Dans le dernier opus de Lucky Luke, Un cowboy sous
pression (paru en novembre 2024), notre héros est confronté à une grève des
brasseurs qui empêche l’approvisionnement de l’ouest en bière ! Inutile
que le sujet m’a tenu en haleine (pas forcément bonne) mais ne m’a pas laissé
sur ma soif…
L’album est très correct et les auteurs s’en donnent à cœur joie
pour se foutre de la gueule des syndicats, du patronat, des communistes et
surtout des Allemand (les Français y sont passés dans un récent « numéro »).
Quelques bons jeux de mots, la bêtise des Dalton et de Rantanplan. Tout y est ! Y compris les références historiques ou culturelles amusantes. Je suis resté scotché sur le "Lulu Marlène"...
Comme beaucoup de vieux cons, j’ai beaucoup de nostalgie
pour les grandes bandes dessinées de ma jeunesse : Lucky Luke, Tintin,
Astérix et Achile Talon, pour ne citer que les principaux (à une époque j’ai
beaucoup lu, aussi, les Blake et Mortimer et d’autres séries, Alix, Les tuniques
bleues, Lagaffe, Spirou et Fantasio…). J’ai une belle pile de bandes dessinées,
composée presque exclusivement de ces classiques (la plupart des séries sont presque
complètes… mais presque seulement ! Par exemple, j’ai perdu « l’Affaire
Tournesol »).
« Pile » au sens propre, même si le pluriel s’imposerait.
Dans les aléas de ma vie et du règlement de la succession de ma mère, j’ai un
tiers de mon stock dans ma bibliothèque parisienne et le reste a été rapatrié
dans la maison que j’ai gardée, à Loudéac, mais je n’ai encore rien rangé (il
faut que je fasse quelques travaux, auparavant, dont le réaménagement du petit « salon,
bureau, bibliothèque » où je passe mes heures de télétravail ; à l’origine
de la construction de la maison, cette pièce était le séjour puis, suite à l’agrandissement,
les parents en avaient fait un bureau – comme ils étaient enseignants ils
bossaient beaucoup à la maison – qui servait aussi de bibliothèque et ma mère l’avait
transformé, progressivement, en salon pour profiter de l’ensoleillement… Tout
ça pour dire que je compte bien le transformer en « chambre d’amis –
bibliothèque de BD » d’ici un an).
Les aléas en question ont fait que, si je relisais tous les
albums à peu près tous les ans, j’ai arrêté il y a six ou sept ans. Parmi les
aléas, il y a le fait que je n’ai pas de voiture (les copains comprendront) et
le fait que je ne puisse plus lire au lit depuis que je mets un appareil contre
l’apnée du sommeil ! Je ne peux même plus regarder mon iPhone s’il est
raccordé à sa batterie de secours aimantée, pour vous dire.
On est peu de chose.
Parmi ces classiques, il y en a qui sont survécu à leurs
créateurs ou auteurs « du début » (ne citons que les grands Morris,
Goscinny et Uderzo) et des albums continuent à sortir tous les deux ou trois
ans. Je dois avouer que je les aime bien ! Certains sont d’une très grande
qualité et valent largement certains tomes des premières séries. Si je dis « dois
avouer », c’est que je connais quelques réactionnaires en coton-tige qui trouvent
hérétique de continuer à faire vivre les personnages et ne peuvent s’imaginer
que des « petits jeunes » puissent avoir un talent qui approche ceux
des mythes cités.
D’un autre côté, Achille Talon et Tintin n’ont pas survécu à
Hergé et Greg et c’est sans doute aussi bien. Quand aux derniers Blake et Mortimer
(j’avais acheté l’avant-dernier et on m’avait offert l’ultime), je me demande
si ça ne serait pas aussi bien que les séries s’arrêtent là !
Alors on va dire que « un cowboy sous pression » s’inscrit
dans la lignée des grands « Lucky Luke post Morris » !
D’un autre côté, les bandes dessinées connaissent une
évolution naturelle. Il y a eu les Lucky Luke d’avant Goscinny et ceux d’après.
Les seconds étaient peut-être mieux mais j’ai l’impression que Morris se
débrouillait mieux avant que le duo ne rode vraiment. D’un autre côté, il y a
un côté affectif ou subjectif qui fait ressortir une certaine nostalgie. Par
exemple, je crois que le premier Lucky Luke que j’ai lu sérieusement est Le fil
qui chante. C’était vers 1978 ou 1980 chez mon oncle et ma tante à Saint Brieuc !
J’ai toujours bien aimé ce « numéro » mais j’ai mis des années
(peut-être vingt) avant de l’acheter alors que j’ai lu presque tous les ans tous
les exemplaires de mes numéros fétiches.
D’autres phénomènes interviennent. Par exemple, plus on
vieillit, plus le temps passe vite. On a donc l’impression que la lecture d’une
BD dure très peu de temps ce qui fait que l’on ressort avec l’impression que la
production a été bâclée, ce qui n’arrive pas avec les exemplaires que l’on
connait par cœur et qui vous font ressortir la nostalgie dont je parlais.
Et toi, tu en pense quoi ?
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