18 août 2008

Convoqué au Poste !

En attendant de foncer au poste de police pour aller chercher Jim, j’ai le temps de raconter l’histoire, partiellement entamée dans mon billet d’hier.

8h40, ce matin : SMS de Jim : « Tu dort ». Dans le langage SMS, tout est permis. D’ailleurs ce n’est pas marqué « Jim » dans mon téléphone mais « La branl », abréviation de « La branlette ». C’est à cause de la Petite Paule. Vous ne la connaissez pas, celle-là. C’est pourtant un haut personnage des bistros de Bicêtre. Lorsqu’il avait été embauché à la Comète, comme il est tout mince, elle avait voulu le surnommer « La crevette ». A cause de moi, ça a dérivé en « La branlette ». Ca fait classe dans le comptoir ! « Hé ! La branlette, tu peux nous remettre une tournée ? ».

Bref…

Plutôt que de lui répondre : « Non ! Abruti, je ne dors pas, un con m’a réveillé avec SMS », je l’appelle ! Il avait rendez vous à 9 heures au commissariat du Kremlin-Bicêtre (c’est assez loin de notre quartier) et me demandait de l’amener en voiture.

C’est la première fois que j’allais au commissariat pas lavé, puant de la gueule consécutivement à la discussion que j’ai eue avec le patron de la Comète hier, sans avoir pris de café, … J’avais presque honte ou alors je deviens un vieux con…

L’histoire avait commencé samedi vers 17 heures. Jim finissait son service. Un des collègues lui demande d’aller acheter des cigarettes et lui prête son scooter. Jim va acheter les clopes en question. Au moment de repartir, la visière de son casque se ferme toute seule, le temps de la remonter, Jim enlève les mains du guidon, la voiture devant lui pile. Boom. Feu arrière cassé et Jim qui traverse la Nationale 7 sur le flanc. On rigole maintenant mais si une voiture était arrivée en sens inverse, notre serveur national occuperait ses loisirs à manger des chrysanthèmes par le bout de la tige.

La conductrice, très sympa, prend soin de Jim qui avait été ramassé par nos braves policiers municipaux, ceux qui n’ont pas compris qu’il m’était largement désagréable quand ils mettent une prune à ma voiture.

Jim n’ayant pas les papiers du scooter propose à la dame de le rejoindre à la Comète. La dame accepte volontiers et profite du chemin pour appeler son mari. Tout le monde est donc réuni place de la Comète : la dame, le mari cocu (je n’en sais rien, c’est pour agrémenter… j’espère qu’il n’aura pas l’idée de chercher « accident de scooter à Bicêtre » sur google), le propriétaire du scooter et Jim.

Catastrophe ! Le scooter n’est pas assuré. Le cocu (ca y est ! le voila avec un surnom) appelle donc la Police Nationale. Je ne lui jette pas la pierre, j’aurais fait pareil (c’est sa femme qui avait pilé devant témoins et il ne savait pas si Jim était blessé).

Voilà la police qui se pointe ! Elle écoute l’histoire, recueille ce qu’il est d’usage de recueillir dans ces situations… Elle passe les bracelets à Jim et l’envoie au poste. On pourra objecter que passer les bracelets dans la situation est abusif, mais c’est la procédure. Moi qui suis au mieux avec la police, maintenant, je sais que ça peut coûter la vie d’oublier les bracelets.

Il en est sorti à 21h15 après avoir passé trois heures assis, toujours avec ses menottes. Ensuite, il a appelé son copain Renaud pour le ramener à la maison. Au passage, ils se sont arrêtés à l’Aéro boire une bière.

Ceci n’est pas anecdotique : l’Aéro étant en face de la Comète, le patron de Jim est persuadé qu’il a passé la nuit à faire la fête… Il va falloir que je rétablisse la vérité : Bruno, le patron, pense maintenant que l’arrêt de travail de Jim est abusif !

Le dimanche matin, Jim devait travailler. Il se lève et avait très mal à la jambe et au bras. Il ne peut pas aller bosser. Sa sœur l’amène à l’hosto à 9 heures… d’où il est sorti à 14 heures. Il n’a rien, juste de sérieux hématomes. En sortant, l’hôpital lui dit : « ne vous occupez de rien, vous êtes en arrêt de travail jusqu’à vendredi, on a envoyé les papiers à la sécu et à votre employeur ! ». Il est bien l’hôpital public ! Donner de force 6 jours d’arrêt pour un type qui était en pleine forme le lendemain matin (ce matin, donc). Ils ne savent pas que des gens sont plus ou moins obligés de travailler ? Il va falloir que je passe mon mardi à la sécu pour récupérer l’arrêt…

De son vendredi soir au poste de police, Jim est sorti (3 heures après) avec une convocation pour ce matin 9 heures. Il est 10h50 et attend toujours… Tant pis ! Je publie. Vous aurez la suite après.


9 commentaires:

  1. Ou je ne suis pas réveillée ou je n'ai rien compris ... pourquoi est-ce que c'est Jim qui se retrouve au poste et pas le propriétaire du scoot' ??
    (la bise à Jim ...)

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  2. Ça lui apprendra à mettre un casque...

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  3. idem que Fiso, je viens de lire deux fois l'histoire, et je ne comprends pas.
    Les pinces + conduite au poste, pour un défaut d'assurance ?
    Il ne manque rien à l'histoire, t'es sûr ? Vol de scooter, braquage de comète, 5 grammes dans le sang, un truc comme ça ?
    Bizoux à Jim et à toi.

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  4. Fiso,

    C'est lui qui a eu un accident, pas le proprio, donc a priori, c'est lui qui est en tort. Le proprio, lui, recevra une convocation séparée.

    Didier,

    Heureusement qu'il n'avait pas la ceinture.

    Bénédicte,

    Je ne sais pas. Je suppose que c'est à cause de l'appel du mari. A priori, il n'y avait rien de plus.

    Michou,

    Abruti (deux fois).

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  5. Oh la la! de mieux en mieux avec des personnages en plus qui arrivent toutes les deux lignes; cette fois je vais être obligée de prendre des notes pour le prochain épisode.
    Merci Nicolas, j'ai bien ri.

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  6. Je ne comprend pas bien pourquoi on l'a menoté et fait attendre trois heures pour obtenir un nouveau rendez-vous. A moins qu'en ce mois d'août la police n'ait quelque crainte de s'ennuyer et s'assure ainsi un planning régulier d'activité !
    :-))

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