21 avril 2022

L'argot


Ceux qui me connaissent savent que j'utilise parfois des mots en argot. Ce n'est pas du tout lié à mon éducation mais plus à la lecture assidue de San-Antonio à une époque de ma vie (où, comme dans mes propos, l'argot n'est qu'à la marge) et surtout à la fréquentation des bistros de banlieue. Le sujet m'intéresse un peu. Je suis tombé, dans Facebook, sur un article à ce sujet.

Du coup, j'ai laissé un long commentaire que je livre à votre sagacité, grosses andouilles, avec quelques adaptations : "L'article conclut bien par un des problèmes de l'argot : il s'est dilué dans le franscaille et on mélange un peu les deux. Par contre, il parle assez peu de ce qui a tué l'argot, le fait qu'il est élitiste, fait pour être compris par une seule corporation et pas des gens qui n'en font pas partie. C'est particulière vrai pour le louchébem, l'argot des bouchers, au point qu'il est passé, en quelque sorte, comme "l'argot officiel", rendant ridicule les locdus qui utilisaient l'argot à papa. En outre, il a été supplanté il y a trente à cinquante ans par le verlan : les "jeunes" avaient trouvé leur langue parlée uniquement par eux, cessant l'utilisation de l'argot. Notons bien que je m'en fous un peu (contrairement aux apparences vu que j'en parle au point de sortir des théories...) mais ça m'attriste de voir des mots argots qui subsistent car bien intégrés à la langue française qui prennent un caractère péjoratif. Par exemple, j'emploie souvent le mot "gonzesse" mais ça n'a rien de vulgaire ou de déplaisant, c'est un synonyme de "nana", par exemple. Pire, j'utilise souvent le mot "grosse" pour "femme" (dans le sens "la femme de quelqu'un") parce que des copains à moi l'utilisaient souvent (c'est typique de l'argot de banlieue) mais ça n'a rien à voir, directement, avec la corpulence de la dame en question. A la limite, c'est un diminutif de grognasse, pour vous dire ! Et quand vous dites "bonjour à ta grosse", ça veut dire "je vous prie de passer le bonjour à votre épouse". C'est une formule de politesse.

Et quand on voit les jeunes qui s'appellent "gros", entre eux, ce que je fais moi-même avec mes potes bedonnants, ça en provient peut-être.

Et j'ai été bloqué de Facebook 24 heures et de Twitter 12 heures pour avoir utilisé des mots (tafiole et nègre pour ne pas les citer) qui sont maintenant considérés comme des injures, voire des termes racistes, homophobes... D'où ma nostalgie car les modernoeuds rendent l'argot interdit. 

Et je ne peux plus appeler quelqu'un "gros" que parce que je fais 135kg pour 1m77."

20 avril 2022

[Séries] The Crew

 


Il y a différentes solutions pour découvrir de nouvelles séries sur Netflix : d’un côté, les conseils des amis, le buzz, la presse et, de l’autre, les propositions faites directement par votre poste et c’est ainsi que je suis tombé sur « The Crew » qui n’a même pas de page Wikipedia, ce qui va m’obliger à faire moi-même le résumé.

The Crew est une espèce de sitcom (assez courte) qui se passe autour d’une « écurie » de courses de voitures aux USA. Ca commence par le départ à la retraite du propriétaire qui impose sa fille comme nouveau patron pour le remplacer. Elle procède à plusieurs modifications et, en particulier, change le principal sponsor au profit d’une boîte qui produit de la viande artificielle ce qui n’est évidemment pas du goût de nos bouffeurs de bidoches que forment nos fans de bagnoles.

The Crew est loin d’être une des meilleures séries ce qui n’est pas la faute de l’absence de page Wikipedia (disons que personne n’aurait envie de se fatiguer à pondre des âneries sauf moi) mais elle reste plaisante, dans la tradition des petites sitcoms qu’on aime. Du délire et du loufoque à tous les étages !

