06 juillet 2011

Un veau qui tête bien n’a pas besoin de manger !

La question se pose périodiquement. Le débat a été lancé par Juju lors du dernier des blogs alors qu’elle constatait, dépitée, que le patron de la Comète ne mettait pas de cacahuètes à la disposition des clients. J’ignore les raisons du patron mais la question se pose : faut-il manger quand on s’apprête à absorber une quantité importante d’alcool ?

J’ai déjà traité le sujet dans mon blog mais une piqure de rappel s’impose.

La réponse est : « on s’en fout ». En tout état de cause, manger ne réduira pas la quantité d’alcool que vous ingurgiterez et donc que vous aurez dans le sang en suite. Au mieux, ça modifie le rythme de la digestion… Il faudrait demander à un toubib.

Pourtant, beaucoup d’ivrognes en herbe sont persuadés du contraire et réclament toujours quelque chose à picorer en picolant : ils pensent qu’ils vont mieux supporter, mais ça n’est qu’une illusion…

Il se trouve qu’on commence généralement à picoler à l’heure des repas. On appelle ça, d’ailleurs, l’apéritif… La faim est donc normale. Le bien être apporté par la bouffe quand on picole est uniquement lié à la faim qui disparaît, au besoin naturel qui est assouvi… Si vous allez au bistro à 18h30 et que vous avez mangé à 13h, il est normal d’avoir faim. Les premiers verres avalés vous mettent en appétit. Tout est normal.

Mais le fait de manger ne change rien « à la cuite qui se prépare ». Au contraire, ça vous remplit l’estomac et ça accélère la probabilité que vous vomissiez… Gaël ne me contredira pas. C’est encore pire si vous buvez de la bière, puisqu’à quantité d’alcool égale, la bière est plus volumineuse et vous remplit l’estomac. Bouffer est incompatible avec le fait de boire de la bière.


« Un veau qui tête bien n’a pas besoin de manger » telle est la devise principale ! Avec ses variantes régionales : « un veau que tète bien a pas besoin de foin ». Et l’expression « Manger dans un verre. »

Prenons quelques alcooliques buveurs de bière au hasard. Heu… Je propose Yann, El Camino David Burlot, Melclalex, Vlad, Gildan et Disparitus. J’aurais pu ajouter des gonzesses mais ça n’aurait pas été poli. J’ai des noms. Tiens ! Je vais ajouter Didier Goux. Ca nous fera un ivrogne réactionnaire, pour changer.

Mettons-les derrière un comptoir. Ou devant, ça dépend de quel côté on regarde. Vous les forcez à boire dix bières. A la dixième, Didier Goux devrait commencer à vous tutoyer, ce qui prouve que l’alcool est bonifiant mais ça n’a rien à voir avec le sujet qui nous préoccupe. Je ne sais d’ailleurs plus ce que j’allais faire de mes sept mercenaires alcooliques. Ils sont d’ailleurs huit.

Ah ! Si ! A la deuxième bière, Yann va commencer à ronchonner « Bon, après on va manger, hein ? » El Camino va répondre : « Ah putain fait chier le vieux on est juste à l’apéro ». On reprend une bière. Yann « Bon on va manger ». Vlad : « Faudrait pas vieillir. » Gildan : « hihihi ». Troisième verre : Yann : « Allez ! A table » Disparitus : « Cher confrère, veuillez nous excuser mais je n’ai pas encore eu l’heur de vous offrir une consommation ». Didier Goux : « On n’est pas des fiottes, nous ». Melclalex : « et après, ça sera la mienne ». David : « et ensuite la mienne ». Le patron : « Bon, c’est la mienne ensuite ». Moi : « oui, mais on ne part pas sur la tournée du patron ».

Vous vous rendez compte des tournées qu’on aurait perdues si on avait écouté le vieux ? Sans compter qu’à neuf, avec la tournée du patron, ça nous fait 10 verres chacun et 22€50. Autant dire, rien.

Je vais remettre une tournée supplémentaire, je ne sais plus comment je voulais conclure cette jolie histoire ce qui fait deux fois de suite que je m’égare. Je vais lancer une chaîne de blogs pour faire diversion. Sont tagués les 10 blogueurs cités (si, dix, avec Juju et Gaël). En deux feuillets A4 : décrivez la sensation que provoque le fait de vomir de la bière quand on s’est goinfré de cacahuètes.

