25 juillet 2011

Le Tour de France est mauvais pour le foie du vieux Jacques

 
Il faudra que je contacte les organisateurs du Tour de France pour qu’ils organisent son passage à Bicêtre à l’heure de l’apéro, pas à 15 heures : le vieux Jacques n’a pas tenu le coup.

Ca avait pourtant commencé calmement. J’avais rendez-vous à midi avec Corinne et sa mère pour l’apéro à l’Aéro, comme tous les jours où nous ne bossons pas. J’espérais secrètement les faire traverser jusqu’à la Comète. Ni Corinne ni moi ne sommes des bavards, du coup on reste à regarder la rue… Je trouvais qu’elles auraient été très bien en terrasse de la Comète, ça aurait fait une sortie pour mamie, un léger bain de foule à l’occasion du passage du Tour.

La première photo illustrant ce billet a été prise juste avant le passage des coureurs. La nationale est en travaux, les voies des deux sens de circulations sont séparées par un petit muret provisoire en béton. La photo, prise du milieu de la route représente la partie qui va vers le sud, elle-même séparée du trottoir par un autre petit muret en bêton.

La deuxième photo représente « la foule » à Bicêtre (à droite). Elle a été prise du même endroit, donc toujours du milieu de l'Avenue. Tout est relatif, mais ça fait du bien de voir du monde dans ce coin de banlieue, les gamins s’amusent, les gens sont contents… Donnez-leur des jeux, qu’il disait…

La troisième photo représente le verre de Salers de Patrice et mon verre de Ricard. S’il n’y avait que deux verres, c’est Marcel Le Fiacre et le Vieux Jacques étaient déjà partis. Il est temps que je reprenne ce récit dans l’ordre.

Patrice avait rejoint Corinne, sa mère et moi à l’Aéro ce qui fait que cet apéro était moins morose que d’habitude. Nous regardions, en face, Marcel et Jacques qui papotaient debout, devant la Comète, ils rentraient et sortaient assez souvent. C’était une belle journée.

Nous avons traversé vers 13 heures, la caravane du Tour devant passer vers 13h30.

Marcel a payé une tournée puis moi puis Patrice. Ceci explique le titre de ce billet. J’avais décidé de manger à 14h30 pour voir passer les coureurs à 15 heures et aller voir la fin de l’étape à la télé, à la maison (j’ai bien dormi, merci…).

A un moment vers 13h30, j’ai vu Miranda, de l’autre côté du muret, qui nous faisait des grands signes pour que Marcel, son digne époux, la rejoigne. Je l’ai prévenue et suis allé faire la bise à la dame.

La photo suivante (à gauche, en dessous) représentante Marcel se demandant comment il allait passer par-dessus le muret. C’était très rigolo d’autant qu’il aurait pu faire un détour d’une vingtaine de mètre, il y avait une ouverture. Non ! Papy voulait montrer qu’il était encore capable d’escalader un muret.

Il a fait plusieurs tentatives pour se mettre debout sur le muret. J’ai fini par traverser (je fais une dizaine de centimètres de plus que lui) et par lui tendre la main… Il faut aider ses vieux… Comme je lui tenais la main, il a réussi à se mettre debout sur le muret mais il n’osait pas sauter. Tu parles d’une séance ! Miranda était pliée de rire (Marcel et moi aussi). Il a fini par se décider.

« C’est parce que j’ai bu deux Kir avant, vous comprenez, je n’ai plus l’équilibre. » J’aurais pu me foutre de sa gueule, dans la demi-heure précédente il en avait bu trois avec Patrice, le vieux Jacques et moi et il était à la Comète depuis au moins 45 minutes avant, avec le Vieux. J’imagine qu’ils n’ont pas bu que de l’eau, j’imagine qu’ils se sont enfilés au moins 6 Kir… Ce vieux machin dit à son épouse qu’il en a bu deux. Il veut lui faire croire que s’il rentre saoul, périodiquement, c’est parce qu’il a bu un ou deux verres avec les copains. Le pire c’est que ça marche ! Miranda nous avait déjà engueulés parce que nous forcions son mari à boire…

Je n’ai pas voulu être méchant, alors j’ai répondu : « mais non, tu es vieux, c’est tout, tu ne peux plus faire ça. » Miranda rigolait tellement que j’ai eu peur pour sa culotte.

Je suis retourné à la Comète et, avec Le Patron, le Vieux et Patrice, nous avons regardé la caravane publicitaire passer du pas de la Comète. Quand nous sommes rentrés, le patron a rempli nos verres et j’ai demandé qui avait commandé (et allait payer), c’était Patrice. Marcel est arrivé, accompagné de Miranda. Odette s’est pointée.

Miranda nous a alors engueulés (elle nous engueule souvent…) comme du poisson pourri parce qu’on n’était pas allé voir Henri, le mari d’Odette, à l’hôpital où il est depuis deux mois, alors que Marcel était un gars bien, lui, il y était allé. Tu parles ! Il n’a que ça à foutre. S’occuper des autres est son occupation principale, à la limite de l’ingérence dans la vie privée des gens. Le pire est que je ne pouvais pas dire la vérité à Miranda, Odette étant juste à côté.

Il nous restait 45 minutes à perdre avant de passer à table, j’ai fait remarquer au Vieux qu’il n’avait pas encore mis de tournée. Il a commencé à blêmir, pas à l’idée de payer mais de boire un autre verre…

Ceci accrédite ma thèse que Marcel et lui avaient bien picolé avant notre arrivée.

Nous avons essayé de retenir le vieux pour qu’il mange avec nous et puisse voir l’étape (ce qui n’a, au passage, strictement aucun intérêt, à part, le plaisir d’avoir une espèce de fête populaire à 50 mètres de chez moi).

Je me console en me disant que s’il avait pu voir les coureurs cyclistes, il l’aurait surement oublié par la suite.

D’ailleurs, moi-même, quand je me suis réveillé, à 19 heures, la télé était toujours en marche.

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