Les personnages – il faut le dire : une grande partie est à moitié débile – sont bien sympathique et attachants et, comme un des derniers machins dont je vous ai parlés, j’ai regardé la totalité des épisodes en deux ou trois jours, sans me forcer (j’entends parler que j’ai déjà passé plus de huit heures consécutives à regarder le même truc…), peut-être avec le sourire benoit de l’imbécile heureux qui passe du bon temps sans se faire des nœuds au cerveau.

Notez ce truc dans un coin et si vous avez une demi-heure à tuer, par exemple en attendant une livraison de bière, regardez donc un épisode.

Il y a peu d’épisodes (10, je crois) et figurez-vous que c’est à peu près la première fois que j’ai été déçu en constatant avoir terminé la série. Bof. En fait, on est très souvent déçus mais, d’une part, les dernières saisons sont souvent moins bonnes que les premières et, d’autre part, on s’attend généralement à la fin…

Là, j’ai été déçu comme si je n’en avais pas eu pour mon argent, comme si je n’allais pas pouvoir poursuivre ma promesse d’en regarder un ou deux épisodes par jour pendant une semaine, pour préparer la sieste.

19 avril 2022

[Séries] Space Force

 


« Le général Mark Naird se voit promu à la tête d'une nouvelle branche des Forces armées américaines : l'United States Space Force (Force spatiale des États-Unis), chargée de mener la guerre dans et depuis l'espace. Dans son nouveau QG situé au fin fond du Colorado, il devra travailler avec le Dr Adrian Mallory afin d'accomplir l'objectif assigné à la Space Force par le président des États-Unis en personne : renvoyer un homme sur la Lune pour la première fois depuis la fin du programme Apollo. Mais sa tâche va être compliquée, notamment parce que la Space Force naissante est mal considérée au sein de l'armée américaine, mais aussi à cause des opérations hautement hostiles de la Chine... » Tel est le résumé par Wikipedia. Tout y est dit ou presque.

La série est humoristique, souvent « limite sitcom » mais fréquemment très drôle, avec des histoires heureusement peu réalistes et des personnages relativement délirants. Par delà, le retour de l'homme sur la lune, il y a l'envoi d'hommes sur mars, sur Neptune (de mémoire), l'installation d'un groupe de "colons" sur notre satellite, en concurrence (voire en guerre) avec un groupe Chinois. Il y a des batailles budgétaires, des guerres de pouvoir entre Naird et les commandants des autres forces, voire avec le secrétaire d'Etat... Il y a des volets personnels, des histoires d'amour (que du gag, rien de fleur bleue), d'autres de famille (la "maman" est en prison pour quarante ans mais on ne sait pas pourquoi et, sans spoiler plus que de saison, sort avec une gardienne), il y a aussi des geekeries (le CM "Twitter" est un des personnages principaux) et plein de chose pour varier les plaisirs.

Il y a la bizarre impression d'avoir des acteurs importants (et je ne parle pas de Malkovich) qui m'a titiller tout le long (vu que je suis en bille en cinéma), notamment le général sans compter certains - mais pas tous - qui jouent assez bien.

Pour faire court : je dirais « à voir », d’autant qu’elle est « rapide » (dix-sept épisodes de 30 minutes). En fait, elle est très plaisante et j’ai tout vu en deux jours sans pour autant rester figer devant ma télé comme j’ai pu le faire pour d’autres séries.

17 avril 2022

[Film] La bulle

 


La Bulle vient de sortir chez Netflix : « En pleine pandémie de Covid-19, une troupe d'acteurs tourne le blockbuster Cliff Beasts 6: The Battle for Everest - Memories of a Requiem. En raison de la crise sanitaire, le plateau de tournage — situé en Angleterre — est soumis à des règles strictes et est quasiment coupé du reste du monde. »

Autant « The Battke for Everest » semble être un gros navet (une histoire de dinosaures qui mangent les gens) sans doute promis à un large succès, autant La Bulle est plaisant.e.

Je ne l’ai malheureusement pas regardé avec une grande concentration (je croyais que c’était une série, je l’ai commencée, comme souvent, en prenant mon café du matin) mais ce truc est très plaisant avec certains personnages à moitié lunaires.

