vous l’accorde, mais tout le reste est vrai je le jure.

Le gros Loïc arrive : « Qu’est-ce que vous avez fait à Marcel ? Je l’ai croisé chez Leclerc, il est sorti par le parking ». Ce qui lui évite de passer devant la Comète.

Le quatrième jour
J’étais accoudé avec Claude et Hassan. Michel était un peu plus loin (pas beaucoup), je leur racontais l’histoire. Nous étions pliés de rire. Voilà Jacques Le Vieux qui se pointe. « Alors ! Tu n’es pas avec Marcel ? » « Abruti ! Il ne veut plus venir ici, mais j’étais avec lui avant, on a bu un coup en face, il est parti commander une pizza ».

Je regarde pas la vitrine (il y a un camion de vendeur de pizzas tous les mardis et tous les jeudis place de la Comète).

« Non, il n’est pas là ». Jean « Si si, je l’ai vu, il a commandé sa pizza et est parti derrière le camion, il se cache ». On était pliés de rire. Au bout, d’un quart d’heure, le temps nécessaire à la préparation de la pizza, Jim, le serveur : « Hé ! Regardez les gars, Marcel est revenu dans la file d’attente, il se cache derrière le couple, là ». On regarde tous ! Il se cachait effectivement.

Jean : « Nicolas, tu pourrais lui payer un coup » « Chiche ». Jean prend un petit gobelet en plastique qu’il utilise pour les cafés à emporter, le rempli de Côte du Rhône. « Jim, amène ça à Marcel ». Jim y va. On se met tous à la vitrine (faut dire qu’on est cons ! ».

Hé bien ! Le vieux Marcel il a réussi à refuser le verre sans le foutre à la gueule de Jim !

Vivement ce soir qu’on rigole encore avec le cinquième volet de l’aventure !

24 mai 2007

Repéré, le blog !






« Qu’est-ce qu’il a encore écrit sur son blog ce con là ? ». Voilà la question que se pose Martine, la patronne de la Comète, célèbre brasserie du Kremlin-Bicêtre !


Oui ! Elle a retrouvé le blog et vient y lire mes bêtises. Officiellement pour s’amuser, mais en fait c’est pour vérifier si son mari qui garde la boutique le soir ne fait pas de bêtises avec Jim, celui qui sourit là et qui revient parfois déguisé pour draguer Josiane, la serveuse, la-dessous.

Ainsi, je ne pourrais plus décrire de façon intensive les facéties de ce trio d’artistes ! N'oublions pas le célèbre dicton : "Quand patronne pas contente, patronne pas payer coup".

Avec l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir, c’est ainsi que l’information est verrouillée. Par un type qui ne bois pas une goutte de pinard !

Pourtant, comme le montre cette requête Google, mon blog était parfaitement dissimulé dans la blogosphère. Personne ne pouvait savoir comment avoir des nouvelles de la Comète au Kremlin Bicêtre. Ni de l’Aéro d’ailleurs. Encore moins de l’Amandine

Vive la discrétion sur le net !

23 mai 2007

Mon canard, on est mal barrés !

Un billet d’Eric me file les jetons. Le même jour :

Un copain de Nicolas Sarkozy est nommé à la tête de TF1,
Béatrice Schoenberg (femme de ministre) annonce qu’elle arrête de présenter le JT de la 2,
Colombani est viré du Monde,
Christine Ockrent (femme de ministre) annonce l’arrêt de son émission en juin,
Stéphane Berg annonce l’arrêt de « l’Arène de France ».

Cinq raisons qui nous permettent de se demander si Nicolas Sarkozy n’est pas vraiment un danger pour la démocratie et qu’il serait temps de voter à gauche ou de nommer Erik Emptaz présentateur du JT de la 2.

La dernière raison m'attriste moins.

Des bouchons dans la bretelle

J’aime bien quand Le Kremlin Bicêtre fait l’actualité !

Ceci pourrait prêter à quelques jeux de mots idiots. Je vais en faire trois.

Petit 1 : avec la fermeture de la bretelle, la petite ceinture est coupée de Paris.
Petit 2 : le maire a-t-il retourné sa veste pour fermer la bretelle ?
Petit 3 : le maire va se faire remonter les bretelles par les automobilistes.

Mais ce n’est pas l’objet du billet.
Il n’a d’ailleurs pas d’objet à part donner ma version de l’histoire et expliquer l’information aux touristes provinciaux parce qu’il ne faut pas oublier que mon blog est spécialisé dans Le Kremlin Bicêtre.

Nous allons planter le décor. Le KB est aux 9 dixièmes entre l’autoroute A6 et la Nationale 7, qui n’est d’ailleurs plus une nationale, nous allons donc l’appeler « Avenue de Fontainebleau ». L’autre dixième du KB est à l’est de cette avenue.

Cette avenue est l’artère qui permet de relier Paris à des patelins fréquentés tels que Villejuif, l’Hay les Roses, Rungis et son célèbre marché, Chevilly la Rue et j’en passe.

L’autoroute A6 tout le monde connaît. Ou crois connaître. C’est elle qui permet d’acheminer les ¾ de la France à la capitale (Dijon, Nice, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Brest, …). Y compris la banlieue sud et sud ouest, de Fontainebleau à Dourdan.

Autant dire que si à Bicêtre nous avions construit des stations services et des parkings plutôt que des forts militaires et des hôpitaux, nous n’aurions plus d’impôts locaux à payer ! Au contraire, c’est la municipalité qui nous verserait de l’oseille !

En fait, à Bicêtre, nous n’avons que la moitié de l’A6, celle qui débouche Porte d’Italie, l’autre débouchant Porte d’Orléans.

Vous me suivez ? Je poursuis la plantation du décor.

Au croisement de l’Avenue de Fontainebleau et de l’A6, nous avons La Porte d’Italie, sous laquelle passe le Boulevard Périphérique et un peu plus loin le Boulevard des Maréchaux.

Il y a des gugusses qui ont remarqué que quand le périphérique était bouché, il était judicieux de sortir de l’A6 au KB et de rentrer sur le périphérique un peu plus loin. Autant vous dire que ce carrefour entre la sortie de l’A6, de l’avenue de Fontainebleau, du périphérique sud, et j’en passe est un joyeux bordel ! Il arrivait que le bouchon remonte sur la Nationale 7 jusqu’à chez moi, ce qui était très gênant le soir : j’arrivais en retard au bistro et risquais de louper une tournée à la Comète.

La fermeture de la bretelle ne devrait pas changer grand-chose et pourrait même être contreproductive : des gugusses sortiront plus tôt de l’autoroute (à Arcueil) et longeront ou traverseront Bicêtre pour arriver Place d’Italie.

