01 août 2025

Le vent les a emportés très loin (suite)

 


Dans mon dernier billet, je disais que j’avais vu les deux premiers épisodes de la série-reportage consacrée à Marie Trintignant et Bertrand Cantat alors que je m’étais juré de ne jamais regarder cette horreur… Après avoir rappelé que la culpabilité de Cantat étant prouvée, je disais bien que c’était un salopard pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté dans mes propos, je disais que je trouvais ce début très mauvais car il était à charge contre le positionnement du chanteur de Noir Désir dans le contexte de l’instruction de son dossier : en fait, la série critique les propos de Cantat, lui reprochant d’avoir menti en oubliant que tout accusé avait droit à une défense… Aucun recul, quoi…

J’ai diffusé le lien vers ce billet dans Facebook et, comme d’habitude, j’y ai plus de réactions que dans les commentaires…

 

Une amie m’a conseillé de regarder le troisième et dernier épisode, ce que j’ai fait. Je l’ai trouvé encore pire. Il est essentiellement consacré à la mère des enfants de Cantat, Krisztina Rády, qui a mis fin à ses jours en 2010 (le dossier vient d’être rouvert, peut-être suite à cette saison).  Je résume : pendant le procès, à Vilnius, « KR » a nié la violence de BC de façons à ce que « les juges » voient le meurtre comme un acte qui ne lui ressemble pas, comme s’il avait été pris de folie ou que sais-je ? Cela a bien fonctionné et la condamnation n’a pas été lourde : huit ans avec une possibilité de transfert en France au bout de quatre ans d’où il a eu une remise de peine immédiate selon les règles en vigueur. KR a continué à plaider la « non violence » du zigoto et a même proposé qu’il décide de revenir vivre « à la maison ». Le « JAP » a, ainsi, accepté la libération conditionnelle.

Même si cela ne nous regarde pas, on peut supposer que KR a agi ainsi pour la sécurité des enfants, afin qu’ils puissent revoir leur père.

 

Dans la deuxième partie, les réalisateurs s’attachent à démontrer que Cantat était bien un homme violent, que KR avait menti devant les juges. Elle aurait même avoué cette violence par la suite, notamment sur un message enregistré sur le répondeur de ses parents. Il aurait continué ses actes de violence après le retour à la maison à sa sortie de prison, en 2007, jusqu’au suicide de Krisztina Rády, en 2010, car elle n’aurait plus supporté…

Comme pour le meurtre de Marie Trintignant, il ne me viendrait pas à l’idée de nier le fait que Cantat soit probablement un salopard et la thèse des réalisateurs (et autres, ce n’est pas récent, non plus), à savoir que le suicide a été provoqué par cette violence. Ma critique porte sur l’angle de vue abordé par la série et la conclusion ignoble que l’on pourrait en tirer : c’est bien fait pour sa gueule qu’elle se soit suicidée, elle n’avait qu’à pas le soutenir… Il y a même un moment où l’on nous fait comprendre qu’elle aurait dû retourner dans son pays d’origine, la Hongrie, où elle a encore une maison…

 

Excusez du peu… Il y a vraiment un malaise qui ressort du visionnage de cet épisode. Tout d’abord (de quoi ?), je rappelle ma position exprimée suite à la première saison mais aussi dès que je parle des affaires judiciaires dans mon blog politique (comme au début de l’affaire Cahuzac ou après le jugement de Marine Le Pen) : il y a des choses qui ne nous regardent pas, comme toutes les dites affaires judiciaires qui concernent des personnalités (ou des inconnus). J’ai confiance en la justice. Je suis contre le voyeurisme et pour l’information brute. A savoir : 1. Cantat a assassiné Trintignant. 2. Il a été condamné et a purgé sa peine. 3. Une instruction judiciaire vient d’être ouverte, 15 ans après le suicide de la mère de ses enfants chez qui il vivait.

 

Je ne dis pas que les détails ne sont pas importants (putain ! La violence des hommes continue à tuer, soit directement, soit en poussant au suicide) mais que la prudence est de mise quand on en parle !

Par exemple, et à la limite, les raisons du suicide de KR ne nous regardent pas, surtout si la raison est qu’elle a aidé Cantat à se défendre et à sortir de prison… Bien sûr, ce sont des personnages publics mais certains faits relèvent de l’intime. Quand la justice aura prouvé le lien entre la violence de Cantat et le suicide, si elle y arrive, il est important qu’on le sache (n’oublions pas les dégâts des salopards) mais, dans l’attente, cela ne nous regarde pas.

En outre, la série a été tournée avant l’ouverture d’une nouvelle enquête. Elle lance donc une accusation « en l’air » au prétexte de l’information du public. Mais, en fin de compte, je ne sais pas si la preuve sera établie mais il est fort probable qu’il y ait prescription sans compter que ce n’est pas « réellement » un meurtre.

 

L’amie dont je parlais en début de billet me disait : « Beaucoup de femmes victimes de violences de leurs conjoints subissent une véritable emprise et ont du mal à s’en libérer, le phénomène commence à être bien connu. »

C’est vrai. Mais, à part pour une militante féministe, ce n’est pas du tout ce qui ressort de la série. Elle est ratée : elle ne donne pas les clés pour l’interprétation ! On en retient que Krisztina Rády s’est suicidée car elle a soutenu le père de ses enfants.

En outre, si on formule ainsi (« subir une véritable emprise »), ce qui est par ailleurs presque contradictoire avec la conclusion (« elle a soutenu le père de ses enfants »), on a un peu de mal à en tirer une conclusion.

 

Cela étant, chacun pourra juger et je ne suis pas militant féministe. Pour ma part, j’ai une côte de veau à faire cuire, sans doute avec du vin blanc, des oignons et des champignons et quand on est la vedette d’une série, on pourrait avoir un nom qui s’écrit plus facilement sur un clavier d’un ordinateur. Pensons aux blogueurs.

31 juillet 2025

Le vent les a emportés

 


Je m’étais juré de ne jamais regarder cette série récente, sur l’affaire Cantat, mais je suis tombé dessus par hasard en cherchant un truc à regarder en attendant ma femme de ménage (c’est un résumé).

Je n’ai regardé que les deux premiers épisodes (jusqu’au début du procès, en fait) et je ne sais pas si je vais poursuivre. Disons-le franchement, cette série est foireuse et je vais m’en expliquer.

 

Tout d’abord, deux précisions…

La première : peu importent les circonstances, s’ils étaient saouls, si Marie Trintignant l’a provoqué…, il l’a tué à coups de poings. C’est un meurtre. Il n’y a pas photo. On peut même dire que sa condamnation est assez légère. Au début de l’affaire, j’ai cru à « ces circonstances », je me disais qu’il était devenu fou ou un truc comme ça mais cela ne change rien et j’ai vite arrêté de penser. C’est un meurtre. Point barre.

La deuxième : je n’ai jamais été un fan de Noir Désir mais j’ai été dans des lieux festifs où l’on passait leurs chansons, j’ai fredonné, sans doute pogoté… En outre, j’ai toujours de l’admiration pour les gens qui réussissent avec un certain talent. Le meilleur exemple est Johnny Hallyday : je n’aimais pas ses chansons et le personnage mais j’ai toujours reconnu qu’il avait une voix exceptionnelle et un sens du spectacle fabuleux. Bref, ma complaisance de l’époque avec Cantat n’a rien à voir avec un quelconque fanatisme. En fait, c’est plus lié à une certaine pitié. Mais ça ne change rien, c’est un meurtre.

