18 juin 2008

Comment ne pas se faire repérer quand on rentre saoul

L’autre jour, je relayais une histoire du cul trouvée chez Avanie et Framboise. Je ne suis pas un spécialiste. Cette fois, ils nous expliquent comment ne pas se faire repérer en rentrant bourré à la maison. Ayant certaines compétences dans le domaine, je peux donner mon avis.

D’emblée, je triche : j’ai choisi le célibat. J’ai moins de chance que d’autres de me faire repérer par les voisins. Contrairement à mon copain Michou, mais le sujet du jour n’est pas là bien que l’anecdote soit croustillante. Je vais d’ailleurs la raconter vite-fait. Un jour, il s’était endormi sur le paillasson chez lui car il n’arrivait pas ouvrir sa porte. Jusque là, rien de plus normal. Un voisin passant par là s’est inquiété et appelé les pompiers. Michou s’est réveillé au poste de police. Une enquête discrète a permis de reconstituer à peu près l’histoire : Michou aurait insulté les pompiers qui auraient appelé la police. Nos valeureux combattants du feu ont un côté facétieux qu’on ignorait.

C’est une bonne raison de ne pas se faire repérer en rentrant chez soi.

J’ai un ami blogueur que je ne citerais pas qui a trouvé une autre technique, assez proche de celle de mon pote Michou. Il le raconte très bien lui-même, mais je vais le résumer. Rentrant d’un diner avec des blogueurs littéraires ou gros, il a lui-même préféré se jeter dans les bras de la police qui l’attendait sur le bord de l’autoroute plutôt que de risquer de réveiller sa tendre épouse en rentrant à la maison. La tendre en question servant maintenant de chauffeur, je ne suis pas persuadé qu’elle goute toute la finesse de la stratégie de son époux.

Moi-même je pourrais raconter deux anecdotes contradictoires amusantes.

La première est une fois où j’ai eu la chance de ne pas me faire repérer. C’était en Bretagne, dans la zone pavillonnaire où habite ma mère il y a environ deux ans. Je rentre à la maison avec dix minutes d’avances sur mon horaire habituel (il était deux heures du matin) mais j’avais subi un coup de fatigue assez facilement excusable. Si j’étais arrivé 10 minutes plus tard, je serais tombé sur les pompiers venus chercher le voisin qui avait eu la triste idée de décéder cette nuit là. Vu mon état, il est heureux pour la morale que je ne les ai pas rencontré.

La deuxième date de l’an dernier à la fête des voisins qui devait se dérouler dans le parking sous l’immeuble mais comme il faisait très beau, ils avaient décidé de manger dehors devant l’entrée de l’immeuble. Ce jour là, j’aurais du rentrer par le parking vu que j’étais tombé dans une embuscade. Mon arrivée a été remarquée et ma réputation de garçon sérieux toujours impeccablement vêtu d’une cravate à chier mais du dernier cri et poli avec les dames en pris un coup.

Tout cela me remémore un tas d’anecdotes que je ne peux pas raconter ici, vous pourrez toujours insister, la décence m’en empêche et ça nous écarte du sujet de billet que j’ai d’ailleurs oublié. Je vais aller le lire pour m’en souvenir.

Ah oui ! Des conseils complémentaires pour ne pas se faire repéré quand on rentre saoul.

Un exemple ! Vous avez un pot de départ en retraite d’un collègue. Vous êtes sérieux et vous vous dites « Ah ! Je vais faire attention, je ne vais boire que trois verres ». Mais comme vous un êtes un alcoolique vous tombez dans le piège et vous finissez à 20 heures au restaurant avec des collègues et vous rentrez à 23 heures plein comme un vache. Votre épouse vous attend et vous engueule car elle vous repère facilement.

Je vais donc donner le meilleur conseil pour ne pas se faire repéré (outre celui de ne pas boire, c’est impossible), prenez les devants ! Si votre épouse SAIT que vous allez rentrer bourré, elle ne vous repèrera pas et à votre retour à la maison, elle vous ôtera vos chaussures avec affection.

C’était mon premier conseil pour ne pas être repéré. Ce conseil peut avoir d’autres avantages dont le fait d’éviter à vos proches de ne pas s’inquiéter quand vous n’êtes pas rentrés à trois heures du matin. Il faut savoir tirer d’autres avantages de cette contrainte.

Avec mon exemple, vous auriez pu prévenir votre épouse 3 jours avant pour vous faire plaindre : « Tu te rappelles de Robert, ma chérie, tu sais, on l’avait rencontré à la foire aux bestiaux de Versailles Plage, l’an dernier. Hé bien, il part en retraite à la fin de la semaine. Il était vraiment gentil et m’a bien aidé à gérer les nouveaux clients quand j’ai commencé à bosser avec lui. Tu te rappelles les primes que ça m’avait rapporté avec lesquelles j’avais pu acheter ta jolie table de nuit, ben c’était grâce à lui. Tu vois, il fait son pot de départ vendredi et je ne vois pas comment je pourrais me dérober s’il insiste pour qu’aille au resto après alors que je voulais tant aller diner avec toi et les enfants chez ta mère ».