Le tournage (du film dans le flim) dure beaucoup plus longtemps que prévu et les acteurs (du film dans le film) deviennent à moitié barrés, pour certains, ce qui commence d’ailleurs pendant la phase de quarantaine qui leur est imposée dans l’hôtel où est le plateau de tournage à leur arrivée.

C’est peut-être la première comédie à aborder cette pandémie, les masques, les gestes barrière et tout ce tralala.

 

Je la regarderai à nouveau dans quelques semaines mais dans des conditions plus normales, comme pendant les heures de travail. Non, je déconne.


A part ça, au fond, j'ai horreur du cinéma et du folklore (comme prendre la voiture et le métro puis faire la queue et payer pour voir un truc potentiellement à chier) qui va avec mais j'aime les films. Donc ceux faits pas Netflix et consorts pour être regardés dans nos écrans plats de nos salons me vont à merveille vu qu'on peut les voir à la sortie et qu'on n'est pas obligés d'attendre qu'une chaîne daigne les diffuser surtout qu'elles le font généralement pendant les heures de bistro (l'autre jours, avec des copains, je faisais le compte des films célèbres que je n'ai jamais vu. lls étaient choqués, par exemple, que j'ai loupé le Cinquième élement). J'adooooore. 

[Séries] Brooklyn 99

 


Ayant passé une partie des six dernières semaines à faire des allers-retours entre Loudéac et le Kremlin-Bicêtre, je n’ai pas pu me lancer dans des séries plus ou moins sérieuses ou « de qualité ». Je suis « donc » tombe sur Brooklyn 99. « Brooklyn Nine-Nine raconte la vie d'un commissariat de police dans l'arrondissement de Brooklyn à New York. L'arrivée d'un nouveau capitaine, froid et strict, fait rapidement regretter aux détectives son prédécesseur. […Les] divers personnages la composant sont dotés de caractères très marqués voire extravagants, mettant ainsi à mal l'harmonie dans les bureaux. »

Bah ! Le capitaine Bolt n’est pas si strict que ça et les aventures, centrées sur l’inspecteur Jake Peralta, sont fort plaisantes et distrayantes et les épisodes sont assez courts pour que vous puissiez regarder la série en attendant que la bonne ait fini de passer l’aspirateur pour pouvoir la sauter.


Effectivement chaque personnage a un caractère spécial et vous finissez par vous attacher à chacun et à ses particularités comme la violente Diaz, la fayotte Santiago, les dégueulasses Scully et Hitchcock, le chef Terry...

15 mars 2022

[Séries] Chicago Fire

 


Quand je ne sais pas combien de temps je vais passer en Bretagne avant de retourner à Paris, je regarde des séries sans intérêt, sur Netflix (pour vous dire, j’en suis à Brooklyn Nine-Nine). Cela étant, j’ai réussi à regarder tous les épisodes de Chicago Fire, aimable série qui se déroule dans une caserne de pompier ailleurs qu'à Paris avec des incendies, évidemment, des histoires de cul, d’autres policières…

C’est parfois un peu drôle, les personnages sont sympathiques, le chef de la caserne est un très mauvais acteur ou alors les producteurs font exprès de le faire passer pour un abruti.

C’est plaisant et ça n’a aucun intérêt.

Chicago Fire fait partie d'une "suite de séries" avec Chicago Med et Chicago PD (je crois, PD étant pour "Police Department", imbécile). J'ai déjà parlé ici de la première. On y retrouve à l'occasion des personnages, notamment un des toubibs et une des infirmières (et les personnages de flics sont issus de l'autre série, que je n'ai pas vue).

11 mars 2022

[Cuisine] L'accompagnement des restes de rôti


 

Ceux qui me suivent sur Facebook le savent : je fais souvent des rôtis. Outre que c’est très simple à préparer, mon célibat, mon confinement télétravaillesque de typarisk et ma maladie dont au sujet de laquelle on appellera syndrome anti phospholipide pour les intimes mais qui, doublé par ma légendaire surcharge pondérale (mon poids est normal, en fait, mais je devrais faire 2m50 pour l’avoir et pas 1m80) m’oblige à faire attention. L’intérêt du rôti est que je peux le couper en trois, le premier tiers étant mangé tel quel avec un légume, comme plat, quoi… et les deux autres selon un des principes suivants. 

