14 février 2013

La véritable histoire de la déliquescence du sandwich

Vrai problème abordé par Suzanne, aujourd'hui sur son blog : le Lidl près de chez elle où les gens achètent des sandwichs. Ne stigmatisons pas une marque, ça pourrait en être une autre. D'ailleurs, le problème ne vient ni des sandwichs ni des marques mais des gens qui achètent ce genre de cochonnerie.

Il n'empêche qu'ils achètent ce qu'ils veulent mais s'ils voulaient manger correctement, ils achèteraient du pain et du jambon. Toujours est-il que ce billet traite des sandwichs. Le monde du sandwich tombe en déliquescence ! C'est un scandale !

A part pour ce qui concerne le sandwich au camembert mais j'y reviendrai. Peut-être.

Revenons à la base. Qu'est-ce qu'un sandwich ? La définition est simple : c'est un bout de baguette blanche d'environ 25 centimètres au milieu duquel vous mettez soit du jambon et du beurre, soit du pâté, soit des rillettes, soit de l'andouille, soit du gruyère, soit du saucisson sec, soit du saucisson à l'ail (ou halal pour les musulmans).

On notera que le sandwich au saucisson à l'ail est bien meilleur avec du beurre. C'est également le cas du sandwich au camembert. Un sandwich au camembert sans beurre est infâme sauf si le camembert est bien fait, limite périmé.

C'est un des premiers signes de déliquescence du sandwich au cours des dernières années. Il est rare que je prenne des sandwichs au camembert. En fait je n'aime pas vraiment le camembert mais quand mon premier sandwich (généralement au pâté) n'est pas suffisant, je prends un camembert beurre. Et bien figurez-vous que dans le bistro à côté du bureau, ils servent le camembert beurre sans beurre. Et c'était pareil dans le bistro avant que je change de lieu de travail. Je remercie ces braves gens de prendre soin de ma santé, mais je fais ce que je veux.

Le deuxième signe de déliquescence est la baisse de la taille des sandwich. Les bistros sont des parfois des cons. Si je n'ai pas assez avec un sandwich, je vais à la cantine avec les collègues, ce qui me coûtera moins cher.

Les sandwichs ne se limitent pas à ceux que j'ai cité. Il existe également les sandwichs mixtes avec du jambon et du fromage. Et il y a bien sûr le sandwich à la viande froide : rosbif, poulet et rôti de porc. Dans ces cas, il est de bon ton de mettre une feuille de salade et une pointe de mayonnaise, pas trop pour ne pas masquer le goût du produit.

Voilà.

Parallèlement, au comptoir des bistros nous avons également les hotdogs et les croque-monsieur.

Les patrons de bistro un peu classique ont voulu varier et ont produits "les tartines" qui sont des pins spéciaux avec des trucs dessus, parfois chauds... Je suis contre. Pour moi. Les gens bouffent les merdes qu'ils veulent. Mais pourquoi manger une tartine à l'andouille alors qu'ils pourraient manger une andouille avec des tartines ?

C'est un signe de déliquescence. Et ça me fait penser que j'ai oublié le sandwich à l'andouille. Du coup, il me fait aussi préciser que le jambon pour le sandwich est nécessairement blanc. Le jambon dit de pays sera réservé à d'autres usages. Pendant que j'y suis, le beurre n'est pas obligatoire dans le sandwich mixte sauf si le gruyère est peu sec.

Le sandwich mixte doit être pris comme étalon. Un sandwich mixte représente exactement ce que doit manger un homme, le midi. Pas un travailleur manuel, non plus. Un cô comme moi toujours assis derrière un bureau ou sous le bureau de la secrétaire bien que je préfère l'inverse.

Déliquescence... D'autres signes.

Le sandwich étant devenu un produit phare pour les bistro, par le passé, correspondant à une évolution du mode de vie, d'autres commerces ont commencé à en faire, des sandwicheries et des boulangeries.

Ces cons - il n'y a pas d'autre mot - ont commencé à remplacer la baguette blanche par des pains spéciaux, voire ces affreux machins italiens que sont les paninis.

Il faut boycotter. Le vrai sandwich "frais" du commerce doit être fait avec de la baguette blanche. Vous pourrez prendre du pain de campagne pour chez vous. Jamais des pains spéciaux ; c'est de l'arnaque ! La vraie fraîcheur du sandwich se trouve dans la baguette blanche. Mais elle se conserve moins bien, ce qui fait que des commerçants trichent. Le pain spécial est un truc de bobos. Le pain de campagne est parfait pour la maison.

Le deuxième point de déliquescence est qu'ils ont commencé à mettre n'importe quoi dedans, comme des crudités. Je n'ai rien contre les sandwichs aux crudités mais ça ne me viendrait pas à l'idée d'en acheter. Vous êtes chez vous, vous regardez ce que vous avez dans le frigo. Un œuf dur, des tomates, un peu de salade ! Hop ! Vous bricolez ce que vous avez envie. Mais n'allez pas acheter un tel sandwich, malheureux ! Ils vont vous le gaver de carottes râpées et de concombres, produit relativement bons quand ils sont mangés tous seuls. Enfin, les carottes râpées, bof...