Je crois que c’est une mesure de communication destinée aux cons.

Pourquoi elle ne devrait pas changer grand-chose ? En fait, je n’affirme pas, je subodore… D’une part les études ont montré que les bouchons ne provenaient pas que de la sortie de l’A6, mais, bizarrement d’un flux est – ouest vers la Poterne des Peupliers (je ne détaille pas le plan !). D’autre part, ce n’est pas une majorité des utilisateurs du carrefour mais une « goutte d’eau », le bouchon ne serait que raccourci. Surtout, le bouchon ne vient pas uniquement du nombre de voiture en entrée du carrefour… mais aussi du nombre de voitures en sortie.

Moi y en a expliquer à toi calmement : si en une heure, 1000 voitures arrivent à un carrefour et 500 peuvent en sortir. Il en restera 500 bloquées. Ces 500 formeront une file qui créera un bouchon au carrefour précédent.

La stratégie de Bicêtre est de supprimer 100 voitures en entrées et de les ingurgiter directement dans la sortie. Il y aura donc 900 voitures à arriver au carrefour mais seulement 400 pourront en sortir. Bilan : 500 bloquées.

Pourquoi communiquer, alors ?

Les Kremlinois ne sont pas trés concernés par ce vase communiquant entre l’A6 et le périphérique dans un sens et le périphérique ou la Poterne des Peupliers.

Ce qui les intéresse, c’est de passer la Porte d’Italie, puis de remonter l’Avenue d’Italie, puis de s’engouffrer dans la bonne direction une fois arrivé la Place d’Italie, …

Il y a dix ans, la Place d’Italie bouchait. Ainsi, le bouchon n’était pas à Bicêtre, mais Avenue d’Italie.

Ensuite, l’Avenue d’Italie a été entièrement refaite. Pendant les travaux, les bouchons étaient déportés Porte d’Italie et au KB. Une fois qu’elle a été refaite, le bouchon s’y est remis mais, l’Avenue étant moins large, se prolongeait par chez nous…

Vous me suivez ? Sinon, relisez les trois derniers paragraphes.

Les gens mettaient ça sur le dos des travaux. J’avais beau leur expliquer que les travaux de l’Avenue d’Italie n’avaient pas diminué le débit de la Place d’Italie, ils n’ont jamais pigé ! Il est même probable que le débit de Place d’Italie se soit amélioré. L’avenue d’Italie étant plus étroite (deux files au lieu de trois), moins de voitures se déversaient sur la Place qui n’était ainsi plus engorgée.

C’est une question de physique !

Mais, l’aventure n’est pas finie… Vous pouvez souffler cinq minutes.

Après les travaux de l’Avenue d’Italie, nous avons eu les travaux Porte d’Italie pour la construction du tramway. Ca a vraiment été le bordel pendant trois ans : le bouchon Porte d’Italie remontait vraiment très haut, ce qui fait que le carrefour de la Comète était bouché en permanence.

Depuis la fin des travaux, ces ennuis sont finis. Il n’y a plus de bouchon, sauf, bien sûr, sur les premières dizaines de mètres à l’entrée dans Paris.

Je le jure ! Une ou deux fois par semaine, je vais en voiture au boulot à Ivry Sur Seine parce que je ne mets que 6 à 8 minutes au lieu de 25 en métro. Pendant les travaux, le retour me prenait souvent près d’une heure.

Voilà les gens ! Ils constatent des petits bouchons dans Bicêtre, mais ne se rendent pas compte que la situation globale s’est largement améliorée... et que les bouchons ne sont pas provoqués par la municipalité mais par les types qui vont à Paris en bagnole.

Après 10 ans de travaux, nous allons remettre ça ! Les travaux de réfection de l’Avenue de Fontainebleau et la construction du nouveau centre commercial devraient bientôt commencer. Un peu de communication s’impose ! Ca ne mange pas de pain de fermer une bretelle… ça ne dérange que ceux qui n’habitent pas au Kremlin Bicêtre.


Hein ?
J’ai traité les gens de con, moi ?
Ben oui ! Quand on peut mettre 5 minutes pour aller Place d’Italie en métro, on ne prend pas sa bagnole !
Arrêtons de jouer aux cons !

Laissons la bagnole à ceux qui en ont besoin : les commerçants qui vont à Rungis, les artisans qui transportent leur matériel, le représentant qui trimballe ses échantillons, l’handicapé qui ne peut pas monter les escaliers, la mère de famille qui doit être à 8h au boulot après avoir déposé son môme à la crèche à 7h55, au type qui finit son boulot après la fermeture du métro, …
Ca fait assez de monde comme ça pour saturer ma Porte d’Italie !

22 mai 2007

Pangolin

Le pangolin ressemble à un artichaut à l'envers avec des pattes, prolongé d'une queue à la vue de laquelle on se prend à penser qu'en effet, le ridicule ne tue plus.

Voilà ce que nous disait Pierre Desprogres. Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’à l’instar de la copine au Vieux Jacques et du Parti Communiste Français, le Pangolin est un déclin, ce que nous apprend une dépêche AFP reprise uniquement par la Croix.

La copine au Vieux Jacques ne ressemble pas plus à une betterave qu’un artichaut. Le PCF, non plus, d’ailleurs : après une élection il y a moins de députés dans l’assiette qu’avant. C’est bien triste.

Pourtant, contrairement à Coluche, Desproges est un médisant. Le pangolin ne ressemble pas à un artichaut mais à l’hybride d’un oryctérope et d’un tatou, d'après wikipedia.

Néanmoins, c’est une espèce sur qui l’on devrait prendre exemple. En effet, Wikipedia nous apprend que : « Le pangolin étant solitaire, le mâle et la femelle ne se rencontrent que pour s'accoupler. »

Ca me paraît une excellente idée.

18 mai 2007

Babel web

Ne travaillant pas aujourd’hui, j’étais d’humeur festive hier soir. Je pensais qu’il en serait de même pour mes camarades de jeu… mais même pas. C’est ainsi que 24 heures après le voyage de Nicolas Sarkozy en Allemagne, je me suis retrouvé à fêter l’amitié Franco-Allemande avec une espèce de géant teuton.

Madame Merkel a accepté de parler à Nicolas Sarkozy malgré les propos qu’il a tenus (je résume : « nous pouvons être fiers de notre passé, nous n’avons pas inventé la solution finale »), ce gars a accepté de m’adresser la parole.

