La connerie étant le seul chemin susceptible de nous faire entrevoir une parcelle de vérité, utilisons la par des moyens de communication efficaces. Le temps qu'on remplisse nos verres.
08 septembre 2008
07 septembre 2008
Loudéac, ville morte ?

Deux clients sont entrés, ont bu chacun deux pastis et sont repartis. Ce sont les seuls êtres humains que nous avons vus de la soirée.
Après la mi-temps, je me suis assis avec le patron pour regarder la fin du match (quel con, Mexes !). Pendant les « pauses », nous regardions par la fenêtre : pas une voiture, pas un seul client au distributeur de billets du Crédit Agricole, juste en face.
Je suis parti à minuit et demi. Si je n’avais pas été là, la recette se serait élevée à 8€80 (les 4 pastis). Après la fin du match, nous nous sommes remis au comptoir et regardions par la fenêtre. Pas une voiture dans la rue. Pas un piéton. Pas un client au Crédit Agricole. Nous trois, seuls en ville. Mais avec une cave pleine.
06 septembre 2008
La coiffeuse et Ramdane
Nous avions, deux ou trois ans avant, comme client, à la Comète, une magnifique créature d’une bonne quarantaine d’année, fine mais pas maigre, grande mais pas trop, … Elle avait une tronche et une voix de travelo mais n’en était pas un, me suis-je laissé dire.
Elle avait des jambes immenses que nous mations du comptoir quand elle s’asseyait en salle. C’était visiblement une salope, Jean et moi l’avions deviné aisément… mais il n’y a de mal à se faire du bien… Finalement, ce qui devait arriva.
Stop ! N’allez pas vous imaginer que nous la tirâmes derrière le comptoir, il ne s’agit pas de ça. C’est plus simple : nous avons sympathisé. La coiffeuse, puisque c’était son métier, était entrée dans notre paysage de bistro et nous avons passé d’excellentes soirées.
Néanmoins, elle n’est qu’une femme… et avait sorti une ânerie à Martine, la femme de Jean, qui supportait déjà assez mal que son époux reste au bistro avec une femme charmante et les copains. Jean a commencé à penser que ça commençait à bien faire, les soirées sont devenues différentes, … la coiffeuse a fini par déserter la Comète et je la voyais dans d’autres bistros. Un jour, juste après, je me suis moi-même embrouillé avec elle pour une bricole.
C’était lors d’un repas aux Monts d’Aubrac. Je ne sais plus à quelle occasion, peut être pendant la coupe du monde 2002 ou un autre événement sportif. En regardant le match à la télé, nous avions abusé du Ricard avec les copains et c’est bien gai que nous étions passés à table avec elle.
Deux jeunes étaient au comptoir et avaient commencé à provoquer la dame en lui proposant quelques joints en l’échange de parties fines… ou le contraire. Elle, piquée dans son honneur à être ainsi considérée comme une vulgaire cochonne, avait peu apprécié et avait maugréé. J’étais intervenu et j’avais envoyé chier tout le monde. « Vous les jeunes, nous cassez pas les couilles et foutez le camp, toi, mémère, quand on tient pas la marée, on ne fait pas de l’œil aux premiers connards venus ».
Elle n’avait pas apprécié mais de toute manière, j’avais décidé qu’elle était de trop dans mon monde.
Tout cela se passait bien avant que je connaisse la bande actuelle et Ramdane mais nous avons continué à nous croisé dans les bistros.
Un peu après, elle traînait après à l’Amandine et à l’Aéro. Je n’étais pas client de l’Amandine car l’ancien patron ne m’était pas sympathique et j’étais nouveau client de l’Aéro, j’avais sympathisé avec le patron de l’époque, Abdel. C’est là que j’ai connu Ramdane.
Un soir, il a donc 3 ou 4 ans, j’étais peinard au comptoir de l’Aéro quand Ramdane s’est pointé. Il était furieux après Michel et une pute rouquine. Par recoupement, j’ai pu constater que la pute rouquine était notre coiffeuse.
