25 avril 2024

Le blogueur et le chauffage de sa maison

 


Après avoir parlé de sa maison dans un premier billet puis des problèmes liés aux escaliers dans un second, le blogueur va maintenant parler du chauffage puisque, on le verra, il va conditionner une grande partie des travaux.

J’ai beaucoup parlé du chauffage dans Facebook, à la fin de l’an dernier, pour recueillir l’avis des copains et je les remercie assez chaleureusement pour envisager d’offrir la prochaine tournée. J’ai pu juger des propositions de chacun avec les conseils qui vont avec mais, au fond de moi-même, ne me sentais pas assez propriétaire de la maison pour prendre des décisions « engageantes ». Ce n’est qu’en début d’année, après avoir pris des mesures transitoires, que j’ai franchis le pas (celui d’oublier le fantôme de ma mère), sans compter qu’il y a un mois, j’ai eu une double idée !    

Le meilleur conseil que j’ai reçu est celui du Monolecte (comme quoi, on peut être blogueur gauchiste et avoir de bonnes idées), à savoir de consulter des spécialistes. Je vais donc le faire mais en concertation avec l’architecte d’intérieur à qui j’envisage sérieusement de faire appel, étant absolument nul à chier pour l’organisation.

 

Un peu d’histoire !

La maison a été construite en 1959. Peu après, le chauffage central, au fuel, a été installé, avec ses gros radiateurs en fonte. A l’époque, toutes les pièces à vivre étaient orientées vers le sud ce qui fait qu’il n’y avait pas besoin de chauffer pendant la journée. Un coup le matin et un coup le soir, et hop !

En 1969, la maison a été agrandie avec des pièces au nord et, donc, des besoins de chauffage bien différents. En outre, il a fallu faire un deuxième circuit d’eau ce qui fait probablement que la conception initiale n’était plus adaptée sans compter que les pièces « au nord » étaient plus basses que celles « au sud » : la chaleur monte. Cela étant, le fuel ne coûtait rien et on pouvait faire n’importe quoi. En gros, on mettait la chaudière à fond et on ouvrait les fenêtres des pièces trop chauffées si on avait oublié de fermer les radiateurs…

Depuis ma naissance, il y a eu la « crise pétrolière » et il me semble que j’ai assisté à trois changements de chaudière (je ne suis pas sûr, je ne me rappelle plus l’avant-dernière) avec des nouveaux systèmes de régulation, des thermostats, de l’électronique… A la fin, le système n’était plus du tout adapté à la maison avec ses particularités et maintenir une température normale, sans compter que les « boutons » des radiateurs se sont progressivement bloqués (comme s’ils étaient rouillés). Ma mère n’a jamais réellement su faire fonctionner le tout mais je dois avouer que je n’étais pas meilleur même si, pour ma part, je savais respecter les consignes du chauffagiste.

L’an dernier, il a fallu que je paie 1000 euros de réparation (l’essentiel du prix étant pour le temps passer par le professionnel à chercher la panne). Il y a eu l’explosion du prix du fuel. J’en avais ras le bol, avec mes allers-retours à Paris.

Je crois que c’est à cette époque que j’ai jeté l’éponge…

 


C’est encore plus compliqué…

L’agrandissement de la maison contenait un chauffe-eau électrique pour alimenter la cuisine. C’était très bien. Le reste de la maison, essentiellement la salle de bain, était alimentée en eau chaude par la chaudière au fuel, elle-même « secourue » par un ballon d’eau chaude, électrique, utilisé essentiellement l’été. Sauf que, l’hiver, nous ne mettions pas la chaudière électrique en route tout le temps, le « secours » devenait permanent. Et l’été, quand nous étions tous à la maison, le ballon ne suffisait pas pour les douches de toute le monde, il fallait allumer la chaudière… Le circuit principal d’eau sanitaire avait donc deux sources d’alimentation mais il fallait pouvoir fermer chacune des entrées, par exemple pour éviter que l’eau froide en provenance de la chaudière éteinte, ne vienne pas circuler dans un circuit qui aurait dû permettre de balancer l’eau chaude du ballon. Sans compter que ce n’était pas vraiment utile de payer du chauffage d’eau dans deux machins s’il n’y en avait pas besoin.

J’espère que vous avez suivi. Mon père maitriser ça à merveille et faisait machinalement les manipulations. A sa mort, j’ai pris le relai (j’ignore si mon frère et ma sœur faisaient aussi les trucs) mais la situation s’est compliquée par la suite.

