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14 juin 2015

Ce vieux con de Roger !

J’ai passé une partie de la soirée d’hier avec le vieux Jacques. On a bu des coups et raconté des conneries. Cela fait probablement plusieurs années que ce n’était pas arrivé. Il a ses problèmes de santé et pas beaucoup de pognon. Quand il est en forme et que la retraite est tombée, il picole le midi et est hors service le soir. Tant que Marcel a été malade, il l’a beaucoup aidé, soutenu, de même que son épouse, Miranda. Du coup, il sortait encore moins pour être en forme. Enfin, il est durablement fâché avec Michel, le patron de l’Amandine. Je le voyais donc peu mais j’ai l’impression que cela va changer.

Quelques mois avant la mort de Marcel, il a pris l’habitude d’aller manger à la cantine municipale avec Miranda, là où déjeunent les employés de la commune et les petits vieux. C’était plus pour forcer Miranda à sortir de chez elle. Depuis l’enterrement, ils ont continué.

Moi, vous me connaissez, j’aime bien mes petits vieux, non pas parce qu’ils sont vieux, je m’en fous, mais parce qu’on a un tas de points communs qui nous poussent à raconter les mêmes conneries, devant les mêmes verres. Il y a de l’amitié, de l’affection, je ne sais pas comment le décrire et on s’en fout. Ce n’est pas l’objet de ce billet contrairement au vieux Roger, celui que je vois le plus souvent, en fait ! Je l’aimais bien aussi. Je parle au passé : il n’est pas mort mais je ne l’aime plus. Déjà, samedi dernier, j’ai eu la flemme de passer à l’Amandine alors que c’était un rituel, pour moi, boire un coup avec Corinne et Roger, et, souvent Victor, José et quelques autres. Je n’ai pas eu le courage d’aller affronter cet imbécile, je ne sais pas pourquoi. Hier, alors, je me suis décidé, comme si je me reprenais en main. C’est bizarre, j’ai mes quatre bistros et je tiens à les faire tous : la Comète, bien sûr, l’Aéro, l’Amandine et le PMU, au moins une fois par semaine.

Fuyant Roger, j’étais en train de fuir l’Amandine et donc son patron, Michel, mais aussi les clients qui ne vont que là-bas, comme Corinne et aussi Victor dont je ne crois pas déjà avoir parlé. Ce type m’intrigue : c’est le seul jeune de la bande. Presque le seul jeune client des bistros de Bicêtre, du moins des quatre miens. Disons même le seul jeune d’origine française. Il faut le dire : le racisme est une partie du fond de ce billet. Car Roger est raciste.

Je le connais depuis une quinzaine d’années, peut-être 18. C’est en fait le type que je connais depuis le plus longtemps dans la bande, à part Patrice et, encore, ce n’est pas sûr. Il finissait son boulot assez tard, vers 21 heures, et venait boire une bière ou deux à la Comète. Il a pris sa retraite après 65 ans, 67, je crois et je ne le voyais plus que le dimanche avant que je ne le perde de vue. Sa femme est morte il y a six ou sept ans. Il s’est retrouvé seul (il a des enfants chez qui il va souvent), désemparé. Des copains l’ont botté le cul pour qu’il retrouve une vie sociale. Alors à midi, il va à l’Amandine puis déjeune à la cantine municipale. Il m’a reconnu et on l’a intégré à notre bande du samedi midi. A l’époque, il y avait Corinne, sa mère et moi. Cette heure que nous passions ensemble était à peu près leur seule vie sociale (en dehors du boulot pour Corinne). La mère à Corinne a été hospitalisée et ils ont fini par prendre l’habitude de déjeuner, Roger et elle, souvent avec Victor. C’est assez rigolo : il y a plus de quarante d’écart entre Roger et Victor, Corinne est au milieu, avec quelques années de plus que moi. Roger a 83 ans, comme la mère de Corinne et la mienne, c’est pour cela que je m’en rappelle.

J’aime bien Victor et je crois que c’est réciproque. Il m’aime bien car je n’arrête pas de raconter des bêtises et d’insulter Roger, affectueusement… Il représente un peu la relève, celui qui s’occupe des petits vieux des bistros.

83 ans et en parfaite santé physique. Outre le fait qu’il soit raciste et con, il radote. Il n’a plus sa tête, il raconte toujours les mêmes histoires, le Roger. Et il est raciste ce qui a tendance à nous amuser vu qu’il n’arrête pas de s’embrouiller, après quelques verres, avec tous ceux qui ne donnent pas l’impression d’être totalement originaire de notre douce patrie… Du coup, on l’engueule et cela fait très rigoler les agressés. A jeun, il n’est pas raciste (ou du moins, il ne le manifeste pas…). Sinon, il aurait été jeté du bistro. Mais, un peu bourré, c’est à chaque fois le même cirque. On va même jusqu’à le chauffer un peu, d’où ma dernière remarque au sujet de Victor. Je raconte des conneries et le vieux part « en live », Victor et le patron rigolent. Corinne soupire…

Il sait qu’il est mauvais quand il est saoul donc limite sa consommation mais boit souvent un verre de trop. Comme hier.

Il m’a raconté une histoire qu’il m’avait déjà raconté dimanche dernier et un quart d’heure avant…

A la cantine, il mangeait à la même table que Jacques depuis des années. Quand Miranda est arrivée, ils mangeaient tous les trois. Puis une autre dame s’est installée là et il n’y avait plus de place pour Roger qui a été obligé de manger à une autre table. C’était l’histoire de dimanche dernier. Cette semaine, il y a eu une suite. La dame a été hospitalisée. Sa place était donc libre et le personnel de la cantine lui a proposé de l’occuper. Quand il m’a raconté cela pour la deuxième fois hier, un peu ivre, il s’est fâché : « j’ai refusé ! Tu te rends compte qu’ils voulaient encore que je change de table. »

C’est histoire n’a évidemment aucun intérêt mais vous pouvez comprendre que l’entendre deux fois au cours du même apéro, ça m’a gavé. Je me suis donc décidé à partir, presque en jurant de ne jamais revenir, d’autant qu’il y avait le beauf de José, con comme une bite, qui racontait des bêtises. J’ai l’impression de partir énervé de ce bistro à chaque fois (relisez mon billet de dimanche dernier, tiens !). J’aime bien ce bistro, son patron, les personnages, mais au bout d’une demi-heure, s’il n’y pas que le patron et moi, voire Patrice, je fuis.