J’étais ainsi tranquillement accoudé au comptoir de l’Aéro, aimable échoppe qui n’est plus tenue par Abdel mais par Karim et Idir (je ne sais comment l’écrire, mais je sais l’idir !) à deviser joyeusement de la conjoncture économique et de tout autre sujet indispensable au bistro.

Ce type rentre. 1,95 m 130 kg. Je me fais petit. Il commande à Karim : « big bier please ». Karim ne parle pas anglais. Il comprend « bière bouteille ». Il commence alors à sortir une Desperados, une Heineken et une Pelforth pour permettre à notre nouvel ami de faire un choix. C’est alors que je me suis proposé pour une médiation bien à propos. J’ai dit à Karim : « sers lui une 1664 et s’il fait chier, tu dis que tu comprends rien ».

J’ai alors commencé la conversation avec ce gugusse sachant que je ne parle que très peu anglais. Je le fais pour le boulot, mais uniquement sur des sujets qu’on ne peut pas aborder au bistro. Par exemple, une fois, j’avais discuté avec un Japonais sur des problèmes d’intensité électrique sur les lecteurs de cartes à puce. Je discute assez rarement d’intensité électrique sur les lecteurs de cartes à puce au bistro.

Je ne parle pas non plus Allemand malgré sept ans de pratique intensive à l’école. Néanmoins, au fil de la soirée et des pressions ingurgitées, mon niveau s’est nettement amélioré. J’ai par exemple assez vite compris que « gut Kartofel » désignait les nichons des jeunes femmes noires passant dans la rue.

J’ai ainsi compris que mon nouvel ami était chauffeur de car et logeait pour la nuit à l’hôtel Campanile de la Porte d’Italie. Il voulait passer sa soirée à découvrir « Barisse Bedites Badame » (traduire : boire de la bière et s’envoyer une pute à Paris), mais, le con, Porte d’Italie, au lieu de prendre vers le nord, il a pris vers le sud et s’est perdu au Kremlin-Bicêtre.

Néanmoins, Karim, Idir et moi sommes sympathiques. A défaut de pouvoir lui vider les glandes, nous lui avons permis de se remplir le gosier.

Nous étions 5 dans le bistro. Les deux patrons, mon Allemand, moi et un jeune Arabe. Je me suis engueulé avec lui sur la capacité d’une « girafe de bière ». Il prétendait qu’elle contenait l’équivalent de 6 demis pression et moi de 10. Il y a des sujets sur lesquels il ne faut pas me chatouiller. Mais dans un récipient de 2,5 litres, on ne m’ôtera pas l’idée qu’il peut y rentrer 10 verres de 25 cl.

C’est alors qu’un vieil Arabe en goguette est arrivé et nous a payé un coup à mon Teuton et à moi, ainsi qu’au jeune et aux patrons. La situation se complique. Les patrons sont Kabyles et parlaient donc un mélange de Français, d’Arabe et de Kabyle avec le vieux alors que moi j’utilisais l’Anglais, l’Allemand et le Français avec mon Allemand !

Vous auriez vu ce bordel dans le bistro. 6 clients, 5 langues. La tour de Babel ! Je vais profiter de ce moment pour faire un jeu de mots idiot : nous étions perdus entre le Kabyle téléphonique et le téléphone Arabe.

Ce jeu de mots est le seul objectif de ce billet, mais je vais vous raconter la fin de la soirée.

Vers 21h50, un couple de sexagénaires en survêtement est entré dans le bistro. Ils venaient probablement de visiter Paris de long en large. A mon avis, c’était des touristes Bretons. Ou Belges.

Le monsieur avait une furieuse envie d’uriner d’où l’entrée du couple dans le bistro. La prostate mène à tout. La dame ayant du savoir-vivre (ou alors elle a lu mon blog) a pris une consommation. « Un déca s’il vous plait » dit-elle à Karim. Karim s’excuse : « Excusez-moi madame, je viens de laver la machine à café, je ne sers plus de boissons chaudes ». La dame : « Un café normal alors ! ».

Ca ne s’invente pas. Ils sont cons les touristes.

17 mai 2007

François Fillon est bien coiffé

Imaginons que l'ombre sous le nez ne soit pas une ombre mais une petite moustache.

A qui ressemblerait ce monsieur ?

Perplexe

Tonnegrande, notre nouveau Ministre de l'Identité Nationale et du Développement Implicite du Communautarisme Etatique téléphone à l'Elysée suite à une vérification qu'il a faite sur le terrain : il ne comprend pas pourquoi Nicolas Sarkozy souhaite qu'on lise un courrier de Guy Hoquet dans les écoles !
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16 mai 2007

Des nouvelles du 94270

Avec tout ce bazar, ces élections, … j’ai oublié de vous donner des nouvelles des bistros du Kremlin-Bicêtre. C’est bien malheureux car il ne se passe absolument rien : c’est bien plus rigolo. En plus, comme le 15 du mois est passé, il n’y a plus personne dans les bistros.

Nous allons commencer par les personnages, par ordre alphabétique. Monsieur Sarkozy étant notre nouveau Président de la République, il faut en effet maintenant mettre de l’ordre dans les blogs.


Abdel : il n’est plus patron de l’aéro suite à la vente de sa boutique. Il est passé nous voir la semaine dernière. C’est bien gentil. Mais il semble avoir perdu un peu l’habitude.

Abdel, l’autre : ça va bien. Mais quand il sort des bistros, sa démarche est assez peu assurée. Pourquoi ?

Brahim : il vient d’acheter un nouveau bistro à Choisy le Roi avec Mouloud. Il faudra qu’on aille visiter. En bus.

Christian :
ça va. Enfin je crois, ça va faire une semaine que je ne l’ai pas vu. La dernière fois il rentrait chez lui avec deux packs de Heineken.

Deblais : ça fait bien 5 semaines que je ne l’ai pas vu dans un bistro. Il faut dire qu’il a une prise de sang prochainement et aux dernières nouvelles son toubib n’était pas très content.

Djibril : toujours au pays (on ne sait pas trop lequel) à fomenter je ne sais quel coup d’état. Il devrait revenir prochainement pour remplir sa déclaration d’impôt. Je l’ai appelé pour lui conseiller de rentrer avant ce matin onze heures, heure de la passation de pouvoir à l’Elysée. Il ne m’a pas écouté. J’envisage de passer des vacances là-bas pour avoir une chance de le revoir.

Frank, dit le Beauf : le 10 du mois est passé. On le voit moins. C’est cyclique chez lui. Jusqu’au 5 ou 6, il nous rince la gueule, après c’est nous et après ça lasse.

