Ce billet aurait du être diffusé ce matin mais il me manquait la réponse à une bête question : d
ans quel blog dois-je le publier, parmi les quatre ? J’ai passé la matinée à réfléchir. Il aurait été mieux dans le blog politique, puisqu’il a plus de lecteurs. Il aurait été bien aussi, dans le blog geek, puisque le sujet porte sur les blogs. Il aurait été parfait « au comptoir » puisqu’il parle de mes blogs.
Mais c’est ici qu’il doit être, dans ce cas j’appelle parfois « le blog bistro » ou « le blog familial », qui est le plus ancien (le blog geek a été créé avant mais je ne le considérais pas comme un blog, le blog politique a plus de succès simplement parce qu’il est plus facile de bloguer en se basant sur l’actualité).
Didier Goux a fait un billet « d’autosatisfaction » à propos de son propre blog. Il a été repris par
Yann Savidan. Je dois donc faire pareil et en profite pour lancer une chaîne. J’interpelle donc, par ordre alphabétique d’URL,
Dadavidov,
Le Coucou,
Gabale,
Nicolas et
Romain. Que des mecs, ça permettra de tenir des propos graveleux, comme au comptoir. Mais j’ignore le thème de cette chaîne.
Contrairement à eux, j’ai vraiment quatre blogs sur-actifs (les trois autres sont disponibles dans la rubrique « mes comptoirs » en haut de la colonne de gauche de ce blog) mais n'ont qu’un seul compteur de visites (hormis le GA que j’utilise pour mes stats mensuelles) car je considère les quatre comme une seule et même entité, tout simplement parce que je ne peux pas être en train de diffuser un billet sur les quatre en même temps. S’il y a trois blogs, c’est bien parce que les lecteurs ne sont pas forcément les mêmes (des lecteurs de mon blog politique pourrait être déroutés si j’y fais un billet pour décrire la cuite d’un copain) mais je l’ai souvent regretté et passé des heures à réfléchir à une autre formule mais qui n’aurait eu comme avantage, au final, que de répondre à une impulsion subite pour contenter… mon contentement.
C’est en y pensant que j’ai créé un quatrième blog, le comptoir, qui aurait du devenir « cette nouvelle formule » très progressivement. Puis un jour, relativement récemment (en septembre, je crois, mais le blog a plus de cinq ans), j’ai eu une idée. Et si « aubistro.com » était libre ? Il l’était, j’ai acheté le nom de domaine, j’en ai trouvé un pour les deux autres.
Un coup de nettoyeur à vapeur partout pour unifier la présentation des quatre blogs et la nouvelle formule était en place, parfaitement dépouillée, pas de bannière, peu de widget, juste l’essentiel dans la colonne de gauche : un machin faisant la passerelle avec les autres blogs, un autre avec les comptes Twitter et Facebook (mais comme un passage obligé, pas par plaisir) puis l’essentiel, ce qui devrait être au centre de tous les blogs parce qu’elle est l’âme de ce loisir, de ce réseau social : la blogroll !
La nouvelle formule était née. J’y suis bien et je crois que les lecteurs aussi, qu’ils fréquentent un seul ou plusieurs des blogs. Sinon, ils n’y seraient pas et alors je m’en foutrais. D’eux, du fait qu’ils ne soient pas là, de tout. Ce sont mes blogs, ce qu’ont du mal à comprendre certains lecteurs, notamment à propos du blog politique mais aussi, depuis, dans le blog geek, qui connaît un succès croissant.
Depuis le début, ma façon de bloguer a connu plusieurs modifications.
Il y a d’abord eu cet été 2007, où j’ai bien réfléchi aux blogs pour rédiger une série de conseils. Tous les blogueurs devraient faire de même. Il ne s’agit pas de faire un billet décrivant ses états d’âme mais bien une série pour cerner la question parce qu’on a trop d’a priori, parfois. Je me rappelle d’un débat que j’avais eu avec une blogueuse à propos de la bannière de son blog (et de l’absence de bannière dans les miens). Elle disait l’avoir faite pour satisfaire ses lecteurs alors que, visiblement, il s’agissait plus de satisfaire elle-même, de se sentir plus chez elle. En fait, une bannière trop visible, avec des couleurs vives, perturbe le lecteur. C’était juste un exemple…
Ainsi, de cet été 2007, j’en ai tiré un grand enseignement, pour mon blog politique : éviter les billets longs quand c’est possible (il y a toujours des fois où on se lâche…). Traiter en trois pages un sujet qui sera traité le lendemain par tous les éditorialistes qui traîne dans la toile ne sert à rien, à part se faire plaisir. De même, faire un billet un peu technique fera oublier au lecteur.