Je ne sais pas ce qui s’était passé. Ramdane m’avait raconté sa version, que j’ai oubliée, mais je n’étais pas encore pote avec Michel et n’ai donc pas pu recueillir sa propre version, l'antithèse.
Je m’en étais fait une vision globale - la synthèse - en concluant que la coiffeuse avait aguiché Ramdane qui était rentré dans le jeu et avait pris les avances de la dame pour des propositions sérieuses. Quand il a compris que ça n’était qu’un jeu, il avait du se fâcher et l’insulter ce qui a obligé Michel à intervenir, voire à virer Ramdane.
Ramdane fait partie de ces gens qui ont la rancune tenace et ne supportent pas de se faire virer des bistros quand ils y ont fait des conneries !
Il y a ensuite eu une autre histoire avec le gros Loïc (une engueulade d’ivrognes supporters réciproques de l’OM et du PSG). Or l’Amandine est le fief du Gros Loïc depuis que l’Aéro a changé de propriétaires. Non seulement Ramdane n’aimait pas Michel mais, en plus, il considère que son bistro, l’Amandine, est le repère de tous ceux qui lui en veulent !
La coiffeuse a, juste après cette histoire, quitté le quartier. On l’a revue trois ou quatre fois depuis (le père de sa fille habite le quartier).
Le pâté de Ramdane
D’ailleurs, alors que nous étions attablés autour d’une tasse de thé en terrasse de la Comète, mercredi soir, tous les cinq, une nouvelle scène s’est produite puisque j’ai reçu un coup de fil de Ramdane. Je me suis donc levé de la table pour ne pas déranger les convives et j’ai répondu.
C’était Ramdane, donc. Je discute avec lui deux minutes et reviens vers la terrasse pour finir mon thé avant qu’il ne refroidisse. Je dis à Jacques et Tonnegrande (je suppose que Catherine et Didier ne sont pas spécialement préoccupés par les coups de fil que je reçois à l’heure de l’apéro) : « C’était Ramdane ». Tonnegrande : « Ah ! ». En Swahili, langue maternelle de Tonnegrande, « Ah » veut dire « Ah, qu’est-ce qui lui arrive à c’t’andouille ? ».
Catherine et Didier étant là, il fallait que je raconte vite pour ne pas interrompre notre fascinante conversation sur l’art des ferronniers mérovingiens pour réaliser des petites cuillères à double bout : un pour manger la glace et l’autre pour touiller le café. Oui ! Nous sommes des gens cultivés. Au bistro, on ne parle pas de cul, de foot, du loto, du tiercé, de la grossesse de Rachida Dati ou de la cuite de la veille.
Pour rigoler, je leur ai raconté l’histoire de Ramdane en activant le mode Partageons mes âneries. Ca donne à peu près ça :
« Ramdane avait prévu d’organiser une soirée entre potes chez lui demain soir [NDLR : jeudi dernier, donc] et avait commandé à Jacky le Boucher un plateau de viande froide et de charcuterie, bien avant les vacances mais ça faisait chier Jacky le Boucher car les fêtes de Ramdane se terminent généralement en engueulades voire en pugilat, les plats ne sont pas mangés et passent à la poubelle. Ca ne serait pas grave si Jacky faisait de la marge mais il prépare les plats pendant ses pauses et ne prend pas de marge pour Ramdane.
« Fin août, Ramdane m’avait demandé quand rentrait Jacky de vacances et je lui avais répondu au hasard : samedi prochain.
« Depuis quelques jours, Ramdane devenait de plus en pressant pour contacter Jacky et passait par moi pour lui parler parce que Jacky ne répondait pas au téléphone ».