Hop ! Vous pouvez prendre des notes.

Si vous oubliez de prévenir à l’avance, passez un petit coup de fil dès que vous avez commencé le troisième verre puisque vous savez, à ce moment là, que vous n’aurez pas la volonté de résister au 15 suivants. Pourquoi le troisième ? C’est facile à se rappeler : après le troisième verre, vous n’avez plus le droit de conduire, donc c’est l’heure précise où il faut réorganiser la soirée.

Mon deuxième conseil est d’habituer vos proches à ce que vous rentriez plein mais à une heure assez précise (par exemple, si à chaque sortie, vous êtes rentrés à 3 heures du matin, votre épouse ne s’inquiétera que vers 4 heures), il s’apparente au premier conseil : il vaut mieux prévenir que guérir. Néanmoins, en considérant ce dicton idiot sous un angle médical, je me demande si ce conseil est très bon. Habituez vos proches à ce que vous rentriez souvent plein est aussi vous habituer à rentrer plein. Cela dit, un certain entrainement évite de faire des conneries.

Cependant, vu sous un autre angle, c’est un excellent conseil. Si vos proches sont habitués à vous entendre claqué la porte à 3 heures du matin et à tituber dans l’escalier et à crier merde quand vous manquez de vous casser la gueule en vous déshabillant, ça ne le réveille même plus. Les premiers temps ils diront : « Ah ! Il fait chier ! Il fout le bordel ». Au bout de quelques mois : « Tiens ! Le vieux est encore bourré ». Au bout d’un an, plus rien : ils dorment.

Mon troisième conseil est de ne jamais rentrer plein. Je l’applique souvent (pas toujours, mais il y a rarement plus d’un ou deux écarts par an, et encore cette année était exceptionnelle). Je veux dire « ne jamais rentrer plein au-delà du raisonnable ».

C’est facile. Il suffit de gérer correctement et de ne jamais boire le verre de trop. Ca parait con mais c’est évident. Si un soir vous êtes de sortie, il faut vous fixer une limite absolue. Pas de type « Je rentre à 11 heures, quoiqu’il arrive ». Ca, c’est une promesse d’ivrogne. Non. Moi je fixe une heure entre une et trois heures du matin. Ensuite, vous calculez le nombre de verres qu’il vous faut pour être sûr d’être saoul à cette heure là si c’est le but du jeu ou le nombre de verres maximum qu’il vous faut avoir bu être cette heure là pour ne pas être trop plein. Ensuite, vous calculez la moyenne horaire et vous l’appliquez.

Attention ! Ce n’est pas une démarche scientifique… De toute manière, après avoir abusé, vous n’arrivez plus à compter. Il s’agit juste d’optimiser la cuite. Deux cas de figure peuvent se présenter.

Le premier : vous avez bu 18 apéritifs. Dites vous bien que 3 litres de rouge seront de trop pendant le repas. Le deuxième : vous avez bu un seul apéritif mais vos copains ont commencé à boire avant vous. Vous pouvez boire 3 litres de rouge pour être sûr d’être aussi saoul qu’eux au moment d’entamer les digestifs.

C’est quand même bien le but du jeu. Après, vous faire repérer n’est qu’annexe.

(photo)

9 commentaires:

  1. J'ai une excellente façon de savoir quand il est temps d'arrêter de picoler.
    Je sais pas si ça fait ça aux autres, mais sur moi ça marche bien.

    Quand j'ai l'impression de pisser vraiment plus que je ne bois, faut que je pense à ralentir l'allure.

    RépondreSupprimer
  2. Mais boire n'a rigoureusement aucun intérêt : c'est boire TROP qui est jouissif.

    Ce qui fout tous vos conseils par terre (en tout cas pour moi).

    RépondreSupprimer
  3. C4lixte,

    Moi aussi, mais souvent c'est trop tard... Je pisse peu.

    Didier,

    L'intérêt est justement de maitriser ce trop !

    RépondreSupprimer
  4. Pourquoi vouloir maîtriser ? où il y a de la gêne, il n'y a plus de plaisir

    RépondreSupprimer
  5. Tonnegrande,

    Tu es gonflé : tu es un pro de ce genre de détail, jusqu'à annoncer une heure de départ que tu sais que tu ne tiendras pas.

    RépondreSupprimer
  6. Il y a aussi la possibilité d'emmener son épouse au bistrot et de la faire boire !
    Ensuite, à nous la liberté !!!
    :-))

    RépondreSupprimer
  7. Tant qu'à la supporter une soirée, autant qu'elle ne boive pas et qu'elle conduise.

    RépondreSupprimer
  8. Moi, je sais parfaitement me raisonner. Quand j'ai un Balmeyer saoul à l'arrière, je sais qu'il est temps d'arrêter...

    (100ème blague sur le sujet, je ne m'en lasse pas)...

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Soyez patients !