Hassan : ça va. Sauf qu’on la connu maigre.

Jackie, la copine de Jacques : aucune nouvelle. Je ne suis pas inquiet. Si elle avait eu un problème d’approvisionnement en Rosé de Provence, elle m’aurait appelé.

Jacky le boucher : il était saoul le jour de la Coupe de France de foot.

Jean, Patron de la Comète : ça va.

Jean-Claude : pour avoir de ses nouvelles quand il est à jeun, ce n’est pas à moi qu’il faut s’adresser.

Jim : il a acheté un ordinateur portable et ma vieille tour. Il aussi un nouveau téléphone mobile, mais ça c’est assez fréquent chez lui. Il a largué sa copine. Peut-être n’en a-t-il plus besoin, avec son nouvel ordinateur. Il me demande des conseils pour son abonnement internet. Je lui réponds mais il ne m’écoutera pas et choisira une merde et finira par payer des frais pour résilier son abonnement.

Joël : tout va bien. Il était avec Jacky le jour de la Coupe de France.

Josiane, collègue de Jim, employée de Jean : ça va. Mais je me demande si elle n’est pas malade. Elle ne m’a pas traité de connard lundi soir et n’a pas dit à Abdel : « Aoaoaoh ! T’es encore saoul ! »

Le Grand Pascal : ça fait longtemps que je ne l’ai pas vu celui là ! Il faut dire que la dernière fois, il avait réellement trop bu. Il voulait que je l’héberge à la maison. J’ai refusé et j’ai proposé de l’accompagner à un taxi. On s’est engueulé ! Une cuite, ça se prépare et ça s’assume. Quand ce n’est pas planifié, je n’héberge que les mecs qui ont une bagnole et risqueraient de la prendre sinon.

Le Gros Loïc : il n’a pas acheté d’ordinateur. Par contre son téléphone portable ne marche plus. Je vais lui refiler mon ancien. C’est bien les potes pour se débarrasser de ses cochonneries. Par contre, il a une télé. Il l’a amenée samedi soir à l’Aéro pour regarder la finale de la coupe de France de football. Au moment où il l’a amenée, j’étais justement en train de boire un coup avec Ramdane. Ceux qui ne sont pas pliés de rire à la lecture de ma phrase précédente sont ceux qui ne connaissent pas par cœur tout ce blog.

Le Vieux Jacques : il n’a rien acheté. Par contre, je crois bien qu’il a vendu sa voiture (il devait le faire lundi mais je n’ai pas eu confirmation). Il n’est pas spécialement que Nicolas Sarkozy soit le nouveau Président de la République, mais il n’est pas particulièrement joyeux non plus. Ca n’a rien à voir, mais la dernière fois que je l’ai vu il était soulagé car il venait d’avoir des nouvelles de son père par l’intermédiaire de sa sœur après quelques jours d’inquiétude ! Rappelons que jusqu’au début de l’année, il avait passé 25 ans sans nouvelles.

Le Vieux René : toujours là. Mais il vieilli. Au bout de 25 Ricard, il commence à être saoul.

Luca, Mitron du gros Loïc : toujours là. Pas encore écrasé dans le fournil.

Luiggi : ça va. Il a récupéré son permis. Il dépose la voiture chez lui avant de venir au bistro. Ca paraît prudent.

Manu, çuikisépasconsé : plus beaucoup de nouvelles depuis son transfuge vers les mouvements patronaux.

Marcel le taxi et sa femme : je ne sais pas s’ils ont acheté quelque chose. Ah ! Si ! Mais je ne sais plus quoi. C’est bien dommage, j’ai rendez-vous chez ce soir pour le régler mais je ne sais pas de quoi il s’agit. Espérons qu’il ne s’agisse pas d’un vibromasseur ! Ils sont contents de l’élection de Nicolas Sarkozy. Je vais le dire à Jean-Marie.

Martine, patronne : ça va mais ça fait longtemps qu’elle ne nous a pas payé un coup.

Michel, mari de Régine : nous ne fréquentons plus les mêmes bistros. J’ai fait le premier pas mais il refuse de venir dans mes terres. Craindrait-il le traquenard ?

Michou : ça fait bien 5 semaines que je ne l’ai pas vu dans un bistro. Il faut dire qu’il a une prise de sang prochainement et aux dernières nouvelles son toubib n’était pas très content.

Mouloud : en vacances au bled.

Ramdane : il a acheté un ordinateur portable, commandé un abonnement internet à Numéricable. C’est bien naturel, je lui avais conseillé Orange la veille (pas pour faire de la publicité mais comme j’ai installé Orange la semaine dernière chez moi et que ça a marché du premier coup, ça me paraissait un conseil avisé). C’est encore vers moi qu’il va venir se plaindre quand ça ne marchera pas. Il a acheté un porte-serviette et a un nouveau locataire.

Régine, épouse de Michel : elle passe voir son Nicolas de temps en temps à la Comète. Pourvu que je ne finisse pas étouffé entre ses seins.

Simon, le clochard : toujours clochard. Toujours puant. Toujours chiant (participe présent).

Tonnegrande : il n’a rien acheté. Maintenant qu’il est directeur adjoint, les contingences matérielles ne le regardent plus. De même d’ailleurs, que la mise à jour de son blog. Tiens ! C’est le dernier de la bande côté ordre alphabétique. Si ça pouvait être la même chose côté descente de Côte du Rhône.


Après avoir fait le tour des personnalités, il nous reste à faire le tour des bistros.


L’Aéro : il y a de nouveaux patrons. Ils sont bien sympathiques. J’aime bien quand il y a des nouveaux patrons dans un bistro. Ils nous payent des coups pour nous fidéliser mais ça ne marche jamais. On vient juste pour se faire rincer la gueule. D’ailleurs, ça fait une semaine qu’ils ne nous ont pas payé un coup. Auraient-ils repéré notre manège ?

L’Amandine : rien à signaler. Je n’ai pas été depuis quinze jours.

La Comète : rien à signaler, malgré une permanence de ma part non négligeable.

14 mai 2007

La tournée du patron !

Ma série sur les bistros serait incomplète sans un billet sur l’art de se faire payer un coup par le patron. Avec finesse et par jeu !

Il a les clients qui insistent lourdement : cette méthode est à proscrire car elle est grossière et va à l’encontre de toutes mes recommandations préalables. Il a ceux qui pensent que la tournée du patron est un droit : ce sont des cuistres. Le patron est là pour vendre des bières pas pour en donner. Si vous pensez qu’il ne paye pas assez souvent sa tournée, vous n’avez qu’à changer de bistro. On entend souvent des commentaires : « c’est bien comme bistro, mais le patron ne paye jamais sa tournée ». C’est complètement con !

