24 février 2013

La véritable histoire sexuelle de @detoutderien

Le 24 février 1974, au terme d'une difficile grossesse, Madame Detoutderien accoucha de ce qui aurait pu être un mystère pour la science. Il faisait 1,8 kg et les organes génitaux étaient déjà parfaitement formés, avec du poil et tout ça, bien que d'une taille raisonnable. Ils furent chassés de la maternité au bout de trois jours : une sage-femme curieuse avait tenté de le sucer. Elle avait l'esprit scientifique mais sa tête était restée coincée dans la couveuse. Il avait fallu appeler un vitrier ce qui avait provoqué un scandale sans précédent.

Sa jeunesse se passa correctement. Il fut placé dans une institution catholique où il reçu une parfaite éducation. Les pères se battaient pour garder le dortoir qu'il partageait avec une dizaine de camarades qui furent très surpris, à l'âge de 13 ou 14 ans, de voir que, progressivement, ils connaissaient des mutations de leurs corps et obtenaient le même organe sexuel que Gaël qu'ils avait connu sous la douche depuis une bonne dizaine d'années et avec lequel ils avaient joué au quotidien.

Les autres étant devenus comme lui, Gaël était passé au statut "normal" et pu réintégrer le domicile familial. Soulagé que plus personne ne veuille s'amuser avec sa bite, c'est dans la plus grande sérénité qu'il pût s'intéresser aux jeunes filles de son âge. Ce qui fut son drame, c'est qu'il ne pouvait prendre son pied en sautant une copine qu'en se faisant prendre en même temps par un garçon plus âgé. Il a bien sûr mis du temps à comprendre ses problèmes d'érection avec les jeunes filles, lui qui avait passé sa jeunesse à se faire masturber sous la douche par des copains et des curés. Il savait pourtant qu'il n'était pas homosexuel. Il était attiré par les gros nichons et l'odeur de poisson.

Il osa en parler à l'infirmière scolaire qui, avec son accord, organisa une rencontre avec ses parents. Ils décidèrent de consulter un grand spécialiste à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre. Quand ils lui exposèrent le problème, il éclata de rire puis les rassura immédiatement. C'était une maladie très peu répandue mais bien connue. Jusqu'au mariage, le malade ne pouvait jouir dans autrui qu'en étant lui-même sodomisé. La petite amie de Gaël attendait dans la voiture. Il aurait été facile de la faire venir et de démontrer la chose à Gaël et à ses parents mais, la droite étant au pouvoir (c'était début 88), la sodomie n'était plus remboursée par la sécurité sociale.

Les parents, la petite amie et Gaël étaient bien soulagés. Les parents savaient enfin que, à partir du mariage, il aurait une vie tout à fait normale. La petite amie était un peu cochonne et rêvait déjà à la scène. Elle en mouillait sa culotte dans la voiture. Gaël, lui, était vaguement inquiet mais il sa faisait une raison. Toute sa jeunesse, d'autres avaient pu jouer avec sa bite, ils pourraient bien jouer avec son cul.

En sortant de l'hôpital, ils virent une pharmacie et se gardèrent sur la place juste à côté. Madame Detoutderien alla acheter les médicaments, notamment du gel à queue. Il y avait sur la place une vieille brasserie, La Comète. Ils décidèrent d'aller boire une bière avant de prendre la route.

J'étais au comptoir avec Djibril et Tonnégrande. Nous refaisions le monde en espérant la victoire de Pierre Juquin à la prochaine élection présidentielle. Le vieux Jacques qui souhaitait la victoire de Raymond Barre était parti en colère.