 


Venons-en à la série que je vous conseille de ne pas regarder (ou de le faire avec beaucoup de recul) : après la description d’une belle et difficile histoire d’amour qui pourrait nous donner une légère érection, elle fait le procès de Bertrand Cantat, non pas pour le meurtre (il a été jugé) mais pour son comportement pendant l’instruction. On lui reproche de ne pas avoir dit la vérité dès le début. Il y a évidement le fait que tout cela devait être bien confus dans sa tête mais de toute manière, un accusé a le droit de se défendre.

Il y a le procès de la justice de Vilnius qui, si elle a bien qualifié l’acte en meurtre n’a pas alourdi la peine pour une des circonstances aggravantes, le fait que Cantat ait attendu beaucoup trop longtemps avant d’appeler les secours. Mais c’est ainsi.

Il y a le procès de la presse qui a beaucoup insisté sur le volet « crime passionnel » qui est évidemment une connerie.

Il y a le procès des fans de Noir Désir qui ont beaucoup défendu leur idole comme si c’était vraiment un crime, comme si le public n’avait pas que les médias pour donner des informations ! Et comme si on ne verrait pas encore plus de connerie maintenant avec l’essor des réseaux sociaux…

Ainsi, la « série reportage » fait la part belle au manque d’objectivité des gens du « camp Cantat » en manquant franchement d’objectivité. C’est naturel. Les réalisateurs n’avaient pas d’autre choix, peut-être, sauf à faire un reportage insipide, mais c’est une raison valable pour ne pas regarder.

 


Je vais faire un autre reproche, sans rapport : on nous montre beaucoup trop de choses qui ne nous regardent pas. Tout d’abord, on nous fait trop de baratin sur l’intimité du couple. Ils s’aimaient, point barre, ça suffit. Le reste ne nous regarde pas, même les volets qui auraient pu expliquer l’acte de violence par Cantat (d’autant que ça n’enlève rien à sa culpabilité). Il y a ensuite des extraits de vidéos (des images de vidéo surveillance, des vidéos des interrogatoires de Cantat) et ça me gène de voir que cela ne reste pas dans le secret de l’instruction. On me dira que c’est du travail journalistique. Non ! C’est du voyeurisme pour vendre une série.

Il y a quand même quelques volets bien traités. Je pense en particulier à « Lio » qui était la seule « de la profession » à charger Cantat et qui avait sans doute raison dans la plupart de ses arguments. Elle aurait presque mérité un reportage pour elle toute seule. J’aime bien aussi la manière avec laquelle on nous rappelle quelques éléments comme la façon avec laquelle nous avons eu progressivement des informations sur le meurtre, le déroulement de l’instruction, du procès…

 


Il n’empêche que cet embryon de reportage reproche à un accusé d’avoir voulu se défendre. Ce n’est pas ma notion de la justice (ni le fait qu’un meurtrier soit libéré au bout de quatre ans mais je ne suis arrivé qu’à la fin du deuxième épisode).


A noter que, si je suis tombé par hasard sur la série, cela coïncide avec l'actualité : un dossier vient d'être ouvert, sans doute grâce à la série, au sujet du suicide de la mère des enfants de Cantat. Mais rappelons que cela ne nous regarde pas...

[Séries] Une nature sauvage (Untamed)

 


« Dans les vastes étendues du parc national de Yosemite, la mort d'une femme entraîne un agent fédéral sur un terrain de non-droit, où la nature n'obéit qu'à ses propres règles. » Cette fois, c’est directement Google qui nous fournit le résumé de la série.

Alors comme je suis une grosse fainéasse, je vous recopie une des critiques, également fournies par Google (j’ai corrigé des bricoles sans importance) : « Ce que j'aime beaucoup dans les séries et films du genre, c'est qu'on ne sait pas du tout où on s'en va et c'est le cas dans cette mini-série.

L'intrigue se passe dans un grand parc national des États-Unis en Californie. Une fille tombe d'une falaise et aussitôt, l'histoire commence. Banal me direz-vous, ben pas si banal que ça en fait, on est attiré par l'enquête d'un homme aussi brisé mentalement que la fille qui est tombée. À la longue, ça peut être un cliché, car ce n'est pas la première fois qu'on a affaire à des enquêteurs brisés par la vie dans des séries ou films mais bon, on fait avec.

Une certaine lenteur dans le scénario est maintenue tout du long mais, ce n'est pas désagréable du tout. Il y a quelques bons moments de suspense qui se glissent de temps en temps, ce qui ajoute un peu de piquant dans l'histoire. Malgré tout, on a passé un bon moment à écouter cette série qui en passant, se passe dans un grand parc, alors imaginez les images dans cette nature fabuleuse.

À voir pour les amateurs de séries policières, surtout que celle-ci est différente de ce dont on a l’habitude. »

Je confirme ! J’ajoute que les images sont bien belles, que ça se passe dans un milieu que l’on ne connait pas trop…

 

Figurez-vous que j’ai commencé à regarder cela hier, en arrivant au bled, mais je me suis endormi pendant le troisième épisode. Alors, ce matin, comme j’étais réveillé à trois heures, j’ai allumé ma télé, pensant que le sommeil me surprendrait à nouveau, j’ai repris au troisième épisode et j’ai tenu sans interruption jusqu’à la fin de la série (soit quatre épisodes) ce que je ne fais absolument jamais (enfin, à cette heure-là).

Vous avez le droit de ne pas passer à côté.

 

 

19 juillet 2025

[Séries] La belle de Jérusalem

 


« La série suit l'histoire de la famille Ermoza, une famille de marchands séfarades tenant une épicerie à Jérusalem.

Le spectateur suit plus précisément l'histoire de Gabriel, qui a succédé à son père Rafael à la tête de l'épicerie familiale, de sa mère Merkada, son épouse Rosa et leurs trois filles Luna, Rachel (surnommée Rachelika) et Rebecca (surnommée Becky). Le scénario montre les résultats des amours contrariées de Gabriel avec Rochel Leibowitz, une ashkénaze que les parents de Gabriel refusent.

La première saison de la série se déroule selon deux plans temporels, l'un débutant lors du mariage de Gabriel avec Rosa en 1919 et l'autre débutant en 1936 ; la seconde saison se déroule dans les années 1940. »

Voila ce que nous dit Wikipedia. J’ajoute que les images sont superbes, que l’histoire est passionnante et que vous devez binger sans arrière-pensée.

 

Il serait intéressant que j’en dise plus sur la deuxième saison mais cela reviendrait évidemment à décrire la fin la de la première. Elle se déroule donc sur fond de la seconde guerre mondiale et je ne dirai que j’adore les images de « Jérusalem vu du ciel » (vous verrez bien pourquoi).

Pour la première, les séquences se déroulent bien sur deux époques (deux « plans temporels » comme ils disent) et les scènes sont diffusées en alternance ce qui donne un grand intérêt pour suivre les âges de la famille et est beaucoup plus agréable que les habituels flashbacks qui jonchent trop de séries.