Ma mère prenant de l’âge avait décidé de faire une salle d’eau avec une douche (sachant qu’il n’y avait qu’une baignoire à l’étage) au niveau du séjour. La nouvelle douche a été mise à l’endroit où était le chauffe-eau à gaz et un nouveau ballon électrique a été installé, en remplacement, à la cave, alimentant donc en eau chaude sanitaire (quelle expression !) la cuisine et la nouvelle salle de bain.

De fait, l’eau chaude ne servait plus que rarement dans le reste de la maison et ma mère avait l’habitude d’éteindre le vieux ballon. Elle ne le mettait plus en service que quand j’étais là (pour que je puisse avoir de l’eau chaude dans la baignoire) et quand elle avait un besoin exceptionnel et que la chaudière principale n’était pas allumée. J’ai moi-même repris à mon compte ce mode de fonctionnement et me suis mis à n’utiliser que la salle d’eau du bas pour mes douches (je ne peux pas couper le ballon qui va avec vu qu’il alimente la cuisine, autant couper l’autre). Et je dois avouer que j’ai oublié les manipulations à faire pour basculer d’un circuit à l’autre. Et je n’ose pas remettre en service l’ancien ballon qui est resté vide pendant plusieurs années.

 

Je résume : c’est le bordel ! J’en profite pour expliquer aux copains de Facebook que si je ne pouvais pas totalement écouter leurs conseils, c’est qu’il fallait que je résolve le problème d’eau chaude sanitaire que je résume : il y a deux circuits distincts et l’un deux a d’eux alimentations en eau chaude tout aussi distinctes mais avec un fonctionnement incertain (vieux ballons d’eau chaude et chaudière au fuel foireuse). Ce qui nous fait trois « machins qui chauffent » : un dans la cave, un dans le garage et un autre dans une autre « dépendance » que nous appelons buanderie pour faire comme les bourgeois, à droite de l’entrée de la maison.

    


           

Le chaînon manquant

S’il était évident qu’il fallait que j’unifie les circuits d’eau chaude sanitaire et que je change le système de chauffage principal, il me manquait le « déclic » pour trouver la solution ! Et c’est venu il y a un mois…

C’est lié aux problèmes d’escaliers que j’ai évoqués par ailleurs. Il me fallait transférer la pièce où l’on s’occupe du linge à l’étage des chambres dans une pièce suffisamment bien aménagée pour mettre la machine à laver, étendre le linge qui ne passe pas au sèche-linge et donner un environnement agréable pour la femme de ménage (un peu d’espace et des plans de travail, pourquoi pas une télé pour l’occuper…).

Notre actuelle buanderie actuelle a plusieurs fonctions : elle a la chaudière, la machine à laver et un tas de fourbis issus de générations divers des branches maternelles de la famille. Elle est complétée par une petite pièce qui faisait office de cave quand la maison a été construite et a eu différents usages. Comme la machine à laver allait changer de pièce et que l’essentiel du fourbi allait partir à la benne, cette pièce ne servait plus qu’à « contenir la chaudière » (je suis bien décidé, maintenant, à virer tout le fourbi, ou presque, je ne vais pas laisser à mes héritiers la tâche ingrate de faire le boulot à ma place).

Je vais donc mettre la chaudière ailleurs et récupérer la pièce pour un usage que j’évoquerai par la suite.

 

Interlude

Le fuel n’est plus l’avenir. Il faut que je change d’énergie. Je ne pense pas que l’avenir soit au gaz et, surtout, nous habitons dans une impasse où l’on ne reçoit pas le gaz de ville… Et j’élimine le bois. Trop chiant mais aussi un peu polluant. Je me demande d’ailleurs si c’est toujours autorisé pour les nouvelles installations.

Les radiateurs en fonte sont très vieux. Ils fonctionnent bien mais il faudra changer les « robinets ». Profitons-en pour en mettre des « thermostatiques ».

Il faudra faire passer des tuyaux pour unifier les circuits d’eau chaude sanitaire. Peut-être faut-il en profiter pour revoir le circuit d’eau pour le chauffage vu qu’on va déplacer la chaudière ? Toujours est-il que les travaux seront assez lourds : il ne s’agit plus uniquement de changer de chaudière… Ca sera l’occasion de simplifier et de « documenter » le nouveau bazar.

 


La solution

 Les nouvelles machines seront installées dans le garage (je ne l’ai pas dit dans un précédent billet mais il est en angle et se prolonge derrière l’entrée, jusqu’aux escaliers). Il pourrait aussi être mis dans la cave (la petite mais ça pourrait être mauvais pour le pinard). La « solution finale » (qui ne sera pas à gaz, donc, si je puis me permettre) sera déterminée avec le chauffagiste.