Petit 1 : tout simplement en viande froide avec de la mayonnaise. Petit 2 : en préparation de reste de viande froide au curry. Petit 3 : en risotto. Petit 4 : en salade de pates ou de pommes de terre. Si vous avez d’autres idées, elles sont les bienvenues. 

J’adore par exemple les sandwichs à la viande froide (mais j’ai rarement du pain assez frais chez moi)… Il y a d’autres solutions comme le bœuf miroton qui est excellent mais un peu chiant à préparer.

Car il faut être une fainéasse, avant tout !

A chaque fois, l’ingrédient principal est un reste de rôti. Les écolos disent qu’il faut 80 grammes. La faculté conseille 120. Moi, je dis, 2 ou 300 grammes. Cela paraitra énorme aux gens normaux mais sachez qu’il y a six mois, je ne passais jamais en dessous de 4 ou 500 et que j’ai perdu quinze kilos depuis. Il y a une quinzaine d’années, un rosbif de 800 grammes pour un repas ne me faisait pas peur à condition qu’il soit accompagné de pommes de terre au beurre.

Cette viande peut donc être du bœuf, du veau, du porc, de la dinde… Et dans chaque bestiole, on pourra avoir des morceaux de n’importe quelle partie mangeable en rôti. Pour le « petit 1 » et le sandwich, débrouillez-vous pour la recette (mais faites des tranches de viande assez fines). Une mayonnaise fera l’affaire pour l’accompagnement avec un peu de salade verte (c’est le seul truc que je mange avec de la salade). Vous pouvez faire la mayonnaise vous-même. Après tout, je ne vais pas vous conseiller autre chose pour ne pas passer pour un gougnafier mais il s’agit de finir les restes et un truc « tout fait » fera aussi l’affaire… Il faut être une fainéasse, je disais. Les esthètes de la mayonnaise me font souvent rigoler mais moins que les partisans de la moutarde.

Si la viande est très fine, genre agneau ou filet de boeuf, préférez les préparations sans recuisson, hein ! Ne soyez pas cons, non plus...

 


Préparation au curry

Ingrédients complémentaires :

Du curry, andouille.

Du « fond » (je préfère le fond de veau mais ne soyons pas sectaire).

Des échalotes (si tu n’as que des oignons, on ne va pas en faire un drame).

Du sel et des machins comme ça.

De la crème fraiche s’il y en a pour une quantité qui dépendra de votre goût et de ce qui reste dans la boite.

Du beurre ou de l’huile d’olive selon ce que vous préférez. Dans le doute, mettre un peu des deux, c’est plus simple.

Petit 1 : éplucher et ciseler l’échalote et la faire légèrement colorer dans la matière grasse dans une casserole (facilement lavable au cas où vous seriez vraiment nul).

Petit 2 : couper la viande en petits morceaux et l’ajouter dans la casserole et laissez roussir un peu. Vous pouvez fariner un peu les jours de fête.

Petit 3 : couvrir le tout de fond de veau et de curry dilués dans l’eau

Petit 4 : foutez moi du poivre et du sel dans ce bazar en plus des épices qui vous traînent sous la paluche.

Petit 5 : laissez mijoter, par exemple le temps de l’apéro.

Petit 6 : ajouter la crème fraiche et laisser cuire encore peu (si vous prenez un nouvel apéro, buvez le cul-sec).

A bouffer avec des patates à l’eau ou des pates.

 


Préparation en risotto

En préambule, précisons qu’il n’a de risotto que le nom que je lui donne pour faire joli ici. J’aurais pu l’appeler paëlla mais les italiens que je connais sont moins cons que les espagnols.

Ingrédients : c’est comme pour le curry ci-dessus mais vous pouvez supprimer le curry et ajouter des champignons de Paris. Pas vraiment en remplacement un. Préférez les oignons à l’échalote, cette fois, mais bon, hein…

Petit 1 : procédez comme les petits 1 et 2 ci-dessus.

Petit 2 : ajouter le riz (rappel : un demi verre par personne).

Petit 3 : mélangez souvent en attendant que le riz devienne presque transparent.