Cela permet de mettre en parallèle la jeunesse du couple Ermoza, Gabriel et Rosa, et la vie de leurs filles adolescentes (ou plus…) vingt ans plus tard.

 


Les deux périodes se déroulent sous deux périodes politiques différentes. Pendant la première, le territoire, la Palestine, fait encore partie de l’empire Ottoman et est donc sous occupation turque. Pendant la deuxième, il est sous protectorat anglais. Pour les deux, le fond politique est important avec les querelles entre les Palestiniens juifs, les arabes, les Turcs puis les Anglais. On y voit des meurtres, des attentats, l’activité de groupes politiques…

Mais le plus intéressant est bien la vie de la famille, le poids de « la mère juive », la différence de traitement entre les hommes et les femmes. Il y a bien entendu un côté fleur bleue avec, par exemple, les amours impossibles entre un séfarade et une ashkénaze mais l’important n’est pas là ! On se met dans la tête de chacun des personnages principaux et on se passionne pour cela.

 

Je ne suis ni historien ni « sociologue des religions » mais toutes ces histoires sont passionnantes dans le contexte politique actuel, le conflit Israélo Palestinien qui dure depuis longtemps mais a connu un récent rebond, notamment pour démentir toutes les âneries que l’on peut lire de la part de militants politiques exigus dans les réseaux sociaux.

D’ailleurs, c’est amusant. Après avoir vu le dernier épisode, je suis tombé sur une interview de Rima Hassan, dans TikTok, comme si elle avait vu la série, aussi, prétendant ne pas lutter contre le sionisme mais ne voulant pas que l’histoire se fasse sur le dos (et le massacre…) des Palestiniens.

 

Un dernier mot : ce n’est pas la première série Israélienne dont je décris les mérites ici. Ils sont vraiment très forts.

 

A votre télécommande !

15 juillet 2025

[Séries] Adolescence


 

Adolescence est « la série dont tout le monde parlait », il y a quelques mois et j’étais passé complètement à côté. Je me demande s’il n’y a pas un peu de snobisme de ma part, d’une part à cause de cette histoire de tournage en « plan séquence »  et d’autre part à cause du sujet annexe (le harcèlement dans les réseaux sociaux) qui me sort un peu par les trous de nez, con comme je suis.

L’autre jour, c’est mon téléviseur qui m’a rappelé que j’étais en retard. Tout juste s’il ne m’a pas affiché un message du genre « hého, Ducon, t’as pas encore regardé ce truc ! ». Alors je me suis lancé et je ne regrette pas !

Dès le début, la police fait une descente chez Jamie pour l’arrêter car il est soupçonné du meurtre d’une adolescente. Je ne vais pas tout vous raconter mais progressivement, on découvre différents volets de l’enquête, les éléments à charge, les choses sur les réseaux sociaux… C’est passionnant et j’aurais regardé l’ensemble d’une traite si mon lit ne m’avait pas appelé à une heure du matin alors que je bossais le lendemain.

 

Les « plans-séquence » sont une technique particulière pour filmer les scènes (il y a une seule caméra et le tournage s’interrompt rarement, les personnages peuvent être suivis très longtemps, par exemple tout un épisode). Contrairement à ce que je craignais, ce n’est pas spécialement dérangeant (sauf pour le caméraman…) et cela crée une ambiance particulière assez plaisante. Au début, on est évidemment très observateur, pour vérifier que « ce qu’on dit est vrai » mais rapidement, on se prend au jeu !

Quant au « sujet annexe » dont je parlais, je suppose que j’avais peur que la série vire au procès des réseaux sociaux mais il n’en est rien (ou presque). Un épisode est dédié à la compréhension par le policier en charge de l’enquête des mécanismes, de ce que font les ados (ce que j’ai d’ailleurs découvert !).

 

Je résume : c’est une bonne série et tu dois la regarder toutes affaires cessantes. C'est assez fort, on s'attache aux personnages, notamment à la famille de l'ado qui voit son univers torpillé... La série n'est pas concentrée sur la recherche d'une preuve de la culpabilité mais sur le à côté, ce qui aurait poussé Jamie à faire ce geste, le suivi des parents...

11 juillet 2025

[recettes] Salade de filet de boeuf et de poivrons confits marinée


 

Dans un récent billet, je disais pourquoi je donnais des recettes de cuisine dans mon blog (je ne veux pas devenir influenceur d’autant que je suis assez mauvais mais j’aime bien donner des trucs). Il n’empêche qu’il m’arrive de faire des trucs très bon, souvent un peu par hasard !

Il n’y a parfois pas de recette précise c’est pour ça que mes explications sont parfois alambiquées. Il n’empêche que mon plat d’hier midi était très bon…

 

Il faut remonter à avant-hier midi ! J’avais, au réfrigérateur, un filet de bœuf de plus d’un kilo depuis près d’une semaine (il faut ça, avec le bœuf, sans le laisser « maturer », le manger tout de même plusieurs jours après l’achat). Cela m’arrive très souvent. Je fais trois repas avec : un premier avec la viande qui sort du four, le deuxième avec que de la viande froide et le troisième en salade avec une petite sauce improvisée et soit des pâtes, soit des pommes de terre, un peu d’oignons, d’échalottes…

Mercredi, avant de cuire mon rôti, j’ai étalé sur une face deux bonnes cuillères de crème fraiche et un peu de sauce soja, avant de mettre du poivre, des herbes de Provence et un peu d’huile d’arachide.

C’est le hasard ! Par exemple, je n’avais pas rangé la bouteille d’huile d’arachide et elle était sur la table (généralement je mets soit du beurre soit de l’huile d’olive). J’ai mis de la crème suite à une idée saugrenue (en vue d’avoir une base pour la sauce de la salade du lendemain). J’ai mis de la sauce soja (salée, quand même…) parce que la bouteille était devant ma boite d’herbes dans le placard à épices…

Vingt cinq minutes à 225 degrés.

C’était très bon.

 

Le soir, pendant l’apéro au bistro, je me suis dit qu’il me faudrait manger rapidement les poivrons (et ils ne se prêtaient pas aux repas que j’avais prévu avant mon retour à Paris). J’ai donc décidé de les mettre dans ma salade du lendemain (les trois : un vert, un rouge et un jaune).

Rentrant à la maison, j’ai eu l’idée de génie : les faire un peu confire et manger ma salade assez froide. J’ai donc décidé de les préparer immédiatement pour pouvoir les mettre au frigo avant l’aller me coucher. Je les ai donc lavés, coupés, mis dans un saladier avec de l’huile (toujours d’arachide, je vais essayer de penser à ranger ma bouteille), un peu de poivre, de sel et du piment (pas beaucoup : il ne faut pas que ça arrache la gueule, juste que ça « relève »). Bien mélangé et, hop !, à l’Air Fryer. 180 degrés pendant une grosse demi-heure.

Pendant ce temps, j’ai coupé la viande. La sauce était un peu figé, j’y ai ajouté un peu de mayonnaise et un peu de crème fraiche (disons une grosse cuillère à café de chaque), bien mélangé. J’ai tout mis dans un autre saladier et mélangé. Plus tard, j’y ai ajouté les poivrons (quand ils avaient refroidi) avec le liquide issu de la cuisson et touillé à nouveau.