D’autant plus con que les patrons qui payent souvent leur tournée sont ceux qui boivent un coup sur la tournée des clients : à la longue ils sont largement gagnants !

Bannissons ces pratiques !


Honorons les patrons qui payent un coup à leurs clients parce que ça leur fait plaisir, qu’ils sont bien avec eux ! Ceci justifie d’ailleurs mes deux premiers billets de la série : si vous vous comportez correctement dans un bistro, le patron sera bien avec vous.

Néanmoins, forcer la main au taulier pour se faire rincer la gueule doit être la règle, parce que c’est un jeu !

Le premier conseil à donner est indubitablement de supprimer les types qui sont avec vous et à qui le patron n’a pas du tout envie de payer un coup. Il s’agit de ceux qui braillent au comptoir, ceux qui contestent les tournées qu’ils doivent et ceux qui n’ont pas besoin de les contester, ils n’en payent jamais.

Mettons les à l’écart, d’autant qu’ils ne respectent pas les conseils des autres billets de la série.

C’est ensuite une question d’opportunité. Bien repérer le moment où il faut réclamer.

Admettons qu’on soit nombreux (5 ou 6) et si chacun met sa tournée : le patron n’a aucune raison de mettre la sienne puisque les commandes pleuvent naturellement. Là, il faut attendre le moment où le patron commence à se fatiguer. Il baille doucement et commence à s’écarter du groupe pour lire son journal. Il ne peut pas nous virer : nous sommes des clients qui payons.

Vous sentez que la soirée se termine, les buveurs commencent à décliner, à boire de plus en plus lentement. Le moment est venu. Vous allez aux toilettes (quoiqu’il arrive, il faut toujours y aller à ce stade de la soirée). En revenant, vous passez devant le patron et vous lui dites discrètement mais pas trop : « bon, tu mets la tienne, je mets la mienne et on se casse ». Car il y a une règle qui dit : « On ne part jamais sur la tournée du patron » sauf s’il le dit lui-même « J’vous paye un coup et après j’veux plus vous voir ».

Ainsi, en disant « bon, tu mets la tienne, je mets la mienne et on se casse », vous lui offrez une porte de sortie : il peut enfin aller se coucher sans avoir à virer des bons clients.

Le deuxième cas, c’est quand on n’est nombreux, en début de soirée, juste un ou deux, près de la caisse. Les autres vont arriver. Là, dites au patron « dis donc ! tu pourrais nous payer un p’tit coup avant qu’les autres arrivent, on leur dira pas ». Ca marche un coup sur deux : il tiendra à vous prouver que vous êtes ses préférés !

La troisième possibilité, c’est quand vous n’êtes qu’un ou deux au comptoir mais qu’il reste des clients en salle. De toute manière, le patron va vous payer un coup, sinon il s’emmerde. Tout l’art consiste en le réclamer : « tu nous paierais pas un p’tit coup ? ». C’est quand même plus drôle quand on réclame !

La quatrième possibilité, c’est de profiter de l’absence du patron et de la présence de la patronne. « Tiens, ça fait longtemps qu’on n’a pas eu la tournée de la patronne ! ». Là, c’est le top, il faut négocier ! Elle répond toujours : « avec le patron, ça marche peut-être, mais avec moi, n’y comptez pas ». « Ooooh ! Patroooonne ! ». « Non non non ». « Pour une fois qu’on t’voit ». « Bon d’accord, mais c’est la dernière fois ». Le bonheur !

Le bonheur absolu est de se faire payer un coup par le patron ET par la patronne et de le leur dire après !

La cinquième possibilité est inavouable, probablement illégale et totalement immorale. Je me la réserve à moi-même. Le but, c’est d’arriver à payer une grosse somme d’argent au bistro (2 ou 300 euros). Par exemple, vous invitez les copains à manger le dimanche et vous vous apercevez que vous avez oublié votre carte : « Patron, tu peux me marquer ça, j’ai oublié ma carte ». Le lundi, vous dites en partant « Oh Merde ! J’ai oublié d’aller tirer des sous ». Pareil le mardi ! Vous rajoutez juste « Hé ! Patron ! tu penses à me le rappeler quand j’arrive demain ». Et hop ! Le mercredi jackpot : vous payez tout mais discrètement ! Ayant sa plus grosse rentrée de la journée, le patron est obligé de vous payer un coup.

N.B. : Profitez-en pour laisser un bon pourboire. Allez 5 euros ! Le personnel sera ravi. Mais il ne sait pas compter. 5 euros sur 300 euros ça équivaut à 2 centimes pour un café.

La sixième, nous allons juste la survoler, car elle est naturelle. Vous rendez service au patron. Par exemple, moi, je suis assez doué dans tous les machins électroniques. Le patron de bistro oublie toujours comment régler l’heure de sa machine à cartes bancaires ou de ses caisses enregistreuses. Le patron préfère me demander de le faire que de galérer dans le manuel utilisateur traduit du japonais. Néanmoins, cette façon est écartée de notre liste : c’est naturel de rendre service. On ne le fait pas par ruse. Par contre, juste après, la patron va vous payer un coup en échange du service… Le plaisir est de réclamer ce coup !

Le septième truc est aussi totalement immoral mais très rigolo. Il faut un copain marié qui s’est un peu laissé allé et a dépassé sa dose habituelle. Vous le faites remarquer au patron. Là vous dites au patron : « Tiens, patron ! Tu bois un coup ? Tu nous en remets trois ». Lui : « Non, les gars, vous êtes bien gentil, mais il ne faut pas que je boive ce soir. Tenez ! C’est moi qui vous paye un p’tit coup les copains » (en principe, un patron de bistro aime bien saouler ses clients non alcooliques mariés). Et hop ! Deux verres servis. Le copain commence à vouloir rentrer chez lui. Vous : « Allons ! On ne part pas sur la tournée du patron ! Tu nous r’mets ça s’te plait ? »…

Le huitième, maintenant. Faites des paris sur n’importe quoi. Dès que vous n’êtes pas d’accord : « Tiens ! On parie une tournée ». Statistiquement, vous avez une chance sur deux de gagner ! Si vous gagnez… vous gagnez un verre du patron. Si vous perdez, vous payer deux verres, mais le patron étant commerçant, il vous en paiera un « Allez ! Sans rancune ! », et vous n’aurez rien perdu…

Si vous avez d'autres trucs, je suis preneur !