Petit 1 : si le patron avait mis des cacahuètes, il ne serait pas senti obligé d’offrir une tournée.

Petit 2 : si le patron avait mis des cacahuètes, nous n’aurions plus eu faim et aurions mangé, à table, après, uniquement un œuf mayonnaise et pas une côte de bœuf, et le patron aurait perdu des sous.

Petit 3 : en refusant de servir des cacahuètes, le patron nous a mis en condition pour craquer, avec la vraie faim, vers 20h30, pour commander des assiettes de charcuterie (mais il savait que, dans ce cas, j’allais pousser tout le monde à passer à table et à dépenser encore plus de pognon).

Petit 4 : aucune de ces conclusions n’est en rapport avec ce que je voulais démontrer…

La conclusion est donc là : il n’y a aucun rapport entre le fait de picoler et de manger. Il n’y a aucune conclusion à tirer.

La morale de cette histoire est qu’il ne faut jamais céder à la pression d’un gugusse qui veut vous pousser à manger, la priorité est de rester au comptoir à raconter des bêtises avec les copains. En sachant que quoi qu’il arrive, vous allez passez à table après si vous avez faim.

Les cacahuètes ne se jetterons pas entre le comptoir et moi. Non mais sans blague.

N.B. : J'ai trouvé les illustrations sur ce site et je vous recommande d'y aller faire un tour. Merci à eux !

14 commentaires:

  1. euh je peux pas décrire la sensation de vomir des cahuètes, c'étaient des frites :)

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  2. La vraie de vraie de conclusion, c'est qu'il n'y a aucune raison d'arrêter de boire tant que je ne suis pas cassé la gueule sur le trottoir.

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  3. Gaël,

    ah oui, tiens !

    Didier,

    Vous tombez aussi dans le bistro.

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  4. Seulement quand le public est bon.

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  5. Des blogueurs de gauche, c'était...

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  6. Heureux de t'entendre dire que la bière et la bouffe c'est pas compatible.

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  7. Pas mal, pas mal, je vais y réfléchir sérieusement.

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  8. This is a nice post thanks for sharing with me.

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  9. Pour rester au bar :

    Quelques gorgeons libérateurs et la panse se vide sur le zinc médiatique. Ça tache un max, ça indigne l’auditoire imbibé, chacun se repaît de la part sordide de l’autre sans assumer ses propres travers. L’époque se vautre au point de mettre sur le même plan la poursuite réelle pour agression sexuelle et le renvoi gastrique d’un ex ministre de l’éducation qui en torche un autre. Éruptives éructations qui décrédibilisent la source au courroux différé de plusieurs années. « Pavé dans la mare » gronde-t-il le fondement dans la vase : il pousse fort et loin la polémique pour faire croire à l’ébullition du cloaque.

    Cf. "La Gaule lévite !" sur http://pamphletaire.blogspot.com/

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  10. Le commentaire de Gael est d'une classe incomparable.

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  11. Si tu bois l'estomac vide, l'alcool passe plus vite dans le sang. Avec des aliments, notamment des aliments gras genre cahouètes, tu permets à l'organisme de s'alcooliser plus lentement !
    Le vomissement est un réflexe naturel : le système de veille détecte un toxique, l'alcool, en trop grande quantité dans l'organisme et tente de s'en séparer !
    :-))

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  12. Mais putain de bordel ! Y'a un bug dans la nouvelle interface blogger, vos commentaires sont restés en modération longtemps.

    Poireau,

    C'est valable si tu bois trois verres. Mais si un gugusse se pointe au KdB, il va en boire sept ou huit, il aura autant d'alcool dans le sang une heure après mais aura en plus le bide chargé. Un vrai pochetron sait que bouffer ne change rien, ça ne fait que retarder un mal et l'empirer.

    Suzanne,

    Ah mais Gaël est toujours très classe. Même quand il vomit.

    Decrauze,

    Je me demande si tu n'es pas un peu hors sujet...

    El Camino,

    Réfléchis bien !

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  13. Proverbe charentais appris il y a une semaine, à Hervas, en Espagne, par un jongleur de Chateaubernard !

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