J’ai mis ça en bas de frigo vers 22h.

 

A 12h, hier, c’était délicieux !

10 juillet 2025

[Séries] Between

Between | Site officiel de Netflix 

Selon Wikipedia : « La ville de Pretty Lake est touchée par un mystérieux virus qui tue tous les résidents de 22 ans et plus. Pour éviter que le virus se propage, le gouvernement met en place une zone de quarantaine de 16 kilomètres, laissant les derniers survivants seuls dans cette ville fantôme. »

Ainsi, la série (du moins les deux saisons que j’ai vues) se consacre sur la vie de ces jeunes, leurs combats pour leur survie, pour obtenir le soutien du gouvernement, les luttes de pouvoirs…

La série est assez violente. Forcément, tous les gens de plus de 22 ans passent rapidement l’arme à gauche et les « mômes » ne sont pas tendres entre eux (et des "héros" meurent ! On se demande qui va rester...). Néanmoins, les réalisateurs ont évité tout ce que je craignais comme une tournure mélo mais aussi le côté neuneu (genre « club des cinq » ou « Jules Verne » où tout le monde il est gentil et un peu con sur les bords…).

C’est passionnant, plein de suspens, sans trop de longueurs et sans complication qui fait que des andouilles comme moi loupent des moments clés qui expliquent la suite...

05 juillet 2025

[recettes] Mes steaks hachés surgelés à l'Air Fryer

 


Ne nous trompons pas : si je donne souvent des recettes de cuisine, ici, ce n’est ni parce que je me prends pour Etchebest ou Lignac ni parce que je souhaite de venir un influenceur… Il se trouve que je découvre parfois des moyens de préparer des produits très simples et qui rendent un résultat remarquable ce qui pourrait intéresser mes potes. Parler aujourd’hui de cuisson des steaks hachés surgelés se situe dans ce cadre. J’en ai mangé un hier (deux, en fait, faut pas déconner) qui avait le goût et la texture idéals ! J’en mange pourtant régulièrement (forcément, quand je rentre de Paris en Bretagne, je prends ce qu’il y a au congélateur tant que je n’ai pas fait mes courses) mais jamais je n’en avais autant apprécié (j’adore les steaks hachés frais alors qu’on en mange toute de même assez rarement).

Une des autres raisons qui me pousse à parler cuisine est de démystifier certains plats qui paraissent hors de porter à des célibataires endurcis… L’autre jour, je me suis fait des pates aux saumons (sans faire de billet, je pense) et j’ai découvert que c’était très simple. Vous faites chauffer la base (disons un oignon finement coupé et de la crème fraiche) dans du beurre. Pendant que ça chauffe et que ça réduite un peu, vous faites cuire vos nouilles dans de l’eau. Vous enlevez la peau du saumon et coupez ce dernier en dés d’un ou deux centimètres et vous les foutez dans la crème. Une fois que les morceaux « se détachent », c’est fini !

 

Revenons à nos steaks hachés surgelés. Rappelons d’abord que ça se mange bien cuit pour des raisons de sécurité ou d’hygiène alimentaire et que pour rendre bouffable de la viande de bœuf qui devrait se manger saignante dans ces conditions n’est pas à la portée de tous les abrutis. Je suis un abruti exceptionnel.

J’ai inventé la recette ci-dessous que je vous livre en globalité (avec les pommes de terre) mais l’idée de cuire les SHS (steaks hachés surgelés) à l’Air Fryer m’est venue par une vidéo aperçue dans les réseaux sociaux, de même que le principe général de l’opération.

 

Petit 1 : vous épluchez vos pommes de terre, les coupez en morceaux, les rincez et égouttez (sans plus, on n’est pas là pour faire des frites) et les mettez dans un saladier.

Petit 2 : vous ajoutez du sel, du poivre et de la poudre d’ail séchée (une belle quantité) et les épices de votre choix (je m’étais contenté d’herbes de Provence) puis une bonne dose d’huile et vous mélangez bien.

Petit 3 : vous faites cuire les pommes de terre une grosse douzaine de minutes à l’Air Fryer à 180 en mélangeant à nouveau à mi-cuisson.

 

Petit 4 : vous mettez vos SHS (encore congelés) dans le fond du saladier en les faisant bien tourner de manière à ce qu’il soient bien entourés du reste de « marinade ».

Petit 5 : à la fin des 12 minutes, vous mettez vos SHS sur les patates pendant cinq minutes, vous les retournez et laissez encore trois ou quatre minutes.

Petit 6 : c’est fini.

 

Vous pouvez passer à table ! Les patates ne sont pas exceptionnelles (il aurait fallu mettre du paprika et surtout de la maïzena pour les rendre croustillantes). Contrairement aux SHS ! Parfaits.

12 juin 2025

[recettes] Le bon rosbif patate de tonton Nicolas

 


Je n’ai pas l’habitude de la publicité mais je tiens à signaler que le filet de bœuf d’Intermarché à Loudéac est vraiment très bon (et bien sûr tendre, voire fondant, mais c’est du filet, tout de même, un peu de sérieux). Mais encore faut-il savoir le préparer avec un accompagnement digne de ce nom et indispensable : des pommes de terre.

Tout d’abord, il est important de le laisser vieillir quelques jours (une semaine, cette fois) au réfrigérateur. Ne faites pas attention à la date limite de consommation. Sauf si le rosbif est tout vert mais il y a peu de chances...

Commencez par le sortir du frigo…

Puis épluchez les pommes de terre, coupez-les en dés de deux ou trois centimètres, lavez-les et faites-les cuire au micro-onde : dans un récipient assez grand pour les contenir (forcément…), avec un peu d’eau, couvert par une assiette et hop, 7 minutes à puissance max.

 

A la fin, sans vous brulez, vous les égouttez sommairement puis les mettez dans le fond du plat qui ira au four. Vous ajoutez du sel, du poivre et de l’ail en poudre (une bonne dose) et un peu d’huile d’olive. Vous mélangez bien le tout. Il faut que toutes les facettes des patates soient recouvertes d’huile et d’ail.

Ensuite, vous posez le rôti dessus et vous versez un peu de cette huile dessus. Pas trop. Pensez à ma ligne si je suis invité. Et au four ! Un petit quart d’heure par cinq cents grammes (celui d’Intermarché faisant un kilo, je le laisse cuire vingt-cinq minutes). A la fin, vous éteignez le four et laissez reposer une dizaine de minutes. C’est très important ! La chaleur et les sucs se répartissent « équitablement » et la viande sera plus tendre.

 

Rien de compliqué, me direz-vous ! Et rien de neuf me direz-vous aussi, rabat-joie comme je vous connais. Détrompez-vous… Avez-vous déjà vu des pommes de terre cuites ainsi ? Une première cuisson « totale » (un couteau doit pouvoir pénétrer dedans) puis au four, sous la viande… Elles vont pouvoir rôtir légèrement et s’imbiber de l’huile avec l’ail puis le jus de cuisson.

 

Si je peux rendre service.


Et je tiens à rappeler que si vous n'aimez pas la viande rouge, évitez de manger de celles que vous aurez à cuire plus. Je ne discute pas des goûts et des couleurs, étant moi-même assez difficile, mais c'est le fait qu'elle soit cuite saignante qui fait qu'une viande à vingt-cinq balles le kilo vaille le coup (ou le coût !). Donc si vous n'aimez pas, mangez tout simplement autre chose... 