Petit 4 : recouvrir de fond.

Petit 5 : quand il n’y a plus de fond parce qu’il s’est bêtement évaporé, recouvrir d’eau et foutez-moi les champignons coupés dans la casserole.

Petit 6 : quand il n’y a plus d’eau, remettez-en et ainsi de suite jusqu’à ce que le riz soit mangeable et les champignons aussi évidemment.

Petit 7 : vous pouvez mettre de la crème fraiche si vous voulez un risotto orienté vers la Normandie.

 


En salade de pommes de terre ou de pates

Ingrédients :

Pommes de terre ou pates. C’est deux recettes différentes avec des résultats différents mais le principe est le même.

Oignons ou échalotes (disons une petite pièce pour une personne).

Epices ou machins pour relever. Pour ma part, je me contente de poivre. Pas mal. J’adore le poivre.

Machins pour la sauce. Pour ma part, je mets une cuillère de mayonnaise en boite, un peu de crème fraiche et un peu d’huile d’olive. On se fout un peu de la qualité, il s’agit de rendre onctueux et de donner un arrière-goût. Les échalotes ou les oignons étant crus, ils accapareront le goût, de toute manière.

Vous avez le droit d’ajouter des légumes verts ou rouges mais je trouve que ça gâche le plaisir. Par contre, un peu de ciboulette ou de fines herbes qui sont la même chose sera de très bon goût.

Voila la recette mais c’est à préparer une heure ou deux, de préférence, avant le repas, de manière à ce que la sauce imprègne bien le bazar et, surtout, que ça rafraichisse un peu.

Petit 1 au choix :

Petit 1.1 : cuisez à l’eau les pommes de terre épluchées ou coupées en morceaux (ou épluchez et coupez après la cuisson). Elles sont cuites quand un couteau rentre dedans. Vérifiez assez fréquemment, si elles sont trop cuites, elles se « déferont » dans la salade. Et si elles ne le sont pas assez, c’est dégueulasse.

Petit 1.2 : vous pouvez très bien cuire les patates au four microondes. Dans un bol ou un truc comme ça, vous les foutez avec seulement un fond d’eau. Surtout pas trop d’eau. Mais assez quand même. Disons huit minutes.

Petit 1.3 : vous pouvez remplacer les pommes de terre par des pâtes, de préférence de type « farfalles » ou « pennes » pas des vulgaires coquillettes ou d’ignobles macaronis (mais au fond c’est pareil, ils font quand même chier les ritals).

Petit 2 : refroidissez tout cela jusqu’à la température ambiante (à la limite, vous en chierez moins à cuire la veille, sinon vous mettez les trucs dans une passoire et vous faite couler de l’eau froide).

Petit 3 : vous épluchez les oignons ou échalotes et les ciselez.

Petit 4 : vous coupez la viande en petits morceaux.

Petit 5 : foutez-moi ça dans un saladier et mélangez très bien. Ne me noyez pas le tout dans la sauce, surtout.

Petit 6 : une heure ou deux dans le bas du frigo.

Et hop.

02 mars 2022

Communisme hospitalier

 


Dans son journal de février, Didier Goux semble montrer son affection pour trois blogueurs : Jacques Etienne, Seb Musset et moi mais vous pouvez rayer la mention incongrue. Et me voila épinglé à cause de ma façon de torcher mes phrases, de mon imprécision et de sa fâcheuse manie d’interpréter malheureusement certains écrits. Je cite (nous sommes le vendredi 11) :

« Cinq heures. – Dans son interminable billet d'hier, Nicolas écrit notamment ceci :

« Tout ce que je regrette est le fait que le PCF n’a pas su tourner la page d’un communisme « mondial » pourri, période bien représentée par les propos de Marchais sur le bilan globalement positif. Pour le reste, les communistes en France ont contribué à la mise en œuvre d’acquis sociaux que nous envient plus d’un méchant étranger. »

Donc, premier point, Nicolas regrette que des gens qui se proclament “communistes” n'aient pas rejeté… le communisme. C'est amusant. J'imagine les hurlements progressistes si, un de ces jours, quelques olibrius recréaient un parti nazi, mais en prétendant rejeter les fautes et les crimes de Hitler…

