27 août 2025

[Recettes] Oeufs cocotte à l'Air Fryer

 


J’adore les œufs cocotte mais je n’avais jamais réussi à en faire de correct (généralement, les blancs n’étaient pas cuits et les jaunes étaient trop durs). Hier soir, alors que je voulais me taper une omelette de quatre œufs (c’est peu mais je suis tout seul à la maison), j’ai eu l’idée de faire un test de cuisson à l’Air Fryer et je me suis lancé dans des œufs cocotte.

C’était parfait (les jaunes étaient un peu durs mais j’aime vraiment quand c’est peu cuit).

La photo est trompeuse : ce qui ressemble à des taches de "brulé" correspond au poivre et au piment (très doux), comme si ces machins s'étaient torréfiés. 

 

Vous versez une goutte d’huile dans les ramequins. Vous l’étalez bien avec un pinceau (ou la bite du chien, vous faites ce que vous voulez).

Vous cassez un œuf dans chaque ramequin (mais non, ne cassez pas l’œuf DANS chaque ramequin mais à côté et vous mettez dans le ramequin tout ce qui n’est pas la coquille).

Vous ajoutez une cuillère de crème fraiche. Vous salez, vous poivrez. J’ai même ajouté un peu de piment doux (les œufs cocotte sont parfois un peu fade).

Vous mettez un peu d’eau dans le fond du panier (sous la grille) et vous déposez les ramequins (sur la grille).

Vous mettez à cuire 11 minutes à 180 et c’est fini.

 

Notons qu’il faudra que je teste avec 9 minutes (j’avais mis 11 minutes par erreur, je voulais mettre 10).

 

Evidemment, vous pouvez ajouter des ingrédients de votre choix : allumettes de jambon, saumon…

 

Si vous avez d’autres recettes d’œufs à l’Air Fryer, je suis preneur (j’avais tenté des œufs durs, pour faire des œufs mimosa, c’était simplissime mais les œufs étaient difficile à écaler proprement ce qui fait que ma présentation n’était pas au top !).

16 août 2025

Mon empreinte carbone

 
C'est chez l'ami Politeeks que j'ai découvert cet outil pour calculer son "empreinte carbone" !
A part pour le fait de ne pas avoir fait exploser les serveurs du gouvernement en saisissant ma consommation de bière, je ne suis pas spécialement fier du résultat : je "dépense" 11,6 tonnes de CO2 alors que "qu’il faudrait se limiter à 2 tonnes de CO₂ par an pour atteindre la neutralité carbone et limiter le réchauffement de la planète". 

On est donc tous foutus vu que l'objectif est relativement lointain et que je ne suis pas un gros consommateur. Je fais certainement beaucoup plus de kilomètres en train que la majorité des Français mais je n'ai pas de voiture. J'ai deux résidences donc je paie pour deux chauffages (dont une PAC) en permanence mais le reste de la consommation n'est pas doublée (mon frigo parisien est souvent éteint, par exemple, et ce n'est pas parce que j'ai deux machines à laver que je fais deux fois plus de lessives...). Donc la consommation liée au nombre de résidences n'est pas trop élevé.

Dans le détail, pourtant, on voit que le principal "poste" est "les vacances" (mais cet andouille ne compte pas le télétravail dans une maison autre que sa résidence principale) : je n'ai aucune consommation spécifique pour les vacances même si je découche à mi temps ! Cela représente 4 tonnes.

Je ne suis pas un consommateur impulsif, je suis même assez rapiat même si, ces temps-ci, je fais pas mal d'achats de "petit matériel" pour la maison de vacances (je viens par exemple d'acheter des sacs et boites étanches pour ranger les archives et la literie dont j'ai hérité pendant les travaux et je renouvelle souvent les ustensiles de cuisine car les machins de ma mère m'exaspèrent).

La bouffe et la picole "coûtent" 3 tonnes (donc déjà plus que les fameuses deux tonnes)... Mais le machin me conseille surtout de passer de 3 à 1 café par jour pour diminuer de 1% et de limiter la viande à deux repas par semaine et ils peuvent bien aller se faire enculer, non mais sans blague, d'autant qu'ils n'ont pas pris en compte le fait que je ne déjeune pas quand je suis à Paris et qu'il est très fréquent que je ne dîne pas (un beau qui tête bien n'a pas besoin de manger, comme on dit).


J'ai fait une estimation pour quand je serai à la retraite (un seul logement, achat d'une voiture pour 10000 km par an mais plus de train, de bus...) et l'empreinte est à peu près la même.
On est mal barrés !