08 juin 2025

[Séries] Des "comédies familiales" : Ginny et Georgia et Les morceaux de notre vie

 


Les locdus qui, comme moi, recherchent souvent des séries, un peu au hasard sur Netflix en cliquant désespérément sur une télécommande savent ce que c’est de tomber sur une « comédie familiale », de tenter de la regarder, de se faire chier comme un rat mort et de préférer regarder d’affreux réactionnaires sur Cnews pour rigoler.

Des comédies familiales ? Pour moi, ça regroupe tout ce qui est basé sur une famille, des parents, des enfants… Ca comprend, par exemple, les histoires de lycéens qui ont leurs premières relations, les groupes de copains… bref, tout ce qui fait que l’intrigue n’est que secondaire, au fond !

Souvent, on n’est pas très fier d’avoir regardé ça, surtout quand les copains parlent des grandes séries à la mode… ou quand on est fan de celles des frères Coen ou de celles bâties sur des romans de Michaël Connelly ou Harlan Coben…

 

Pourtant, on tombe régulièrement sur des petites, notamment des fictions très drôles devant lesquelles on passe du bon temps ou des choses qui ont plus de fond. C’est de deux de ces dernières que je veux parler ici (qui ont par yailleurs les mêmes défauts : les acteurs ne sont pas très bons et les décors sont assez moyens).

Il s’agit de « Ginny & Georgia » et de « les morceaux de notre vie ». Elles sont typiquement familiale voire d’une structure proche, dans chacune les personnages principaux sont une mère et ses deux enfants ! Mais…

 


Ginny & Georgia

 

Ginny a environ 15 ans et sa mère, Georgia, le double. Si vous êtes assez forts, vous trouverez à quel âge Georgia est « tombée enceinte ». Au début de la série, elles débarquent dans une commune des Etats-Unis avec le petit frère, Austin. Ils semblent avoir souvent déménagé au cours de leur vie. Georgia cherche du travail et fini par se faire embaucher par la mairie. Ginny sympathise avec les jumeaux de leurs voisins et va mener sa scolarité avec eux. Georgia commence à se faire des amis, dont les parents de copains de classe d’Austin.

Voila pour la comédie familiale, avec les amours des adolescents, les difficultés d’un boulot, les querelles des gamins avec leurs potes…

 

Georgia semble avoir eu beaucoup d’hommes dans sa vie, dont un mari, mort récemment, et les pères des deux enfants. Elle a ainsi eu un passé un peu tortueux, voire louche, sombre… La première saison est axée sur la compréhension, par Ginny, de la personnalité de sa mère, des évènements de ce passé, ce qui a fait sa personnalité particulière… et bien entendu ce que nous en apprenons, via les réflexions des deux, des flashbacks. J’ai été assez conquis.

La deuxième saison m’a semblé nulle à chier (mais on s’est attaché aux différents personnages, les trois du départ et ceux qui apparaissent au fur et à mesure). On retrouve alors une comédie familiale typique, ni drôle, ni passionnante. La troisième, sans atteindre le niveau de la première, remonte largement. Disons qu’elle est consacrée aux conséquences du passé sur la vie actuelle de Georgia et de ses enfants.

 


Les morceaux de notre vie

 

Liana est mariée à Tomas. Ils essaient d’avoir un enfant mais c’est difficile. Liana prend des médicaments spéciaux dont j’ai oublié le nom (pour faciliter ou fiabiliser l’ovulation et la fécondation). Ils baisent…

Un jour, elle découvre que Tomas est infidèle. Ils s’engueulent. Elle sort pour « prendre une cuite » et finie droguée par Oscar qui abuse d’elle (on appelle ça un viol ou une violence sexuelle) sans mettre de préservatif.

Au bout de quelques jours, elle découvre qu’elle est enceinte, de jumeaux qui plus est. Son couple a enfin atteint un de ses objectifs et « tout va bien ». Mais Liana n’est pas sûre que Tomas est le père. Elle fait donc procéder à un test de paternité, sur les fœtus et là : stupeur et stupéfaction ! Chacun des deux jumeaux a un père différent. C’est un phénomène rarissime. Les deux ovules n’ont pas été fécondés « en même temps » et par la même personne.

Les jumeaux naissent mais Liana a été obligé d’avouer le problème a son époux… Ce dernier n’arrivera pas à aimer celui qui n’est pas son fils.

La série se poursuit jusqu’à la majorité des gamins avec trois grandes phases : autour de la naissance, autour des 10 ans et les 17 ans avec les problèmes créés par l’étrangeté de la situation et quelques événements que je ne vais pas révéler. La situation est cachée à tous les proches mais tout finit par se savoir, n’est-ce pas ! Liana, néanmoins, a beaucoup de mal à avouer qu’elle ne trompait pas Tomas avec Oscar et que ce dernier a commis un horrible abus sexuel.

 


C’est aussi une comédie familiale évidemment. Les personnages tournent dans un petit cercle. L’associée de Liana est la sœur d’Oscar et les deux femmes travaillent ensemble. La gynéco de Liana (la seule au courant de la situation) est la sœur de Tomas. Il y a des focus sur la vie de ces gens, sur les amours des jumeaux quand ils approchent de la majorité mais le fond de la série est bien la spécificité des jumeaux, les relations avec le père et les « conséquences » de l’abus sexuel.

 

Bref…

 

Deux séries à regarder, avec des hauts et des bas, et bien éloignées de ce que je peux conseiller habituellement (même si je le fais de moins en moins).

29 mai 2025

Debout, les damnés de la bière ! [Lucky Luke et les séries de BD qui vivent toujours]

 


Dans le dernier opus de Lucky Luke, Un cowboy sous pression (paru en novembre 2024), notre héros est confronté à une grève des brasseurs qui empêche l’approvisionnement de l’ouest en bière ! Inutile que le sujet m’a tenu en haleine (pas forcément bonne) mais ne m’a pas laissé sur ma soif…

L’album est très correct et les auteurs s’en donnent à cœur joie pour se foutre de la gueule des syndicats, du patronat, des communistes et surtout des Allemand (les Français y sont passés dans un récent « numéro »). Quelques bons jeux de mots, la bêtise des Dalton et de Rantanplan. Tout y est ! Y compris les références historiques ou culturelles amusantes. Je suis resté scotché sur le "Lulu Marlène"...

 


Comme beaucoup de vieux cons, j’ai beaucoup de nostalgie pour les grandes bandes dessinées de ma jeunesse : Lucky Luke, Tintin, Astérix et Achile Talon, pour ne citer que les principaux (à une époque j’ai beaucoup lu, aussi, les Blake et Mortimer et d’autres séries, Alix, Les tuniques bleues, Lagaffe, Spirou et Fantasio…). J’ai une belle pile de bandes dessinées, composée presque exclusivement de ces classiques (la plupart des séries sont presque complètes… mais presque seulement ! Par exemple, j’ai perdu « l’Affaire Tournesol »).

