11 juillet 2022

Lobe - jour 6

 Pas grand chose à raconter ce soit dans la mesure où j’ai déjà tout dit dans Facebook ou presque. On va broder quand même : c’est peut-être la journée la plus importante depuis mon admission. Mon drain a été retiré ce matin. Outre une source de douleur en moins, c’est la liberté retrouvée vu que je peux me déplacer sans trimbaler l’espèce de caisse où il se purge !

Imaginez rien que le moment du coucher. Déjà, il me fallait attendre le plus tard possible pour que la température ambiante baisse avant de fermer la fenêtre pour éviter les bruits de la ville. Il me fallait me lever, aller jusque au lavabo pour y déposer le pichet d’eau à remplir pour la nuit, passer à la fenêtre pour fermer le store (il faut les deux mains), pisser un coup et tout ça le tout en portant cette espèce de caisse que je ne peux plus encaisser. 

Dans la journée, j’ai pu aller me promener dehors. Je ne suis pas bien endurant (je m’essouffle un peu et, surtout, j’ai une vague appréhension : celle de ne pas pouvoir tenir jusqu’au prochain endroit où je pourrais aller me reposer). Selon mes calculs, mercredi, je pourrais aller au bistro du coin. 


10 juillet 2022

Lobe - jour 5

 Le chirurgien « adjoint » a ouvert la porte de la chambre après avoir frappé. Il a dit à l’arpète : « on est à J, c’est pas chyleux, je pense que demain on pourra … ». Je n’ai pas compris la suite. Il parlait sans doute de retirer le drain. J’ai appris un mot (du jargon ?). Sa visite a duré au moins une seconde de plus que celle d’hier. Ces braves gens doivent faire des gardes, le week-end, et passent en coup de vent voir les patients… Ils pourraient quand même discuter deux minutes. 

09 juillet 2022

Lobe - jour 4

 Pas grand chose à raconter depuis mon dernier billet (j’ai failli louper le jour 4 alors qu’il est terminé). La bouffe est visuellement abominable mais pas toujours mauvaise. Les crudités me gonflent (deux fois des carottes râpées, hier). 

Mon deuxième drain pourrait être enlevé demain. J’attends ça avec impatience : après être allé à la selle, je n’ai pas le bras droit assez long pour le contourner quand je veux me torcher le cul. Heureusement que j’étais à moitié constipé mais ça s’est décoincé. En gros, il faut maintenant que je me lave le fondement au jet. 

Je continue à marcher un peu tout seul dans les couloirs mais je n’aime pas ça. J’attends avec impatience d’aller un peu mieux pour faire des vraies promenades (pas loin au début mais, au bout de quelques jours, j’espère pouvoir atteindre la cafet…). 

Ne ne sais pas quand je vais sortir. La toubib vue ce matin avait l’air optimiste mais je pense qu’elle n’a pas entendu les consignes du chirurgien. 

08 juillet 2022

Lobe - jour 3

 Hier, en fin de matinée, j’ai pu quitter la réanimation pour revenir en chirurgie où on est quand mieux même si les infirmières vous tripotent moins. 

J’ai pu marcher un peu. Pas de problème de souffle mais mal aux jambes. Ça le faisait la même chose avec les tests d’efforts en vélo d’appartement. 

Nuit bien meilleure que les précédentes mais grosses douleurs à cause des drains à chaque fois qu’on bouge. 

Ce matin, ils m’ont viré un des deux drains. On verra. 

07 juillet 2022

Lobe - jour 2

 Je sais : nous sommes le troisième jour et je suis en retard. C’est parce que, hier soir, je ne pouvais pas avoir une position permettant de manipuler l’iPhone. C’était donc le jour de l’opération avec l’ablation du lobe inférieur du poumon droit à cause d’une bête lésion sans intérêt qui aurait pu dégénérer en méchant crabe. Ils n’ont pas pu faire les plans A (robot) et B (utilisation de caméra avec des espèces de sécateurs pilotées par un opérateur). Il sont passés au C et j’ai gagné deux magnifiques cicatrices vu qu’ils travaille a l’ancienne : la serpe. C’est un hommage au travail manuel. 


J’avais tes mal dormi la nuit précédente, a cause du stress mais aussi de la nécessité de me lever très tôt pour avaler des trucs plus de deux heures avant l’intervention puis de prendre une deuxième douche avec des produits spéciaux. 