Le deuxième point est une contre-vérité : les communistes, au moins en France, n'ont jamais contribué aussi peu que ce soit, à la “mise en œuvre d'acquis sociaux”. Les acquis en question ont toujours été le fait soit de gouvernements socialo-radicaux, soit de gouvernements centristes ou même de droite. On ne voit d'ailleurs pas comment ils auraient pu le faire, même s'ils en avaient eu l'intention (ce dont je doute très fortement), n'ayant jamais exercé le pouvoir, leur présence éphémère dans divers gouvernements n'ayant relevé que de la figuration plus ou moins bruyante. »

 

Les réactionnaires, toujours sur la défensive, ont un problème avec l’idéologie communiste et on les comprend : pour que le communisme se fasse, il faut quand même une sacrée dose de privation de liberté et une absence de démocratie « étatique ». Forcément, à chaque fois que des couillons ont tenté le coup, c’est parti en vrille.

Notez que je lui réponds sur ce blog, à Didier, car j’ai lu son billet de la salle d’attente de l’hôpital Cochin où j’ai encore passé 8h30 pour des examens qui ont duré en tout une heure, ce qui fait trois fois en deux mois et cela m’énerve. Je comprends leurs difficultés mais ces braves gens sont désorganisés à un point qui frise le sublime ! Et ça ne les dérange pas de faire perdre « ma » journée de travail à la sécu et à mon employeur.

Hier, à l’Amandine, je parlais des gabegies de l’Etat avec le patron qui me citais les exemples connus comme les grosses pouffes qui branlent dans les administrations. Il y a surtout que ces dernières fonctionnent n’importe comment. Par exemple, le service d’examen cardiaque de Bichat ne transmet les résultats de ses analyses que sous forme papier ! Il ne serait venu à l’idée d’aucun chefaillon de service d’envoyer un mail.

Alors m’emmerdez pas avec les communistes.

 

Le dernier paragraphe de Didier est faux : les gens se revendiquant du communisme ont participé à la plupart des gouvernements ayant permis des avancées sociales même s’ils n’étaient pas tout seul. Nous voila donc au deuxième paragraphe du vieux : « Nicolas regrette que des gens qui se proclament “communistes” n'aient pas rejeté… le communisme ».  Je regrette simplement que des gens qui veulent l’égalité, le partage et tout ça, sans compter la bière sans taxe, n’aient pas rejeté les abrutis qui ont commis des massacres au nom de l’idéologie en question (que je ne soutiens par ailleurs pas : je ne suis pas égalitariste brutal).

 

Du coup, la brochette de toubibs qui a l’honneur de me suivre ayant échoué, jusqu’alors, à me trouver un cancer suite à mon hospitalisation multiplient les examens qui font perdre du temps à tout le monde pour me découvrir un tas de maladie qu’aurait détecté n’importe quel toubib de campagne si j’avais daigné en consulter.

La jeune interne qui m’a reçu après l’IRM, les scanners et tous les machins m’a demandé si je me levais souvent pour pisser la nuit. Avec les bières que je m’enfile, le contraire serait surprenant. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que vendredi, je suis rentré à vélo après une bonne quinzaine de demis sans la moindre difficulté et sans aller pisser. Et ensuite, elle me fait des tests pour vérifier mon sens de l’équilibre car avec le résultat des examens, je devrais me casser la gueule plus souvent.

On n'a pas attendu la faculté de médecine pour rigoler avec les pochetrons et leurs vessies.

 

Il parait qu’ils ont une bonne médecine, à Cuba…

28 février 2022

C'est aujourd'hui, le jour d'après, dans les bistros ?