« Pile » au sens propre, même si le pluriel s’imposerait. Dans les aléas de ma vie et du règlement de la succession de ma mère, j’ai un tiers de mon stock dans ma bibliothèque parisienne et le reste a été rapatrié dans la maison que j’ai gardée, à Loudéac, mais je n’ai encore rien rangé (il faut que je fasse quelques travaux, auparavant, dont le réaménagement du petit « salon, bureau, bibliothèque » où je passe mes heures de télétravail ; à l’origine de la construction de la maison, cette pièce était le séjour puis, suite à l’agrandissement, les parents en avaient fait un bureau – comme ils étaient enseignants ils bossaient beaucoup à la maison – qui servait aussi de bibliothèque et ma mère l’avait transformé, progressivement, en salon pour profiter de l’ensoleillement… Tout ça pour dire que je compte bien le transformer en « chambre d’amis – bibliothèque de BD » d’ici un an).

Les aléas en question ont fait que, si je relisais tous les albums à peu près tous les ans, j’ai arrêté il y a six ou sept ans. Parmi les aléas, il y a le fait que je n’ai pas de voiture (les copains comprendront) et le fait que je ne puisse plus lire au lit depuis que je mets un appareil contre l’apnée du sommeil ! Je ne peux même plus regarder mon iPhone s’il est raccordé à sa batterie de secours aimantée, pour vous dire.

On est peu de chose.

 


Parmi ces classiques, il y en a qui sont survécu à leurs créateurs ou auteurs « du début » (ne citons que les grands Morris, Goscinny et Uderzo) et des albums continuent à sortir tous les deux ou trois ans. Je dois avouer que je les aime bien ! Certains sont d’une très grande qualité et valent largement certains tomes des premières séries. Si je dis « dois avouer », c’est que je connais quelques réactionnaires en coton-tige qui trouvent hérétique de continuer à faire vivre les personnages et ne peuvent s’imaginer que des « petits jeunes » puissent avoir un talent qui approche ceux des mythes cités.

D’un autre côté, Achille Talon et Tintin n’ont pas survécu à Hergé et Greg et c’est sans doute aussi bien. Quand aux derniers Blake et Mortimer (j’avais acheté l’avant-dernier et on m’avait offert l’ultime), je me demande si ça ne serait pas aussi bien que les séries s’arrêtent là !

 

Alors on va dire que « un cowboy sous pression » s’inscrit dans la lignée des grands « Lucky Luke post Morris » !

D’un autre côté, les bandes dessinées connaissent une évolution naturelle. Il y a eu les Lucky Luke d’avant Goscinny et ceux d’après. Les seconds étaient peut-être mieux mais j’ai l’impression que Morris se débrouillait mieux avant que le duo ne rode vraiment. D’un autre côté, il y a un côté affectif ou subjectif qui fait ressortir une certaine nostalgie. Par exemple, je crois que le premier Lucky Luke que j’ai lu sérieusement est Le fil qui chante. C’était vers 1978 ou 1980 chez mon oncle et ma tante à Saint Brieuc ! J’ai toujours bien aimé ce « numéro » mais j’ai mis des années (peut-être vingt) avant de l’acheter alors que j’ai lu presque tous les ans tous les exemplaires de mes numéros fétiches.

D’autres phénomènes interviennent. Par exemple, plus on vieillit, plus le temps passe vite. On a donc l’impression que la lecture d’une BD dure très peu de temps ce qui fait que l’on ressort avec l’impression que la production a été bâclée, ce qui n’arrive pas avec les exemplaires que l’on connait par cœur et qui vous font ressortir la nostalgie dont je parlais.

 

Et toi, tu en pense quoi ?

24 mai 2025

Une carte pour des souvenirs

 


En trainant dans Facebook, je suis tombé sur le plan des derniers kilomètres de la dernière étape du Tour de France, celle qui se termine généralement sur les Champs-Elysées. J’ai commencé à la regarder pour savoir à quoi nous allons être mangés. Comme beaucoup de Français, je passe des heures, tous les mois de juillet, devant mon poste pour voir ces pauvres gars pédaler, me prêtant un peu au jeu, soutenant, depuis mon fauteuil, des gugusses que j’aime bien ou des champions que j’admire.

La dernière étape est souvent très chiante, avec tous ces tours des Champs. Elle finit généralement au sprint et on s’emmerde jusqu’à dernière descente avant d’espérer un final en beauté, si possible autrement qu’avec un sprint massif. Cette année, la monotonie est rompue par un détour vers Montmartre, avant le dernier tour des Champs.

Je n’ai absolument pas les compétences pour juger cela à un niveau sportif. Je me dis qu’on aura peut-être des échappées et que le suspens, y compris pour le maillot jaune final pourrait durer jusqu’au bout. Et surtout que ça sera moins chiant que d’habitude.

 


La semaine dernière, Miranda est morte. C’était l’épouse de « Marcel le fiacre », grand copain « du vieux Jacques », tous deux anciens éminents personnages de mon blog. Miranda avait notamment organisé les obsèques du vieux, sachant que le fiacre était mort quelques années avant. Un tas de souvenir de cette époque, où ils faisaient les 400 coups et où nous nous retrouvions très souvent à la Comète pour raconter des souvenirs.

Parmi eux, il y a celui de cette dernière étape du Tour quand le peloton était passé devant la Comète (l’année de l’inauguration du siège du Crédit Lyonnais qui se trouve un peu plus haut). Nous avions mangé à la Comète et attendu le passage. Fatalement, nous étions un peu chauds et mes deux vieux étaient franchement pompettes. La « nationale » était en travaux et j’avais aidé le fiacre à traverser la moitié la plus proche, la course passant sur la seconde. Il nous avait fallu enjamber des barrières et plot de sécurité.

En fait, on n’avait pas vu grand-chose de la course (les coureurs passent trop vite) et j’avais passé une partie de mon temps à prendre des photos avec l’iPhone (ce qui est complètement con, on ne les regarde jamais ; depuis, j’ai arrêté de photographier tous les événements auxquels j’assiste, me contenant de quelques clichés alors que, maintenant, à chaque fois qu’il se passe quelque chose, on voit des milliers de types avec leurs smartphones. Ils sont ridicules.

On avait bien rigolé et Marcel était content (il faisait beaucoup de vélo… Je vais essayer de retrouver des photos, il faut bien que celles que j’ai prises savent à quelque chose).

 

Miranda est la quatrième personne, sur cinq, dont j’ai appris la mort, en trois semaines, toutes ayant un rapport avec la Comète, même Didier Goux qui y est déjà venu. Je voulais faire un billet pour dire à quel point il me manque mais ça aurait été difficile à expliquer. Je pense à lui en rédigeant mes billets de blog, cherchant à deviner ce qu’il en aurait pensé et les critiques qu’il aurait pu faire, voir les reproches si cela concernait mon piètre maniement de la langue. Cette fois, je l’imaginais se dire : « mais il nous fait chier avec ses souvenirs », tout en sachant qu’il aimait bien ma manière de rédiger ce qu’il appelait « des billets de rien ». Nous échangions beaucoup par SMS, souvent à propos de séries télévisées ou de films, mais aussi pour se signaler des tweets, des articles… qui montraient les délires de notre société. Nous étions politiquement opposés, il était un grand lettré alors que moi, heu… Il m’avait tout de même fait prendre conscience des dérives de l’utilisation de la langue et nous étions d’accord avec tous les délires « modernistes » de nos camarades, souvent de gauche. Avant de le connaitre, d’ailleurs, je n’osais pas en parler dans le blog avant de le connaitre.