J’ai ainsi été réveillé une deuxième fois vers huit heures par une espèce d’infirmier qui a trimbalé mon lit jusqu’au bloc, à un autre étage. La phase de préparation m’a semblé interminable vu qu’il fallait me faire respirer longtemps de l’oxygène pour ouvrir les éponges. Interminable ? Je n’ai effectivement pas vu la fin vu qu’ils en ont profité pour m’endormir. Ce qui est aussi bien, en fin de compte. 


J’ai assez peu de souvenir du réveil (alors que de mon opération de l’aorte, fin novembre, quelques détails continuent à me hanter). Je me rappelle vaguement avoir été amené en réanimation, peut-être vers seize heures, pour une installation compliquée, entre les capteurs, les drains, le truc anti douleur… Et le machin pour pisser : une espèce de capote qui aspire les liquides si j’ai bien compris. 


Ma première pissée s’est d’ailleurs bien déroulée. Je pense que ce billet va être passionnant. A la deuxième, le truc est parti. Je n’ai pas osé prévenir. La honte. J’étais trompé. Vers minuit, je me suis décidé : le lit avait séché. Deux heures plus tard, il a sauté dès le départ. J’ai moins attendu pour prévenir et j’ai eu droit à une toilette complète vers 2h30. Et à un urinal qui remplissait parfaitement ses fonctions. 


Il n’empêche que mon lit ne fonctionnait pas. J’étais couché avec le dos relevé a 30 degrés. Vers 3 heures, une infirmière a su réparer le truc et je me suis endormi… j’Jusqu’aux soins de 5h qui ont duré jusqu’à 6. À sept heures pour nouveaux soins. A huit, à nouveau avec toilette complète et petit déjeuner. Surtout, ils ont réussi à me mettre sur le fauteuil. 


Mais j’ai entamé le récit du troisième jour. Je résume : hors anesthésie, j’ai dormi six heures depuis mardi mais ça va. 

05 juillet 2022

Lobe - jour 1

 J’avais rendez-vous à 16h. Je suis donc arrivé bêtement à 15h15 et j’ai attendu ! La cheffesse m’a confirmé que c’était le bon jour. A ma troisième tentative. J’ai réussi à lui faire admettre que je l’erreur d’ne venait pas de moi. M’a-t-elle cru ? Formalités administratives et nouvelle prise de sang. Réussie au quatrième essai. 


Me voilà dans ma nouvelle chambre avec une nouvelle infirmière qui a commencé par me tondre entièrement du coup jusqu’à la ceinture (au dessus…), m’a donné différentes directives pour des boissons à prendre la nuit et pour la douche de ce soir et celle de demain matin (à prendre avec un produit spécial) et m’a donné des fringues pour l’opération dont une espèce de chemise qui ne ferme pas dans le dos et une espèce de slip louche qui d’harmonise peut être avec mon absence de poils. 

J’ai reçu la visite d’un chirurgien qui a fait semblant de s’intéresser à moi (il me tâtait le côté gauche alors que je vais être opéré du droit). Je m’en suis offusqué auprès de l’infirmière qui m’a expliqué que c’était un truc pour voir si j’allais m’essouffler. J’ai reçu la visite de l’autre chirurgien, celui que j’ai déjà vu plusieurs fois, il m’a demandé deux fois si j’étais constipé. Il avait l’air déçu de mes selles aisées. 

La bouffe était assez médiocre mais était relativement copieuse. C’est déjà ça. Moi qui mange généralement très peu le soir, je vais frôler les 160 kg à la sortie. 

J’ignore si j’aurais le courage de faire un billet demain soir. Entre le drain et la perfusion, l’iPhone risque d’être difficile à manier. 

23 juin 2022

Les mains dans le cambouis

 

Vous avez sûrement remarqué quelques problèmes avec les blogs blogueurs. Sur iPhone, il est quasiment impossible de commenter en étant connecté avec son compte. Sur Mac, il faut choisir son navigateur et, encore, ce n’est pas nécessairement le même pour tout le monde… Sur PC, ça fonctionne à peu près bien. Quant à moi, j’ai des problèmes particuliers : je n’ai pas d’ordinateur à part celui du bureau et j’envisage d’en acquérir un nouvel pour, d’une part, pouvoir l’emporter pendant mon hospitalisation et, d’autre part, pouvoir accéder à tous les blogs (la plupart me sont coupés par les services de sécurité, au bureau). Surtout, je ne peux pas l’utiliser pour accéder à ma messagerie personnelle.

