01 décembre 2014

Au final, la lutte finale

Grâce aux bons offices de pépé Goux pourquoi l'expression "au final" m'exaspère autant qu'un verre vide. 

Final est un adjectif. Pas un nom commun. Dire "au final" n'a pas de sens. 

Le seul nom commun est "finale". Au masculin. "Le finale de l'opéra" de machin. Un terme musical. 

Le nom féminin utilisé en sport n'est que la contraction de "l'épreuve finale". 

"Au final" ne doit pas être utilisé, finalement. 

22 commentaires:

  1. Au final, il faut faire évoluer notre langue et introduire des mots et des expressions nouvelles. C'est ce qu'on appelle une langue vivante. L'expression me plait bien et il me plait de l'utiliser, d'autant que plein de gens l'utilisent et comprennent bien ce qu'elle veut dire. Les fossilisés de l'Académie française n'auront qu'à, d'ici un siècle ou deux, l'inclure dans leur dictionnaire et hop tout le monde sera content...

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    1. Non. La langue doit évoluer mais pas au fil des conneries.

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    2. Je sais. Mais si je peux coller la honte à ceux qui ont au final juste tort (voire tord au point où j'en suis)...

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  2. Je dis souvent "à la finale", je n'ai plus qu'à aller me pendre....

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  3. Extra ! J'apprends des choses !

    Grâce à toi je me coucherai un peu moins idiote ce soir ! ;o) ... j'ai bien dit "un peu" ! LOL

    Bises Nico !

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  4. C'est vrai que la langue doit évoluer, mais pas au fil des conneries...Mais ça m'horripile aussi quand j'entends "en live" plutôt que de dire "en direct"...Comme dire "un single" plutôt que quoi au fait ?

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    1. Tu as sûrement raison mais je me fous des mots anglais qui entrent dans la langue. Ce qui le dérange plus ce sont les locutions anglaises, qui viennent pour la plupart d'expressions françaises, revenir dans la langue avec des fautes de français.

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    2. Que la langue s'enrichisse de toutes les diversités, pas de problèmes...Mais ce qui me gêne, c'est qu'on remplace par un mot anglais (ou d'une autre origine) un mot qui existe déjà dans la la langue et qui définit tout à fait son objet. Que l'évolution de la société fasse qu'un nouveau mot apparaisse, compréhensible par l'ensemble des locuteurs, me semble inéluctable...Ainsi, dans la langue bretonne, le mot téléphone n'existait pas...On a donc créé "Pellgomz", de "Pell" qui signifie "loin", et de "Gomz" qui signifie "parler"...Il est vrai que la langue bretonne a aussi enrichi la langue française avec le verbe "baragouiner"

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    3. Bah ! La langue anglaise a plus de mots d'origine française que le contraire.

      Sais tu que la langue française est celle dont le nombre de gens qui la parlent augmente le plus, à un point qu'elle pourrait être la plus parler au monde dans une centaine d'année (à cause de la démographie africaine, ce n'est donc pas nécessairement une nouvelle sauf si l'expansion de la démographie africaine s'accompagne d'un vrai progrès pour ces braves gens).

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    4. Et je précise à tous les cretins que mon propos n'est pas raciste envers les africains mais uniquement envers d'autres andouilles qui n'ont pas maîtrisé leur démographie.

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  5. Personnellement je suis un ardent et peut-être unique défenseur de la convergence des langues européennes...
    http://renepaulhenry.blogspot.fr/2005/10/convergence.html

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    1. Putain tu blogage avant mois. Pas le temps de lire ton billet (déjà que j'ai 24 heures de retard pour répondre aux commentaires), je ne réagis qu'au texte de ton com : moi pas.

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  6. Faudra aussi un jour parler de ce beau pléonasme qui me fait toujours piquer mes oreilles : "Au jour d'aujourd'hui"... C'est vraiment moche et on entend ça souvent dans les médias, c'est terrible.
    C'est vraiment un problème... voire un souci? (ok, j'abuse un peu :-) )

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    1. J'aurais une histoire à raconter à ce sujet. Je n'ai pas de critique spéciale au sujet de cette expression même si d'un point de vue de la langue elle est affreuse. Elle marque un truc précis.

      En 1997, j'avais 31 ans mais déjà dix ans d'expérience professionnelle et étais deja reconnu pour etre un vieux roublard, un type avec assez de métier pour maîtriser les écrits. Je me comprends. J'étais consultant dans une boîte et ma cliente voyant qu'elle me payait à rien foutre (mais avait besoin de moi pour des interventions qui ne pouvaient etre planifiées) m'avait demandé d'aider un de ses jeunes salariés à produire un document. Un type brillant, avec trois ou quatre ans d'expérience, bien plus jeune que moi (mais à cet âge trois ans comptent beaucoup).

      Je lis son document et y apporte "très beaucoup" de correction au sujet de la forme (en mode "marque de révision" sous Word). Je vais donc voir la cliente et lui dis, en gros : on a un problème. La forme est tellement nulle, avec des fautes d'orthographe, des tournures de phrases grotesque que je n'ai pas pu "appréhender le fond". J'ai donc fait les corrections dans mon coin, viré les marques de révision et constaté que le fond était bon, très bon même. Ton ingénieur est très bon mais ton jeune connard, le même, ne sait pas écrire le français et je ne parle pas que de l'orthographe. Je fais comment pour le lui expliquer ?

      Elle était contente de mon analyse car elle était arrivée à la même conclusion mais avait pas eu le temps de vérifier le fond donc elle avait fait appel à moi. On reflechit, trouve une méthode pour intervenir. J'ai donc commencé par lui faire corriger toutes les fautes d'orthographe.

      En deuxième lecture, j'ai fait corrigé toutes les erreurs de français qui rendaient le texte ambigu.

      En troisième lecture, je l'ai fait corriger les expressions idiotes comme celles que tu cites avec deux volets, pour cette expression :
      1. Ce n'est pas français.
      2. Faisant des spécifications de logiciel, le fournisseur s'en fout de savoir qu'au jour d'aujourd'hui un truc n'est pas défini. Il doit savoir ce qu'il doit faire (il faut donc faire une note de bas de page ou un n.b. pour dire que le truc est susceptible d'être précisé ultérieurement.


      Devant toi, tu as le type qui a fait en sorte que tu puisses payer par carte dans un commerce en corrigeant un document qui décrivait comment le terminal du commerçant devait parler avec le serveur de la banque mais peu importe.
      Le seul truc que je n'ai pas réussi à le faire corriger est l'usage de cette expression à une dizaine de reprises dans le document.

      A la réflexion, presque vingt ans après, je me rends compte qu'on a fait une grosse connerie. On aurait du lui foutre la tête dans la merde.

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  7. Je ne me rappelle plus ou j'ai vu une enseigne "Aux Fines Halles"

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  8. Ça fait du bien de se sentir soutenu dans ses plus nobles combats ! Même s'ils sont sans doute perdus d'avance…

    Ne plus être seul, c'est juste génial, quoi, j'veux dire.

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    1. Non. Ils le sont pas. Il fais se battre. Je ne ne sais pas si j'ai déjà signalé une expression employée au bureau dans mes blogs.

      Nous recevons des logiciels de la part des fournisseurs. Nous y relevons des anomalies et attendons des corrections.

      le fournisseur livre donc un correctif. TOUS mes collègues disent : la version reçue contient tant d'anomalies alors qu'ils veulent dire tant de correctifs d'anomalis.

      Quant au "juste", la difficulé est qu'on ne sait pas d'où vient cette expression à la con.

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