18 septembre 2023

[Série] La Trêve

 


Yoann Peeters est notre enquêteur. On apprend assez rapidement que plusieurs collègues à lui ont été tué au cours d’une précédente enquête et que son épouse est morte d’une maladie, récemment. Il vit avec ses démons, ce que l’on verra lors de séquences avec sa psy. Il vit aussi avec sa fille, 17 ans. Pour retrouver une vie normale, il s’est fait muté, au début de la première saison, à Heiderfeld, dans les Ardennes Belges, dans la vallée de la Semois.

Juste avant son arrivée, le corps de « Driss », jeune footballeur venu d’Afrique pour tenter de faire carrière et nourrir sa famille, est retrouvé dans la rivière. Les enquêteurs concluent d’abord à un suicide. Yoann a des doutes et, pour sa première enquête, avant même sa prise de fonction officielle, trouve des indices montrant qu’il s’agit d’un meurtre. Une espèce de marginal ou d’ermite de la région, Jeff Lequais est arrêté et finit par avouer le meurtre.

Yoann n’y croit pas et continue à mener l’enquête.

Pour la deuxième saison, Yoann n’est plus dans la police mais enseignant en « criminologie ». Il habite Musso, un village à une trentaine de kilomètres. Astrid du Tilleul, une bourgeoise du coin, est retrouvée assassinée. Les enquêteurs se tournent vers Dany Bastin, un jeune de la région, qui vient de sortir de prison où il a passé une dizaine d’années pour meurtre. Le coupable idéal, un peu comme Jeff Lequais dans la première saison. La police pense avoir classé l’enquête rapidement.

Mais Jasmina Orban, la psychiatre qui suivait Yoann dans la première saison et qui s’occupe maintenant de Dany Bastin, n’y croit pas et demande à notre ex-policier de l’épauler pour prouver son innocence et donc, accessoirement, le vrai coupable.

 


Dans la première saison, ses recherches prennent deux directions. Il y a tout d’abord le club de football de Driss qui connaît des difficultés financières. Il y a ensuite des sommités locales, dont la bourgmestre (mairesse) qui cherche à acquérir des terres des paysans pour permettre la création d’un barrage.

Dans la deuxième, il y a également piste. Tout d’abord, c’est une grande route qui doit être construite et les promoteurs, soutenus par le maire, doit acquérir les terres ou exproprier les occupants. La victime était une propriétaire opposante projet. Ensuite, il y a une bande de « punks », comme ils les appellent, dans le village, qui vit comme des marginaux, dans les bois, coupés de la civilisation… Enfin, des statuettes auraient été volées chez la victime. Et une bande de bobos de la région tient des réunions suspectes, peignant des nus ensanglantés et menant des réunions que la morale réprouve.

 


Yoann n’est pas un policier ordinaire. Il vient d’une grande ville et se retrouver dans une « enquête rurale » comme je les appelais dans plusieurs récents billets. Ses méthodes ne sont pas conformes aux normes de la profession. Il lui arrive de brutaliser certains suspects et a tendance à faire quelques actions illégales, comme des perquisitions sans mandat, ce qui exaspère d’ailleurs ses collègues vu que les résultats pourraient être invalidés.

Ces derniers sont un peu des ploucs et n’ont pas inventé l’eau chaude. Tous ne sont pas spécialement honnêtes, on le découvrira…

Mais cette ruralité force l’attachement, tout comme celle des différents personnages, voire leur « plouquerie ».

 


Les fictions sont rondement menées. Yoann Peeters est intéressant. Je vous conseille donc de regarder cette série de deux fois dix épisodes.

Mais… Il faut des « mais ».

Yoann est poursuivi par des démons, comme je le disais, surtout en deuxième saison et certaines scènes sont un peu irrationnelles ou surnaturelles ce qui exaspère un vulgaire cartésien comme moi. Pour vous, je ne sais pas.

Il passe son temps à donner des conseils à ses collègues, participant ainsi intelligemment à leur formation, ce qui force la sympathie mais, comme il ne respecte lui-même pas tous les codes du métier, cela devient parfois gonflant.

Par ailleurs, on entre vite dans une routine, épisode par épisode. Yoann trouve une piste, la suite, elle n'aboutit pas (ou elle aboutit à une autre affaire) et ainsi de suite. Les deux saisons auraient mérité trois ou quatre épisodes de moins (je parle bien de routine, pas de longueurs).

A vous de voir…


La série est belge et l'acteur principal franco-suisse. Vous pouvez suivre en VO...

7 commentaires:

  1. Tiens ! Je vais préciser ce que je dis sur la routine. Comme vous avez consulté Internet, vous avez vu qu'il y a deux saisons de 10 épisodes. A la première, vous comprenez que la vérité n'arrivera à la fin. Donc au cours de la seconde, vous finissez par savoir que l'épisode ne servira pas à grand chose dans la résolution de l'enquête.

    Dans beaucoup de série, il y a une découverte progressive de la réalité. Là aussi, mais on insiste beaucoup sur "les chemins de traverse".

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  2. La rivière que vous citez ne s'appelle pas la Siémois mais la Semois... qui, chez les Ardennais français devient la Semoy (prononcée S'moy).

    À part ça, aucune envie de regarder ce truc. Et, par chance, Catherine non plus !

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    1. J'étais pas loin.

      Catherine me l'a dit dans Facebook qu'elle n'avait pas envie.

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    2. Vous y êtes presque : c'est Semois et non Sémois...

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  3. Cela dit, je ne sais pas ce qu'on en voit dans votre série de merde, mais c'est très beau, la vallée de la Semoy…

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    1. Il y a de belles images dans votre putain de c’est moi.

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