A propos de tout cela mais aussi bien sûr de l’amour des blogs, nous étions très proches, sans doute réactionnaires, et devenus amis.

Par contre, nous n’échangions jamais par SMS sur des choses personnelles, comme la santé, et je dois avouer que je suis tombé sur le cul quand j’ai appris, par Catherine, que la fin était proche.

 

Catherine était bien sûr son épouse et nous continuons à échanger sur plein de trucs. Catherine était aussi le prénom de mon grand copain de bistro, « le vieux Joël ». Nous passions toutes les soirées ensemble, allant de l’Aéro à la Comète, en passant par l’Amandine où nous nous égarions dans les mots fléchés de France Soir. J’avais horreur quand le vieux Jacques les terminait avant nous, comme si nous avions des droits particuliers sur le journal du bistro, comme s’il nous privait d’un moment de plaisir rituel… Je l’avais engueulé. Il était très fort en morts croisés mais avait la manie de remplir toutes les grilles passant sous son nez alors que je n’ai jamais fait les mots croisés d’un journal de bistro quand ils étaient très faciles pour moi, préférant les laisser à des gens qui y passeraient plus de plaisir.

Finalement, j’avais converti le vieux Jacques au sudoku et il avait fini par délaissé les mots croisés.

Sauf à une époque, Jean, le patron de la Comète, me demandait de remplir les grilles en prenant mon café du matin pour emmerder un de ses clients qui passait trop de temps sur le journal à midi. On est cons, des fois…

 

En regardant la carte de l’étape du tour de France, j’ai vu qu’il y avait une artère qui s’appelait « quai Jacques Chirac ». Je pense qu’elle avait été inaugurée lorsque j’étais malade et que j’avais complètement zappé l’information. J’ai passé du temps à vérifier cela puis, de fil, en aiguille, je me suis intéressé à l’histoire du Quai Branly…

Surtout, cette carte est sur un coin de Paris, du 8ème arrondissement, que je connaissais bien. Le premier cabinet de conseil pour lequel j’ai bossé, en 1987, avait son siège rue Marbeuf, et le premier client chez qui j’ai fait une véritable longue mission, de 1996 à 2003, était rue de Berry. C’est justement vers cette époque j’ai commencé à fréquenter les bistros de Bicêtre et donc à fréquenter les lascars dont je parlais.

Comme c’est près des Champs Elysées, de l’Etoile, de l’Avenue Georges V, du faubourg Saint Honoré, avec des habitants très riches, les gens ont une vision faussée de ces coins. Ce sont, en fait, des petits villages, avec une vraie vie ! Mais même quand on parle de quartier, à Paris, les gens se trompent. Ils ont une image, peut-être en rapport avec ce que l’on voit dans « Emilie à Paris ». Ils s’imaginent des bistros qui sont de vrais restaurant et où il faut lâcher cinquante balle pour en entrée plat dessert, ils pensent que les fromages et « marchands de primeurs » sont fréquentés par « les vrais gens du peuple »…

Or, les villageois s’en foutent un peu. Ils vont chez le fromager parce qu’il n’y a pas de supermarché dans le coin et se retrouvent comme tout le monde, au comptoir des bistros, à raconter des conneries avec les copains.

Ce qu’il y avait d’amusant, tout de même, c’est de rencontrer des gens plus ou moins connus. Par exemple, un petit neveu de Mitterrand fréquentait le même bistro que moi. Henri Lecomte habitait dans le quartier et faisait ses courses chez l’épicier arabe en face. Micheline Dax passait parfois. Il parait qu’elle venait quelques fois avec ses copines actrices, toutes connues. Le personnel du Taillevent venait boire des cafés avec nous, pendant le service…

 

C’est fou ce qu’une simple carte peut faire remonter comme souvenirs…

16 mai 2025

L'art d'utiliser l'Air Fryer pour le réchauffage des nems

 


Comme beaucoup de célibataires endurci, je mange beaucoup de plats préparés achetés au rayon frais des supermarchés et, parmi eux, il y a les barquettes de nems. Ces machins ont la capacité à se faire mettre dans le récipient de l’Air Fryer contrairement à beaucoup de bazars très célibateuresque comme les pizzas, les croissants farcis au jambon, les croque-monsieur, les galettes complètes déjà prêtes…

Pour ces dernières, je conseille de les réchauffer au micro-onde en ajoutant un peu de beure coupé très finement (pour qu’il ait le temps de fondre) mais, disons-le, je suis franchement hors sujet.

Alors revenons aux nems qui vous aurez délicatement posé ans le récipient en question… Vous aurez pris le temps, auparavant, de mettre un peu d’eau, dans le fond afin de limiter le dessèchement des trucs !

Une grosse dizaine de minutes à 180, et hop ! L’avantage de l’Air Machin par rapport à un four classique : vous pouvez vous asseoir sur le préchauffage. Et le temps de cuisson des nems doit être légèrement inférieur à celui indiqué sur l’emballage des nems.

 

Au fait ! Vous savez comment bien laver votre Air Fryer ? C’est un vrai sujet, croyez-le ! Il est évident que l’ont peut passer le récipient avec le reste de la vaisselle (en tant que célibataire, j’ai renoncé au lave-vaisselle) mais il reste les résistances et tout le bazar dans le truc. Vous coller dans le récipient une dose de produit vaisselle (une capsule) avec un peu d’eau et vous laissez « cuire » 10 minutes… En plus, le récipient sera beaucoup plus facile à laver (parce que les machins plein de gras, hein...).

 

Un célibataire digne de ce nom aura rarement de la salade ou de la menthe chez lui. Il ne pourra donc pas céder au rite d’entourer délicatement les saucisses bridées dans les feuilles vertes et les tremper avec amour dans le truc avec la sauce fournie avec. Surtout que le nems qui sortent de la cuisson sont bien trop chauds pour être tenus à la main.

Sans compte que la sauce fournie avec ces machins est un tantinet insipide.

Vous allez donc prendre le sachet, le verser dans une tasse, y mettre le triple du volume en crème fraiche liquide (voila la recette des nems à la Normande par un Breton) et vous ajouter un peu de piment. Vous mélangez bien le tout puis, quand les nems sont chauds, vous les déposez soigneusement dans une assiette et vous versez dessus la sauce imaginée à l’instant.

Vous aurez l’impression d’avoir fait la cuisine tout en ayant sublimé une sauce et transformer un plat exotique en ce qui devrait être un chef d’œuvre de notre gastronomie nationale.

14 mai 2025

Le droit à la déconnexion


 

Presque tout le monde a entendu parler du « droit à la déconnexion », ce principe selon lequel on ne peut pas obliger les gens à se foutre au boulot pendant les heures de loisir, mais beaucoup de monde oublie les règles de bon sens qui vont avec. Et ça m’énerve ! Hier, j’ai envoyé chier un collègue qui m’a envoyé un SMS sur mon téléphone perso alors qu’il n’y avait aucune urgence et surtout pas la moindre utilité.

