29 mai 2025

Debout, les damnés de la bière ! [Lucky Luke et les séries de BD qui vivent toujours]

 


Dans le dernier opus de Lucky Luke, Un cowboy sous pression (paru en novembre 2024), notre héros est confronté à une grève des brasseurs qui empêche l’approvisionnement de l’ouest en bière ! Inutile que le sujet m’a tenu en haleine (pas forcément bonne) mais ne m’a pas laissé sur ma soif…

L’album est très correct et les auteurs s’en donnent à cœur joie pour se foutre de la gueule des syndicats, du patronat, des communistes et surtout des Allemand (les Français y sont passés dans un récent « numéro »). Quelques bons jeux de mots, la bêtise des Dalton et de Rantanplan. Tout y est ! Y compris les références historiques ou culturelles amusantes. Je suis resté scotché sur le "Lulu Marlène"...

 


Comme beaucoup de vieux cons, j’ai beaucoup de nostalgie pour les grandes bandes dessinées de ma jeunesse : Lucky Luke, Tintin, Astérix et Achile Talon, pour ne citer que les principaux (à une époque j’ai beaucoup lu, aussi, les Blake et Mortimer et d’autres séries, Alix, Les tuniques bleues, Lagaffe, Spirou et Fantasio…). J’ai une belle pile de bandes dessinées, composée presque exclusivement de ces classiques (la plupart des séries sont presque complètes… mais presque seulement ! Par exemple, j’ai perdu « l’Affaire Tournesol »).

« Pile » au sens propre, même si le pluriel s’imposerait. Dans les aléas de ma vie et du règlement de la succession de ma mère, j’ai un tiers de mon stock dans ma bibliothèque parisienne et le reste a été rapatrié dans la maison que j’ai gardée, à Loudéac, mais je n’ai encore rien rangé (il faut que je fasse quelques travaux, auparavant, dont le réaménagement du petit « salon, bureau, bibliothèque » où je passe mes heures de télétravail ; à l’origine de la construction de la maison, cette pièce était le séjour puis, suite à l’agrandissement, les parents en avaient fait un bureau – comme ils étaient enseignants ils bossaient beaucoup à la maison – qui servait aussi de bibliothèque et ma mère l’avait transformé, progressivement, en salon pour profiter de l’ensoleillement… Tout ça pour dire que je compte bien le transformer en « chambre d’amis – bibliothèque de BD » d’ici un an).

Les aléas en question ont fait que, si je relisais tous les albums à peu près tous les ans, j’ai arrêté il y a six ou sept ans. Parmi les aléas, il y a le fait que je n’ai pas de voiture (les copains comprendront) et le fait que je ne puisse plus lire au lit depuis que je mets un appareil contre l’apnée du sommeil ! Je ne peux même plus regarder mon iPhone s’il est raccordé à sa batterie de secours aimantée, pour vous dire.

On est peu de chose.

 


Parmi ces classiques, il y en a qui sont survécu à leurs créateurs ou auteurs « du début » (ne citons que les grands Morris, Goscinny et Uderzo) et des albums continuent à sortir tous les deux ou trois ans. Je dois avouer que je les aime bien ! Certains sont d’une très grande qualité et valent largement certains tomes des premières séries. Si je dis « dois avouer », c’est que je connais quelques réactionnaires en coton-tige qui trouvent hérétique de continuer à faire vivre les personnages et ne peuvent s’imaginer que des « petits jeunes » puissent avoir un talent qui approche ceux des mythes cités.

D’un autre côté, Achille Talon et Tintin n’ont pas survécu à Hergé et Greg et c’est sans doute aussi bien. Quand aux derniers Blake et Mortimer (j’avais acheté l’avant-dernier et on m’avait offert l’ultime), je me demande si ça ne serait pas aussi bien que les séries s’arrêtent là !

 

Alors on va dire que « un cowboy sous pression » s’inscrit dans la lignée des grands « Lucky Luke post Morris » !

D’un autre côté, les bandes dessinées connaissent une évolution naturelle. Il y a eu les Lucky Luke d’avant Goscinny et ceux d’après. Les seconds étaient peut-être mieux mais j’ai l’impression que Morris se débrouillait mieux avant que le duo ne rode vraiment. D’un autre côté, il y a un côté affectif ou subjectif qui fait ressortir une certaine nostalgie. Par exemple, je crois que le premier Lucky Luke que j’ai lu sérieusement est Le fil qui chante. C’était vers 1978 ou 1980 chez mon oncle et ma tante à Saint Brieuc ! J’ai toujours bien aimé ce « numéro » mais j’ai mis des années (peut-être vingt) avant de l’acheter alors que j’ai lu presque tous les ans tous les exemplaires de mes numéros fétiches.

D’autres phénomènes interviennent. Par exemple, plus on vieillit, plus le temps passe vite. On a donc l’impression que la lecture d’une BD dure très peu de temps ce qui fait que l’on ressort avec l’impression que la production a été bâclée, ce qui n’arrive pas avec les exemplaires que l’on connait par cœur et qui vous font ressortir la nostalgie dont je parlais.

 

Et toi, tu en pense quoi ?

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