Il me semble que, en Bretagne, la géothermie serait la meilleure solution pour le chauffage. Pour l’eau chaude sanitaire, « on » me dit que le mieux tourne autour des chauffe-eaux thermodynamiques. Google me dit que ces machins peuvent être couplés. Ca me semble l’idéal.

Je souhaiterais tout d’abord que ce bastringue soit secouru par un machin électrique, d’une part, pour booster le chauffage en cas de grand froid (assez rare par chez nous mais ça arrive) et, d’autre part, pour faire face aux consommations exceptionnelles d’eau chaude. En complément, il me semblerait logique que la quantité d’eau « sanitaire » chauffée dépende du nombre d’occupants de la maison et donc soit « programmable » selon les cas.

Il me semblerait logique d’avoir un thermostat par pièce mais j’ai un doute… Est-ce que l’on consommerait moins d’énergie « payante » en laissant sur 12 degrés, par exemple, les pièces inoccupées, sachant que l’isolation des pièces entre elles n’est pas assurée et que la source principale d’énergie est gratuite ?

Cela étant, j’ai toujours dormi dans des pièces chauffées normalement alors que ma mère et ma sœur ne le supportaient pas trop. Depuis que j’ai récupéré la chambre de ma mère, il m’est arrivé de dormir dans une pièce à 13° et ça se passe très bien… On a juste froid aux fesses quand on se lève pour pisser.

Enfin, dans le prolongement, il me semble qu’il faut des températures diversifiées par pièce. Dans un bureau où l’on travaille longtemps, quoi qu’en disent les guignols du gouvernement, il faut maintenir 20°, par exemple ! Dans une pièce avec une baignoire, pousser à 22° pourrait ne pas être inutile pendant les ablutions…

 Avec tout ça, je devrais avoir besoin de mettre la clim dans une pièce, tout de même, celle où je bosse, qui a bondi à 25° degrés, hier, alors qu’il ne faisait pas chaud dehors, parce que le soleil plongeait dans la porte fenêtre (et que j’avais oublié de couper le radiateur que j’avais mis le matin pour passer de 15 à 20).

 

N.B. : contrairement à mes deux billets du matin, les illustrations n’ont rien à voir avec la maison. J’aurais dû mettre des nichons pour égayer le passant.

6 commentaires:

  1. « je ne vais pas laisser à mes héritiers la tâche ingrate de faire le boulot à ma place »

    C'est pourtant le seul intérêt d'avoir des héritiers...

    Sinon, un thermostat général me paraît bien suffisant (et plus simple...). Plus un petit radiateur électrique ambulant dans la salle de bain.

    DG

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    1. La maison est en deux parties bien distinctes qui ne nécessitent pas le même chauffage (en haut, il fait chaud vu que c’est plein sud et que… la chaleur monte). Si on un thermostat global, on n’aura la température idéale qu’au niveau du thermostat. Il faut donc au minimum un thermostat par étage avec une chaudière prête à ça. Depuis 1961 ou 62, la maison a un seul thermostat (qui a par ailleurs été déplacé une fois). Ça ne fonctionne pas.

      NJ

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  2. Bon, je vous accorde DEUX thermostats. Mais ce sera mon dernier prix !

    DG

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    1. On voit bien que vous n’êtes pas vendeur de thermostats.

      On est d’accord sur le fond. J’ai beaucoup consulté les potes à ce sujet et TOUS me disent qu’il faut un thermostat par pièce. Or, j’ai beau réfléchir, tout me laisse penser que c’est complètement con. D’ailleurs, maintenir une pièce à température consommera moins d’énergie si les voisines sont chauffées. La consommation globale ne doit pas donc trop changer (sauf pour un type qui habite un château).

      En outre, il conseille tous de mettre des thermostats sur les radiateurs. Or les thermostats ne s’occupent que de la température où ils sont. Donc à côté du radiateur… Tant pis si un courant d’air amène de l’air frais à l’autre bout de la pièce.

      NJ.

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    2. Des thermostats "ambiants" me paraissent en effet préférables.

      DG

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    3. C'est pas un peu un pléonasme "thermostat ambiant" ? Tant pis. Vous avez mis des guillemets et je vois ce que vous voulez dire.

      On est donc d'accord ! C'est le drame chez moi (à Bicêtre) les radiateurs et leurs thermostats sont derrière les baies vitrées et pas dans le circuit de l'aération. Le chauffage n'est pas réglable. Ils sont cons, les architectes. Quand j'entends, en plus, les pignoufs du gouvernement donner des conseils, ça me donne soif.

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