Pour ce qui concerne les commentaires de blogs sur iPhone, je crois que j’ai cerné le problème il y a quelques jours avec deux choses distinctes : la machines (disons les API permettant aux navigateurs du téléphone de se connecter à Google via les anciens comptes Blogger) qui déconne plus un bête problème de formatage des pages (quand on sélectionne l’option pour s’authentifier, la page part en vrille). Pour faire une partie des tests, il a fallu que je télécharge deux nouveaux navigateurs, Edge et Firefox (sans résultat par ailleurs).

J’ai également téléchargé Firefox sur mon ordinateur de bureau pour y tester les identifications possibles aux comptes Blogger et Google. Pour se faire, il a fallu que je réactive des anciennes messageries, donc celle @orange.fr et celle @outlook.com et je viens de le faire avec celle @icloud.com.

Cette dernière est utilisée pour mon compte Netflix et la première pour le compte Twitter @nicolasjegou ce que j’avais oublié. J’ai donc pu réactiver ce compte, l’autre étant l’objet d’attaque insoumise en cette période électorale forte (il fallu que je le rende « privé » pour éviter les intrus susceptibles de m’insulter).

Je n’ai pas réussi à créer un compte Blogger avec un compte qui n’est pas chez gmail.com, étrangement, par contre, j’ai récupéré un compte qui existait, associé à mon adresse chez Orange (Nicolas J, pour ceux qui ont de la mémoire).

Indépendamment de tout ça, ma boîte a modifié, hier, les paramètres pour permettre la connexion à Teams à partir de son mobile ce que j’ai dû tester aujourd’hui).

 

En récupérant mon adresse orange, j’ai découvert que j’y avais plus de 5000 messages non lus… (presque que de la publicité) et 290 chez icloud (essentiellement utilisé par Netflix et dlvr.it, le truc qui publie les billets de blogs sur Twitter qui n’est plus actif mais aussi, je ne sais pas pourquoi Linkedin) !

Je vais essayer de me rappeler des mots de passe de tout cela sachant qu’on peut, pour tous les machins, aisément les retrouver avec les procédures de secours, notamment des codes envoyés sur l’iPhone ou à saisir sur l’iPhone, comme avec Orange. C’est assez magique.

Mais c’est un beau bordel.

 

J’ai récupéré trois adresses mails dont je n’ai que faire, un vieux profil Blogger/Google et un compte Twitter. Je n'ai pas eu le temps d'acheter un PC. Tant pis.

15 juin 2022

[Santé] Mais pas des pieds

 


En fin de compte, je passe plus de temps à l’hôpital qu’à regarder des séries par la grâce de Netflix mais encore moins de temps qu’au bistro et il faudrait que je sois hospitalisé très longtemps pour rattraper les quarante ans de comptoir que j’ai derrière moi. Il n’est néanmoins pas inutile que je raconte mes séances dans le blog.

Reprenons néanmoins l’historique pour permettre aux historiens du futur de retrouver le chaînon manquant. A l’issue des périodes de confinement, quand on a pu raisonnablement retourner au bureau tout en respectant des strictes consignes de sécurité et mettre fin au télétravail à 100%, je n’ai pu constater que j’avais grossi comme une vache – je suis monté à 151 kg – et que j’étais essoufflé pour un rien. Il fallait que je fasse de pause en rentrant de la Comète à chez moi (au moins 200 mètres…). Je mettais le tout sur le dos du confinement pendant lequel je n’avais fait aucun exercice physique mais en étais de moins en moins convaincu. Ma cheffe et ma DRH ont pris les choses en main et, avec mon accord, m’ont envoyé voir la médecine du travail. C’était, je crois, le 6 octobre 2021. Je retiens cette date surtout parce que c’est le jour de ma dernière cigarette.

La doctoresse du boulot, aidée de ses assistantes fort charmantes, ont confirmé que j’étais dans un salle état ! Elles ont appelé les pompiers qui m’ont envoyé à l’Hôpital Cochin. Quand j’ai revu la toubib, six semaines plus tard, je crois, elle m’a dit que les pompiers lui avaient assuré qu’ils n’avaient jamais vu un type à la médecine du travail dans un état aussi moche que le mien.