Des clients sont arrivés pour déjeuner. Le patron (enfin, son fils mais on s’en fout) leur a proposé une table qui venait de se libérer. C’est le vieux René qui y avait déjeuné (je l’aime bien mais il a des copains qui lui racontent ce que je dis dans le blog !). Ce vieux con de Roger s’est mis à hurler : « AH NON, HEIN, CA NE VA PAS RECOMMENCER, ON l’AVAIT RESERVEE. »


Je me demande ce que je fais avec ce con là.

09 mars 2015

Le retour du vieux Jacques

Blogueur influent donnant son point de vue au bistro.
Je vois de moins en moins le vieux Jacques et ne raconte plus trop d’anecdote à son sujet. Le mois dernier, il a perdu sa carte bancaire. Le temps que la banque lui en sorte une autre, il était coincé (il a pu tirer de l’argent au guichet mais c’est retrouvé sans espèces). Un samedi, il va déjeuner à l’Amandine et décide qu’il paiera par chèque, persuadé que cela ne posera pas de problème. Il ne demande pas l’autorisation au serveur et, au moment de régler, le met devant le fait accompli.

Cela aurait été plus simple d’aller voir le patron et de lui demander un crédit pour quelques jours (c’est un bon client qui ne pose jamais de problème, le patron aurait accepté sans la moindre hésitation).

Du coup, le serveur (le fils du patron) lui dit que la maison ne prend pas les chèques. Voila le vieux Jacques qui se fâche tout rouge, du genre : « vous êtes obligés de les accepter, c’est la loi », tout juste s’il ne menace pas d’appeler la police.  Je n’étais néanmoins pas là et ne peux pas raconter les détails. 

Toujours est-il que Jacques est parti et a déclaré qu’il ne remettrait les pieds dans l’établissement, promesse qu’il  n’a mis qu’une quinzaine de jours à abandonner.

Toujours est-il que nous avions rendez-vous à la Comète, hier, et que je me suis foutu de sa gueule avec cette histoire. Il a été vexé, évidemment, d’être pris en défaut dans un commerce alors il me ressortait la loi.

La loi ? J’ai fait une recherche Google : un commerçant est obligé d’accepter les chèques s’il est membre d’un centre de gestion agréé. J’ignore totalement si l’Amandine est membre d’un centre de gestion agréé. Il n’y a pas d’affiche montrant qu’il est membre d’un centre. Si l’Amandine était membre d’un centre de gestion agréé, elle serait obligée d’en informer sa clientèle. Je suppose donc qu’elle ne l’est pas. Comme elle fait appel aux services d’un expert-comptable (je le sais suite à une discussion avec le patron), elle n’a pas besoin d’adhérer à un « CGA » pour bénéficier d’avantages fiscaux.

A priori, Jacques est dans son tort mais la loi est bien compliquée, je ne jure de rien. La loi a été faite dans les années 1970 pour favoriser le paiement par chèques et semble un tantinet obsolète. Sur le blog politique, je pourrais faire un billet sur la suppression des chèques. D’ailleurs,…

Toujours est-il que Patrice qui nous a rejoints pendant la discussion était assez d’accord avec ma position et sur le fait que celle de Jacques tient plus de la rumeur. Notons bien que je n’étais pas formel, j’argumentais avec ce que je connais de la loi et avais oublié cette histoire de centre de gestion agréé.

Alors, Jacques s’est à nouveau fâché. Patrice l’a vite rejoint. Il était surtout fâché avec lui-même, il avait juré ne pas boire d’alcool vu qu’il devait aller voir Marcel Le Fiacre à l’Hôpital.

Ils se sont installés en terrasse pour déjeuner car ils étaient pressés, pas moi. J’ai donc fini calmement mon apéro et je les a oubliés sauf qu’au moment où mon plat est arrivé, j’ai constaté qu’ils n’avaient pas eu les leurs. Ils avaient été zappés par Roger, le serveur, qui est parfois un peu nonchalant.  Du coup, Jacques était encore plus en colère. Ils ont fini par être servis.

Jacques est parti en criant qu’il ne mangerait plus jamais là…


Christian,  l’autre serveur, était en colère contre Roger car il devait aller présenter les excuses de la maison (je ne sais pas ce qui est passé dans la tête de Roger, c’était presque les seuls clients). Du coup, il ronchonnait dans sa barbe, ce qu’il continuait à faire, le soir, quand je suis repassé vers 19h.

26 octobre 2014

Le vieux Roger

Tous les samedis midi, je vais prendre l’apéro à l’Amandine où je retrouve Corinne et le vieux Roger. Je ne parle pas souvent du vieux Roger. Il n’a aucun intérêt. Il est raciste comme pas deux et cherche des noises à tous les types minoritairement visible dès qu’il a un coup dans le cornet ! Heureusement qu’on le connait et un « arrête donc ton bordel vieux con » suffit généralement à lui faire fermer sa gueule. Il est de 1931 comme d’autres mais il est à moitié gâteux. Il raconte toujours les mêmes histoires. A chaque fois que je le vois, il se rappelle que je suis Breton et me demande toujours d’où précisément et avant d’avoir fini la question « ah oui, de Loudéac, j’y suis passé pendant la guerre en rentrant à pied à Brest » et fini toujours avec les mêmes anecdotes comme ces pendus par les Allemands dans un petit village à côté.

La première fois, c’est intéressant. Mais au bout de 32980, ça lasse.

Toujours est-il que comme les petits vieux qui n’ont pas mis le pas dans les nouvelles technologies, le changement d’heure est une très grande préoccupation pour lui. C’est un truc qui m’étonne toujours : que les gens soient obligés de réfléchir pour savoir s’il faut avancer la pendule d’une heure ou la reculer.

C’était important, dans le temps, car on risquait de louper l’apéro ou d’arriver en retard au bureau, mais de nos jours, avec nos ordinateurs et nos smartphones qui passent seuls à la bonne heure, je m’en fous un peu. Sauf le dimanche qui suit le changement en octobre vu que j’ai l’impression que c’est actuellement l’heure de l’apéro et pas celle de faire le con dans les blogs.

Le vieux Roger nous a donc longuement parlé du changement d’heure qu’il avait consciencieusement préparé dès le jeudi soir en mettant ses pendules à l’heure. Je lui ai suggéré de faire dès le soir la démarche inverse, ainsi il serait prêt pour le prochaine changement.

Ensuite, il nous a parlé de sa seconde préoccupation. L’Amandine est fermée samedi prochain, le patron allant faire le tour des cimetières comme tous les ans quand la Toussaint tombe un samedi. Les autres années, il réfléchit au cas où il y aurait un peu d’oseille à gagner.

