Affichage des articles dont le libellé est Corinne. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Corinne. Afficher tous les articles

29 mars 2015

Corinne, Roger, Marcel et les autres

J’aime bien l’heure d’été. D’autant qu’à l’heure où je me lève, il fait généralement jour. Autant profiter de la lumière le soir, avec ces longues soirées qui nous pousseraient assez facilement du comptoir en terrasse mais le service y est plus long et c’est plus cher. Par contre, je n’aime pas les changements d’heure. Plus exactement, je m’en foutrais totalement s’il n’y avait pas mes congénères qui font des commentaires comme si c’était l’événement du siècle.

En écrivant ces lignes, je me souviens avoir piqué à peu près la même colère la dernière fois à cause de la même personne, le vieux Roger. Il insistait sur le fait qu’il avait déjà mis à jour ses horloges de peur d’oublier, chose dont je n’ai que faire : je n’ai pas d’horloge mais des gadgets électroniques qui ont la bonne habitude de changer tous seuls. Alors les horloges des autres, hein ! Je veux bien faire dans le social et aller discuter à l’apéro du samedi et du dimanche midis avec mes petits vieux, mais il faudrait qu’ils fassent un effort pour se mettre dans le crâne que ce n’est pas un centre d’intérêt extraordinaire.

Remarque ! Hier, il n’en parlait pas trop. C’est surtout Corinne qui m’a énervé. Roger, hier, il voulait absolument parler de l’actualité et dans l’actualité, on n’a qu’une seul chose : le suicide d’un pilote. Il voulait en parler. Qu’est-ce que vous voulez bien dire à ce propos ? J’ai réussi à en tirer un billet de blog, un peu par défi personnel, mais à un comptoir…

L’autre sujet traditionnel de conversation est Marcel Le Fiacre qui a une tumeur au cerveau. Au départ, on croyait qu’il avait fait un AVC et qu’il finirait encore plus con qu’avant. Mais non ! Les toubibs se sont plantés. C’est un méchant crabe et les personnes ayant quelques neurones se doutent bien que, à 75 ans, on ne guérit pas d’une tumeur au cerveau prise trop tard. J’ai l’air cynique, comme ça, mais je suis particulièrement sérieux. On espère qu’il va guérir mais s’il le fait, il sera probablement très diminué mais on sait que ce n’est pas le cas. Pourquoi se comporter comme si on allait le voir à nouveau se pointer au bistro ? On ferait mieux à préparer son enterrement et les propos convenus qu’il faudra tenir. Genre : ah, il était si gentil, toujours prêt à rendre service, aimable.

Tu parles ! C’était un vieux con qui votait pour le Front National et ne supportait pas le moindre étranger. En plus, il était plein aux as mais rapiat comme pas deux. Au comptoir, il attendait toujours qu’une partie du groupe soit partie pour mettre sa tournée. En plus, il n’arrêtait pas de téléphoner pour un oui ou pour un non. S’il rendait beaucoup de services, il trouvait normal qu’on lui en rende ce qui est relativement logique. Il rendait donc beaucoup de services aux autres et m’en demandait beaucoup. Et donc il téléphonait : « Allo, Nicolas ? Tu as deux minutes ? » « Ben non, je vais en réunion. » « Ce n’est pas grave, j’ai seulement une question à te poser. Est-ce que tu es à la Comète, ce soir ? J’aurais un service à te demander la semaine prochaine car je pars en voyage avec ma femme et je voudrais que tu me réserves un billet d’avion mais je sais que tu n’as pas d’imprimante alors je vais demander à Christian, c’est pour de dire cela que je t’appelais, salut. »

J’espère que Miranda ne me demandera pas de prononcer le discours à la cérémonie. Elle en est pourtant capable.

J’en reviens à Corinne et au changement d’heure. Elle a dit : ce qui m’énerve avec le changement d’heure, c’est qu’on dort une heure de moins.


Admettez quand même que c’est remarquablement con.

14 janvier 2013

Le monde est petit (Corinne aussi...)

En juin 2008, les nouveaux patrons (de l’époque) de la Comète ont décidé de fermer le comptoir à 19 heures pour changer l’ambiance du bistro et favoriser la restauration. J’ai alors pris l’habitude d’aller vers cette heure là à l’Amandine et de revenir plus tard à la Comète. C’est ainsi que j’ai commencé à retrouver tous les soirs Corinne et sa mère (81 ans depuis septembre). La mère a des problèmes de santé et elles ne viennent plus que le lundi, le mardi et le vendredi. C’est la seule sortie de la mère et je suis quasiment la seule personne, avec sa fille et Michel, avec qui elle parle régulièrement.

Depuis moins d’un mois, j’ai repris mon boulot à la Défense. Je n’aime pas trop la cantine. La semaine dernière, j’ai commencé à aller dans un gros bistro, à quelques centaines de mètres du boulot.

Ce midi, j’arrive plus tôt que d’habitude. Corinne était au comptoir. Elle mange là tous les midis. Je savais qu’elle bossait dans le quartier et qu’elle mangeait au bistro mais je suis stupéfait que mon « instinct » m’ait poussé vers le même qu’elle.

Aucun commentaire à caractère sexuel ne sera toléré à ce billet.

Le hasard fait que l’on fréquente le même bistro le midi et le soir…

Le comptoir est trop haut.