 


Ce matin, j’arrive à la Comète pour prendre un café et je ne reconnais pas la serveuse. « Tiens, une nouvelle » me dis-je. Par contre, elle, elle m’a reconnu : « un grand « noisette » avec deux croissants, comme d’habitude ? » qu’elle me demande. Je me dis que j’avais un trou de mémoire et c’est le patron qui m’a rassuré, ce matin : « Ouf ! Notre première journée sans masque ! ». Je n’avais jamais vu la tronche de la serveuse…

La crise sanitaire est donc bien finie ? Deux ans (moins de deux semaines, si on veut négocier) après son début…

 

Dans les bistros, on sera passés par un tas de phase ! Déjà, on n’oubliera pas « la soirée de lancement ». C’était le samedi deux jours après le discours de Macron qui disait, en substance : « ça va chier ! » Déjà, pour ma part, je l’avais appris part le serveur du bistro quelques minutes avant l’annonce officielle par le premier ministre de l’époque, Doudou. Les bistros allaient fermer ce soir, à minuit ! Ca fut peut-être la première connerie gouvernementale visible de la période : les troquets allaient se retrouver avec un stock qui allait être perdu. J’y ai gagné du boudin noir mais je l’ai oublié dans mon sac à doc…

Après, on a eu la fin du confinement. Les bistros étaient toujours fermés mais on allait acheté des bières chez l’Arabe du coin et on les buvait devant, avec les copains. Avec Patrice, en particulier, on a commencé à se faire une réputation et nous ne fûmes bientôt plus les seuls.

J’ai oublié des étapes et c’est aussi bien mais je crois me rappeler que les bistros ont commencé à rouvrir avec l’autorisation uniquement de consommer en terrasse, avec une « jauge » pour ne pas dépasser un quota de client. C’était le début du ridicule (dans deux des plus gros établissements que je fréquente, il y a toujours plus de client en terrasse qu’au comptoir !). Ensuite, on a eu le droit de consommer au comptoir mais il n’y avait pas le droit de rester debout sans avoir un verre à boire et, je ne sais plus trop, les tabourets sont devenus obligatoires mais l’interprétation des règlements était un peu au bon vouloir des patrons.

Tout a fini par rentrer à peu près dans l’ordre sauf que les masques sont restés obligatoires pendant les déplacements et, surtout, il y a eu ce fameux passe-sanitaire puis vaccinal. Je vous passe en partie les volets politiques : ce truc est inique, obligeant pour la première fois dans l’histoire de notre démocratie des propriétaires de lieux publics à faire des contrôles sur les clients, contrôles autres que ceux nécessaires à la prévention de la jeunesse (interdiction de boire de l’alcool, de jouer de l’argent). Toujours est-il qu’un certain nombre de citoyens ont refusé ce passe et donc la possibilité de fréquenter certains lieux publics dont les débits de boisson. Pour ma part, j’aurais été du genre à faire les vaccins à cause de ma santé et du fait que je sois « population à risque » mais à refuser le passe-vaccinal ! Après tout, on avait tenu avec les troquets carrément fermés, alors…  Surtout que je connaissais, dans mes « deux villes » des établissements qui n’allaient pas contrôler ce machin (entre nous, il suffisait d’avoir une sortie sur l’arrière pour éviter les risques sauf qu’on n’ose jamais faire les guignols devant les casques bleus de la gendarmerie nationale). A la Comète, par exemple (mais trop gros bistro pour oser faire le con), la salle du fond a une sortie vers les parties communes de l’immeuble et n’est pas visible de l’entrée. Il suffisait d’y masser les crétins et, en cas, d’alerte, trouver un système pour les alerter : « cassez-vous par là. » Mais j’ai fini par prendre un passe. Outre que je n’ai pas le tempérament rebelle, je passe une partie de ma vie dans le train ou à l’hôpital…

Je m’égare un peu mais ce passe a été marquant avec les employés contrôlant les types qui rentraient tout en tentant de ne pas énerver les clients habitués. On a vu des phrases idiotes sortir : « je vais vous scanner votre passe, s’il vous plait » (le fait de scanner n’est qu’annexe, il s’agit de le contrôler) ou « je vais fous faire un petit passe, s’il vous plait ». Il y a des trucs qu’on n’apprend pas à l’école d’hôtellerie.

Plus récemment, les conditions ont encore évolué dans les bistros et il est devenu « officiel » qu’on ne pouvait plus consommer qu’assis au comptoir mais que le reste était libre (à part les règles sur le passe et les masques). C’était très dur pour certains établissements comme l’Amandine qui n’avait pas la place pour mettre des tabourets. Du coup, on a vu fleurir les changements d’aménagements avec des petites tables posées le long du comptoir (quand il y avait de l’espace), par exemple. A l’Amandine, on se tassait avec des inconnus sur les quelques chaises à proximité du bar.