Vous vous rendez compte. Quand l’Amandine est fermée, le vieux Roger ne sait pas quoi faire. J’ai l’air de déconner, là, mais s’il n’y avait pas les bistros et des andouilles comme moi pour les fréquenter, certains petits vieux n’auraient pas de vie sociale. Michel, le patron, l’a prévenu à l’avance : attention, Roger, je suis fermé pour la Toussaint. Ainsi, Roger a pu organiser un séjour de deux jours chez sa fille et il est tout émoustillé par les préparatifs (à savoir faire un sac avec un slip et une brosse à dent puis monter dans la voiture de son gendre qui venait le chercher).

Ainsi, il nous a fait une demi-heure avec ces deux événements comme s’ils représentaient des choses insurmontables à 83 ans. Cela m’a toujours fasciné de voir certaines personnes âgées se focaliser sur des détails au point d’oublier le monde qui tourne et les affaires importantes.

Il n’y avait pas que le monde qui tourne, l’heure faisait pareil et je devais les quitter. J’ai donc demandé des nouvelles des copains, à savoir la mère de Corinne qui ne peut plus prendre l’apéro avec nous depuis qu’elle est à la maison de retraite, et du vieux Jacques. J’avais raconté dans mon blog « comment » il s’était fait hospitalisé mais je n’avais pas de nouvelle à part une vague rumeur comme quoi il s’était viré de l’hosto car il était infect avec le personnel, ce qui ne m’étonnait qu’à moitié. Ils ne m’ont pas confirmé ma version mais ils l’ont effectivement revu : il est bien sorti.

Avec Corinne, on a eu une pensée pour Miranda, la femme à Marcel le Fiacre, qui passe son temps à engueuler Jacques vu qu’il picole trop. C’est alors que Roger n’arrivant plus à suivre la conversion m’a parlé de l’AVC du vieux Jacques. Hein ? Comment ? Le vieux Jacques a eu un AVC ? Mon dieu ! Grave ? Non, pas trop, mais il n’arrive pas à avoir de rendez-vous chez l’ophtalmo et se demande s’il ne doit pas aller aux urgences du 15-20, célèbre hôpital de Paris spécialisé dans les problèmes d’yeux.

Je dis alors « Mais Marcel n’a qu’à l’y envoyer ». A mais il ne peut pas, il a des problèmes de vue à cause de son AVC mais on ne sait pas si c’est vraiment un AVC, il est très diminué et s’accroche au bras de sa femme.

J’ai alors crié, cette fois : « Stop ! » Roger, tu fermes ta gueule et tu laisses parler Corinne. Corinne, j’ai bien compris : Jacques est sorti de l’hôpital et Marcel a fait une espèce d’AVC suite auquel il se retrouve diminué, notamment au niveau de la vue.

Ben oui, c’est ce que je t’ai expliqué me répond Roger. Non, vieux con, tu m’as cassé les burnes avec tes histoires de changement d’heure et de week-end chez ta fille mais tu as oublié de me dire qu’un copain proche a eu un problème de santé… Abruti. Tu deviens sénile : normalement, les vieux, ça parle d’abord de la santé des copains qu’on a une chance de voir mourir avant puis de trucs sans intérêt, tu fais le contraire et en mélangeant les copains entre eux.


Comment veux-tu que je suive, moi ?

30 mai 2012

Trois comptoirs

J’ai vaguement parlé de ma soirée d’hier soir dans le blog politique. Tonnégrande ne pouvait pas venir hier soir. Le vieux Joël ne vient quasiment plus au bistro. Djibril est au Sénégal. Alain travaille le soir, cette semaine. Le vieux Jacques ne vient plus à la Comète en semaine. Marcel le fiacre est parti en voyage, dans le nord de l’Italie. Patrice bosse de nuit et part de bonne heure. Le gros Loïc a à nouveau disparu. Corinne et sa mère sont en vacances.

Etrange ambiance.

Quand je suis arrivé à la Comète, vers 19h20, il y avait un type au comptoir et quelques personnes en terrasse. Je connaissais le type. Je pense qu’il était client de l’Aéro du temps d’Abdel, il y a quatre ou cinq ans. Je ne l’avais pas vu depuis. Je me suis mis à le dévisager, essayant de me rappeler si nous étions potes ou pas. Impossible de m’en souvenir. Il est rapidement parti et j’ai demandé à Yannick s’il venait souvent. A priori oui. C’est donc au comptoir de la Comète que je le croisais. Sans le savoir. Une espèce de routine. Je m’installe dans mon coin du bar, je discute avec mes potes tout en lisant mes mails dans l’iPhone, comme si j’étais coupé du reste du monde. Visiblement, il n’y a que vers 20 heures, que je me réveille.

Pas hier.

A moins le quart, je suis allé à l’Amandine où il n’y avait personne. J’ai discuté longuement avec le patron, de choses et d’autres, de la santé des bistros, surtout. Nous papotons souvent, tous les deux. Je dois être différent des clients habituels et, surtout, je suis souvent au comptoir quand il est oisif, en fin de journée.

Tiens ! J’ai pris une étrange habitude. Quand un pote me demande par SMS dans quel bistro, il peut me rejoindre pour m’offrir un verre, je raconte un bobard. Généralement, je dis « à la Comète dans dix minutes. » Comme si je tenais à mes habitudes. J’ai encore fait le coup au vieux Jacques lundi midi (férié). Alors qu’exceptionnellement, j’étais au Petit Relai. J’avais décidé d’y aller puisque c’est le seul bistro où j’étais sûr de trouver du monde connu. Je pensais d’ailleurs y trouver le vieux mais il n’y avait « que » Ramdane. J’ai envoyé un SMS au vieux : « Tu bois où ? » ; il m’a répondu « Tu es où ? » ; j’ai dit « A l’Aéro, dans 10 minutes », ce qui m’a obligé à finir mon verre cul sec et à bouger immédiatement…

Hier, j’ai quitté Michel, le patron de l’Amandine, vers 20h10, en retard sur mes prévisions puisque je comptais aller à l’Aéro avant 20 heures pour regarder François Hollande, à la télé. En fait, il a commencé à causer vers 20h20. Tout est minuté ! D’ailleurs, Karim, le patron de l’Aéro, était à moitié surpris de me voir (je passe rarement en semaine). Il restait deux clients. René et Shérif. Tous deux ivres morts. Karim, à jeun, avait commencé le ménage, mais plus par raison que par envie de fermer sa boutique.

Je lui ai demandé de mettre la télé et nous avons un peu papoté en attendant Hollande. C’est rare, tant il est rarement capable de tenir une discussion… Quelques clients sont arrivés mais j’étais bien le seul à regarder la télé. J’avais l’impression que tout le monde s’en foutait alors qu’ils étaient passionnés pendant la campagne.