Ça me rappelle une boulangerie qui vendait des sandwichs au rôti de veau. N'importe quoi ! Cuire du rôti de veau pour en faire des sandwichs est un scandale. D'ailleurs, des boulangeries ou des industriels cuisent des trucs uniquement pour que les gens puissent les bouffer en sandwich. Hérésie. Dans les bistros, on tolérera le rôti de porc, le rosbif et le poulet qui sont probablement des restes (même s'il est permis de douter).

Il faut que je parle aussi des sandwichs industriels. Je ne suis pas contre. Une aire d'autoroute, un train,... ne peuvent pas toujours avoir de la baguette blanche ni, par exemple, du personnel pour le faire.

Ils font donc des sandwichs avec des pains qui se conservent. Les meilleurs sont au pain de mie, bien plus légers,... Je mange souvent des sandwichs industriels quand je fais de la route ou prend le train. Il m'arrive d'en acheter en supermarché, notamment pendant les vacances : je fais des courses pour le soir et je prends des sandwichs industriels pour le midi.

Toujours est-ils qu'ils sont tombés dans les mêmes travers que les boulangeries : ils mettent n'importe quoi dedans ! Du saumon, de la crème fraîche, des tomates,... On dirait que ces machins servent de cache misère. C'est lamentable.

Je ne mange jamais de camembert ou de salade. Sauf en sandwich. Je ne mange jamais de tomate. Y compris en sandwich. La prochaine fois que vous irez dans un machin de sandwichs industriels regardez bien le choix qui me reste quand j'ai enlevé tous les machins qui contiennent potentiellement de la tomate.

Et s'ils en mettent partout, c'est bien parce que ça sert de cache misère.

Alors je l'affirme aujourd'hui haut et fort : la déliquescence du sandwich a commencé non seulement le jour où ils ont été vendus hors des bistros mais aussi le jour où des connards ont commencé à mettre n'importe quoi dedans et surtout des tomates !

Mesdames, messieurs, faites vos sandwichs vous-mêmes à la maison ou en pique-nique, y compris avec des tomates si vous aimez ça, mais n'achetez jamais un sandwich qui ne soit pas traditionnel tel que je le décrivais en introduction, qu'il soit à la baguette blanche ou industriel.

Et du beurre dans le sandwich au camembert, bordel !

17 commentaires:

  1. Oh là !!! on se calme ...
    Lord Sandwich n'était jamais qu'un Anglais probablement en pleine déliquescence lui-même, ptêt' même qu'y mettait du cheval dedans, va savoir !

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    1. Ah mais je suis calme. D'ailleurs j'aime bien les rosbifs dans les sandwichs.

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  2. •✰ •✰ •✰ •✰ •✰ •✰
    Coucou et mille fois merci Nico de défendre le bon sandwich "maison" au camembert et sans oublier le beurre !!!!! (en Normandie c'est comme ça que ma maman les fait !!!!) hum miam !!!!!
    GROS BISOUS à toi ! :o)
    •✰ •✰ •✰ •✰ •✰ •✰

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    1. Vive la Normandie ! (Mais pas les blogueurs reacs normands). Bonne journée !

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  3. Du beurre dans le sandwich au camembert? Tu ne veux pas rajouter de la mayonnaise en plus que ça glisse bien?

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    1. Norby a raison : ajouter du beurre au camembert est une hérésie grave : vous serez tondu à la libération de ce pays !

      (Cela dit, je dois confesser que j'en mets avec le roquefort…)

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    2. Je préfère être tondu que manger un sandwich au camembert sans beurre.

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  4. Et les cornichons ? Tu as oublié les cornichons, malheureux !!!
    Je suis d'accord avec toi, mais tu as oublié surtout que la déliquescence a commencé quand les bistros se sont mis à utiliser de la baguette de mauvaise qualité.
    Avec un café infâme, mais ça nous emmène trop loin.

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    1. Je n'ai pas oublié les cornichons, je n'aime pas ça (pas directement les cornichons mais le fort gout de vinaigre).

      Je n'ai pas connu de bistro qui utilisaient de la baguette de mauvaise qualité...

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  5. Bon, oui, d'accord, mais... Et le kebab dans tout ca ?

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    1. Non. C'est un truc qu'on mange quand on est saouls, pour éponger.

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    2. Entièrement d'accord : j'en ai fait une grosse consommation, à une époque (un peu plus de vingt ans, au début que je vivais avec Catherine). Comme j'étais bourré et que je le mangeais dans la voiture, je foutais plein de morceaux de viande par terre. Je ne vous dis pas l'odeur de mouton refroidi, le lendemain, quand on remontait dans la bagnole…

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    3. Oui mais c'était à l'époque où vous buviez.

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    4. Non, c'est l'époque où je mangeais après avoir bu.

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