12 mai 2007

Sachons nous comporter avec le personnel des bistros

Préambule : billet modifié le 15/05/07 pour le raccourcir !
Il y a bientôt un an j’ai rédigé un billet sur les bistros. Ce billet a fait ma gloire puisqu’il a été cité récemment dans un nombreux blog. Remercions-le.

Il est temps d’entamer un deuxième volet que nous intitulerons : « sachons nous comporter correctement avec le personnel des bistros ». Le première règle est, bien sûr : « il ne faut pas mettre les mains aux fesses de la serveuse ».

Mais ce n’est pas la seule et elle est inexacte. Il serait plus juste de dire : « il ne faut pas mettre les mains aux fesses de la serveuse, sauf si elle vous l’a fait avant ».

Vous avez le droit de prendre des notes.




Il faut commencer par l’aspect financier… Mais comme c'est pénible, je vais en parler ailleurs.

Vous ne croyez pas que le pourboire est parfois mérité pour supporter vos conneries que nous allons aborder par la suite ?




« Sachons nous comporter correctement avec le personnel des bistros » !

Avant de commencer le sujet, je vais faire un aparté sur les gens qui ne viennent pas au bistro pour consommer. Je vais le faire ailleurs.







A force de parler pognon, j’en suis déjà à 1200 mots ! Pourtant c’est important pour la suite où le sujet ne sera plus abordé : le personnel des bistros est là pour travailler, vous pour vous détendre ou rigoler !

« Sachons nous comporter correctement avec le personnel des bistros »

Je viens de dire « le personnel des bistros est là pour travailler, vous pour vous détendre ou rigoler ». Nous voilà dans le vif du sujet ! Désolé, je vais rappeler quelques règles de bon sens pour des trucs évidents. Ca va faire « celui qui se la pète » mais sans ces rappels le billet ne pourrait pas être complet !

Commençons d’emblée par les bistros ou restaus où vous venez pour la première fois et où vous avez peu de chance de revenir. Ces règles de bon sens seront étudiées ailleurs.





Voilà le vif du sujet. Les relations avec le personnel des bistros à côté de chez vous ou du boulot. Ceux que l’on commence à bien connaître, à ne plus faire la différence entre eux et les autres clients, ceux qui deviennent des copains, …

Quand on commence à oublier qu’ils sont au travail alors qu’on est en détente !
Quand on oublie qu’ils doivent vous sourire et rigoler de vos plaisanteries nulles parce que c’est leur métier, même quand il est vingt heures et qu’ils ont pris leur poste à 10 heures.
Quand on oublie que les quelques verres bus nous font sortir de tout réserve.
Quand on oublie que si le patron est seul, avec deux clients, c’est qu’il attend qu’il partent pour faire sa caisse, vérifier sa mise en place pour demain, rentrer chez lui, dîner avec son épouse, se coucher,… pour ouvrir de bonne humeur à 5h30 le matin.

Alors voilà, quelques conseils, … si je puis me permettre.

Le premier – la conversation

N’entamez jamais une conversation avec un employé ou le patron, il est au travail, il n’a pas que ça faire. Même s’il ne fait rien d’ailleurs ! S’il ne fait rien cinq minutes alors que le soir, il y a toujours quelque chose à faire, c’est qu’il s’accorde cinq minutes de décompression, pendant lesquelles il devra surveiller la salle, les clients, … Vous discutez cinq minutes avec la serveuse, le soir, elle terminera son ménage cinq minutes plus tard que d’habitude, loupera le bus qu’elle a l’habitude de prendre, c’est un quart de la vie privée d’une personne que vous prenez !

Vous pouvez les interpeller sur un sujet précis : « Tiens, au fait ! Patron ! C’est quoi le plat du jour demain ? », « Tiens, chef, je voulais te dire que j’ai vu l’autre andouille, là, que tu as virée l’autre jour, il buvait un coup en face »,… Mais jamais une conversation !

C’est au patron ou à l’employé de se mêler à une conversation entre clients ou d’entamer une discussion avec quelqu’un.

Le deuxième – l’intimité

Ne rentrez pas facilement dans l’intimité des patrons ou des employés.

Par exemple, ne les tutoyez pas systématiquement au bout de deux ou trois jours. Attendez qu’ils vous tutoient ou que ça vienne naturellement. Je connais des types qui tutoient systématiquement le loufiat sous prétexte qu’ils font partie de la classe ouvrière comme lui ! Grotesque. Ne vous inquiétez pas, ça viendra naturellement. Vous vous êtes fait des copains dans le bistro. Ils tutoient le patron et les employés, tout le monde finira par ce tutoyer. Et si ça ne vient pas, ce n’est pas dramatique !

C’est la vie !

En complément, pas de surnom, de vulgarité, d’insulte, … Un des mecs dont je disais qu’il tutoyait systématiquement les loufiats… les appelait ainsi : « Hé, le loufiat, tu peux nous remettre une tournée ». Si ce n’est pas le rabaisser !

Pas de familiarité !



Alors que faire ?

Le début des relations avec le personnel (ou le patronat, ne reculons devant rien) est primordial : c’est ce qu’il fera qu’il vous aura à la bonne ou non !

Jamais d’engueulades, de réprimandes, de critiques, … Par exemple, si vous vouliez une Côte du Rhône fraîche et qu’on vous la sert à température ambiante, ne dites pas « Putain de bordel de merde, Connard, je t’avais demandé une fraîche ». Non ! Buvez là sans ronchonner et lors de la prochaine tournée, rappelez : « heu… bien fraîche, hein ? » avec un petit clin d’œil (qui veut dire « abruti, tu as de la chance que je n’ai pas gueulé devant ton patron »).

Un conseil : quand vous avez une critique à faire, faites là directement au patron en faisant croire que c’est pour son bien et celui des autres clients et surtout en ne l’accusant pas. Par exemple, la bière est dégueulasse. Ne dites pas : « La bière est dégueulasse ». Allez voir le patron et dites : « dis donc ! Tu n’aurais pas un problème de gaz, ta bière est un peu plate ou alors c’est peut-être de froid ? ».

Et hop ! Il va faire les réglages… et vous paye un coup pour que vous puissiez contrôler l’amélioration !

Toujours de la gentillesse, de la prévoyance, … N’oubliez jamais qu’à 20 heures, le loufiat, il est au boulot depuis plus de 10 heures… Par exemple, s’il est en train de balayer devant le comptoir et vous demande de vous écarter, ne répondez pas : « Putain ! Fais chier ! », mais : « oh ! Excuse moi ».