 

Encore plus récemment, le passe sanitaire est devenu le passe vaccinal. Cela n’a rien changé pour les bistros sauf que les non vaccinés ne pouvaient plus faire des PCR pour boire un demi. Le changement a été, pour moi, plutôt psychologique (mais je ne suis pas dans mon blog politique : le vaccin n’empêche ni la maladie ni la contagion, l’obligation du passe ne correspondait plus à des règles d’hygiène liées à la présence dans le bistro mais, semble-t-il, à la garantie de maintenir un taux de vaccinés important, le temps que la vague en cours ne bifurque ou un truc comme ça). Cela s’est accompagné, ou presque, d’un changement de durée du « deux doses » qui a été assez perturbant (mais toujours hors bistro).

Peu après, les contraintes sur les comptoirs ont été levés : on a pu reprendre une partie de la vie d’avant dans les bistros sans tabouret ! Un vrai soulagement, pour certains…

Et il y a ce matin, avec la fin du masque. Mais le maintien du passe ce qui rend le tout toujours ridicule (cela étant, avoir le droit de consommer sans masque mais être obligés de mettre le masque pour circuler dans l’établissement était cocasse).

 

La mémoire me joue des tours. Je crois réellement que j’ai oublié des étapes importantes (je me demande, par exemple, s’il n’y a pas eu une deuxième phase de fermeture des bistros).

Au moins, bientôt, tout cela sera derrière nous jusqu’à la prochaine alerte. Mais pas totalement. Le fossé entre les « pour » et les « contre » se s’est tellement creusé qu’on n’arrivera pas à calmer totalement le jeu. En particulier, je ne me vois pas organiser de nouvelles rencontres de blogueurs politiques…

Et il y a tous les ahuris qui traitent les « bistros » de collabos et qui jurent de ne jamais aller dans ceux qui ont rendu les contrôles obligatoires… vu qu’ils étaient obligatoires. Vous savez, toutes ces andouilles qui traitent ceux qui respectent la loi de « collabos » vu qu’au  tant de la guerre la loi était faite par les nazis avec du poil dans les oreilles.

La crise sanitaire aura bien réussi à éloigner les cons des comptoirs…

14 février 2022

[Séries] La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre


 

« Anna s'est fait récemment larguer et vit désormais seule. Pour s'occuper, elle observe ses voisins par la fenêtre, un verre de vin à la main, surtout quand un charmant voisin emménage en face. Alors qu'elle refait peu à peu surface, elle voit un soir un terrible meurtre depuis sa fenêtre. Enfin c'est ce qu'elle pense avoir vu. » Nous dit Wikipedia.

Disons le franchement : cette série a deux intérêts, le running gag sur le gratin de poulet et son format, 8 épisodes de 30 minutes, ce qui permet de la regarder facilement. Pour le reste, l’histoire est plaisante mais la fiction n’a rien d’extraordinaire dans le jeu des acteurs, le scénario et tout ces trucs qu’on aime bien, même si elle est un peu originale et si on ne s’attend jamais à la suite des événements.

En fait, on se dit qu’elle ressemble à une parodie d’un film d’Hitchock et on a l’air moins con quand Google nous dit, pour résumer, que c’est une parodie d’un film d’Hitchock. A la limite, pour bien comprendre cette série, je vous conseille google plutôt que mon blog ce qui est lamentable de ma part mais il faut bien comprendre que je n'ai pas la culture suffisante dans le domaine. Et comme c'est uniquement pour décrypter ce qui aurait été franchement un navet si les producteurs avaient picolé un peu plus, je vais vous laisser chercher.

Dans la mesure où elle est divertissante (et pas trop chiante, un peu drôle avec un peu de cul et la gonzesse charmante), vous pouvez regarder. Anna est ombrophobe (là, vais t’aider : elle a peur de la pluie) et boit des verres de vin grand comme une chope de bière.