Un peu après, une femme est arrivée. Un peu plus jeune que moi, une habituée. J'ai oublié son prénom. Peut-être Yvette. Je ne peux pas la blairer. Une alcoolique sans forme qui braille au comptoir. Il y a deux mois, je l'ai quasiment virée de la Comète, tellement elle était pénible. Ce genre de personne qui croit que tout le monde est au comptoir pour parler avec elle. Je l'avais revue depuis. A mon grand soulagement, elle me faisait la gueule et avait refusé de me serrer la main. Pas hier soir, elle était de bon poil. Elle s'est installée dans la salle du fond avec René. Je me demande bien ce qu'ils avaient à se dire, ces deux pochetrons de la com

J’ai enfin pu faire un « livetweet normal ». Il s’agit de reprendre certains propos de la personne qui parle à la télé et de les commenter ou de les répétés simplement pour faire croire que c’est une belle phrase ou un propos intelligent. Pendant la campagne, soit j’étais au QG de campagne dans l’incapacité de me concentré, soit je faisais semblant de regarder la télé tout en étant à la Comète où il n’y a pas de télé.

A 20h45, j’étais de retour à la Comète. En avance par rapport à mon horaire normal. L’Aéro a fermé quelques minutes après. Je suppose que Karim a réussi à foutre tout le monde dehors. C’est étrange : il est resté ouvert uniquement pour que je puisse regarder le Président de la République à la télé…

Quand je suis arrivé à la Comète, Christian, dit « le Poissonnier », en partait. Du coup, il resté. Il a confié son sac de crevettes à Yannick pour qu’il le mette au frigo. Nous avons discuté quelques temps mais je sentais que Christian avait commencé à boire un peu trop tôt. Alors il est parti. J’avais parié avec moi-même qu’il oublierait ses crevettes. J’ai gagné. Je l’ai quand même rappelé avant qu’il ne traverse le carrefour.

Ramdane est arrivé un peu après. Mon ancien colloc a trouvé une chambre juste à côté depuis le début du mois. Je ne sais plus quel mois, d'ailleurs. A partir de demain, je crois, il habitera au Petit Relai qui loue des chambres au mois. Il arrive souvent vers 21h ou 21h30. Je suppose que l'ambiance doit se dégrader, au Petit Relai, lorsque Jacky le boucher commence à être un peu trop saoul. Dans le temps, il venait à l'Amandine, mais il devenait insupportable.

Yannick a commencé à rentrer les tables et les chaises des deux terrasses. Les derniers clients de la salle sont partis après avoir payé. Yannick allait donc pouvoir faire sa caisse ; il nous fallait régler à notre tour pour le libérer.

Alors nous sommes partis, Ramdane et moi. Il habite un peu plus loin que moi. On s'est salué au niveau de l'entrée de mon immeuble, comme tant de fois depuis qu'il habite là.

(photo)

09 février 2012

Le vieux Jacques et Marcel le Fiacre

Je crois bien que c’est vers la fin de l’été 2002 que j’ai commencé à croiser le vieux Jacques. Progressivement, nous allions devenir très proches jusqu’à l’été 2008, date à laquelle il a arrêté de venir souvent à la Comète parce qu’ils ont arrêté de servir des petits verres…

Je crois me rappeler que quand je l’ai connu il avait 60 ans.

Son anniversaire est le 9 février.

Faites le calcul.

Souhaitons-lui un bon anniversaire, de même qu’à Marcel le Fiacre, né également un 9 février, deux ou trois ans plus tôt, je crois.

On fêtera ça samedi.

10 janvier 2012

Le vieux Jacques ? Il vieillit...

Alors que El Camino frise la dépression en se voyant rapprocher les 45 ans, je regarde le temps passer. Dimanche dernier, j’ai bu l’apéro avec le vieux Jacques et j’ai cru comprendre qu’il allait avoir 70 balais le mois prochain mais ce n’est qu’hier soir, en voyant un labrador blanc, que je me suis rendu compte que je le connaissais depuis près de 10 ans et que, vers 2003, nous étions inséparables. Depuis quatre ou cinq ans, on se voit beaucoup moins.

Ce matin, j’ai recherché sur mon PC les photos d’un week end en Bretagne avec des potes, c’était en mai 2003. 

Le labrador blanc ? Jacques en avait un. Même que c’est moi qui le gardais quand il entrait à l’hosto. D’ailleurs, c’est peut-être ce qui a sauvé Jacques. Il était en très mauvais état, à l’époque : le moral, la santé, le portefeuille… Tout partait en couilles. Peu de temps, après ce week-end en Bretagne, je vois le vieux dans un bistro, tout essoufflé, pleurant à moitié… Je me revois lui dire « Bon, je te garde le clébard et j’appelle Marcel pour qu’il t’amène à l’hôpital… » C’était d’ailleurs la première d’une série puisque j’avais déjà raconté un épisode équivalent dans le blog.

J’ai les blogs depuis fin 2005, mais c’est bien en juin 2003 que l’épisode est arrivé (l'hébergeais une copine en formation pendant 15 jours et pendant ces quinze jours, j'avais ce gros machin - le chien - qui couchait dans mon lit...) : il avait encore le labrador en question vers avril ou mai 2004 quand il l’a donné à la sœur du gros David qui était loufiat à la Comète. Et c’est en juin 2004 que David est parti, remplacé par Jim.

A l’époque, on se foutait de la gueule de Jacques et on n’arrêtait pas de lui dire qu’il ne passerait pas l’année. On rigolait vachement bien parce qu’il était très susceptibles. On n’arrêtait pas de s’engueuler et il partait fâché des bistros…

Mais il est toujours là. En pleine forme. Il a vieilli d’une petite dizaine d’années depuis que je l’ai connu. Moi aussi…

20 novembre 2011

15 ans de Comète ! Ca s'arrose ?

Je n’ai pas trouvé de photo d’Henri, à part quelques unes que j’ai prises avec mon premier iPhone et donc de bien piètre qualité. Je voulais juste illustrer mon billet en souvenir de celui qui nous a quitté, hier. C’est ainsi que je me suis replongé, ce matin, dans mes photos de 2001 à 2008, avec toutes ces saynètes, ces réveillons, ces heures au bistro.

Ce qui m’a frappé, ce sont les changements d’environnement progressifs…

Maintenant, « ma bande » est centrée sur le vieux Joël, Djibril et Tonnégrande, avec quelques apparitions de Patrice et du Vieux Jacques, voire Marcel le Fiacre. Le dimanche midi, je prends souvent l’apéritif avec Patrice, le Vieux Jacques et Alain Le Loufiat. Ils seront probablement avec moi, ce midi.

Il y a aussi les copains blogueurs puisque ils viennent fréquemment à la Comète : Dagrouik, El Camino, Gildan, Gularu, Melclalex, Mip, Olympe, Polluxe, Romain, Seb, Vlad, Yann et tous les autres ! Tiens ! Philippe est passé hier après-midi dire bonjour.