Je me rappelle très bien de ce couple qui est entré, accompagné de deux adolescents qui se tenaient tendrement la main. Un peu de fraicheur dans le bar nous faisait le plus grand bien. Comme ils se sont installés à côté de nous, au comptoir, nous avons vite sympathisé. C’est là qu’ils nous ont raconté toute l’histoire. On les sentait fébriles, comme s’ils étaient pressés de vérifier que le médecin avait dit vrai. Djibril a alors proposé ses services. Ils sont partis, tous les trois, dans l’arrière salle. Au bout ce cinq minutes, Gaël est revenu en larmes : ça n’avait pas fonctionné et il avait mal au cul. C’est alors que nous avons entendu des cris dans cette arrière salle. Le patron est intervenu en courant. C’est depuis que nous ne laissons plus Djibril tout seul avec des adolescentes nues.

Devant la peine de Gaël, j’ai dit : « Bah ! On va réessayer. Tonnégrande, vas-y, c’est moi qui ai payé la dernière tournée. » « Hein ? Après Djibril, tu connais l’engin, je ne vais rien sentir… » « Oui, ben moi, ça serait pire, tu y vas et c’est tout. » « OK ». Tous les deux ont rejoint la petite copine. Au bout de dix minutes, Tonnégrande est revenu en fermant sa braguette. L’air dépité. Ca n’avait pas fonctionné. Le père de Gaël demanda au patron s’il pouvait utiliser son téléphone (à l’époque, il n’y avait pas de portable) et appela le médecin qui éclata à nouveau de rire : il ne fallait pas que le garçon ait bu du vin avant. Avec de la bière, c'était possible.

C’est ainsi que j’ai appris à le connaître profondément. J’ai plusieurs fois raconté une version différente, une histoire de centre de vacances en 1984, mais c’est uniquement par pudeur que j’ai longtemps évité de raconter la vérité. Je me rends compte, maintenant, 25 ans après, que ce n’est pas très grave si je n’ai pas senti grand chose en étant passé après deux gros noirs.

Heureux pour leur fiston et voulant nous remercier, les parents de Gaël nous proposèrent de nous inviter à manger. Gaël ne pouvait pas s’asseoir, nous avons donc mangé au comptoir. Vous connaissez la suite : Juquin a pris une veste à l’élection et, sans grande surprise, Mitterrand a été réélu président de la République. Quant à Gaël, il s’est rendu compte assez facilement qu’il pouvait remplacer le copain par un godemiché, ce qui lui a bien facilité son adolescence, les jeunes filles de cet âge sont souvent délicates et comprenaient difficilement qu’il fallait chercher un volontaire pour que Gaël puisse les tirer. Les copains de Gaël commençaient à en avoir marre de servir de faire valoir, sauf un, mais il exigeait de se faire sodomiser à son tour ensuite ce que n'aimait pas trop Gaël. Certaines copines étaient en outre mécontentes que le godemiché soit destiné à l’usage exclusif du cul de Gaël.

De cette soirée, j’ai gardé l’habitude de manger au comptoir et, pendant 20 ans, le patron m’a rappelé tous les jours que M. Detoutderien n’a pas réglé la note de téléphone.

Bon anniversaire, Gaël !

Tout ceci est une fiction. Les parents n'étaient évidemment pas présents et complices de cette mascarade.

27 commentaires:

  1. Merci ! (Enfoiré je vais encore être la risée de la planète entière) :)

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  2. Dis donc, c'est très crue cette histoire !

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  3. Tiens ! Le commentaire de Melclalex a disparu. Il disait : je crois que tu devrais te mettre à écrire des romans, c'est bô :)

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  4. Cette histoire me troue le cul tellement elle est belle.

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  5. tu devrais écrire des romans érotiques, tu es fort :)

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  6. Je le disais bien, n'envoyez pas vos enfants chez les scouts !

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    1. Chez les Éclaireurs, madame ! Nous sommes laïcs. Et arrêtez de stigmatiser la sodomie.

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  7. La sodomie laïque, c'est bien mieux.

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    1. Oui. D'ailleurs elle serait gratuite et obligatoire, on n'en ferait pas tout un plat.

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  8. Un vrai talent !
    Tu devrais écrire dans Le Pélerin.

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  9. L'ambiance est chaude, encore un coup de Juquin (tiens il devient quoi, au fait, Juquin ?)
    Bon anniversaire à Gaël, donc.

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