De fait, à Cochin, j’ai passé un peu de temps en réanimation, tout de même, et je n’en ai qu’un vague souvenir. J’ai ensuite passé quatre semaines dans le service de pneumologie pour soigner un épanchement pleural (la cavité avec les poumons était pleine de liquide). J’étais bien guéri mais les médecines ont transféré mon dossier à l’hôpital de jour de pneumologie qui devaient faire des investigations pour trouver l’origine de la chose. Ils m’ont donc convoqué une journée, le 23 novembre, pour une série d’examens : évaluation fonctionnelle respiratoire, IHM du crâne, échographie du cœur et scanner du thorax.

En faisant ce dernier, ils ont trouvé que les images étaient dégueulasse et m’en ont fait faire un deuxième : en fait, j’avais un thrombus dans l’aorte montante (en français, un gros caillot dans l’artère qui irrigue le ciboulot). Il risquait de boucher complètement le tuyau ou d’éclater provoquant la dispersion de petits morceaux qui auraient provoqué différents AVC. Le tout aurait été bien fâcheux…

J’ai donc été opéré, à Pompidou, en urgence avec ouverture du thorax et arrêt du cœur avec dérivation temporaire, excusez du peu. Après presque cinq nouvelles semaines d’hospitalisation, ils m’ont libéré et j’ai pu rentrer me reposer en Bretagne avec des piqûres d’anticoagulants pour éviter que cela ne se reproduise.

De retour à l’hôpital de jour, mon pneumologue et oncologue avait donc deux pathologies sur les bras : ce qui avait provoqué mon thrombus et ce qui avait généré mon épanchement pleural. Il avait pu avancer, entre les deux hospitalisations mais, à cause de l’opération de l’aorte, nous n’avions pas pu en discuter. Parmi les examens, j’avais fait, aussi, un pet scan et une fibroscopie des poumons avec un prélèvement : cette dernière avait montré une chose pas belle dans les poumons mais très surprenante.

En janvier, on a pu refaire des examens : le scanner a montré que mes anticoagulants étaient insuffisants et qu’il me fallait de l’aspirine en plus, sans compter que j’avais aussi au caillot dans les reins, sans grande importance mais à surveiller. Ils ont par ailleurs rendu plus délicate la fibroscopie (il ne fallait pas me faire saigner…) mais cette dernière à bien retrouvé le truc pas beau mais les volets inquiétants ont disparu comme s’il y avait eu une erreur dans la première.

Il n’empêche qu’ils ont décidé qu’il valait mieux m’opérer pour faire disparaitre cette histoire, ce qui provoque ce billet de blog qui est sans doute le premier d’une série.

Côté sang, ils m’ont trouvé une maladie auto-immune joyeusement appelée « syndrome antiphospholipide » ou un truc comme ça. C’est assez rare et les toubibs l’ont découverte assez récemment. J’ai été reçu par des pontes de Pompidou mais aussi par l’hôpital de jour en médecine générale de l’hôpital Cochin, spécialisé dans la chose. Les deux m’ont prélevé une quantité incroyable de sang pour faire des recherches dans mon ADN même s’ils sont persuadés que ce n’est pas génétique.

 

Ca m’a donné soif.

10 juin 2022

Intensification de la préparation respiropératoire

 


J’ai commencé mes exercices de respiration pré-opératoire (j’aurais du le faire avant le kiné de l’hôpital n’avait pas pensé au fait que je fais aussi de la rééducation respiratoire préventive à l’hôpital ce qui consiste en trois séances par semaine d’une demi-heure de vélo « d’appartement »). Cela consiste à faire trois séances par jour avec dix exercices de « vidage » des poumons puis cinq de remplissage).

Pour les premiers, il s’agit de souffler le plus longtemps possible dans une espèce de grosse paille plongée dans de l’eau (le machin de gauche sur la photo). Pour les seconds, il faut aspirer dans une espèce de tuyau qui fait « monter » un truc jaune (à droite). Il ne s’agit pas de faire ses opérations le « plus fort possible » mais de manière à ce que cela dure le plus longtemps possible jusqu’à la limite physique de mes éponges.

En fin de compte, ça n’est pas très chiant mais, cinq minutes après ma première séance, je suis encore à moitié essoufflé ce qui prouve sans doute que c’est efficace.