Et il y a Corinne et sa mère que je vois tous les soirs ou presque, à l’Amandine et le week-end, à l’Aéro.

Quand j’ai appris la mort d’Henri, hier, je me suis assis en terrasse, à côté de la porte et je me suis mis à rêvasser sur le temps qui passe et je me suis rendu compte que j’avais totalement laissé passer une date à la quelle je pense pourtant depuis longtemps.

Ca fait à peu près quinze ans, jour pour jour, que je vis dans ce petit monde, celui qu’à une époque je décrivais quotidiennement dans ce blog. J’habite là depuis début 1994 mais c’est le 28 ou le 29 octobre 1996 que j’ai poussé pour la première fois, un soir, la porte de la Comète et que j’ai rencontré les copains de l’époque.

Le 14 novembre 1996 est née Margot, la fille d’Antoine. C’était un peu notre mascotte, à l’époque. Dans cette première bande, il y avait Antoine, donc, sa femme Corinne, Jeannine et Casquette, Jouanneau. J’étais très proche de Jeannine et Casquette, à époque. On mangeait très fréquemment ensemble, le week-end. On est partis plusieurs fois quelques jours en vacances ensemble, dans la patelin de Jouanneau et de Patrice, que j’ai rencontré peu de temps à près et seul « survivant » de la bande.

On se voyait à la Comète en semaine et le dimanche midi et « chez Y » (devenu un restaurant Italien depuis), le samedi et souvent le dimanche matin. Les autres, à l’époque, fréquentaient également beaucoup les Monts d’Aubrac (maintenant détruit pour la construction du Centre Commercial). Ce n’est qu’au début des années 2000, quand il a changé de patron, que je suis devenu client, mais je n’allais plus « chez Y », sans doute parce que je n’avais jamais rien eu à y faire. Les patrons étaient Chinois et ne parlaient pas bien le Français.

J’allais donc tous les dimanches matin aux Monts d’Aubrac où je retrouvais Jeannine et Casquette. C’est là que j’ai connu Régine et Michel, avec qui je suis parti plusieurs fois en vacances. Bizarrement, quand le bistro a fermé, nous avons arrêté de nous voir. Il y avait Alvez, aussi dans la bande.

Ces années là, je me suis fâché avec Jeannine et Casquette. Jeannine avait dépassé les bornes de la saoulerie. Je n’en pouvais plus. De fil en aiguille, j’ai commencé à fréquenter moins les Monts d’Aubrac, peut-être 2005. Des copains m’avaient amené à l’Aéro qui était très festif le samedi soir...

J’ai fini par y aller tous les soirs, en attendant que quelques ivrognes que je ne pouvais pas supporter partent de la Comète.

Vers 97 ou 98, j’étais très lié avec Laurent, un assureur du quartier qui vivait tout seul. Il a fini par se marier, néanmoins (j’étais son témoin) puis j’ai rencontré deux militaires, Pascal et Jeff avec qui on faisait toutes les fermetures de la Comète jusqu’à ce que les aléas de leurs vies les fassent déserter le quartier. Ca a duré quelques années.

A l’Aéro, j’ai connu Ramdane (mon « colloc » en début d’année) et le vieux Joël, Jacky le Boucher. Le Gros Loïc faisait tous les bistros, nous avons sympathisé. Jacky et le vieux Joël m’ont fait découvrir l’Amandine, qui était également très festif, le soir.

Tonnégrande traînait à l’Aéro et nous avons fini par papoter, de même qu’avec le vieux Jacques qui allait en gros dans les mêmes bistros que moi.

Je retrouve des photos de 2004, à l’Aéro, avec Marcel et le vieux Jacques. Ces photos montrent que je suis assez pote avec Patrice et le Gros Loïc depuis au moins 2002. Je suis parti en vacances en Belgique avec Ramdane en 2004, donc je suppose que je l’ai connu en 2002 ou 2003.  J’ai des photos de vacances avec Michel et Régine de 2005. Mes premières photos avec Tonnégrande datent de 2006 mais je l’ai probablement connu vers 2003 ou 2004.

J’ai eu 40ans en 2006. Nous avions fêté ça à la Comète. Il y avait :
Christian D, toujours présent mais moins souvent.
Le Gros Loïc, que je continue à voir de temps en temps mais plus trop au bistro.
Michel et Régine, toujours à Bicêtre, mais je ne les vois plus.
Jackie, la « grosse » du vieux Jacques que je vois de temps en temps, visiblement beaucoup moins ivrogne qu’à une époque.
Tonnégrande, toujours présent.
Ramdane qui bosse maintenant à La Réunion et que j’ai par SMS toutes les semaines.
Patrice, toujours présent.
Mouloud, un des patrons des Monts d’Aubrac. Il habite toujours Bicêtre, je le croise tous les deux ou trois mois. Il a maintenant une affaire à Choisy.
Le vieux Jacques, que je vois de moins en moins.
Le vieux Joël, avec qui j’étais beaucoup moins lié que maintenant.
Abdel, le patron de l’Aéro.

Et bien sûr Martine, Josianne, Jim et Jean. Jim, parti dans le nord et les trois autres à la retraite dans la Sarthe. Je les ai tous revu cet été.

Environ un an après, l’Aéro a changé de patron. Abdel est parti dans les Alpes mais a de la famille à Créteil. Pendant quelques temps, il a continué à revenir périodiquement à Bicêtre. Les Monts d’Aubrac ont fermé à cette époque. J’ai concentré mon périmètre autour de la Comète et de l’Aéro, un peu l’Amandine mais beaucoup moins.

Ensuite, la Comète a changé de patron et j’ai commencé à aller tous les soirs à l’Amandine. J’ai gardé cette habitude. Ceci fait que je suis assez lié à Corinne et sa mère, que j’évoquais plus haut, ce qui parait totalement saugrenu compte tenu des autres lascars…

Antoine habite toujours dans le quartier mais ne le fréquente plus. Nous sommes à moitié fâchés pour des conneries.

Vers midi, je vais sortir d’Internet, prendre une douche, descendre prendre un café à la Comète. Je vais aller boire un apéro à l’Aéro et, Corinne et sa mère n’étant pas là, un autre à l’Amandine, puis je vais aller voir les copains à la Comète et y déjeuner. 

25 juillet 2011

Le Tour de France est mauvais pour le foie du vieux Jacques

 
Il faudra que je contacte les organisateurs du Tour de France pour qu’ils organisent son passage à Bicêtre à l’heure de l’apéro, pas à 15 heures : le vieux Jacques n’a pas tenu le coup.