03 août 2025

Le vent les a emportés beaucoup trop loin (nouvelle suite)

 


Mes deux derniers billets étaient consacrés à la série documentaire au sujet de ou des affaires Cantat. On dirait que je suis rattrapé par l’actualité car il y a des informations en une de Google News sur la réouverture d’un dossier par la justice suite, justement, à ce reportage. Il concerne le suicide de la mère de ses enfants, en 2010, prétendu suite aux violences commises par le chanteur. « ce qui pousse les parents de Krisztina Rady à s’opposer à la réouverture du dossier. »

Je vais commencer ce billet par mes précautions habituelles : mes propos concernent uniquement la série. Cantat a commis un crime affreux. Il a été condamné, sans doute pas assez lourdement, et a purgé sa peine même s’il a bénéficié d’une libération conditionnelle au bout de quatre ans.

Ensuite, je vais résumer mes propos : les deux premiers épisodes sont trop à charge contre Cantat, non pas en tant que criminel mais en tant qu’accusé, comme si les réalisateurs avaient ôté au chanteur le droit de se défendre. Le dernier épisode laisse un sentiment étrange. Il est reproché à Krisztina Rady, la mère de ses enfants, d’avoir sous-estimé sa violence devant les juges afin d’alléger sa peine pour épargner les enfants puis de l’avoir hébergé à sa sortie de prison puis de s’être suicidé à cause de sa violence.

 

L’article que j’ai mis en lien semble montrer que la violence n’est pas du tout la seule cause du suicide ce qui va un peu dans le sens de ce que je disais : la série est trop à charge.

Cette réflexion m’a pensé qu’un aspect important a été complètement occulté : qu’est-ce qui a pu pousser un type à taper assez fort et longtemps sur une femme allant jusqu’à provoquer la mort de cette dernière ? On imagine une espèce de crise de folie… Encore une fois, il ne s’agit pas de trouver « une excuse » (la drogue, la crise en question…) ce qui ne diminuerait pas la gravité des actes mais de bien comprendre ce qui s’est passé. Deux jours après, j’ai dans la tête le fait que le ton soit monté, que la frêle femme aurait poussé le colosse ce qui aurait déclenché sa colère voire la crise…

Au fond, on s’en fout un peu : de toute manière, on n’a que ce que pourrait nous dire Cantat sans savoir si c’est la vérité… Il y a simplement un trou dans la série.

 

Revenons sur quelques parties de l’article. « Les parents de l’épouse du chanteur de Noir Désir s’opposent à la réouverture de l’enquête pour violences volontaires sur conjoint. » On ne peut que les comprendre (voir les éléments cités dans l’article). 15 après les faits, ils n’en peuvent plus d’autant qu’ils savent très bien qu’une procédure ne pourrait aboutir et qu’une condamnation hypothétique d’un lascar qui n’est pas entièrement coupable ne rendrait pas la vie de leur fille.

Ils pensent sans doute aussi aux enfants. Le plus jeune doit avoir une vingtaine d’années maintenant. Je ne suis pas sûr qu’être à nouveau sous les feux de l’actualité leur fasse bien plaisir, surtout quand ils vont devoir parler de tout cela avec leurs potes qui, même si j’ai quarante ans de plus, ont probablement fredonné les tubes de Noir Désir au cours de soirées un tantinet arrosées.

 

« La réouverture du dossier Bertrand Cantat a été saluée par les féministes. » Je pense comprendre leur point de vue même si je me trompe peut-être, au moins partiellement : il faut parler des affaires de violence pour que les victimes soient moins isolées et puissent agir, parler… Mais comme je le disais hier, il y a un autre aspect qui a été omis : l’emprise dont elles peuvent être victimes.

Mais, pour respect pour la famille, pour son intimité, il y a parfois des affaires qu’il faut oublier.

En outre, la violence n’est sans doute pas, à en croire les parents, la seule cause. Donc la nouvelle enquête, qui en suit trois autres, ne donnera rien.

Et des journalistes en peau de fesses se sont encore crus plus forts que la police et la justice. Je ne suis pas persuadé qu’ils cherchaient à faire le bien. Leur objectif n’était-il pas plus de faire le buzz pour gagner des auditeurs et… plus d’oseille ?

 

 

01 août 2025

Le vent les a emportés très loin (suite)

 


Dans mon dernier billet, je disais que j’avais vu les deux premiers épisodes de la série-reportage consacrée à Marie Trintignant et Bertrand Cantat alors que je m’étais juré de ne jamais regarder cette horreur… Après avoir rappelé que la culpabilité de Cantat étant prouvée, je disais bien que c’était un salopard pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté dans mes propos, je disais que je trouvais ce début très mauvais car il était à charge contre le positionnement du chanteur de Noir Désir dans le contexte de l’instruction de son dossier : en fait, la série critique les propos de Cantat, lui reprochant d’avoir menti en oubliant que tout accusé avait droit à une défense… Aucun recul, quoi…

J’ai diffusé le lien vers ce billet dans Facebook et, comme d’habitude, j’y ai plus de réactions que dans les commentaires…

 