J’ai d’ailleurs relaté un épisode sur le blog, l’autre jour, quand Ramdane m’a téléphoné à l’Amandine pour venir le rejoindre à l’Aéro parce qu’il voulait voir Jacky. Je continue :
« Ramdane ne peut pas aller trouver Jacky à l’Amandine car il est fâché avec le patron, Michel, qui ne connaît même pas Ramdane, je présume. Donc Ramdane a un repas demain soir mais le type à qui il a commandé la viande n’ose pas lui avouer qu’il refuse de lui préparer son plat ».
Voilà. J’ignore la suite, je n’ai revu ni Jacky ni Ramdane depuis. Jacky est un peu con mais on ne peut lui ôter une très grande gentillesse. Je suppose qu’il aura préparé le plat.
Je raconte cette histoire ici car je l’avais promis à Audine et Gertrude en commentaire à un billet. Elle n’a strictement aucun intérêt.
Mais Catherine et Didier sont témoins de ce récit et comme il est impossible d’inventer un tel pataquès à la vitesse où je l’ai raconté l’autre jour, ça « prouve » que c’est vrai.
Je ne mens jamais dans ce blog. Sauf quand je dis que je bois du thé en terrasse ! Mais je sais que les lecteurs auront rectifié d’eux-mêmes…
04 septembre 2008
Compte rendu objectif
Arrivé au boulot aux aurores ce matin pour faire mon compte rendu de la soirée d’hier, j’ai réussi à saisir mon mot de passe hyper compliqué au premier essai. C’est la preuve que je ne suis pas saoul et que la soirée a été moins arrosée que ne présageait mon « burp » retentissant au réveil.
Je vais d’ailleurs faire le compte rendu de ce réveil sur le blog technologique car il ne serait pas raisonnable de le faire sur le blog politique où je n’ai rien à dire. D’ailleurs je n’ai pas le temps : le réveil a été tonitruant et je n’ai pas encore lu les billets produits par mes collègues blogueurs cette nuit.
De la soirée d’hier soir, je ne vais faire aucun compte rendu. Je garde en réserve l’enregistrement de Didier Goux chantant avec le Vieux Jacques pendant que Catherine et moi devisions de sujets de société de la plus haute importance.
La soirée n’est émaillée d’aucun événement significatif même s’il me semble que Catherine a eu une liaison passagère avec un cycliste qu’elle voulait prendre en photo par derrière.
A un moment, nous avons eu très peur, Didier et moi. Nous écoutions Catherine discuter avec Tonnegrande et l’inviter chez eux pour des trucs de cul linéaires. Des jeunes, dans le fond de la salle, parlaient très forts et rigolaient bêtement comme des gens qui boivent trop dans les bistros, ce que je ne comprendrais jamais. C’est à l’occasion d’une minute de silence fort appréciable en l’hommage à Léon Zitrone et Zizi j’emmerde les gendarmes et la marée-chaussée que nous avons pu capter plus précisément leur conversation : il s’agit en fait de trucs culinaires. Il faut dire que Tonnegrande a largement perdu la ligne.
Ce n’est pas grave. Catherine semble aimer les gros.
Ne dites pas à mes copains de gauche dans l’album flickr de qui j’ai récupéré la photo illustrant ce billet. Il suffit d’une recherche google pour la trouver.
03 septembre 2008
Rachida Dati va perdre les eaux à cause du PDG de Véolia ?
Une certaine commentatrice, Gertrude me demande de continuer mes séries sur les conneries de bistros mais, je vais lui faire remarquer deux choses.
D’une part, je ne suis pas toujours au bistro.
D’autre part, il ne se passe pas toujours quelque chose.
Notez que je peux néanmoins raconter cette absence d’événements importants au Kremlin-Bicêtre. J’avais le seul blog qui racontait les conneries de bistro du Kremlin-Bicêtre. J’aurai, dorénavant, le seul blog qui raconte explicitement ce qui se passe dans les bistros de Bicêtre quand il ne s’y passe rien. Gaël donne bien son avis (excellent, par ailleurs) sur le Parti Socialiste.