Ca avait pourtant commencé calmement. J’avais rendez-vous à midi avec Corinne et sa mère pour l’apéro à l’Aéro, comme tous les jours où nous ne bossons pas. J’espérais secrètement les faire traverser jusqu’à la Comète. Ni Corinne ni moi ne sommes des bavards, du coup on reste à regarder la rue… Je trouvais qu’elles auraient été très bien en terrasse de la Comète, ça aurait fait une sortie pour mamie, un léger bain de foule à l’occasion du passage du Tour.

La première photo illustrant ce billet a été prise juste avant le passage des coureurs. La nationale est en travaux, les voies des deux sens de circulations sont séparées par un petit muret provisoire en béton. La photo, prise du milieu de la route représente la partie qui va vers le sud, elle-même séparée du trottoir par un autre petit muret en bêton.

La deuxième photo représente « la foule » à Bicêtre (à droite). Elle a été prise du même endroit, donc toujours du milieu de l'Avenue. Tout est relatif, mais ça fait du bien de voir du monde dans ce coin de banlieue, les gamins s’amusent, les gens sont contents… Donnez-leur des jeux, qu’il disait…

La troisième photo représente le verre de Salers de Patrice et mon verre de Ricard. S’il n’y avait que deux verres, c’est Marcel Le Fiacre et le Vieux Jacques étaient déjà partis. Il est temps que je reprenne ce récit dans l’ordre.

Patrice avait rejoint Corinne, sa mère et moi à l’Aéro ce qui fait que cet apéro était moins morose que d’habitude. Nous regardions, en face, Marcel et Jacques qui papotaient debout, devant la Comète, ils rentraient et sortaient assez souvent. C’était une belle journée.

Nous avons traversé vers 13 heures, la caravane du Tour devant passer vers 13h30.

Marcel a payé une tournée puis moi puis Patrice. Ceci explique le titre de ce billet. J’avais décidé de manger à 14h30 pour voir passer les coureurs à 15 heures et aller voir la fin de l’étape à la télé, à la maison (j’ai bien dormi, merci…).

A un moment vers 13h30, j’ai vu Miranda, de l’autre côté du muret, qui nous faisait des grands signes pour que Marcel, son digne époux, la rejoigne. Je l’ai prévenue et suis allé faire la bise à la dame.

La photo suivante (à gauche, en dessous) représentante Marcel se demandant comment il allait passer par-dessus le muret. C’était très rigolo d’autant qu’il aurait pu faire un détour d’une vingtaine de mètre, il y avait une ouverture. Non ! Papy voulait montrer qu’il était encore capable d’escalader un muret.

Il a fait plusieurs tentatives pour se mettre debout sur le muret. J’ai fini par traverser (je fais une dizaine de centimètres de plus que lui) et par lui tendre la main… Il faut aider ses vieux… Comme je lui tenais la main, il a réussi à se mettre debout sur le muret mais il n’osait pas sauter. Tu parles d’une séance ! Miranda était pliée de rire (Marcel et moi aussi). Il a fini par se décider.

« C’est parce que j’ai bu deux Kir avant, vous comprenez, je n’ai plus l’équilibre. » J’aurais pu me foutre de sa gueule, dans la demi-heure précédente il en avait bu trois avec Patrice, le vieux Jacques et moi et il était à la Comète depuis au moins 45 minutes avant, avec le Vieux. J’imagine qu’ils n’ont pas bu que de l’eau, j’imagine qu’ils se sont enfilés au moins 6 Kir… Ce vieux machin dit à son épouse qu’il en a bu deux. Il veut lui faire croire que s’il rentre saoul, périodiquement, c’est parce qu’il a bu un ou deux verres avec les copains. Le pire c’est que ça marche ! Miranda nous avait déjà engueulés parce que nous forcions son mari à boire…

Je n’ai pas voulu être méchant, alors j’ai répondu : « mais non, tu es vieux, c’est tout, tu ne peux plus faire ça. » Miranda rigolait tellement que j’ai eu peur pour sa culotte.

Je suis retourné à la Comète et, avec Le Patron, le Vieux et Patrice, nous avons regardé la caravane publicitaire passer du pas de la Comète. Quand nous sommes rentrés, le patron a rempli nos verres et j’ai demandé qui avait commandé (et allait payer), c’était Patrice. Marcel est arrivé, accompagné de Miranda. Odette s’est pointée.

Miranda nous a alors engueulés (elle nous engueule souvent…) comme du poisson pourri parce qu’on n’était pas allé voir Henri, le mari d’Odette, à l’hôpital où il est depuis deux mois, alors que Marcel était un gars bien, lui, il y était allé. Tu parles ! Il n’a que ça à foutre. S’occuper des autres est son occupation principale, à la limite de l’ingérence dans la vie privée des gens. Le pire est que je ne pouvais pas dire la vérité à Miranda, Odette étant juste à côté.

Il nous restait 45 minutes à perdre avant de passer à table, j’ai fait remarquer au Vieux qu’il n’avait pas encore mis de tournée. Il a commencé à blêmir, pas à l’idée de payer mais de boire un autre verre…

Ceci accrédite ma thèse que Marcel et lui avaient bien picolé avant notre arrivée.

Nous avons essayé de retenir le vieux pour qu’il mange avec nous et puisse voir l’étape (ce qui n’a, au passage, strictement aucun intérêt, à part, le plaisir d’avoir une espèce de fête populaire à 50 mètres de chez moi).

Je me console en me disant que s’il avait pu voir les coureurs cyclistes, il l’aurait surement oublié par la suite.

D’ailleurs, moi-même, quand je me suis réveillé, à 19 heures, la télé était toujours en marche.

18 octobre 2010

Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas fâché avec le vieux Jacques

Ca fait longtemps, aussi, que je ne vous avais pas donné de ses nouvelles. On est fâché irrémédiablement, je crois. Au moins 2 jours.

Ca a commencé à l’Aéro, vers 12h30. J’étais avec Corinne, sa mère et Michou. Voila le vieux qui se pointe accompagné de Manu Le Brésilien qui n’est pas plus Brésilien que vous et moi. Je les trouvais de très bonne humeur.

« Dis donc, le vieux ! T’es plein comme une huitre. » « Oui ! Mais j’ai commencé à 10h30, je ne suis pas des petits joueurs, comme vous ! »

Les deux ont continué à picoler et à discuter puis sont partis vers la Comète, à mon grand désespoir, n’ayant pas spécialement envie de bouffer avec deux types bourrés.

Vers 13h, je me pointe avec Michou à la Comète. Le vieux était seul, au comptoir. Nous lui avons suggéré de nous offrir un apéro. Odette et Henri se sont pointés.