Une amie m’a conseillé de regarder le troisième et dernier épisode, ce que j’ai fait. Je l’ai trouvé encore pire. Il est essentiellement consacré à la mère des enfants de Cantat, Krisztina Rády, qui a mis fin à ses jours en 2010 (le dossier vient d’être rouvert, peut-être suite à cette saison).  Je résume : pendant le procès, à Vilnius, « KR » a nié la violence de BC de façons à ce que « les juges » voient le meurtre comme un acte qui ne lui ressemble pas, comme s’il avait été pris de folie ou que sais-je ? Cela a bien fonctionné et la condamnation n’a pas été lourde : huit ans avec une possibilité de transfert en France au bout de quatre ans d’où il a eu une remise de peine immédiate selon les règles en vigueur. KR a continué à plaider la « non violence » du zigoto et a même proposé qu’il décide de revenir vivre « à la maison ». Le « JAP » a, ainsi, accepté la libération conditionnelle.

Même si cela ne nous regarde pas, on peut supposer que KR a agi ainsi pour la sécurité des enfants, afin qu’ils puissent revoir leur père.

 

Dans la deuxième partie, les réalisateurs s’attachent à démontrer que Cantat était bien un homme violent, que KR avait menti devant les juges. Elle aurait même avoué cette violence par la suite, notamment sur un message enregistré sur le répondeur de ses parents. Il aurait continué ses actes de violence après le retour à la maison à sa sortie de prison, en 2007, jusqu’au suicide de Krisztina Rády, en 2010, car elle n’aurait plus supporté…

Comme pour le meurtre de Marie Trintignant, il ne me viendrait pas à l’idée de nier le fait que Cantat soit probablement un salopard et la thèse des réalisateurs (et autres, ce n’est pas récent, non plus), à savoir que le suicide a été provoqué par cette violence. Ma critique porte sur l’angle de vue abordé par la série et la conclusion ignoble que l’on pourrait en tirer : c’est bien fait pour sa gueule qu’elle se soit suicidée, elle n’avait qu’à pas le soutenir… Il y a même un moment où l’on nous fait comprendre qu’elle aurait dû retourner dans son pays d’origine, la Hongrie, où elle a encore une maison…

 

Excusez du peu… Il y a vraiment un malaise qui ressort du visionnage de cet épisode. Tout d’abord (de quoi ?), je rappelle ma position exprimée suite à la première saison mais aussi dès que je parle des affaires judiciaires dans mon blog politique (comme au début de l’affaire Cahuzac ou après le jugement de Marine Le Pen) : il y a des choses qui ne nous regardent pas, comme toutes les dites affaires judiciaires qui concernent des personnalités (ou des inconnus). J’ai confiance en la justice. Je suis contre le voyeurisme et pour l’information brute. A savoir : 1. Cantat a assassiné Trintignant. 2. Il a été condamné et a purgé sa peine. 3. Une instruction judiciaire vient d’être ouverte, 15 ans après le suicide de la mère de ses enfants chez qui il vivait.

 

Je ne dis pas que les détails ne sont pas importants (putain ! La violence des hommes continue à tuer, soit directement, soit en poussant au suicide) mais que la prudence est de mise quand on en parle !

Par exemple, et à la limite, les raisons du suicide de KR ne nous regardent pas, surtout si la raison est qu’elle a aidé Cantat à se défendre et à sortir de prison… Bien sûr, ce sont des personnages publics mais certains faits relèvent de l’intime. Quand la justice aura prouvé le lien entre la violence de Cantat et le suicide, si elle y arrive, il est important qu’on le sache (n’oublions pas les dégâts des salopards) mais, dans l’attente, cela ne nous regarde pas.

En outre, la série a été tournée avant l’ouverture d’une nouvelle enquête. Elle lance donc une accusation « en l’air » au prétexte de l’information du public. Mais, en fin de compte, je ne sais pas si la preuve sera établie mais il est fort probable qu’il y ait prescription sans compter que ce n’est pas « réellement » un meurtre.

 

L’amie dont je parlais en début de billet me disait : « Beaucoup de femmes victimes de violences de leurs conjoints subissent une véritable emprise et ont du mal à s’en libérer, le phénomène commence à être bien connu. »

C’est vrai. Mais, à part pour une militante féministe, ce n’est pas du tout ce qui ressort de la série. Elle est ratée : elle ne donne pas les clés pour l’interprétation ! On en retient que Krisztina Rády s’est suicidée car elle a soutenu le père de ses enfants.

En outre, si on formule ainsi (« subir une véritable emprise »), ce qui est par ailleurs presque contradictoire avec la conclusion (« elle a soutenu le père de ses enfants »), on a un peu de mal à en tirer une conclusion.

 

Cela étant, chacun pourra juger et je ne suis pas militant féministe. Pour ma part, j’ai une côte de veau à faire cuire, sans doute avec du vin blanc, des oignons et des champignons et quand on est la vedette d’une série, on pourrait avoir un nom qui s’écrit plus facilement sur un clavier d’un ordinateur. Pensons aux blogueurs.