 

La prochaine étape, peut-être dès ce midi, consistera à augmenter mes exercices physiques, non pas en augmentant le nombre de bière que je vais devoir porter mais le nombre de pas et la difficulté pour aller au bistro. Ce n’est pas compliqué : j’habite sur une place piétonne, il me suffira d’en sortir par un autre endroit et de faire le tour du pâté de maison.

Pour ceux qui habitent le quartier : le soir, pour aller à l’Amandine, je vais faire le tour du théâtre par les escaliers qui donnent rue Anatole France et que je redescende par les avenues Charles Gide et Eugène Thomas. Ces dénivelés me feront le plus grand bien. Le midi, je vais essayer de sortir par l’autre côté de la place : la rue Anatole France du côté de la rue des Coquettes.

Ca me gonfle déjà, rien que d’y penser : mes exercices respiratoires à l’hôpital me prennent déjà trois fois trois heures par semaine, il va falloir que je fasse au moins deux fois un quart d’heure par jour de marche idiote. C’est la moindre des choses, me direz-vous, mais ça fait 12 heures par semaine, en tout. Il va quand même falloir que je chronomètre tout cela pour m’assurer que cette marche durera bien un quart d’heure…

Cela semble dérisoire à une personne normale mais quand on sait à quel point je suis une grosse fainéasse… Ci-joint le plan de quartier. Ca me fait rigoler de voir que le commerce le plus proche de chez moi (le point bleu marque ma géolocalisation, j’ai mis une croix rouge à côté) est une salle de sport. Pour un peu, je vais m’y inscrire pour après : ma réputation est foutue (sur la carte, l’Avenue Eugène Thomas est celle où il y a le drive de Leclerc. La Charles Gide est dans son prolongement vers le sud-est. La rue Anatole France va de l’Avenue de Fontainebleau – après « Planet Scooter », sur le grand axe - et bifurque, à la croisée de la rue des Coquettes vers le nord-ouest pour rejoindre l’avenue Charles Gide près de l’école primaire Charles Péguy. L’ECAM est le théâtre dont je parlais. Maintenant vous connaissez bien le quartier même s’il manque deux bistros notoires : le KB, tout près de chez moi, sur l’Avenue de Fontainebleau et, surtout, l’Aéro, entre la Caisse d’Epargne et le Crédit Agricole ce qui est bien pratique, tout chose étant égale par ailleurs, vu que la patron ne prend pas la carte bancaire).

 

Cela m’a été prescrit la semaine dernière et j’aurais dû commencer mardi (je n’allais pas trimbaler ces instruments de torture pendant mon week-end en Bretagne) mais d’abord complètement oublié puis remis au lendemain même si je vois la date de l’opération s’approcher.

Le double déclic a eu lieu hier.

 


D’abord, le midi… J’allais à l’Hôtel Dieu et me préparais à prendre le bus mais celui-ci avait 10 minutes d’avance (ou, plutôt, le précédent avait 10 minutes de retard… Le site de la RATP dit qu’il y en a un toutes les six minutes mais j’ai bien l’impression que c’est faux). J’ai eu peur d’arriver en retard et j’ai donc décidé de prendre le métro pour le rattraper (les parcours sont parallèles du Kremlin Bicêtre à Place Monge : le métro est plus rapide mais, à moins de marcher, il faut finaliser le trajet en bus alors je préfère faire toute la route en bus, ce qui m’ajoute près de 10 minutes).

Je descends donc à Place Monge mais je me « trompe » de sortie (je mets des guillemets car je n’avais aucun moyen de savoir quelle sortie prendre). Il m’a fallu monter six groupes d’une quinzaine de marche et, une fois dehors, j’ai pris dans le mauvais sens ce qui m’a forcé à aller jusqu’à l’arrêt de bus suivant. Ca m’a fait rigoler d’autant que j’avais quand même une bonne dizaine de minutes d’avance par rapport à d’habitude.

Et je me suis rappelé que, de toute manière, la faculté de médecine m’avait imposé de faire du sport « intensif » pendant quinze jours.