Jamais d’intervention dans le dialogue patron – employé. Sauf quand ça chauffe. Vous sortez une plaisanterie grossière pour rappeler que vous êtes là pour vous détendre et que leurs problèmes ne sont pas les vôtres. Illustration : le patron engueule le loufiat parce qu’il est en retard pour le ménage. Vous dites : « Machin, si t’es en retard, tu pourras demander des heures supplémentaires ». C’est tellement grossier que ça marche : tout le monde rigole !

Toujours défendre les employés et le patron devant les autres clients. Allez ! Ne soyons pas radin sur les exemples ! Un client conteste sa monnaie. Le patron et l’employé son fatigués. Vous dites au client : « Tu nous fais chier, chaque soir tu nous fais le même cirque ! ». Même si ce n’est pas vrai : il va se remettre en question.

L’autre soir, dans le bistro en bas de chez moi, un client (lui-même serveur dans une brasserie luxueuse de Paris) légèrement éméché demande au serveur une paire de ciseaux pour couper un fil qui dépassait. Le barman lui en donne une paire (c’est une faute professionnelle, ne jamais donner d’objet pointu à un client, mais celui-ci était un habitué de longue date). Le client attrape la cravate du barman et lui la coupe. Complètement con. Certains clients souriaient. Le barman faisait semblant de rire : son métier l’empêche de dire ce qu’il pense. Du coup, c’est moi qui me suit mis en colère (simulée, je suis au dessus de ça !) pour lui expliquer les choses de la vie !

Cette histoire vraie me fait rebondir sur la règle suivante…

Jamais de jeux de mains. Je parlais de la main au cul à la serveuse, mais il y a plus con. Par exemple, toujours dans la brasserie en bas de chez moi, il y a deux ou trois clients qui font le même truc. Tous viennent manger là plusieurs fois par semaine depuis plus de 15 ou 20 ans. Ils se croient donc chez eux. A chaque fois qu’une des deux serveuses passent devant eux, ils tirent le nœud qui tient leur tablier blanc ! C’est sûrement très drôle ! Mais pensez à ces deux filles qui en plein coup de bourre doivent remettre leur tablier une ou deux fois par jour !

Jamais de commande pendant le coup de bourre. Imaginez un apéro le dimanche à 11 heures. Vous êtes au comptoir avec deux ou trois potes. Une vingtaine d’autres clients braillent au comptoir, le principal sujet de conversation étant de savoir quels chevaux jouer dans le tiercé. Chacun balance ses commandes. « Deux petits blancs » à droite ! « Trois ballons kirs dont un pas trop chargé » à gauche ! « Un Ricard, un Pastis et de Suze cassis » au milieu. Le barman s’agite, mémorise tout, la concentration est à son comble. Non seulement il doit se rappeler où en sont les commandes mais il doit surtout se rappeler ce qu’il a servi depuis la dernière fois où il a eu le temps de faire un ticket… pour pouvoir encaisser. Pendant ce temps-la la serveuse prend les commandes en salle des braves gens qui viennent prendre le petit déjeuner. D’un coup, elle interpelle le serveur avec sa voix de stentor : « hé ! Machin ! Tu me feras 4 express dont un serré, un allongé, deux chocolats, un thé au citron, un double café avec une goutte de lait, une tartine et 8 verres d’eau, un ticket de 4€20, un de 10€55 et un de 1€10 ».

Ca vous paraissait simple comme job ?

Je continue. Si vous vous arrivez au milieu de tout ça, en voulant être servi rapidement en tant qu’habitué « proche », vous avez tout faux. Si vous appelez le serveur et criez : « Machin ! Tu nous remets ça », vous êtres grillés. La goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Non ! Vous attendez doucement que le coup de pression cesse. S’il dure trop, vous regardez le barman dans les yeux et vous faites un petit signe, ou, mieux, quand il passe près de vous, doucement avec un petit geste pour attirer son attention : « tiens, quand tu auras cinq minutes, tu pourras nous remettre ça, s’il te plait ? ». Mais le mieux est vraiment d’attendre que le barman puisse se détendre… Et là vous lui dites : « Bon dieu ! Ca a chauffé ! Ca doit faire du bien quand ça s’arrête ! Enfin… Ne nous oublie pas quand même ! ».

Je dois vous avouer que j’ai une stratégie dans une situation équivalente. Je me mets près de la caisse où se tient la patronne qui est obligée de discuter avec tous ses clients habitués, qui se sont bien habillé le dimanche pour aller faire le marché et quelques mondanités. Et elle, toujours aimable, qui prend des nouvelles de la famille, la prostate du grand-père, la jambe cassée du petit neveu, ... Ca la gonfle mais elle est obligée de le faire. Alors quand je veux commander, je lui dis « Tiens patronne ! Ca chauffe au comptoir, tu pourras remplir nos verres ? ». Elle est bien contente, elle peut se débarrasser de la bavarde : « Excusez-moi, Madame Michu, mon serveur est débordé, il faut que j’aille servir des clients ». Je dis « Madame Michu » au hasard… Mais la petite critique au serveur est nécessaire : c’est un signal à Mme Michu que la patronne la considére d’égal à égal dans une classe supérieure : celle des patrons !



Mais je diverge. N’écoutez pas ce dernier conseil, c’est de la pure grossièreté d’interrompre une conversation. Mais écoutez bien les autres… Si vous êtes gentils et respectueux, vous n’avez rien à perdre !

09 mai 2007

Introspection !

Ca fait des mois que je me moque de mes camarades de jeu sur le blog, le vieux Jacques étant en première ligne, même si depuis quelques mois, je ne peux plus être aussi indiscret !

Je vais donc m’auto-foutre de ma propre gueule en rentrant précisément dans l’intimité de mon 48m2.

Je raconte sur un autre blog que je n’ai plus internet à la maison. A l’occasion d’un changement de PC, j’ai décidé de changer d’opérateur et j’attends la livraison de ma Livebox avec impatience pour reprendre le blogage intentisf.

Ca n’a rien à voir mais samedi (veille d’élection malheureuse) j’ai acheté un gros rosbif pour me faire trois déjeuners. Je l’ai cuit le soir. Ce billet est très hard. Attention aux âmes sensibles. J’ai décidé d’en manger une tranche dès le samedi soir. C’est si beau un rosbif saignant.

En le coupant… je me suis méchamment coupé. Une belle partie de peau arrachée. Ce billet est saignant et très compliqué. Ca saignait beaucoup, j’ai mis de l’éosine, un pansement, j’ai mangé mon rosbif et je me suis couché.

Vous me suivez ? Parce que je ne raconte pas ma vie pour le plaisir.