La discussion est partie sur les retraites et les deux vieux réactionnaires, Henri et Jacques, ont commencé à ronchonner après les gens qui sont inconscients, cons, débiles, fainéants et j’en passe.

Les deux étant retraités et pris à 100% par la sécu pour leurs maladies respectives (sans compter tous les trucs dont ils ont bénéficié quand ils n’étaient pas encore à la retraite), je les ai trouvé gonflés et je les ai engueulés.

Le vieux : « Ah ! Mais tu veux toujours avoir raison, quand on parle politique, tu veux jamais discuter. » Non ! Je ne veux jamais discuter avec un vieux con bourré qui n’a strictement aucune culture politique à part que le Général était un grand bonhomme.

Alors je l’ai engueulé copieusement et il est parti fâché.

Et j’ai payé un verre à Odette et à Geneviève pour faire rager Henri. Ca a fait rigoler le patron.

25 septembre 2010

Des photos de Justin Bieber pour la peau des fesses

Dans les commentaires à mon billet d’hier, un précieux informateur me raconte la dernière du vieux Jacques et de Marcel le Fiacre. Je tiens à vous reproduire le morceau ici au cas improbable où vous ne liriez pas les commentaires de tous mes billets.

Je cite donc :
« Revenant de La Loupe, le Vieux Jacques et Marcel s'arrêtent boire un coup au K B. Jacques gare la voiture dans le parking du Leclerc. En repartant Marcel, après avoir regardé à gauche arrache son rétroviseur droit en heurtant un pilier.
Si le Vieux Jacques s'était mieux garé ... »

Cet informateur pourrait avoir la politesse de respecter les règles essentielles de ponctuation et les accents afin que je passe moins de temps à recopier son commentaire. Néanmoins il a un blog. Je ne le mets pas en lien, il y raconte des histoires de cuite des gens de Bicêtre. C'est lamentable.

Pour les photos promises dans le titre, vous pouvez toujours cliquer ici.

22 mars 2010

Le Vieux Jacques change de boulot

Tonnégrande m'apprend qu'il vient d'être embauché par 20 minutes. Il sera chargé de trouver le titre des articles. Il a pris le boulot ce matin



02 mars 2010

Les blogueurs ont du choeur !

Comme beaucoup de blogueurs, j’ai reçu, récemment, un mail des Restos du cœur : « Les salariés de Danone et du groupe Carrefour viendront en aide aux bénévoles des Restos du Cœur lors de collecte nationale des denrées alimentaires dans les magasins Carrefour et Carrefour Market. Pour 4 produits Danone achetés dans les magasins Carrefour (entre le 15 et le 25 mars) et Carrefour Market (entre le 17 et le 28 mars), 1 repas sera offert au Restos du Coeur. »

J’ai refusé tout net, n’ayant pas la moindre envie de faire de la publicité pour ces méchants groupes capitalistes mais c’est à 20h30 d’hier que j’ai été pris d’un fou rire ! J’avais en effet passé le week-end précédent à faire du buzz pour que le Vieux Jacques devienne ambassadeur de Bicêtre auprès du Auchan qui se mon à côté de chez moi.

Me voilà à faire de la publicité pour Auchan…

A 20h30, hier, j’avais fini les mots fléchés du France Soir, avec le Vieux Joël, à l’Amandine et le comptoir étant rempli de casse-couilles divers et éméchés, j’ai décidé de revenir à la Comète m’en enfiler une dernière, sereinement.

Un groupe d’encravatés s’est alors dirigé vers le patron et lui a dit, je cite de mémoire : « Vous avez vu l’opération qu’on a faite avec les vidéos des Kremlinois pour lancer le supermarché ? ». Le patron : « Ah ! Non, désolé ». Moi : « Héhé, ah ! Le Vieux Jacques… »

Eux : «  »

Moi : « C’est moi, le blogueur… ».

Eux : « Ah ! Justement, on vous cherchait ! »

J’ai gagné une invitation VIP, avec le vieux, pour l’inauguration… Je vais leur suggérer d’inviter aussi les copines qui ont participé au choeur, comme Manu et Madame Kévin. Auchan a dépassé le succès escompté pour sa campagne Internet !

22 février 2010

Courrier des lecteurs de Mme Kévin

J'ai le plaisir d'informer ses lectrices que le vieux Jacques est visible à peu près tous les soirs vers 19 heures au Petit Relais (au métro, vous allez vers l'hôpital et vous prenez la dernière rue à droite avant l'hôpital).

Quant au magasin Auchan, il n'est pas encore ouvert, ce n'est pas la peine de venir faire vos courses.

Jack l'imposteur

Après avoir échoué sur le rébus du Coucou (qui était en avance et donc moi en retard), je n’ai même pas eu à faire la tournée des bistros pour trouver le vieux Jacques. Je déambulais dans Bicêtre en téléphonant en Bretagne quand je suis tombé sur Mouloud qui m’a fait signe de rentrer à l’Amandine car il buvait un coup avec Michou et le Vieux.

J’ai appris au Vieux qu’il était premier et n’allait pas tarder à se retrouver ambassadeur de Bicêtre chez Auchan. Le bougre m’a alors dit qu’il avait complètement oublié ce truc et qu’il avait fait ça après avoir passé la journée avec Marcel Le Fiacre, ce qui explique l’état du bonhomme et sa performance devant la caméra…

Voilà, vous savez tout ! C’est un imposteur…

Il n'empêche qu'à cause de lui les serveurs de chez Auchan se sont trouvés saturés et le directeur marketing va être licencié...

20 février 2010

Votez pour lui !

Le vieux Jacques est candidat ! Votez pour lui !

09 novembre 2009

Fâché avec le vieux Jacques à cause de Julien Dray ?

Je croyais bien être réconcilié avec le Vieux Jacques. Certains témoins pourraient d’ailleurs me le confirmer, je me demande si je n’ai pas oublié une engueulade, tellement elles sont fréquentes.

Hier, nous avions Julien Dray à la Comète. LE Julien Dray, l’officiel, tout. Le matin, je m’étais dit : « Bon, je ne peux pas faire un truc important à la Comète sans inviter le Vieux Jacques ». Je lui ai envoyé un SMS en fin de matinée. Du coup, il est arrivé à la Comète au moment où je passais à table vers 14h30 (à force de passer les matinées à rattraper mon retard de blogage, j’ai les horaires un peu souples…). Il avait déjà pris l’apéro, déjà mangé et, visiblement bu quelques digestifs.