 


Ensuite, le soir… J’étais au comptoir de la Comète (enfin quelque chose de normal dans ce billet de blog). Un type est entré et a demandé la rue des coquettes (vous la verrez tout en bas, sur le plan, à une grosse centaine de mètres de chez moi). Je la connaissais mais, au moment de donner des indications, je ne me rappelais plus… Il faut dire que je ne traine pas souvent à pied dans le coin et que je n’ai rien à foutre dans cette rue vu qu’il n’y a aucun bistro. Je prends Google Maps sur iPhone qui ne trouve pas cette rue, mais en trouve une à Villejuif (en fait, la frontière entre le Kremlin-Bicêtre et Villejuif passe par le bas de la Rue Anatole France).

Je me suis alors rappelé que quand on a eu les premiers machins faisant de la géolocalisation, ils indiquaient mon appartement « rue des Coquettes au Kremlin-Bicêtre ». J’en ai conclu que cette rue avait disparu, sans doute lors de la construction des immeubles de mon coin, ce qui explique la forme un peu bizarre de la rue Anatole France officiellement à Bicêtre.

J’ai alors regardé où étais la rue des Coquettes à Villejuif et j’ai rigolé en pensant que je la connaitrais si je faisais la marche prescrite…

 

06 juin 2022

[Fin de séries] Borgen, Ozark et Better call Saul

 


De retour en Bretagne pour un long week-end, j’ai pu retrouver mon Netflix et les séries qui vont avec (en vrai, n’ayant pas la télé à Paris, je n’ai jamais la moindre envie de me coller devant) et j’ai eu la « joie » de voir que la suite de trois d’entre elles étaient sorties : Borgen, Better Call Saul et Ozark et j’a eu le temps de tout mater.

A noter, en préambule, que ce sont trois séries bien différentes. J’ai bien aimé les trois (les deux dernières sont peut-être les deux meilleures que j’ai vues) mais il est tout à fait compréhensible que ça ne soit pas le cas de tout le monde.

 

Ozark


J’ai deux souvenirs particuliers de la première partie des épisodes que j’ai vus. D’une part le fait que le premier n’est pas du tout à la hauteur et pourrait donner envie de prendre les jambes à son coup. Ces ensuite que tout se met en place. D’autre part, un excellent jeu d’acteurs, très rare.

Ce n’est « que » la deuxième moitié de la dernière saison qui est sortie récemment (huit épisodes ?) et c’est à l’image du reste. A noter, en particulier, que l’intrigue est si bien menée que quelques rappels discrets vous remettent en mémoire le début et vous n’avez aucun problème de compréhension…

C’est bien la fin de l’aventure pour les Birde et, plus vous vous rapprochez du bout, plus vous vous demandez comment cela va se finir. Vous imaginez un massacre par les cartels de la drogue, la décision de se cacher comme « témoins protégés » ou que sais-je ! A la limite, vous craignez une banalité mal imaginée par des producteurs pressés par des financiers d’en finir et il n’en est rien : tout est soigné jusqu’au bout.

 

Better Call Saul

C’est en rédigeant ce billet que je me rends compte que le fond de l’histoire est proche de celui d’Ozark : des cartels de la drogue mexicains… Là, ce n’est pas une famille prise dans une espèce de spirale (dans Ozark, les Birde sont coincés et doivent blanchir de l’argent) mais un avocat, et son épouse, mi loupé mi déjanté qui gravite autour.

Le premier épisode de cette dernière sortie est un peu chiant, dans le sens où on n’y comprend pas grand-chose et, contrairement à Ozark, il faut faire un sacré effort de mémoire pour se rappeler pourquoi on est là !

A l’heure où je vous parle, le dernier épisode n’est pas disponible sur Netflix et je ne peux donc pas commenter la fin… Mais la fin de l’avant-dernier laisse présager du bonheur sans compter qu’on a vraiment l’impression qu’il s’agit d’une transition vers la suite (sortie avant) : Breaking Bad !

A ce sujet, je pense que la suite qui se passe avant (c’est incompréhensible, comme Starwar…) est bien meilleurs que la série phare dans le sens où les acteurs sont bien moins pénibles.

 


Borgen

Ce n’est pas vraiment la suite qui vient de sortir mais, plutôt, une autre histoire, avec les mêmes personnages, 10 ans plus tard mais toujours dans les coulisses du pouvoir au Danemark. C’est peut-être meilleur que la série originale ou, du moins, c’est ce qu’il me semble : l’héroïne est plus aguerrie, toujours ambitieuse et assoiffée de pouvoir tout en ayant l’image d’une sainte mais, au moins, on sait à quoi s’y attendre.