03 décembre 2010

Ma vie de pouffe - 4

Y’en a un que j’aimerais bien me farcir, c’est un des cuistots de la Comète, celui qui fait deux soirs par semaine ! Une espèce de baraque, large comme ça, un géant, quoi ! L’autre soir, il est descendu à la cave pour ranger des trucs. Vous me connaissez ? Je l’ai suivi mais il a repoussé immédiatement mes avances. Même pour une simple gâterie. Il m’a dit qu’il était amoureux d’un petit vieux, celui qui a parfois une casquette en cuir, dans la bande du frisé.

Alors je suis remontée, la queue entre les jambes. Enfin, pas vraiment, vous m’aurez comprise (NDLR : c’est vachement dur de faire les accords au féminin quand on n’est pas habitué).

Quand je suis revenue au comptoir, l’autre cochon de Tonnégrande était excité comme une puce. Je ne sais pas ce qu’il avait, il était à côté de Geneviève et demandait au vieux (celui dont le cuistot…) ses clés pour pouvoir la retourner dans le camion.

Et moi, rien.

Tu parles d’une soirée.

Déjà que la journée avait mal commencée. A peine arrivée au travail, au guichet où on accueille les visiteurs dans la tour, un clampin se présente, un vieux en costar trois pièces avec un parfum à trois balles, tout maigrichon, en plus. Il allait au 7ème. Il me tend sa carte d’identité, je rentre son nom dans l’ordinateur pour imprimer son badge. Catastrophe ! Je me casse un ongle dans le clavier.

Pas le temps de faire une manucure, bien sûr, et j’avais oublié mon coupe ongle. Obligée d’y aller avec les dents. Pas d’autre solution. Tu parles d’une classe ! Voilà que le pédégé, se pointe. Un monsieur bien mis, la soixantaine, mince,... Je lui occuperais bien le cinq à sept, quoi. Pour ne pas qu’il voit que je ronge les ongles, je fais un mouvement brusque pour faire croire que je remets une mèche en place.

Paf ! J’avais oublié que j’ai la boule à zéro, depuis la veille, et que je porte une perruque blonde. La voila qui se barre, je tente de la retenir, je merde, me glisse l’ongle cassé sur le crâne… Ca se met à pisser le sang.

Je peux oublier le 5 à 7…

4 commentaires:

La modération des commentaires est activée. Soyez patients !