La soirée a commencé normalement. Ambiance morose à la Comète. Il pleuvait (pas dans le bistro, autour) ce qui obligeait Jim à enlever les couverts des tables puis à les remettre et il n’y avait personne car nous sommes plongés dans le Ramadan. Le Ramadan est probablement bon pour la santé de ceux qui le pratiquent mais très mauvais pour la santé financière des bistros de petite couronne.
Je connais un tas de pochetrons Musulmans qui ne pratiquent qu’un seul des « commandements » (comment appelle-t-on ça, j’ai un trou ?) de l’Islam : le Ramadan. Pour ma part, je le pratique, mais uniquement de nuit.
Je buvais un coup en buvant un coup avec Marcel. Nous médisions d’Abdel le Roi du Maroc, le Vieux Jacques et Jim.
Marcel pense que Abdel fait la gueule au vieux Jacques car Abdel a la jambe cassé et ne sort pas de chez lui et comme Jacques habite le même immeuble il pourrait passer le voir il l’a d’ailleurs été hier mais Abdel a refusé de lui ouvrir car Jacques n’était pas passé avant du coup Abdel a demandé à Marcel de ne pas amener Jacques avec eux quand Marcel a amené à Abdel à sa banque porte de Gentilly mais ils ont croisé Jacques en cours de route car il était dans un bistro sur la route.
Voilà ce que j’ai cru comprendre. Ensuite, si nous médisions sur Jim c’était à voix basse car Jim était là.
Marcel est persuadé que Jim a emprunté le scooter de son collègue et ainsi c’est de sa faute s’il a eu un accident avec ce scooter par assuré et qu’il devra rembourser les frais alors il a fallu que j’explique à Marcel que c’est le collègue qui a demandé à Jim d’aller lui acheté des clopes et a proposé à Jim de prendre le scooter ce qui fait qu’on peut quand même penser que les torts sont partagés comme ce n’est pas Jim qui a demandé à un type de conduire son scooter pas assuré.
Voilà l’essentiel de notre conversation d’hier. Je n’aime pas médire avec Marcel. Il prend tout au sérieux. Y compris quand je lui expliqué qu’il fallait qu’il se fasse vacciner contre l’hépatite C à cause du Sida avant son prochain voyage en Inde.
Je préfère médire avec Tonnegrande, au moins on rigole. On peut faire le second degré à haute voix. D’ailleurs Tonnegrande est arrivé un peu après. Le patron lui a servi une Côtes-du-rhône alors qu’il voulait une bière. On a refilé la côte à Marcel qui n’avait plus soif et s’est probablement fait engueuler par sa femme à cause du retard consécutif à la côte en plus.
Le vieux Joël est passé et nous a proposé de venir boire un coup à l’Amandine à cause de son anniversaire. 62 ans. On ne pouvait pas refuser et c’est ainsi que ma soirée qui aurait du être peinarde s’est transformée en sortie… puisqu'ensuite j'ai été appelé par Ramdane qui voulait absolument me parler car il devait absolument parler à Jacky le Boucher qui ne répond pas au téléphone quand c'est Ramdane qui appelle. Je sens venir une nouvelle fâcherie.
En terrasse de l’Amandine, Tonnegrande nous a dit qu’il s’était écorché une couille mais il ne sait plus comment. Si un de mes aimables lecteurs a une idée…
02 septembre 2008
Frère Goux
Wanted le vieux Jacques
Alors, quand le comptoir de la comète a fermé, à 20 heures, on a tous décidé de se retrouver à l’Amandine, à 150 mètres.
Hé bien ! On a réussi à perdre le vieux Jacques en route. On fait fort. J’espère qu’il n’a pas été piqué par un autre blog du Kremlin-Bicêtre qui nous avait accompagnés en début de soirée. Il faut dire que le Modem cherche des héros. Mais de là à me voler le vieux…
Je vous remercie par avance de me signaler si vous croisez le vieux au cours de vos lectures matinales. Sinon, j’irai voir la police.