On papote puis on en vient à discuter de la soirée de blogueurs du 27 août, à la fin de laquelle nous nous sommes fâchés définitivement pendant au moins trois semaines. Je constate qu’il n’avait pas compris pourquoi je l’avais engueulé, et je prends le soin, sagement, calmement, de tout lui expliquer, en faisant attention à ne tenir aucun propos qui pourraient le fâcher, en tenant d’autres pour lui faire verser une larme « Tu te rends compte, mon vieux pote qui me fait ça à moi… patati patata ». Non seulement, il comprend et me présente ses excuses, mais en plus il me promet de rentrer directement chez lui et de faire la sieste jusqu’à 19 heures pour être en forme le soir !

Ce qu’il a fait.

Je n’ai pas réussi à l'empêcher de changer « J’attends Dray », comme je le raconte dans le compte rendu officiel mais on ne peut pas tout avoir…

Comme il s’était bien tenu (ça n’est pas évident lors d’une réunion de gauchistes quand on est un vieux gaulliste), j’ai décidé de lui offrir le repas.

Après son départ, mon téléphone sonne : « Heu, hips, je suis à la maison mais j’ai oublié mes courses à la Comète, peux-dire au patron de les mettre de côté ? ».

Dont acte.

Ce que je ne comprends pas, c’est qu’il est venu les chercher dimanche matin, avant 11 heures, alors qu’il sait que je n’y suis jamais avant midi…


Je me demande pourquoi il est encore fâché.



25 octobre 2009

Bienvenue chez les ch'hips !

J’ai des nouvelles du vieux Jacques. Je me suis pointé à la Comète hier, il y était. Il buvait du Whisky. Je lui demande : « Ah ! Tu bois du Whisky, maintenant ? » . « Ben oui, ils n’ont pas de baby. » Pas convaincu, j’accepte néanmoins le demi qu’il veut m’offrir.

Je lui fait remarquer que « je me demande si t’es pas un peu bourré ? ». « Oui, mais c’est de la faute à Jim, je vais manger chez lui ce soir, des endives au jambon » (au vrai jambon).

Jacques ferait un mauvais avocat.

Me prenant de pitié pour Jim, je lui envoie un SMS (vous savez, ces machins où on est limité à 140 caractères, comme Twitter) : « le vieux est plein, bon courage ». Réponse immédiate : « Ah, il vient finalement ? » « Oui, il arrive ».

Le vieux était content, il allait manger des endives au jambon et regarder « bienvenue chez les ch’ti ».



11 octobre 2009

La perle du Vieux Jacques

 Vieux Jacques


En relisant TOUT le blog, pour réaliser cette pearltrees, j'ai essayé de compter le nombre de fois où le vieux et moi nous étions fâchés. J'ai échoué !

01 octobre 2009

Héritage de Tupperware

Si vous lisiez dans un blog que son taulier avait été obligé d'engueuler Molière parce que le taulier en question avait perdu les Tupperware du dit Molière alors qu'il tenait à les récupérer parce qu'ils représentaient le dernier souvenir de son ami docteur décédé, vous ne le croiriez pas. Vous auriez tort.

Je n'invente jamais rien, dans ce blog, même si je dois avouer que les dialogues sont un peu brodés.

Je vais donc profiter de mon trajet en métro pour vous raconter ma soirée d'hier, une première dans l'histoire de ce blog.

Jim la Branlette nous avait invité à manger des endives au jambon chez lui. Je lui avais de mandé de reporter la date pour que je puisse assister à la République des Blogs mais il avait insisté. Moi pas. Mes copains de bistro sont souvent irrités quand je passe des soirées avec des blogueurs plutôt qu'avec eux. Ça les énerve que je puisse fanfaronner avec d'autres gugusses. C'est complètement con : je vois les blogueurs deux ou trois fois par mois alors que je suis "à eux" tous les autres jours. Les copains de bistro sont plus difficiles à gérer que des épouses.

J'arrive donc à la Comète. Le vieux était dehors au téléphone et j'ai eu la surprise de voir Tonnégrande au comptoir. Il n'était pas sorti depuis vendredi à cause de sa goutte. On s'est foutus de sa gueule, c'était bien. "Santé mais pas des pieds". "Alors, tu bois au compte goutte ?". "Alors, un dernier verre pour la goutte ?". J'en passe.

Voilà la Branlette qui se pointe. Il venait de se rappeler qu'il nous avait invités. Il a refusé le verre car il devait acheter les endives, le jambon, l'Abbé Chamel. C'était l'Abbé Résina. Nous convenons donc d'annuler la soirée. C'était bien la peine de me faire ce cirque ! Je me décide à aller à la République des Blogs puis je renonce. La flemme de repartir dans Paris.

Je me décide donc à aller boire un coup à l'Amandine. Le vieux Jacques y était avec Marcel le Fiacre qui nous a raconté ses vacances. Je n'avais même pas remarqué qu'il était parti. Il était dans la Nièvre et était très fier d'avoir fait plus de cent kilomètres par jour en vélo. Faut reconnaitre qu'à 70 balais passés, il n'y a pas beaucoup de trolls réactionnaires qui l'auraient fait.

Je ne vous raconte pas pourquoi Marcel n'était pas à la Comete. Je n'ai pas le temps. Mon trajet en métro se termine et je n'ai pas encore parlé de Molière.

Je fais donc les mots fléchés avec le vieux Joël. Puis me fâche définitivement avec le vieux Jacques qui voulait nous aider ce dont j'ai horreur.

Merde mon métro est arrivé.

-- Post From My iPhone. Et Edited from mon PC.

24 septembre 2009

Jacques Elsine tchin !

« L'ex-président russe Boris Eltsine a été découvert un soir à quelques pas de la Maison Blanche apparemment ivre, vêtu seulement d'un caleçon et déclarant aller chercher une pizza, raconte l'ancien président Bill Clinton dans un livre cité mardi par la presse américaine. »

Maintenant que le Vieux Jacques vient de moins en moins à la Comète, je vais pouvoir spécialiser ce blog en politique internationale.

Ah ! A propos du Vieux Jacques ! Michou a repris la narration de ses aventures. Il vient de moins en moins souvent, mais quand il vient, il ne fait pas les choses à moitié.

Notons que le fils du Vieux Jacques n’est pas obligé de faire suivre ce billet à son grand-père qui, hasard de la généalogie, n’est autre que le père du Vieux Jacques.

Je raconte la suite : le vieux n’a rien retrouvé mais n’a pas de préjudice avec sa carte bancaire et a déjà un nouveau téléphone (il devrait avoir la puce dans la journée). Tonnégrande, quant à lui, était bien fier de sa voiture originale venue tout droit du Japon, de Corée ou de Chine ou de tout autre patelin bien éloigné. Mais quand il casse un phare (dans des circonstances qui ne seraient pas racontables dans un blog grand public), il a beaucoup de mal à trouver un remplaçant.