J'ai interrompu ma séance de blogage pour sortir les géraniums. Je suis un blogueur farmer.
Pas chez moi, je vous rassure. Dans le temps, j'avais des géraniums plein mon balcon. Bougez pas, je vais vous chercher une photo. C'était avant l'ère des blogs. Je passais mes matinées des samedis et dimanches à faire des tâches ingrates telles que le ménage chez moi, les courses à Belle Epine, la lessive, le tri des factures, … Et je mettais des géraniums sur mon balcon. Cette année là, j'avais dit aux copains : « Tiens ! Demain, je plante des géraniums ». Du coup, deux m'avaient acheté des barquettes, voulant me rendre service. C'était bien gentil. De mémoire, il y avait la grosse Janine et Michou personnage émérite de ce blog, surtout quand il passe la nuit au poste.
Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que j'avais ramené des jardinières de chez ma mère et que je m'étais moi-même acheté une barquette car j'avais à la maison les jardinières de l'année précédente.
Toujours est-il que ce sont les parents des géraniums de ma mère que je viens de sortir. Ca me prend une fois par an. Une autre fois, je les rentre.
Ce billet n'a strictement aucun intérêt (sauf si Wikio décide de classer mon blog au rayon horticulture) mais...
J'ai commencé par ouvrir les trois fenêtres de l'étage pour y déposer les huit premières jardinières. Au moment où j'ouvrais la première, la voisine d'à côté est sortie pour discuter le bout de gras avec le voisin d'en face qui vaquait dans son potager (le mien s'appelle le Vieux Jacques). J'ai d'ailleurs remarqué qu'ils se tutoyaient. Entre voisins d'un certain âge, ça ne se fait pas. Tout se perd...
J'ai fait celui qui ne les voyait pas. Quand j'ai ouvert la deuxième, ils m'ont vu. J'ai dit bonjour. Ils m'ont répondu. J'ai ouvert la troisième. Je suis allé cherché la première jardinière à l'étage d'en dessous. Quand je suis remonté, j'ai avancé doucement pour les observer. Tous les deux fixaient la façade de la maison, se demandant pourquoi le fils de la voisine, en l'absence de cette dernière, ouvrait les trois fenêtres en grand alors que le soleil aurait voulu qu'au contraire, je ferme les volets pour conserver de la fraicheur.
Je me suis donc montré, avec ma jardinière et j'ai lancé « Ouais ! Tous les ans c'est pareil ! » La voisine ayant compris, a dit « ah ! Oui ». J'ai été cherché la deuxième... Pour les huit, ils ont continué à fixer la façade comme si j'étais une bête rare. Pour les trois du rez-de-chaussée aussi. Sans un mot, ils m'ont regardé travailler.
Ils sont curieux, ces voisins ! Ou alors, ils ne sont pas habitués...