La deuxième modification de ma façon de bloguer concerne le blog geek, à l’été 2009. Vous n’avez rien vu, ce n’est pas grave. Il a juste fait, à cette occasion, un bond dans les classements de blogs. J’y reviendrai.
La troisième modification est plus intéressante et n’a connu son aboutissement que lors de la mise en place de la « nouvelle formule ». J’ai compris que la blogroll devait être au centre de tout, mêlant les blogs politiques et les autres (surtout dans le blog politique qui a plus de visites). Si j’en parle ici, c’est parce qu’auparavant je dénigrais les blogrolls, dans la mesure où je ne les utilisais pas. C’est le nouveau machin proposé par mon hébergeur qui m’a fait changer d’avis (les blogs apparaissent dans un ordre chronologique, selon le dernier billet publié).
N.B. : Je n’ai pas de mode de gestion précis pour cette blogroll. Si un blog que je fréquente n’y est pas, c’est probablement que j’ai oublié de le mettre…
La nouvelle formule n’a pas changé ma manière de bloguer (à part que disposer d’un quatrième blog m’a permis d’y mettre ce qui polluait les autres…).
La dernière modification que je tiens à signaler ici est le fait que je ne réponde plus systématiquement aux commentaires alors qu’ils sont essentiels dans ce que j’aime dans cette activité : dialoguer avec gens, même un simple « merci » pour un commentaire laissé par un pote qui me signalait juste avec sympathie qu’il était passé. Je regrette de ne plus répondre systématiquement pas seulement parce qu’y prenais plaisir, mais, d’une part, parce que ça me parait la moindre des choses et, d’autre part, parce que c’est probablement un des éléments du relatif succès de ces blogs.
Quel succès ? Je n’en sais rien mais je ne peux pas faire un billet pour expliquer comment je me sens bien dans mes blogs sans parler de Wikio et de
son fameux classement.
Mon billet d’hier portait sur la bière et le snobisme relatif de certains qui « dénigrent » les bières de base. Depuis le temps, mes lecteurs auront compris que je suis amateur de ces bières « de base », la Amstel, dans l’ancienne Comète et au PMU, la Pelfort au 1880, la Kanter à l’Amandine et la Kro à l’Aéro et à la Comète. Des années que j’en bois que j’en suis satisfait. Quand j’étais malade, récemment, avec trois semaines sans alcool, je n’ai pas bu de bière, ça ne m’a pas manqué vraiment, mais la reprise a été un vrai bonheur.
Alors je ne vois pas pourquoi j’arrêterais de « wikioter », de faire des liens vers les copains, de lire des dizaines de blogs, de promouvoir dans Twitter les bons billets des copains, d’afficher un widget dans ma colonne de gauche, de fanfaronner au bistro à propos d’un fumeux premier blog politique de France, voire d’un blog geek de premier plan (mais sans visiteurs).
Parce que j’aime bien ça. Le classement Wikio n’est que le reflet de ce que j’aime dans les blogs.
Comme boire un bon demi ordinaire bien frais, le soir, avec les copains. Je n’apporte pas de réelle importance à la « qualité » de la bière parce que, comme beaucoup, je la bois froide ce qui en casse tous les goûts.
Alors je ne vais pas m’intéresser à la qualité d’un classement. Je laisse les polémiques à d’autres.
Et tant pis pour eux, s’ils n’ont pas de copains avec qui boire une bière.
Ou papoter par blogs interposés…
Si je ne réponds plus systématiquement aux commentaires, c'est que cette manie me minait (la peur d'oublier, la nécessité de refaire un tour tous les matins, ...) et me détournait de certaines de mes occupations (en Français : en sortant de réunion, je consulte ma messagerie professionnelle puis ma messagerie personnelle : le traitement des commentaires me faisait sombrer à nouveau dans le blogage...).
Alors je réponds souvent mais pas toujours. Ce n'est pas très grave, mes commentateurs m'en excuseront, ils savent que je blogue pour eux (ceci n'est pas un machin faux cul : je blogue pour le dialogue avec les gens, quand je dis "pour eux", ça veut dire "pour moi parce que j'aime dialoguer avec eux").
J'y suis très bien, dans mes blogs, comme dans ceux des copains...