15 avril 2023

[Série] Jusqu'ici, tout va bien

 


« Fara, journaliste pour une chaîne d’informations en continu, se dévoue à son travail dans l’espoir de devenir la nouvelle présentatrice star de la chaîne. Alors que ses projets semblent sur le point d’aboutir, elle se retrouve mêlée aux déboires de son petit frère, en prise avec des trafiquants de drogue. Fara et ses sœurs vont faire face ensemble à cette spirale infernale tout en essayant de garder la face auprès de leur entourage et au travail… »

Pendant les deux premiers épisodes, on se croit devant un aimable feuilleton en « prime time » sur une grande chaîne nationale puis, à un moment, l’alchimie vient. L’histoire est établie et on connaît bien les personnages : la série devient captivante même si, il faut le dire, le dernier épisode n’est peut-être pas totalement à la hauteur (mais cette impression est sans doute très personnelle). Pour être précis, je pense que le déclic se fait au moment où l’on comprend « la nièce » (celle avec plein de cheveux) mais peu importe, dans ce billet.

 

Dans le résumé que j’ai copié, ci-dessus, il manque deux aspects. Tout d’abord, ça peut sembler évident, mais tous ces gens habitent dans des banlieues pourries de la région parisienne. Les trafiquants sont des racailles du même métal en relation avec des espèces de cartels. A contrario, tels que décrits, les « sœurs » semblent être des jeunes beurettes écervelées. En fait, ce sont des « femmes mures » (dont on se ferait bien le dîner, même si une porte le voile quand elle sort).

Cela m’amuse. Généralement, en choisissant une série, je fais un tour sur Google pour avoir les critiques et, cette fois, je suis tombé sur les remarques des lecteurs, tous des beurs critiquant la série parce qu’elle sombre dans la carricature. Moi qui habite une banlieue, je peux vous assurer que ce n’est pas le cas et que ces gugusses ne sont que de vils aigris. Ou alors je suis raciste. Tant pis. Mais c’est cet acharnement d’Arabes du bon coin des commentaires qui a fait que j’ai regardé la série. C’est mal. Car la curiosité est un vilain défaut.

 


Toujours est-il qu’un des personnages, la mère, n’est pas citée dans le résumé mais c’est un personnage clé vu que ce sont ses trois filles qui s’unissent pour défendre le fils, elle est forcément importante. Et elle est issue de l’immigration. C’est à peu près tout ce qui touche à l’immigration, dans cette série, qui n’a rien de woke. Certaines filles sont bien dévergondées (ce n’est pas un film de cul, hein !) et le ramadan est pris en dérision… Mais comme elle est issue de l’immigration, elle habite dans une maison au cœur d’une cité. Allez comprendre…

Mais je cause trop.

Fara, qui ne rêve que de sa progression dans le travail, reçoit un jour la visite du petit frère apeuré qui lui demande à ranger sa camionnette dans son box. Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il a renversé un flic, avec. La maréchaussée se pointe le lendemain chez la petite dame car elle cherche le propriétaire de la voiture. Elle nie tout mais comprend que le petit est dans la mouise pour une raison qu’elle ne connait pas. Elle en parle à ses deux sœurs ainées et ils décident de déplacer la voiture puis de la brûler vu que cela se passe à une époque de bordel dans les banlieues. Elles voulaient faire croire au flic, je suppose, que le petit était lui-même victime des délinquants. Elles la brulent, donc. Ce qu’elles ne savaient pas est que de la drogue était cachée sous les fauteuils…

Le petit se retrouve avec les flics au cul (tout n’a pas brulé…) et, surtout, la bande de trafiquant de drogue, dont le chef est en relations avec des manias. Elles finissent par jurer de rembourser (il y en a pour un million et demi, tout de même).

Et voila ce qui entraîne le fond de l’histoire, ponctuée (de près…) par la vie professionnelle (voire de cul) de Fara et ce qui se passe dans la famille dont avec la nièce dont au sujet de laquelle je parlais au début.

Et l’histoire est palpitante, pleine de rebondissements et anecdotes diverses, montrant plus le milieu des chaînes d’information et des brigades de lutte contre la drogue que ces conneries de banlieues…

 

Série validée même si le titre, « jusqu’ici tout va bien » est à chier qui serait plus adaptée à pièce de théâtre avec Maria Pacôme et Michel Roux dans les années 70. A ne pas confondre, d’ailleurs, avec un film récent du même nom.

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