Je vous raconte ça pour commencer ce billet, je suis sûr que ça vous fait plaisir. Nous échangeons souvent nos numéros de téléphone personnels car il arrive assez souvent que nous ayons des problèmes de connexion en télétravail. On s’envoie alors des SMS… On le fait aussi quand on n’a pas la possibilité d’utiliser un ordinateur (par exemple, si on a rendez-vous chez un client, on va échanger des SMS pour se retrouver avant d’aller voir les gens).

Hier matin, mon collègue n’arrivait à démarrer son ordinateur. Il m’a prévenu par SMS car il allait être absent d’une réunion. Nous en avons profité pour échanger au sujet de sa panne, que je puisse essayer de l’aider. Finalement, les services de hotline ont réussi à le décoincer et nous avons continué notre conversation par Teams. Je ne sais pas ce qui lui ai passé par le crane à 20h30 mais il s’est rendu comte qu’il n’avait pas répondu par SMS au dernier que je lui avais envoyé. Ca m’a mis hors de moi, disais-je. Déjà qu’on reçoit plein de SMS de publicité ou de spam ce qui est franchement casse.

C’était pour l’anecdote.

 


La règle première du droit à la déconnexion est de ne jamais contacter une relation professionnelle pour des raisons en relation avec le boulot à l’aide d’un moyen personnel en dehors de ses heures de travail.

La seule exception possible est quand cela peut arrange le destinataire d’être contacter en urgence. Par exemple, si ma cheffe a un impératif subi et ne peut pas être à la réunion à 9 heures, le lendemain, me prévenir par SMS à 23 heures m’évitera de devoir prendre les transports en commun à 7 heures…

Vous pouvez le tourner dans tous les sens, il n’y a pas d’autres types d’exception que contacter quelqu’un pour lui rendre un service urgent. Chaque autre type d’exception laisserait entendre que l’on peut être sollicité en urgence à toute heure.

Nous parlions donc des contacts par des moyens personnels en dehors des heures de service pour des raisons professionnelles ! Evidemment, vous pouvez souhaiter la bonne année ou féliciter pour la naissance du petit dernier mais préférez donc vous abstenir…

 

Ainsi, j’ai une relation professionnelle (un collège d’un autre service mais qui est aussi un client) qui a l’habitude de souhaiter les anniversaires et les fêtes par mail personnel. C’est bien aimable de sa part mais c’est une faute de goût : il intervient dans ma vie privée. Mais je suis hors sujet.

 


Par contre, il y a beaucoup de monde qui prennent le droit à la déconnexion sous le seul volet d’un règlement intérieur élaboré par des RH ou des représentants du personnel qui feraient mieux de s’occuper de leurs fesses. Par exemple, dans ma boite, on n’avait pas le droit d’envoyer des mails en dehors de la plage horaire « 8h30 – 20h » pendant les jours ouvrés.

C’est confondre mon droit à me déconnecter (et son pendant : l’interdiction de me contacter en urgence pendant mes heures de repos) avec mon droit inscrit dans mon contrat de travail de choisir librement une partie de mes heures de travail. C’est donner une mauvaise réponse à un vrai problème comme des chefs qui donneraient trop de travail à des subalternes (ou à des fournisseurs…) les obligeant à accomplir des tâches à des heures inadaptées. Genre, à 18 heures : « tu penseras à faire la présentation Powerpoint pour la réunion de demain ? »

Il n’y a pas besoin d’avoir la messagerie ouverte pour faire le boulot… On peut le faire sans être connecté. Donner des instructions sur l’utilisation de la messagerie est botter en touche pour un problème qui frise le harcèlement.

 

Par contre, j’ai une collègue qui bosse de 7h à 15h30 parce que son travail lui impose une présence sur site, que ces horaires ne sont pas du tout pénalisants pour son travail et qu’ils lui permettent de ne pas prendre les transports en commun aux heures de pointe. Je ne vois pas pourquoi elle ne pourrait pas envoyer des mails dès sept heures. En l’occurrence, je ne vois pas pourquoi je ne lui enverrai pas des mails à sept heures compte tenu de mes propres souhaits (faire beaucoup d’heures quand je ne suis pas en télétravail pour gagner du temps, voire faire une large pause le midi quand je suis à côté de mes bistros de quartiers tout en étant à mon poste aux horaires contractuels).

Par ailleurs, j’aime bien lire mes mails au fil de l’eau et surtout tout lire, le matin, avant d’organiser ma journée de travail. Je ne vois pas pourquoi dans mon fameux droit à la déconnexion je n’aurais pas aussi le droit à me connecter quand je veux, y compris à quatre heures du matin si je fais une insomnie ?

Et en poursuivant mon raisonnement, je ne vois pas pourquoi je n’enverrai pas un mail à quatre heures si j’ai décidé de travailler à ce moment-là.

 

Il ne faut donc pas surinterpréter ce droit à la déconnexion. Il faut le prendre « à la lettre » : avoir le droit de ne pas se connecter en dehors de la plage horaire de présence obligatoire du règlement intérieur (genre 9h30 – 12h, 14h – 16h30) dans le cadre de votre contrat de travail (congés payés, temps de travail de 39 heures par semaine, par exemple).

Et, si on a le droit de se déconnecter à ces horaires, on a aussi le droit de se connecter mais aussi celui de ne pas traiter immédiatement.

Par exemple, je prends souvent des demi-journées de congés pour aller en Bretagne ou à l’hôpital. Lire et traiter des mails professionnels est une de mes occupations quand je suis dans le train ou dans une salle d’attente. Mes collègues le savent et n’hésitent pas à me solliciter pour des points relativement urgents mais ils savent aussi que j’ai le droit de ne pas répondre…

Il faut bien analyser ces nuances…

 

Mais je me répète : il ne faut pas confondre le droit à la déconnexion à la lutte contre le harcèlement.

Ainsi, quand j’envoie des mails, notamment à des « subordonnés » ou à des fournisseurs, en dehors des « horaires logiques », je prends bien soin de ne pas faire de demande nécessitant une réponse urgente qui nécessiterait un travail en dehors des « horaires logiques » voire nécessiterait une charge qui est loin d’être planifiée.

Ca serait du harcèlement car il est possible que la personne contactée se sente obligée de répondre rapidement pour une raison ou une autre. Donc, j’évite d’envoyer des mails à des heures louches parce que la personne « au bout » pourrait se sentir harcelée même si mon intention n’est que de rédiger un mail au moment où j’y pense sauf en ajoutant une précision du genre « j’ai pensé à ça en me levant pour pisser donc je t’envoie un mail maintenant car le fait d’avoir peur d’oublier m’empêcherait de me rendormir mais il n’y a pas d’urgence »…

 


Tout cela semble évident quand le problème est bien posé. Mais beaucoup de salariés sont un peu perdus ou, au contraire, revendicatifs.

 

N.B. : Il existe des solutions techniques pour contourner certains problèmes, comme l’envoi différé de mails, mais je préfère former les gens à ce qu’est le droit à la déconnexion : ne pas être obligé de lire ses mails en dehors des horaires adaptés. Par ailleurs, on minimise beaucoup le symptôme du harcèlement et l'aggravation de la pénibilité du travail, réelle, qu'il implique. On peut toujours dire que maçon est un métier pénible, je ne sais si ce n'est pas pire de devoir souvent veiller après avoir couché les gamins pour rendre des rapports débiles pour faire plaisir au chef.