Pendant la nuit, mon pansement s’est décollé et ça s’est mis à saigner beaucoup. Mais vraiment beaucoup pour une petite plaie.

Du coup, j’avais du sang partout sur le plancher à côté du lit, dans la salle de bains les toilettes,… et dans les draps. Une vision d’apocalypse mais que j’ai eue assez tard, vers 11 heures au moment de prendre ma douche (quand je sors de ma chambre, le matin, je n’allume pas la lumière mais me précipite sur la cafetière).

J’avais annoncé un billet très intime. Le matin, donc, je me suis levé à 7 heures, j’ai pris mon café, j’ai bricolé un peu sur le PC, j’ai fait mon jogging (je plaisante, une petite promenade). Pour se faire, j’ai remis mon jean, mon tee-shirt et mes chaussettes de la veille… Attendez, nous n’avons pas atteint le sommet de l’intimité.

A ce stade, vous allez vous dire que je suis un gros dégueulasse de sortir de chez moi sans même me brosser les dents ! Tout simplement, je voulais aller à la boîte à lettres pour voir si ma livebox était arrivée. Elle ne l’était pas. J’ai donc décidé de me promener dans le quartier sans même remonter chez moi.

Si vous avez suivi, mais je me demande si vous suivez vraiment, vous aurez constaté qu’après avoir pris mon café, j’ai réussi à m’habiller sans rentrer dans la salle de bains et dans la chambre, puisque je n’ai pas vu le sang partout. Ceci mérite une explication. Mais je vais faire court, car vous allez vous imaginer que je me promène en caleçon dans l’appartement, ça risquerait de vous exciter et de vous précipiter pour louer un appartement en vis-à-vis. Ce n’est pas la peine, il n’y en a pas. C’est pour ça que j’ai acheté mon appartement : pas de vis-à-vis. Je peux même me promener à poil, mais je n’en vois qu’assez peu l’intérêt.

Donc, samedi soir, je me suis coupé le doigt. Cette histoire est compliquée, mais tout se tient pour aboutir à la mésaventure finale et à l’explication de ma méthode de rangement de l’éosine, Eosine dont je me suis barbouillé la coupure le samedi soir. Puis j’ai voulu mettre un pansement. Chez moi, ils sont rangés dans les toilettes et pas dans la salle de bain. Par contre, les ciseaux sont rangés dans le séjour. Je me suis mis un pansement dans le séjour, ce qui n’a rien de surprenant. Mais de peur de mettre du sang partout, juste après avoir mis le pansement, je me suis dévêtu dans le séjour. Ca explique pourquoi j’ai réussi à ne pas rentrer dans la salle de bain et la chambre entre 7 heures et 11 heures. Tout se tient, vous dis-je !

Il y a juste une explication que je n’ai pas donnée et, si vous avez vraiment lu ce billet avec intérêt, vous ne pouvez pas ne pas vous être posé la question ! Pourquoi suis-je allé voir ma boite à lettres un dimanche matin à 10 heures ? Je ne sais pas ! Sans doute l’espoir d’une livraison le samedi après-midi !

Cette ambiguïté étant levée, il me faut maintenant rentrer dans le vif du sujet, car nous en sommes qu’au stade de l’introduction. Vous savez maintenant :

Petit 1 : pourquoi l’éosine était sortie (pour plus de précisions, elle était posée sur le lave linge dans la salle de bain).

Petit 2 : pourquoi j’étais en retard à l’apéro dimanche midi (en voyant le sang partout à 11 heures, il a fallu que je fasse le ménage complet).

Petit 3 : pourquoi je n’ai pas blogué du week-end.

Petit 4 : pourquoi je n’hésite à me promener dans des tenues légères chez moi.

Petit 5 : pourquoi j’ai fait le ménage dimanche matin.

Entre le dimanche midi et ce matin, aucun événement particulier n’est à raconter, à part cette malheureuse élection dont le résultat ne m’a même pas déçu tellement j’y ai été préparé.

Ce matin. Je prends une douche. Pour ça je me mets tout nu ce qui n’est pas spécialement original mais la précision est importante pour que vous fassiez une idée du tableau.

En sortant, je me sèche. Rien d’original non plus. Après, je vais pour mettre mes lunettes. Oui ! Je suis myope ! Et comme tous les myopes qui ne sont pas spécialement organisés, des fois je pose mes lunettes à des endroits incongrus et je ne me rappelle plus où… Je finis par les voir. Sur l’étagère au dessus de la machine à laver sur laquelle est posée l’éosine depuis samedi soir. Je les prends mais une branche se prend dans le fil du sèche-cheveux.

A se stade, il n’est pas inutile de préciser pourquoi mon sèche-cheveux était posé là alors que c’est un accessoire que je n’utilise jamais. Oui ! Ce billet est intime. C’est simple, pour faire la photo qui va avec ce billet, j’ai ressorti l’engin. C’est la troisième fois que je l’utilisais.

J’en étais à la branche des lunettes qui se prend dans le machin pas rangé. Je ne fais pas attention, le truc tombe. Maintenant, imaginez vous la scène au ralenti. J’essaie de le rattraper, le fil percute la bouteille d’éosine qui était mal bouchée, le liquide commence à couler sur la machine à laver, où sont rangés en particulier le dernier livre que j’ai lu dans la baignoire et ma trousse de toilette. On est toujours au ralenti, le liquide se répand doucement entre ses trucs.

En rattrapant le sèche-cheveux, je bouscule la bouteille d’éosine en verre, qui avant d’exploser en touchant le carrelage, répand une partie du produit sur le mur.

Me voilà à poil dans la salle de bain, avec les lunettes pleines d’éosine une mare rouge sur la machine à laver, le mur et le sol, avec des tas de petits bouts de verre par terre, n’osant plus bouger, … Plein d’éosine sur les pieds, les trucs pour faire le ménage rangés sur le balcon (mais je suis à poil).

J’ai passé vingt minutes sans avoir réussi à nettoyer la façade de la machine à laver ! J’ai les mains toutes rouges. Je suis en sueur juste après la douche !

Quel cirque ce matin !

Ceci était un billet pour expliquer à Gaël que l’on peut faire du texte dans un billet, même quand il ne se passe pas grand-chose.

02 mai 2007

Il retourne sa veste !

Aujourd’hui, le célèbre Tonnegrande, de l’actif blog Tonnegrande973, entame une nouvelle carrière professionnelle.

Il devient directeur adjoint dans une nouvelle stwuctuwe. Grâce à ses compétences légendaires, me dit-il ? De la discrimination positive, oui !

Passer dans le camp du patronat entre les deux tours ! Bravo !